Vous êtes sur la page 1sur 21

ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

Chapitre 1
Transports solides
Principes du Transport de sédiments en Rivières
en Mer & dans les Estuaires
Erosion Côtière et Marine
Introduction d’observation :
L'écoulement d'un liquide sur un fond de granulats (limons, galets ou
moellons) s'accompagne souvent d'un transport de matériaux vers l'aval.
Mais on observe que les matériaux ne commence à bouger qu'au - delà
d'une certaine vitesse d'écoulement.
Deux sortes de phénomènes constituent le transport solide :
Ι : Le mode de transport par CHARIAGE : (glissement et roulement
sur le fond) : C’est un mode de transport dû à la contrainte qu’exerce le
fluide sur le fond quand celle – ci atteint au moins sa valeur critique de
mise en mouvement des sédiments du fond. Le transport par charriage
joue un rôle important dans la géomorphologie des vallées alluviales.
ΙΙ : Le mode de transport par SUSPENSION :
Dans un écoulement turbulent, suivant l’intensité de la turbulence, quand
la composante turbulente de la vitesse verticale est supérieure à la
vitesse de chute de la particule solide au fond en eau calme W celle – ci
est mise en suspension par le fluide pendant un certain temps et subira
des impulsions par divers fluctuations turbulentes qu’elle rencontre et s’il
existe un courant elle sera transportée par celui – ci : c’est le transport
solide par suspension.
ΙΙΙ : Le mode de transport par SALTATION : (bonds successifs)
c’est un mode de transport intermédiaire entre celui par charriage et par
suspension. Les particules solides sont ainsi transportées par des sauts
consécutifs aléatoires sur fond (car écoulement turbulence).
Les problèmes de transport solide jouent un rôle important dans les
retenues d’eau (barrages) et les prises d’eau (ouvrages de dérivation :
prévision de déssableurs si nécessaire), dans l’irrigation : ces problèmes
sont plus prononcés dans le cas de l’Afrique du Nord où le terrain est
mauvais car facilement érodible (par conséquent il y a beaucoup de
transport solides)
Dans le sud Marocain le transport éolien joue un rôle important et
contribue à au déplacement du désert vers les terres cultivables, envahie
les villes et contribue à l’ensablement des ports ? !
Au niveau des ports au Sud les 2 effets de transport par l’océan et par le
vent induisent un grand problème pour l’aménagement des sites sur la
côte Atlantique Marocaine ?
En mer le transport de sédiment en houle seule est dans le sens de
propagation de la houle, tandis qu’en houle et courant superposés, la
E.H.T.P. 1-1 ZORKANI Mohammed
Chapitre 1 : Principes du Transport Solides en Rivières en Mer & dans les Estuaires
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

composante du transport liée au mouvement oscillatoire s’oppose


systématiquement au transport par le courant moyen.
Le transport en houle seule et en houle en présence d’un courant se fait
essentiellement par suspension (mise en suspension par les tourbillons
puis transport). En houle seule Q w 〉 0 (sens de propagation de la houle),
il y a présence d’un courant de masse proche du fond dans le sens de
propagation et opposé en surface (mesures) en accord avec Longuet –
Higgens.
Transport solide en Rivières et Canaux
1) Le transport par charriage en canal rectiligne :
1 –1) Notions d’hydraulique et données du problème :
Soit un tronçon de longueur l d’un canal rectiligne de largeur L petite
devant l (L 〈 2 l ) .
Le fond est tapissé de matériaux de diamètre uniforme d. L’écoulement
est uniforme de sorte que la surface libre est parallèle au radier dont la
pente est Ι.
On néglige les frottement sur les parois latérales car on suppose :
• Que leur rugosité est négligeable.
• Que la hauteur d’eau h est petite devant L (hypothèse d’un canal
de grande largeur : le rayon hydraulique Rh = Section périmetre est
confondu avec la profondeur d’eau h).

air
Ι
h d h
L l
1 – 2) Les forces exercées sur un tronçon prismatique d’eau :
Le poids de l’eau : poids = (L l h ) ϖ Ι
où ϖ est le poids spécifique de l’eau : ϖ = ρ f g .
C’est la projection du poids du prisme d’eau parallèlement au radier.
1 – 3) Les pressions :
Elles s’annulent mutuellement car la surface libre est parallèle au radier.
1 – 4) Les forces de frottement sur le fond :
Si la contrainte est τb alors totale est :
Fb = τb ⋅ (l ⋅ L )
p
p
r
P
l
E.H.T.P. 1-2 ZORKANI Mohammed
Chapitre 1 : Principes du Transport Solides en Rivières en Mer & dans les Estuaires
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

L’écoulement étant par hypothèse permanent donc il n’y a pas de force


d’inertie on peut alors écrire qu’il y a équilibre des forces en projection
sur l’axe du canal :
τb ⋅ (l ⋅ L ) = (L l h ) ϖ Ι ⇒ τb = ϖ h Ι = ρ f g h Ι (1-1)
N.B. :
Dans le cas d’un canal non rectangulaire on démontre par la même
approche que :
τb ⋅ (l ⋅ P) = [( l S ) ρ g] Ι ⇒ τb = ϖ Rh Ι = ρ g Rh Ι on pose : γ = ϖ ≡ ρ f g
section débitante S Dh
où le rayon hydraulique : R h = = = ⇒ Dh = 4 ⋅ R h
périmètre mouillé P 4
Remarque :
On peut faire le même raisonnement en écoulement graduellement
varié. On montre que la formule (1-1) est encore valable mais la pente
du radier Ι doit être remplacée par la pente de la ligne d’énergie J, soit :
τb = ϖ h J = ρ g h J (1-2)
cette pente est définie par :

( )
2 1
q Q 2
= K h 3 J 2 (1-3) où q = m s
h L
exemple numérique :
 h = 5 m  on a 1
1  → τ b = 1000 ⋅ 9,81 ⋅ 5 ⋅ = 49,05 N m ≈ 5 Kgf m
2 2
pour : 
Ι = 1000  1000

1 – 5) Efforts sur les matériaux du fond :


Nous savons que cette force par unité de surface τb correspond à
l’action du fluide sur le fond et qu’elle a pour tendance d’entraîner les
matériaux vers l’aval.
On se propose de voir dans quelles conditions il y a entraînement
autrement dit d’étudier la résistance à l’entraînement des matériaux ?
On considère un fond rugueux formé de pierres constituant une couche
uniforme d’épaisseur égale au diamètre de ces pierres.
Les forces autres que celles dues au fluide sur les pierres sont :
a) leur poids propre et la poussée d’ARCHIMEDE :
Le poids spécifique apparent des pierres est :
ρ g − ρf g ρ
ϖ // = s = ϖ / − 1 on pose souvent : ϖ / = s ≡ s
ρf g ρf
donc la projection sur le radier et par unité de surface est :
ϖ // ⋅ d ⋅ Ι ⋅ m (1-4)
où m est un coefficient de porosité.
E.H.T.P. 1-3 ZORKANI Mohammed
Chapitre 1 : Principes du Transport Solides en Rivières en Mer & dans les Estuaires
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

Comparée à ( τb = ϖ h Ι ) , contrainte que le fluide exerce sur le fond, cette


(
quantité est négligeable ϖ // d 〈〈 ϖ h . )
b) Le résistance passive de frottement τo :
τo = ϖ // ⋅ d ⋅ k (1-5) force tractrice critique
où k est un coefficient de frottement empirique.
[pour les matériaux cohésifs: ( τo = C + ϖ // ⋅ d ⋅ k ) selon l'état de
tassement et la nature du sol - eau (sa minéralogie)].
En général, la première force qui tend à entraîner les matériaux vers
l’aval est négligeable devant celle qui provient du fluide et à l’équilibre
nous avons :
τb = τ o
ainsi il est important de distinguer 2 grandeurs :
• τb qui ne dépend que de l’écoulement
• τo qui ne dépend que du matériau du fond (critique)
donc :
• → si τb 〈 τo : on a équilibre (les matériaux ne bougent pas)
• → si τb 〉 τo : on a charriage (les matériaux sont entraînés)
 Voici une approche analytique de τo due à C. M. White :
White considère l'équilibre d'un grain pour obtenir le seuil d'équilibre. La
contrainte sur le fond τb est en moyenne obtenue par les forces de drag
qu'exerce l'écoulement un ensemble de grains du fond qui sont plus
exposés à l'écoulement que les plus protégés (mécanisme de pavage).
Le nombre de grains exposés est proportionnel à 1 d2 qui est supposé
égal à r d2 où r est "un facteur de tassement" qui est évidement plus
petit que 1, ce qui revient à dire que la surface d'influence est d2 r :

Surface Grain
d'influence
= d2 r
d

Maintenant si Fg = Fgrain est la force de drag moyenne que l'écoulement


exerce sur chaque grain exposé alors la contrainte sur le fond est :
Fg Fg ⋅ r τb ⋅ d2
τb = = 2 ⇒ Fg =
La surface d' inf luence d r
La condition d'initiation (mise) en mouvement est obtenue en exprimant
l'équilibre : la force de drag égale à la force de résistance qui n'est autre
E.H.T.P. 1-4 ZORKANI Mohammed
Chapitre 1 : Principes du Transport Solides en Rivières en Mer & dans les Estuaires
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

que le poids du grain (supposé sphérique) multiplié par le coefficient de


frottement effectif (la tangente de l'angle de repos φ ) :
τb ⋅ d2 τ o ⋅ d2 πd3 πd3
Fg = = = g(ρ s − ρ f ) ⋅ tgφ = γ (s − 1) ⋅ tgφ
r r 6 6
π
ainsi on en déduit : τo = τcritique = ⋅ r ⋅ γ ⋅ d ⋅ (s − 1) ⋅ tgφ
6
Ce résultat n'est en principe valable que si la force de drag s'exerce au
centre de gravité du grain ce qui n'est pas la réalisé physique car la
partie inférieure du grain est conceptuellement abritée et n'est pas
exposée directement à l'écoulement en plus il ne faut pas oublier
l'influence de la turbulence responsable d'une force de portance. Noter
que notre expression contient le paramètre d'entraînement de Schields :
τo r ⋅ π ⋅ tgφ τ = A ⋅ g ⋅ (ρ s − ρ f ) ⋅ d
Fs = = , Le LNH propose : c
γ ⋅ d ⋅ (s − 1) 6 où 0,04 ≤ A ≤ 0,06
1
τo u∗2 γ ≡ ρf g A ≈ 0,056
Fs = θcr = =
γ ⋅ d ⋅ (s − 1) g ⋅ d ⋅ (s − 1)
τ c ≡ τ o = 0,056 g (ρ s − ρ f ) d

Régime
Kalinske Turbulent
0,11
0,1 Rugueux
Au dessus Mouvement θc = 0,056
rides
0,056
turbulent
Loi de début
u∗ d
laminaire Re∗ = d’entraînement de
En dessous repos ν Schields
0,01
10 100 1000
ρs
Fonction d'entraînement ( indicative ) s≡
ρf
θcr = 0,24 D∗−1 si 1 〈 D∗ ≤ 4
  1
θcr = 0,14 D∗− 0,64 si 4 〈 D∗ ≤ 10 D =  (s − 1) g 3 d
  ∗  ν 2 
θcr = 0,04 D∗− 0,1 si 10 〈 D∗ ≤ 20 où 
  τb,cr
θcr = 0,0132 D∗− 0,29 si 20 〈 D∗ ≤ 150 θcr =
θcr  (ρs − ρ f ) g d
 = 0,056 si D 〉 150

τb,cr τo r ⋅ π ⋅ tgφ
Fs = θcr = = = ≈ 0,056 si Re∗ ≥ 400
(ρs − ρ f ) g d γ ⋅ d ⋅ (s − 1) 6

E.H.T.P. 1-5 ZORKANI Mohammed


Chapitre 1 : Principes du Transport Solides en Rivières en Mer & dans les Estuaires
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

6 ⋅ Fs 6 ⋅ 0,056
White propose pour la valeur : r = ≈ ≈ 0,15 pour
π ⋅ tgφ π ⋅ tg35°
u∗ d τ
Re∗ = ≥ 10 3 où u∗ = b vitesse de frottement de Prandtl.
ν ρf
Comme on a vu qu'un écoulement exerce τb = γ ⋅ Rh Ι = ρ g Rh Ι sur le fond
d'ou la contrainte critique :
Rh Ι 1
≈ 0,056 si Re∗ ≥ 400 ⇒ d = ⋅ Rh Ι
d ⋅ (s − 1) 0,056 ⋅ (s − 1)
pour s ≈ 2,65 alors d = 11⋅ Rh ⋅ Ι qui donne le diamètre minimum d des
pierres qui ne bougerons pas dans un canal de pente Ι par un
écoulement de rayon hydraulique Rh ≡ S P . Cette formulation est
applicable à un canal dont le fond est d'origine alluviale "armored"
(comme le canal d'irrigation) c - à - d les grosses protège les fines.
1 – 6) Débit solide en écoulement uniforme :
Soit gs le débit solide (mesuré toujours sous l’eau).
Nous cherchons la relation entre gs et la grandeur τb caractéristique de
l’écoulement : On fait varier τb en faisant varier le débit .
On s’attend à ce que si la différence entre τb et τo est faible le débit
solide est également faible. Au contraire si τb 〉〉 τ o le débit solide est
grand. Ces remarques permettent de déterminer l’allure de la courbe
gs (τb ) qui sera croissante :
On admet plusieurs formules :
τ b 〈〈 τ o τ b 〉〉 τ o
gs • En Europe :
gs = 0 gs ≠ 0
gs = λ (τb − τo )
32
(1-6)
• Au U. S. A. :
gs = k τb (τb − τo )

τb = ϖ h Ι
τo
 gs = qs = (Q s L ) est exprimé en (T s m de l argeur )
τb est exprimé en ( T m 2 )

 λ et k sont des coefficients expérimentaux.
L'ordre de grandeur de la vitesse d'écoulement v c pour laquelle les
matériaux commence à bouger est :

E.H.T.P. 1-6 ZORKANI Mohammed


Chapitre 1 : Principes du Transport Solides en Rivières en Mer & dans les Estuaires
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

Matériaux ~ v c (cm s ) ~ τ o (Pascals )


Sable fin 025 0,98
Sable grossier 050 3,92
Gravillons 075 09,8
Graviers (2 ≤ d ≤ 20 mm ) 100 29,4
Galets (20 ≤ d 〈 200 mm )
200 49,0

Pour la classification des matériaux meubles voir fin de ce chapitre.


1 – 6) Force tractrice en écoulement graduellement varié :
On considère par exemple l’écoulement graduellement varié dans un
canal rectangulaire (pour plus de détail voir Ch06 de la MDF : étude de
la ligne d’eau) terminé à l’aval par une chute. Le fond de ce canal
présente une certaine rugosité :

ho ho := profondeur d' eau normale


Soit
h(x ) hc = profondeur d' eau critique
hc

La variation de la hauteur d’eau le long du canal est donnée par


l’équation différentielle suivante :
dh h3 − h3o
= Ι⋅ 3 (1-7)
dx h − h3c
où Ι est la pente du radier.
On veut exprimer la contrainte exercée par le fluide sur le fond τb en
fonction de la hauteur d’eau locale h, en éliminant ( J ) , la pente de la
ligne d’énergie.
L’hydraulique nous donne, pour un écoulement graduellement varié, une
relation entre h, J et q (q est le débit par unité de largeur du canal) :
q Q
u= = = K h2 3 J1 2 (1-8) formule de STRICKLER
h Lh
où u est la vitesse moyenne (débitante) de l’écoulement, K est un
coefficient qui dépend du régime d’écoulement dans le canal (nombre de
Reynolds) principalement de sa rugosité pour les écoulements naturels
(écoulements turbulents pleinement développés).
On déduit de cette formule que :

E.H.T.P. 1-7 ZORKANI Mohammed


Chapitre 1 : Principes du Transport Solides en Rivières en Mer & dans les Estuaires
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

2 2
 q 1  q 1
J =   10 3 ⇒ τb = ϖ ⋅ h ⋅ J = ρ f g   7 3 (1-9)
K  h K  h
Si sous la courbe de remous d’un certain écoulement, on trace les
valeurs de τb correspondantes aux différentes hauteurs d’eau, on peut
voir qu’à ho correspond un certain frottement ( τbho ) et que le frottement
va en augmentant jusqu’à ( τbhc ) ( en écoulement critique) :

écoulement graduellement varié


ho écoulement
h hc
uniforme

x
τb τh c

τo τh o
τo
τh o
0 repos x
transport

1 – 7) Débit solide en écoulement graduellement varié :


EXPERIENCE A :
Nous allons séparer cette expérience en 2 parties distinctes pour éviter
une confusion entre le débit solide provenant d’apports extérieurs et le
débit solide provenant d’un radier affouillable :
• 1ière Partie : débit solide provenant d’un radier affouillable
Soit un canal rectangulaire dont le radier comporte successivement une
première pente, une seconde pente plus forte et une chute. Ce radier est
constitué de matériaux affouillables de diamètre uniforme d :
On introduit un débit q dans le canal ; au moment où l’écoulement
commence la courbe de remous prend une certaine forme initiale h(x ) .
La formule τb = ϖ h Ι nous donne alors, à partir de considération
uniquement hydraulique, la courbe τb (x ) :
h(x ) q ho

• • ••
•• ••••• ••• ••• ••• •••••• ••• ••• ••• ••••• •
•• •• •• •••••• •• ••• •••• •••• •••••• • •••••• •• •• •• •
•• • • •••••••••••••••••••
••• •• •• •• •••• ••••• •• ••••••• •
• • •• Radier en matériaux
•••••••••••• de diamètre d
x
E.H.T.P. 1-8 ZORKANI Mohammed
Chapitre 1 : Principes du Transport Solides en Rivières en Mer & dans les Estuaires
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

Le diamètre uniforme d détermine une certaine contrainte critique τo et


on constante que la courbe τb (x ) évolue dans le temps : τb (x, t )
A un certain instant t , on distingue dans le canal 2 zones :
La zone pour laquelle : τb 〈 τo → repos
(1-10)
La zone pour laquelle : τb 〉 τo → affouillem ent du lit
Cet affouillement se traduit par une tendance du lit à acquérir à partir du
point de chute fixe une seule pente qui s’affaiblit progressivement dans
le temps.

zone évacuée durant t h(x, t ) q ho

• • ••• •• •• •• •••• •• •• •• •••••••


•• •• •• ••• ••• •• •••••••• •••• •••••• •••••••••••• •• ••• •
• • •
• • • • • • • • • • • •••••• • • • • • • • • • repos

••• •• •• •• •••• •• •• •• ••••• •• • affouillement
• • • • • • • • • • τ• b• 〉 τ o τb 〈 τ o
x

• 2ière Partie : débit solide provenant d’apport extérieur


On introduit, en plus du débit liquide q, un certain débit solide qs au
niveau d’une section donnée à l’amont. Les caractéristiques du matériau
introduit permettent de trouver son τo .
τo étant fixé, τb que le fluide exerce sur le fond et le débit solide gs sont
gs = λ ⋅ (τb − τo )
32
liés par la relation : (1-11)
Cette relation correspond au seul cas stable possible. On peut dire que
ce cas stable est atteint lorsque le débit solide gs est devenu conservatif
r
(divgs = d gs d x = 0) , c’est – à – dire lorsqu’on recueille à la chute une
quantité de solides égale à celle qui est introduite à l’amont .
gs
gs é tan t imposée , τb devra
prendre la valeur ( τ g s ) quel
τb que soit la position x
0 τo τgs
Le radier, donc l’écoulement, va s’adopter à cette condition et l’on va
tendre vers un régime uniforme.

E.H.T.P. 1-9 ZORKANI Mohammed


Chapitre 1 : Principes du Transport Solides en Rivières en Mer & dans les Estuaires
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

coube de
coube de remous initiale
q ho
remous finale
••
• • • • • • • • • • •• •• •
•• ••• •• •• • ••• •• •• •• •• • • • •
• •
•• •• •• •• •• •• •• •••• ••• ••••• • •••••• •• • •• zone
• où il y a
•• •
• • • • •• • • • • • • •••••• • • • • • • • • •
••• •• •• •• •••• •• •• •• ••••• •• •zone où il y a eu dépot
••••••••••••
τb 〉 τ g s eu entraînment τb 〈 τ g s x

EXPERIENCE B :
On considère le même canal mais la tente est forte à l’amont.
a) On introduit seulement un débit liquide q :
h(x ) : coube de ho
remous initiale
q ••

• • • ••
• •• •
•• ••
••• •• •• •• •••••••• •• •• •••••••
• • ••• • • • • •• ••••• • • •
• • • • • •• •• ••• ••• ••••• ••••••••••forme

• •• •
• •
• •
• • • • •• • • •••••••• ••••••••• •• • •
•• • •
• •• • initiale
••• •• •• •• •••• •• •• •• ••••• •• ••• ••• •••••• ••• •••••• ••••• •du
• •
radier
•••••••••••
•••••••••••••••••••••••• x

On considère un lit constitué de matériaux affouillables donnant une


certaine contrainte critique de mise en mouvement τo . On constate
également, qu’il y a 2 zones :
à l’amont on trouve une zone dans laquelle il y a un
affouillement, les matériaux étant entraînés et accumulés dans
la seconde zone à l’aval.
Il y a donc tendance à un nivellement de la pente .
ligne de remous

à l' instant t ho

zone qui tend q ••



• • • ••
à être comblée • •• •
•• ••
••• •• •• •• •••••••• •• •• •••••••
• • ••• • • • • •• •••pente
•• • • initiale
• du radier
• • ••
••••••••••••••• ••• ••••••••••••••••••••••••• •••••••• •••••••••• ••• ••• ••

••• •• •• •• •••• •• •• •• ••••••• •• ••• ••• •••••• ••• ••••• •••••affouillem
• •
: τb 〉 τ o
•••••••••••• ent
τ 〈 τ
• • • • • • • • • • • • • • b• • •o• • • • • • •
dépôt :

E.H.T.P. 1-10 ZORKANI Mohammed x


Chapitre 1 : Principes du Transport Solides en Rivières en Mer & dans les Estuaires
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

b) On impose en plus du débit liquide q un débit solide qs = gs :


Le raisonnement est identique à celui fait dans l’expérience A. Le seul
cas stable est celui où τb prend la valeur τ g s qui correspond à gs , le
régime d’écoulement tendant vers un régime uniforme par suite d’une
modification du radier.
qs

q ••
• • • ••
• • • •• •• • • •

•• • ••• • • • • • • • •• • ••••
• • • •
• • • •••• •• •• •• •••••••••••• •• •• •
• ••••••••• •• •• •• •• •••••••••• ••• •••••••••• ••• ••• •
• • • • •• • • •••••••• ••• ••• ••
••• •• •• •• •••• •• •• •• ••••• ••••••• ••••••••••••••••••••••••• ••••••• •
••••••••••• ••••••••••• • x
dépôt : τb 〈 τ g entraînement : τb 〉 τ g
s s

CONCLUSION : Expériences A & B


Il n’y a pas d’écoulement graduellement varié possible dans les 2 sortes
de canal considérés. Le seul régime hydraulique stable est un régime
uniforme avec τb = τ g s .
1 – 8) Formules empiriques :
Elles ont pour but de définir la relation : gs = λ (τb − τo )
32

On va voir les formules proposées par MEYER – PETER .


1 – 8 – 1) Formule de MAYER – PETRER 1934 :
Ι ⋅ q2 3 // 1 3 g2s 3
= 0,6 ϖ 10 9
+ 0,46 ϖ (1-12)
d d
J : pente de la ligne d'énergie (ou du radier )
q : débit liquide par unité de l arg eur (en Kg s. m )

d : diamètre des matériaux charriés (en m)
avec :  //
ϖ : poids spécifique du matériaux pesé sous l' eau
g : débit solide par unité de l arg eur (en Kg s. m )
 s
 < les solides étant pesés sous l' eau >
1 – 8 – 2) Formule de MEYER – PETER 1947 :
⋅ (τb − τc ) avec
8 32
Elle peut s’écrire sous la forme suivante : qs =
ρ
qs : débit solide charrié relatif à la masse de sédiments transportés par
unité de largeur du lit mobile.
E.H.T.P. 1-11 ZORKANI Mohammed
Chapitre 1 : Principes du Transport Solides en Rivières en Mer & dans les Estuaires
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

gs en (T s) pesé sous l' eau


(
gs = 24 ⋅ τb − 0,04 ϖ // d )32 
(1-13) où τ en (T m 2 )
d en m

cette formule n’est autre que gs = λ (τb − τo )
32
:
avec λ = 24 et τo = τcritique = 0,047ϖ // d
ainsi pour les pierres naturelles : ϖ // = 1,7 et par conséquent :
( )
τo en t m 2 = 0,08 d (en m) (1-14)
• Exemple numérique :
On prendra des pierres de diamètre d = 1cm et de poids spécifique
apparent ϖ // = 1,7 . On a alors : τ0 = 0,08 ⋅ d = 0,8 ⋅ 10 −3 t m 2
Supposons maintenant que nous avons un débit liquide q avec
q = 2 m3 s m de l argeur et un débit solide qs = 0,5 Kg s m de largeur.
♣La relation de transports solides nous donne :
(
gs = λ (τb − τo )3 2 ⇒ 5 ⋅ 10 − 4 = 24 τb − 0,8 ⋅ 10 − 3 )
32
⇒ τb =
1,55
1000
t m2
1,55
τb = ϖ h Ι avec ϖ = 1t m 2 ⇒ h ⋅ Ι =
1000
on obtient une première relation que doit vérifier le tirant d’eau h et la
pente d’énergie (où du radier) pour entraîner le débit qs = 0,5 Kg s m .
♣La relation hydraulique nous donne :
q
u = = K h2 3 Ι1 2 (formule de STRICKLER)
h
A la valeur de d = 1cm du diamètre des pierres, correspond un
q 2 1
coefficient K égal à 45 : = h5 3 Ι1 2 = = .
K 45 22,5
Cette formule de l’écoulement graduellement varié est indépendante du
transport solide.
Nous avons donc un système de 2 équations en h et Ι : la résolution du
h = 1,10 m
système fournit : 
u = 1,80 m s
La pente Ι que prend le canal à la fin de l’expérience est indépendante
de la pente initiale et elle est donnée par la formule numérique suivante :
2 10 3
 1   1
Ι=   
 22,5   1,1

E.H.T.P. 1-12 ZORKANI Mohammed


Chapitre 1 : Principes du Transport Solides en Rivières en Mer & dans les Estuaires
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

Supposons que nous fassions l’expérience dans un canal muni d’un


déversoir et où il n’y a pas entraînement. Il se formera une courbe de
remous dépendante uniquement des caractéristiques du canal et du
débit liquide.
Si on ajoute un débit solide connu, par exemple gs = 0,5 ⋅ 10 −3 t s m de
largeur : au bout d’un certain temps des matériaux commenceront à se
déposer au fond du canal. Le phénomène aura lieu jusqu’à ce que la
hauteur d’eau soit h = 1,10 m et la pente du fond est celle donnée par la
formule ci – dessus.
La figure ci – dessous représente un état intermédiaire à l’instant t / :

qs

h/ q
dépôt gs/
oooooo o o
o o o o oo o o o
oo o o o

τb/ 〈 τb τb/ 〉 τb
La relation hydraulique est vérifiée :
5 2 /1 2 1
h/ Ι =
22,5
de laquelle on peut déduire h / (x ) et par suite τb/ (x ) : τb/ (x ) = ϖ ⋅ h / ⋅ Ι /
La première relation, celle du transport solide, qui est relative à l’état
stable, n’est pas encore vérifiée : dans une section donnée, on a un
débit solide gs/ ≠ gs que nous pouvons calculer : gs/ = λ ⋅ τb/ − τo ( )
32

La région qui correspond au dépôt est celle où gs/ 〈 gs .


Considérons maintenant l’état stable : excepté au abords de la
singularité que constitue le déversoir, nous avons un régime uniforme :
qs
1,10 m
u = 1,80 m s
oo oo oo ooo o o o o o o o o oo
o oo oo oo oo oo oo oo oo oo oo oo ooooooooo o oo o o
oo oo oo oo ooooo oo o o
oo o o o
singularité régime uniforme

E.H.T.P. 1-13 ZORKANI Mohammed


Chapitre 1 : Principes du Transport Solides en Rivières en Mer & dans les Estuaires
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

Transport solide Océanique (H. A. Einstein)


2) Une description du transport des sédiments sur les plages :
2 – 1) profil des vitesses :
Le mouvement des sédiments peut être divisé en un mouvement par
charriage (bed – load) ou bien par glissement cisaillant inter – couches
de sédiments et par le mouvement de sédiments en suspension.
Hans Albert Einstein propose un profil de vitesse, pour le fluide hors de
la couche limite laminaire, sous la forme :
−β z ω
u = u0 e sin(ω t − β z ) où β = (2-1)

qui est induit par l’oscillation d’un plan horizontal sous l’eau au repos.
Pour un fond horizontal plan infini au repos en présence d’une onde qui
se propage par dessus il propose la forme :
[
u = u0 sin(ω t ) − e
−β z
sin(ω t − β z ) ] (2-2)
qu’on peut écrire sous une forme plus générale :
u(z, t ) = u0 { sin(ω t ) − f1(z ) sin[ω t − f2 (z ) ] } (2-3)
2 – 2) La condition d’écoulement critique :
Pour un fluide de viscosité cinématique ν au repos sur un plan infini et
lisse mis en oscillant horizontalement à la vitesse angulaire ω et dont
l’amplitude est a, le déplacement total de ce plan est donc D = 2a . Hans
Albert Einstein a trouvé expérimentalement que la condition critique
(passage du régime laminaire au turbulent ) est donnée par :
D2ω
= constante = 6,8 ⋅ 10 5 (2-4)
ν
qu’on peut écrire en terme d’amplitude sous la forme :
a 2ω
Rec = = 1,7 ⋅ 10 5 (2-5)
ν
analogue à nombre de Reynolds critique (changement de régime).
Hans Albert Einstein a également étudié l’effet de rugosité de surface : il
a observé que D ω ν = Const reste vérifier mais la valeur de cette
constante (nombre de Reynolds critique) change avec la rugosité :

 εaω a
 ν = 640 pour des rugosités bidimensio nnelles si :   〈 266
 ε
 (2-6)
 εaω = 104 a
pour des rugosités tridimensionnelles si :   〈 1630
 ν ε

E.H.T.P. 1-14 ZORKANI Mohammed


Chapitre 1 : Principes du Transport Solides en Rivières en Mer & dans les Estuaires
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

2 – 3) Distribution des vitesses turbulentes proche d’un plan


lisse oscillant :
Les résultats des mesures sont représentables par :
 − 0,65
u z 
le profil : = 0,360  
 uo  zo 
pour fond lisse :  (2-7)
  ω
le déphasage : ω t = 2,41 log10  2,04 z ν 
  
où z o = 1,54 ν ω et uo est la vitesse maximale de l’onde proche du
fond. On signale, à titre de comparaison, pour le régime de la couche
limite laminaire qu’on a théoriquement :

= exp(− β z )
u
le profil :
pour fond lisse :  uo (2-8)
le déphasage : ω t = β z

Ainsi pour un fond lisse on obtient pour la fonction f1 & f2 :
  z
 f1 (z ) = 0,3 exp  − 75 
  a
pour fond lisse :  1 (2-9)
   3
f2 (z ) = 1,55 
z 

  2ν ω 
2 – 4) Distribution des vitesses turbulentes proche d’un plan
rugueux oscillant :
Dans le cas d’un fond rugueux (2D & 3 Dimensions) il est trouvé que :
  z 2ν ω 
f1(z ) = exp  − 1000 
  a d 
• pour fond a rugosité 2D :  2 (2-10)
  z 3
2 f (z ) = 0,5 



  2ν ω 
et
  z 2ν ω 
f1(z ) = exp  − 133 

  a d 
• pour fond a rugosité 3D :  2 (2-11)
  z 3
f2 (z ) = 0,5  

  2ν ω 

E.H.T.P. 1-15 ZORKANI Mohammed


Chapitre 1 : Principes du Transport Solides en Rivières en Mer & dans les Estuaires
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

où d le diamètre des cylindres, du sable ou du gravier au fond utilisés


dans les manipulations avec une rugosité uniforme pour chaque
expérience.
Ces résultats sont utilisables pour prédire le profil des vitesses et les
déphasages dans les 2 cas :
• D’un fond en mouvement oscillatoire :
u(z, t ) = u0 f1(z ) ⋅ sin[ω t − f2 (z ) ]
• D’une onde se propageant sur un fond au repos :
u(z, t ) = u0 { sin(ω t ) − f1(z ) sin[ω t − f2 (z ) ] } (2-3)
qu’on peut écrire sous une forme harmonique :
∗
{ }
1
f1 = 1 + f1 (z ) − 2f1(z ) cos f2 (z ) 2
2

[ ∗
]
u = uo f1 (z ) sin ω t − f2 (z ) où 

÷ −  f1(z ) sin [f2 (z )] 
(2-4)
f2 = tg  1

 1 − f1(z ) cos [f2 (z )]
qui résulte de la combinaison vectorielle des 2 vecteurs vitesses.
N.B. :
Connaissant le profil des vitesses il est possible de calculer la contrainte
par la loi de comportement :
∂ u(z, t )
τ(z, t ) = µ .
∂z

3) Le transport des particules du fond par une onde :


D’une oscillation symétrique du fluide, comme on l’a supposé proche du
fond, ne peut que résulter qu’un mouvement symétrique des particules
solides : il ne peut donc y avoir un transport net des sédiments. Sa plus
importante contribution est de garder continuellement une part plus ou
moins importante des particules par unité de surface proche du fond en
mouvement. Ces particules bougent avec l’onde dans sa direction de
propagation. Si l’eau possède, en plus du mouvement d’onde, un petit
courant unidirectionnel, comme par exemple le courant littoral induit par
le déferlement sous incidence non nulle ou une circulation secondaire
engendrée par la géométrie de la plage, alors on peut s’attendre à un
transport systématique de ces particules mouvantes parallèlement ou
perpendiculairement à la ligne de côte, respectivement.
Dans un canal à houle Hans Albert Einstein a réalisé des expériences
pour déterminer le transport solide ?
Le transport solide total Q s récolté au bout d’une période T d’onde par
unité de largeur B détermine le transport solide spécifique qs :
Q
qs = s (3-1)
BT

E.H.T.P. 1-16 ZORKANI Mohammed


Chapitre 1 : Principes du Transport Solides en Rivières en Mer & dans les Estuaires
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

Si la vitesse des particules composant qs est v q , alors la quantité de


sédiments en mouvement S o par unité de surface du fond est :
q Qs
So = s = (3-2)
vq B T vq
dont il faut prédire la valeur ?. les valeurs de qs et v q doivent être
prévues séparément :
• qs par les mesures et par une théorie sédimentologique ?
• v q par le calcul résultant d’une description de la couche limite ?

3 – 1) Calcul de la charge en sédiment : débit solide


Les observations en laboratoire et en nature montrent que quelques
particules solides glissent et roulent le fond : ce qui donne à une couche
à l’interface fluide – fond l’aspect d’être continuellement en mélange. Le
poids de cette couche est encore supporté par le fond sauf si le fluide
exerce une force de portance sur ces particules qui initie de temps à
l’autre leur mouvement (par saltation) : ce type de mouvement est
souvent désigné par le transport par charriage (bed load motion) :
qu’on peut décrire par l’équilibre entre le taux de la charge sédimentaire
déposée sur le fond et celle prélevée au fond par l’écoulement dont une
partie bien entendu est transportée par charriage.
Le taux auquel les particules sont déposées par unité de surface du fond
et par unité de temps est proportionnel à :
qs
(3-3)
L d3 γ s
où qs est le débit en poids du sédiment et par unité de largueur, L est la
longueur moyenne des pas (saut sur le fond ~ 100 d , d = diamétre ) et γ s
est le poids spécifique des particules. La valeur moyenne de L peut être
exprimée par :
distance parcourue en  d d d
L=  = α 1 = 100 ≈ (3-4)
moyenne par une particule 1− p 1− p 1− p
si p est la fraction du fond à un certain instant, ou la fraction du temps en
un point pendant lequel la force de portance qui s’exerce sur la particule
de diamètre D et de poids spécifique γ s est excède son poids. Avec cette
formulation le taux de déposition par unité de surface du fond qs Ld3 γ s
devient proportionnel à :
qs (1 − p )
(3-5)
d4 γ s

E.H.T.P. 1-17 ZORKANI Mohammed


Chapitre 1 : Principes du Transport Solides en Rivières en Mer & dans les Estuaires
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

Le taux auquel les particules sont érodées au fond et qui est égal au
taux de déposition (3-5) peut s’obtenir en divisant le nombre de
particules par unité de surface, qui est proportionnel à d−2 durant le
temps t1 nécessaire pour échanger une particule et puis le multiplier par
p définit précédemment, t1 peut être estimé par :
d
t1 ≈ (3-6)
vs
t1 est en principe fonction d’autres caractéristiques comme le diamètre
et la vitesse de sédimentation en le fluide au repos. Si la vitesse de
sédimentation en régime turbulent est utilisée, on obtient :
g (γ s − γ f ) d
vs ≈ (3-7)
γf
le taux d’érosion devient :
g (γ s − γ f ) d
γf
≈ p (3-8)
d2 d
En combinant les expressions (3-5) & (3-8) et l’introduction de la
constante A ∗ de proportionnalité, la formule suivante est ainsi obtenue :
p q γs − 
3
= A∗  s d 2  = A∗ ⋅ Φ (3-9)
1− p  γ s g (γ s − γ f ) 
qui peut être résolue en p :
A ∗Φ
p= (3-10)
1 + A ∗Φ
Maintenant nous devons exprimer le fait que p est la probabilité pour
qu’un échange ait lieu en un endroit du fond ? . Cette probabilité traduit
fondamentalement la fraction du temps durant lequel la force de
portance d’une particule du fond dépasse son poids.
Ce poids submergé constant est proportionnel à :
W ≈ (γ s − γ f ) d3 (3-11)
alors que la force de portance est proportionnelle à :
u2 2
L ≈ γf d (3-12)
g
le rapport W L peut donc s’écrire :
W γ − γf dg 
= B∗  s  (3-13)
L  γf u2 

E.H.T.P. 1-18 ZORKANI Mohammed


Chapitre 1 : Principes du Transport Solides en Rivières en Mer & dans les Estuaires
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

Hans Albert Einstein par une approche empirique à exprimé que la


probabilité p suit une loi normale qu’il a exprimé sous la forme :

probabilité de mise

en mouvement = f L ( )
/ ωt

L/

W/
Le temps de mise en mouvement est donné par : W − L 〈 L/
π
2 ∞  m2 
p=
2
∫ ∫ exp  −  dm d (ω t ) (3-14)
π 2π 0 2 
1
(B ∗ Ψ − )  
ηo
γs − γf d g
où Ψ= (3-15)
γf ua2
ua est la vitesse maximale à ( 0,35 d ) du fond et ηo est un rapport entre
2 échelles [ ηo = (L L/ ) ] : L’estimation de p à partir de (3-10 à 3-14)
conduit à l’équation de transport par charriage. Les constantes A ∗ , B∗ et
ηo doivent être déterminées empiriquement. Un ajustement des
mesures pour différent jeu de constantes a conduit Hans Albert Einstein
à pour avoir des valeurs raisonnables :
1
A ∗ = 13,3 , B∗ = 6,0 , = 2,0 (3-16)
ηo
avec selon (3-10 & 3-14) :
π
A ∗Φ ∞ 2  m2 
=
2
∫ ∫ exp  −  dm d (ω t ) (3-17)
1 + A ∗ Φ π 2π 0 2 
1
(B ∗ Ψ ξ − )  
ηo
3
q γs −
avec Φ ≡ s d 2 (selon : 3-9) ⇒
γs g (γ s − γ f )
3
qs = d2 γ s g (γ s − γ f ) Φ

E.H.T.P. 1-19 ZORKANI Mohammed


Chapitre 1 : Principes du Transport Solides en Rivières en Mer & dans les Estuaires
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

ce qui donne le transport de sédiment uniforme par charriage induit par


la propagation d’onde en eau profonde (pas de déferlement).
Le facteur de correction ξ du paramètre ψ est introduit comme « facteur
d’abri (hiding facror) » pour écoulement unidirectionnel : il tient compte
du fait que les petites particules peuvent être logées et cachées par les
grandes ainsi que les petites particules solides cachent la sous – filme
visqueuse.
ξ

2

D (1,39 δ )
1
0,6 0,1 0,2 0,4 1
réduction de pression dans sous − filme visqueux

Où δ∗ est l’épaisseur de déplacement du sous – filme visqueux, qui était


déterminée par Einstein et Li en utilisant le nombre de Reynolds critique
du sous – film visqueux : Re = 4δ∗U ν = 1100 où U est l’amplitude de la
vitesse proche du fond .
 On peut classer les matériaux meubles selon leur granulométrie :
(on signale que cette classification est non normalisée) :
1. Les galets : ont des dimensions supérieures à 25mm constitués par des
silex, calcaires, basaltes…
2. Les graviers : ont des dimensions comprises entre 2mm et 25mm et ont
une forme plus régulière que les galets.
3. Les sables : de dimensions comprises entre 2mm et 0,05mm constitués par
des grains de quartz, de micas et des coquilles brisées, ils sont parfois
colorés par des sels.
4. La vase : est composée de grains de dimensions inférieures à 50µm
composée de matières minérale solides et organiques liés par des colloïdes
(gels de sulfures ou d’hydroxyde de fer).
La vase est dotée de propriétés physiques & mécaniques particulières. Elle
durcit en séchant dont la surface se fendille (craquelle et crevasse) une fois
sèche. Elle présente le caractère de thixotropie.

• Matériaux thixotropiques : pour lesquels la viscosité dynamique µ


décroît avec le temps d’application des forces tangentielles
Exemple : le gel de peinture thixotropique (voir Ch03 MDF)

E.H.T.P. 1-20 ZORKANI Mohammed


Chapitre 1 : Principes du Transport Solides en Rivières en Mer & dans les Estuaires
ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique

Unités de la taille des sédiments :


Krumbein (1936) a proposé une échelle d’unité – phi (qui résulte
d’observations expérimentales) basée sur la définition :
ϕ = − log 2 d où d = le diamètre de grain en mm
les ϕ - diamètres sont indiqués en plaçant ϕ après la valeur du diamètre :
par exemple (2,0 - ϕ ) indique que le grain a un diamètre de (0,25mm).
En effet pour déterminer le diamètre en mm en prend l’inverse :
d = 2 −ϕ

E.H.T.P. 1-21 ZORKANI Mohammed


Chapitre 1 : Principes du Transport Solides en Rivières en Mer & dans les Estuaires

Vous aimerez peut-être aussi