Ai4-Ia1 - Cours n2 - Contraintes Geostatiques Et Hydraulique Partie 1-13 Mai 2022-j Simonnet

Cours de géotechnique AI4/IA1 - cours n°2 :
Contraintes géostatiques &

Hydraulique souterraine partie 1/2
Jérôme SIMONNET
ESTP – B2 – Cours de géotechnique – 2018/2019
Interne SNCF Réseau
Contraintes géostatiques
& Hydraulique souterraine partie 1/2
1. Contraintes géostatiques et postulat de Terzaghï

2. Instabilités d’origine hydraulique
3. Aquifère, nappe, piézométrie
4. L’eau en écoulement : charge hydraulique, gradient
hydraulique, équipotentielles et lignes de courant
5. Loi de Darcy et perméabilité des sols
6. Mesure de la perméabilité
ESTP – B1 – Cours de géotechnique – 2022 Diapo N°2

1. Contraintes géostatiques et postulat de Terzaghi


L’eau dans le sol
Sol non saturé
Sol saturé
Illustration : JP. Magnan

La structure du sol
Volumes Masses
Va gaz (air) M
a
Vv
Vw liquide (eau) M
V w M
Vs solide (particules) M
s
Illustration : JP. Magnan
Masse volumique ρ = M/V et poids volumique g= ρg

La contrainte verticale totale géostatique σv
Formulation générale de la contrainte totale verticale
 : la masse volumique du matériau
Force de pesanteur g : l'accélération de la pesanteur.
 v ( z )  g  z
γ = ρ.g : poids volumique du matériau
 v ( z )g  z
Cas d’un sol homogène à surface horizontale
x σv
z
z  v ( z )  g  z

z z

La contrainte verticale totale géostatique σv
Cas d’un sol multicouche à surface horizontale
h1 Couche 1 1 z
z h2 Couche 2 2
h3 Couche 3 3
z
hn Couche n n

z
z n
 z   i ghi
i 1

La pression hydrostatique u
u ( z ) w  g  ( z  z w )
zw : profondeur de la nappe u = 0 au-dessus de la nappe

zw
z z-zw
z u
z u

La pression hydrostatique u
La pression hydrostatique u est isotrope :

ux = uy = uz = u
Hydrostatique = nappe horizontale, pas d’écoulement
u a la dimension d’une contrainte (kN/m2 ou kPa par exemple)
On utilise le terme « pression » pour un fluide ou un gaz, et le
terme « contrainte » pour un solide
Augmente de 10 kPa tous les mètres en profondeur :
ϒw = 10 kN/m3 (= 10kPa /m)

Notion de contrainte effective σ’
• Sol saturé
• Deux phases : grains solide + eau interstitielle
Contrainte totale σ
=
Pression u
+
Contrainte effective σ’
(intergranulaire)

Notion de contrainte effective σ’
• La contrainte transmise de grain en grain (squelette

solide) est appelée la contrainte effective ou
intergranulaire :
σ’
• La contrainte totale σ est la somme de la contrainte
effective et de la pression interstitielle u :
σ = σ’ + u
• La contrainte de cisaillement totale est égale à la
contrainte de cisaillement effective, car la résistance au
cisaillement de l’eau est nulle :
τ = τ’

Postulat de Terzaghi
Diapo N°12
Interne SNCF Réseau ESTP – B2 – Cours de géotechnique – 2022
En résumé
Contrainte verticale totale
zw : profondeur de la nappe
zw
z z-zw
z u
σv
z

En résumé
_ Pression hydrostatique
zw
z z-zw
z u
σv
z u

En résumé
_ Pression hydrostatique
= contrainte verticale effective
zw
z z-zw
z u
σ’v
σv
z u

Et la contrainte horizontale ?
' h
Ko 
v
h ' v
Attention en contrainte effective !

Valeur de K0 fonction de : Caractéristique intrinsèque du sol
la nature des sols

histoire géologique des sols
ESTP – B2 – Cours de géotechnique – 2020/2021 Diapo N°16
En résumé, pour calculer les contraintes
géostatiques…
1. On calcule la contrainte verticale totale :
σv = ρgz ou Σρig.hi
2. On calcule la pression interstitielle :
u = ρwg.(z-zw)
3. On en déduit la contrainte verticale effective :
σ’v = σv – u (principe de Terzaghi)
4. On calcule la contrainte effective horizontale :
σ’h = Ko.σ’v
5. la contrainte totale horizontale est :
σh = σ’h + u
ESTP – B2 – Cours de géotechnique – 2020/2021 Diapo N°17

Exemple de calcul des contraintes
géostatiques
γ = 13,5 kN/m3
γ = 18,5 kN/m3

géostatiques
Multi-couches
 v ( z )g  z n
 z   i ghi
γ = 13,5 kN/m3 i 1
γ = 18,5 kN/m3
À z = 4m, σv(z) = 13,5 x 4 = 54 kPa
À z = 8m, σv(z) = 54 kPa + 18,5 x 4 = 128 kPa
À z = 14m, σv(z) = 128 kPa + 19 x 6 = 242 kPa
À z = 22m, σv(z) = 242 kPa + 8 x 21 = 410 kPa

géostatiques
 v ( z )g  z
γ = 13,5 kN/m3
γ = 18,5 kN/m3

géostatiques
u ( z ) w  g  ( z  z w ) Avec ici zw = 4m

γ = 13,5 kN/m3
γ = 18,5 kN/m3
À z = 4m, u(z) = 1 x 10 x (4 – 4) = 0 kPa
À z = 8m, u(z) = 1 x 10 x (8 - 4) = 40 kPa
À z = 14m, u(z) = 1 x 10 x (14 - 4) = 100 kPa
À z = 22m, u(z) = 1 x 10 x (22 - 4) = 180 kPa

géostatiques
 v ( z )g  z
u ( z ) w  g  ( z  z w )
γ = 13,5 kN/m3
γ = 18,5 kN/m3

géostatiques
 v ( z )g  z
u ( z ) w  g  ( z  z w )
γ = 13,5 kN/m3
σ’v = σv – u
γ = 18,5 kN/m3

géostatiques
 v ( z )g  z
u ( z ) w  g  ( z  z w )
γ = 13,5 kN/m3
σ’v = σv – u
γ = 18,5 kN/m3



"L'eau, une source de vie, est également une source de
souci pour l'ingénieur" L’eau, le principal ennemi du géotechnicien
A l’origine de problématiques diverses
Perte de résistance
Tassement
Apparition de Fissures
ESTP – B1 – Cours de géotechnique – 2022

Désordres d’origine hydraulique : cas de l’eau statique
Remontées capillaires
Apparition de
désordres

Action sur les ouvrages exercée par l’eau statique
Mur de soutènement
Poussée hydrostatique
supplémentaire
Radiers, dallages
Sous-pression sous les

ouvrages
nappe
Soulèvement (Uplift)
Action sur les ouvrages exercée par l’eau en mouvement : action
Instabilité des talus hydrodynamique
Fortes pluies
Augmentation rapide de la quantité d’eau dans le sol
Ecoulement d’eau dans le sol
Perte de résistance du sol (diminution de la contrainte
effective)
b
Problème de glissement de terrain
Coefficient de sécurité plus faible si présence de l’eau

Action sur les ouvrages exercée par l’eau en mouvement : action
hydrodynamique
Si les écoulements sont trop importants = gradient d’écoulement élevé

Déstructuration du sol, Erosion interne, boulance, entrainement
de fines = phénomène de Renard
Action sur les ouvrages exercée par l’eau en mouvement : action hydrodynamique
Epuisement des fouilles
Fort pompage
Instabilité en fond de
fouille, boulance
Entrainement de
fines
Perte de butée
Venue d’eau
importante
Stabilisation par chargement du fond de fouille

Objectif du cours d’hydraulique
Comprendre la façon dont l’eau circule dans le sol
Identifier les différentes problématiques liées à l’eau dans les sols
Maîtriser les risques dûs aux écoulements
Mener les justifications vis-à-vis de la stabilité des ouvrages interceptant la nappe
Savoir quelles dispositions constructives adopter



Définitions
Différents Etats de l’Eau dans le sol
Au-dessus de la nappe
Au-dessous de la nappe

Aquifère, nappe, surface piézométrique
Le niveau supérieur de
la nappe est le niveau
Surface du sol
piézométrique
• Aquifère : formation poreuse et perméable,
dans laquelle l’eau peut s’écouler
• Aquiclude : formation imperméable ( = en fait
très peu perméable) faisant barrière à
l’écoulement de l’eau Aquifère (perméable)
L’eau pénètre dans le sol, circule au travers

d’un aquifère, et s’accumule pour former une Aquiclude (imperméable)
nappe, lorsqu’il existe une couche
imperméable (aquiclude) qui retient
l’écoulement.
> 35
Aquifère=réservoir d’eau souterraine
Aquifère: horizon géologique contenant de
l'eau libre en mouvement.
Différents aquifères

> On peut avoir plusieurs aquifères et nappes
• Selon la configuration des aquifères et superposées
aquicludes (couches perméables et > La nappe la plus proche de la surface du sol
imperméables), la nappe est libre ou captive est désignée nappe phréatique
Niveau
Nappe phréatique piézométrique
(libre) Surface du sol
Nappe libre
Surface du sol de la nappe
captive
Aquiclude (imperméable)
Nappe captive Aquifère (perméable)
Aquifère (perméable)
> 37
Nappe=Volume d’eau contenu dans un aquifère
Plusieurs nappes
• Nappe phréatique : Première nappe libre rencontrée à partir de la surface du sol
Pression exercée sur le toit de cette nappe= pression atmosphérique
• Nappe perchée : Nappe libre formée au dessus d'une zone non saturée, dans un aquifère
perché et étagée au dessus d'une nappe libre d'extension plus générale
• Nappe captive : Nappe dont la surface est retenue sous la surface piézométrique par une
formation imperméable appelée toit de la nappe soumise à une pression  pression
atmosphérique
• Nappe artésienne : Nappe captive à surface piézométrique supérieure à la surface du sol

Représentation des nappes

Piézomètre : mesure de la
surface piézométrique en forage

Piézomètre
Piézomètre simple
Dispositif qui permet de

mesurer le niveau
piézométrique Installé dans un forage
Tube PVC crépiné
Espace annulaire
comblé par un matériau
filtre (sable / gravier)
Tube crépiné

Piézomètre
Piézomètre double
Dispositif qui permet de

mesurer le niveau
piézométrique
Nappe libre
Nappe Captive

Piézomètre
Quelques photos de piézomètres
Tube Lisse
Tube crépiné

Piézomètre
Sonde piézométrique



L’eau en écoulement
Un écoulement de la nappe se produit
L’eau dans le sol est soumise à la force lorsqu’il existe un exutoire situé à une
de gravité altitude plus basse que son alimentation
Altitude Z
Surface du sol Alimentation
Vers un
exutoire
0
46
Pour qu’il y ait écoulement entre 2 points
du sol, il faut donc qu’il existe une
différence de charge hydraulique entre ces
deux points
Altitude Z
Surface du sol Alimentation
Vers un
exutoire
0
47
Vitesse de l’eau dans le sol :
- Vitesse d’écoulement : vitesse fictive ou apparente utilisée pour les calculs

𝑞
𝑣= (débit d’eau s’écoulant au travers de la surface S comprenant grains et vides)
𝑆
𝑞
- Vitesse moyenne réelle : 𝑣 = (n : porosité du sol)
𝑛𝑆
Débit Q
Surface S

L’eau en écoulement La charge hydraulique :
 Symbole H (= « Hydraulic Head »)
 Aussi appelé « Potentiel hydraulique »
Charge hydraulique  S’exprime en mètres (m)
 Est un valeur relative par rapport à une
altitude de référence
Altitude Z
 Représente l’énergie potentielle de l’eau en
un point donné
Surface du sol
Surface piézométrique
Zw
Zw-ZA = uA/γw
A
Charge hydraulique H au
ZA
point A :
HA = ZA + uA/γw
0
49
L’eau en écoulement Dans le cas d’un écoulement : le volume
élémentaire d’eau se déplace à la vitesse v
Charge hydraulique
Énergie cinétique
HA = ZA + uA/γw + v2/2g
Altitude Z
Surface du sol
A Zw-ZA = uA/γw
ZA
Vitesse v
HA
0
50
Charge hydraulique

Ecoulement : le volume élémentaire d’eau se déplace
Perte de charge hydraulique Une partie de l’énergie est dissipée dans ce déplacement
 Perte de charge : ΔH = HA - HB
Altitude Z
Surface du sol
A ΔH = HA - HB
ZA
B
ZB HA = ZA + uA/γw
HB = ZB + uB/γw
0
52
Exemple 1 : écoulement ?
Eau libre Eau libre
Écran étanche
Sol perméable

Eau libre Eau libre
Écran étanche
NON : pas d’écoulement
car charge hydraulique
constante
Sol perméable

Eau libre Barrage
Sol perméable

Eau libre Barrage
Oui : écoulement car

Hamont > Haval
Sol perméable

Eau libre
Écran étanche
Sol perméable

Eau libre
Écran étanche
Oui : écoulement car
Hamont > Haval
Sol perméable

Exemple d’évaluation de la charge d’eau pour
Perte de charge hydraulique un échantillon cylindrique de sol traversé par un
écoulement vertical descendant
Calcul des pertes de charge
 charge au point B
HB = uB/γw + ZB = AB + BC = AC
 charge au point D
HD = uD/ γw + ZD = CD - CD = 0
Perte de charge : HB - HD = AC – 0 = AC
La perte de charge est la différence de charge entre l’entrée et la sortie
[M. Cyr, INSA Toulouse]

Gradient d’écoulement Valeur du gradient d’écoulement
entre B et D ?
Perte de charge
i=
Longueur traversée
Gradient hydraulique
i = H / L = AC / BD
En tout point de l’échantillon, le gradient est le même

L’écoulement est uniforme
[M. Cyr, INSA Toulouse]

Gradient d’écoulement
Perte de charge
i=
Longueur traversée
Perte de charge ΔH : en mètres

Longueur traversée (trajet de l’écoulement) : en mètres
 Gradient hydraulique i : sans dimension
61
Lignes de courant et équipotentielles
Lignes de courant : lignes fictives qui

correspondent au trajet de l’eau
Lignes équipotentielles : lignes fictives

sur lesquelles tous les points on la
même valeur de charge hydraulique H.
Entre chaque équipotentielle, on a la
même perte de charge.
Les lignes de courant et les

équipotentielles sont toujours
perpendiculaires
Les termes « lignes de courant » et « équipotentielles » montrent l’analogie avec l’électricité

62
Lignes de courant : Dans cet exemple très

simple, le trajet de l’eau est une ligne droite
de haut en bas
Lignes équipotentielles : dans un

milieu homogène et isotrope les
équipotentielles sont régulièrement
espacées.
Dans cet exemple, on a dessiné 5 intervalles

entre équipotentielles
 la perte de charge entre chaque
équipotentielle est donc égale à 20 % de la
perte de charge totale HB-HC.
63
Lignes de courant : lignes fictives qui

correspondent au trajet de l’eau
Altitude Z
Surface du sol
Lignes équipotentielles : lignes fictives
sur lesquelles tous les points on la
même valeur de charge hydraulique H. A
Entre chaque équipotentielle, on a la
même perte de charge. B
Les lignes de courant et les

équipotentielles sont toujours
perpendiculaires 0
64
Exemples : Lignes de courant et équipotentielles
Eau libre Barrage
Sol perméable

Eau libre Barrage
Sol perméable

Eau libre Barrage
Sol perméable



Loi de Darcy
 La vitesse de l’écoulement est proportionnelle au gradient

 le coefficient de proportionnalité est le coefficient de perméabilité k

La Loi de Darcy Loi fondamentale de l’hydraulique des sols

La Loi de Darcy Loi fondamentale de l’hydraulique des sols
Hypothèse pour que la loi s’applique
 Milieu homogène et isotrope
 Régime permanent
 Débit proportionnel à la perméabilité

 à la section d’écoulement
 à la pente
Vitesse d’écoulement de l’eau et gradient sont proportionnels
Q  k  S i
V=kxi
Perméabilité des sols :
La perméabilité k dépend de trois facteurs principaux
 Le volume et la géométrie des pores (=vides entre les grains)
 Les propriétés du liquide considéré (notamment la viscosité, qui pour l’eau

varie sensiblement avec la température)
 Les conditions de contact du liquide avec les particules (nature des particules,
surface spécifique, degrés de saturation).


Ce paramètre est important dans nombre de problèmes :
• Vitesse de tassement des sols
• capacité de retenue des digues en terre, …
Ordre de grandeur du coefficient
Perméabilité Type de sol
de perméabilité k (m/s)
Sable à granulométrie serrée (Cu < 2)  estimation : k = (D10)2

(relation empirique de Hazen où k est en m/s et D10 en cm)
Connaissance de k  ordre de grandeur de la vitesse d’écoulement

de l’eau dans les sols argileux en fixant i=1 :
Exemple : k = 10-8 m/s  loi de Darcy : V = 10-8 m/s ( 30 cm/an)

Vue générale des valeurs de k dans différents types de sols (d’après Terzaghï).
On note la grande étendue de variation de k
k : coefficient de perméabilité (m/s) – perméabilité K (m²)
La figure montre en particulier les valeurs du coefficient

de perméabilité et les méthodes de mesures adaptées
Perméabilité des terrains stratifiés
Écoulement  au plan de stratification :

- débit total = somme des débits de chaque couche
- perte de charge identique pour toutes les couches
L H1
Débit couche j qj  vj S j  kj i H j L
H2
H
Débit total : Q  iL  k j H j
Hj
Débit sol fictif
Hn homogène : v  k h i  qh  k h i HL
1
V différentes dans chaque couche Q  qh  k h 
H
k H j j

Écoulement  au plan de stratification :
- débit identique pour toutes les couches
- pdc totale =  des pdc de chaque couche
h j
Couche j : v j  cte  v  k j i j  k j
L Hj
H1
Hj
p.c. totale : h   h j  v 
H2 kj
H
h H
Hj sol fictif
homogène :
v  kv i  kv  h  v
H kv
Hn
H
kv 
Hj
p.c. sol fictif =  p.c. couches 
V identique dans chaque couche,
k
j
pdc supérieure dans les couches de k plus faible
Exemple Perméabilité verticale et horizontale d’un
multicouche
Limon k1=5*10E-6m/s
H1=3m
Sable argileux k2=1*10E-5m/s H2=3m
Graviers k1=10E-3m/s H3=1,5m
Sable limoneux k1=3*10E-5m/s H4=6,5m
Substratum imperméable

Perméabilité verticale
kV 
H 
3  3  1 .5  6 .5
 1.25  10 5 m / s
H 3 3 1 .5 6 .5
k i
5  10 6
 5  3 
10 10 3  10 5
i
Perméabilité horizontale
kH 
H k
i i

3  5  10   3  10   1.5  10   6.5  3  10   1.24  10
6 5 3 5
4
m/s
H 14
Rapport kH/kV=10
Ordre de grandeur usuel des rapports de

perméabilité horizontale / verticale


Mesure de la perméabilité
• En laboratoire :
– Perméamètre à charge constante
– Perméamètre à charge variable
• In situ :
– Essai de pompage
– Essai en forage : Lefranc (sols) / Lugeon(roches)

Mesure de la perméabilité
Ordre de grandeur
Perméamètre à
charge constante
Perméamètre à
charge variable

Mesure de la perméabilité en laboratoire
Perméamètre à charge constante
(pour sols très perméables, k > 10-5 m/s  sables)
Mesure réalisée sur un échantillon cylindrique de sol saturé :
Principe :
- relier le débit q traversant l’échantillon à la charge h sous laquelle se produit l’écoulement
- utiliser la loi de Darcy
z réservoir à
niveau constant
Z
Perte de charge entre le haut q h h
et le bas de l’échantillon : v  k i  k k
Δh = (h+L) –L = h S l L
h
H
Longueur parcourue 
par l’eau dans 0
L
0 q qL
l’échantillon : L
mesure k 
du débit S i S  h
pierres poreuses
échantillon de sol
Perméamètre à charge variable
(pour sols de faible perméabilité k < 10-5 m/s  argiles)
Principe : mesurer q et h en fonction de t, puis, principe de continuité  k
z
Pendant dt :
dh h h
vsol  k i  k
L
h1
h Veau entrant dans le sol : dVtub   dh  s
h2 h
échantillon de sol Veau sortant du sol : dVsol  qdt  vsol S dt  k S dt
L
L
Principe de continuité : dVsol  dVtub
h dh k S
pierres
S : section droite soit : k S dt  dhs ou  dt
poreuses de l’échantillon L h Ls
q : débit d’eau
h2 h1
t 2  t1  
h2 t2
 
dh kS kS s L
 d t  ln   k ln
h1 h t1 Ls h1 Ls S t 2  t1 h 2
Exemple : perméamètre à charge constante

Exemple : perméamètre à charge constante
La loi de Darcy : v = k. i
On connait le débit q de l’écoulement à travers l’échantillon q =
On cherche la perméabilité du sol k
260 cm3 / 120s = 2,16 cm3/s
k = v /i avec :
Relation entre le débit q et la vitesse d’écoulement : v = q / S
v : vitesse de l’écoulement dans l’échantillon
S : surface de notre échantillon : S = π. B2/4 = π.42/4 = 12,57 cm2
i : gradient d’écoulement dans l’échantillon
Z
i = (différence de charge entre entrée et sortie de d’échantillon) / (distance parcourue par l’eau)
i = ΔH / Δl
H(A) = Z(A) + u(A)/γw = 0 +(h+L)
H(B) = Z(B) + u(B)/γw = L + 0
i = ΔH / Δl = (H(A)-H(B)) / AB = (h+L-L) / L = h / L
k=v/i
k = (q/ S) / (h/L) = (q/S). (L/h) B
k = (2,16 / 12,57).(10 / 20) = 0,086 cm/s = 0,00086 m/s = 8,6.10-4 m/s
A 0

Mesure de la perméabilité in situ
Essai de pompage
Piézomètre 1 Piézomètre 2 Piézomètre 3
Vue en plan
Puits de (exemple)
pompage
Surface piézomérique
Etat initial :
Avant pompage
Nappe statique Vue en coupe
> 87 ESTP – B1 – Cours de géotechnique – 2022

Essai de pompage
Piézomètre 1 Piézomètre 2 Piézomètre 3
Vue en plan
Puits de (exemple)
pompage
Débit Q
Phase de pompage :
Régime permanent
Vue en coupe
> 88 ESTP – B1 – Cours de géotechnique – 2022

Essai de pompage
2 configurations hydrauliques possibles :
Niveau piézométrique
Couche imperméable
Couche perméable
Couche perméable
Couche imperméable Couche imperméable
Nappe libre Nappe captive
89
Essai de pompage en nappe libre
Forage (rayon r), puis pompage à Q constant -  24 heures  régime permanent
La surface libre de la nappe prend une forme d’entonnoir (rayon d'action R).
Pompage et mesure du débit Q correspondant à un abaissement du niveau d’eau dans le puits de H − h
z
pente dz/dx Q
Niveau initial
de la nappe
z(x)
Puits = tube H
crépiné z
à la base
h
r x
R R

Essai de pompage en nappe libre z
pente dz/dx Q
Niveau initial
de la nappe
z(x)
Puits = tube H
crépiné z
à la base
h
r x
R R
𝑹
Débit Q traversant un cylindre de rayon x : 𝑸 𝑳𝒏 𝒓 (formule de Dupuit
𝑲=
𝝅 𝑯𝟐 − 𝒉𝟐 pour nappe libre)
𝑄
𝑣= =𝐾∙𝑖 𝑑𝑥 𝐾
𝐴 𝑑𝑧 (la mesure de R nécessite l’utilisation
⟹ Q = 2π𝑥𝑧 ∙ 𝐾 ⟹ = 2𝜋 𝑧𝑑𝑧
𝐴 = 2𝜋𝑥𝑧 𝑑𝑥 𝑥 𝑄 d’au moins 2 piézomètres)
𝑑𝑧 𝑅 𝐾
𝑖≈ 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝐿𝑛 = 𝜋 𝐻 2 − ℎ2
𝑑𝑥 𝑟 𝑄

Essai de pompage en nappe captive
Essai et raisonnement identiques mais pas de circulation de la nappe dans la couche
perméable, donc hauteur constante e (e = épaisseur de la couche perméable).
z
Surface piézométrique Toit imperméable
𝑑𝑧 𝑑𝑥 2𝜋𝑒𝐾𝑑𝑧 𝑅 𝑑𝑥 𝐻 2𝜋𝑒 𝑅 2𝜋𝑒

𝑄 = 2𝜋𝑥𝑒 𝐾 ⟹ = ⟹ ‫𝑟׬‬ = 𝐾 ‫׬‬ℎ 𝑑𝑧 ⟹ 𝑙𝑛 𝑟 = 𝐾 𝑑𝑧
𝑑𝑥 𝑥 𝑄 𝑥 𝑄 𝑄
𝑹
𝑸 𝒍𝒏 𝒓 (formule de Dupuit
On obtient donc : K= pour nappe captive)
𝟐𝝅𝒆 𝑯−𝒉

Exemple calcul perméabilité k à partir de DUPUIT
Pompage dans le puits

Q = 20 l/min
Déterminer la perméabilité du sol ?
en m
en m
Calcul de H²-h² ?
12²  12  1²   23m
12²  12  0.4²   12²  11.6²   9.44m
12²  12  0.22²   12²  11.78²   5.24m
Graphique H²-h²=fonction de r
Pz1
Pz2
Pz3
Intersection droite de régression Rayon d’action R=23,8m

avec axe des abscisses


Essais de perméabilité en forage
Pomper ou injecter de l’eau dans une cavité de forme variable ouverte dans le sol.
𝑄
Mesure de h et de Q correspondant  K avec la relation 𝑄 = 𝐾 ∙ 𝐶 ∙ ℎ ⇒ 𝐾 = 𝐶∙ℎ
où C est un coefficient fonction de la forme de la cavité
2𝜋𝐿 𝐿
Cavité cylindrique  C = 2𝐿 (𝐷 > 4)
𝑙𝑛 𝐷
2 types d’essais ponctuels :

- Essai LEFRANC réalisé dans les sols meubles, sauf les argiles.
- Essai LUGEON pour les roches fissurées
Moins précis que l’essai de pompage

Mesure ponctuelle de la perméabilité
HYDRAULIQUE DANS LES SOLS
A suivre..

Interne SNCF Réseau Diapo N°97

Ai4-Ia1 - Cours n2 - Contraintes Geostatiques Et Hydraulique Partie 1-13 Mai 2022-j Simonnet

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À z = 8m, σv(z) = 54 kPa + 18,5 x 4 = 128 kPa

À z = 14m, σv(z) = 128 kPa + 19 x 6 = 242 kPa

À z = 22m, σv(z) = 242 kPa + 8 x 21 = 410 kPa

ESTP – B2 – Cours de géotechnique – 2020/2021

ESTP – B2 – Cours de géotechnique – 2020/2021

u ( z ) w  g  ( z  z w ) Avec ici zw = 4m

À z = 8m, u(z) = 1 x 10 x (8 - 4) = 40 kPa

À z = 14m, u(z) = 1 x 10 x (14 - 4) = 100 kPa

À z = 22m, u(z) = 1 x 10 x (22 - 4) = 180 kPa

ESTP – B2 – Cours de géotechnique – 2020/2021

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