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Il traite les différents lots tels que les voiries, les aires de stationnement, les
accessoires pour voiries (trottoirs, voies piétonnes, bordures de trottoirs, ralentisseurs
et insertion des personnes aux besoins spécifiques), l’éclairage urbain, le mobilier
urbain, les ouvrages en maçonnerie, les bâtiments divers, les clôtures, les aires de
jeux et les terrains de sport et les espaces verts.
Pour chaque lot, des prescriptions sont données pour les matériaux à utiliser et des
recommandations pour leur mise en œuvre.
Ce guide doit être utilisé concomitamment avec les autres documents techniques
réglementaires existants notamment le DTR intitulé « Conception et mise en œuvre
des travaux de voiries et réseaux divers », approuvé par arrêté de M. le Ministre de
l’Habitat et de l’Urbanisme du 14 novembre 2005 et ses cinq (05) manuels de
conception et de mise en œuvre des éléments d’assainissement, des conduites
d’adduction d’eau, des aménagements extérieurs et espaces verts, des réseaux
d’éclairage extérieur, de gaz et de téléphone et des travaux de voiries et aires de
stationnement.
Sommaire
INTRODUCTION.....................................................................................7
1. VOIRIES .................................................................................................8
1.1. CARACTERISTIQUES DES VOIRIES...................................................... 8
1.2. TRACE DES VOIES..................................................................................... 10
1.3. PROFIL DES VOIES.................................................................................... 12
1.3.1. PROFIL EN LONG ............................................................................................... 12
1.3.2. PROFIL EN TRAVERS......................................................................................... 12
1.4. EXIGENCES SUR LA COUCHE DE ROULEMENT............................. 15
1.5. EXECUTION DE LA COUCHE DE ROULEMENT .............................. 18
1.6. MATERIAUX UTILISES POUR LA COUCHE DE ROULEMENT ... 18
1.6.1. PRODUITS EN MATERIAUX HYDROCARBONES (BITUMINEUX) ........ 19
1.6.2. BETON DE CIMENT (BETON ROUTIER) ....................................................... 23
1.6.3. PAVES .................................................................................................................... 34
1.7. MATERIAUX UTILISES POUR LA COUCHE DE ROULEMENT ... 41
3.ECLAIRAGE URBAIN........................................................................67
3.1. MODES DE FIXATION DES APPAREILS D’ECLAIRAGE ............... 68
3.2. SYSTEMES D’ALIMENTATION ............................................................. 70
3.3. APPAREILS D’ECLAIRAGE ..................................................................... 71
3.3.1. LUMINAIRES ....................................................................................................... 72
3.3.2. SUPPORTS ............................................................................................................ 76
4. OUVRAGES D’ACCOMPAGNEMENT ........................................78
4.1. OUVRAGES DE MAÇONNERIE............................................................. 78
4.1.1. MURS ET MURETS.............................................................................................. 78
4.1.2. MURS DE SOUTÈNEMENTS POUR LA PROTECTION DES BERGES ET
DES TALUS ............................................................................................................ 80
4.2. BATIMENTS DIVERS ................................................................................ 91
4.2.1. BATIMENTS DE SANITAIRES.......................................................................... 91
4.2.2. POSTES DE TRANSFORMATION.................................................................... 92
4.2.3. ABRIS COUVERTS............................................................................................... 94
4.2.4. ABRIS POUR CONTENERS A ORDURES....................................................... 95
4.3. CLÔTURES.................................................................................................... 97
4.3.1. COMPOSANTS D’UNE CLÔTURE .................................................................. 98
4.3.2. TYPES DE CLÔTURES ........................................................................................ 99
4.4. ESCALIERS, RAMPES ET GRADINS................................................... 111
4.4.1. ESCALIERS ......................................................................................................... 111
4.4.2. RAMPES .............................................................................................................. 116
4.4.3. GRADINS ............................................................................................................ 117
4.5. AIRES DE JEUX ET TERRAINS DE SPORT........................................ 118
4.6. MOBILIER URBAIN ................................................................................. 119
4.6.1. SECURITE DES PIETONS................................................................................. 119
4.6.2. CONFORT ........................................................................................................... 119
4.6.3. EMBELLISSEMENT ........................................................................................... 121
4.6.4. PROPRETE .......................................................................................................... 121
4.6.5. SIGNALETIQUE................................................................................................. 121
4.7. PLANTATIONS ET ESPACES VERTS ................................................. 123
4.7.1. DIFFERENTES PLANTATIONS ...................................................................... 126
4.7.2. DIFFERENTS TYPES DE BOISEMENTS ........................................................ 131
4.7.3. OUVRAGES ANNEXES .................................................................................... 134
Si l’objectif « sécurité et hygiène » est attendu en priorité pour les travaux de VRD,
l’autre objectif qui a trait au confort et à la création d’un environnement agréable doit
être aussi considéré et traité avec la plus grande attention. Bien entendu,
l’importance de ces travaux est en relation directe avec l’implantation du secteur à
aménager, sa localisation (urbaine, périurbaine ou rurale), la configuration du terrain
(plat ou en relief) et enfin avec le projet de construction.
• L’éclairage urbain ;
• Les clôtures ;
7
1. VOIRIES
Les travaux de voirie portent sur l’ensemble des ouvrages réservés à la circulation de
tous les véhicules, des deux roues et des piétons, ainsi que sur les aires de
stationnement. Ces travaux sont généralement complétés par la réalisation de
placettes et de parcs de stationnement. Ils doivent contribuer à améliorer l’aspect du
paysage, qu’il soit urbain ou rural.
Afin d’éviter la monotonie et pour créer des îlots de verdure, diverses dispositions
peuvent être prises en bordure de la voie, telles que :
8
Faisant partie intégrante du cadre de vie et de l’environnement, les rues doivent êtres
calmes et tranquilles dans un lotissement d’habitation. Sans trop de sinuosités dans
un lotissement industriel, elles doivent être larges afin de faciliter les manœuvres des
véhicules poids lourds. De plus, afin de préserver l’espace privé (habitations ou
parcelles) de l’espace public (la rue), il est admis voire conseillé de les dissocier par
un moyen approprié (clôtures, haies vives, etc.) (fig. 2).
Fig. 2 : Séparation entre espaces publics et espaces privés (source : Guide pratique
des VRD)
En général, une voirie est constituée des éléments suivants (fig. 3).
9
1.2. TRACE DES VOIES
Le tracé en plan des voies est retenu de manière à concilier plusieurs impératifs :
• adapter les faibles rayons de courbure aux véhicules empruntant les voies par la
création de surlargeurs (fig. 5) ;
10
Fig. 5 : Surlargeur dans les courbes
• réduire les distances entre les habitations et les centres d’intérêts (commerces,
groupes scolaires ou autres) ;
• aménager des places de stationnement en bordure des voies ou sur des aires
spécifiques, séparées des circulations par des espaces plantés, la disposition
adoptée pouvant être en long en épi ou en talon ;
• permettre à tous les usagers l’accessibilité normale des voies, en particulier aux
handicapés moteurs et éviter la prolifération des poteaux ou du mobilier urbain
occasionnant une gêne pour les utilisateurs ;
• créer des aménagements paysagers en bordure des voies.
11
1.3. PROFIL DES VOIES
Le profil en long qui correspond à la coupe longitudinale de la voie doit être conçu
de manière à permettre un bon écoulement des eaux de ruissellement. Pour ce faire,
une pente minimale de l’ordre de 0.5% doit être assurée et avec un maximum ne
devant pas excéder 12 à 15% (fig. 6).
Le profil en travers qui donne une coupe transversale de la voie doit permettre de
préciser clairement la composition de cette dernière: une ou plusieurs chaussées,
séparées ou non par un terre-plein, un trottoir de part et d’autre ou d’un seul côté, la
présence éventuelle d’une bande de stationnement (fig. 7-a et b- et fig. 8).
La figure 9 et les photos 1 et 2 donnent à titre d’exemples quelques principes
d’écoulement des eaux de ruissellement avec les positions du caniveau.
12
-a-
-b-
13
Fig. 8 : Profil en travers – Composition d’une voie
14
Photo 1 : Exemple d’une voie de desserte avec caniveau excentré
15
Fig. 10 : Efforts transmis par une roue sur Fig. 11 : Formation d’une ornière sous
la chaussée l’effet d’une charge
Pour faire face à ces contraintes et quelque soit le principe adopté pour le corps de
chaussée (fig. 12), ce dernier est toujours constitué par la superposition de plusieurs
couches (fig. 13), à savoir :
• la couche anticontaminante éventuellement;
• la couche de forme;
• la sous-couche éventuellement;
• la couche de fondation ;
• la couche de base ;
• la couche de liaison ;
• la couche de roulement.
16
Fig. 12 : Principe de structure d’un corps de chaussée
17
Cette dernière couche qui correspond au revêtement superficiel de la chaussée, doit
être réalisée par des matériaux lui permettant de se doter de bonnes qualités de
surface, à savoir, être:
• parfaitement unie ;
• drainante vis-à-vis des écoulements des eaux superficielles ;
• rugueuse pour offrir une adhérence satisfaisante ;
• acoustique et ne pas constituer une source de nuisances sonores ;
• esthétique par sa couleur, sa forme et son aspect ;
• durable, apte aux réparations et facile d’entretien.
Si possible ces travaux doivent être effectués en dehors des périodes d’intempéries.
De plus, il convient de vérifier que tous les réseaux et les branchements passant sous
la voirie ont été posés et que les tranchées ont été remblayées convenablement.
Un grand nombre de matériaux peut être utilisé dans la composition des chaussées.
Ils sont d’origine naturelle (par exemple les pavés) ou obtenus par mélange avec des
liants hydrocarbonés (bitume) ou hydraulique (ciment). Le choix des matériaux est
effectué de manière à assurer une voirie qui réponde aux qualités requises.
18
C’est ainsi qu’il convient de distinguer les graves, les produits dérivés du béton et les
matériaux naturels.
• Enrobés à chaud
Pour les couches de roulement recevant une circulation lourde, les enrobés à chauds
sont les mieux indiqués pour leur résistance mécanique (bétons bitumineux semi-
grenus (BBSG- NF P 98-130), à module élevé (BBME - NF P 98-141), minces (BBM- NF
P 98-132), très minces (BBTM- NF P 98-137), cloutés (BBC – NF P 98-133), drainant
(BBDr- NF P 98-134).
19
Les BBC sont conseillés pour des voies à trafic lourd important. Les BBDr sont par
contre intéressants pour leur qualité d’autodrainage et de minimisation du bruit de
roulement.
20
Les différentes utilisations des asphaltes sont rapportées dans le tableau 1 suivant.
21
a- Monocouche simple
c- Bicouche
22
Cette technique permet, par un simple choix des granulats, de jouer sur l’aspect
visuel et, éventuellement, de matérialiser des bandes de roulement de teintes
différentes. Toutefois, ces enduits nécessitent un entretien fréquent. La figure ci-
dessus donne un aperçu des différents enduits superficiels d’usure.
Pour les faibles superficies, les coffrages peuvent être provisoires, exécutés à l’aide de
madriers, ou définitifs formés d’une bordure, d’une rangée de dalle ou de pavés.
Pour les grands chantiers, le matériel utilisé (vibro-finisseur, coffrage glissant)
permet l’exécution de l’ensemble des opérations : coffrage, mise en place du béton,
vibration et lissage.
23
La figure 17 ci-après donne à titre indicatif les différents types de dalles en béton.
24
Fig. 18 : Disposition des joints de retrait Fig. 19 : Garnissage du joint de retrait
pour les chaussées de béton de ciment
25
Fig. 20 : Joints de dilatation
26
Tab. 3 : Espacement des joints de retrait en fonction de l’épaisseur
de la dalle de béton de ciment
Les dalles en béton sont des produits plans de faible épaisseur par rapport à leur
surface (fig. 21 et photo 6). Les formes possibles avec leur dimension et épaisseur
sont précisées dans le tableau 4. La fabrication des dalles en béton doit être soignée
afin qu’il puisse s’intégrer dans leur environnement.
27
Photo 6 : Dalle en béton (Décor tramé)
40 x 40 - 5 109
30 x 30 15 x 30 6.3 138
30 x 30 15 x 30 8 180
40 x 40 25 x 50 8 180
- 25 x 50 10 223
Classe de
Classe de
résistance des Mode de pose Désignation de la chaussée
trafic
dalles (DaN)
28
Qu’il soit coulé en place, ou manufacturé sous forme de dalles, le béton constitue,
une solution idéale pour sa variété décorative. De couleur grise ou teintés dans la
masse, ils offrent ainsi une grande diversité d’aspect. Les traitements (et/ou
revêtement) de surface suivants peuvent être effectués:
-a-
-b-
-c- -d-
Photos 7-a, b, c et d- : Cheminements en béton désactivé (traitement
de surface par lavage)
29
• béton imprimé : béton à la surface duquel des dessins ou motifs sont imprimés
(photo 8-a, b, c, d et e-), lorsque le béton est frais, à l’aide de matrice ou de moules
spéciaux de grande superficie pour atteindre la forme, la texture et la couleur
souhaitée. C’est un traitement utilisé principalement en voirie urbaine pour le
traitement des trottoirs et allées, routes, places et rond-point, parkings,
terrasses,…Pouvant se combiner parfaitement avec d’autres matériaux et
plantations et la création paysagère, le béton imprimé contribue à l’aspect
esthétique de l’environnement.
-a- -b-
30
-a- -b-
• Grenaillage (aspect grenaillé) : la face vue du béton durci est attaqué par un jet
de grenaille. Il est constaté une différence de couleur entre l'enrobé grenaillé
(photo 10) et l'enrobé classique (photo 11). En effet, les gravillons sont apparents
dans l'enrobé grenaillé, alors que dans l'enrobé classique le liant (bitume) donne
une couleur très noire au revêtement.
31
• Sablage (aspect sablé) : la face vue du béton durci est attaqué, à l’état durci, par
un jet de sable.
• Striage et rainurage : sont des techniques qui permettent la création d’une macro-
structure plus grossière que le brossage ou le balayage. Ils sont exécutés soit
manuellement à l’aide d’un râteau, soit mécaniquement avec un engin pourvu de
dents en acier ou en matière plastique (fig. 23). Les stries d'une surface brute de
nivelage ont un effet antidérapant qui convient bien à de nombreuses situations
(photo 15).
32
Fig. 23 : Béton strié Photo 15 : Surface striée d’un
béton
• Béton matrice : il est obtenu par saupoudrage d’un durcisseur minéral coloré sur
la surface fraiche du béton à l’aide d’une matrice au moment du coulage, afin de
lui conférer la forme et la couleur décorative d’un pavage, ainsi qu’une très
grande résistance aux trafics roulants (photos 16-a, b, c et d-).
-a- -b-
-c- -d-
Photos 16-a, b, c et d- : Quelques exemples de traitement des allées et espaces
extérieurs
33
Tab. 6 : Différentes cures du béton après traitement
1.6.3. PAVES
A la différence des dalles, les pavés se distinguent par le rapport entre la surface vue
et l’épaisseur. Trois catégories de pavés sont répertoriées :
a. Pavés classiques de forme polygonale tels que présentés dans le tableau 7. Ils
peuvent être de forme rectangulaire, carrée ou hexagonale et de section comprise
entre 100 et 400 cm².
34
Fig. 24 : Pavés classiques en béton
35
Fig. 25 : Pavés en béton autobloquants à emboîtement
Les pavés autobloquants ont généralement une forme s’inscrivant dans un rectangle
dont la longueur est sensiblement le double de la largeur (22 x 11 cm ; 25 x 22.5). Leur
épaisseur est comprise entre 6 et 10 cm.
Pour que l’autobloquage soit efficace, l’appareillage des pavés doit se faire avec des
joints courts et des lignes discontinues. Les lignes de joints droits et continues sont à
éviter lorsqu’elles sont dans le même sens que la circulation.
36
Fig. 26 : Pavé autobloquant en béton à emboîtement et épaulement
L’aspect de surface des pavés peut être lisse ou rugueux : Ils sont bruts de démoulage
ou à gravillons apparents. L’incorporation de teintes à bases d’oxydes métalliques
permet d’avoir une gamme variée de coloris (gris, rouge, vert, bleu) s’intégrant aux
sites les plus variés. La variété des aspects et des colorations, complétée par les effets
obtenus par les appareillages (en rangées, en arcs ou en damier, en chevrons ou en
parquets) (photo 17-a et b-) offre d’infinies possibilités décoratives s’intégrant aux
sites les plus variés.
-a- -b-
Utilisés en revêtement de voirie, les pavés doivent offrir une bonne résistance
mécanique à la compression et aux chocs ainsi qu’un degré de dureté et une
résistance au gel satisfaisant. Le tableau 8 donne les caractéristiques mécaniques et
physiques des pavés en béton. Toutefois, il y a lieu de signaler que sur les chaussées
à fort trafic, l’utilisation du pavé constituera une source sonore de bruits de
roulement.
37
Tab. 8 : Caractéristiques mécaniques et physiques des pavés en béton
38
Fig. 28 : Chaussée en pavés – Lit de pose
-a- -b-
Photo 18-a et b- : Pose au cordeau à joints croisés de pavés de granit
39
-a- -b-
Photos 19-a et b- : Pavages concentriques
Pour les chaussées en pente, il est fait obligation de recourir aux deux derniers
supports. Les joints entre les pavés sont remplis en sable, en sable stabilisé ou en
coulis de ciment avant le compactage qui assure une bonne stabilisation du matériau.
La réalisation des rives de la chaussée doit faire l’objet d’un soin particulier. En effet,
le choix du système adopté pour le blocage latéral des pavés est en relation étroite
avec la reprise des efforts horizontaux prévisibles. Ce blocage, réalisé à l’aide
d’éléments préfabriqués en béton, peut servir également comme bordures de trottoir,
comme caniveaux ou comme bandes structurantes (fig. 29). Ces éléments peuvent
être également coulés in situ.
40
Fig. 29 : Composition d’une chaussée en pavés (sur sol porteur)
-a- -b-
Photos 20-a et b- : Exemples d’aire de stationnement
Il est retenu à cet effet uniquement les aires relatives au stationnement des véhicules
légers. Pour les autres catégories de véhicules (poids lourds et bus), des aires sont
spécialement aménagées et ne font pas l’objet du présent guide. Souvent, il est prévu
une bande de stationnement en long d’un côté ou des deux côtés de la voirie ou,
rarement, en partie centrale (fig. 30). Située sur la chaussée, cette bande peut faire
partie intégrante de la chaussée et être signalée par une peinture au sol ou être
différenciée de la voie par une bordure basse ou par un revêtement superficiel
différent (par exemple le pavage).
41
Fig. 30 : Principes de stationnement en long
A titre indicatif, les dimensions des places, qui permettent des manœuvres aisées en
toute sécurité, sont fixées en fonction du gabarit de certains véhicules, du mode de
stationnement et de la largeur de la voie de desserte. Une corrélation entre la
disposition du stationnement et le dimensionnement des places est illustrée sur la
figure 31-a, b et c- ci-dessous. Le tableau 9 donne également les dimensions des
places en fonction du gabarit des véhicules.
42
-a-
-b- -c-
43
Tab. 9 : Dimensions des places en fonction du gabarit des véhicules
Véhicule Longueur Largeur Hauteur Rayon de braquage entre :
(m) (1) (m) (m) trottoirs (m) murs (m)
Smart 2.50 1.515 1.549 4.350 -
Twingo 3.433 1.630 1.423 4.525 5.000
C3 3.850 1.667 1.519 5.050
Berlingo 4.108 1.719 1.802 5.535 5.775
Xsara 4.188 1.705 1.405 5.350 -
Picasso 4.276 1.751 1.637 5.725 -
Espace 4.517 1.810 1.690 5.300 5.800
C5 4.618 1.770 1.476 5.900
Combi Club 4.655 1.998 2.130 5.500. -
27 C 4.768 1.816 1.435 5.400 5.700
Safrane 5.034 1.973 1.436 6.150 -
Audi A8 5.640 à 2.000 à 2.266 2.430 à 2.690 7.175 7.565
Master 5.721
(1) : Largeur hors encombrement des rétroviseurs
44
Fig. 33 : Place réservée aux handicapés moteurs
Un espace paysager doit venir agrémenter ces aires de stationnement. Ainsi, il peut
être utilisé :
• des écrans de verdure pour la séparation des aires de circulation et/ou des
bandes minérales faites en matériaux différents (pavés en pierre ou en béton).
• une plantation d’arbres judicieusement disposés pour la création des zones
d’ombre.
Une autre solution consiste à réaliser les aires de stationnement à l’aide de dalles
alvéolées en béton ou en résine synthétique (PVC-polychlorure de vinyl, PEHD-
polyéthylène haute densité). Les vides seront remplis de terre végétale de manière à
former une pelouse (fig. 34 et photo 21). L’intérêt de cette solution est d’augmenter la
surface engazonnée produisant un triple effet :
45
Fig. 34 : Dalles pour aires de stationnement
2.1. TROTTOIRS
46
Fig. 35 : Exemple de configuration de trottoir dans un groupe d’habitation
47
Sur des voies importantes, un espace planté peut faire office de séparation des
trottoirs de la circulation des véhicules. Il peut être même aménagé une piste
cyclable. Cette dernière doit être bien distincte de la partie réservée aux piétons et
matérialisée par un obstacle physique tel que une haie ou une bordure (fig. 36).
Toutefois, en raison de la présence potentielle d’éléments implantés sur le trottoir
poteaux de signalétique ou autres (bornes d’incendie, candélabres, mobilier urbain,
plantations éventuelles), il convient de retenir la largeur utile.
Sur des voies à faible trafic (proximité des lotissements d’habitation), les trottoirs
peuvent être supprimés et remplacés par une bande matérialisée par un revêtement
de sol différent tel que un béton coulé en place ou un pavage pour faire la distinction
entre la partie réservée aux piétons de celle des véhicules.
48
Au droit de certains établissements (écoles, commerces, etc.), il y a lieu de prévoir
une surlargeur des trottoirs (fig. 38).
Les travaux de revêtement ne doivent être entrepris qu’après le passage des réseaux
enterrés. Aussi, il y a lieu de s’assurer du positionnement et de la mise à niveau des
regards afin d’obtenir un bon raccordement du revêtement.
Les matériaux retenus comme revêtement sont choisis pour leurs caractéristiques
mécaniques et esthétiques, une bonne intégration dans l’environnement doit être
recherchée. La combinaison de plusieurs produits doit être envisagée, car elle offre
une meilleure lisibilité. Les différentes solutions (fig. 39) sont les suivantes :
• Les produits dits noirs tels que l’enrobé à chaud ou à froid, noir ou teinté,
l’asphalte, l’enduit superficiel ;
• Les produits dits blancs, à base de béton, comme le dallage de béton coulé in situ,
traité ou non en surface ;
• Les pavages en béton sur un lit de pose en sable et une couche de réglage, selon
un calepinage étudié à l’avance ; les pavés sont de type classique, carrés ou
rectangulaires, ou de type autobloquant ;
• Les pierres naturelles sous forme de pavés ou de dalles, en granit, porphyre,
basalte ou grès ;
• Les sols stabilisés, mélange argilo-sableux compacté avec une couche de finition
en sable concassé ou en gorre. Cette dernière est à éviter sur pentes à cause du
risque d’érosion dû aux eaux de ruissellements.
49
Fig. 39 : Constitution de trottoirs sur sols non porteurs
50
2.2. VOIES PIETONNES
Ces éléments de voirie sont souvent prévus dans les secteurs résidentiels ou
urbanisés à forte implantation commerciale. Ces voies servent d’accès directs des
secteurs résidentiels aux pôles d’activités différentes (centre ville, administratifs,
commercial, scolaire, etc.).
Les regards ou grilles d’évacuation des eaux de ruissellement doivent être disposés
comme il est illustré sur la figure 41. L’intégration d’un assainissement de surface
avec le minéral doit être faite avec la plus grande attention
51
Fig. 41 : Allée piétonne
S’il est choisi de revêtir les voies piétonnes à l’aide d’éléments manufacturés en béton
(dalle ou pavés), de produits en basaltine ou en pierres naturelles, leur mise en
œuvre doit être effectuée conformément à un calepinage établi à l’avance (photos 22-
a, b et c-).
-a-
52
-b- -c-
Photos 22-a, b et c- : Pavages en pierre naturelle (avec motif en queue de paon)
Les matériaux retenus pour les revêtements des trottoirs restent en majorité
applicables pour les revêtements des voies piétonnes, à savoir :
• les produits dits noirs teintés;
• les produits dits blancs (photos 23-a et b-) ;
• les pavages en béton ;
• les terres cuites et les grès notamment non gélifs ;
• les pierres naturelles ;
• les sols stabilisés, mélange argilo-sableux compacté avec une couche de finition.
-a- -b-
Photos 23-a et b- : Allées piétonnes en béton traité
Peuvent également être utilisés les produits en basaltine qui dérivent de roches dures
(basalte, granit, porphyre, quartz, etc.). Ces produits possèdent d’excellentes
caractéristiques physiques et mécaniques (faible porosité, insensibilité au gel,
53
résistance au choc et à l’abrasivité et bonne dureté) qui les rendent utilisables dans
les revêtements de surface aussi bien des chaussées que des voies piétonnes. Comme
pour le béton manufacturé, la gamme de produits courants en basaltine (fig. 42 et tab
11) est la suivante :
54
• les pavés ou dalles de forme carrée, rectangle ou de type autobloquant (photos
24-a, b, c et d-);
• les dalles minces carrées ou rectangulaires.
-a- -b-
-c- -d-
Dans des zones qui demandent une certaine recherche et un bon standing, les pierres
naturelles issues de roches dures, compactes et présentant de bonnes caractéristiques
physiques et mécaniques peuvent être utilisées.
55
2.3. BORDURES DE TROTTOIRS
Ces éléments qui sont réservés pour la séparation entre la chaussée et le trottoir
doivent être des matériaux de qualité et exécutés dans les règles de l’art.
La bordure de trottoirs doit être posée sur une fondation en béton dont les
dimensions sont telles qu’elle dépassent d’au moins 10 cm de part et d’autre de la
bordure (fig. 43). Ceci doit constituer un épaulement continu de manière à caler la
bordure afin d’éviter tout déplacement sous l’action des véhicules. Les bordures sont
mises de niveau et alignées à l’aide d’appareil de visée ou au cordeau (photos 25-a, b
et c-).
56
-a- -b-
-c-
57
Par rapport au fil d’eau du caniveau, la dénivellation est de l’ordre de 12 à 15 cm.
Pour former un bateau au droit des entrées charretières, celle ci est ramenée à 5 cm.
Elle est réduite à 2 cm pour permettre le passage des personnes à mobilité réduite se
déplaçant avec un fauteuil roulant (fig. 44).
2.3.2. MATERIAUX
Les bordures de trottoir qui peuvent être droites ou courbes sont le plus souvent
préfabriquées en béton ou des produits en basaltine dérivant de roches dures
(basalte, granit, porphyre, quartz, etc.).
58
Fig. 45 : Différents types de bordure de trottoir préfabriqués en béton
59
• Avec élément formant caniveau (simple ou double pente): le caniveau est
adjoint à la bordure, soit à la fabrication, soit au moment de la pose. Il permet
d’assurer un meilleur écoulement des eaux de ruissellement vers les avaloirs et, à
cet effet, le niveau supérieur du revêtement de la chaussée doit régner avec le nu
supérieur de l’élément formant caniveau (fig. 47).
60
Fig. 48 : Bordures pour entrée charretière
61
Photo 27 : Exemple d’application de l’ilot directionnel (Rond point)
62
Le tableau 12 ci-dessous synthétise les différents éléments préfabriqués en béton.
Rectangle circonscrit
Type Poids au ml (kg/ml)
L x h (cm)
63
2.4. RALENTISSEURS
Pour améliorer la sécurité des piétons et notamment la visibilité des passages pour
piétons, il peut s’avérer souhaitable de procéder à la surélévation de ceux ci par
divers dispositifs. Ils sont très indiqués surtout au niveau de certaines traversées
importantes de chaussées (abords des bâtiments scolaires, sortie des stades, centres
commerciaux, etc.).
Les essais de contrôle réalisés par les spécialistes de la sécurité routière ont montré
que le profil le mieux adapté et qui répond aux exigences de ralentissement pour une
vitesse de référence de 30 km/h est le profil trapézoïdal dérivé du profil circulaire
(fig. 50)
64
Le dispositif de type « cassis », rigole placée en travers de la chaussée, vise aussi à
contraindre les conducteurs à réduire leur vitesse. Dans la plupart des cas, il s'avère
que cet aménagement est mal perçu par les usagers, par manque de visibilité quelles
que soient ses caractéristiques techniques. Il est dangereux pour les deux-roues.
Les ralentisseurs de type dos d'âne sont à implanter de telle façon qu'ils amènent
l'usager à une conduite lente (inférieure à 30 km/h), sans accélération ou ni
décélération excessive sur l'ensemble de la zone considérée. Ils sont donc à utiliser en
série ou en combinaison avec d'autres dispositifs. Dans ces conditions, les données
suivantes doivent être prises en considération :
Pour les rendre suffisamment visibles, ils doivent être marqués à l’aide d’une
signalisation horizontale (peinture fluorescente).
Les dispositifs ne répondant pas à ces exigences sont à proscrire; ils peuvent avoir
des répercussions néfastes sur les véhicules, sur les deux-roues et les personnes
transportées.
2.5.1. EXECUTION
Les différentes dispositions à adopter pour rendre accessible aux fauteuils roulants
les trottoirs, les zones piétonnes ou les traversées de chaussée sont illustrées sur la
figure 51. En ce qui concerne la déclivité (fig. 51-c-), les dispositions suivantes sont à
respecter :
65
Fig. 51-a, b et c- : Aménagements pour personnes handicapées
66
Les accessoires destinés à l’assainissement superficiel tels que grilles, tampons et
regards ne doivent pas constituer d’obstacles au sol, ni en creux, ni en bosse. Les
trous et les fentes des grilles ont un diamètre ou une largeur n’excédant pas 2 cm.
2.5.2. MATERIAUX
Le revêtement de sol doit être non meuble, non glissant à l’état sec ou mouillé et sans
obstacle aux roues des fauteuils. Pour cela, il y a lieu d’employer des revêtements de
sol uniformes, stabilisés et ne présentant pas de déformation au roulage du fauteuil.
Les revêtements en pavés sont à exclure en raison de leur inconfort pour les
personnes handicapées
3. ECLAIRAGE URBAIN
L’éclairage urbain joue un rôle multiple dans les projets d’aménagement. Lorsqu’il
représente une certaine ampleur, il doit être intégré dans un plan dit « lumière »
conçu pour l’ensemble de la cité et prenant en compte toutes ses composantes :
voiries, parcs de stationnement, zones résidentielles, bâtiments, espaces verts, etc.
Il doit permettre de mettre en relief des objets et des édifices en leur donnant une
autre perception que celle obtenue en période diurne. Ainsi, les paramètres à prendre
en compte sont :
L’éclairage des voies doit permettre de garantir la sécurité des usagers alors que
l’éclairage des zones résidentielles privilégie la tranquillité, une ambiance sécuritaire
et la cohabitation des véhicules avec les piétons et les enfants. Quant à l’éclairage des
trottoirs et des espaces piétonniers, celui ci doit permettre la perception des obstacles
et l’identification des personnes à une dizaine de mètres.
67
A cet effet, l’éclairage doit être réalisé de manière à ce que le halo lumineux ne
masque pas les étoiles (photo 28).
La fixation des appareils d’éclairage est effectuée par leur ancrage au sol, sur une
façade ou sous un auvent.
Les mâts, les candélabres et les bornes sont munis d’une platine afin de les fixer sur
un massif de fondation en béton armé (fig. 52 et photos 29-a, b et c-). Ce dernier est
calculé pour reprendre les contraintes dues aux charges et aux efforts du vent dans
68
les conditions les plus défavorables. Les potences sont accrochées en façades à l’aide
de scellements.
-a- -b-
69
-c-
Photos 29-a, b et c- : Fondations en béton pour candélabres
En zone urbaine, le système d’alimentation par réseau aérien sur poteaux est à
proscrire car inesthétique. Toutefois, en zone rurale et en habitat dispersé, cette
solution peut être retenue
Dans les agglomérations, les lignes électriques doivent être placées en façade pour
intégrer le bâti existant.
Pour les nouvelles zones aménagées, l’alimentation des appareils par un réseau
enterré est à privilégier pour masquer les fils apparents dans le paysage urbain. Pour
des câbles de basse tension et principalement pour la desserte des lotissements
d’habitation, les réseaux peuvent être posés dans des caniveaux techniques de
surface (fig. 53). Ces derniers, ne doivent en aucun cas être soumis à la circulation de
véhicules lourds.
70
Fig. 53 : Caniveau technique de surface en béton préfabriqué
71
Fig. 54 : Composants d’un appareil d’éclairage
3.3.1. LUMINAIRES
Selon leur aspect, les luminaires englobent les lanternes, les boules, les hublots, les
projecteurs, les systèmes à fibres optiques et les films optiques.
72
• LES LANTERNES : selon leurs formes et la hauteur de leur source lumineuse,
elles sont installées dans les zones résidentielles, les voiries intérieures ou les
voiries routières. Produites par les designers et les fabricants, les lanternes sont
présentées sous diverses formes (sphérique, ovoïde, conique, etc.), sous divers
matériaux (en métal, en verre, en résines synthétiques, etc.) et sous divers aspects
(opaques ou translucides, fermées ou non par une verrine en verre ou en
méthacrylate) (fig. 56).
73
-a- -b-
74
Fig. 57 : Projecteurs –exemples d’utilisation
Pour le marquage des cheminements, ils sont en général ancrés dans le sol. Pour
l’animation des façades ou la mise en valeur des plantations, ils sont généralement
positionnés. Dans ce cas, ils doivent être fixes et de faibles dimensions.
Pour l’éclairage des surfaces importantes sans éblouir, ils peuvent être, fixes ou
orientables et de grandes dimensions, placés à une hauteur suffisante. Pour réduire le
risque d’éblouissement, une grille de défilement équipera le luminaire.
-a- -b-
Photos 31-a et b- : Eclairage par projecteur fixé sur les acrotères
d’un immeuble –a- ou sur les mâts –b-
75
• LE SYSTEME A FIBRE OPTIQUE : trouve son application surtout dans le
balisage des rues, l’animation des façades, la mise en lumière des fontaines et
des jets d’eau (fig. 58).
3.3.2. SUPPORTS
Traditionnels, de style ou modernes, les supports doivent être implantés dans le site
de manière à être intégrés ou constituer un élément de décoration. Toutefois, une
multitude de supports existe du point de vue forme, hauteur et positionnement. Le
choix du type de support à utiliser est déterminé par les espaces à éclairer, le niveau
d’éclairement souhaité, l’écartement admissible et le mode de fixation. Ainsi, il est
recensé les supports suivants : les mâts, les candélabres, les bornes et les potences
(fig. 59).
76
Fig. 59 : Différents types de supports
• LES MATS : sont réservés pour l’éclairage des voies de circulation et les espaces
importants. Ils sont en acier galvanisé, de section creuse polygonale ou circulaire.
• LES POTENCES : leur intérêt réside dans l’absence de mât venant encombrer les
trottoirs quelquefois étroits. Elles sont en général fixées sur les façades des
bâtiments au moyen d’une crosse ou suspendues
77
4. OUVRAGES D’ACCOMPAGNEMENT
Par ouvrages d’accompagnement, il est sous entendu :
Les murs et les murets, en plus de servir de protection partielle des vues directes,
peuvent intervenir dans l’aménagement des espaces par un effet de composition de
murs droits et de murs courbes ou par le jeu de plusieurs aspects de traitement de
surface, en intégrant, éventuellement des appareils d’éclairage ou d’autres éléments.
En effet, ils peuvent servir pour marquer la séparation entre le domaine privé et le
domaine public et/ou des espaces d’affectation différente, comme ils peuvent aussi
servir pour regrouper en leur sein, des équipements spécifiques (appareils
d’éclairage, de gaz, des boîtes aux lettres ou d’autres éléments, etc.).
Faisant parti du paysage urbain, ils doivent être conçus et réalisés selon les règles de
l’art et en favorisant une certaine recherche esthétique. Cette dernière peut être
atteinte en intervenant sur le choix des matériaux à utiliser et le type de parement
désiré.
D’une hauteur de l’ordre de 0.60 à 2.00 m pour une largeur qui peut varier de 0.05 m
(éléments industrialisés) à 0.40 m selon leur composition, ils doivent reposer sur une
semelle en béton et protégés
Lorsqu’ils sont construits pour remplir une fonction technique, leur hauteur est
d’environ 1.40 à 1.60 m, tandis que leur largeur doit permettre l’encastrement des
équipements (fig. 60 et photo 32).
78
Fig. 60 : Muret technique
79
En cas d’utilisation en tant que clôture, leur hauteur peut atteindre 2.00 m et plus,
offrant une prise au vent importante, leur stabilité au renversement doit être vérifiée.
4.1.1.2. Matériaux
Ils sont nécessaires et mis en œuvre dès que l’emprise du talus est importante au
regard de l’espace disponible. Plusieurs types de murs de soutènement sont
possibles, mais à l’effet de participer à l’embellissement du site à aménager, il est
alors préférable de recourir à l’une des solutions citées ci-dessous. En effet, par
rapport aux murs de soutènement classiques, murs poids (photo 33) ou voiles en
béton armé coulés sur place (fig. 61 et photo 34), ces massifs présentent plusieurs
avantages :
80
Fig. 61 : Principe de réalisation d’un mur de soutènement en béton armé
81
Photo 35 : Plaques de parement d’un massif de soutènement en terre armée
82
Fig. 62 : Exemple de procédé (Procédé Eliba – Doc. Bonna sabla)
Ces éléments, mis en œuvre sur une assise parfaitement horizontale et propre, sont
posés par rangée suivant un calepinage bien précis avant d’être remblayés et
soigneusement compactés. Sont équipés en leur sein, d’un système de drainage
constitué d’un géotextile et d’une couche de drain. Ces derniers sont mis en place au
fur et à mesure du remblaiement. Ainsi, les eaux sont récupérées dans un drain
horizontal avant de les envoyer vers un exutoire.
83
4.1.2.3. Massifs en éléments indépendants préfabriqués en béton armé
Concept proche du massif précédent, à la différence qu’ils sont constitués par des
éléments comprenant un voile vertical plan ou courbe. Ils sont munis d’un ancrage
de 1 m qui assure la stabilité de l’ensemble (fig. 63 et photo 36).
84
Photo 36 : Exemple d’un aspect d’un massif réalisé à l’aide du procédé ELiba
-a-
-b- -c-
Fig. 64-a, b et c- : Principe d’assemblage du procédé Bétoplus
85
Photo 37 : Mur courbe réalisé à l’aide du procédé Bétoplus
Fréquemment utilisés en pieds de talus, ils sont des ouvrages autodrainants, formés
par l’assemblage de structures modulaires en forme de parallélépipède rectangle, en
grillage métallique galvanisé et résistant. Ces modules sont remplis par des pierres et
des galets de dimensions 70 à 250 mm selon la maille du grillage (fig. 66).
86
Fig. 66 : Soutènement par gabions
Les gabions ainsi constitués, sont empilés les uns sur les autres, le côté le plus long
étant positionné parallèlement à la section du mur. Pour des raisons d’esthétique, il
est préférable de les réaliser en ayant le parement vertical à l’extérieur avec des
gradins à l’intérieur (photo 39).
87
Photo 39 : Aspect d’un mur de soutènement par gabions
Le blocage des éléments lors de l’empilement à sec se fait par le biais d’un tenon ou
d’un talon. Ils sont posés à joints décalés (fig. 67). Environ 37 éléments par m² de
parement, ils peuvent atteindre des hauteurs de 3.00 m. La face vue du parement
peut présenter divers aspects décoratifs (béton sablé, gravillons lavés,…)
88
4.1.2.6. Massifs végétalisables par blocs préfabriqués
Les pièces sont en général de forme d’un auget. La paroi de soutènement se construit
par l’assemblage par superposition en quinconce des éléments creux. Ils sont montés
décalés les uns par rapport aux autres. La première rangée est ancrée dans le terrain
en place sur une fondation, puis chaque rangée supérieure vient prendre appui sur la
rangée inférieure (fig. 68). Les creux permettent la mise en place de terre végétale et
la plantation de végétaux.
Une armature en polyester disposée sur le talus, ancrée en tête et remplie de terre
végétale peut être engazonnée ou plantée de végétaux couvre sol. La tenue des talus
à pente même supérieure à 45°peut être ainsi obtenue (photo 40).
89
Photo 40 : Géotextile alvéolaire (Source : Armater)
Les talus, les berges et les fossés revêtus de nappe de protection en nylon, en filet
biodégradable (toile de jute à mailles grossières) ont une excellente tenue à l’érosion
sans gêner la croissance de la végétation (fig. 69).
90
4.2. BATIMENTS DIVERS
Entrent dans cette catégorie, les bâtiments techniques, les kiosques, les bâtiments de
sanitaires, les postes de transformations, les abris couverts et les silos à ordure. Ces
ouvrages doivent être calculés pour résister aux efforts auxquels elles sont soumises,
conformément aux règles de calcul et aux normes en vigueur.
Afin d’en faciliter l’entretien et l’hygiène, les faces intérieures des parois seront
revêtues d’une faïence. Seront également prévus, l’alimentation en eau potable et son
comptage éventuel, l’évacuation des effluents et l’éclairage électrique.
Ces locaux doivent être rendus accessibles aux personnes à mobilité réduite.
91
Fig. 70 : Principe de bâtiment sanitaire
L’architecture des postes maçonnés doit être conçue de manière à s’intégrer dans
l’environnement (photo 42). Ils sont construits de manière traditionnelle dans le
groupe d’habitation ou dans le lotissement, soit préfabriqués et mis en place sur une
dalle béton (photos 42 et 43).
92
Photo 42 : Poste de transformation construit en maçonnerie
Pour ne pas occasionner des nuisances acoustiques aux habitants, ils doivent être
placés suffisamment éloignés des immeubles. Lorsqu’ils sont situés à l’intérieur des
bâtiments, dans un local technique prévu à cet effet, il est alors impératif de veiller à
leur parfaite isolation acoustique vis-à vis des locaux voisins.
La figure 71 donne à titre d’exemple un plan type pour la construction d’un poste de
transformation. Pour la couverture, il est souhaitable de la réaliser avec un matériau
s’intégrant dans l’environnement au lieu et place d’une dalle en béton armé.
93
Fig. 71 : Maçonnerie d’un poste de transformation
Les abris couverts forment une sorte de parapluie pour tout type d’activité. Leur
conception et leur réalisation doivent se faire de manière à pouvoir s’intégrer dans
l’environnement. Pour ce faire, il est préférable de les réaliser en bois traité qui reçoit
une toiture composée d’une charpente en bois et d’une couverture dans un matériau
s’intégrant à l’environnement (toiture recouverte de tuile ou tout autre matériau).
La figure 72 donne à titre illustratif un plan type pour la réalisation d’un abri
couvert.
94
Fig. 72 : Abri couvert
Les conteners à ordures doivent être entreposés dans des endroits cachés des vues
directes. A cet effet, il y a lieu de prévoir des silos à ordure pour permettre leur
entreposage.
95
Ces silos peuvent être réalisés soit en maçonnerie, matériaux résistant aux chocs, soit
en bardage bois. Pour une meilleure intégration au site, la deuxième solution est à
privilégier (photo 44).
Pour éviter les odeurs désagréables qui s’y dégageront, un robinet de puisage et une
forme de pente pour collecter les eaux de lavage dans une grille raccordée au réseau
d’assainissement seront prévus.
La figure 73 donne un exemple d’un plan type pour la construction des silos à
ordures.
96
4.3. CLÔTURES
Les clôtures sont réalisées à l’effet de répondre à l’un des objectifs suivants :
Lorsqu’elles sont situées en bordure d’une voie, elles doivent faire l’objet d’une
déclaration auprès des services concernés pour en préciser l’implantation et
l’alignement. En outre, elles doivent être conformes aux règlements locaux : plans
d’urbanisme, servitudes de visibilité aux carrefours, aspect extérieur, etc.
Dans des groupes d’habitation, les lotissements, les zones tertiaires, artisanales ou
industrielles, le type de clôture doit être défini dans le cahier des charges. Leur
hauteur est variable allant de 2.00 m à 2.20 m, sauf pour les clôtures de certains
terrains de sports et les clôtures défensives.
D’un point de vue technique, les clôtures ne dépassant pas les 2.00 m de hauteur
doivent garantir la stabilité et la résistance à des efforts mécaniques (dus aux jeux
d’enfants), à l’intrusion de personnes étrangères ou à des chocs de véhicule. Pour les
hauteurs supérieures à 2.00 m, la résistance au vent doit être en plus vérifiée.
97
Sur des terrains en pente, des redans seront prévus, plus ou moins régulièrement,
afin d’assurer le rattrapage des niveaux (fig. 75).
À l’exception des clôtures végétalisées, elles comprennent trois composants (fig. 76) :
• La structure portante : est composée soit d’un mur plein ou ajouré pouvant être
en béton ou en maçonnerie de petits éléments, soit de poteaux verticaux en béton
armé, en métal, en bois ou en matière plastique. Dans les angles, les efforts
latéraux sont repris par des jambes de force.
98
• La fondation : est constituée d’une semelle linéaire sous mur ou de plots
ponctuels dans lesquels sont scellés les poteaux.
• Les éléments de remplissage : sont fixés soit sur le mur, soit sur les poteaux
métalliques ou en béton. Selon la nature, la fonction, l’emplacement, l’aspect
esthétique de la clôture et son intégration dans l’environnement, ils peuvent être
pleins ou ajourés.
La figure 77 donne les différents types de clôtures. En effet, elles peuvent être :
99
• EN BOIS : peu utilisées en zone urbaine, elles sont réservées aux zones
périurbaines, aux zones rurales ainsi qu’à l’aménagement des parcs, jardins et
espaces verts à condition que le bois utilisé soit traité par un fongicide et un
insecticide. Les pièces d’assemblages doivent être également traitées contre la
corrosion.
Différentes clôtures peuvent être construites en bois (fig. 78), ajourées ou pleines,
dissuasives ou défensives. On distingue :
100
Fig. 78 : Différents types de clôtures en bois
o Les rondins et les demi-rondins, placés côte à côte sont utilisés très
souvent pour constituer des bordures séparant divers espaces aménagés.
101
Photo 45 : Exemple d’une clôture en lames verticales jointives en bois
• VEGETALES : constituées par des haies vives ou des arbustes tressés, elles peuvent
être champêtres, ornementales, fleuries ou à feuillage persistant. S’intégrant
parfaitement dans l’environnement, ces clôtures complètent parfaitement une
barrière simple en fils tendus, en lisses ou en grillage (photo.46). Elles remplissent
plusieurs fonctions :
102
o être un élément de décor dans un parc afin de mettre en valeur une zone
déterminée; l’aspect décoratif est l’un des paramètres déterminant dans le
choix des végétaux (fig. 79).
103
o délimiter des secteurs à vocation différente (photo 47) ;
104
Fig. 80 : Haie coupe-vent à deux étages
• En matière plastique : par leur forme elles sont proches de celles réalisées en bois
mais avec beaucoup moins de qualité dans l’aspect environnemental.
• En béton armé : elles sont soit coulées en place, soit constituées par l’assemblage
de composants industriels. Ces dernières sont plus fréquentes et autorisent de
multiples combinaisons (fig. 81).
105
Fig. 81 : Clôtures industrialisées en béton
• EN METAL : elles forment une vaste famille (fig. 82), apte à répondre à tous les cas
de figure et aux diverses fonctions qu’elles doivent remplir. Elles se subdivisent
en plusieurs catégories :
106
Fig. 82 : Différents types de grillage
107
o un ou plusieurs fils superposés en acier galvanisé fixés sur des potelets
métalliques. Cette solution peut être appliquée pour délimiter des espaces
entre les parties publiques et les parties privés et peut être complétée par la
plantation d’une haie vive. Pour la rendre dissuasive contre les animaux,
les fils lisses seront remplacés par des ronces en acier galvanisé.
o Les grillages à mailles losangées fixées sur plusieurs fils tendus entre
des poteaux métalliques ou en béton (fig. 83). Ils peuvent être complétés
par une haie vive plantée parallèlement. Ils sont réservés à la clôture
d’enclos pour espaces plantés ou pour les animaux domestiques.
108
de picots défensifs ou formée d’arceaux (bordure parisienne). Plus
esthétique que les grillages à simple torsion, ils sont adaptés aux groupes
scolaires, à la protection des lieux publics….
o Les panneaux en treillis soudés prélaqués (fig. 84) d’un aspect agréable et
ne limitant pas l’espace grâce à leur transparence, ces clôtures sont
couramment utilisées en site urbain, pour les groupes scolaires, dans les
zones industrielles ou artisanales. En plaçant des bavolets en partie
supérieure, elles deviennent défensives. Autour des bassins de natation,
elles assurent une excellente protection.
o Clôture en métallerie qui peut être, soit des grilles à barreaudage, soit des
barrières en ferronnerie (fig. 85 et photo 49). Tous les composants sont en
acier traité.
109
Fig. 85 : Clôtures en métallerie
110
Photo 49 : Clôture en serrurerie par grille à barreaudage
• BARRIERES SYMBOLIQUES formées par des obstacles fixes tels que jardinières,
judicieusement disposées, bornes en béton, potelets métalliques ou en bois, blocs rocheux
espacés plus ou moins régulièrement, permettent d’interdire l’accès de certaines voies ou
espaces aux véhicules (espaces verts ou voies piétonnes) de manière à préserver la
tranquillité des utilisateurs ou piétons.
Dès que le terrain est accidenté, les escaliers, les rampes et, exceptionnellement pour
des dénivelées importantes, des dispositions doivent être retenues sur des terrains
accidentés pour assurer un cheminement normal des piétons.
4.4.1. ESCALIERS
111
Photo 50 : Escaliers et bassins en béton armé en cours de construction
Leur typologie (fig. 86) doit être définie de manière à obtenir la meilleure intégration
possible dans leur environnement. L’emmarchement (passage libre utile des
marches) doit être tel qu’il permet un croisement aisé de deux personnes, voire plus
lorsque les allées sont larges et que la dénivelée est faible. Un minimum de 1.20 m
doit être requis.
112
Fig. 86 : Typologie d’escaliers
Leur configuration doit être adaptée à la forme et au relief du terrain dans lequel ils
viennent s’insérer (photo 51).
113
Les escaliers à « pas d’âne » sont utilisés pour le franchissement de faibles déclivités
(photo 52). Le revêtement est généralement le même que celui des allées dont ils sont
le prolongement : sable ou gorre compacté, matériaux enrobés…
Lorsque l’escalier est en béton (fig. 87), le revêtement de surface est soit une chape en
béton balayée, soit des pavés en béton, dalles de pierres ou tout autre matériau à
surface non glissante. Aussi, les marches doivent avoir une légère pente pour éviter
toute rétention d’eau et d’en assurer l’écoulement.
114
La réalisation des garde-corps en béton armé accentue l’aspect massif de l’escalier
tandis que la pierre n’est employée qu’à titre anecdotique sur des sites protégés.
Lorsque des limons sont prévus, ceux ci peuvent être réalisés soit par un muret coulé
en place, soit par une bordurette préfabriquée qui suit la pente de l’escalier ou par
une série de redans (fig. 88).
115
Fig. 88 : Différents types de limons maçonnés (Document SECTRA)
4.4.2. RAMPES
Les rampes assurent une bonne continuité des cheminements piétonniers lorsque la
pente n’excède pas 15%. Leur construction nécessite quelques travaux de remodelage
des terres et la construction de murets de pieds de talus. Leur revêtement superficiel
doit être constitué avec des matériaux offrant une bonne résistance à l’arrachement et
suffisamment rugueux pour ne pas être glissants lorsqu’ils sont mouillés. Leur
réalisation doit permettre aux personnes à mobilité réduite de les emprunter. La
photo 53 donne un exemple de franchissement d’une rampe à l’aide de gradins.
Elles sont en général bordées par un muret côté amont et par des bordurettes côté
aval. Pour permettre l’écoulement des eaux de ruissellement, celles–ci doivent être
posées en ménageant un espace libre régulier
116
4.4.3. GRADINS
L’accès aisé aux gradins se fera par des escaliers judicieusement disposés.
117
4.5. AIRES DE JEUX ET TERRAINS DE SPORT
Les jeux sont classés en plusieurs catégories définies par les tranches d’âge des
utilisateurs :
Les matériaux les plus utilisés sont le bois, les matières plastiques et le métal. En ce
qui concerne les aires de jeux et les terrains de sports, le revêtement de sol doit être
en matériau qui ne provoque pas de blessures. Des dalles ou des pavés en béton
habillés d’un revêtement souple peuvent parfaitement convenir à cet effet.
Afin d’éviter les accidents, la mise en œuvre des différents jeux doit être soignée et
un entretien doit être régulier. Les éléments métalliques doivent être en acier protégé
de la corrosion (zingué, laqué ou inoxydable) y compris les assemblages et la visserie.
Contre le vandalisme, les matériaux et les traitements de surface doivent offrir une
grande résistance (mécanique et au feu, surdimensionnement des structures,
boulonnerie inviolable, agrès antivandalisme, etc.). Par ailleurs, tout élément abîmé
doit être remplacé très rapidement pour éviter d’autres actes de vandalisme.
Toutefois, un entretien s’impose pour les jeux implantés dans du sable.
118
4.6. MOBILIER URBAIN
Qu’il soit réalisé en béton, en bois ou en métal ou en matière plastique, son design
doit permettre une parfaite intégration dans l’environnement. De plus, il doit être
judicieusement disposé pour ne pas constituer une gêne pour les cheminements
piétonniers ni aux déplacements des personnes à mobilité réduite. Il doit être fixe,
indémontable et non déplaçable (sauf par des personnes habilitées).
Est garantie en interdisant l’accès des véhicules aux zones piétonnières ou leur
stationnement sur les trottoirs par la mise en place de plots, de bornes, d’éléments de
barrière ou de jardinières.
4.6.2. CONFORT
Est assuré par une bonne répartition de bancs de repos. Ils doivent être conçus et
disposés le long des allées, des places et des squares de manière à être confortables.
En aucun cas ils ne doivent retenir l’eau de pluie. Des exemples de bancs de repos
sont donnés par la figure 90.
119
Fig. 90 : Bancs de repos
120
4.6.3. EMBELLISSEMENT
Peut être obtenu par la pose de bacs à fleurs placés individuellement ou assemblés
(fig. 91 et photo 54), de pergolas, de vasques et de fontaines. Ces dernières peuvent
faire l’objet d’un traitement particulier par éclairage, jets d’eaux, ornementation, etc.
4.6.4. PROPRETE
Est l’objectif des corbeilles à détritus (à vider régulièrement) et des points d’eau
judicieusement répartis dans les rues (pour le raccordement des engins de lavage
pour les voiries), les zones piétonnes ou les aires de jeux.
4.6.5. SIGNALETIQUE
Doit permettre de ne fournir que les indications et informations utiles pour se diriger
vers les points de zone concernée.
121
Le tableau suivant fixe les différents éléments du mobilier urbain à installer pour
divers aménagements.
Cheminement
Éclairage, fontaines, balisage, bancs.
Piétonnier
122
4.7. PLANTATIONS ET ESPACES VERTS
Lorsqu'un site doit être aménagé en pente, il est considéré « favorable » jusqu’à 5 %
de pente, « demi-favorable » de 6 à 15 %, « défavorable » à plus de 15 %.
La capacité de desserte des VRD et des transports publics est considérée insuffisante
si elle est saturée à plus de 50 %, suffisante de 20 à 50 % de saturation, très
satisfaisante à moins de 20 %.
Par ailleurs, la conception des espaces verts est étroitement liée à la nature du sol et
au climat, qui conditionnent dans une large mesure, le choix des végétaux. Selon leur
typologie, les espaces verts sont classés de la façon suivante :
Outre les destinations citées plus haut, les végétaux sont choisis de telle manière à
(fig. 92) :
123
Fig. 92 : Divers emplois des végétaux
124
• Intégrer la zone aménagée dans son environnement végétal,
• Aménager une surface au sol en créant des jardins, des massifs floraux et des
pelouses,
• Diviser les espaces à l’aide de haies plus ou moins hautes en utilisant une essence
unique ou en mêlant diverses essences,
• Marquer une allée (photo 55) ou une voie par une ou plusieurs rangées d’arbres,
• Regrouper les arbustes afin de former des bosquets (photo 56),
• Mettre en valeur un arbre caractéristique soit par son développement et par son
port, soit par sa forme,
• Composer un massif d’arbustes à fleurs ou non,
• Former un fond végétal de teinte uniforme ou variée selon la couleur du feuillage
et selon les saisons.
125
Ces espaces verts doivent être complétés par des équipements d’agrément pour les
usagers tels que : bancs de repos, aires de jeux pour les enfants, éclairage, plans
d’eau, etc.
Le gazon destiné pour les grands espaces verts présente une certaine rusticité qui
autorise le piétinement.
Les plantations sur une surface minérale ont une incidence importante sur
l’environnement et répondent à la demande de l’usager dans sa recherche de
l’ombre, notamment pour les végétaux sur les parkings, dont les axes
d’implantations des alignements peuvent prendre en compte l’incidence des ombres
portées.
Il est également judicieux d’assurer une bonne protection des arbres sur les parkings
ou les trottoirs par l’utilisation de corsets (fig. 93).
126
Fig. 93 : Protection des arbres contre les chocs des véhicules
Les grilles d’arbres, appelées aussi entourages d’arbres assurent une protection du
système racinaire sur les trottoirs ou les parcs de stationnement. Elles maintiennent
la terre aérée et permettent une meilleure pénétration des eaux pluviales. Aussi, elles
ne doivent en aucun cas être surélevées par rapport au niveau du trottoir au risque
de constituer un obstacle pour les piétons, ni servir de corbeilles (photo 57). Elles
peuvent être en fonte, en acier, en béton ou en pierres roulées simplement posées.
Pour une plantation correcte, il faut réaliser un volume de fosse de plantation comme
suit (fig. 94) :
127
Fig. 94 : Schéma de principe d’implantation d’arbres à proximité
des réseaux et des bâtiments
• Les arbres à fruits qui peuvent être à l’origine de chutes sur le trottoir et les
arbres dont les fruits sont toxiques tels que les marronniers d’inde. Il est
préférable dans ce cas de planter les arbres à fleurs ne fructifiant pas tels que les
marronniers blancs.
• Les arbres qui attirent les oiseaux. Ces derniers sont à l’origine des déjections
près des lieux de stationnement ou de repos. Les déjections causent
énormément de dégâts aux carrosseries.
• Les végétaux à enracinement traçant sont également à proscrire tels que les
peupliers. Ces végétaux développent des racines qui détériorent
superficiellement les revêtements à brève échéance.
128
4.7.1.2. Les massifs d’arbustes dits traditionnels
Les végétaux capables de supporter les terrains gorgés d’eau peuvent être utilisés
dans un but d’absorption
Il faut veiller à ne pas utiliser dans les lieux fréquentés par les enfants les arbustes
dont les fruits ou les organes sont toxiques.
Suivant leur implantation, leur position dans l’eau, trois grands groupes de plantes
aquatiques sont distingués : flottantes, émergées, et immergées.
129
Fig. 95 : Exemple de plantation sur parking
En effet, la roue avant gauche ou droite de la voiture vient en butée sur la bordure
(fig. 96) sans nécessité d’agrandir la place.
Il est primordial de choisir avec soin les végétaux et de veiller à leur développement
(plantation dans une bonne terre végétale, arrosage, etc.) : une pergola sur laquelle la
végétation ne peut pas pousser perd totalement son caractère décoratif.
130
Il existe des pergolas en métal, en béton ou en bois. Elles sont souvent fabriquées sur
mesure.
Pour l’habillage de petits mouvements de terre, les rocailles sont très pratiques. En
effet, elles permettent de jouer sur une combinaison d’éléments minéraux et végétaux
(fig. 97).
131
Les boisements traditionnels peuvent être paysagers. Dans ce cas, le choix des
végétaux mis en place prend en compte bien évidemment les critères de terrain,
d’ensoleillement et de développement propre à chaque genre et espèce, mais aussi
des critères décoratifs, de coloris estivaux et automnaux des feuillages, de
fructifications, de port et de ramure du végétal.
L’implantation des végétaux est étudiée en fonction des axes principaux de vue ainsi
que de l’incidence des ombres portées. L’ensoleillement et les ombres portées
revêtent également une importance dans la conception technique générale, tant pour
le choix des végétaux, du gazon que pour le confort de l’usager. En effet :
• Une aire de jeux ou un banc implanté en plein soleil est inutilisable l’été dans
les régions à fort ensoleillement.
• Les plantations sur parking doivent prendre en compte le souhait de
l’automobiliste de garer son véhicule à l’ombre. L’implantation des végétaux
sera donc disposée de façon à procurer une ombre portée maximum aux
heures ensoleillées.
Les boisements de protection ou fonctionnels sont bien souvent utilisés dans des
conditions climatiques et dans un environnement spécifique. Les végétaux utilisés
doivent être particulièrement bien adaptés.
132
Il doit être utilisé des espèces correspondant aux conditions de terrains et de climat
du lieu de plantation. Les végétaux doivent provenir également d’une région
climatique correspondant au site à aménager. En effet, des végétaux cultivés en
altitude, résistants au froid et bris de neige, seront vraisemblablement médiocres
lorsqu’ils sont plantés dans une région du littoral et réciproquement.
Utilisés pour masquer des aménagements présentant une contrainte ou une nuisance
(décharges, bâtiments vétustes ou disgracieux, carrières, etc.), ces boisements
demandent un pourcentage majoritaire de végétaux persistants.
Il y a lieu d’éviter les végétaux caducs dont six mois par an sont en repos de
végétation (sans feuillage de novembre à avril).
Utilisés pour la création de microclimats, ils ont pour objet d’améliorer le confort
d’un aménagement spécifique qui exige un abri l’hiver ou un ombrage l’été : la
protection des aires de jeux, des terrains de sports ou d’un ensemble bâti.
133
Fig. 99 : Exemple d’un écran végétal antibruit
(source : Cetur)
Par ouvrages annexes, il est entendu les dispositifs d’arrosage et de lavage, les
fontaines à boire (postes d’eaux destinés au public), bassins d’agrément et fontaines
d’ornement et enfin les bouches (ou poteaux) d’incendie.
Ces dispositifs, implantés dans les espaces extérieurs (voies piétonnes, voiries, aires
de stationnement, plantations, espaces verts, etc.), doivent être raccordés à une
source d’alimentation en eau potable.
134
4.7.3.1. Les dispositifs d'arrosage et de lavage
• sur les façades des bâtiments sur lesquels sont raccordés des tuyaux souples
de 20 à 30 m de longueur.
Dans le cas des surfaces plus ou moins grandes d’espaces verts, l’arrosage doit être
automatique par secteur. Ce dernier, composé de têtes d’arrosage automatiques
(photos 58-a et b-) et alimentées par un réseau enterré, fonctionne sous l’action de la
pression de l’eau. Les têtes sont réparties de manière à ce que les jets se recouvrent et
arrosent la totalité de la surface. Pour ce faire, les gicleurs doivent être
judicieusement répartis sur les surfaces des espaces verts et arasés au niveau du sol
(fig. 101). A titre indicatif et selon les superficies à traiter, les gicleurs peuvent être
disposés en triangle (ou quinconce), en carré ou enfin en une ou deux lignes. Cette
technique permet une utilisation rationnelle de l’eau et ce, grâce à la possibilité de
réglage du débit d’arrosage.
135
-a- -b-
Une gamme variée de fontaines peut être utilisée pour agrémenter les différents sites
qu’ils soient en milieu urbain ou en milieu rural. La fontaine doit être parfaitement
intégrée et en harmonie avec le site où elle est placée. A titre illustratif, les photos
présentées ci-dessous montrent quelques exemples de fontaines destinées aux sites
urbains (photos 59-a, b, c, d et e-), dans les jardins publics (photo 59-f-) et celles
destinées aux sites ruraux (photos 60-g, h et i-).
136
aux eaux usagées de s’écouler plutôt que de permettre la formation de flaques d’eau
dans lesquelles les moustiques et autres insectes peuvent se reproduire.
137
Fig. 102 : Fontaine à boire et bassin de lavage en milieu rural
Photo 61 Photo 62
Il est bien entendu que l’eau des fontaines à boire doit être soumise à une
surveillance sanitaire périodique.
Les bassins d'agrément (photos 63-a et b-) sont conçus aux niveaux des aires de repos
en rase compagne ou au niveau des jardins publics en milieu urbain. Dans ce dernier
cas, il peut être ajouté des fontaines d’ornement (photos 64-a et b-). Durant la nuit,
ces espaces peuvent être mis en relief par un jeu de lumières judicieusement
disposées et mettant en valeur soit les occupants de la fontaine, un jet d’eau ou un
mouvement d’eau en cascade ou un éclairage ciblé, etc.
138
Le but recherché est d’apporter une touche de sérénité et de calme aux promeneurs.
-a- -b-
Photos 63-a et b- : Exemples de bassins d’agrément
-a- -b-
Photos 64-a et b- : Exemples de fontaines d’ornement
Les bassins d’agrément ne doivent pas être placés trop près des arbres car la chute
des feuilles et la prolifération des racines risque de menacer le plan d’eau. Il doit être
conçu de manière à assurer un certain équilibre biologique et ce, par un
ensoleillement suffisant d’au moins 1/3 de sa surface : trop peu de lumière ralenti la
vie aquatique et beaucoup dégrade sa qualité.
Différents matériaux peuvent être utilisés en fond du bassin pour le rendre étanche
ainsi, il peut être utilisé soit :
• une bâche souple en PVC, une géomembrane ou des bâches composites
• du polyester coulé qui permet une grande liberté de création
• des bassins préformés
• ou enfin, des bassins en argile pour plus d’intégration parfaite avec
l’environnement naturel.
139
Les différentes étapes à suivre pour la réalisation d’un plan d’eau sont:
Etape 4 : application d’un enduit ciment sur toute la surface. Ceci permet de
renforcer la protection contre les racines et faciliter la mise en place d’un fond
étanche (par exemple une bâche). Pour plus de sécurité, il est recommandé de
placer un feutre géotextile imputrescible et résistant juste sous la bâche.la
bâche est posée au dessus du feutre en débordant de 50 cm des bords du plan
d’eau. Ce débord permettra à la bâche de se rétracter pour prendre sa forme
définitive avec la pression d’eau, lors du remplissage.
Etape 5 : remplissage du bassin une fois le plan d’eau est achevé. Pour ce faire,
des tuyaux d’arrosage seront utilisés. Cependant, il faut prévoir des systèmes
de trop plein pour ne pas transformer ces plans d’eau en marécage
Alimentés depuis le réseau public ou une source d’eau autonome, les bouches ou
poteaux d’incendie placés à l’extérieur doivent être judicieusement répartis, de
couleur rouge, aisément repérables, disposés le long d’une voie carrossable et
accessibles aux engins des services de secours.
Ils doivent être également espacés de 200 m en milieu urbain et à 400 m en zone
rurale, de rayon d’action variant de 200 m à 300 m, implantés sur les trottoirs (entre 1
m et 5 m du bord de la chaussée) ou sur les voies piétonnes sans constituer
d’obstacles dangereux pour les usagers et enfin dotés d’un volume de dégagement
suffisant facilitant ainsi la mise en place et la manœuvre des tuyaux souples après
leur raccordement.
140
Les poteaux d’incendie se présentent sous deux formes, soit :
• Ils sont habillés (fig. 103-a-) ou non habillés (fig. 103-b-) d’un coffre en fonte ou
en matériau composite assurant leur protection contre les chocs.
Quant au réseau alimentant ces poteaux d’incendie, celui ci doit être dimensionné de
manière à assurer un débit minimum mesuré sur une prise de 100 mm égal à 60
m3/h pour un poteau 1×100 et de 120 m3/h pour un poteau 2×100 sous une pression
résiduelle mesurée à la sortie de l’appareil de 0,1 MPa (1 bar).
-a- -b-
Fig. 103-a et b- : Exemples de bouches d’incendie
• Le stockage temporaire des eaux pour réguler les débits et réduire les vitesses
d’écoulement.
141
• L’infiltration des eaux dans le sol, si possible, pour réduire les volumes
s’écoulant vers l’aval.
Ainsi, ces techniques ont pour conséquence de gérer ces eaux pluviales au plus près
du point de chute et d’éviter le ruissellement synonyme de pollution et de
désagrément. Elles présentent également les avantages suivants :
Pour ce faire, plusieurs solutions peuvent être envisagées. Dans les lignes qui
suivent, il est exposé quelques-unes à titre indicatif.
Ce type de solution peut être envisagé dans le traitement des surfaces de chaussées :
parking, voies de circulation (photos 65-a et b- et fig. 104), allées de garage en
lotissement, etc.
Ainsi, les eaux s'infiltrent soit directement dans la chaussée à travers la structure
poreuse du revêtement, soit indirectement injectées dans celle-ci par l'intermédiaire
d'avaloirs ou des caniveaux (fig. 105) dans le cas où le corps de chaussée est étanche.
Ces avaloirs et caniveaux sont reliés à la structure réservoir au moyen de drains ou
d’ouvertures dimensionnées de façon à pouvoir évacuer le débit de pointe
correspondant à la pluie de projet retenue.
Après stockage, les eaux seront soit infiltrées dans le sol, soit évacuées vers un
exutoire (milieu naturel, réseau d'eaux pluviales, bassin de rétention, plan d’eau,
etc.).
142
-a- -b-
Technique ancienne, les puits ou puisards d'absorption ont été repris pour être
appliqués à des sols éventuellement peu perméables. Ceci nécessite des capacités de
stockage importantes.
Ils sont destinés aux parcelles privées et aux espaces collectifs. Ces derniers, peuvent
revêtir plusieurs formes dont le principe reste le même, à savoir :
143
• réception de l’eau, soit par la surface, soit par des caniveaux ou avaloirs munis
de drains de dispersion.
• stockage temporaire.
• et enfin évacuation par infiltration dans le sol
La figure 106 illustre cette technique. Pour parer à tout éventuel colmatage pouvant
surgir au niveau de la zone d’infiltration, un entretien régulier devra être assuré. En
général, il est utilisé un géotextile comme filtre. Comme protection, un lit de galets
sera posé sur le géotextile.
Dans ce type de solutions, il est distingué deux possibilités d’évacuation des eaux de
ruissellement par drainage, à savoir drainage par canalisation et drainage par
infiltration directe dans le sol. Les lignes qui suivent donnent un aperçu.sur ces deux
solutions.
Ce type de solution est préconisé dans le cas ou l’eau est maintenue en surface d’une
manière durable dans le temps et ce, à cause de la nature non infiltrante du sol. Dans
ce cas de figure et selon la pente des talus ou des ravins, il est proposé les solutions
suivantes :
144
5.3.1.1. Les talus à faible pente (0-25 %)
145
4. Le puisard relié à un drain souterrain : les eaux de ruissellement d'un petit
bassin versant peuvent être évacuées à l’aide d’une canalisation souterraine
(photos 66-d et e-) et ce, après leur captage par une prise d’eau (bouche de
surface ou un avaloir surélevé). Ce système peut s’adapter à la plupart des
pentes de ravin. Cependant, Il est conseillé d'aménager une berme en argile,
légèrement en aval du puisard pour permettra l’accumulation de l’eau et
donc, au puisard de fonctionner à plein débit.
-a- -b-
-c- -d-
-e-
Dans le cas des talus à forte pente (> 25 %) et où, les phénomènes d’érosion sont
accentués, les techniques à puisards offrent des solutions intéressantes de lutte contre
les ravinements
146
Il est installé habituellement des puisards verticaux aux endroits où les ravins
présentent une très forte dénivellation. Le principe de fonctionnement est comme
suit : l'eau se déverse dans le puisard sous forme de courant concentré et s'écoule
dans un drain étanche préfabriqué en acier ou en plastique, ou coulé en béton jusqu'à
un exutoire satisfaisant. Pour permettre à l’eau de s’accumuler autour du puisard et
de s’y engouffrer à plein débit, une berme construite en argile viendra compléter ce
dispositif. Ici, la berme construite de la même manière qu’une digue, aura pour rôle
de retenir la terre et non pas l’eau
En fonction de la déclivité des talus, plusieurs cas de figures peuvent être envisagés,
à savoir :
• Puisard relié à un drain souterrain (photo 67) : Dans le cas de bassins versants
de petite superficie, on peut faire franchir à l'eau une forte dénivellation en
installant un puisard surélevé perforé ou une bouche de surface connectée à
une canalisation enterrée. Ce genre d'installation peut convenir à la plupart
des dénivellations de ravins
147
-a-
-b-
-c-
148
Photo 67
Bien entendu, le débit des différents types de puisards est fonction des dimensions
données aux installations. Aussi, il peut être aménagé plusieurs puisards en un point
du ravin si le débit de pointe est élevé.
149
5.3.2. DRAINAGE PAR INFILTRATION DIRECTE DANS LE SOL
150
-a- -b-
La bonne mise en oeuvre de ces techniques lors de la réalisation d'un projet nécessite
l'implication de chaque partenaire et chaque service concerné. Une collaboration
efficace, un décloisonnement des différents services (voirie, assainissement, espaces
verts,...) s'imposent.
Intégrées dès le départ des projets, ces techniques doivent éviter les surcoûts.
151
Enfin, avant d'établir un choix de technique à utiliser, il faut effectuer un diagnostic
approfondi du site, prendre connaissance des contraintes du site mais aussi de ses
opportunités. Cela permet d'élaborer la solution la plus adaptée. En effet, l'ensemble
de ces techniques permet de réaliser de multiples aménagements qui peuvent être
uniques. A titre d’exemple, l’action menée par des riverains pour éviter des
inondations provoquées par des pluies violentes, il a été réalisé des puits
d’infiltration (fig. 110) ou des points hauts sur la descente de garage en sous sol (fig.
111).
Fig. 111: Protection d’un garage par la réalisation d’une berge (point haut)
152