Entr Chap 4 Etude

COURS
D’ENTREPRENEURIAT
ET GESTION D’UNE PME/PMI
Paul OMANDJI LOKONDE
Professeur des universités
BIDOC
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PLAN DU COURS
Chapitre 1. Comprendre une PME congolaise et son écosystème entrepreneurial

Chapitre 2. Comprendre le Propriétaire-dirigeant d’une PME congolaise
Chapitre 3. Mettre au point un projet de création de sa PME et trouver une opportunité
d’affaires
Chapitre 4. Mener les études de faisabilité de création de sa PME
Chapitre 5. Elaborer son Plan d’affaires : décrire sa vision pour convaincre
Chapitre 6. Créer son écosystème entrepreneurial et se faire accompagner
Chapitre 7. Trouver un financement, remplir les formalités de démarrage et
lancer sa PME
Chapitre 8. Assurer la gestion technique de sa PME
Chapitre 9. Assurer la gestion fiscale de sa PME
Chapitre 10. Pérenniser sa PME en environnement hostile
Chapitre 11. Elaborer le Business Model de sa PME en environnement hostile
Chapitre 12. Gérer sa PME à la fois comme manager et leader
Chapitre 4
MENER LES ETUDES DE

FAISABILITE DE CREATION DE
SA PME
1. MENER LES ETUDES DE FAISABILITE DE CREATION DE SA PME
! Types d’études de faisabilité de création d’une PME
Etudes de marché
et marketing
Etude
Etude technique
socio-économique Etudes de
faisabilité
Etude juridique Etude financière

1. MENER LES ETUDES DE FAISABILITE DE CREATION DE SA PME
! Schéma synthèse des FORMULATION ET VALIDATION DU PROJET
conclusions d’une étude Oui Non
de création d’une PME
ENTREPRENDRE L’ETUDE ABANDON OU REVISION DU PROJET
Oui
ETUDE DE MARCHE Non

L’étude de marché est-elle concluante ?
Oui
ANALYSE TECHNIQUE Non

L’analyse technique est-elle concluante ?
Oui
EVALUATION FINANCIERE
Non
L’évaluation financière est-elle concluante ?
Oui
EVALUATION SOCIO-ECONOMIQUE Non

L’évaluation socio-écon. est-elle concluante ?
Oui
Non
Étude juridique DU PROJET
Oui
REALISATION DU PROJET
2. ETUDE DE MARCHE ET MARKETING DE CREATION D’UNE PME
! Axes des études de marché et marketing de création d’une PME
1. Etude de marché
• L’étude de marché porte sur l’environnement du produit ou du service, le marché
cible et la part de marché, la demande, la concurrence et les fournisseurs.
2. Etude marketing
L’étude marketing porte sur les biens, les services, les événements, les personnes, les
endroits, les propriétés, l’information et les idées .
Le marketing veut prévoir, constater, susciter, renouveler ou stimuler les besoins des
consommateurs et adapter la production aux besoins déterminés
2. ETUDE DE MARCHE D’UN PROJET DE CREATION D’UNE PME
! Eléments d’une étude de marché de création d’une PME

La
concurence
L’étude de marché est un travail

Le chiffre
de collecte et d’analyse d’affaires ou Le
d’information qui a pour objectif la part de marché
d’identifier les caractéristiques marché 5 axes de
d’un marché. Elle permet de l’étude
savoir si l’idée du projet est du
réalisable et si elle est susceptible marché
de faire la différence avec les
concurrents.
Les
La demande
Fournisseurs
! Etude de marché : analyser le marché
Les questions auxquelles l’analyse de marché devra répondre sont :
Analyser le marché
- Quels besoins le marché veut-il répondre ?
- Le marché sera-t-il segmenté ? Comment ?
- Quelle est la stratégie de pénétration de marché ?
- Le marché est-il local, national ou international ?
S’agissant de marché cible, la clientèle de la PME doit être identifiée de manière

précise : individus, détaillants, collectivités, grossistes, industriels, etc. Le rapport
qualité/ prix doit être déterminé avec précision afin d’inciter les clients à s’approprier
du produit ou du service de l’entreprise. Le marché cible ne doit pas dépendre d’un
seul client mais comprendre une variété de clients sinon le sort de la PME sera entre
ses mains.
! Etude de marché : analyser la demande, les clients potentiels
Les questions auxquelles l’analyse des clients devra répondre sont :
Analyser les clients
- Quelle sera ma clientèle, comment est-elle composée (taille, catégorie socio-

professionnelle, âge, professionnels, particuliers, collectivités, associations) et
quelles sont ses principales caractéristiques (délais de réglements, poids des clients
sur le chiffre d’affaires ?
- Quelles sont les caractéristiques de la demande (nombre, zone de chalandise,
attentes, tendances, volume de consommation) ?
- Quelles sont les motivations et les habitudes d’achat des clients ?
- Les clients sont-ils identifiables, localisés, diffus et de grande consommation ?
! Etude de marché : analyser les concurrents
Les questions auxquelles l’analyse des concurrents devra répondre sont :
Analyser les concurrents
- Comment mon entreprise peut-elle s’accaparer d’une part de marché ?
- Quelle est la réglementation du secteur voire du produit ou du service à
commercialiser ?
- Quels seront les concurrents actuels et futurs de mon produit ou de mon service, où
sont-ils localisés ?
- Quelle position prendre vis-à-vis des concurrents ?
- Quelles sont les barrières (règlementation, finances, technologie, commerce,
économie) qui pourront empêcher la PME à accéder au marché ?
- Quelles sont les forces et les faiblesses des concurrents (production, vente, produits) ?
- Quels sont les avantages accordés aux clients (prix, délais, service après-vente,
conditions de paiement…) ?
- La concurrence est-elle intense ?
! Etude de marché : analyser les fournisseurs et les sous-traitants
Les questions auxquelles l’analyse des fournisseurs et les sous-traitants devra répondre
sont :
Analyser les fournisseurs et les sous-traitants
- Quel est le rapport de force vis-à-vis des fournisseurs (délais, mode de règlement,
qualité de prestation, logistique) ?
- Les produits de nos fournisseurs sont-ils de qualité ? Sont-ils uniques ?
- Les fournisseurs vont-ils soutenir la PME dans les moments difficiles et respecter les
délais de livraison ?
- Quel est le pouvoir de négociation des fournisseurs ?
- Existent-ils déjà des contacts avec les fournisseurs et sous-traitants?
- Combien des fournisseurs et sous-traitants la PME dispose-t-elle et quelles sont leurs
conditions de règlement ?
- Ces fournisseurs et sous-traitants représentent-ils quelle part dans les activités de la
PME?
! Etude de marché : analyser le chiffre d’affaires et la part de marché
Les questions auxquelles l’analyse du chiffre d’affaires et de la part de marché devra

répondre sont :
Analyser le chiffre d’affaires et la part de marché
- Les clients potentiels sont-ils déjà contactés ?

- Les clients potentiels sont-ils accessibles, solvables et en nombre suffisant ?
- Quel sera le chiffre d’affaires escompté et quelle stratégie mettre en place pour le
réaliser ?
- Quel est le chiffre d’affaires minimum pour avoir la part de marché ?
- Quel est le chiffre d’affaires prévisionnel ?
! Modèle des prévisions des ventes
Périodes Année 1 Année 2 Année 3

Qté Prix Valeur Qté Prix Valeur Qté Pri Valeur
($) ($) x ($)
Segment marché 1 10.000 02 20.000 12.000 02 24.000 15.000 03 45.000
Segment marché 2 15.000 05 75.000 20.000 05 100.000 22.000 05 110.000
Segment marché 3 20.000 04 80.000 25.000 04 100.000 30.000 06 180.000
Segment marché n 8.000 10 80.000 10.000 10 100.000 12.000 10 120.000
TOTAL 51.000 255.000 67.000 324.000 79.000 455.000
! Modèle des prévisions des ventes
EXERCICE PRATIQUE ET RESOLUTION

(VOIR SUPPORT)
! Outils de l’étude de marché : Modèle de Porter
Pour une analyse externe de marché, Porter propose une vieille concurrentielle
efficace qui englobe six facteurs externes (ou 5+1) qui peuvent influencer l’activité́
de la PME. Cette veille devra porter sur :
(1) Les menaces des nouveaux entrants.
(2) Les menaces des produits de substitution.
(3) Le pouvoir de négociation des fournisseurs.
(4) Le pouvoir de négociation des acheteurs.
(5) Les contraintes règlementaires des pouvoirs publics.
(6) L’intensité concurrentielle.
! Outils de l’étude de marché : Modèle de Porter
Menaces des
nouveaux
entrants
Pouvoir de Pouvoir de
Intensité négociation
négociation des
fournisseurs concurrentielle des acheteurs
Contraintes de
Menaces des règlementaires
produits de des pouvoirs
substitution publics
! Outils de l’étude de marché : Modèle PESTEL

Le modèle PESTEL permet l’analyse de cinq facteurs externes de la PME (Politique,
Economie, Social, Technologie, Ecologie et Légal) avant toute prise de décision
stratégique. Il évalue les risques et les opportunités qu’on pourrait rencontrer sur le
marché ou face aux concurrents.
Il dégage les points positifs et négatifs pour chaque facteur en recherchant les
informations nécessaires auprès des consultants lexperts, internet, rapports
d’études, presse, documentaires, etc.
Tout impact négatif sera considéré comme une menace tandis que l’impact positif
sera une opportunité pour la PME.
Les menaces comme les opportunités peuvent être évaluées en se servant d’une
échelle de notation qui peut aller de 1 à 7.

1. POLITIQUE
Analyse de l’impact des décisions du Gouvernement et autres Institutions sur la PME.
Il s’agit d’analyser l’environnement politique et d’identifier tous les risques possibles
ainsi que les facteurs positifs et leurs impacts sur les affaires. Les composantes de
l’analyse politique sont :
" Les impôts, droits, redevances, taxes et droits de douane et la protection sociale,
" La stabilité politique du pays, du parti au pouvoir, des élections et les
changements qu’elles peuvent apporter, la liberté de la presse, le droit de
l’homme
" La sécurité du pays et des affaires sur toute l’étendue nationale,
" La politique du commerce extérieur,
" les dispositifs de protection sociale, d’aides et de subventions aux PME,
" les principaux lobbys, le niveau de corruption.
La PME répond à la question de savoir, comment les décisions gouvernementales

peuvent-elles avoir des conséquences sur l’entreprise ou le projet ?
2. ECONOMIE
Il est question d’analyser les facteurs économiques tels que :
• la croissance économique, le produit intérieur brut,
• le revenu moyen par habitant, le niveau de consommation et le pouvoir d’achat
de la population,
• le taux de chômage, d’emplois,
• l’inflation et la stabilité économique,
• les taux d’intérêt bancaire, l’accès aux crédits,
• l’accès aux compétences en ressources humaines.
La PME répond à la question de savoir, quelles sont les grandes structures de

l’économie et les tendances actuelles fiduciaires pouvant engendrer un impact
certain sur la PME et son organisation ?
3. SOCIAL
L’aspect social fait allusion aux impacts des facteurs sociologiques et
démographiques tels que :
• La croissance de la population,
• L’âge, le sexe, l’état civil,
• La distribution des revenus,
• Les habitudes et comportements, les mœurs, les valeurs et les normes sociales,
• La mobilité sociale,
• Le niveau d’éducation de la population,
• Les loisirs et le travail.
La PME répond à la question de savoir, quelles sont les normes sociales,

démographiques et culturelles infléchissant la mise en place d’un projet d’entreprise
?

4. TECHNOLOGIE
Le facteur technologie porte sur l’évaluation des nouvelles technologique
susceptibles d’impacter la PME et comprend :
• Le niveau d’innovation et les éventuelles technologies disruptives,
• L’accès aux nouvelles technologies d’information et de communication,
• L’évolution des canaux de communication et de distribution,
La PME répond à la question de savoir, quelles sont les innovations technologiques
impactant le marché cible ?
5. ECOLOGIE
L’étude des facteurs environnementaux ou écologique font allusion à :
• L’ensemble des ressources naturelles : matières premières, eau, énergie, etc.
• Les lois et réglementations sur la protection de l’environnement,
• Les émissions en matière de pollution, le retraitement des déchets et les normes
de recyclage.
La PME répond à la question de savoir, pourquoi et comment la géographie,

l’écologie et l’environnement influencent-ils le milieu entrepreneurial ?
6. LEGAL
Les facteurs légaux comprennent l’ensemble de la législation applicable dans un
pays, à savoir :
• Les droits du travail, des affaires, de la concurrence,
• Le droit de propriété intellectuelle (droits d’auteur, brevets, marques) et sa
protection,
• Le droit de protection et la santé des travailleurs,
• Les droits de la protection des consommateurs et la protection des données
(RGPD).
La PME répond à la question de savoir, quelles sont les évolutions législatives,

juridiques et réglementaires pouvant avoir des conséquences sur l’organisation du
projet ?
2. ETUDE MARKETING D’UN PROJET DE CREATION D’UNE PME
! Eléments d’une étude marketing de création d’une PME
Le marketing est l’ensemble des actions ayant pour objectif l’analyse du marché
présent ou potentiel d’un bien ou d’un service et de mettre en œuvre les moyens
permettant de satisfaire la demande ou, le cas échéant, de la stimuler.
Le marketing porte sur les biens, les services, les événements, les personnes, les endroits,
les propriétés, l’information et les idées.
Le marché comprend l’ensemble des clients capables et désireux d’échanger
Le marketing cherche la satisfaction des clients: examine leurs points de vue, leurs
besoins et leurs priorités
Le marketing doit s’intégrer dans les autres services de l’entreprise et travailler en
synergie avec eux.
Les quatre P du marketing sont : Prix, Produit, Place et Publicité
! Eléments d’une étude

marketing de création
d’une PME Canal de
distribution
Canal de
Politique de
communic
prix
5 axes de ation
l’étude
marketin
g
Promotion Relations
des ventes clients
! Etude marketing : analyser les produits et services
Le produit est un bien ou un service capable de satisfaire plus ou moins complètement

un besoin. Le produit (ou service) peut se définir de deux manières :
- Ce que l'on vend aux clients (approche traditionnelle) ;
- Un moyen permettant de répondre aux attentes et aux besoins des
consommateurs (approche commerciale).
Faire une étude de faisabilité sur les produits et services, revient à analyser :
- Sa description physique et ses caractéristiques techniques;
- son contenu symbolique,
- Son service rendu;
- Son avantage concurrentiel ou atouts;
- Ses aspects positifs et négatifs;
- Ses modalités de fabrication ;
- Son étendue géographique de couverture.
- Sa propriété intellectuelle : brevet, marque, licence…
L’entrepreneur peut opter pour plusieurs types de produit :

- Les produits de première nécessité ou d’achat impulsif. Exemple : La vente des
stylos.
- Les produits spéciaux ou très différenciés. Exemple : La vente des téléphones.
- Les produits non recherchés spontanément . Exemple : Les assurances-vie.
- Les produits nouveaux. Exemple : L’application androïde pour retracer les
déplacements d’un chauffeur d’entreprise.
L’entrepreneur peut aussi opter pour :

- La sous-traitance de capacité : basée sur un savoir-faire banal.
- La sous-traitance de compétence ou de spécialisation pour faire face à des
compétences qu’on ne possède pas et qu’on ne souhaite pas acquérir.
- Les produits propres destinés à un nombre limité de clients identifiés.
- Les produits propres destinés à un grand public
Les questions auxquelles une étude des produits et services devra répondre sont :
Analyser les produits et services
- Quels sont les atouts de mon produit ou de mon service ?

- Comment mon produit ou mon service va-t-il être commercialisé et sous quelle forme ?
- Quelles est la description physique du produit & service, ses caractéristiques techniques, son
utilisation, les besoins qu’il satisfait ?
- Quelle est la modalité de fabrication (interne, locale, sous-traitance, au coup par coup) ?
- Quelle est l’utilité du produit à mettre sur le marché et quelles sont ses caractéristiques
physiques et techniques ?
- Quels sont les éléments de différenciation de mes produits (contenu symbolique, service rendu,
aspects positifs, avantages) ?
- Quels sont les types de produits (de 1ère nécessité, spéciaux, normaux, recherchés…) ?
! Etude marketing : analyser les canaux de distribution, de communication et des ventes

Le canal ou circuit de distribution est le moyen permettant de rendre accessible, au
consommateur final, le produit fabriqué par la PME.
La communication représente le moyen de faire connaître ses produits, ses services et
l’image qu’elle veut donner d’elle-même, à partir d’informations qu’elle a recueillies sur
son marché. Une entreprise peut vendre un produit sans publicité mais jamais sans
communication,
La communication peut emprunter soit les canaux incontrôlables (ou autonomes), soit
les canaux contrôlables par l’entreprise.
Quelques outils de communication : les cartes de visite, l’internet, le logo, la radio, la

télévision, les journaux, les magazines, les communiqués de presse, les imprimés
(brochures, lettres directes, dépliants), le publipostage (communication par lettre privée
avec les clients ciblés sur base d’une liste), les pages jaunes (annuaires des entreprises),
les salons (réunion de sociétés qui vendent des produits similaires ou de sociétés qui
vendent des produits différents mais sur le même marché).
Quelques outils de communication : les cartes de visite, l’internet, le logo, la radio, la

télévision, les journaux, les magazines, les communiqués de presse, les imprimés
(brochures, lettres directes, dépliants), le publipostage (communication par lettre privée
avec les clients ciblés sur base d’une liste), les pages jaunes (annuaires des entreprises),
les salons (réunion de sociétés qui vendent des produits similaires ou de sociétés qui
vendent des produits différents mais sur le même marché).
Cinq éléments assurent un bon service client, à savoir (Terrel J-M, 2017) :
´ La communication : Une communication claire, bien comprise, courtoise, de qualité,
professionnelle, sobre… ;
´ La réponse : répondre aux demandes des clients, à leurs questions dès que possible ;
´ Les attentes : répondre aux attentes des clients ;
´ L’action : montrer au client que vous agissez et garder un sentiment d’urgence car les
clients apprécient l’empressement à les servir ;
´ Le temps : respecter son temps et le temps des autres (échéances, délais…).
Les questions auxquelles l’analyse des canaux devra répondre sont :

Analyser les canaux de distribution, de communication et des ventes
- Comment faire connaître les produits et services ?
- Quel est le message principal que la PME veut transmettre et par quels moyens ?
- Quels sont les canaux de communication contrôlables et incontrôlables ?
- Quels types de canaux de distribution utiliser ?
- Les ventes sont-elles directes ou indirectes ?
- Est-il prévu les points de vente, les zones de chalandise, les entrepôts ?
- Quels sont les moyens de transport, les assortissements ?
- Quelle est la politique de distribution, les délais et les modes de règlements des
clients ?
- Quels sont les moyens humains et matériels à mettre en œuvre pour réaliser le chiffre
d’affaires ?
! Etude marketing : analyser les relations clients
L’entrepreneur entretient des bonnes relations d’affaires avec ses clients dans le but de
les fidéliser. Exemple : carte de fidélité, remises à une certaine hauteur d’achat, service
après-vente, enregistrement sur la liste des clients en gardant les contacts permanents
par les informations sur les produits et services, cadeaux aux symboles de l’entreprise,
évaluations des produits par les clients, etc.
Le consommateur peut aussi choisir un produit sur base de son expérience personnelle,
sa relation qu'il entretient avec la marque ou le produit et les prestations associées à ce
produit.
Les questions auxquelles l’analyse des relations clients devra répondre sont :
Analyser les relations clients
- Quelles sont les relations que la PME attend mettre en place pour fidéliser ses clients ?
- Comment établir les interactions permanentes avec les clients ?
! Etude marketing : analyser la promotion des ventes
La promotion des ventes regroupe l'ensemble des techniques de stimulation des ventes
organisées autour d'une offre temporaire à destination du consommateur final ou de la
distribution dont le but est d'avoir un impact direct sur les ventes. Elle comprend la
publicité, la promotion elle-même, la force de vente, le marketing direct et les relations
publiques.
La promotion de vente peut être faite par la marque elle-même ou par la PME qui
distribue la marque.
Les principales techniques de la promotion des ventes consistent à accorder aux clients
les bons de réduction, les primes, la réduction des prix, les jeux concours dont les
produits sont des prix à remporter, les cartes de fidélisation, les bons d’achat, le
cagnotage (cagnote liée à une carte de fidélité dont les points accumulés peuvent
servir d’achat), les clients VIP avec traitement spécial, etc
! Etude marketing : analyser la promotion des ventes
Les questions auxquelles l’analyse de la promotion des ventes devra répondre sont :
Analyser la promotion des ventes
- Comment assurer la promotion des ventes ?
- Quelles sont les principales techniques de promotion des ventes à utiliser ?
- Quelles ont les techniques de communication utilisées dans le cadre de promotion
des ventes ?
! Etude marketing : analyser le prix
Pour le client, le prix est perçu comme un moyen de différenciation entre plusieurs
entreprises proposant un produit similaire ou de même marque. Pour la PME, le prix
permet de positionner le produit dans une gamme sur le marché.
Le prix d’un produit ou service peut être fixé suivant trois méthodes : la méthode des
coûts, la méthode de la concurrence et la méthode de la demande.
Les questions auxquelles l’analyse des prix devra répondre sont :
Analyser des prix

- Comment doit-on fixer les prix de nos produits et services : selon les coûts, la
concurrence ou selon la demande?
- Quel est le prix qui permet de positionner nos produits?
2. ETUDE TECHNIQUE D’UNE PROJET DE CREATION D’UNE PME
! Eléments de l’étude technique
La production
3 axes de
l’étude
technique
Le ressources
L’emplacement
humaines
! Etude technique : analyse des moyens de production
Identifier les différentes composantes de l’investissement et évaluer la capacité de

production de la PME et le coût du matériel, s’assurer de la disponibilité des pièces de
rechange et le délai de remise en marche en cas de panne.
Les questions auxquelles l’analyse des moyens de production devra répondre sont :
Analyser la promotion des ventes
- Quels sont les moyens en immeubles et terrains (locaux et leurs caractéristiques), leurs
surfaces, la localisation, les contraintes éventuelles, les possibilités d’agrandissement,
les conditions d’acquisition et d’exploitation).
- Quels sont les moyens matériels d’exploitation, leurs particularités et avantages.
- Quels sont les moyens en éléments incorporels (brevets, licences), leurs coûts
d’acquisition et de négociation.
INVESTISSEMENT
! Etude technique :
composantes
INVESTISSEMENT FIXE INVESTISSEMENT
d’un CIRCULANT OU BFR
investissement Investissements
physiques Besoin des fonds de
démarrage du cycle
Terrains
de production
Bâtiments Stocks matières 1ère
Equipements Stocks produits finis
Frais d’études Fournitures
Recherche et études Crédits aux clients
Brevet, licence, etc.
Formation
Prospection du marché
Frais de constitution
Imprévus
Provisions Inflation
! Etude technique : Evaluation des investissements
Coût de mise en œuvre du projet = Frais d’établissement

+ Terrain, Bâtiment
+ Equipements
+ Variations du BFR.
Trois méthodes d’évaluation à priori des coûts de réalisation d’un projet :

1. Les méthodes synthétiques : Les éléments de coût du projet sont évalués
globalement. Basées sur les jugements intuitifs des experts, elles sont simples, rapides
et peu coûteuses et utilisées souvent dans les études de préfaisabilité.
2. Les méthodes analogiques : Evaluer le coût d’un projet par comparaison avec des
projets analogues réalisés antérieurement.
3. Les méthodes analytiques : Analyse détaillée des différents éléments
d’investissement. Elles sont les moins risquées mais elles sont également les plus
longues, les plus complexes et les plus coûteuses.
! Etude technique : analyse de l’emplacement de la PME
L'emplacement géographique joue un rôle déterminant dans la réussite du projet

surtout pour les activités commerciales. Cela implique :
- Être près de sa clientèle et de ses fournisseurs,

- Se situer dans un endroit qui connaît un trafic important,
- Décrire et justifier la zone de chalandise choisie,
- Tenir compte de caractéristiques dominantes d’un emplacement : historique, culture
locale, démographie, types d’habitants, situation géographique, sécurité d’affaires.
- Décrire l’environnement immédiat du futur local par rapport à d’autres commerces :
pôles d’attraction, possibilités de stationnement, transport en commun, facilité de
repérage du lieu, flux des passants.
! Etude technique : analyse de l’emplacement de la PME
Le succès du démarrage d’une nouvelle PME dépend de la capacité de son créateur

à obtenir un financement et un bon emplacement pour son entreprise.
Un bon emplacement de la PME peut se résumer par : accessibilité, visibilité et proximité

faciles tant pour les clients (effectifs et potentiels) que pour toutes les autres parties
prenantes, et, ce, par rapport à ses concurrents.
! Etude technique : analyse des ressources humaines
Pour arrêter les besoins de la PME en ressources humaines:

- Enumérer les postes de travail en suivant la structure organisationnelle mise en place,
- Déterminer les effectifs nécessaires,
- Définir leurs profils, compétences, nombre, qualifications,
- Déterminer le système de rémunération.
! Etude technique : synthèse ded l’étude technique

Investissements physiques Emplacement de la PME
- Terrains - Emplacement commercial
- Bâtiments - Accessibilité
- Équipements - Visibilité
- Proximité
- Zone de chalandise.
Investissement intangible Faisabilité organisationnelle
- Dépenses de recherche - Structure de la PME
- Droits de propriété industrielle - Responsabilités et fonctions des
- Frais de formation du personnel membres de l’équipe.
- Dépenses de prospection - Méthodes et procédures de gestion.
- Frais de constitution de la PME
Moyens humains
- Besoins en Ressources humaines
- Postes de travail
- Effectifs nécessaires
- Compétences et qualifications
2. ETUDE FINANCIERE D’UN PROJET DE CREATION D’UNE PME
! Composantes d’une étude financière d’un projet de création d’une PME
Plan de
financemen
t
Echéanci
Bilan er des
prévisionnel investisse
ments
L’étude financière consiste à
7 axes
traduire en termes financiers tous d’une
Trésorérie étude
Comptes
les éléments réunis dans les préviisionnel financière prévisionnels
le des résultats
autres différentes études.
Seuil de Besoin en
fonds de
rentabilité roulement
! Plan de financement des investissements
Le plan de financement d’une PME est un tableau qui fait ressortir :

1. Les besoins de la PME pour son démarrage et son financement,
2. Les ressources de cette PME pour financer ses besoins.
Il répond à la question « quoi financer et avec quoi le faire » ?.
C’est un document prévisionnels établi sur la période de construction du projet

(période de réalisation des investissements).
Il a pour objet de mettre en place des ressources nécessaires et suffisantes au

financement des besoins d’investissement du projet.
! Plan de financement des investissements : modèle
RUBRIQUES Année 1 Année 2 Année 3 Total

BESOINS
Frais d’établissement 30 30 5 65
Terrain 50 - - 50
Bâtiments - 100 - 100
Equipements - - 150 150
Variations du BFR - - 25 25
TOTAL BESOINS 80 130 180 390
RESSOURCES
Emprunt 30 80 135 245
Capital 50 50 45 145
Subventions - - - -
TOTAL RESSOURCES 80 130 180 390
! Plan de financement des investissements : modèle

(VOIR SUPPORT)
! Echéancier des Investissements
L’échéancier des investissements est un document prévisionnel établi sur toute la durée
de vie du projet et qui permet de présenter le planning des investissements et de calculer
le coût du projet.
L’échéancier des investissements doit :

- s’établir sur toute la durée de vie économique du projet.
- présenter les investissements initiaux et de renouvellement
- évoquer la notion de valeurs résiduelles
- appeler aussi la notion d’amortissement
! Echéancier des Investissements

(VOIR SUPPORT)
! Echéancier des Investissements : un modèle d’une boulangerie
RUBRIQUES ANNEES
0 1 2 3 4 5 6 7
Investissements fixes
Frais d’établissement 8.000.000 0
Terrain 3.000.000 3.000.000
Bâtiment 1.000.000 300.000
Equipement (Four à pain) 6.000.000 1.800.000
Matériel (Malaxer) 4.000.000 0
Total investissement 22.000.000 5.100.000
Amortissements
Frais d’établissement (5 ans) 1.600.000 1.600.000 1.600.000 1.600.000 1.600.000 - -
Bâtiment (10 ans) 100.000 100.000 100.000 100.000 100.000 100.000 100.000
Equipement (Four à pain 10 ans) 600.000 600.000 600.000 600.000 600.000 600.000 600.000
Equipement (Malaxer 5 ans) 800.000 800.000 800.000 800.000 800.000 - -
Total amortissement 3.100.000 3.100.000 3.100.000 3.100.000 3.100.000 700.000 700.000
! Comptes prévisionnels des résultats
Le compte de produits et charges permet de déterminer le résultat global du projet.

L’échéancier des comptes prévisionnels de résultat est un état qui s’établit sur toute la
durée de vie du projet et permet de déterminer les différents résultats annuels du projet à
partir des produits et charges prévues. Il est calculé par paliers successifs, par la
différence entre les produits et les charges des activités ordinaires, ensuite, les produits et
charges des activités financières et les produits et charges hors activités ordinaires.
Cependant, dans le cadre de l’évaluation des projets, qui ne peut prévoir des produits et
charges hors activités ordinaires, il est indiqué d’adopter une approche opérationnelle et
pratique qui consiste à regrouper tous les produits et toutes les charges, durant les cinq
premières années pour dégager successivement, le résultat d’exploitation, le résultat
financier, le résultat courant, le résultat non courant, le résultat net avant impôt, le
résultat net après impôt, l’impôt sur les sociétés. .
! Comptes prévisionnels des résultats : les produits
Les produits de la PME couvrent les rubriques suivantes :
- La vente de marchandises : vente en état ;

- La production des biens et services : la production vendue ;
- La production stockée : stocks des produits finis, travaux et produits en cours ;
- La production consommée (intra consommée ou autoconsommée) ;
- La production immobilisée : production d’actifs fixes par l’entreprise pour elle-même ;
- Les produits accessoires : provenant de biens et services non liés à l’objet principal.
- Les subventions d’exploitation ;
- Les autres produits : qui ne proviennent pas directement de l’activité principale mais
qui relèvent de son activité ordinaire (cessions courantes d’immobilisations).
! Comptes prévisionnels des résultats : les charges
Les charges de la PME regroupent les composantes suivantes :
- Les marchandises mises en vente : revendus en l’état ou après un conditionnement ;

- Les matières premières et fournitures ;
- Les transports : sur achats, sur ventes, du personnel et frais de transport ;
- Les services extérieurs : sous-traitance, loyers, locations diverses, redevances de
crédit-bail, entretiens et réparations, assurances, publicité, frais de
télécommunication, redevances pour brevets, licences et logiciels, honoraires, etc. ;
- Les impôts et taxes : impôts liés à l’activité de production en dehors de l’IBP ;
- Les autres charges : jetons de présence, rémunérations des administrateurs, dons… ;
- Les charges du personnel : rémunérations directes, indemnités forfaitaires, charges
sociales, rémunération et charges sociales de l’exploitant individuel ;
- Les amortissements annuels : dotations annuelles d’amortissement, financier et fiscal.
! Comptes prévisionnels des résultats : les charges
Résultat des activités : Résultat des activités = total des produits – total des charges
Résultat net : Résultat net = Résultat des activités – Impôt sur le bénéfice
Capacité d’autofinancement (CAF) :
1) La méthode soustractive : CAF = Produits encaissables – Charges décaissables

2) La méthode additive : CAF = Résultat net + Amortissements
Autofinancement : AF = CAF – Distribution de revenus des parts

! Comptes prévisionnels des résultats : Fonds de roulement
Durant le cycle d’exploitation, la PME est appelée à engager certaines dépenses avant
l’obtention de ses premiers produits de la vente : matières premières achetées mais non
encore transformées : stocks de matières premières), Produits fabriqués mais non
encore vendus : stocks des produits finis, Produits en cours de fabrication : stocks des
produits en-cours, Produits vendus, mais non encore payés : délais de règlement
accordés aux clients.
Ce n’est donc qu’à l’issue du délai de paiement des clients que la PME perçoit ses
premiers encaissements. Ce décalage entre les décaissements et les encaissements
représente les besoins en fonds de roulement de l’entreprise.
FR = Actifs circulants – Dettes à court terme
FR = Ressources stables – Immobilisations nettes

! Comptes prévisionnels des résultats : Besoins en fonds de roulement
Le besoin en fonds de roulement (BFR) désigne le montant nécessaire pour financer les
stocks dont l’entreprise a besoin pour assurer la continuité de ses activités.
C’est un ensemble de besoins de financement souvent créé au démarrage du cycle

d’exploitation de l’entreprise et ceci, avant l’encaissement des premières recettes.
Dans le cas d’une PME industrielle, le BFR porte sur les stocks de matières premières et
de fournitures, les stocks de produits semi-finis et de produits finis, les crédits accordés
aux clients.
B.F.R = Actifs circulants – Ressources d’exploitation

! Comptes prévisionnels des résultats : Echéancier du fonds de roulement
BFR = Stocks Matières premières

+ Stocks En-cours
+ Stocks Produits Finis
+ Crédits/Clients
– Crédits/Fournisseurs
RUBRIQUES Année 1 Année 2 Année … Année t

Stocks matières premières
+ Stocks en-cours
+ Stocks produits finis
+ Crédits/Clients
- Crédits/Fournisseurs
BFR
Variation BFR = (BFR année t – BFR année t-1)

Pour évaluer les besoins en fonds de roulement, on applique les règles suivantes :
1) Les stocks de matières premières (MP) =

Consommations annuelles de MP x Durée de stockage MP (mois) x Coût d’achat unitaire
12 (mois)
2) Les stocks de produits finis (PF) =

Quantités annuelles produites x Durée de stockage PF (mois) x Coût unitaire de production
12 (mois)
3) Les stocks de produits en-cours (EC) =

Quantités annuelles produites x Durée de stockage EC (mois) x Coût unitaire de production
24 (mois)
4) Les crédits Clients =

Quantités annuelles vendues x Durée moyenne de crédit (mois) x Prix unitaire de vente
12 (mois)
5) Les Crédits fournisseurs =


(VOIR SUPPORT)
! Seuil de rentabilité
Le seuil de rentabilité ou point mort ou chiffre d’affaires critique, désigne le niveau

d’activité au-dessus duquel l’entreprise commence à dégager un bénéfice. Plus le
point mort est élevé, plus les risques opérationnels sont grands pour une PME.
Frais fixes
Quantité vendue au point mort (Q) = Prix de vente de l’unité – Frais variables de l’unité
Le point mort représente ainsi le volume des ventes qui est égal à l'ensemble des frais
variables et fixes. Si le volume des ventes est inférieur à ce point mort, l’activité de la
PME génère des pertes et dans le cas contraire, la PME réalise des bénéfices.
Chiffre d’affaires critique = Quantités vendues au point mort x Prix de vente unitaires
Si le chiffre d’affaires critique de la PME est supérieur au chiffre d’affaires prévu, la

rentabilité de la PME n’est pas assurée.
! Trésorerie prévisionnelle
Le plan de trésorerie est un document prévisionnel, à court terme, dans lequel sont
détaillés mois par mois, les recettes et les dépenses du premier exercice, de façon à
connaître précisément l’évolution de la trésorerie de la PME pendant la phase de
démarrage.
C’est un tableau qui permet à l’entrepreneur de faire le suivi de la trésorerie au mois le

mois et qui revêt une grande importance puisqu’il permet de connaître la trésorerie
nette mensuelle (trésorerie de l’actif – trésorerie du passif).
Ce plan prévoit un solde de départ, le total des recettes prévues (encaissements) et le

total des dépenses prévues (décaissements).
L’élaboration d’un plan de trésorerie se fait en deux temps : établir le calendrier des
dépenses et recettes puis confronter les dépenses et ces recettes pour construire un
plan.
! Bilans prévisionnels d’une PME
Le bilan comptable présente la synthèse du patrimoine de l’entreprise à un instant

donné. L’actif liste par ordre de liquidité croissante tout ce qui possède la PME et le
passif classe, par ordre d’exigibilité croissante, tout ce qu’elle doit et à qui elle le doit.
La liquidité est l’aptitude de l’entreprise à transformer rapidement en argent liquide un

élément d’actif. L’exigibilité est l’aptitude à transformer rapidement en argent liquide
un élément d’actif.
Le bilan fonctionnel est un bilan avant répartition et le résultat de l’exercice est inclus
dans les capitaux propres.
! Bilans prévisionnels d’une PME : Modèles

RUBRIQUES Année 1 Année 2 Année
3
ACTIF
- Frais d’établissement
- Autres amortissements nets
- Stocks matières premières
- Stocks produits finis
- Crédits/Clients
- Disponible/caisse
- Perte
- Perte reportée
Total Actif
PASSIF
- Capital social
- Bénéfice net non distribué
- Report à nouveau
- Dettes à long et moyen terme
- Crédits fournisseurs
- Découvert et autres dettes à court terme
! Evaluation socio-économique
Effets en phase
d’investisseme
nt
L’évaluation socio- 4 axes de

Effets en
économique du Effets l’étude
phase
supplémentai socio-
projet consiste à se res économiq
d’exploitatio
pencher sur l’intérêt n
ue
du projet sur toute la
communauté.
Rentabilité
économique
et financière
! Evaluation socio-économique : effets du projet en phase d’investissement
Déterminer ce que coûte réellement le projet sur le plan de la collectivité, c’est-à-

dire son coût économique à comparer aux avantages économiques créés en phase
d’exploitation afin d’évaluer la rentabilité économique du projet sur le plan de la
collectivité.
Coût économique de l’investissement = Coût financier de l’investissement

- Transferts de patrimoine (acquisition des biens)
– Valeur ajoutée (impôts, salaires, frais financiers)
! Evaluation socio-économique : effets du projet en phase d’exploitation
Les effets primaires du projet comprennent :
- les effets directement imputables au fonctionnement du projet : charges et

recettes,
- Les effets indirects engendrés par le projet aux autres établissements : fournisseurs,
prestataires, les sous-traitants etc..
Les effets secondaires du projet concernent essentiellement les effets d’utilisation des
revenus créés à l’occasion des effets primaires du projet : ménages, Etat,
Entrepreneurs et extérieur.
L’entrepreneur doit donc démontrer et énumérer les effets directs, indirects du projet
ainsi que les effets secondaires.
! Evaluation socio-économique : rentabilité économique et financière du projet
La rentabilité économique (RE) correspond au rapport entre le résultat économique et

les capitaux investis par les bailleurs de fonds, c’est-à-dire les capitaux propres et la
dette financière.
RE = Résultat économique après impôt

Actif économique
La rentabilité financière mesure la capacité des capitaux propres investis par le

Propriétaire-dirigeant de la PME à dégager un certain niveau de profit.
Rentabilité financière nette = Capacité d'autofinancement nette.
Les capitaux propres : capital social + primes diverses + apports + écarts de réévaluation
+ réserves diverses + report à nouveau + résultat de l'exercice + subventions
d'investissement + provisions réglementées.
! Evaluation socio-économique : effets complémentaires
Différents autres effets quantitatifs et qualitatifs du projet sont :
- Effets sur la balance des paiements : on compare les entrées et le sorties en

devises.
- Effets sur les finances publiques : impact du projet sur les finances de l’Etat (ce qu’il
dépense pour le projet par rapport à ce qu’il reçoit par les impôts).
- Effets sur l’emploi : calculer le nombre d’emplois créé par le projet par unité de
capital investi et le comparer aux coefficients dégagés par d’autres projets.
- Effets qualitatifs divers : incidence sur les infrastructures (énergie, eau, transport,
communications etc), la formation et sur l’environnement (effets positifs et négatifs
des intrants utilisés et des procédés de production sur l’environnement naturel).
2. ETUDE JURIDIQUE D’UN PROJET DE CREATION D’UNE PME
! Critères à prendre en compte dans le choix de la forme juridique
La volonté de s’associer ou non
Le patrimoine
La dimension du projet
Le régime social du propriétaire-dirigeant
Le régime fiscal de la PME
La régime juridique du propriétaire-dirigeant.

! Différentes formes juridiques des PME
Pour créer son entreprise en RDC, le créateur devra se conformer aux actes uniformes
de l’OHADA relatifs aux sociétés commerciales. Il a le choix entre la forme individuelle et
la forme sociétaire.
Dans la forme individuelle, on distingue :

• L’entreprise individuelle (EI) ;
• Société anonyme unipersonnelle (SAU).
Dans la forme sociétaire, on distingue :

- Société en commandite simple (SCS) - Société en nom collectif (SNC)
- Société à responsabilité́ limité́e (SARL) - Société par action simplifiée (SAS)
- Société anonyme (SA) - Société en participation
- Société de fait - Société coopérative
- Groupement d’intérêt économique.
! Fiche technique d’une Entreprise individuelle (EU)
Nature de l’entreprise C'est la forme juridique la plus simple et la moins contraignante en termes
de gestion. L'entreprise et le créateur sont confondus.
Capital Aucun capital minimum n’est exigé lors de la constitution.
Nombre d'associés Aucun. L'entrepreneur est le seul mais il peut embaucher.
Fonctionnement de C’est une entreprise dirigée par une seule personne (le créateur).
l’entreprise
Responsabilité du chef Illimitée, le créateur prend seul toutes les décisions et les assume.
d’entreprise
Statut social du chef Le créateur peut être considéré comme à la fois salarié de son entreprise et
d’entreprise propriétaire rémunéré par les bénéfices de l’entreprise.
Points forts - Simplicité des démarches : pas des statuts, lancement à moindre coûts.
- Une gestion simplifiée : tenir à jour un registre des recettes et des dépenses.
- Fiscalité allégée : impôt forfaitaire ou barémique au titre des revenus.
Points faibles Confusion des patrimoines privés et professionnels qui peuvent être saisis.
Recommandations Recommandée pour les créateurs qui tiennent à leur autonomie.
Forme juridique qui exige peu d’investissement et des risques modérés.
! Fiche technique d’une Société anonyme unipersonnelle (SAU)
La société anonyme unipersonnelle ne comprend qu’un seul actionnaire. Dans ce cas,

les décisions qui doivent être prises en assemblée, sont prises par cet actionnaire
unique.
L’actionnaire unique prend donc toutes les décisions qui sont de la compétence de
l’assemblée générale (ordinaire ou extraordinaire ou annuelle).
Ces décisions revêtent la forme de procès-verbaux.
A la rigueur les PME disposant des capitaux importants optent pour une société
anonyme unipersonnelle pour préserver le pouvoir de contrôle sur leurs affaires.
! Fiche technique d’une Société à nom collectif (SNC)
Dénomination sociale Dénomination sociale précédée ou suivie du sigle SNC.

Capital social Divisé en parts sociales de même valeur nominale. Pas de minimum de
capital.
Nombre d’associés Peut être créée avec deux personnes au moins.
Responsabilité des Les associés répondent indéfiniment et solidairement des dettes sociales (en
associés cas de défaillance de la société).
Fonctionnement de la - Les statuts peuvent désigner un ou plusieurs gérants, associés ou non.
société - L’autorisation préalable des associés est requise lorsque le gérant exerce
une activité similaire à celle de la société.
- Les décisions ne relevant pas de la compétence du gérant, sont prises à
l’unanimité des associés.
Cessation des parts Les parts sociales ne peuvent être cédées qu’avec l’accord de tous les
sociales associés.
Autres caractéristiques - Les associés sont considérés comme des commerciaux.
de la société - Commissaire aux comptes est obligatoire si le chiffre d’affaires annuel
dépasse 500 millions de F CFA, soit avec un effectif supérieur à 50 personnes.
Recommandations Recommandée pour les activités à faible risque (peu de capitaux).
! Fiche technique d’une Société à commandite simple (SCS)
Dénomination sociale Dénomination sociale précédée ou suivie du sigle SCS

Le nom d’un associé commanditaire ne peut en aucun cas être incorporé à
la dénomination sociale sinon, il en répond indéfiniment.
Capital Aucun capital minimum n’est exigé.
Nombre d’associés C’est une société avec 2 associés : un commandité et un commanditaire.
Responsabilité des L’associé commandité est responsable indéfiniment et solidairement alors
Associés que le commanditaire n’est responsable qu’à concurrence de ses dettes.
Fonctionnement de la La société est gérée par tous les associés commandités, sauf stipulation
société contraire aux statuts mais pas par les associés commanditaires.
Cessation des parts Les parts sociales ne peuvent être cédées qu’avec le consentement de tous
sociales les associés.
Autres - Les associés ne peuvent pas changer la nationalité de la société.
caractéristiques de la - La société continue malgré le décès d’un commanditaire.
société - La désignation d’un commissaire aux comptes n’est obligatoire que si le
chiffre d’affaires est supérieur à 500 millions FCFA.
! Fiche technique d’une Société à commandite par actions (SCA)
Capital - Aucun capital minimum n’est exigé. - Capital divisé en action.

Nombre - 2 types d’associés : les commandités et les commanditaires.
d’associés - Les associés commanditaires ne peuvent être inférieurs à trois.
Responsabilité Un ou plusieurs commandités qui ont la qualité de commerçant et répondent

des associés indéfiniment et solidairement des dettes sociales. Les commanditaires qui ont la
qualité d’actionnaires ne supportent les pertes qu’à concurrence de leurs apports.
Fonctionneme - Le ou les gérants sont désignés par les statuts.
nt de la - Le conseil de surveillance assume le contrôle permanent de la gestion.
société - Le conseil de surveillance présente à l’assemblée générale ordinaire annuelle des
actionnaires un rapport dans lequel il porte un jugement sur la gestion de la société
et révèle, le cas échéant, les irrégularités et inexactitudes qu’il a pu relever dans les
états de synthèse de l’exercice.
Transformation La transformation de la SCA en SA ou SARL est décidée par l’assemblée générale
de la société des actionnaires, avec l’accord de deux tiers des associés commandités, à moins
que les statuts ne fixent un autre quorum.
! Fiche technique d’une Société à responsabilité limitée (SARL)
Dénomination Dénomination sociale précédée ou suivie du sigle SARL.

sociale
Formalités de Rédaction et enregistrement des statuts de la société. Dépôts des fonds à la
creation banque. Publicité légale ; Immatriculation au RCCM et obtention du NIF.
Capital Capital minimum exigé de 1 million de F CFA divisé en parts sociales égales dont
la valeur nominale ne peut être inférieure à 5.000 F CFA.
Nombre Elle peut être constituée par une personne physique ou morale, ou entre deux ou
d’associés plusieurs personnes physiques ou morales.
Fonctionnement - Elle est gérée par un ou plusieurs personnes physiques désignés dans les statuts.
de la société - Mandat des gérants de 4 ans renouvelables sauf disposition statutaires contraires.
- Gérants responsables, individuellement ou solidairement selon le cas, envers les
tiers et pour les fautes de gestion.
Responsabilité Les associés ne supportent les pertes qu’à concurrence de leurs apports.
des associés
Autres - Commissaire aux comptes obligatoire si le CA dépasse 250 millions de F CFA
caractéristiques avec un effectif d’au moins 50 personnes.
de la société - L’assemblée générale constitue le principal instrument de contrôle de la SARL.
! Fiche technique d’une Société à responsabilité limitée (SARL)

Cessation des - La cession des parts sociales doit être constatée par écrit sous peine de nullité.
parts sociales - Libération totale des souscriptions en nature et de + ou - 50% en numéraire.
- Cession des parts sociales qu’avec le le consentement de la majorité des
associés non cédants représentant au moins les 3/4 de leurs parts sociales.
Recommandati - Recommandée pour le créateur qui souhaite limiter les risques en s’associant à
ons d’autres associés et qui veut bénéficier du statut de salarié et de la CNSS.
- Les créateurs envisagent la transformation de celle-ci en SA.
Points forts - Le statut est évolutif en permettant d’élargir le nombre d'associés et faire appel à
des nouveaux partenaires financiers.
- Responsabilité des associés limitée aux montants de leurs apports.
- Pas de risque de confusion entre les patrimoine professionnels et personnels.
Points faibles - Des formalités administratives : la création impose la rédaction de statuts...
parfois les démarches sont longues et coûteuses.
- Une gestion concertée : un certain nombre de règles de gestion doivent être
observées. Ainsi tous les actes importants liés à la vie de l'entreprise sont pris en
assemblée générale.
! Fiche technique d’une Société anonyme (SA)
La société anonyme (SA) est la forme la plus appropriée pour des projets ambitieux à
visée de développement. Sa dénomination sociale doit être immédiatement
précédée ou suivie en caractères lisibles des mots : “société anonyme” ou du sigle
“S.A.” et du mode d’administration de la société.
La société anonyme est une société de capitaux dont les investisseurs sont appelés
« Actionnaires » car les titres qu’ils émettent sont des actions. Les actionnaires ne sont
responsables des dettes sociales qu’à concurrence de leurs apports.
Les actionnaires d’une société anonyme ne possèdent pas la qualité de commerçant.
Nous ne faisons pas des commentaires sur la société anonyme car c’est un régime
juridique rare et non adapté pour les PME congolaises vu les exigences financières
rattachées à cette catégorie d’entreprise.
! Fiche technique d’une Société par actions simplifiées (SAS)

SAS avec une seule personne SAS avec plusieurs personnes
Dénomination précédée ou suivie de « société Dénomination précédée ou suivie de « Société
par actions simplifiée unipersonnelle » ou SASU. par actions simplifiée » ou SAS
L’associé unique exerce les pouvoirs dévolus Les attributions du conseil d’administration ou de
aux associés son président sont exercées par le président de la
SAS ou celui ou ceux de ses dirigeants que les
statuts désignent à cet effet.
Le rapport de gestion, les comptes annuels et Les règles concernant les sociétés anonymes sont
les comptes consolidés sont arrêtés par le quasi applicables à la société par actions
président. L’associé unique approuve les simplifiées.
comptes, après rapport des commissaires aux
comptes. Lorsqu’il est lui-même président, le
dépôt des comptes vaut approbation.
La société par actions simplifiée ne peut faire publiquement appel à l’épargne.
Le montant du capital social ainsi que celui du nominal des actions est fixé par les statuts
Les règles fixant la responsabilité des membres du conseil d’administration des sociétés anonymes
sont applicables au président et aux dirigeants de la société par actions simplifiée.
! Fiche technique : Tableau récapitulatif
Critères EU SAU SNC/SCS SCA SARL

Nombred’associés 1 1 2 4 1 à 50
Responsabilité Illimitée Illimitée Illimitée avec Limitée aux Limitée aux
Solidarité Apports apports
Type de propriété Industrielle Actions Parts sociales Actions Parts sociales
Organe de gestion Créateur Actionnaire Gérant / Gérant / Gérant /
unique Cogérants Cogérants Cogérants
Nature commercial Commerça Commerçant Commerciale Commerciale Commerciale
nt par la forme par la forme par la forme
Forme sociétaire Individuelle Individuelle Société de Société de Société de
Personnes Capitaux Capitaux
Contrôle CAC CAC CAC Conseil de CAC obligatoire
facultatif obligatoire si Surveillance si le CA > 250M
le CA > 250M
Capital minimum Pas de limite Pas de limite Pas de limite ----- Minimum 1
exigé million de FCFA
! Fiche technique d’une Société en participation
La Société en participation n’est pas immatriculée au registre du commerce et du

crédit mobilier et n’a pas la personnalité morale. Elle n’est pas soumise à publicité.
Les associés conviennent librement de l’objet, de la durée, des conditions du

fonctionnement, des droits des associés, de la fin de la société en participation sans
déroger aux règles impératives des dispositions communes aux sociétés.
Les rapports entre associés sont régis par les dispositions applicables aux sociétés en
nom collectif.
Les biens nécessaires à l’activité sociale sont mis à la disposition du gérant de la

société, chaque associé en restant propriétaire et contracte en son nom personnel à
l’égard des tiers.
Si les associés agissent expressément en leur qualité d’associé auprès des tiers, chacun
d’eux qui ont agi est tenu par les engagements des autres.
! Fiche technique d’une Société de fait
Il y a société de fait lorsque deux ou plusieurs personnes physiques ou morales se

comportent comme des associés sans avoir constitué entre elles l’une des sociétés
reconnues par l’Acte uniforme OHADA ou ont constitué entre elles une société
reconnue par l’Acte uniforme mais sans accomplir les formalités légales constitutives.
Lorsque l’existence d’une société de fait est reconnue par le juge, le règles de la
société en nom collectif sont applicables aux associés.
! Groupement d’intérêt économique (GIE)
Il a pour but exclusif de mettre en œuvre pour une durée déterminée, tous les moyens
propres à faciliter ou à développer l’activité économique de ses membres, à améliorer
ou à accroître les résultats de cette activité. Son activité doit se rattacher
essentiellement à l’activité économique de ses membres et ne peut avoir qu’un
caractère auxiliaire par rapport à celle-ci. Il ne donne pas lieu par lui-même à la
réalisation et au partage des bénéfices. Il peut être constitué sans capital mais il jouit
de la personnalité morale.
! Société coopérative
Il existe plusieurs catégories de sociétés coopératives :
a) La société coopérative simplifiée : Elle est constituée entre cinq personnes

physiques ou morales au minimum décidée par l’assemblée générale constitutive.
La dénomination est précédée ou suivie par l’expression « SCOOPS ».
b) La société coopérative avec conseil d’administration : Elle est constituée entre
quinze (15) personnes physiques ou morales au moins et porte une dénomination
précédée ou suivie de l’expression « COOP-CA ».
! Société coopérative
Qualité Coopérateurs unis par le lien commun sur la base duquel la société a été créée.
d’associés
Adhésion, retrait Adhésion à la demande écrite, le retrait par écrit avec préavis et exclusion
et exclusion suivant les clauses des statuts.
Documents de Statuts et règlement intérieur.
constitution
Types d’apports Les associés apportent, soit de l’argent, soit des biens en nature, soit l’apport en
industrie et reçoivent des titres sociaux dénommés parts sociales, en
représentation de leurs apports.
Ressources Fonds propres.
Fonctionnement Les organes de gestion ou d’administration ont tout pouvoir pour engager la
société coopérative, sans avoir à justifier d’un mandat spécial. Ces organes
sont : l’assemblée générale (tous les membres), le comité de gestion ou le
conseil d’administration, le conseil de surveillance ou commission de
surveillance, le commissaire aux comptes (pour un CA supérieur à 100 millions)
de FCFA.
! Association sans but lucratif (ASBL)
Une Association sans but lucratif, en sigle Asbl, est une structure, apolitique, qui ne se
livre pas à des opérations industrielles ou commerciales, si ce n'est à titre accessoire, et
qui ne cherche pas à procurer à ses membres un gain matériel.
L'association sans but lucratif est apolitique.
Cela implique quatre éléments nécessaires :

- Ne pas exercer des activités qui rapportent de l'argent sauf si elles sont
accessoires à son but.
- Si les activités rapportent de l’argent, celui-ci (bénéfices générés) devra être
destinés à une distribution de richesses au profit de ses membres et affecté à la
cause qui a créé cette Asbl et réinvesti dans l’exercice de ses activités.
- Ne pas se lancer à des revendications politiques.
- Ne pas faire concurrence aux autres activités similaires qui sont passibles aux
impôts sur les bénéfices car l’Asbl est exemptée carrément de tous les impôts.

La création d'une ASBL ne nécessite pas le dépôt d’un capital social dans une banque
à la différence d'une société commerciale.
Généralement, les Asbl bénéficient du financement extérieur et des aides de l’Etat

(subventions) pour accomplir leurs missions, souvent, de nature sociale, culturelle,
humanitaire ou philanthropique.
L’Asbl est créée par ses membres effectifs (qui paient des cotisations), elle dispose des
statuts et règlement intérieur et d’une équipe statutairement choisie pour la diriger.
En RDC, la création d’une Asbl obéit aux étapes suivantes :

- Rédiger les statuts et règlement intérieur. Ces deux documents devront avoir
toutes les mentions obligatoires exigées par la loi (dénomination, siège social,
objet, lieu d’exercice des activités, diverses catégories des membres, conditions
d’adhésion, de sortie ou d’exclusion des membres, mode de nomination et de
révocation des personnes chargées de cette administration, durée de leur
mandant et étendue de leur pouvoir, manière dont l’association est représentée
à l’égard des tiers, mode d’établissement des comptes annuels, règles à suivre
pour la modification des statuts et affectation du patrimoine en cas de
dissolution de l’association).
- Obtention de l’avis favorable du Ministère ayant dans ses attributions le secteur
d’activité visé ou par le gouverneur de province pour les Asbl en province. En
attendant l’obtention de la personnalité juridique, l’avis favorable du ministre ou
du gouverneur vaut autorisation provisoire de fonctionnement.
En RDC, la création d’une Asbl obéit aux étapes suivantes :
- Introduire une requête et obtenir la personnalité juridique auprès du Ministère de

la justice. Passé le délai de 6 mois, la personnalité juridique est sensée être
octroyée. Dans ce cas, le Ministre de la Justice est tenu de délivrer l’arrêté
portant octroi de la personnalité juridique dans le mois qui suit.
- Publication des statuts au Journal officiel dans les quarante-cinq jours de la
transmission des statuts. Ainsi, la personnalité juridique de l’Asbl n’est acquise
qu’après sa publication au Journal Officiel.
Une Asbl peut prendre différentes formes : une Organisation non gouvernementale, une
Fondation, un établissement d’utilité publique
! Organisation Non Gouvernementale (ONG)
Une Organisation Non Gouvernementale “ONG” en sigle est une association sans but
lucratif dotée de la personnalité juridique dont l’objet concourt au développement
social, culturel et économique des communautés locales.
En RDC, elle est régie par la loi n° 004 – 2001 du 20 juillet 2001 portant dispositions
générales applicables aux Associations sans but lucratif et aux Établissements d'utilité
publique. Elle est répartie en deux catégories : une ONG locale ou nationale et une ONG
internationale.
Une ONG participe à la mise en œuvre de la politique de développement à la base.

A cet effet, elle tient compte des besoins locaux et se conforme dans ses interventions,
aux orientations du Gouvernement en matière de développement.
Elle doit susciter la participation volontaire des communautés de base à la définition et à

la mise en œuvre des actions de développement qui les concernent.
! Etablissement d’Utilité Publique (EUP)
Sont considérés comme étant d’utilité publique, les établissements qui, à l’exclusion d’un
gain matériel, tendent uniquement à la réalisation d’une œuvre à caractère
philanthropique, scientifique, artistique ou pédagogique.
Toute personne peut affecter par acte authentique ou testament olographe tout ou
partie de ses biens à la création d’un établissement d’utilité publique.
De même, toute personne désireuse de créer un établissement d’utilité publique fait

connaître sa décision au Ministre ayant dans ses attributions le secteur des activités visé,
par une déclaration faite en forme authentique aux fins d’approbation.
Les modalités de création d’un établissement d’utilité publique sont contenues dans la loi
sus évoquée.
! Fondation
Une fondation est une personne morale de droit privé à but non lucratif créée par un ou
plusieurs donateurs, eux-mêmes pouvant être des personnes physiques ou morales, pour
accomplir une œuvre d'intérêt général.
Les fondations sont rattachées à la famille des structures composant l'économie sociale
(Wilkipedia).
La différence essentielle entre une association sans but lucratif et une fondation réside dans le
fait qu'une association est un regroupement de personnes alors qu'une fondation est l'affectation
d'un patrimoine à une cause par une personne morale ou physique.
En RDC, la fondation est régie aux mêmes textes qu’un établissement d’utilité publique.
! Csa des Startups en RDC
Pour être considérée comme une Startup et avoir un label de certification, l’entreprise
congolaise doit remplir les conditions suivantes :
- Être créée et enregistrée en République Démocratique du Congo ;
- Avoir une existence juridique inférieure ou égale à sept (07) ans, à compter de la
date d’enregistrement ;
- Avoir un effectif de travailleurs inférieur à cinquante personnes, un total bilan et un
chiffre d’affaires annuel inférieur à l’équivalent d’un milliard de Francs congolais ;
- Avoir au moins deux tiers (2/3) du capital social détenu par des personnes physiques
de nationalité congolaise ;
- Avoir un modèle économique qui comporte une forte dimension innovante et
créative, notamment dans le domaine technologique ou des nouvelles
technologies de l’information et de la communication ;
- Entreprendre une activité qui présente un fort potentiel de croissance.
La reconnaissance de la qualité de « startup » donne droit :

- Au renforcement de ses capacités (accompagnement par un incubateur agréé );
- A la protection de ses innovations auprès des organismes nationaux ;
- A l’établissement d’un point de contact dédié entre startup labélisée et la
plateforme des organisations financières ;
- A l'accès prioritaire au Fonds de Garantie de l’Entrepreneuriat au Congo ou tout
autre fonds mis en place par les Pouvoirs publics ;
- A l’octroi direct des financements privés, à des conditions bénéficiant de
l’encadrement et de la garantie des Pouvoirs publics ;
- A l’octroi, aux institutions bancaires et de crédits, d'exonérations d'impôts sur les
montants alloués aux startups à titre de prêts ou d’avance d’amorçage ;
- A l’établissement, après négociation avec les institutions bancaires privées ou
publiques, d'un taux préférentiel pour les crédits accordés aux startups, ainsi qu’un
début de remboursement du crédit différé à 6 mois ou plus, après l’octroi effectif du
crédit ;
La reconnaissance de la qualité de « startup » donne droit :

- A l’accès, à coût réduit de moitié, au GUCE, pour toutes formalités
d’enregistrement, sur présentation d’un certificat de pré-labélisation ;
- A l'accès prioritaire aux marchés publics de l’Etat et des entités décentralisées, ainsi
qu’à la sous-traitance dans le secteur privé ;
- A l'accès prioritaire et à coût réduit aux services de l’Agence Nationale de
Développement de l’Entrepreneuriat Congolais ;
- Au bénéfice des mesures incitatives prévues par le Code des investissements et
d’un régime fiscal avantageux pour les PME (en matière d’IBP et d’IM) ;
- Au bénéfice des services personnalisés d'assistance à l'import-export pour leurs
ressources et outils de fonctionnement, en ce compris tout matériel lié aux nouvelles
Technologies de l’Information et de la communication ;
- A une exonération d'impôts durant toute la période de validité de la labélisation, sur
les montants investis dans une startup, par tout investisseur, soit à titre de dons, soit à
titre de prise de participation.
RESUME DU CHAPITRE 4
Que retenir d’essentiel du chapitre 4
Les points essentiels à retenir dans ce troisième chapitre sont les suivants :
1. Pour créer une entreprise, l’entrepreneur devra mener une étude de faisabilité,
notamment les études marketing, du marché, technique, financière, socio-
économique et juridique.
2. L’étude de marché cherche à identifier les caractéristiques d’un marché. Elle
permet de savoir si l’idée du projet est réalisable et si elle est susceptible de faire la
différence avec les concurrents.
3. Les éléments à prendre en compte dans l’étude de marché sont le marché, la
demande, la concurrence, les fournisseurs, le chiffre d’affaires et part de marché.
4. Faire une étude marketing de faisabilité de création d’une PME consiste à définir les
axes principaux des relations produits-clients, la politique de publicité, de
promotion, de communication, la stratégie de pénétration de marché, les
stratégies marketing à moyen terme, les types de moyens et les canaux de
distribution, l’emplacement, la surface et l’état des locaux, etc.
RESUME DU CHAPITRE 4
Que retenir d’essentiel du chapitre 4
Les points essentiels à retenir dans ce troisième chapitre sont les suivants :
5. L’étude technique de création d’une PME porte sur les moyens de production,
l’emplacement de l’entreprise et les ressources humaines.
6. L’étude financière cherche à savoir si la PME va rapporter plus que ce qui a été
investi. Pour cela il lui faudra calculer le plan de financement, l’échéancier des
investissements, les comptes prévisionnels des résultats, le besoin en fonds de
roulement, le seuil de rentabilité, la trésorerie prévisionnelle et le bilan prévisionnel.
7. L’évaluation socio-économique du projet consiste à se pencher sur l’intérêt du projet
sur toute la communauté.
8. Faire une étude juridique d’un projet de création d’une PME consiste, d’une part, à
décider si l’entrepreneur sera le seul propriétaire ou va-t-il travailler en association avec
d’autres investisseurs et, par-là, définir, d’autre part, la forme juridique qui va être
attribué à l’entreprise.
BIBLIOGRAPHIE DU CHAPITRE 4
Pour aller plus loin avec le chapitre 4
1. Fayolle A. Entrepreneuriat. Théories et Pratiques. Applications Pour Apprendre à Entreprendre.

Dunod.; 2017.
2. Honig B. Entrepreneurship education : Toward a model of Contingency based Business planning.
Academy of Management learning education. 3(3).
3. Cuzin R, Fayolle A. Les dimensions structurantes de l’accompagnement en création d’entreprise. La
Revue des Sciences de Gestion, Direction et Gestion. 2004;(210):77 à 88.
4. Frager V. Le Guide Complet de La Création d’entreprise. Express Roulata Editions.; 2011.
5. Leger-Jarniou C. Le Grand Livre de l’entrepreneuriat. Dunod.; 2013.
6. Messeghem K. L’entrepreneuriat. Emsd Editions.; 2011.
7. Sammut S. Processus de démarrage en petite entreprise : système de gestion et scénarios. Revue de
l’Entrepreneuriat. 2001;1(1):61-76.
Fin du chapitre 4
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Chapitre 1. Comprendre une PME congolaise et son écosystème entrepreneurial

MENER LES ETUDES DE

Etude juridique Etude financière

ETUDE DE MARCHE Non

ANALYSE TECHNIQUE Non

EVALUATION SOCIO-ECONOMIQUE Non

! Axes des études de marché et marketing de création d’une PME

! Eléments d’une étude de marché de création d’une PME

L’étude de marché est un travail

! Etude de marché : analyser le marché

Les questions auxquelles l’analyse de marché devra répondre sont :

S’agissant de marché cible, la clientèle de la PME doit être identifiée de manière

Les questions auxquelles l’analyse des clients devra répondre sont :

Analyser les clients

- Quelle sera ma clientèle, comment est-elle composée (taille, catégorie socio-

Les questions auxquelles l’analyse du chiffre d’affaires et de la part de marché devra

Analyser le chiffre d’affaires et la part de marché

- Les clients potentiels sont-ils déjà contactés ?

Périodes Année 1 Année 2 Année 3

EXERCICE PRATIQUE ET RESOLUTION

! Outils de l’étude de marché : Modèle de Porter

! Outils de l’étude de marché : Modèle de Porter

! Outils de l’étude de marché : Modèle PESTEL

! Outils de l’étude de marché : Modèle PESTEL

La PME répond à la question de savoir, comment les décisions gouvernementales

! Outils de l’étude de marché : Modèle PESTEL

La PME répond à la question de savoir, quelles sont les grandes structures de

! Outils de l’étude de marché : Modèle PESTEL

La PME répond à la question de savoir, quelles sont les normes sociales,

! Outils de l’étude de marché : Modèle PESTEL

La PME répond à la question de savoir, pourquoi et comment la géographie,

! Outils de l’étude de marché : Modèle PESTEL

La PME répond à la question de savoir, quelles sont les évolutions législatives,

! Eléments d’une étude marketing de création d’une PME

! Eléments d’une étude

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Le produit est un bien ou un service capable de satisfaire plus ou moins complètement

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Quelques outils de communication : les cartes de visite, l’internet, le logo, la radio, la

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Les questions auxquelles l’analyse des canaux devra répondre sont :

! Etude marketing : analyser les relations clients

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! Etude marketing : analyser le prix

Les questions auxquelles l’analyse des prix devra répondre sont :

Analyser des prix

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! Etude technique : analyse des moyens de production

Identifier les différentes composantes de l’investissement et évaluer la capacité de

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Coût de mise en œuvre du projet = Frais d’établissement

Trois méthodes d’évaluation à priori des coûts de réalisation d’un projet :