CM - Contraintes

Ecole supérieure des Mines de la Géologie et de l’Environnement - ESMGE
MÉCANIQUE DES SOLS

Cours n° 6: Contraintes dans les Sols
Prof. Mababa DIAGNE

Introduction
2
Ce chapitre est consacré à l’étude des contraintes

induites dans le sol par des charges ponctuelles, des
charges uniformément réparties sur des surfaces
rectangulaires, circulaires et sur des remblais.
Notions de contraintes initiales
3
Les contraintes initiales sont celles qui résultent du

seul effet du poids du sol lorsque le calcul de ces
contraintes prend en considération le poids volumique
total du sol, y compris le poids de l’eau présente
dans les vides; on parle de contraintes totales
Programme de la séance
4

5
Dans le cas de la superposition de plusieurs couches de nature différentes

ou de taux d’humidité différentes.
n
 v    i  zi
i 1
6
Sous la pression verticale, l’élément de sol tend à se comprimer et

chercher à s’étirer horizontalement. Ce confinement engendre une
déformation horizontale totale h directement proportionnelle à
la contrainte verticale totale v.
Les deux contraintes sont liées par la relation suivante :
h
K
v
7
Notions de déformations
Diagramme contraintes – déformations
8
Diagramme contraintes – déformations
9
Contraintes verticales totales
10
Contrainte verticale totale en un point

(sur une facette horizontale):
H
 v    g dz (  varie avec z)
0
v   g H (  constant)
n
 v    i g zi (plusieurs couches)
i 1
Contraintes verticales totales
11
Cas d’un sol sec ?
 v  d g H H
A
Cas d’un sol sans vides ?
 v  s g H H
A
Cas d’un sol submergé ?
Hw
 v  sat g H  w g H w
H
A
Concept des contraintes effectives
12
13
14
Force hydrostatique
Ac : Surface de contact grain à grain le long de

la ligne rouge Ac  a1  a2  ...  an
( A  Ac ) : surface sur laquelle s’exerce la

pression de l’eau le long de la ligne
rouge
Fv , A  A  Ac  u A
15
Équilibre de la colonne au dessus de la ligne a-a
Fv , A
 v , A   'v , A 
A
 A  Ac 
 v , A   'v , A    u A
 A 
 v , A   'v , A  (1  a) u A
Ac
où : u A  H A w et a 
A
Le terme a étant très petit, on peut alors écrire:
 v , A   'v , A  u et
 'v , A  H w  ( H A  H )  sat   H A w  ( H A  H ) ( sat   w )  ( H A  H )  '

Principe de Terzaghi
16
La relation,    ' u , mise en évidence dans le calcul précédent, est connue

sous le nom de principe de Terzaghi.
Dans cette relation:   contrainte normale totale

 '  contrainte normale intergranulaire ou effective
u  pression interstitielle
 et u sont évaluées à partir :  des masses volumiques,

 des épaisseurs de couches, et
 de la position de la nappe phréatique
La contrainte effective ’ ne peut être mesurée, mais elle est calculée:  '   u
Le principe de la contrainte effective est probablement le plus important en géotechnique.

Principe de Terzaghi
17
 Les contraintes normales totales et effectives

peuvent être accompagnées d’une contrainte
de cisaillement.
 Les pressions interstitielles sont normales et

s’exercent dans toutes les directions (principe
de Pascal).
 L’eau ne supporte pas de contraintes de

cisaillement.
Application
18
b) Nappe au niveau B
a) Nappe au niveau A
Exercice d’application
Pour le dépôt de sol dont la stratigraphie est montrée sur la figure ci-dessous,
calculer la contrainte totale verticale, la pression d’eau et la contrainte effective
verticale aux points A, B, C et D.
Sable sec
d =16,5 kN/m3
Nappe phréatique
Argile
sat =19,25 kN/m3
Couche
imperméable
Exemple
20
En se servant du profil de sol donné à l’exemple 7.5; mettre en graphique les contraintes
totales, les contraintes effectives et les pressions interstitielles en fonction de la profondeur,
si la nappe phréatique est relevée en surface
Exemple
21
Exemple
22
(3)
(2)
(1)
(1) (2) (3)

23
La figure ci-contre montre la stratigraphie d’un dépôt

Sable graveleux dense de sol.
6,1 m
 = 21,09 kN/m3
DR=2,67
a) Calculer la contrainte effective verticale ’v au point A.
A
Le niveau de la nappe est abaissé jusqu’au point A et
la teneur en eau du sol au-dessus du point A devient
égale à 10% en moyenne après abaissement de la
nappe.
b) Dans ces conditions, calculer v et ’v au point A.

Relation entre contrainte horizontale et contrainte verticale
dans un sol saturé sans écoulement d’eau
24
Contraintes et pression interstitielle agissant sur

un petit élément centré au point M, dans le
cas où :
a) il n’y a pas d’écoulement, et
b) la surface du sol est horizontale.
 hv , M   vh, M  0
 ' h , M  K 0  'v , M
 v , M   w D   z , (   sat )
uM   w ( D  z) (dans toutes les directions)
 'v , M   v , M  u M  (   w ) z   ' z avec  '   w

25
 ' h , M  K 0  'v , M
 K0 = coefficient de pression latérale des terres au repos.
 K0 décrit l’état des contraintes effectives.
 K0 conserve la même valeur pour une même couche et une même masse
volumique, quelle que soit la position de la nappe.
 En pratique: 0,4 < K0 < 3.

26
Définitions
Sol surconsolidé: Sol qui, dans le passé, a subi une contrainte supérieure à la
contrainte existante.
’p ou p’p : Contrainte maximale passée ou contrainte de préconsolidation.
OCR: Rapport de préconsolidation OCR = σ’p/σ’v

(Over Consolidation Ratio)
OCR =1 → Sol normalement consolidé

Ce rapport de la pression de préconsolidation sur la contrainte verticale naturelle
sera égal à 1 dans les sols normalement consolidés, et supérieur à 1 dans le cas d’un
sol surconsolidé.
L’OCR influence le coefficient de pression des terres au repos

27
,1.25
,1.20
,1.15
,1.10
Indices des vides (e)
,1.05
,1.00
,0.95
,0.90
,0.85
,0.80
10 100 σ'p 1000 10000
Contrainte effective (kPa)
28
Évaluation de K0
Sables (normalement consolidés)
Relation théorique, Jaky (1948)

K0 = 1 – sinΦ’ f’ = angle de frottement interne
29
Évaluation de K0 Argiles (surconsolidées)
Argiles (normalement consolidées)
𝐾0 = 1 − sin 𝜙′
ou
𝐼𝑝
𝐾0 = 0,44 + 0,42 ∙
100
30
f’ K0 = 1- sinf’
Argile 28° 0,53
Silt (S) 30° 0,50
Sable lâche 30° 0,50
Sable dense 36° 0,41
Gravier 40° 0,36
31
Tracer le profil des contraintes horizontales contre le mur en sous-sol ci-dessous.

En déduire la force horizontale qui s’applique sur le mur.
2m
Sable
s=2,65 Mg/m3
n=0,3 3m
f=33°
Contrainte dues aux surcharges
32
Les contraintes ne sont jamais nulles dans le sol, sauf en surface

puisqu’elles croissent en fonction de la profondeur.
Si on érige un remblai à la surface d’un dépôt de faible épaisseur, les

contraintes totales et effectives augmentent en tout point et à toute
profondeur du dépôt d’une valeur de  égale à la hauteur du remblai
multipliée par son poids volumique.
Pour évaluer la proportion de surface qui se transforma en accroissement

des contraintes effectives, on se sert d’un coefficient d’influence de la
charge appelé (I) qui permet de simplifier l’expression des contraintes
induites dans le sol par les surcharges sous la forme:
 = q0xI
33
Cas d’une charge ponctuelle ou linéaire Q
 = q0xI
34
Cas d’une charge uniforme circulaire q
 = q0xI
35
Cas d’une charge uniforme rectangulaire q
C’est le cas le plus rencontré en ingénierie des fondations

(semelles rectangulaires) isolées ou continues, qui transmettent au
sol d’infrastructures les charges des murs et des poteaux.
Les contraintes induites par les surcharges sont plus élevées sous
le centre des semelles mais il est important de déterminer
l’accroissement des contraintes en d’autres endroits et même en
dehors de la projection de la surface des semelles car l’influence
de plusieurs semelles en un point est cumulative
 = q0xI
36
Contrainte induite sous le centre d’une semelle rectangulaire
 = 4q0xI
Contrainte induite à l’extérieur d’une semelle rectangulaire
 = q0x(I1 - I2 - I3 + I4
37
Cas d’un remblai semi-infini
 = q0xI

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MÉCANIQUE DES SOLS

Prof. Mababa DIAGNE

Ce chapitre est consacré à l’étude des contraintes

Les contraintes initiales sont celles qui résultent du

Notions de contraintes initiales

Notions de contraintes initiales

Dans le cas de la superposition de plusieurs couches de nature différentes

Notions de contraintes initiales

Sous la pression verticale, l’élément de sol tend à se comprimer et

Les deux contraintes sont liées par la relation suivante :

Contrainte verticale totale en un point

Cas d’un sol sec ?

Ac : Surface de contact grain à grain le long de

( A  Ac ) : surface sur laquelle s’exerce la

Équilibre de la colonne au dessus de la ligne a-a

 'v , A  H w  ( H A  H )  sat   H A w  ( H A  H ) ( sat   w )  ( H A  H )  '

La relation,    ' u , mise en évidence dans le calcul précédent, est connue

Dans cette relation:   contrainte normale totale

 et u sont évaluées à partir :  des masses volumiques,

Le principe de la contrainte effective est probablement le plus important en géotechnique.

 Les contraintes normales totales et effectives

 Les pressions interstitielles sont normales et

 L’eau ne supporte pas de contraintes de

(1) (2) (3)

La figure ci-contre montre la stratigraphie d’un dépôt

b) Dans ces conditions, calculer v et ’v au point A.

Contraintes et pression interstitielle agissant sur

 'v , M   v , M  u M  (   w ) z   ' z avec  '   w

 K0 = coefficient de pression latérale des terres au repos.

 K0 décrit l’état des contraintes effectives.

 En pratique: 0,4 < K0 < 3.

’p ou p’p : Contrainte maximale passée ou contrainte de préconsolidation.

OCR: Rapport de préconsolidation OCR = σ’p/σ’v

OCR =1 → Sol normalement consolidé

L’OCR influence le coefficient de pression des terres au repos

Sables (normalement consolidés)

Relation théorique, Jaky (1948)

Évaluation de K0 Argiles (surconsolidées)

Argiles (normalement consolidées)

Tracer le profil des contraintes horizontales contre le mur en sous-sol ci-dessous.

Les contraintes ne sont jamais nulles dans le sol, sauf en surface

Si on érige un remblai à la surface d’un dépôt de faible épaisseur, les

Pour évaluer la proportion de surface qui se transforma en accroissement

Cas d’une charge ponctuelle ou linéaire Q

Cas d’une charge uniforme circulaire q

Cas d’une charge uniforme rectangulaire q

C’est le cas le plus rencontré en ingénierie des fondations

Contrainte induite sous le centre d’une semelle rectangulaire

Contrainte induite à l’extérieur d’une semelle rectangulaire

Cas d’un remblai semi-infini

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