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B3G
B4G
B
Figure 3. Différenciation des bourgeons de Figure 4. Différenciation des bourgeons de quatrième génération (B4G).
troisième génération (B3G). A. Méristème apical A. Bourgeons en cours de développement. B. Plantule transplantée en sac.
extrait. B. Bourgeon de troisième génération.
enraciner ensuite dans de la terre stérile et élimine le méristème apical pour y incor- Références
sous brumisation intermittente (figure 4B). porer la BAP, ils développent de 4 à 5 pro- Auboiron E. 1997. La multiplication sur souche dé-
pagules dans le cas des B1G et des B2G et cortiquée. Fiche technique : propagation rapide
Résultats jusqu’à 13 pour les B3G. de matériel de plantation de bananiers et plan-
Cette technique de propagation en masse Il faut remarquer que cette technique se tains. CRBP, Douala, Cameroun. 4pp.
in situ [de l’extraction du méristème api- pratique quand le pied-mère a développé Krikorian A.A. & S.S. Cronauer. 1984. Aseptic cul-
cal a l’incision en croix en passant par des rejets de 30 cm, et ce, sans abîmer le ture techniques for banana and plantain impro-
l’addition de BAP] permet d’obtenir une système racinaire de la plante-mère, qui vement. Economic Botany 38 : 322-331.
moyenne de quatre bourgeons aux stades produit son régime de façon normale. Elle Hwang S.C., C.L. Chen, J.-C. Lin & H.L. Lin. 1984.
des B1G et des B2G mais, quand on la permet d’obtenir également en huit mois Cultivation of banana using plantlets from meris-
poursuit jusqu’au stade des B3G, on ar- des propagules quasiment exemptes de tem culture. Hort Science 19 : 231-233.
rive à une moyenne de 13 plantules, ce maladies ou de parasites puis l’on peut sé- Ma S.S. & C.I. Shii. 197 2. In vitro formation of ad-
qui est tout à fait comparable aux résul- lectionner des plantes saines au champ ventitious buds in banana shoot apex following
tats obtenus in vitro. Si l’on totalise les pour les multiplier. decapitation. Journal of the Chinese Society of
propagules issues d’un bourgeon, de la Il est facile et pratique de développer au Horticultural Science 18 : 135-142.
première jusqu’à la troisième génération, champ cette technique en cas de pénurie Stover R.H. & N.W. Simmonds. 1987. Banana. 3ème
on obtient 156 plantules [(4+4+4)x13]. de matériel ou pour multiplier massive- ed. Longman, RU. 468pp.
Si l’on prévoit de sélectionner pour cette ment des variétés prometteuses et à haut Tézenas du Montcel H. 1985. Le bananier plantain.
propagation en masse in situ, cinq B1G rendement telles que l’hybride FHIA-20. Maisonneuve & Larose, Paris. 143pp.
de chaque plant FHIA-20, on obtiendrait En appliquant cette technique aux Vuylsteke D.R. 1998. Shoot–tip culture for the pro-
780 plantules (156 x 5) par emplacement plants de FHIA-20 sur le point de fleurir, pagation, conservation, and distribution of Musa
en huit mois. on a favorisé la suppression du temps de germplasm. IITA, Ibadan, Nigeria. 82pp.
latence du bourgeonnement axillaire en in-
Discussion hibant la dominance apicale.
Potentiellement, un rhizome d’hybride L’auteur est professeur titulaire, spécialiste en
FHIA-20 possède de 14 à 16 bourgeons Remerciements culture de tissus au Departamento de Fitotecnía,
quand le régime apparaît. Chacun d’eux L’auteur remercie les techniciens Jairo Facultad de Ciencias Agropecuarias, Apartado Aéreo
produit de 6 à 8 bourgeons axillaires. Castaño Z. et Manuel Aristizábal L. pour 275, Manizales, Colombie. Courrier électronique :
Quand on incise ces bourgeons et qu’on en avoir revu cette publication. ■ cafolios@cumanday.ucaldas.edu.co
0,50 0,50
1,31
concerne la production, le Quindío et l’An-
1,20 1,18 tioquia représentent 14% et le Tolima 10%.
1,08 La production de bananes plantain pro-
1,00
1,00 0,89
0,97 0,82 vient pour 81% de systèmes d’association
0,80 0,82
avec le café, 15% de monoculture et 4% de
0,63 0,65
0,60
0,62 0,59 0,65 cultures intercalaires.
0,63 0,60 0,60
0,55 0,56
0,51
0,40 Types de producteurs
En se fondant sur le nombre d’hectares
0,20
cultivés et le genre de l’exploitation, on
0,06 peut établir quatre catégories de produc-
0,00
1994 1995 1996 1997 1998 teurs (petit, moyen, grand et industriel)
Années
(tableau 3) dont le système de culture do-
Colombie Dominique
minant est l’association puis, à une échelle
moindre, la monoculture (Rodríguez Saa-
Costa Rica Ghana Venezuela
vedra et al. 1999).
Dans tous les cas, la production est com-
Figure 2. Prix d’achat CIF en dollar US/kg du plantain frais par l’Union Européenne en 1994–1998 mercialisée localement, nationalement ou
(Calculs Corpoica Regional Nueve, Oficina de Planeación, sur des données du CCI 1999). internationalement selon les volumes obte-
nus, exception faite de celle du petit pro-
ducteur qui la réserve à sa consommation
rienne : cela la rend très appréciée des zuela avec 0,75 dollar US/kg (ce dernier personnelle ou à l’alimentation animale.
communautés latino-américaines résidant pays accuse un taux d’évolution des prix Les exploitations industrielles et parfois,
aux Etats Unis, et plus particulièrement à négatif de 77,5% de l’année 1996 par rap- les grands producteurs, possèdent des as-
Miami et à New York, où est concentrée la port à 1998), puis par le Costa Rica avec sistances techniques spécialisées alors que
plupart des latino-américains et des cari- 0,63 dollar US/kg et enfin la Colombie avec la majorité des petits et moyens produc-
béens consommateurs de plantain vert. 0,58 dollar US/kg en moyenne. Le compor- teurs ne disposent pas de ce genre de ser-
Sur les marchés européens, les prix de la tement des prix de ces deux dernières an- vices (Rodríguez Saavedra et al. 1999).
banane plantain sont supérieurs au prix nées a été stable sur la période analysée.
nord-américain. Cela est dû principale- Il est à noter que le produit colombien a Consommation nationale
ment aux coûts élevés du fret et des tarifs atteint des niveaux supérieurs à ceux du En Colombie, le bananier plantain est une
douaniers sans oublier qu’il s’agit d’un pro- produit costaricien en France et en Grande culture de grande importance stratégique
duit exotique sur ce type de marché. La Fi- Bretagne en 1998. En Grande Bretagne, le au sein du secteur rural. De plus, il occupe
gure 2 montre que le prix a varié entre 0,06 prix a varié entre 0,4 et 1,7 dollar US/kg. A une situation privilégiée dans la distribu-
et 1,64 dollar US le kg de plantain frais. partir de février 1999, le produit colombien tion alimentaire urbaine. La banane plan-
D’autre part, le prix le plus élevé a été ob- a été payé entre 0,1 et 0,5 dollar US/kg de tain se consomme aussi bien verte que très
tenu par un pays africain, le Ghana : 1,53 moins que le produit costaricien du fait mûre et est préparée selon des recettes
dollar US/kg en moyenne sur quatre ans, d’une offre moindre en provenance de la différentes dans les diverses régions du
suivi par l’île de la Dominique (Petites An- région de Uraba. Les prix sur les marchés pays. On la trouve également sous forme de
tilles) avec 0,99 dollar US/kg et le Vene- où sont réexportées les bananes plantain farine, de chips ou de snacks mais la trans-