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ANNEXES
PRÉFECTURE DE L'ISÈRE
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ANNEXE 1
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ANNEXE 1
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ANNEXE 2
5
ANNEXE 2
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ANNEXE 2
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ANNEXE 3
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ANNEXE 4
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ANNEXE 5
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ANNEXE 6
Notre analyse concerne la création ou la réhabilitation des installations suivantes : CSDU de classe III,
plate-forme de regroupement et site de concassage.
L’opportunité de créer de tels sites est fonction :
- du gisement,
- de la desserte routière,
- du milieu rural, urbain et de leur spécificité,
- de la faisabilité économique.
L’ensemble de ces installations sont autorisées, réglementées et gardiennées. Elles devront, lorsque cela
est possible, être couplées (ex : CSDU III + plate-forme de regroupement +site de concassage) pour rédui-
re les coûts de fonctionnement
Les installations à mettre en place pourront également être couplées à des installations existantes : centre
de tri, carrière ou déchetterie. Les modalités de fonctionnement et les services rendus seront adaptés à la
situation locale et aux installations existantes environnantes.
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ANNEXE 6 - les choix de base
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ANNEXE 6 - les choix de base
L’ensemble des CSDU de classe I et II sont actuellement soumis au régime des ICPE ; cependant les
CSDU de classe III échappent à cette réglementation.
Seul l’article R442-2 du code de l’urbanisme confie au maire le pouvoir d’autoriser et de réglementer les
conditions d’aménagement et d’exploitation de ces sites par une autorisation préalable sous forme d’arrê-
té municipal. Cet arrêté doit être en conformité avec le code des communes, le code de l’urbanisme, le
POS, le règlement sanitaire départemental et le plan ménager des DMA.
● Evolution réglementaire à venir :
- un projet de loi en cours viserait à classer ces sites sous le régime des ICPE à partir d’une capacité
d’accueil totale ou annuelle,
- les casiers de type F pouvant recevoir des déchets amiantés pourraient être soumis au régime ICPE.
● Aspect économique
Aménagement et équipements de base :
- voie d’accès ; aménagement des casiers, d’une piste d’exploitation et d’un fossé périphérique ;
- un système de collecte et de drainage des eaux de ruissellement (avec pente de talus) ;
- une aire de retournement des camions ;
- des digues de rétention des déchets ;
- clôture et portail (pour les petits sites, il est envisageable de les remplacer par des merlons de terre) ;
panneaux d’information ;
- local gardien.
Aménagement et équipements réservés aux sites de taille importante :
- chargeur-compacteur (pour les petits sites, envisager la location du matériel) ;
- garage pour matériel roulant, - un poste de nettoyage des roues ;
- éclairage du site ;
- dalle de dépotage ;
- pont bascule ;
- rampes de brumisation ;
- aire de stockage des inertes recyclables ;
- complexe sanitaire ;
- aménagement paysager.
Chiffrage indicatif : dépend de la configuration du site.
Capacité du site 5 à 10 000 T/an 15 à 60 000 T/an
Coûts d’investissement
(hors achat du terrain) 76 à 152 K€ 228 à 304 K€
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ANNEXE 6 - les choix de base
Benne
Clôture
de refus
utilisation
contrôle Gardien matériel
directe
Entrée/sortie visuel
du site
Les principaux coûts de fonctionnement sont :
- le gardiennage (3 jours par semaine sur les sites de moins de 15 000 T/an et 6 jours par semaine pour
les autres) ;
- le régalage-compactage (0,5 jour par semaine pour 5 000 T/an d’inertes enfouis) ;
- les frais divers et assurances ;
l’amortissement des investissements non subventionnés (calcul sur la base de 15 ans avec 6% de frais
financiers).
En dessous de 5 000 T/an, le coût d’exploitation est très élevé sauf à réduire le coût de gardiennage en
limitant l’ouverture du site ou par couplage avec une autre installation :
Exemple : simulation des coûts pour un site de 2500 T/an
Amortissement : 5 180 €/an
Régalage 1 fois par mois, soit 5 480 €/an
Gardiennage 2 jours par semaine, soit 9 140 €/an
Frais divers : 760 €/an
Soit un coût total de fonctionnement de 8.2€/T
Il est préférable d’éviter la mise en place de site non gardienné.
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ANNEXE 6 - les choix de base
Plates-formes centrales
Déchets non triés
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ANNEXE 6 - les choix de base
● Aspect réglementaire
Ces installations sont soumises au régime des ICPE et font l’objet d’une circulaire (du 30 août 1985)
réunissant l’ensemble des prescriptions techniques imposées aux installations de transit, de regroupement.
Si la plate-forme est inférieure ou égale à une superficie de 2 500 m2, elle est alors soumise à simple
déclaration (c’est le cas de la majorité des déchetterie communales).
Si sa superficie dépasse 2 500 m2, l’installation est soumise à autorisation préfectorale et fera l’objet d’une
enquête publique et d’une étude d’impact
● Aspect économique
Aménagement et équipements de base :
- une aire de regroupement, des voies d’accès ;
- clôture et portail ;
- local gardien ;
- En option : pont à bascule, quai de déchargement et chargeur.
Les coûts de fonctionnement regroupent :
- le gardiennage ;
- les frais divers et assurances ;
- l’amortissement des investissements non subventionnés ;
- le traitement des déchets.
Coûts de fonctionnement et d’investissement des plates-formes de regroupement de proximité
* coûts de fonctionnement varie d’une plate-forme à une autre selon les équipements mis en place et les
contraintes environnementales.
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ANNEXE 6 - les choix de base
Elles peuvent également être couplées avec des installations de stockage des inertes.
L’unité de concassage, le plus souvent mobile, peut être couplée ou non avec un centre de stockage des
déchets inertes ultimes ou bien à une plate-forme de regroupement ou de pré-tri.
Le synoptique suivant détaille les différentes étapes du processus de recyclage :
Terrassement Enrobé
Enrob é
Scalpage
é scalpage
Part non
valorisable
Concassag
Concassage
CET2 Déferraillag
Déferraillage Ferrailles
Criblage
● Aspects réglementaires :
Concernant son activité de tri, l’installation est soumise au régime des ICPE, avec autorisation préfectorale,
quelle que soit sa superficie et ses capacités de stockage.
Les prescriptions techniques relatives aux centres de tri sont précisées par la circulaire du 5 janvier 1995.
Les déchets spéciaux doivent être listés en fonction de leur quantité, de la durée des stockages et des
prescriptions particulières. Une traçabilité est exigée.
L’arrêté du 4 janvier 1985 relatif au contrôle des circuits d’élimination de déchets générateurs de nuisances
indique les prescriptions concernant les plate-formes de regroupement.
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ANNEXE 6 - les choix de base
● Aspects économiques
Tableau 2 : Matériels et moyens inclus dans les frais d’aménagement et d’exploitation des plates-formes
de tri
Tri simple Tri par chaîne de tri
(granulométrie supérieure à 500mm) (granulométrie inférieure à 500 mm)
Aménagement et - Aire de réception et de tri, - Aire de réception des déchets
équipements de base : voies d’accès en mélange, et de tri
- Clôture et portail - Chaîne de tri (trommel,
- Local gardien bandes porteuse, overband…)
- Chargeur - Chargeur
- Pont à bascule
- Grappin
Exploitation - Personnel : un trieur et - Personnel : 2 trieurs minimum
un conducteur et 2 conducteurs
- Les frais divers et assurances - Les frais divers et assurances
- L’amortissement des investis - L’amortissement des investis
sements non subventionnés sements non subventionnés
La chaîne de tri (capacité variant de 25t/h à 250 t/h) peut s’organiser ainsi :
- séparation au cible (ou trommel) de 3 fractions : les fines (< 50mm), la fraction moyenne (50 à
180 mm) et la fraction supérieure (>180mm) ;
- séparation des matériaux lourds aux légers par séparateurs aérauliques et magnétiques ;
- tri manuel possible en fin de chaîne.
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ANNEXE 6 - les choix de base
Le tableau ci-après résume les coûts d’investissement et de fonctionnement d’une plate-forme de tri
simple et élaboré.
Coûts d’investissement et de fonctionnement des plates-formes de regroupements centrales
*coûts de fonctionnement varie d’une plate-forme à une autre selon les équipements mis en place et les
contraintes environnementales.
● Dans le cas où la plate-forme de tri intègre un équipement de concassage, criblage, le recyclage doit
s’effectuer dans une zone permettant un apport continu à des tonnages pré-fixés assurant une production
de recyclés.
La quantité de matériau entrant doit être suffisante pour justifier l’investissement d’une unité fixe ou mobile
A titre d’exemple, les coûts d’investissement s’échelonnent de :
- 152 à 304 000 € pour des installations mobiles d’une capacité de 100 000 à 200 000 t/an,
- 1.8 M€ pour des installations fixes de 300 000 t/an.
Le coût d’élaboration du granulat doit tenir compte du coût d’acceptation du matériau entrant, de sa
qualité (nécessité de réaliser un pré-tri) mais aussi du coût de transport. Ils varient de 1 à 3.8 €/t.
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ANNEXE 6 - les variantes
2 - Les variantes
2.1 Le tri mobile
Ces unités peuvent être mises en place lorsque le gisement à traiter est insuffisant pour créer une
installation fixe. L’intérêt est donc de permettre une valorisation maximum des déchets sur des sites de
petites capacités. Le gisement à traiter doit être compris dans une fourchette de 2 000 à 25 000 T/an.
Les matériaux sont déversés sur une trémie, les fractions < 60 mm sont traitées et séparées par un tapis
vibrant, les autres granulométries sont triées en cabine de tri. Diverses options peuvent être ajoutées sur
ces unités pour affiner les granulométries sortantes et les typologies de déchets à séparer.
L’achat d’une unité de tri mobile coûte environ 76 700 € (hors options et accessoires).
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ANNEXE 6 - Montage juridique
3 - Montage juridique
La maîtrise d’ouvrage peut être confiée à différents titulaires possibles : les collectivités, les associations
ou des groupements d’entreprises (ex :Groupement d’Intérêt Economique). Les solutions mixtes comme
les sociétés d’économie mixte, faisant intervenir des partenaires publics et privés, offrent des perspectives
également intéressantes, notamment la capacité de réunir un capital suffisant.
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ANNEXE 6 - Montage juridique
Avantages :
Possibilité de réunir des capitaux importants et d’exercer des activités lucratives
Responsabilité de tous les associés limitée à leurs apports
Inconvénients :
L’organisation et le fonctionnement des sociétés anonymes restent lourds et peu pratiques dans ce cas. Au
moins 7 actionnaires sont nécessaires à la constitution d’une S.A. qui doit avoir un apport initial minimum
de 38 000 € ou de 228 000 € si la société fait publiquement appel à l’épargne.
3.1.3 La Convention
Les entreprises signent une convention qui regroupe les informations suivantes : objet de la convention,
modalités d’intervention et responsabilités de chacun au niveau de l’investissement, de la gestion et de
l’exploitation du système de gestion, la durée du contrat et les conditions d’annulation/résiliation, les
conditions de sous-traitance, les flux financiers, les cas de litiges entre entreprises contractantes, ainsi
qu’avec des tiers sous-traitants.
Avantages :
Le conventionnement établit une structure souple dans sa constitution et dans son fonctionnement. Il ne
nécessite aucun apport en capital.
Inconvénients :
La convention ne donne pas une nouvelle personnalité juridique, ce qui peut poser certains problèmes de
responsabilité dans le cas d’investissement foncier.
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ANNEXE 6 - Montage juridique
Avantages :
Le G.I.E. bénéficie de la personnalité morale (capacité de contracter et de détenir des biens).
Facilité de constitution et souplesse de fonctionnement.
Pas de capital social obligatoire.
Possibilités d’exercer des activités lucratives et de recruter du personnel.
Nombre non limité de partenaires.
Avantages fiscaux possibles.
Inconvénients :
Il existe une responsabilité solidaire des membres du groupement à l’égard des créanciers sociaux (sauf
convention contraire avec le tiers co-contractant).
Il est difficile de transformer le G.I.E. en société (lourdes charges fiscales) sauf s’il s’agit d’une
société en nom collectif.
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ANNEXE 6 - Montage juridique
constituer une SEM pour l’exploitation d’un petit service dans la mesure où la SEM présente des lourdeurs
administratives qui seraient disproportionnées avec le budget à gérer.
De plus, la participation majoritaire des collectivités peut être dissuasive pour les entreprises dans la mesu-
re où il y a divergence d’intérêts. Enfin, la S.E.M. est contrainte à un contrôle de la part de l’Etat.
Tableau comparatif
Avantages Inconvénients
Association - Limitation de l'impact financier - Contraintes dans la prise de décisions
- Amélioration des démarches administratives - Ne garantit pas la pérennité du service
- Souplesse de la structure - Pas de participation possible des
collectivités locales
- Moyens financiers limités
GIE - Pérennité du service - Responsabilité solidaire des membres à
- Limitation l'impact financier l'égard des créanciers sociaux
- Souplesse de la structure
- Moyens d'action
- Participation des collectivités
- Rapidité des décisions
SEM - Moyens d'action - Capital social de départ obligatoire
- Rapidité des décisions - Manque de souplesse dans la structure
- Pérennité du service
- Participation des collectivités
SA - Moyens d'action - Capital social de départ obligatoire
- Pérennité du service - Pas de souplesse dans la structure
- Pas de participation possible des collectivités
Convention - Limitation de l'impact financier - Ne garantit pas la pérennité du service
- Souplesse de la structure - Contraintes dans la prise de décisions
- Moyens financiers limités
- Pas de participation possible des collectivités
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ANNEXE 6 - Montage juridique
Avantages :
La gestion interne permet à la collectivité de garder le contrôle de l’exploitation et de transférer du
personnel communal au service concerné. Cette solution présente aussi un avantage économique au niveau
des investissements (taux d’intérêts préférentiels et subventions régionales et/ou européenne).
Inconvénients :
La collectivité assume la charge financière et morale des investissements et du suivi de l’exploitation. Les
coûts peuvent être mal maîtrisés, d’une part parce qu’il n’y a pas toujours de véritable compatibilité
analytique de service, et d’autre part, parce que le personnel ne prend pas nécessairement les mesures
visant à une optimisation économique du service.
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ANNEXE 6 - Montage juridique
Avantages Inconvénients
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