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Magnétostatique et Induction
Travaux Pratiques
— Avant la séance de TP, l’énoncé doit avoir été lu attentivement de sorte que les objectifs
et les expériences à réaliser lors de la séance soient compris.
— Un compte-rendu par binôme/trinôme est à rendre en fin de chaque séance. Il doit rendre
compte de manière claire des objectifs, observations et conclusions. En particulier, il
doit être compris par un lecteur ne connaissant pas la séance. Tout résultat numérique doit
faire l’objet d’un calcul d’incertitude.
— Le barème est le suivant : 5pts (questions de l’enseignant en début de séance afin de s’assurer
de votre compréhension du sujet - déroulement de la séance : autonomie, questionnements,
réalisation des montages, …) et 15pts sur le compte-rendu (clarté de la démarche, analyse
quantitative des résultats, conclusions, …).
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TP I 3
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TP I 4
1 Introduction
Une charge électrique q en mouvement caractérisé par la vitesse ⃗v crée en un point ⃗r de l’espace
un champ magnétique noté ⃗B tel que :
µ0 q⃗v ∧⃗r
B(⃗r) =
4π r3
Par définition, un champ, en physique, est une fonction qui, à chaque point de l’espace, associe
un nombre scalaire (on parle alors de champ scalaire) ou un vecteur (on parle alors de champ
vectoriel). Un exemple simple de champ scalaire est celui de la température : en chaque point M
de l’espace d’une salle de cours (par exemple) on associe un scalaire (nombre réel) qui caractérise
ce point. Le champ magnétique est un champ vectoriel. Il est décrit par ses composantes dans une
base orthonormale.
Figure 1 – Deux représentations du champ créé par un dipôle magnétique (ou aimant) : à gauche, le champ est
représenté par des vecteurs en de nombreux points du plan, à droite, seules figurent des lignes de champ. Attention,
contrairement à ce que peut faire croire la figure de droite, les lignes de champ magnétique sont TOUJOURS
fermées - même si elles sortent du cadre sur cette représentation.
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TP I 5
- une ligne de champ magnétique est toujours fermée : elle est orientée dans le même sens que
le champ,
- la norme du champ est d’autant plus grande en un point (donc le champ d’autant plus intense)
que les lignes de champ y sont rapprochées.
1.A.4 Unité
L’unité de mesure de l’intensité du champ est le tesla (T) ; c’est une unité relativement grande,
au sens où les champs couramment mesurés sont en général de l’ordre du millitesla.
Il existe également des sondes dites tangentielles pour lesquelles la composante du champ
magnétique perpendiculaire à l’axe de la sonde est mesurée. Préciser dans le compte-rendu le type
de sonde utilisée.
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TP I 6
µ0 NI
B(0) = (1)
2R
- champ créé à l’intérieur d’une bobine longue (c’est à dire pour lequel la longueur, l, est
beaucoup plus grande que le rayon , R : typiquement l > 10R) possédant N spires circulaires et
parcouru par un courant I :
µ0 NI
B(0) = (2)
l
On rappelle également la valeur de la perméabilité magnétique du vide : µ0 = 4π.10−7 T.m.A−1 .
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TP I 7
1. Trouvez le pôle nord de la bobine. Que se passe-t-il lorsque l’on change le sens du courant
(faire un schéma) ?
2. Trouvez les points de l’espace où le champ est d’intensité maximale, puis les points de
l’espace où le champ est d’intensité minimale. On donnera la méthode expérimentale puis une
interprétation théorique.
3. Montrez que la sonde du teslamètre mesure bien la projection du champ sur son axe (on
détaillera l’expérience réalisée et son résultat).
4. Quel est l’ordre de grandeur de la norme du champ créé par la bobine ? Comparez au champ
magnétique terrestre, concluez.
3.A Théorie :
On peut montrer que dans le cas d’une bobine plate, le champ au centre de la bobine est tel
que :
⃗B(0) = µ0 NI ⃗u (3)
2R
Le long de l’axe de symétrie de la bobine, le champ à la distance z du centre de la bobine est
donné par l’expression :
⃗B(z) = µ0 NI 1
⃗u (4)
2R (1 + (z/R)2 )3/2
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TP I 8
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TP II 9
II Bobines de Helmoltz
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TP II 10
1 Introduction
L’objectif de ce TP est d’effectuer une étude expérimentale du champ magnétique produit par
un courant circulaire parcourant une, puis deux bobines plates identiques et coaxiales. Le dispositif
expérimental est représenté sur le schéma suivant :
Figure 1 – Montage expérimental comprenant une alimentation, des bobines de Helmoltz sur support mobile et
un teslamètre.
Déterminer les caractéristiques des bobines (le nombre N de spires, leur rayon R, et leur largeur
L). La mesure du champ magnétique se fait à l’aide d’un teslamètre.
2.A Théorie :
Le champ magnétique ⃗B créé par un courant stationnaire se calcule à partir des équations de
Maxwell :
‹
⃗B · dS
⃗ = 0 ⇔ div⃗B = 0
˛ Σ
⃗ = µ0 ∑ I ⇔ rot
⃗B · dl ⃗ ⃗B = µ0⃗j (1)
Γ
où ∑ I est la somme algébrique des courants traversant la surface délimitée par le contour orienté
Γ, ⃗j désigne la densité de courant traversant cette même surface, et µ0 la perméabilité du vide,
de valeur µ0 = 4π · 10−7 Hm−1 . Dans le cas présent où les bobines sont plates et où leur épaisseur
peut être négligée, ces équations conduisent à l’expression suivante pour le champ créé par une
bobine sur son axe :
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TP II 11
⃗B(z) = µ0 NI 1
⃗u (4)
2R (1 + (z/R)2 )3/2
où θ et z sont représentés sur la figure suivante :
Cette condition est ici vérifiée. Pour le voir, on peut par exemple calculer la valeur du champ
au centre de la bobine en utilisant soit la formule générale (2), soit la formule simplifiée (4) : il
suffit de poser θ1 = θ2 = arctan(2R/L) dans (2) et z = 0 dans (4).
Lorsque plusieurs circuits sont traversés par un courant, le champ magnétique résultant est
la somme des champs magnétiques créés par chaque circuit : ce résultat, dénommé principe de
superposition, est une conséquence directe de la linéarité des équations de Maxwell. Dans le cas
présent où deux bobines identiques sont disposées de façon coaxiale et sont traversées par le même
courant, le champ magnétique sur l’axe peut alors s’écrire sous la forme suivante :
⃗B(z) = µ0 NI µ0 NI
( (5)
)2 )3/2
⃗u + (
) )3/2
⃗u
( (
z+d/2 z−d/2 2
2R 1 + R 2R 1 + R
d désigne ici la distance séparant les bobines (voir schéma), et z est la position par rapport au
milieu des deux bobines.
Pour de faibles écarts au centre, on peut effectuer un développement limité de ⃗B au voisinage
de z = 0. Un calcul à l’ordre 3 en z/R donne alors :
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TP II 12
3 (d/R)2 − 1 ( z )2
⃗B(z) ≃ µ0 NI
( )3/2 1 + 2 ( )2
R
⃗u (6)
2 2
R 1 + (d/2R) 1 + (d/2R)
⃗B(z) ≃ 16 µ NI
√ 0 ⃗u (7)
5 5 2R
et montre que le champ magnétique ne dépend plus de la position. Lorsque les bobines ont
une telle configuration, on dit qu’elles sont disposées dans les conditions de Helmholtz utilisées
notamment pour générer de forts champs magnétiques (typiquement dans la gamme 2 − 10 T) à
l’aide de bobines supraconductrices. On parle également de bobines de Helmoltz.
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