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CHEZ LE MÊME ÉDITEUR

ANALYSE DES COÛTS - RENTABILITÉ ET PRODUCTIVITÉ


Claude Rosenberg
DÉCIDER FACE À LA COMPLEXITÉ
Une approche analytique multicritère d'aide à la décision
Thomas L. Saaty
LA DÉCISION D'INVESTIR ET LA POLITIQUE
DE L'ENTREPRISE
Jean-Paul Couvreur

MÉTHODES QUANTITATIVES POUR LE MANAGEMENT


Finances — Marketing — Production
Alain Chevalier et Georges Hirsch
LE RISK MANAGEMENT : POUR UNE MEILLEURE MAÎTRISE
DES RISQUES DE L'ENTREPRISE
Alain Chevalier et Georges Hirsch

Catalogue complet sur demande


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Techniques É c o n o m i q u e s d ' A u j o u r d ' h u i


Collection dirigée par Alain Chevalier et Georges Hirsch

Patrick/ PIGET

Stratégie financière
de l'entreprise
Préface d'Hubert de La Bruslerie

ESF éditeur
17, rue Viète - 75017 PARIS
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@ ESF éditeur, PARIS 1990


ISBN 2-7101-0799-6

La loi du 11 mars 1957 n'autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l'article, d'une part, que
les « copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à
une utilisation collective », et d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but
d'exemple et d'illustration, « toute reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement
de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite» (alinéa 1er de l'article 40).
Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une
contrefaçon sanctionnée par les articles 425 çt suivants du Code pénal.
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PRÉSENTATION

L'ouverture des frontières dans le cadre du Marché Unique


Européen, l'évolution rapide et l'âpreté de la compétition
internationale imposent aux entreprises des adaptations de ,
plus en plus rapides aux fluctuations des marchés. Elles
rendent nécessaires une réflexion approfondie pour l'étude
des problèmes ainsi posés et la recherche de solutions
pratiques, performantes en utilisant des démarches et des
outils adaptés.

Dirigée par Alain CHEVALIER et Georges HIRSCH, la


collection Techniques Économiques d'Aujourd'hui propose
aux responsables d'entreprises, directeurs financiers, experts-
comptables, ingénieurs et cadres ainsi qu'aux étudiants des
grandes écoles et des universités, des techniques, démarches
et outils de gestion évolutifs et adaptés à un contexte
économique en mutation permanente. Les sujets qu'elle
aborde, dans un langage clair, sont traités par des enseignants
et des praticiens avec rigueur et méthode et illustrés par de
nombreuses applications pratiques et comparaisons d'expé-
riences.
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Table des matières

Avant-propos 11
Préface 13
Introduction 15

Chapitre 1 : L'analyse financière 19


Les objectifs 19
1. Les données de base ' 20
L'actif 21
L'actif immobilisé — L'actif circulant.
Le passif 23
Les capitaux propres — Les provisions pour risques et
charges — Les dettes.
2. Le fond de roulement net 26
Le fonds de roulement par le haut du bilan 26
Le fonds de roulement par le bas du bilan 27
Le fonds de roulement en valeur relative 28
3. Le besoin en fonds de roulement 30
L'approche statique 30
L'approche normative .. 31
4. Les ratios 34
Les ratios de structure financière 35
La structure du passif — La structure de l'actif. . . . . . . . . . .
Les ratios de liquidité 37
Les ratios d'activité 38
Les ratios de rentabilité 43
Les soldes intermédiaires de gestion 48
5. La démarche analyste 51
6. Le tableau des emplois et ressources 53
Définitions 53
Problèmes 54
Conclusion 56
7. La tableau pluriannuel des flux financiers 58
Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
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Description des différents agrégats 58


Comparaison tableau de financement/TPFF 60
Principes 61
8. Synthèse 62
Cas N° 1 : Analyse financière du groupe Clarins 63
Cas N° 2 : Analyse financière du groupe P.S.A 74
Cas N° 3 : Tableau du financement : cas M.P 87
Cas N° 4 : Tableau de financement : cas Prudence.... 88
Cas N° 5 : Le B.F.R. : cas Inconnu 91

Chapitre II : La décision d'investissement 93

Prolégomènes 93
1. La décision d'investissement en avenir certain 94 .
Les hypothèses 94
Le cash flow net — Le principe d'additivité — Le taux
d'actualisation — L'avenir certain.
Le critère de la Valeur Actuelle Nette 100
Définition — Problèmes — Conclusion.
Le critère du Taux Interne de Rendement 103
Problèmes — Définition — Conclusion — Critiques.
Comparaison VAN/TIR 107
Les profils contradictoires — La zone de conflit — Les
séquences décisionnelles — TIRG et VANG.
Les critères atemporels 115
Le délai de récupération — Le taux moyen de rentabilité.
Conclusion 116
2. La décision d'investissement en avenir incertain 117
Introduction 117
Le modèle simple 119
Le modèle bayésien 121
Le processus séquentiel 122
Application 122
Le modèle simple — Le modèle bayésien — Le processus
séquentiel.
3. Synthèse 133
Cas N° 6 : Le petit outillage 134

Chapitre III : La décision de financement 141


Préliminaires 141
1. Les fonds propres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 142
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L'autofinancement 142
Définition — Formation — Stratégie.
L ' a u g m e n t a t i o n de c a p i t a l 146
Principes — Stratégie.
Les q u a s i - f o n d s p r o p r e s 154
Les obligations convertibles — Le financement de l'inno-
vation.

2. L ' e n d e t t e m e n t 156
Les différentes f o r m e s d ' e n d e t t e m e n t 156
Long terme/court terme — Emprunt indivis/emprunt obli-
gataire — Le crédit-bail.
La stratégie 162

3. Le p l a n de f i n a n c e m e n t 168
Principes 168
Les e m p l o i s ( o u b e s o i n s ) à l o n g et m o y e n t e r m e 168
Les r e s s o u r c e s ( o u m o y e n s ) à l o n g et m o y e n t e r m e . . . 169
Conclusion 170

4. S y n t h è s e 172
C a s N ° 7 : P l a n de f i n a n c e m e n t : cas N o c t u r n e 173

C h a p i t r e I V : I n t e r a c t i o n s des décisions d'investissement et de


f i n a n c e m e n t : le coût du capital 177

Rappel 177
1. Le c o û t des s o u r c e s de f i n a n c e m e n t 178
Le c o û t de la s o u r c e de f i n a n c e m e n t 178
Le c o û t des f o n d s p r o p r e s 178
L'approche de Gordon-Shapiro — l'approche de Myers.
Le c o û t de l ' e n d e t t e m e n t 181
Le c o û t m o y e n p o n d é r é d u capital . . . . . . . . . . . . . . . . . 182

2. C o û t d u c a p i t a l et c o û t de faillite . . . . . . . . . . . . . . . . . . 182
Le dessein 182
L'autofinancement 183
L ' a u g m e n t a t i o n de c a p i t a l . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 184
L'endettement 186
La controverse 187
Le c o û t de faillite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 189

3. S y n t h è s e 191

E n guise de c o n c l u s i o n . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 193
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Annexe 1 : Le Plan comptable 1982 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 195

Annexe 2 : Tables d'actualisation 203

Bibliographie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 209

Index . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 213

Liste des tableaux

Chapitre 1
Tableau 1. Bilan financier 20
Tableau 2. Le FRN par le bas du bilan 27
Tableau 3. Le FRN en valeur relative 28
Tableau 4. Le FRN. Données sectorielles (1985) 29
Tableau 5. Définition du BFR d'exploitation 31
Tableau 6. Calcul du BFR d'exploitation 33
Tableau 7. L'autonomie financière 35
Tableau 8. La structure de l'actif 37
Tableau 9. Le «taux d'inflation» (en %) 39
Tableau 10. Le crédit inter-entreprises 40
Tableau 11. Durée moyenne de stockage 42
Tableau 12. La rentabilité financière 43
Tableau 13. Grille d'analyse de la rentabilité selon Dupont de
Nemours 45
Tableau 14. La rentabilité économique 46
Tableau 15. Taux d'autofinancement 47
Tableau 16. Poids des charges financières 47
Tableau 17. Soldes intermédiaires de gestion (en milliers de francs) 50
Tableau 18. Bilans financiers (en de francs) 51
Tableau 19. La batterie de ratios 52
Tableau 20. Tableau de financement simplifié 53
Tableau 21. Tableau de financement «comptable» 54
Tableau 22. Tableau de financement 54
Tableau 23. Tableau de financement de l'exercice (tableau des
emplois et ressources) 57
Tableau 24. Tableau pluriannuel des flux financiers 59
Tableau 25. « Comparaison tableau de financement/TPFF » .... 61
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Chapitre II
Tableau 1. Exemple 101
Tableau 2. VAN - f(i) 103
Tableau 3. Exemple 104
Tableau 4. Exemple 105
Tableau 5. Les TIR multiples 106
Tableau 6. Exemple 107
Tableau 7. La zone de conflit 108
Tableau 8. L'absence de zone de conflit 110
Tableau 9. Exemple 115
Tableau 10. La hiérarchie 117
Tableau Il. La hiérarchie 117
Tableau 12. Le lancement d'un produit nouveau 123
Tableau 13. Les probabilités a priori 124
Tableau 14. Les cash flow nets CFt suivant 8j — en centaines de
milliers de francs (MF) 125
Tableau 15. Modèle simple (MS) 125
Tableau 16. Les probabilités conditionnelles du prétest 126
Tableau 17. Les probabilités a posteriori 126
Tableau 18. Modèle bayésien (MB) 127
Tableau 19. Les dates d'actualisation 128
Tableau 20. Les probabilités conditionnelles du marché-test.... 128
Tableau 21. Les probabilités a posteriori — prétest favorable... 129
Tableau 22. Les probabilités a posteriori — prétest défavorable . 129
Tableau 23. PS 131
Tableau 24. La séquence décisionnelle 132

Chapitre III
Tableau 1. Les sources de financement 141
Tableau 2. Les émissions d'actions et de parts sociales 146
Tableau 3. Le pouvoir dans la Société Anonyme 151
Tableau 4. L'endettement 163
Tableau 5. Enquête sur le coût du crédit aux entreprises 166
Tableau 6. Typologie des crédits aux entreprises 167
Tableau 7. L'élaboration du plan de financement 171

Chapitre IV
Tableau 1. Flux monétaires positifs « oubliés » . . . . . . . . . . . . . . 187
Tableau 2. MM versus VAC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 190
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Avant-propos

Stratégie financière de l'entreprise est un manuel d'aide à la décision


financière et une introduction à la finance d'entreprise. Il présente une
approche méthodologique rationnelle permettant au décideur d'appré-
hender les chapitres essentiels de la finance d'entreprise : l'analyse
financière, la décision d'investissement et la décision de financement.
Chaque chapitre est, en effet, un processus séquentiel de décision
comprenant les phases suivantes :
1. Objectifs;
2. Exposé théorique émaillé de plusieurs applications;
3. Synthèse;
4. Études de cas référentielles avec corrigés.
Ce manuel s'adresse à tous les étudiants de licence et de maîtrise
de gestion et d'économie appliquée; mais aussi aux élèves des grandes
écoles de commerce (H.E.C., E.S.S.E.C., E.S.C.P., E.S.C.A.E., I.S.G.,...)
et des instituts universitaires de technologie (département G.E.A.).
Enfin, il prépare aussi l'épreuve n° 4 «Gestion financières du D.E.C.F.
A. Quintart et R. Zisswiller précisent le dessein rationnel d'un tel
manuel : « Il appartient aux professeurs de finance, d'une part, de cadrer
et de démystifier les constructions formelles et abstraites issues de la
théorie pure; cette mission les oblige d'abord à intégrer les approches
classiques et nouvelles et, ensuite, à initier les rapprochements nécessaires
avec la réalité.
« Il leur revient, d'autre part, par voie de conséquence, d'opérer les
unifications indispensables pour dégager les résultats essentiels des
recherches et pour les rendre accessibles et utiles aux praticiens1. »

1. A. QUINTART, R, ZISSWILLER, Théorie de la finance, Paris, PUF, 1985.


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C ' e s t la r a i s o n p o u r laquelle je v o u d r a i s e x p r i m e r m a grati-


t u d e à M . le p r o f e s s e u r A l a i n C h e v a l i e r sans lequel m o n m a n u s c r i t serait
resté « l e t t r e m o r t e » ! M e s r e m e r c i e m e n t s s ' a d r e s s e n t é g a l e m e n t à
M . le p r o f e s s e u r H u b e r t de L a Bruslerie p o u r l ' h o n n e u r q u ' i l m ' a fait en
a c c e p t a n t de p r é f a c e r m o n o u v r a g e .

Je r e m e r c i e aussi les sociétés C l a r i n s , P . S . A . ainsi q u e les diverses


m a i s o n s d ' é d i t i o n q u i m ' o n t g r a c i e u s e m e n t a c c o r d é le d r o i t de r e p r o d u i r e
c e r t a i n s e x t r a i t s de leurs livres o u d o c u m e n t s internes.

Je n ' o u b l i e p a s n o n p l u s M m e F r a n ç o i s e D a u z a t , d i r e c t e u r des
É d i t i o n s et t o u t e l ' é q u i p e de E S F éditeur.
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Préface

Patrick Piget est un jeune enseignant qui signe ici son premier
ouvrage. Docteur en gestion de l'Université Paris-Dauphine, il a décidé
de poursuivre dans la voie de l'enseignement et de la recherche. A une
époque où de telles vocations sont rares, il convient ici de l'encourager.
Au cours de sa thèse, Patrick Piget avait montré son intérêt et sa
maîtrise des problèmes de décision financière dans l'entreprise. Cette
préoccupation a continué à l'animer, puisque cet ouvrage vise à aider
le décideur dans ses interrogations sur la méthode à suivre lors des choix
d'investissement et de financement. Il s'agit d'un souci de rigueur utile,
même si les réponses apportées par la théorie financière moderne ne
peuvent correspondre à tous les cas de figure que l'homme d'entreprise
rencontre dans sa vie professionnelle.
L'objectif d'un ouvrage de gestion — celui-ci comme les autres —
n'est pas d'être un bréviaire de référence idéologique, ou une simple
« check list » technique. Le décideur économique doit rester maître de
ses objectifs et de ses choix. Tout au plus peut-on l'aider à suivre une
méthode d'analyse rigoureuse. Un des intérêts de cet ouvrage est de
rappeler la logique économique d'évaluation qui doit rester présente
dans les choix d'investissement et de financement. Il constitue à ce titre
un instrument utile pour le responsable financier d'entreprise.
Il faut enfin remercier l'auteur pour avoir cherché à illustrer son
propos par des exemples et des cas concrets. Ce souci pédagogique est
une qualité supplémentaire d'un ouvrage que, pour ma part, j'ai eu
plaisir à lire.

H. de La Bruslerie
Professeur à l'Université Paris I-Sorbonne
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Introduction

Pourquoi ce titre de Stratégie financière de l'entreprise?


H. I. Ansoffl, le père de la stratégie moderne, définit cette dernière
comme une règle pour prendre des décisions dans des conditions
d'ignorance partielle, formulée dans un langage particulier comme la
méthode des scores ou bien la théorie statistique de la décision.
En effet, les décisions doivent se fonder en partie sur l'anticipation
d'événements futurs d'après des données historiques (probabilités
objectives) et d'après les prévisions de l'organisation, en tant que centre
de décision, quant à la réalisation de certains événements (probabilités
subjectives).
La démarche stratégique comprend les trois phases suivantes :
— la définition d'un système d'objectifs avec un critère fonda-
mental, un taux de rentabilité minimal pour survivre;
— le diagnostic d'entreprise, c'est-à-dire l'évaluation interne puis
l'évaluation externe (l'évaluation interne a pour objet de déceler les
forces et les faiblesses des différentes fonctions de l'organisation;
l'évaluation externe vise à dégager les menaces et les opportunités
émanant de l'environnement);
— la stratégie proprement dite, c'est-à-dire le choix entre deux
options stratégiques : l'expansion ou, en dernier recours, la diversifi-
cation totale.
Au niveau de la fonction FINANCE, l'objectif de maximisation de la
valeur de la firme demeure, du moins en avenir certain, fondamental.

1. H. I. ANSOFF, Stratégie du développement de l'entreprise, Paris, Hommes et


Techniques, 1968.
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M a i s c e r t a i n s a u t e u r s o n t a v a n c é q u e la survie é t a i t la c o n t r a i n t e u l t i m e
p o u r chaque organisation.

H. d e L a Bruslerie fait la r e m a r q u e s u i v a n t e : « L ' h y p o t h è s e ,


r e l a t i v e m e n t n o u v e l l e de survie a été c r i t i q u é e p a r u n c e r t a i n n o m b r e
d ' a u t e u r s . Celle-ci est, en effet, p e u c o m p a t i b l e avec l ' h y p o t h è s e de
r e c h e r c h e d u profit. L a d é m a r c h e éclectique et p r a g m a t i q u e de la t h é o r i e
m a n a g é r i a l e ( A n s o f f , D r u c k e r , . . . ) a t e n t é de concilier survie et p r o f i t
(...), le p r o f i t é t a n t la c o n d i t i o n m ê m e d e survie1. »

P a r c o n s é q u e n t , s'il f a u t p a r l e r de survie, il f a u t e n t e n d r e , en v a l e u r
relative, la survie d ' u n t a u x de p r o f i t o u bien, e n v a l e u r a b s o l u e , u n
n i v e a u s a t i s f a i s a n t de p r o f i t .

Le d i a g n o s t i c f i n a n c i e r c o n s i s t e en l ' é t u d e des p o i n t s f o r t s / p o i n t s
faibles de l ' e n t r e p r i s e et des m e n a c e s / o p p o r t u n i t é s é m a n a n t de l'envi-
r o n n e m e n t f i n a n c i e r : o n p a r l e d'ANALYSE FINANCIÈRE ( c h a p . 1).
A v a n t d e d é c i d e r , la t e c h n o s t r u c t u r e s o u h a i t e c o n n a î t r e la s i t u a t i o n
f i n a n c i è r e actuelle.

Les m o d a l i t é s p r a t i q u e s d e la prise de d é c i s i o n d a n s les o r g a n i s a t i o n s


o n t été é t u d i é e s p a r l'école des systèmes s o c i a u x , et n o t a m m e n t p a r
H. Simon et J. March 2 qui définissent la conscience comme la capacité
à se connaître soi-même et à appréhender son environnement. Force
est de constater l'analogie entre conscience et diagnostic.
A p r o p o s d e la stratégie p r o p r e m e n t dite, R. B r e a l e y e t S. M y e r s 3 ,

précisent les éléments de réponse suivants :


« Financial planning is a process of :
1) analyzing the interactions of investment and financing choices
open to the firm;
2) projecting the future consequences of present decisions, in order
to avoid surprises and understand the links between present and future
decisions;
3) measuring subsequent performance against the goals set in the
financial plan (...).
The financial manager faces two basic decisions.
First, how should the firm invest?
Second, how should the cash required for investment be raised?

1. H. de LA BRUSLERIE, La fonction financière et le comportement des organisations,


Paris, Dunod, 1980.
2. H. SIMON et J. MARCH, Les organisations, Paris, Dunod, 1971.
3. R. BREALEY, S. MYERS, Principles of corporate finance, New York, McGraw-Hill,
1984.
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The answer to the first question is the firm's investment, or capital


budgeting, decision.
The answer to the second is its financing decision. »

Il y a donc deux décisions fondamentales intimement liées :


— La DÉCISION D'INVESTISSEMENT (chap. 2);
— La DÉCISION DE FINANCEMENT (chap. 3) avec en complément les
interactions des décisions d'investissement et de financement (chap. 4).
Les «liens entre décisions actuelles et futures» définissent impli-
citement l'arbre séquentiel de décision, visualisation de la théorie
statistique de la décision.
Le rôle de la fonction FINANCE est de prendre des décisions relatives
aux FLUX MONÉTAIRES caractérisant la vie de l'organisation.
Ce concept de flux monétaires, fondamental au niveau décisionnel,
est omniprésent dans la décision d'investissement (définition du cash
flow net) et dans la décision de financement (plan de financement).
M. Godet écrit notamment : «On retiendra que la planification
stratégique fixe les objectifs qui engagent le long terme (effets durables) 1 ».
O. Tabatoni et P. Jarniou écrivent aussi : «Le terme stratégie
désigne un choix de critères de décisions dites stratégiques parce qu'elles
visent à déterminer de façon déterminante et pour le long terme les
activités et structures de l'organisation 2 ».

En conséquence, la décision de financement à court terme (notam-


ment la gestion de trésorerie) est exclue, par essence, du champ de l'étude.
Trois ouvrages volumineux constituent des références indéniables :
R. Brealey, S. Myers, Principles of corporate finance; B. Colasse, Gestion
financière de l'entreprise; P. Conso, La Gestion financière de l'entreprise.

1. M. GODET, Prospective et planification stratégique, Paris, Economica, 1985.


2. O. TABATONI, P. JARNIOU, Les systèmes de gestion, Paris, PUF, 1975.
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Chapitre I

L'analyse financière

« Les deux décisions principales d'ailleurs liées qui exigent une analyse
financière préalable détaillée sont la décision d'investissement et la recherche des
moyens de financement.
Au moment d'établir un plan d'investissement et de financement dont la
réalisation va venir modifier profondément la structure de l'actif et du passif, il
est indispensable de connaître la situation financière de l'entreprise et son évolution
récente.
L'analyse financière a un caractère rétrospectif. Elle porte sur l'évolution
passée et les caractéristiques constatées au moment de l'analyse. Elle se distingue
aussi des travaux de gestion prévisionnelle orientés vers l'action. »
P. CONSO1

Les objectifs

L'analyse financière a pour objectifs de rechercher les conditions


de l'équilibre financier de l'organisation et de mesurer la rentabilité des
capitaux investis.
L'information comptable joue un rôle dominant en matière d'ana-
lyse financière.

Bien que nombreux et divers, les retraitements, que l'analyste


financier fait subir à l'information, sont, la plupart du temps, très
simples :
— chiffrages des principales masses financières de l'actif et du passif
du bilan;

1. P. CONSO, La gestion financière de l'entreprise, 7e éd., Paris, Dunod, 1985.


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— déterminations d'indicateurs de résultats complémentaires


(excédent brut d'exploitation, marge brute d'autofinancement,...);
— élaboration du tableau de financement et de grandeurs signifi-
catives, fonds de roulement net et ratios, caractérisant la situation
financière.
Les suivis chronologiques constituent sans doute le type de compa-
raison le plus fréquent : l'analyste financier calcule à intervalle régulier
(en général, sur au moins trois années) une même batterie d'indicateurs
de situation financière puis commente leur évolution.
Enfin, une analyse financière ne peut se limiter aux seuls états
financiers (le rapport annuel, par exemple) et doit considérer les
informations générales sur le plan économique et monétaire, sur le
secteur de l'organisation, fournies notamment par l'INSEE, la DAFSA,
les centrales de bilans.

1. Les données de base

Préalablement à tous calculs de ratios, il convient, à partir du bilan


dressé en fin d'exercice 1 :
— d'apporter les correctifs nécessaires à l'analyse financière, c'est-
à-dire d'effectuer le passage d'un bilan comptable à un bilan financier;
— de présenter le bilan en grandes masses financières;
— enfin et seulement de calculer les ratios.

TABLEAU 1. BILAN FINANCIER

1. Pour le bilan comptable, voir annexe 1 : « Modèle de bilan du système de base ».


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D'après le décret d'application des articles 1 à 17 du Code du


commerce, «le bilan décrit séparément les éléments d'actifs et passifs
de l'entreprise, et fait apparaître, de façon distincte, les capitaux
propres»..

L'actif

Une typologie fonctionnelle (ou par destination) caractérise l'actif :


actif immobilisé et actif circulant (ou de roulement).
La liquidité croissante apparaît notamment au bas du bilan et dans
l'annexe.

L'actif immobilisé

La comptabilisation en tant qu'actif des frais de premier établis-


sement et de Recherche-Développement suppose l'existence de prévi-
sions de résultats garantissant la capacité de l'entreprise à les amortir.
Les frais de R-D sont à l'actif si trois conditions sont réunies :
— les projets en cause doivent être nettement individualisés, ainsi
que leur coût respectif ;
— ils doivent avoir de sérieuses chances de réussite technique et
de rentabilité commerciale ;
— sauf cas exceptionnels, ils doivent être amortis dans un délai de
cinq ans.
En général, les frais d'établissement sont un actif sans valeur à
retrancher des capitaux propres.
Les immobilisations corporelles (terrains, constructions, installa-
tions techniques, matériels et outillages, immobilisations en cours) et
les autres immobilisations incorporelles (concessions, brevets, licences,
marques, procédés, droits, fonds commercial) constituent les valeurs
immobilisées
Les vale : financières regroupent essentiellement quatre rubriques :
prêts à plus d un an, titres de participation, dépôts et cautionnements et,
éventuellement, clients douteux.

Remarque 1.
Les pays anglo-saxons traitent l'opération de crédit-bail comme une
acquisition d'immobilisation pure et simple financée par un emprunt d'où :
l'inscription du bien à l'actif immobilisé, diminué des dotations aux amor-
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Index
Actif 21-22, 37 Coût de l'endettement 157-158, 166,
Actif circulant 22, 38 181, 186-189, 191
Actif immobilisé 21-22 Coût des fonds propres 178-181, 191
Actualisation 98-115 Coût du capital 177-191
ALOMAR 115 Coût moyen pondéré du capital 182,
Amortissement 37, 96-97 191
Analyse financière 19-90 COUVREUR 107, 182-183
Annualisation du cash flow net 102 Crédit-bail 21-22, 161-162
Annuité 99-100 Crédit de trésorerie 30-31, 157
Augmentation de capital 54, 146-154, Crédit inter-entreprises 39-41
170, 184-186
Autofinancement 44-47, 142-145, 163, Décision d'investissement 93-140
183 Décision de financement 141-175
Avenir certain 94-117 Découvert bancaire 30-31, 157
Avenir incertain 117-132 Délai de règlement accordé 39-41
Délai de règlement obtenu 39-41
Besoin en Fonds de Roulement 30-34, Démarche analyste 51-52
Dilution 149-150
91
Dividendes 143, 148
BIED-CHARRETON & RAFFEGEAU 26,
29, 35 Droit de souscription 148, 150
Durée de vie 95-96, 101-102
Bibliographie 209-211
Durée moyenne de stockage 41-42
Bilan comptable 196-201
Bilan financier 20-26
Effet de levier financier 165
BREALEY & MYERS 16, 118, 179-182,
184, 186, 189 Emplois 53-54, 168-169, 171-172
Emprunt obligataire 154-155, 160-161
Endettement 24-26, 35-36, 44, 156-
Capacité d'autofinancement 46-47, 143 167, 186-187
Capitaux propres 23-24, 146-154, 178- Équilibre financier, 26-29, 168
181 État 143-145
Cash flow net 95-98, 137 États économiques 119-120, 124
Charges financières 47-48, 181, 189 Excédent Brut d'Exploitation 44-45,
Clarins 63-74 49, 97
COBBAUT 182, 190
Coefficient d'actualisation 98-100, 204- Financement à long et moyen terme
207 141-175
COLASSE 25, 35, 116, 118 Flux monétaire 17, 55-56, 58, 95-98,
CONSO 19, 29-30, 36, 46-47, 169, 171, 187
177, 182, 186 Fonds de Roulement Net 26-30, 54
Fonds de Roulement normatif 30-34, Q u a s i - f o n d s p r o p r e s 154-156
91 QUINTART & ZISSWILLER 11, 98, 182,
Fonds propres 142-154 189

R a t i o s d ' a c t i v i t é 38-43
GALESNE 106, 122
GORDON & SHAPIRO 178-179 R a t i o s de l i q u i d i t é 37-38
R a t i o s de r e n t a b i l i t é 43-48
GREMILLET 96, 112
R a t i o s d e s t r u c t u r e f i n a n c i è r e 35-37
R e n o u v e l l e m e n t à l ' i d e n t i q u e 102
Inconnu 91
R e n t a b i l i t é 43-46, 165
Indépendance 35, 145, 150-153, 165, Rentabilité é c o n o m i q u e 44-46
167 R e n t a b i l i t é f i n a n c i è r e 43-45
Indice de rentabilité 101
R é i n v e s t i s s e m e n t 105, 109-110, 112-
Interpolation linéaire 104-105, 108- 114
109
R e s s o u r c e s 53-54, 169-172
Investissement initial 95, 101 R i s q u e 28-29, 48, 163-167

LA BRUSLERIE 16, 144 S.A. T e n s i o n 122-132


Le Petit Outillage 134-140 S o l d e s i n t e r m é d i a i r e s d e g e s t i o n 48-51
Liquidité 37-38 S t o c k s 31-33, 4 1 - 4 2
S t r a t é g i e 15, 119, 144-145, 149-154,
158, 162-167
Marge Brute d'Autofinancement 46-
47, 96-97, 142-145 Tableau de financement 53-57, 60,
Marge de sécurité 27-29 87-90
Maximisation 116, 133, 144-145, 149- T a b l e a u des e m p l o i s et r e s s o u r c e s 53-
150, 164-165, 193-194 57, 87-90
Modèle Bayésien 121, 126-127 T a b l e a u P l u r i a n n u e l des F l u x F i n a n -
Modèle Simple 119-120, 122-125 ciers 58-62
MODIGLIANI & MILLER 188-189 Tables d ' a c t u a l i s a t i o n 204-207
M.P. 87-88 T a u x d ' a c t u a l i s a t i o n 98-99
T a u x Interne de R e n d e m e n t (Global)
Nocturne 173-175 103-117, 134
T a u x m o y e n de r e n t a b i l i t é 116
Objectifs 15-16, 19, 116, 144-145, 149- T e m p s d ' é c o u l e m e n t 32-34, 91
150, 164-165 T h é o r è m e d e B a y e s 121, 126, 129-130
T h é o r i e s t a t i s t i q u e d e la d é c i s i o n 119-
132
Passif 23-26, 35-36
T r é s o r e r i e 30-31
Payback period 115
Plan de financement 168-171, 173-175
V a l e u r A c t u e l l e N e t t e ( G l o b a l e ) 100-
Pondération 32-34, 91
117, 133, 183-184, 186, 189, 191
Pouvoir 35, 143-145, 150-154
Valeurs D i s p o n i b l e s 22, 37-38
Principe d'additivité 98, 108, 140 Valeurs d ' E x p l o i t a t i o n 22, 4 1 - 4 2
Probabilité subjective 118, 120, 124 Valeurs F i n a n c i è r e s 21, 37
Processus Séquentiel 122, 128-132 Valeurs I m m o b i l i s é e s 21, 37
Provisions pour risques et charges 24 Valeurs R é a l i s a b l e s 22, 37-38
Prudence 88-90
P.S.A. 74-86 Z o n e d e c o n f l i t 107-110, 139

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