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Chapitre 1
Transports solides
Principes du Transport de sédiments en Rivières
en Mer & dans les Estuaires
Erosion Côtière et Marine
Introduction d’observation :
L'écoulement d'un liquide sur un fond de granulats (limons, galets ou
moellons) s'accompagne souvent d'un transport de matériaux vers l'aval.
Mais on observe que les matériaux ne commence à bouger qu'au - delà
d'une certaine vitesse d'écoulement.
Deux sortes de phénomènes constituent le transport solide :
Ι : Le mode de transport par CHARIAGE : (glissement et roulement
sur le fond) : C’est un mode de transport dû à la contrainte qu’exerce le
fluide sur le fond quand celle – ci atteint au moins sa valeur critique de
mise en mouvement des sédiments du fond. Le transport par charriage
joue un rôle important dans la géomorphologie des vallées alluviales.
ΙΙ : Le mode de transport par SUSPENSION :
Dans un écoulement turbulent, suivant l’intensité de la turbulence, quand
la composante turbulente de la vitesse verticale est supérieure à la
vitesse de chute de la particule solide au fond en eau calme W celle – ci
est mise en suspension par le fluide pendant un certain temps et subira
des impulsions par divers fluctuations turbulentes qu’elle rencontre et s’il
existe un courant elle sera transportée par celui – ci : c’est le transport
solide par suspension.
ΙΙΙ : Le mode de transport par SALTATION : (bonds successifs)
c’est un mode de transport intermédiaire entre celui par charriage et par
suspension. Les particules solides sont ainsi transportées par des sauts
consécutifs aléatoires sur fond (car écoulement turbulence).
Les problèmes de transport solide jouent un rôle important dans les
retenues d’eau (barrages) et les prises d’eau (ouvrages de dérivation :
prévision de déssableurs si nécessaire), dans l’irrigation : ces problèmes
sont plus prononcés dans le cas de l’Afrique du Nord où le terrain est
mauvais car facilement érodible (par conséquent il y a beaucoup de
transport solides)
Dans le sud Marocain le transport éolien joue un rôle important et
contribue à au déplacement du désert vers les terres cultivables, envahie
les villes et contribue à l’ensablement des ports ? !
Au niveau des ports au Sud les 2 effets de transport par l’océan et par le
vent induisent un grand problème pour l’aménagement des sites sur la
côte Atlantique Marocaine ?
En mer le transport de sédiment en houle seule est dans le sens de
propagation de la houle, tandis qu’en houle et courant superposés, la
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ZORKANI Mohammed Département d’Hydraulique
air
Ι
h d h
L l
1 – 2) Les forces exercées sur un tronçon prismatique d’eau :
Le poids de l’eau : poids = (L l h ) ϖ Ι
où ϖ est le poids spécifique de l’eau : ϖ = ρ f g .
C’est la projection du poids du prisme d’eau parallèlement au radier.
1 – 3) Les pressions :
Elles s’annulent mutuellement car la surface libre est parallèle au radier.
1 – 4) Les forces de frottement sur le fond :
Si la contrainte est τb alors totale est :
Fb = τb ⋅ (l ⋅ L )
p
p
r
P
l
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( )
2 1
q Q 2
= K h 3 J 2 (1-3) où q = m s
h L
exemple numérique :
h = 5 m on a 1
1 → τ b = 1000 ⋅ 9,81 ⋅ 5 ⋅ = 49,05 N m ≈ 5 Kgf m
2 2
pour :
Ι = 1000 1000
Surface Grain
d'influence
= d2 r
d
Régime
Kalinske Turbulent
0,11
0,1 Rugueux
Au dessus Mouvement θc = 0,056
rides
0,056
turbulent
Loi de début
u∗ d
laminaire Re∗ = d’entraînement de
En dessous repos ν Schields
0,01
10 100 1000
ρs
Fonction d'entraînement ( indicative ) s≡
ρf
θcr = 0,24 D∗−1 si 1 〈 D∗ ≤ 4
1
θcr = 0,14 D∗− 0,64 si 4 〈 D∗ ≤ 10 D = (s − 1) g 3 d
∗ ν 2
θcr = 0,04 D∗− 0,1 si 10 〈 D∗ ≤ 20 où
τb,cr
θcr = 0,0132 D∗− 0,29 si 20 〈 D∗ ≤ 150 θcr =
θcr (ρs − ρ f ) g d
= 0,056 si D 〉 150
∗
τb,cr τo r ⋅ π ⋅ tgφ
Fs = θcr = = = ≈ 0,056 si Re∗ ≥ 400
(ρs − ρ f ) g d γ ⋅ d ⋅ (s − 1) 6
6 ⋅ Fs 6 ⋅ 0,056
White propose pour la valeur : r = ≈ ≈ 0,15 pour
π ⋅ tgφ π ⋅ tg35°
u∗ d τ
Re∗ = ≥ 10 3 où u∗ = b vitesse de frottement de Prandtl.
ν ρf
Comme on a vu qu'un écoulement exerce τb = γ ⋅ Rh Ι = ρ g Rh Ι sur le fond
d'ou la contrainte critique :
Rh Ι 1
≈ 0,056 si Re∗ ≥ 400 ⇒ d = ⋅ Rh Ι
d ⋅ (s − 1) 0,056 ⋅ (s − 1)
pour s ≈ 2,65 alors d = 11⋅ Rh ⋅ Ι qui donne le diamètre minimum d des
pierres qui ne bougerons pas dans un canal de pente Ι par un
écoulement de rayon hydraulique Rh ≡ S P . Cette formulation est
applicable à un canal dont le fond est d'origine alluviale "armored"
(comme le canal d'irrigation) c - à - d les grosses protège les fines.
1 – 6) Débit solide en écoulement uniforme :
Soit gs le débit solide (mesuré toujours sous l’eau).
Nous cherchons la relation entre gs et la grandeur τb caractéristique de
l’écoulement : On fait varier τb en faisant varier le débit .
On s’attend à ce que si la différence entre τb et τo est faible le débit
solide est également faible. Au contraire si τb 〉〉 τ o le débit solide est
grand. Ces remarques permettent de déterminer l’allure de la courbe
gs (τb ) qui sera croissante :
On admet plusieurs formules :
τ b 〈〈 τ o τ b 〉〉 τ o
gs • En Europe :
gs = 0 gs ≠ 0
gs = λ (τb − τo )
32
(1-6)
• Au U. S. A. :
gs = k τb (τb − τo )
τb = ϖ h Ι
τo
gs = qs = (Q s L ) est exprimé en (T s m de l argeur )
τb est exprimé en ( T m 2 )
λ et k sont des coefficients expérimentaux.
L'ordre de grandeur de la vitesse d'écoulement v c pour laquelle les
matériaux commence à bouger est :
2 2
q 1 q 1
J = 10 3 ⇒ τb = ϖ ⋅ h ⋅ J = ρ f g 7 3 (1-9)
K h K h
Si sous la courbe de remous d’un certain écoulement, on trace les
valeurs de τb correspondantes aux différentes hauteurs d’eau, on peut
voir qu’à ho correspond un certain frottement ( τbho ) et que le frottement
va en augmentant jusqu’à ( τbhc ) ( en écoulement critique) :
x
τb τh c
τo τh o
τo
τh o
0 repos x
transport
• • ••
•• ••••• ••• ••• ••• •••••• ••• ••• ••• ••••• •
•• •• •• •••••• •• ••• •••• •••• •••••• • •••••• •• •• •• •
•• • • •••••••••••••••••••
••• •• •• •• •••• ••••• •• ••••••• •
• • •• Radier en matériaux
•••••••••••• de diamètre d
x
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coube de
coube de remous initiale
q ho
remous finale
••
• • • • • • • • • • •• •• •
•• ••• •• •• • ••• •• •• •• •• • • • •
• •
•• •• •• •• •• •• •• •••• ••• ••••• • •••••• •• • •• zone
• où il y a
•• •
• • • • •• • • • • • • •••••• • • • • • • • • •
••• •• •• •• •••• •• •• •• ••••• •• •zone où il y a eu dépot
••••••••••••
τb 〉 τ g s eu entraînment τb 〈 τ g s x
EXPERIENCE B :
On considère le même canal mais la tente est forte à l’amont.
a) On introduit seulement un débit liquide q :
h(x ) : coube de ho
remous initiale
q ••
•
• • • ••
• •• •
•• ••
••• •• •• •• •••••••• •• •• •••••••
• • ••• • • • • •• ••••• • • •
• • • • • •• •• ••• ••• ••••• ••••••••••forme
•
• •• •
• •
• •
• • • • •• • • •••••••• ••••••••• •• • •
•• • •
• •• • initiale
••• •• •• •• •••• •• •• •• ••••• •• ••• ••• •••••• ••• •••••• ••••• •du
• •
radier
•••••••••••
•••••••••••••••••••••••• x
à l' instant t ho
q ••
• • • ••
• • • •• •• • • •
•
•• • ••• • • • • • • • •• • ••••
• • • •
• • • •••• •• •• •• •••••••••••• •• •• •
• ••••••••• •• •• •• •• •••••••••• ••• •••••••••• ••• ••• •
• • • • •• • • •••••••• ••• ••• ••
••• •• •• •• •••• •• •• •• ••••• ••••••• ••••••••••••••••••••••••• ••••••• •
••••••••••• ••••••••••• • x
dépôt : τb 〈 τ g entraînement : τb 〉 τ g
s s
qs
h/ q
dépôt gs/
oooooo o o
o o o o oo o o o
oo o o o
τb/ 〈 τb τb/ 〉 τb
La relation hydraulique est vérifiée :
5 2 /1 2 1
h/ Ι =
22,5
de laquelle on peut déduire h / (x ) et par suite τb/ (x ) : τb/ (x ) = ϖ ⋅ h / ⋅ Ι /
La première relation, celle du transport solide, qui est relative à l’état
stable, n’est pas encore vérifiée : dans une section donnée, on a un
débit solide gs/ ≠ gs que nous pouvons calculer : gs/ = λ ⋅ τb/ − τo ( )
32
εaω a
ν = 640 pour des rugosités bidimensio nnelles si : 〈 266
ε
(2-6)
εaω = 104 a
pour des rugosités tridimensionnelles si : 〈 1630
ν ε
[ ∗
]
u = uo f1 (z ) sin ω t − f2 (z ) où
∗
÷ − f1(z ) sin [f2 (z )]
(2-4)
f2 = tg 1
1 − f1(z ) cos [f2 (z )]
qui résulte de la combinaison vectorielle des 2 vecteurs vitesses.
N.B. :
Connaissant le profil des vitesses il est possible de calculer la contrainte
par la loi de comportement :
∂ u(z, t )
τ(z, t ) = µ .
∂z
Le taux auquel les particules sont érodées au fond et qui est égal au
taux de déposition (3-5) peut s’obtenir en divisant le nombre de
particules par unité de surface, qui est proportionnel à d−2 durant le
temps t1 nécessaire pour échanger une particule et puis le multiplier par
p définit précédemment, t1 peut être estimé par :
d
t1 ≈ (3-6)
vs
t1 est en principe fonction d’autres caractéristiques comme le diamètre
et la vitesse de sédimentation en le fluide au repos. Si la vitesse de
sédimentation en régime turbulent est utilisée, on obtient :
g (γ s − γ f ) d
vs ≈ (3-7)
γf
le taux d’érosion devient :
g (γ s − γ f ) d
γf
≈ p (3-8)
d2 d
En combinant les expressions (3-5) & (3-8) et l’introduction de la
constante A ∗ de proportionnalité, la formule suivante est ainsi obtenue :
p q γs −
3
= A∗ s d 2 = A∗ ⋅ Φ (3-9)
1− p γ s g (γ s − γ f )
qui peut être résolue en p :
A ∗Φ
p= (3-10)
1 + A ∗Φ
Maintenant nous devons exprimer le fait que p est la probabilité pour
qu’un échange ait lieu en un endroit du fond ? . Cette probabilité traduit
fondamentalement la fraction du temps durant lequel la force de
portance d’une particule du fond dépasse son poids.
Ce poids submergé constant est proportionnel à :
W ≈ (γ s − γ f ) d3 (3-11)
alors que la force de portance est proportionnelle à :
u2 2
L ≈ γf d (3-12)
g
le rapport W L peut donc s’écrire :
W γ − γf dg
= B∗ s (3-13)
L γf u2
probabilité de mise
en mouvement = f L ( )
/ ωt
L/
W/
Le temps de mise en mouvement est donné par : W − L 〈 L/
π
2 ∞ m2
p=
2
∫ ∫ exp − dm d (ω t ) (3-14)
π 2π 0 2
1
(B ∗ Ψ − )
ηo
γs − γf d g
où Ψ= (3-15)
γf ua2
ua est la vitesse maximale à ( 0,35 d ) du fond et ηo est un rapport entre
2 échelles [ ηo = (L L/ ) ] : L’estimation de p à partir de (3-10 à 3-14)
conduit à l’équation de transport par charriage. Les constantes A ∗ , B∗ et
ηo doivent être déterminées empiriquement. Un ajustement des
mesures pour différent jeu de constantes a conduit Hans Albert Einstein
à pour avoir des valeurs raisonnables :
1
A ∗ = 13,3 , B∗ = 6,0 , = 2,0 (3-16)
ηo
avec selon (3-10 & 3-14) :
π
A ∗Φ ∞ 2 m2
=
2
∫ ∫ exp − dm d (ω t ) (3-17)
1 + A ∗ Φ π 2π 0 2
1
(B ∗ Ψ ξ − )
ηo
3
q γs −
avec Φ ≡ s d 2 (selon : 3-9) ⇒
γs g (γ s − γ f )
3
qs = d2 γ s g (γ s − γ f ) Φ
2
∗
D (1,39 δ )
1
0,6 0,1 0,2 0,4 1
réduction de pression dans sous − filme visqueux