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D’HOMILÉTIQUE
Séminaire de Théologie Évangélique
de Port-au-Prince
Septembre 2010
I. Définition de l’homilétique.
L’homilétique est l’art de préparer et de prononcer des
discours basés sur la Bible.
V. Importance de la prédication.
La prédication est centrale pour la chrétienté :
A. Dans l’AT : Les prophètes
B. Dans le NT : Jésus, les apôtres et les auteurs
inspirés (Mt. 28.19-20 ; 10.7 ; Mc 16.15 ; Lc 4.18-
19 ; Jn 7.28, 37 ; Ac. 6.2, 4)
C. Dans l’histoire de l’église : une indication de la
condition spirituelle de l’église.
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QUALIFICATIONS DU PRÉDICATEUR
1 Timothée 3.1-7 ; Tite 1.5-9
Il est vrai que la liste des qualifications concerne ceux qui aspirent
au pastorat. Cependant, tout croyant mûr devrait les posséder
presque toutes. Ceci est surtout vrai pour ceux qui aspirent à la
prédication.
A. La qualification morale :
Mari d’une seule femme (1 Tim. 3.2 cf. Tite 1.6)
1. Non à la polygamie.
2. Non à la promiscuité sexuelle.
3. Non au divorce suivi du remariage.
Sujet: L’Évangile
Thème: Les vérités centrales de l’Évangile
I. L’universalité du péché (Rom. 3:10-12)
II. La rétribution du péché (Rom. 3:23; Ro.6:23)
III. L’amour de Dieu (Rom. 5:8)
IV. La possibilité du salut (Rom. 10:9-10)
Sujet: La prière
Thème: Ceux pour lesquels on doit prier
I. Ceux qui sont élevés en dignité (1Tim. 2:2)
II. Les ministres de la Parole (2 Co. 1:11)
III. Les enfants (Mt.15:22)
IV. Les malades (Jas 5:14)
Sujet : la prière
Thème : La manière dont nous devons prier :
I. Nous devons prier avec foi (Mt. 21.22)
II. Nous devons prier persévérance (Rom. 12.12c ; Luc 18.1)
III. Nous devons prier avec humilité (Luc 18.13-14)
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LA STRUCTURE HOMILÉTIQUE ÉLÉMENTAIRE
Titre
Texte
Sujet
Thème
Introduction
Développement
Explication |
Illustration | Ces données figurent en différents
10
endroits dans le développement.
Argumentation |
Application |
Transition
Explication |
Illustration | Ces données figurent en différents
endroits dans le développement.
Argumentation |
Application |
Conclusion
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LES ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS D’UN SERMON
(1ère partie)
I. Titre
A. Définition
Le titre est le nom donné au sermon. Ex : Christ est tout
(Col. 3.11).
B. Fonction
La fonction principale du titre est d’attirer l’attention de
l’auditoire. Elle permet aussi d’identifier chaque sermon.
Tout comme le succès ou l’échec d’un livre est déterminé
par son titre, de même le sermon permet une meilleure
classification des sermons.
C. Formulation
La formulation peut prendre de différentes formes. Elle
dépend de l’imagination, de l’objectif du prédicateur.
1. Question : Tous les hommes iront-ils au ciel ?
2. Exclamation : Quel sauveur merveilleux !
3. Terme techniques et théologique : L’immuabilité du
Dieu trinitaire.
4. Mots non technique : Une autre nuit avec les
grenouilles.
D. Qualité
1. Il doit susciter l’attention et la curiosité de l’auditoire.
Ex : Louange vivante.
2. Il doit être en harmonie avec la dignité de la chaire. Ex :
Snoopy ou mickey Mouse.
3. Il doit avoir rapport avec les situations et les besoins de
l’auditoire. Ex : le prix de l’obéissance.
4. Il doit être approprié au texte. Ex : Le prix de
l’obéissance ou Un père exemplaire (Genèse 22.1-18)
II. Introduction
A. Définition
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L’introduction est le processus par lequel le prédicateur
s’efforce de préparer l’esprit et d’assurer l’intérêt de
l’auditoire pour le sermon qu’il va prononcer.
B. Objectifs
1. Éveiller l’intérêt des auditeurs pour le sujet.
2. S’assurer la bonne volonté de l’auditoire envers le
prédicateur et son sermon.
3. Préparer les auditeurs à comprendre le sermon.
C. Sources
1. Le texte du sermon: S’il exige des explications ; si le
contexte historique et géographique jette quelque
lumière sur le texte ; l’auteur du texte ; les
destinataires…
2. Le sujet du sermon : Sa relation avec un sujet similaire
ou opposé (une cause, une conséquence).
3. L’occasion a laquelle que le sermon sera prêché
4. Une situation, un incident, un fait tiré de la vie de
chaque jour.
5. Une histoire, une illustration.
6. Une phrase, une expression, un texte qui frappe la
pensée (citation, proverbe, chant, écriteau)
7. L’imagination.
D. Qualités
1. Elle doit conduire au thème du sermon.
2. Elle doit être distincte du corps du sermon.
3. Elle doit consister en une seule idée principale
4. Elle ne doit pas être longue.
5. Elle devrait être intéressante.
6. Elle devrait être énoncée d’un plan en quelques courtes
phrases ou expressions, chaque idée successive étant
mise sur une ligne différente.
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LES ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS D’UN SERMON
(2ème partie)
L’EXPLICATION
LES ILLUSTRATIONS
Sources d’illustrations
Les Écritures : C’est la meilleure source, d’abord parce qu’elle est
sacrée pour nous et aussi parce qu’elle augmente la connaissance
des auditeurs sur le contenu de la Bible.
Les biographies : La vie des grands hommes : prédicateurs,
missionnaires, explorateurs, hommes d’État, etc.
L’histoire : Antiquité, Moyen-Âge, époques moderne et
contemporaine.
La poésie, les hymnes et la littérature.
La science : physique, biologie, chimie, aéronautique, etc.
Les arts : peinture, sculpture, musique, etc.
L’imagination
La nature : les animaux, les plantes, les mers, etc.
Les journaux et les faits divers
Des anecdotes (« récit succinct d’un fait piquant, curieux ou peu
connu »)
Exercices
Illustrez les textes suivants avec une illustration tirée des Écritures
et une illustration tirée de l’une des autres sources possibles :
1. « Veillons les uns sur les autres, pour nous exhorter à la
charité et aux bonnes œuvres » (Hébreux 10.24).
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2. « Cherchez l’Éternel pendant qu’il se trouve ; invoquez-le,
tandis qu’il est près » (Ésaïe 55.5).
L’ARGUMENTATION
V. Citez :
A. Des textes bibliques
B. Des phrases lapidaires e. g. « Une humble tâche
devient une sainte tâche quand on la fait pour Dieu. »
« Nos grandes affaires sont petites pour Sa puissance ;
nos petites affaires sont grandes pour Son amour. »
C. Des « déclarations provenant de sources faisant
autorité »
D. Des ______________ : Ils peuvent provenir de
cantiques connus ou peu connus, de poèmes chrétiens,
de poèmes profanes qui sont appropriés au sermon, etc.
LES APPLICATIONS
Définition
L’application est le procédé par lequel le prédicateur incite ses
auditeurs à réagir de manière favorable à son message.
L’application est la réponse à la question : « Qu’est-ce que cela
implique pour moi de manière spécifique ? »
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2. Dégager les règles et principes bibliques. Beaucoup
d’affirmations bibliques ne contiennent pas de
commandement ou d’application directe, mais des
principes spirituels applicables à bien des domaines.
3. Distinguer entre commandement et proposition
d’application.
4. Les auditeurs et leur contexte déterminent le caractère de
l’application.
5. Être concret et précis. Des applications trop générales sont
classées comme des lieux communs et n’ont aucun impact.
6. Trouver le bon domaine d’application : la famille, la
sexualité, les amitiés et les relations, la profession et
l’école, les biens personnels et les finances, l’État et la
société, la vie de l’Église.
7. Montrer les moyens de mettre les conclusions en pratique :
par de petits pas concrets. Il ne faut pas que les auditeurs
partent en sachant ce qu’ils ont à faire mais pas comment le
faire. Proposer, non de prier davantage, mais de se fixer un
moment précis dans la journée pour le faire, se constituer
une liste d’intercession, noter les exaucements…
8. Garder l’enseignement et l’application dans une juste
proportion. L’application découle de l’enseignement […]
L’enseignement seul rend le sermon dogmatique et stérile.
L’application trop accentuée tend vers le légalisme.
Éléments de l’application
Suggestions de voies et moyens pour appliquer le message
Motivation / appel à l’action. Évoquez des raisons qui
motivent à agir. Insistez sur les raisons pour lesquelles il est
avantageux de faire ce que dit le prédicateur ou sur les
raisons pour lesquelles il sera funeste de ne pas agir comme
il le suggère.
Utilisation de l’émotion. L’émotion est une bonne auxiliaire
à l’action.
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Conditions (Braga)
Vivre près de Dieu ; être bien informé ; comprendre la nature
humaine ; être informé des conditions et relations des membres de
l’assemblée ; parler avec amour ; dépendre totalement du Saint-
Esprit.
LA CONCLUSION
« C’est la partie finale du sermon dans laquelle tout ce qui a été dit
est concentré en force et en intensité pour produire un impact
vigoureux sur l’assemblée » (Braga).
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STRUCTURE HOMILÉTIQUE DÉTAILLÉE
TITRE
TEXTE
SUJET
THÈME
OBJECTIF
PROPOSITION
PHRASE INTERROGATIVE
PHRASE DE TRANSITION
INTRODUCTION
DÉVELOPPEMENT
I.
A. EXPLICATION
B. ARGUMENTATION
1. ILLUSTRATION
2. APPLICATION
a.
b.
TRANSITION
II.
A. EXPLICATION
B. ARGUMENTATION
1. ILLUSTRATION
2. APPLICATION
a.
b.
CONCLUSION
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LES ÉLÉMENTS CONSTITUTIFS D’UN SERMON
(3ème partie)
I. Proposition
A. Définition.
La proposition est l’annonce du sujet que le prédicateur se
propose de débattre, de développer, de prouver ou
d’explique dans le message. Elle est une phrase complète,
déclarative exprimant l’idée principale du sermon.
Exemple :
Le Seigneur désire l’adoration qui vient du cœur.
Personne ne peut échapper aux conséquences de son péché.
B. Fonction
1. Elle est le fondement de la structure entière du sermon.
2. Elle montre à l’auditoire le fil du sermon.
C. Formulation
1. Elle devrait être une vérité intemporelle, annoncée en
général au temps présent (Le principe universel qui est
toujours valable),
2. Elle ne doit pas renfermer de référence géographique ou
historique.
3. Elle ne doit pas renfermer de nom propre (excepté les
noms de la divinité).
4. Elle doit être simple, claire et aussi courte que possible
(une quinzaine de mots au plus)
5. Elle doit être l’affirmation d’une idée importante et
biblique.
6. Elle doit être pleine de sens pour l’auditoire.
Exemple 2:
Proposition : Les croyants peuvent remporter la victoire sur le
péché.
Phrase interrogative : Comment les croyant peuvent-ils
remporter la victoire sur le péché ?
Phrase de transition : Les croyants peuvent remporter la
victoire sur les péchés en pratiquant les recommandations
suivantes:
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DU TEXTE AU SERMON
Étudier le passage
Voir notes sur « Explication »
Ramesh Richard propose 5 tests pour vérifier l’exactitude de nos
interprétations :
1. Le test de l’authenticité : Était-ce vraiment l’intention de
l’auteur quand il a écrit ces mots ?
2. Le test de l’unité : Y a-t-il unité de signification entre les
termes, les affirmations et l’interprétation du texte ? Y a-t-il
une contradiction dans mon interprétation ? Par exemple,
un sermon sur 1 Jean dans lequel frère signifie chrétien
dans la première moitié et non-chrétien dans la seconde
moitié.
3. Le test de l’harmonie (consistency) : Votre interprétation
est-elle en harmonie avec le reste du chapitre, du livre, de
la Bible ? Pouvez-vous expliquer une difficulté apparente ?
4. Le test de la simplicité : Votre interprétation est-elle simple
ou forcée ? claire ou mystique ?
5. Le test de l’honnêteté: Vous êtes-vous gardé forcer vos
idées préconçues et vos préjugés (ou ceux de vos
professeurs ou de votre dénomination) sur le texte ? Nos
interprétations n’étant pas infaillibles, nous devons certes
être ouverts au changement.
Déterminer l’objectif
Informer : Cet objectif vise à fournir des données dont l’auditeur
peut être ignorant.
Convaincre : Cet objectif vise un changement d’attitude, d’opinion,
de la part de l’auditeur
Persuader : Cet objectif vise un changement de comportement.
Il ne faut pas oublier, cependant, que le prédicateur, quel que soit
son objectif, doit toujours inciter ses auditeurs au changement, à
l’accomplissement d’actions qui leur feront ressembler davantage à
Christ ou venir à lui pour recevoir la vie.
Formuler la proposition
Il ne faut pas confondre la proposition et l’idée exégétique. Celle-
ci est un condensé du texte, une formulation de l’idée principale
qui s’en dégage. Elle s’exprime plus ou moins dans les mêmes
termes que le texte. Sa formulation reprend les détails historiques,
les noms de personnes, les noms de lieux, etc. mentionnés dans le
texte.
La proposition est l’expression de l’idée exégétique comme une
vérité intemporelle. La proposition met dans le contexte
d’aujourd’hui la vérité, les principes puisés dans le texte ou l’idée
exégétique. Il peut arriver, cependant, que l’idée exégétique se
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confonde avec la proposition.
Quelques exemples de propositions:
Dieu est plus fort que tous les problèmes que nous pouvons
affronter.
Dieu se sert de l’homme qui met les choses importantes en
premier.
Le don de Dieu de son Fils est le seul moyen de salut pour
les hommes.
Exercices
Passage : Genèse 15.1
Sujet :
Complément(s) :
Idée exégétique :
Proposition :
Idée exégétique :
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Proposition :
Idée exégétique :
Proposition :
Le diamant
L’escalier
Dans cette stratégie, on bâtit
chaque idée subséquente sur Christ a payé pour la condamnation des …
la précédente.
Exemple :
Thème : Le plan du salut Les pécheurs sont condamnés.
I. Tous les hommes sont
pécheurs.
II. Les pécheurs sont Tous les hommes sont pécheurs
condamnés.
III. Christ a payé pour la condamnation des pécheurs.
IV. Le pécheur qui croit en Christ est sauvé de ses péchés.
L’étiquetage
Le contraste
Le prédicateur présente les nuances entre deux idées, deux choses,
deux personnes ou deux groupes d’idées, de choses ou de
personnes. Le contraste peut être du type : bon – mauvais, utile –
inutile, négatif – positif, etc.
Cp. Les deux Adams (1 Corinthiens 15)
Exemple :
Luc 18.1-8 (Parabole du juge inique)
Proposition : Dieu exauce la prière instante de ses enfants.
L’idée de base du sermon est la suivante : si le juge inique a
répondu favorablement, à plus forte raison Dieu le fera.
Le plan question-réponse
Chaque point principal est formulé sous forme de question. Les
réponses constituent le développement du sujet traité. Il faut donc
soulever et énoncer la ou les questions puis y répondre.
Exemple :
Thème : La louange de Dieu
Qui doit louer Dieu ?
Quand doit-on louer Dieu ?
Comment doit-on louer Dieu ?
La poursuite
Dans ce type de plan, le prédicateur a une idée, une question, une
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énigme et cherche par un processus d’élimination la clef ou la
réponse en examinant une à une les options. La clef ou la réponse
est la dernière option. Chaque grand point est une question à
laquelle la réponse suggérée est inappropriée, jusqu’à ce qu’on
arrive au dernier point, qui sera la vraie réponse à la question.
Exemple :
Actes 9 (la conversion de Corneille)
Comment un homme peut-il être sauvé ?
La religiosité peut-elle sauver ? Non.
Le courage peut-il sauver ? Non.
La bonté envers les autres peut-elle sauver ? Non.
La foi au sacrifice de Christ peut-elle sauver ? OUI !
L’analogie ou comparaison
Il s’agit de présenter les caractéristiques déterminées d’un objet,
d’une personne, d’une idée, d’un événement, puis de démontrer les
mêmes caractéristiques dans le développement du sermon.
Exemple
Thème : Jésus, le berger par excellence
I. Le bon berger conduit ses brebis (Jean 10.4).
II. Le bon berger se sacrifie pour ses brebis (Jean 10.11).
III. Le bon berger connaît ses brebis (Jean 10.14, 27).
Les différents types de plan présentés sont adaptés du livre On the Preparation and
Delivery of Sermons, de John A. Broadus, révisé par Vernon L. Stanfield.
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LE SERMON AXÉ SUR L’ÉVANGÉLISATION
La repentance
La foi véritable est toujours accompagnée de la repentance. Se
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repentir, c’est changer de façon de penser.
1) À propos de Dieu. Si le pécheur avait pensé que Dieu
l’accepterait tel qu’il est, il le perçoit désormais comme un Dieu
juste et saint ne pouvant tolérer le péché.
2) À propos de Christ. Il n’est plus à ses yeux un grand homme
mais le Fils de Dieu.
3) À propos du chemin du salut. Le pécheur comprend que ce n’est
pas par ses propres efforts, mais par la grâce de Dieu qu’il peut être
sauvé.
4) À propos de sa destinée éternelle. Il est pénétré désormais de la
certitude que sans Christ, il ne pourra avoir accès à la présence de
Dieu.
5) À propos du péché. Il perçoit son péché qui naguère ne le
dérangeait pas, comme la cause de sa condamnation. Il comprend à
quel point son péché a causé de la peine à Dieu. Il veut s’en
détourner.
L’entretien et la décision
D’ordinaire, le point culminant du moment de l’expérience de
conversion, c’est la prière de repentance. Cependant il ne faut pas
que ce soit le prédicateur ou le conseiller qui prononce une « prière
de salut » à l’intention du pécheur, ou qui lui fasse répéter une
prière, ou qui « prie sur sa tête ». C’est le pécheur repentant qui
doit prier, de sorte que la décision de venir à Jésus soit la sienne et
non celle du conseiller. La prière permet au conseiller d’évaluer
plus ou moins la compréhension du pécheur des vérités essentielles
du salut. La prière permet aussi que se cristallise pour le pécheur le
moment de son abandon à Dieu, le moment de sa nouvelle
naissance. La prononciation d’une telle prière est souvent d’un
grand réconfort pour des croyants même des années après leur
conversion.
Toutefois, que l’on sache que la prière ne sauve pas, que ce soit
la prière du conseiller ou celle du pécheur repentant. C’est par le
moyen de la foi que l’on parvient au salut. Quelqu’un peut avoir
fait la prière idéale sans être réellement sauvé. Inversement, on
peut avoir dit une prière maladroite et avoir eu la vraie foi.
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PRÊCHER DES SÉRIES DE SERMONS
B. Pour la congrégation
Elle présente des avantages du point de vue didactique :
ceux qui suivent avec intérêt peuvent maîtriser un
thème, un livre, une portion des Écritures.
Les points III et IV sont tirés et adaptés de deux articles écrits respectivement
par Terry Rude (“ Cautions in Series Preaching ”) et Stewart Custer (“ Kinds of
Series Preaching ”) dans la revue Biblical Viewpoint publiée par Bob Jones
University (avril 1986).
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EXEMPLE DE SERMON THÉMATIQUE
INTRODUCTION:
Chez les Arabes, «un voyageur peut s’asseoir à la porte d’un étranger,
fumer sa pipe jusqu’à ce que le maître de maison vienne lui souhaiter la
bienvenue avec un souper, rester là plusieurs jours, sans qu’on lui
demande quoi que ce soit, et enfin partir avec pour tout dédommagement
ces simples mots: “Que Dieu soit avec vous”» (Unger in Getz, Vers la
stature parfaite de Christ).
Si même dans les cultures où l’on ne connaît le vrai Dieu, on pratique
l’hospitalité, à plus forte raison les chrétiens, qui ont reçu l’ordre de s’y
exercer doivent la pratiquer.
L’hospitalité, c’est prendre plaisir à accueillir les gens chez soi pour les
nourrir et/ou les loger.
Si vous avez un toit sous lequel vous demeurez, vous pouvez exercer
cette admirable vertu chrétienne. Si vous avez un lit ou une natte sur
lesquels vous dormez, ces paroles s’adressent à vous.
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TRANSITION: Non seulement l’hospitalité prouve l’amour des frères, il
rapporte aussi des bénédictions spéciales.
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cit., p. 57).
Application: Peut-être que Dieu appelle certains à ce ministère.
C’est peut-être l’occasion dont vous aviez rêvé pour partager
l’évangile avec les autres et que vous n’arriviez pas à trouver.
CONCLUSION
L’hospitalité est donc un moyen d’exhiber l’amour envers les frères, de
s’attirer de grandes bénédictions, et de propager l’évangile. Si humble
que soit votre demeure, elle doit toujours être ouverte. Ne dites pas que
vous n’avez pas assez à partager. Jeunes, qui vivez chez vos parents,
comment traitez-vous ce cousin défavorisé à qui on a accordé « la
descente » chez vous? Appliquez-vous les principes de l’hospitalité
chrétienne? Comment traitez-vous les domestiques et employés de
maison? Est-ce selon l’hospitalité chrétienne?
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EXEMPLE DE SERMON SOUS FORME D’EXPOSÉ
INTRODUCTION
Éveiller l’attention :
Le récit des pérégrinations du peuple d’Israël dans le désert est ponctué
de leurs murmures, de leur désobéissance et de leur rébellion contre
Dieu. Le Psaume 63 parle d’une autre « traversée du désert » pour ainsi
dire, celle de David, roi légitime d’Israël, qui fut dépossédé du pouvoir
par Absalom, son propre fils et contraint de se réfugier dans le désert de
Juda. Mais le séjour de David dans le désert, loin de le conduire à la
rébellion, ne fit qu’attiser son désir de communion avec Dieu.
Préparer l’auditoire à comprendre le message : Le Psaume 63 nous
donne une leçon magistrale dans l’art de rechercher la communion avec
Dieu. En effet, ce qui fait la beauté de la foi chrétienne, c’est le fait pour
le croyant d’entretenir une relation dynamique, chaleureuse et vivante
avec Dieu.
Montrer la pertinence du message dans la vie des auditeurs : Avez-
vous jamais entendu des gens dire : « Je ne sais pas comment prier avec
mes mots » ? Pour eux, prier c’est se servir de formules toutes faites,
apprises par cœur. D’autres croient qu’il faut passer par des médiateurs
autres que Christ pour parvenir à Dieu. Et même pour beaucoup de
croyants, Dieu demeure un grand inconnu, un ami du dimanche, un Père
distant et froid.
Présenter la proposition : Cependant les croyants doivent s’évertuer à
jouir d’une vie de communion grandissante avec Dieu. Comment
pouvons-nous donc y parvenir ?
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I. Avoir le désir de la communion
A. Chercher Dieu (63.2a)
Explication : L’idée implicite dans le verbe, c’est chercher
Dieu dès l’aurore.
« Le zèle du psalmiste est sous-entendu par l’heure
mentionnée. David n’attend pas midi ou l’heure du
crépuscule. Il se lève au chant du coq pour rencontrer son
Dieu. La communion avec Dieu est si douce que le froid du
matin est oublié et le confort du lit abandonné » (Spurgeon).
Argumentation : Toute l’Écriture nous exhorte à rechercher
la communion avec Dieu : Ésaïe 55.6 : « Cherchez l’Éternel
pendant qu’il se trouve ; invoquez-le tandis qu’il est près. »
Jérémie 29.13 : « Vous me chercherez, et vous me trouverez,
si vous me cherchez de tout votre cœur. »
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Seigneur avant de prendre de grandes décisions ? Éteignez
l’ordinateur, raccrochez le téléphone, n’allumez pas le petit
écran, laissez de côté les devoirs, consentez une heure de
sommeil en moins pour aller dans le jardin secret de la
communion avec votre Seigneur.
B. L’effort (63.9)
Explication : Voici une traduction possible du verset 8:
« Mon âme te suit de très près. » Pour ne pas perdre sa
communion avec Dieu, le psalmiste n’épargne aucun effort.
Illustration : Quand des touristes visitent des labyrinthes,
parfois on les lie au guide avec une corde, car il leur serait
impossible de retrouver leur chemin s’ils venaient à s’égarer.
Si vous étiez dans une telle situation, vous feriez de votre
mieux pour ne pas perdre le guide de vue et ne pas trop vous
distancer de lui. Il en est de même dans la vie chrétienne.
Pour ne pas nous perdre dans les dédales de l’existence, nous
avons besoin de suivre le Seigneur de près.
Application : Dieu a-t-il enlevé sa main de bénédiction sur
mon ministère ? Je le chercherai jusqu’à ce que je le trouve.
Le Saint-Esprit a-t-il été attristé ? Je chercherai sa plénitude.
Je consentirai les efforts qu’il faut pour éprouver la chaleur
de sa communion.
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Argumentation : Jacob lutta contre l’ange de l’Éternel et ne
le laissa pas partir sans avoir reçu de lui la bénédiction. Je
m’engagerai, comme Jacob, dans un saint combat avec Dieu,
lui disant : « Je ne te laisserai point aller, que tu ne m’aies
béni. »
CONCLUSION
Récapitulation : Le chrétien doit essayer de jouir d’une vie de
communion grandissante avec Dieu. Pour cela, il doit non seulement
désirer ardemment jouir de cette communion mais aussi saisir les moyens
dont il dispose pour y parvenir, savoir méditer sur Dieu et s’efforcer de
rester près de lui.
Illustration finale : Le refrain d’un cantique traduit la vérité que nous
devons saisir aujourd’hui : « Tournez les yeux vers Jésus, / Contemplez
sa merveilleuse face. Les attraits du monde s’évanouiront / À l’éclat de
sa gloire et sa grâce. » Quand les yeux sont sur Christ et le cœur en
communion avec Dieu, on peut résister aux attraits du monde.
Impression finale : La proximité réelle, prolongée avec Dieu n’est pas
l’apanage des seuls apôtres et héros de la foi. C’est l’heureux privilège
de tout enfant de Dieu. Notre Père désire nous ouvrir les trésors de sa
toute-puissance, nous serrer de son étreinte aimante, nous apprendre plus
de sa personne. Malheureusement, ce qu’il a dit du peuple d’Israël est
encore caractéristique du peuple de Dieu aujourd’hui : « J'ai tendu mes
mains tout le jour vers un peuple rebelle et contredisant » (Rom. 10.21).
Dieu nous tend les bras, tendons-lui les nôtres pour connaître la tendresse
d’une communion ininterrompue avec lui. Ce sera un avant-goût du ciel
sur terre.
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GRILLE D’ÉVALUATION DU SERMON
Nom Date Classe
Temps réglementaire : de ______à______ mn Temps utilisé : ____ mn ____ s
Nom de l’évaluateur
PRÉPARATION
J’ai pratiqué le sermon sans arrêt et dans son intégralité ____ fois. 1 2 3 4 5
PLAN
Le devoir est-il propre, bien présenté, dactylographié ? 1 2 3 4 5
Le titre est-il approprié ? 1 2 3 4 5
La structure homilétique détaillée est-elle respectée ? 4 8 12 16 20
Les divisions sont-elles correctement désignées ? 1 2 3 4 5
La bibliographie est-elle présentée conformément aux normes ? 1 2 3 4 5
Le nombre de documents à consulter est-il respecté ? 1 2 3 4 5
APPARENCE
L’allure de l’orateur est-elle soignée ? 1 2 3 4 5
DÉCLAMATION
Le texte est-il lu avec expression ? 1 2 3 4 5
L’orateur paraît-il vraiment désireux de faire passer son message? 1 2 3 4 5
La proposition est-elle formulée clairement et avec force ? 1 2 3 4 5
L’orateur paraît-il bien disposé envers l’auditoire? 1 2 3 4 5
L’orateur converse-t-il et proclame-t-il à la fois ? 1 2 3 4 5
Toutes les divisions sont-elles clairement énoncées? 1 2 3 4 5
Les transitions entre les divisions sont-elles clairement énoncées? 1 2 3 4 5
L’orateur maîtrise-t-il le contenu du sermon ? 1 2 3 4 5
POSTURE EN CHAIRE
La posture de l’orateur est-elle imposante et dignifiée ? 1 2 3 4 5
L’orateur regarde-t-il ses auditeurs dans les yeux ? 1 2 3 4 5
L’orateur se sert-il adéquatement du manuscrit ? 1 2 3 4 5
Le visage de l’orateur reflète-t-il ce qu’il dit? 1 2 3 4 5
Les gestes de l’orateur sont-ils spontanés et appropriés? 1 2 3 4 5
GRAMMAIRE
Le langage de l’orateur est-il conforme aux normes de la grammaire ? 2 4 6 8 10
DICTION
Le langage de l’orateur se conforme-t-il aux normes de la diction ? 2 4 6 8 10
CONTENU
Tout le contenu du message est-il conforme à la vérité biblique? 1 2 3 4 5
VOIX
Le ton de la voix varie-t-il ? 1 2 3 4 5
Le rythme du sermon est-il convenable pendant toute sa durée ? 1 2 3 4 5
Le volume varie-t-il et est-il approprié ? 1 2 3 4 5
ORGANISATION
Les points principaux émanent-ils directement de la proposition? 1 2 3 4 5
Les points secondaires émanent-ils des points principaux? 1 2 3 4 5
Y a-t-il unité dans le plan? 1 2 3 4 5
INTRODUCTION
Éveille-t-elle l’attention de l’auditoire? 1 2 3 4 5
Prépare-t-elle l’auditoire à comprendre le message? 1 2 3 4 5
Montre-t-elle à l’auditeur qu’il a besoin d’écouter le message? 1 2 3 4 5
Présente-t-elle le thème du message avec naturel? 1 2 3 4 5
Dure-t-elle 10 à 15% du temps alloué? 1 2 3 4 5
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GRILLE D’ÉVALUATION DU SERMON (suite)
DÉVELOPPEMENT
Le développement est-il clair, facile à suivre ? 1 2 3 4 5
Explication Argumentation Illustration Application
I. 5 10 15 20
II.
CONCLUSION
Contient-elle une récapitulation des grands points du message? 1 2 3 4 5
Fait-elle une impression durable ? 1 2 3 4 5
Est-elle pertinente ? Est-elle en rapport avec le thème ? 1 2 3 4 5
Donne-t-elle l’impression que le sermon s’arrête à point ? 1 2 3 4 5
Dure-t-elle 10 à 15% du temps alloué? 1 2 3 4 5
PÉNALISATION
-25% de la note totale : lecture du sermon –
-5 points : chaque mn en deçà du temps alloué
TOTAL SUR 250 POINTS
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52