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I- Le PostScript
Le PostScript est un langage informatique spécialisé dans la description de pages, mis au point par Adobe. Il repose
sur des formulations vectorielles de la plupart de ses éléments. Il sait aussi traiter les images matricielles (en mode
point).Ce langage inter-plateformes permet d'obtenir un fichier unique comportant tous les éléments décrivant la
page (textes, images, polices, couleurs, etc.). PostScript est devenu pratiquement un standard, la plupart des
imprimantes lasers haut de gamme peuvent traiter directement le format PostScript. Sur les autres ou les plus
anciennes, il fallait utiliser un filtre logiciel en entrée pour convertir le langage PostScript au format raster
compréhensible par les anciennes imprimantes. Le développement du PostScript est arrêté par Adobe depuis 2007,
afin que le PDF puisse prendre la relève.
1- Les fichiers Bitmap : Les fichiers numériques de départ contiennent une information colorimétrique en niveaux
de gris ou CMJN (ou convertie dans un tel mode colorimétrique), exprimée en pourcentage. Prenons l'exemple d'une
image uniformément orange, elle sera décrite comme suit :
- 0% de cyan et de noir ;
- 50% magenta ;
- 100% jaune.
Le RIP récupère ces informations, et crée les quatre fichiers bitmap correspondant :
- un fichier bitmap uniquement blanc, pour les encres cyan et noire ;
- un fichier bitmap contenant des points de trame couvrant 50% de la surface pour le magenta ;
- un fichier bitmap entièrement noir pour le jaune.
Ces fichiers sont utilisés pour piloter une flasheuse ou un CtP. En effet, pour insoler un film ou une plaque offset par
exemple, le laser de la flasheuse ou du CtP :
- est déclenché selon le point décrit dans fichier bitmap;
- est déclenché inversement selon le support plaque ou film qui peuvent être de sensibilité négative ou
positive.
La différence entre zones insolées et non insolées permettra par la suite à l'encre d'imprimer certaines zones et pas
d'autres. De même une information de type vectoriel sera convertie en un ensemble discret de points à afficher par le
périphérique de sortie sélectionné, selon sa résolution de sortie et le nombre de niveaux de gris souhaité.
2-Possibilités logicielles des RIP : Les RIP professionnels ne font pas que tramer des fichiers numériques, mais sont
accompagnés le plus souvent de nombreux modules qui aident les imprimeurs dans leur travail :
intégration de profils ICC pour corriger les erreurs colorimétriques dues aux procédés d'impression utilisés ;
gestion de plusieurs files d'attentes pour attribuer des caractéristiques différentes aux fichiers de sortie (positif
ou négatif, endroit ou envers, résolution du fichier...) ;
fusion de différents travaux sur un même film ou une même plaque ;
etc.
III- les fonctions du RIP :
A. Rastérisation : Les fichiers informatiques envoyés aux imageuses doivent être irréprochables et contrôlés au
préalable. Une seule petite erreur conduit au remplacement pur et dur d’une plaque et une plaque (surtout sur CTP)
est chère. Toutes sortes de fichiers sont envoyées vers l’imageuse (bitmap, vectoriel, PDF) or, celle-ci n’est capable
que de restituer du bitmap. Il faut donc transformer ces informations pour piloter le laser des têtes d’écriture. C’est le
rôle du RIP, acronyme de Rastérisation Image Processor. Le RIP décode et interprète les fichiers et définit le nombre
et la position des pixels nécessaires pour reproduire l’image. Ensuite, il envoie les signaux électroniques
compréhensibles par l’imageuse pour commander le laser. Dans le jargon de l’imprimeur, on appelle cette phase le «
rippage » ou « ripping ».
B. Tramage : Le RIP se charge également du tramage des photographies, du ben-day et des dégradés. Le nombre de
valeurs de gris ou de nuances est fonction de la résolution des imageuses et de la linéature de trame d’impression. Un
nombre insuffisant de nuances peut créer des effets de postérisassion dans les images où la progression des dégradés
est remplacée par des zones de gris uniformes, phénomène appelé «d’escaliers»
Pour déterminer le nombre de nuances accessibles en fonction de la résolution de sortie et la linéature de trame
d’impression, il suffit d’utiliser la formule suivante :
Exemples : une imprimante laser à 600 dpi avec une linéature de 100 lpi ne restituera que : (600/100)2 = 36 niveaux
de gris. En revanche, une imageuse à 2400 dpi pour une linéature de 150 restituera : 256 niveaux de gris.
256 nuances, c’est le maximum que peut créer PostScript par couleur.
Suivant les fabricants, les possibilités de tramage sont plus ou moins évoluées. Outre les points de trame classiques
(carrés, ronds, elliptiques), certains RIP supportent des technologies de trames avancées (trames compensées,
stochastiques, trames mixtes, etc.) mais il faut, bien sûr, que l’imageuse soit capable de les restituer.
Il ne faut pas confondre le point réalisé par l’imageuse (un pixel) et le point trame. Un point de trame est composé
de plusieurs pixels. Le rôle du RIP est de calculer la grosseur des points, de déterminer leur forme (rond, elliptique
etc.) et de les aligner en fonction de la nuance à restituer (valeur) et de la linéature de la trame. Il doit également
définir l’orientation des trames.
Les trames de demi-teintes sont constituées de points définissant la quantité d’encre qui sera déposée à un endroit
précis lors de l’impression. La modification de leur taille et de leur densité permet de créer l’illusion de variations de
gris créant ainsi le modelé (dégradé) d’une photographie.
Pour une image quadri, quatre trames sont utilisées : cyan, magenta, jaune et noir - une pour chaque encre utilisée
lors de l’impression.
Séparations basées sur un ordinateur hôte(le système qui possède les données ) : Pour ce type de flux de
production pré-séparé traditionnel, InDesign crée des informations PostScript pour chacune des séparations du
document et les envoie au périphérique de sortie.
Séparations In-RIP : Dans un flux de production reposant sur un processeur RIP PostScript, des processeurs RIP de
nouvelle génération effectuent, indépendamment de l’ordinateur hôte, les séparations de couleurs, le recouvrement et
même la gestion des couleurs au niveau du RIP. InDesign génère alors le fichier plus rapidement et réduit la quantité
de données à transmettre dans le cadre d’une impression. Par exemple, au lieu d’envoyer des informations PostScript
pour l’impression de quatre pages ou plus avec des séparations de couleurs basées sur l’ordinateur hôte, InDesign
envoie les informations PostScript d’un seul fichier PostScript composite pour un traitement RIP.
Une image composite est une image créée à partir de différentes images, combinées pour n'en faire
qu'une seule ...
Vernis et autres pellicules : L’affichage de l’aperçu des vernis à l’écran peut se révéler difficile dans la
mesure où ils sont transparents. Lorsque vous affichez de façon isolée un aperçu de la séparation d’un vernis,
les zones vernies apparaissent en noir.
Noir riche : L’aperçu des séparations vous permet d’identifier les zones qui s’imprimeront en noir riche ou en
encre noire quadri (N) mélangée à des encres de couleur pour une plus grande opacité et une meilleure
intensité des couleurs.
Couverture d’encre : Une trop grande quantité d’encre déposée sur le papier risque de poser des problèmes
de séchage. Vérifiez auprès de votre imprimeur la couverture d’encre maximale de la presse qui sera utilisée.
Vous pourrez ainsi identifier sur l’aperçu du document les zones où la couverture d’encre dépasse les limites
de la presse.
Surimpression : Vous pouvez afficher un aperçu de la reproduction de la fusion, de la transparence et de la
surimpression sur une impression en séparations des couleurs.
Remarque : vous pouvez également voir les effets de surimpression lorsque vous imprimez sur un périphérique
d’impression composite. Ceci est utile pour vérifier la séparation des couleurs.
Bien que l’aperçu des séparations sur votre moniteur permette d’identifier des problèmes sans subir le coût de
l’impression des séparations, il ne vous permet pas de prévisualiser le recouvrement, les options d’émulsion, les
repères d’impression, les trames de demi-teinte ou la résolution. Vérifiez ces paramètres auprès de votre imprimeur au
moyen d’épreuves par superposition ou intégrales.
Remarque : les objets répartis sur des calques masqués n’apparaissent pas dans l’aperçu à l’écran.
4. Pour vérifier la couverture d’encre d’une zone particulière, survolez-la avec le pointeur dans la fenêtre de
document. Les pourcentages de couverture d’encre apparaissent dans le panneau en regard du nom de l’encre