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Juin 2019

HERMENEUTIQUE
BIBLIQUE

Alphée SEKO
Atelier Paul
Jeunesse du Centre Missionnaire Philadelphie
Herméneutique, Alphée S.

INTRODUCTION GENERALE

Ce cours est une introduction à l’interprétation de la Bible dans une


perspective évangélique. Le cours aborde les problématiques liées à
l’interprétation des textes bibliques et expose certaines méthodes
d’interprétation propres aux approches diachronique et synchronique.
L’application de ces méthodes vise à développer chez l’étudiant/e non
seulement la capacité d’appliquer différentes méthodes pour étudier les
textes bibliques, mais aussi une prise de conscience des habitudes
interprétatives actuelles de l’étudiant/e et une réflexion sur ce qu’est
l’interprétation de la Bible et même sur la nature des textes bibliques,
notamment sur leur composition et leur rapport à leurs traditions et sources.

A. OBJECTIFS DU COURS

1. Permettre à l’étudiant/e de reconnaître l’importance des contextes


historiques et littéraires dans l’interprétation des textes bibliques.
2. Habiliter l’étudiant/e à développer des aptitudes exégétiques pour une
interprétation et une compréhension plus exactes des Écritures.
3. Introduire l’étudiant/e aux problématiques liées à l’interprétation de
textes en général et des textes bibliques en particulier.
4. Initier l’étudiant/e à diverses méthodes et approches utilisées pour
l’étude « scientifique » et l’interprétation des textes bibliques dans un
contexte académique.
5. Permettre à l’étudiant/e de reconnaître la place de la réflexion
théologique dans l’interprétation des textes bibliques.
6. Permettre à l’étudiant/e de reconnaître plusieurs des caractéristiques
littéraires des textes bibliques, incluant différents genres littéraires qui y
sont attestés, l’utilisation de sources littéraires, le travail rédactionnel de
l’auteur, etc.
7. Initier l’étudiant/e à l’utilisation d’outils (Bible d’étude, concordance)
pour l’étude des textes bibliques

B. DEFINITION

Herméneutique est une science d’interprétation et de terme. Le mot vient du


dieu grec Hermès, qui était un messager des dieux, et l’interprète de Jupiter.
En ce qui concerne la Bible, herméneutique est une science d’interpréter la
Bible. But – de faire connaître les différents principes d’étude biblique qui
doivent être suivis si quelqu’un veut être un étudiant de la Parole de Dieu et
désirer connaître la Parole de Dieu et comment la comprendre. « Efforce-toi

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Herméneutique, Alphée S.

de te présenter devant Dieu comme un homme éprouvé, un ouvrier qui n’a


point à rougir, qui dispense droitement la parole de la vérité » 2 Tim. 2:15.

Le mot Herméneutique vient du grec hermeneuô qui signifie expliquer,


interpréter, traduire. Il désigne la science qui établit et classe les principes, les
règles et les méthodes par lesquels on s’assure du sens d’un texte.
L’herméneutique biblique est l’herméneutique limitée à l’interprétation de la
Bible. C’est par conséquent la science qui établit et classe les principes,
règles et méthodes par lesquels le sens des Écritures est déterminé.

INTERPRETATION BIBLIQUE

 Interpréter la Bible, c’est chercher à comprendre correctement le


message de Dieu, puis le traduire fidèlement, c’est à dire communiquer
sa signification.
 Interpréter la Bible, ce n’est pas donner un sens particulier ou
tendancieux. 2 Pierre 1 : 20 : « Aucune prophétie de l’Écriture ne peut
être l’objet d’interprétation particulière » litt.: n’est de sa propre
explication.
 Interpréter la Bible, ce n’est pas donner un développement fantaisiste,
personnel, original, (ce qui est le sens particulier de l’interprétation dans
le domaine artistique). Dieu condamne ce genre d’interprétation
humaine : « C’est bien en vain que s’est mise à l’œuvre la plume
mensongère des scribes » (Jérémie 8 : 8).
 Interpréter la Bible, ce n’est pas adapter le message aux
circonstances, ou dans un sens qui nous convient : « Nous ne falsifions
pas la Parole de Dieu, comme font plusieurs. » (2 Corinthiens 2 : 17)

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CHAPITRE 1 : LES PRINCIPES IMPORTANTS DE L’HERMENEUTIQUE

Il y a plusieurs principes herméneutiques, nous en avons retenu quelques-uns :

1. LE PRINCIPE DE DISPENSATION

Si quelqu’un ne comprend pas les dispensations, il est impossible de


comprendre la Bible et elle devient un livre de confusions et de
contradictions.

A. Définition : Une dispensation est une période de temps pendant


laquelle Dieu travail d’une façon spécifique avec l’homme en ce que
concerne son péché et ses responsabilités. Le mot « dispensation » veut
dire « administration » et nous le trouvons dans : 1 Corinthiens 9: 17 « Si je
le fais de bon cœur, j’en ai la récompense; mais si je le fais malgré moi,
c’est une charge (dispensation) qui m’est confiée.» Jérémie 5 : 25 «
C’est à cause de vos iniquités que ces dispensations n’ont pas lieu, Ce
sont vos péchés qui vous privent de ces biens. » Ephésiens 3 : 2 « si du
moins vous avez appris quelle est la dispensation de la grâce de Dieu,
qui m’a été donnée pour vous. » Ephésiens 3 : 9 « et de mettre en
lumière quelle est la dispensation du mystère caché de tout temps en
Dieu qui a créé toutes choses.»

B. Les Dispensations

Il y en 8 au total :

1) LA DISPENSATION DE L’INNOCENCE

De la création de l’homme jusqu’à sa chute : Genèse 1 : 26 – 2 : 23. Le temps


exact n’est pas connu.

Ceci est l’état d’innocence avant la chute quand l’homme n’avait pas la
connaissance du bien et du mal, d’être saint ou d’être pécheur, d’être libre
de choisir quand le bien ou le mal était devant eux. Adam n’était pas juste
parce qu’il n’avait pas encore choisi le bien. Adam n’était pas pécheur
parce qu’il n’avait pas choisi de pécher.

2) LA DISPENSATION DE LA CONSCIENCE : « AVEC CONNAISSANCE »

De la chute de l’homme au déluge – 1656 ans – Genèse 3 - 7.

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La responsabilité de l’homme : Genèse 4 : 7 « Certainement, si tu agis bien, tu


relèveras ton visage, et si tu agis mal, le péché se couche à la porte, et ses
désirs se portent vers toi: mais toi, domine sur lui. » Il doit choisir entre le bien
et le mal. Il insiste à faire le mal.

La faillite de l’homme : Genèse 6 : 5, 11, 12. L’homme est excessivement


méchant, car nous lisons, « L’Éternel vit que la méchanceté des hommes était
grande sur la terre, et que toutes les pensées de leur cœur se portaient
chaque jour uniquement vers le mal. »

3) LA DISPENSATION DU GOUVERNEMENT HUMAIN

Du déluge à la confusion des langues – 427 ans – Genèse 8 : 1 – 11 : 9.


Noé était un homme juste, le seul homme que Dieu a peut trouver qui le
croirait : Genèse 8 : 20 ; Hébreux 11 : 7 ; Noé était sauvé avec 7 autres
personnes.

La responsabilité de l’homme : Genèse 9 : 1 « 1Dieu bénit Noé et ses fils, et


leur dit: Soyez féconds, multipliez, et remplissez la terre. »

Noé a reçu la même commission qu’Adam avait dans la première


dispensation ; il devait gouverner pour Dieu. Comme une responsabilité ceci
n’est jamais suspendu et ne s’arrêtera pas jusqu’à ce que Christ prenne
charge du gouvernement.

4) LA DISPENSATION DE LA PROMESSE

De l’appel d’Abraham jusqu’à l’Exode – 430 ans – Genèse 11 : 10 – 15 : 21.


 La condition d’Abram – Sans doute un idolâtre, mais il écoutait Dieu. Sa
foi a commencé quand il a laissé Ur. Il est devenu juste quand il a cru la
promesse de Dieu en ce qui concerne son fils.
 La promesse et l’engagement : Genèse 12 : 1 - 3 « L’Éternel dit à Abram:
Va-t’en de ton pays, de ta patrie, et de la maison de ton père, dans le
pays que je te montrerai. Je ferai de toi une grande nation, et je te
bénirai; je rendrai ton nom grand, et tu seras une source de
bénédiction. Je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te
maudiront; et toutes les familles de la terre seront bénies en toi. »

5) LA DISPENSATION DE LA LOI

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Herméneutique, Alphée S.

Du Mont Sinaï au Calvaire – de l’Exode à la croix - 1491 ans – La condition de


l’homme au commencement de cette dispensation Exode 19 : 1 - 8. Ils se sont
conviés dans leur propre force au lieu de se dépendre de Dieu. « Nous ferons
tout ce que l’Éternel a dit. »

La responsabilité de l’homme : Exode 19 : 15 – De garder la loi ; les dix


commandements aussi bien que les autres lois, civiles et sociales. Celles-là
étaient données uniquement à Israël – Romains 2 : 12 ; 9 : 4.

6) LA DISPENSATION DE LA GRACE

 De la décente du Saint-Esprit pour les uns, de la croix et de la


résurrection pour d’autres jusqu’à la décente de Christ – (Actes et les
Épîtres.)

 La condition de l’homme au début – il était perdu – Romains 3 : 9 - 20 ;


Ephésiens 2 : 2. Il y a deux catégories de personnes dans le monde –
ceux qui sont perdus et ceux qui sont sauvés.

 La responsabilité de l’homme - De croire au Seigneur Jésus-Christ. Jean


1 : 11 - 13 ; 3 : 36 ; Actes 16 : 31 ; Romains 4 : 5 ; 5 : 1, 2 ; Ephésiens 2 : 8,
9 ; Galates 5 : 6.

 L’homme n’est pas sauvé par ses œuvres mais uniquement par la foi.

7) LA DISPENSATION DU JUGEMENT OU DES TRIBULATIONS

De l’enlèvement de l’église au millenium Apocalypse 6-19 ; Daniel 12 : 1 ;


Jérémie 30 : 7. L’état de l’homme au début – 1 Th. 4:16-18 1) L’église est
enlevée – 2 Th. 2:10-12.

8) LA DISPENSATION DU ROYAUME

De la décente de Christ au jugement du grand trône blanc – 1000 ans –


Psaumes 2 et 11. L’état de l’homme au début, il sera sur la règne de Christ –
Actes 15 : 14 - 17 ; Psaumes 2 : 6 ; Ésaïe 24 : 23.

La responsabilité de l’homme : Obéissance, soumission, et adoration du Roi –


Psaumes 2 : 12 ; Ésaïe 65 : 20.

Dieu crée un nouveau ciel et une nouvelle terre.

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Herméneutique, Alphée S.

2. LE PRINCIPE D’APPLICATION

Définition : C’est le principe par lequel une application de la vérité ne peut


être donnée que lorsque la bonne interprétation a été apprise.

1. Ceci veut dire que quand on étudie la Bible on doit chercher d’abord
la bonne interprétation du texte, le sens exact et le sens littéral. Il ne
faut pas prêcher sur un texte sans en avoir examiné chaque mot pour
comprendre et découvrir :
 la raison pour laquelle le passage a été écrit,
 le but originel de Dieu pour ce passage,
 la pensée de Dieu quand il a inspiré ce passage.

2. Une fois que le sens réel d’un texte est connu, on peut l’appliquer à la
vie d’un individu, d’une communauté, etc., mais il faut d’abord
découvrir le vrai sens du texte. Il y a beaucoup de différence entre
l’application et l’interprétation. Il y a beaucoup de confusion
aujourd’hui dans l’Église parce que certains hommes ont prêché la
Parole de Dieu en faisant leurs propres applications sans se référer à
l’interprétation réelle.

3. La majorité des étudiants de la Bible doit être d’accord sur


l’interprétation. On peut trouver beaucoup d’applications mais il n’y a
qu’une seule interprétation.

4. Ce qui est nécessaire pour trouver l’interprétation exacte:

 La foi - croire que les Ecritures sont la parole inspirée de Dieu ;


 Le bon sens - il faut savoir découvrir de l’harmonie dans les
choses qui sont semblables et les différences dans les choses qui
ne se ressemblent pas ;
 Le discernement spirituel ;
 Autres choses qui peuvent aider: 1) l’obéissance dans la vie
personnelle 2) la pureté de vie 3) la connaissance de la
géographie biblique 4) la connaissance de l’histoire de
l’époque ?

5. Les obstacles à l’interprétation :


 Le désir d’être applaudi par le monde ;
 La vanité et la flatterie peuvent être causes d’aveuglement;
 l’étude irrégulière et dépourvue de méthode ;

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Herméneutique, Alphée S.

 l’étude exclusive des passages favoris.

6. Quelques méthodes qui empêchent de trouver la bonne interprétation :

 Mystique : son origine est païenne et revient à l’étude du sacerdoce. Ils


croient que, seuls ceux qui sont choisis par Dieu peuvent interpréter la
Bible.
 Allégorique : cette méthode emploie la Bible comme si elle était faite
de métaphores et de comparaisons. Cette méthode ajoute à l’Écriture.
 Rationalisme : c’est la méthode de l’incrédulité, selon laquelle la nature
est la base et le raisonnement de l’homme est le guide. Tout doit
s’accorder avec l’homme.
 Apologétique : celle-ci réclame la perfection absolue de chaque
affirmation dans la Bible. C’est l’opposé de la méthode rationaliste.
 Littérale : tout dans la Bible doit être pris littéralement.

Exemple d’une interprétation et application :

II Samuel 9 - David et Mephiboscheth.


 Interprétation : bienveillance de David envers Mephiboscheth, et fidélité
envers Jonathan.
 Application : c’est un beau tableau du salut par Jésus-Christ. David, devenu
roi, veut montrer la bienveillance de Dieu envers la maison de Saül en raison
de l’alliance qu’il a faite avec Jonathan, fils de Saül. David étant maintenant
le roi, personne n’aurait trouvé mal de sa part qu’il tue les membres de la
famille de Saül. Mais le trône de David est devenu un trône de miséricorde au
lieu d’un trône de jugement grâce à un autre (Jonathan). Nous pouvons faire
ici une comparaison, et montrer que, par le sang de Jésus- Christ, le trône de
Dieu est aujourd’hui un trône de miséricorde grâce à un autre, son Fils. Mais
ce trône deviendra un jour un trône de jugement à cause de ceux qui
refusent Christ. Au verset 3 nous voyons que Jonathan avait un fils nommé
Mephiboscheth. Ayant fait une chute, il était perclus des pieds. Sa nourrice
l’avait laissé tomber quand elle apprit la mort de Saül et celle de Jonathan, et
qu’elle s’enfuit. Il a chuté des mains d’une autre personne. L’homme pécheur
est tombé à cause d’un autre, Adam. Chaque fils d’Adam est boiteux,
perclus des deux pieds. Maintenant, où était Mephiboscheth? Il était dans la
maison de Makir, fils d’Ammiel, à Lodebar. C’est un endroit intéressant et c’est
justement là que se trouve le pécheur. Makir veut dire « vendu » -
Mephiboscheth habitait une maison d’esclavage. Nous sommes tous vendus
au péché et nous en sommes devenus esclaves. « Pays de Lodebar » veut dire
« pas de pâturage ». Cela signifie aussi: « pas de paix ». Où il n’y a pas de
pâturage, il n’y a pas de satisfaction. Nous lisons plus tard que David l’a
envoyé chercher dans la maison de Makir Mephiboscheth n’est pas allé

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Herméneutique, Alphée S.

chercher David mais David a envoyé quelqu’un d’autre le chercher. Quand


nous étions encore des pécheurs Dieu a envoyé son Fils Jésus-Christ pour nous
chercher ; Luc 19 : 10 ; Romains 5 : 8. Quand Mephiboscheth vint auprès de
David il tomba sur sa face et se prosterna. Il craignit David. C’est un tableau
du pécheur craignant Dieu au jour du jugement. Mais, Mephiboscheth allait
recevoir miséricorde grâce à un autre. Grâce à Jésus-Christ, Dieu accordera
son salut au pécheur qui vient vers lui. Dieu ne vous sauvera pas grâce à vous-
même mais grâce à un autre. Mephiboscheth est allé habiter Jérusalem, ce
qui signifie: « Paix ». Il est venu de Lodebar, « pas de paix » pour vivre dans la «
ville de paix ». Dieu a tout préparé pour le pécheur: le faire sortir de « Lodebar
» pour le faire entrer à « Jérusalem ». « Et Mephiboscheth mangea toujours à la
table du roi. Il était boiteux des deux pieds. » Quand Mephiboscheth est allé
de Lodebar à Jérusalem; il est venu avec ses deux pieds boiteux. Quand nous
sommes allés chez le Roi pour manger à sa table et devenus membres de la
famille de Dieu nous avions nos « pieds boiteux » avec nous. Nous pouvons
nous réjouir de la communion avec le roi malgré ce que nous sommes.

3. LE PRINCIPLE DE LA VOLONTE HUMAINE VIS A VIS DE L’ILLUMINATION

 Définition : C’est le principe par lequel la connaissance de la vérité de


Dieu est garantie à ceux qui désirent connaître cette vérité. Jean 7 : 17
« Si quelqu’un veut faire sa volonté, il connaîtra si ma doctrine est de
Dieu,... »

Connaître une vérité dépend de la volonté de la personne ; Si elle veut


recevoir la vérité, elle l’aura. « Vouloir » ici veut dire « se décider à
connaître. »

 Application doit être illumination :

A. Il faut être guidé par le Saint-Esprit

Notre compréhension est obscurcie (la Parole de Dieu nous le révèle et telle
est aussi l’expérience de l’homme,) Dieu seul est capable, par Son Esprit,
d’ouvrir notre intelligence et de nous faire voir les vérités glorieuses de sa
Parole. Aucun docteur (sens biblique) humain ne peut nous faire comprendre
ces choses. Le péché a voilé notre intelligence; il nous est plus facile de
comprendre toute autre chose que des choses spirituelles. Un homme peut
être très instruit, scientifiquement, et ignorer complètement la façon dont un
homme peut devenir juste I Corinthiens 2 : 14 « Mais l’homme animal ne
reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu; car elles sont une folie pour lui, et il ne
peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge. »

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Herméneutique, Alphée S.

Celui qui veut connaître la vérité de Dieu doit être enseignée par Dieu seul.
Parfois il nous laisse étudier et réfléchir pendant des heures, des jours, et
même des mois avant de nous donner une révélation complète, par son Saint
Esprit. Un rayon de lumière se jette alors sur ce qui était obscur et mystérieux.

B. Il faut une honnêteté intellectuelle

Il faut que vous reconnaissiez que la Bible est la Parole de Dieu, et être
disposé à y soumettre votre opinion. La vérité n’est pas ce que vous avez
appris. Vous pouvez avoir appris la vérité mais la vérité n’est pas tout ce que
vous avez appris. Il y a quatre mots pour gouverner votre étude:

 Admettre la Parole
 Se soumettre à la Parole
 Apprendre par cœur la Parole
 Transmettre la Parole aux autres.

Pour étudier la Parole de Dieu il faut oublier ce que nous avons déjà appris,
les idées préconçues. Par exemple :

1) Le serpent et la pomme (Genèse 3).


2) Caïn et Abel (Genèse 4). Il y a des gens qui disent que l’offrande de Caïn
fut refusée parce que Caïn était mauvais et que celle d’Abel fut accepté
parce qu’il était bon. Si Abel était bon comment se fait-il qu’il ait eu besoin
d’un sacrifice ? Tous les deux étaient mauvais. Dieu accepta le sacrifice
d’Abel parce qu’il fut offert par la foi; Il refusa le sacrifice de Caïn parce qu’il
fut offert dans un esprit de désobéissance et d’incrédulité.

Si ce que vous avez appris est en accord avec la Parole, c’est la vérité.
Quand on étudie les Ecritures il faut prendre la place d’un étudiant (être
objectif et attentif). Si ce que vous avez appris n’est pas en accord avec la
Parole ce n’est pas la vérité. 1) Il faut être comme Marie qui crut la Parole et
ne pas être comme Pierre qui (quand Jésus dit qu’il devait monter à
Jérusalem pour souffrir) s’écria: « A Dieu ne plaise. Cela ne t’arrivera pas! » 2)
L’une des choses les plus difficiles à faire c’est d’oublier (de désapprendre)
ce que vous avez appris. 3) Beaucoup de gens deviennent fanatiques parce
qu’ils croient tout ce qu’ils entendent.

C. Il faut que l’autorité suprême des Saintes Ecritures soit gravée sur le
cœur

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Herméneutique, Alphée S.

C’est la seule sauvegarde contre l’erreur et la méchanceté. Les livres écrits


par les hommes n’ont aucune autorité. Il peut y avoir beaucoup de bonnes
choses mais, en tant qu’autorité, ils sont nuls, peu importe si le contenu est
intéressant ou non. Nous ne devons pas nous en remettre à l’autorité
humaine. Oubliez tout, lorsque vous êtes devant la Parole; puis lisez-la jusqu’à
ce que vous en soyez rempli. Il faut être ouvert devant la Parole pour recevoir
pleinement la vérité.

D. Il faut vouloir obéir à la Parole de Dieu

L’étudiant de la Bible, pour être un vrai étudiant, doit obéir à chaque


commandement qui le concerne dans la Bible. Il n’y a pas de révélation
avant que l’on soit disposé à obéir. L’obstacle à une bonne compréhension
des enseignements de la Bible est notre désobéissance. Matthieu 13 : 12 « Car
on donnera à celui qui a, et il sera dans l’abondance, mais à celui qui n’a
pas on ôtera même ce qu’il a. »

Les gens qui étaient contre Christ avaient de la connaissance mais ils
refusèrent de l’employer et d’obéir; et cette connaissance leur fut enlevée. Il
est possible de passer beaucoup de temps dans l’étude de la Parole de Dieu
et d’être toujours ignorant de son contenu, à cause de la désobéissance.

Parfois nous nous détournons de ces versets soit parce que nous ne voulons
pas leur obéir, soit parce que nous vivons déjà en désaccord avec eux
(certains versets de la Bible qui condamnent directement certaines de nos
habitudes.)

Dieu révèle sa vérité à ceux qui veulent marcher dans la lumière. Vous ne
pouvez pas grandir spirituellement sans connaître le Seigneur Jésus-Christ.
Nous devrions étudier et marcher dans la vérité: la lumière acquise. Si un
homme ne veut pas faire sa volonté, Dieu ne lui révèle plus sa volonté. Celui
qui abuse de la lumière ne recevra que l’aveuglement. Romains 12 : 1 - 2 « Je
vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps
comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part
un culte raisonnable. Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez
transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez
quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. »

Voici un critère universel: Si nous marchons dans la lumière que Dieu nous
donne, Il nous en donnera encore plus. Si nous désobéissons, nous n’aurons
plus de lumière. Le péché universel est la raison des ténèbres universelles. La

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Herméneutique, Alphée S.

désobéissance universelle de l’homme est responsable de l’aveuglement


spirituel d’aujourd’hui. Si vous désirez être un étudiant de la Bible, soyez
vigilant lorsque vous vous approchez de la Bible.

4. LE PRINCIPE DE LA MENTION

Dans la Bible, l’on trouve 3 types de Mention :

La Première Mention :

C’est le principe par lequel Dieu indique, lors de la première mention d’un
sujet, la vérité avec laquelle ce sujet est en rapport, dans la pensée de Dieu.

Newton a dit: « Je trouve dans la Bible ce principe d’interprétation, qui, je


crois, s’il est consciencieusement adopté, servira de guide infaillible pour ce
qui était dans la pensée de Dieu... »

La première fois qu’une chose est mentionnée dans les Ecritures elle porte en
elle un sens qui se retrouvera tout au long de la Parole de Dieu. Nous trouvons
le nombre 13, utilisé en relation avec la rébellion. Tout au long des Ecritures le
nombre 13 porte en lui l’idée de rébellion. Il laisse évoquer l’apostasie.

Hébreux 1 : 1 Il n’y a qu’un seul auteur de la Bible, bien qu’il y en ait 40


écrivains. Un seul Esprit qui gouverne et contrôle. Dieu a parlé par ses saints
prophètes; maintenant il parle par son Fils. Peu importe où, quand ou
comment le message est donné c’est Dieu qui parle. Puisqu’il n’y a qu’une
seule personne qui parle, et puisque cette personne sait depuis toujours ce
qu’elle a à dire, elle peut façonner son message pour qu’il inclue tout ce qui
est à venir.

La Mention Progressive :

C’est le principe par lequel Dieu révèle une vérité progressivement à travers
la Bible, donnant à chaque mention plus de détails pour clarifier cette vérité.

La Parole de Dieu est une progression - En l’étudiant, la Parole donnera des


détails pour ajouter à la vérité que Dieu a révélée au début.

On peut étudier la Parole de Dieu de deux façons :

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Herméneutique, Alphée S.

 Par l’ordre du Canon en suivant l’ordre que des hommes ont donné
aux livres de la Bible ;
 Chronologiquement en suivant l’ordre de la révélation quand les livres
ont été écrits : Exemple, Il se trouve un enseignement dans la Parole de
Dieu dans l’ordre des livres. Romains est la fondation sur laquelle restent
toutes les autres épîtres. Thessaloniciens fut la première écrite. Le Saint
Esprit l’a placée dans le NT d’après son enseignement.

LES PROGRESSIONS :

1. La Parole de Dieu : Il ne faut pas vivre uniquement dans le N.T. ou


uniquement dans l’A.T. Il nous faut l’A.T. pour comprendre le N.T.
L’A.T. est le début, la base. Les premiers mots du N.T. nous font revenir à
l’A.T. Il faut savoir qui étaient David et Abraham. Il faut le livre de
Lévitique pour comprendre l’épître aux Hébreux. Vous avez besoin de
toute la Parole de Dieu!

2. La Trinité : Dans l’A.T., la Trinité n’était que suggérée par le nom pluriel
d’Élohim et les pronoms pluriels nous, notre (Genèse 3 : 5 et 1 : 26). Dans
le N.T., nous avons les trois personnes présentes au baptême - Le
Seigneur Jésus-Christ dans l’eau, le Père aux cieux qui dit « celui-ci est
mon Fils bien-aimé... » et l’Esprit qui est descendu des cieux sur Jésus en
forme de colombe. Voici la déclaration d’un mystère qu’aucun
humain ne peut expliquer.

3. Le Saint-Esprit : Nous avons le développement de cette doctrine dans


toute la Bible. Dans Genèse 1, l’Esprit veut dire « respirer » et ceci arrive
à son accomplissement de progression dans le N.T. Le Saint-Esprit est
mentionné 88 fois dans l’A.T. et beaucoup plus dans le N.T. Étudier ces
livres chronologiquement.

4. La Loi et la Grâce : La loi dans 1’A.T.; la grâce dans le N.T.

5. Les Récompenses : Dans l’A.T. les récompenses sont matérielles,


terrestres ; dans le N.T., elles sont spirituelles et éternelles.

6. La foi : Le fondement se trouve dans l’A.T. et dans Il Pierre 1 : 5 – 9, nous


avons l’œuvre de la foi.

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Herméneutique, Alphée S.

7. Les habitations de Dieu : La création - Le Tabernacle - Le temple à


Jérusalem - Le temple du corps de Christ - Le temple du croyant. I
Corinthiens 3 : 16 ; 6 : 19.

La Mention Complète

C’est le principe par lequel Dieu exprime sa pensée sur un sujet vital, pour
notre croissance spirituelle. Dans sa Parole, Dieu réunit en un seul passage
toutes les mentions qui ont rapport à une vérité particulière.

Exemples :

 Résurrection - I Corinthiens 15 (Celle du Sauveur et celle des croyants).


 Restauration d’Israël - Romains 11 (La Bible fourmille de références, mais
ce chapitre donne la synthèse).
 Les épreuves et les victoires de la foi - Hébreux 1.
 Le châtiment que Dieu inflige à ses enfants - Hébreux 12 : 1 – 1.
 L’Église - Ephésiens 1, 2.
 Les principes du Royaume des Cieux - Matthieu 5, 6, 7.
 Le sacrifice du substitut - Esaïe 5.
 La justification par la foi - Romains 3 : 10 – 26.
 L’armure du chrétien - Ephésiens 6.
 La nature de Jésus-Christ - Hébreux 1 : Fils de Dieu, supérieur aux anges
Hébreux 2 : Fils de l’homme, inférieur aux anges.
 Le jugement dernier (le grand trône blanc) - Apocalypse 20 : 11 - 15 (le
seul passage).
 Les signes de la fin des temps - Matthieu 24.
 Les dons de l’Esprit - 1 Corinthiens 12, 13, 14.
 La foi – Hébreux 11

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CHAPITRE 2 : COMMENT INTERPRETER LA BIBLE ?

La Bible est « le Livre » sur lequel nous souhaitons fonder toute notre vie.
Pourtant, il nous arrive parfois, quand nous cherchons à nous approprier le
message de l’Écriture ou à le communiquer à d’autres, d’enfreindre certaines
règles d’interprétation biblique (les règles d’herméneutique).

Nous nous trouvons alors dans une situation délicate : comment pouvons-
nous soumettre notre vie à une Parole que nous comprenons mal ?

Définissons précisément le défi à relever. Bien interpréter un texte biblique,


c’est parvenir à une juste compréhension de ce que l’auteur inspiré de ce
texte a voulu exprimer aux destinataires de son œuvre ; c’est, en outre,
transposer de façon légitime cette « intention de l’auteur » à notre réalité
contemporaine et personnelle.

Nous proposons ici une manière parmi d’autres d’organiser la démarche


herméneutique : dix (10) étapes réparties en trois (3) parties en cherchant à
mettre en avant la méthode bien connue parmi plusieurs OIA, c’est-à-dire,
Observation – Interprétation – Application.

A. O : OBSERVONS !

Que devons-nous observer, au juste ?

L’espace nous manque pour rendre justice à la question importante des


genres littéraires bibliques. Selon que l’on a affaire à un texte narratif,
prophétique, apocalyptique, didactique, on repérera divers types de
signaux.

Néanmoins, certains réflexes d’observateur doivent être bien aiguisés quel


que soit le genre littéraire du texte. Posons-nous toujours les quatre questions
suivantes :

1. De quoi est-il question ?

C’est la phase de l’ « enquête préliminaire », au cours de laquelle nous


cherchons à repérer un maximum de données qui sont effectivement
présentes dans le texte, mais dont nous ne connaissons pas encore la portée.
Quels thèmes sont abordés ? Quelles actions sont décrites ? Quelles notions
sont mises en avant ? Six questions classiques peuvent s’avérer utiles : Qui ?
Quoi ? Où ? Quand ? Comment ? Pourquoi ?

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Herméneutique, Alphée S.

2. Quels sont les accents particuliers ?

Il va de soi que tous les éléments que nous avons initialement répertoriés
n’ont pas la même pertinence. Il s’agira en quelque sorte de les hiérarchiser.
Quels sont les termes ou les notions qui sont fortement valorisés, ou qui
semblent avoir un poids théologique particulier ? Quels mots ou concepts
sont répétés ? Établissons une distinction claire entre l’essentiel et l’accessoire,
entre l’orientation générale du passage et les détails qui en constituent la
toile de fond.

3. Comment les divers éléments sont-ils rattachés les uns aux autres ?

Les marqueurs de transition ne doivent pas nous échapper, car ils contribuent
de façon significative à créer le sens du texte. Soyons attentifs aux « ainsi »,
« si », « maintenant », « mais », etc. Et même lorsque de tels indicateurs
explicites sont absents, demandons-nous comment l’auteur passe d’une idée
à une autre. Le sens d’un texte peut changer complètement selon qu’il
exprime une condition, une conséquence, un contraste, un exemple.

4. Quelle structure se dégage ?

La structure d’un texte ne contribue pas seulement à sa beauté littéraire. Elle


est porteuse de sens !

Dans un chiasme, des idées similaires se correspondent, selon la forme A, B, C,


B’, A’. L’énoncé qui intervient en position C (au milieu du passage) représente
le plus souvent l’idée principale (voir par ex. Luc 1 : 71 - 74 : nos ennemis [A],
nos pères [B], Dieu se souvient de sa sainte alliance [C], notre père [B’], des
ennemis [A’]).

Dans d’autres textes, la notion fondamentale est donnée d’emblée, puis


développée par une explication détaillée (voir par ex. Éphésiens 4 : 1 et la
suite) ou des exemples (voir par ex. Matthieu 6 : 1 et la suite).

Mentionnons aussi l’inclusion, qui entoure un texte par un concept


apparaissant à la fois au début et à la fin de la section ou sous-section (cf.
Matthieu 5 : 3 et Matthieu 5 : 10).

B. I : INTERPRÉTONS !

Dans cette deuxième partie de la démarche interprétative, nous analysons


les données recueillies dans la phase d’observation et nous en tirons les
conclusions qui s’imposent.

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Herméneutique, Alphée S.

5. Quelle place ce texte occupe-t-il dans l’ensemble du livre biblique


auquel il appartient ?

Relire le passage qui précède le texte et celui qui apparaît à sa suite n’est
certes pas un luxe : une prise en compte du contexte (littéraire) est
indispensable à la bonne compréhension du texte. Il importe également de
nous familiariser avec l’ensemble de l’œuvre pour savoir où se situe ce
passage dans l’ « argumentation » globale du livre. Si la visée d’un livre
biblique nous est parfois « donnée » par l’auteur (par ex. en Jn 20.31), il nous
faut à d’autres endroits la découvrir à l’aide des indices qui figurent dans le
livre même.

6. Quel enseignement précis l’auteur inspiré voulait-il communiquer à ses


lecteurs ?

Mettons-nous dans la peau des premiers lecteurs, en étant sensibles aux


écarts culturels considérables qui nous séparent d’eux, et à leur situation telle
que nous la comprenons. Quel enseignement très précis (c’est-à-dire adapté
à leur situation particulière) l’auteur voulait-il leur transmettre ? Comment ce
texte a-t-il répondu à leurs besoins ?

7. Où se situe ce texte dans l’histoire du salut et par rapport à l’Évangile ?

Dans la mesure où la Bible présente un grand récit, qui culmine avec la


venue, la vie terrestre, la mort et la résurrection de Christ, nous devons nous
demande où se situe le texte dans cette histoire de la rédemption. On
n’interprète pas de la même manière un passage qui anticipe l’Évangile (par
ex. un texte de l’Ancien Testament portant sur les sacrifices) et un texte qui en
présente des implications pratiques (par ex. Romains 12 : 1ss).

8. Quel enseignement général Dieu veut-il communiquer à son Église ?

Ayant saisi la leçon bien précise que l’auteur humain et l’Auteur divin
souhaitaient communiquer aux premiers destinataires du texte (étape 6),
reformulons cet enseignement de manière suffisamment générale pour qu’il
puisse s’appliquer à toute Église locale ou à tout chrétien. Attention : cela
exige parfois de « transposer » l’enseignement, en tenant compte de l’étape
7, à l’époque de l’Église, qui vit entre les deux venues de Christ.

C. A : APPLIQUONS !

Terminons le parcours en répondant à deux questions finales :

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Herméneutique, Alphée S.

9. Qu’est-ce que Dieu nous (me) demande par ce texte ?

L’application peut être collective : comment Dieu veut-il que nous vivions les
implications pratiques de ce texte dans notre Église locale, dans notre GBU ?
Elle peut aussi être individuelle : qu’est-ce que Dieu est en train de me dire ?
Dois-je confesser une faute, abandonner une mauvaise habitude, changer
d’attitude, entreprendre une action, redéfinir mes priorités, modifier mon
agenda, me laisser émerveiller par une vérité, évangéliser un ami ? Ne soyons
pas surpris si l’Esprit nous parle puissamment et de façon très personnelle.

10. Quelle décision acceptons-nous de prendre aujourd’hui ?

Avec humilité, dans une attitude de soumission, répondons « Oui ! » à Dieu,


qui nous interpelle par l’Écriture et nous invite à faire certains choix. Il a parlé ;
choisissons de l’écouter et de lui obéir.

La démarche que nous venons d’esquisser en dix étapes, effectuons-la dans


une attitude de prière, en comptant sur l’Esprit de Dieu. Le même Esprit qui a
inspiré l’Écriture veut nous aider à la comprendre et à la vivre !

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Herméneutique, Alphée S.

CHAPITRE 3 : LES FIGURES DE STYLE

1. LA METAPHORE

Cette image a pour base une ressemblance entre deux objets ou deux
actes, caractérisant l’un d’entre eux à l’aide de ce qui appartient à l’autre.

2. LA SYNECDOQUE

On utilise cette image lorsqu’on veut utiliser une partie pour parler du tout, ou
le tout pour parler d’une partie.

3. LA METONYMIE

Cette image est employée lorsque la cause est mise à la place de l’effet ou
le signe ou symbole à la place de la réalité que le symbole présente.

4. LA PROSOPOPEE

Cette image est utilisée lorsqu’on veut personnifier des êtres inanimés, leur
attribuant des actes propres à des personnes.

5. L’IRONIE

On utilise cette figure lorsque l’on exprime le contraire de ce que l’on veut
dire, mais toujours d’une manière telle que le vrai sens est clairement
démontré.

6. L’HYPERBOLE

Il s’agit de l’image ou de la figure dont on se sert pour représenter une chose


comme étant plus grande ou plus petite qu’elle ne l’est en réalité, afin de la
rendre plus vivante à l’imagination. L’hyperbole à l’instar de l’ironie, est très
peu utilisée dans les Ecritures, mais on la rencontre cependant de temps à
autre.

L’hyperbole est une forme d’allégorie qui utilise l’exagération pour frapper les
esprits.

7. L’ALLEGORIE

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Herméneutique, Alphée S.

L’allégorie est une figure de rhétorique qui se compose généralement de


différentes métaphores unies entre elles et dont chacune représente une
réalité correspondante. D’ordinaire, la nature figurative de l’allégorie est si
évidente qu’une interprétation littérale est rendue impossible. Parfois, à l’instar
de la parabole, l’allégorie est accompagnée de l’interprétation qu’elle
réclame.

8. L’ENIGME

L’énigme est également une sorte d’allégorie mais sa résolution s’avère plus
profonde et difficile.

9. LA TYPOLOGIE

C’est une sorte de métaphore qui ne consiste pas seulement en paroles mais
en actes, en personnes ou objets qui désignent des actes, des personnes ou
des objets similaires dans les temps à venir. Ces images sont nombreuses et
appelées dans les Ecritures « ombres des biens à venir ». On les rencontre, par
conséquent, dans l’Ancien Testament.

10. LA SYMBOLIQUE

C’est un type particulier par lequel une chose ou un acte est représenté au
moyen d’un acte similaire qui est considéré comme apte à servir de
ressemblance ou de représentation.

11. LA PARABOLE

La parabole est une forme d’allégorie qui est présentée sous la forme d’une
histoire, qui relate des actes naturels et des incidents possibles et a toujours
pour objet d’éclairer ou d’illustrer une vérité importante.

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