Vous êtes sur la page 1sur 68

Zorkani Mohammed 1 Département d’Hydraulique

Les côtes et les ouvrages maritimes sont sensibles à l’élévation du niveau de la mer (changement climatique)

OVERTOPPING voir Ch05 HM théorie de Battjes & Ch01 TM run – up


A propos de la Théorie du franchissement
Voir mon cours sur la Théorie d’hélice de Betz, Savonius Rotor & OWC MH & HM
Le schéma suivant (tiré de James Tedd ) résume les notations du WD :
WD ↔ Waves Dragon

Rampe
MWL W

dr WD
Ef,d
Ef,dr Turbine axiale
d λdr = Ef,dr/ Ef,d

Kofoed (2002) propose pour le franchissement du WD l’équation :


Rc  1 
− 2,6  
Q 1 1 Ηs  γbγhγ f γ β 
QN = ⋅ ⋅ = 0,2 ⋅ e   où
W g Η 3s λ dr λ α λ s
• QN = le débit non dimensionnel (Non dimensionnel)
• Q = le débit moyen du franchissement (en m3/s)
Q
• = le débit moyen Q par unité de largeur W (m) de la rampe.
W
• Η s ≡ Η1 3 = la hauteur significative des vagues (en m).
• λ dr = facteur de réduction dû à énergie transmise sous la rampe :
  d   d 
sh 2 k p d 1 − r   + 2 k p d 1 − r 
  d   d 
    
λ dr = 1−
sh(2 k p d) + 2 k p d

k p = nombre d’onde (en m-1) calculé pour la période de pic ( Τp en s)


du spectre, d = le tirant local d’eau (en m) & dr = enfoncement du
système Wave Dragon (en m).
• λ α = facteur de réduction tenant compte de l’effet non optimisé
de la pente des déflecteurs et de la rampe.
• λ s = facteur de réduction associé aux ondes sous le niveau de la
crête du franc-bord ( R c ) «Revanche de la crête».
• R c Η s = rapport de la crête du franc – bord et de ( Η s ).
• γ b , γ h = γ v , γ f et γ β = des constantes qui décrivent des effets de
réduction due au franchissement de la rampe (berme, shallow
laisse de mer, rugosité et incidence oblique) pour le Wave Dragon ils
sont de l’ordre de l’unité.
E.H.T.P. 1 Zorkani Mohammed
Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 2 Département d’Hydraulique

Réflecteur Published 2007 by


Aalborg University
Reservoir Department of Civil
Turbines Engineering
Sohngaardsholmsvej 57,
Rampe
DK-9000 Aalborg ,
Denmark
Réflecteur

Vue de dessus du prototype Wave Dragon de 7 MW

Ce Wave Dragon produira une puissance de 4 à 11 MW selon l’énergie


des ondes climatiques au site d’étude; pour un déplacement du système
de 30000 tonnes (c’est le poids du volume d’eau déplacé par le Wave Dragon)
et les dimensions montrées sur la figure au – dessus.

Equation de Kofoed (2002)

Tiré de la thèse de PhD


de James Tedd 2007

Comparaison du débit de franchissement mesuré par


dessu du prototype Wave Dragon sans déflecteurs

une structure parfaitement lisse donnera le maximum d’overtopping (pas


de frottement , pas de rugosité).

E.H.T.P. 2 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 3 Département d’Hydraulique

• Distribution de l’énergie sur la colonne d’eau :

Distribution verticale de l’énergie sur la colonne d’eau correspondant à


l’ Equation de Kofoed (2002) «figure tirée de James Tedd PhD 2007»
Les petites périodes ont leur énergie concentrée dans la couche de
surface (partie supérieure) de la colonne d’eau, par conséquent le Wave
Dragon y absorbe plus d’énergie associée à ces ondes courtes.
Une formule plus simple et largement utilisée pour modéliser le débit de
franchissement, par des ondes non déferlante, est « Van der Meer et
1R
−B⋅ ⋅ c
q Q γ Ηs
al. 1998) la suivante : QN = = = A⋅e où
g Η 3s W g Η 3s
q = Q W = le débit moyen de franchissement (en m3/s par m de largeur)
➢ A & B deux paramètres.
➢ γ facteur de correction de ‘’rugosité et d’angle d’attaque de la houle’’.
• Pour une digue lisse et ondes non déferlantes :
A ≈ 0,2, B ≈ 2,6 et γ ≈ 1 Van der Meer et al. 1998
Si la digue est couverte de blocs artificiels : γ ≈ 0,5
donne des valeurs extrémales supérieures (c – à – d surestime q).
• Pour une structure verticale (un mur par exemple) :
A ≈ 0,2, B ≈ 4,6 et γ ≈ 1 Franco et al. 1998
donne des valeurs minimales inférieures (sousestime q).
• Formule intermédiaire entre les deux prévisions antérieures est :
A ≈ 0,05, B ≈ 2,78 et γ ≈ 1 Allsop et al. 1995
Pour la houle déferlante sur la digue la formule empirique utilisable est :
Rc  1 
− 4,75  
Q tgα Ηs  ξo γ b γ hγ f γ β 
QN = ⋅ = 0,067 ⋅ e   où
W g Η 3s γ bξo

E.H.T.P. 3 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 4 Département d’Hydraulique

( α° ) angle de la pente du talus, ( ξ o ≡ tgα sop = tgα Η o / L o ) est le


paramètre d’Iribaren de surf – similarity (Van der Meer 2002) :
Comparaison des
essais pour digue
en tétrapods et en
Xbloc à la formule
(2002) de
Van der Meer Xbloc & tetrapod

Rc  1 
− 4 ,75  
q 0,067 Ηs ξ γ γ γ γ 
= γ bξoe  o b h f β 
g Η mo
3 tgα

Pour des murs verticaux Goda (1985) propose le graphe suivant :


pentes 1/10 & 1/30 et 0,012 < cambrure de l’onde < 0,036

Overtopping d’un mur


vertical

Steendam et al. (2004) proposent l’expression suivante :

‫ رات ا واج ذات الدر‬

Brise – lames // à la ligne de rivage

q  Rc 
= 0,2 exp  − 2,6 
H s γ f 
2
R 
q −  c  gΗs
3

Η
≅ 0,1 ⋅ 10  s  Steendam Van Der Meer
g Η 3s

E.H.T.P. 4 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 5 Département d’Hydraulique

L talus
Ru
SWL 2%

1,5Η s BB
Approche pour calculer par deux
points la pente d’une digue composée
.

Ho/ = K RHo

Coefficient r de correction de la valeur de


Run – up d’onde en fonction des Saville (effet de rugosité) selon Battjes 1970
caractéristiques de la houle et la pente
d’une structure lisse (selon Saville 1957) tgα = (1,5 Η mo + Ru2% ) (L talus − BB )
Weggel (1976) en analysant les données des mesures propose la
formule suivante pour le run – up :
 Ru
Fo =
F   Q  h − h  Η o/
= α1 ⋅ th log10  ∗  (ℜ) avec F = c
et  où
Fo Q  Η / 2
 
 o  o Q =
∗ q
 o gΗ/ 3
 o

• Η o/ = hauteur de la houle en eau profonde corrigée par la


réfraction de l’onde ≡ K R Η o .
• q = volume d’overtopping par mètre de ligne de crête et unité
de temps ( m 2 s ).
• Ru = run – up d’onde mesuré verticalement (m).
• h = profondeur d’eau devant la structure (m).
• hc = hauteur de la construction (m).
• α1 = paramètre qui détermine le rang de la courbe tangente
hyperbolique.
• Q∗o = débit volumique sans dimension quand le franc-bord est
nul (quand la crête de la construction est au même niveau que SWL).
Pour une pente lisse une valeur moyenne ne dépendant que de la pente
de la structure était obtenue :
α1 = 0,06 − 0,143 ⋅ loge (sin α ) où
α = l’angle du talus.
Le volume d’eau dans une onde au – dessus du SWL est donné par :

E.H.T.P. 5 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 6 Département d’Hydraulique

L L Η  2πx ΗL η(x,t)
V = ∫ η dx = ∫ sin −  dx =
L2 L2 2  L  2π SWL L/2 L

La quantité d’eau d’overtopping ( m3 m ⋅ s ) est :


V ΗL
q= = où Τ = période de l’onde (s)
Τ 2πΤ
On en déduit en utilisant la théorie linéaire d’onde (Airy) que :
2
1  Η  2 2 πh 
  th  
q2 (2 π)4  Η/   L  g Τ2  2 π h 
Q∗o ≡ =  o car L = th  
g Η o/ 3 Η o/ 2π  L 
g Τ2
et par substitution de Q∗o dans la formule d’overtopping (ℜ) on obtient :

(
Q = g Q∗o Η o/ 3 exp −
α
)
 0,217 −1 hc − h 
th   avec 0 〈 c
h −h
〈 1,0
  Ru  Ru
Cette équation donne le volume d’overtopping par unité de temps et par
mètre le long de la ligne de crête, pour les ondes ayant un run – up plus
grand que le free – board ( R c = hc − h ). La variable Ru est la hauteur du
run – up qui se produira quand le front de la pente est plus haut de sort
qu’il n’y a pas d’overtopping. La formule de Hunt (1959) est très utilisée
pour calculer le run – up d’ondes irrégulières :
Ru tgα s = cambrure de la houle
= ⋅ γf où 
Η s γ f = facteur d' influence de rugosité
On observe ainsi que la formule d’overtopping sont de la forme :
q = a exp(b R c ) fonction exponentielle
♣ Formule de Battjes : Battjes (1974) propose la formule suivante
2
B  Rc 
b≡ = 0,1 1 −  (revoir ch05 HM) où
Η L o tgα  Ru 
• b = volume d’overtopping sans dimension.
• B = volume d’overtopping par onde et par m de ligne de crête.
• L o = longueur d’onde en eau profonde.
• R c = franc-bord (Free – board) « Revanche de la crête ».
• Ru = hauteur du run – up d’onde.
Le coefficient (0,1) était obtenu par calage aux données de Saville.

R c Run – up

hs

E.H.T.P. 6 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 7 Département d’Hydraulique

Van Der Meer et Janssen (1995) proposent deux formules différentes


pour calculer le débit de franchissement d’une digue selon que ce débit
résulte d’ondes plongeantes (plunging waves) ou d’ondes gonflantes
(surging waves) «Revoir Ch01 HM page 29…etc au sujet du déferlement» :
q 0,067  5,2 Rc 
① = γ b ξ op exp  −  plunging
 
gΗ tgα  4,7 Hs ξ op γ b γ f γ β γ v 
3
s

q  2,6 R c 
② = 0,2 exp  −  surging & mo ≡ ∫ fmax Ε(f ) df
 2,3 Hs γ f γ β  fmin
g Η 3s  
• Η s = Η1 3 = hauteur significative de la houle à la digue ( = 4 mo ).
• ξ op = paramètre de déferlement à la digue calculé pour la période
tgα Η 2πΗ o
spectrale du pic ( = où s op = o = = cambrure en
s op L op gΤp2
eau profonde) « γ b ξ op ≤ 2 ondes déferlantes & γ b ξ op 〉 2 non déferlantes»
• γ b = facteur de réduction dû à (ou d’influence de) la berme ( ≈ 1)
• γ v = γ h facteur de réduction de profondeur ( ≈ 1) γ h = (Η 2% / Η s ) 1,4
• γ f = facteur d’influence de la rugosité de la pente ( ≈ 0,55 ) :
γ f = 1,15 ⋅ Η 0s,5 ( Η s 〈 0,75 m ) pour un talus vêtu d’herbe
• γ β = facteur de réduction de l’incidence ( β est l’angle d’attaque)
Type γf Dans le cas de structures
Béton 1,0 rocheuses (corps perméable) il
Asphalte 1,0 est observé que γf varie avec la
Blocs fermés en béton 1,0 pente du talus :
Herbe 1,0 1 :1,30 : γf = 0,52
Basalte 0,90 1 :1,50 : γf = 0,42
Petits blocs courant 1/25 de surface 0,85 1 :1,20 : γf = 0,38
Petits blocs couvrant 1/9 de surface 0,80 1 :3,50 : γf = 0,33

Type de carapace γf

Surface lisse & imperméable (béton, bitume, herbe) 1,00


Roches (1 couche, corps imperméable) 0,60
Roches (1 couche sur base perméable) 0,45
Roches (2 couches, base imperméable) 0,55
Roches (2 couches, base perméable) 0,40
fh Cubes (1 couche, position aléatoire) 0,50
Cubes (2 couche, position aléatoire) 0,47
fL Accropode 0,46
Tétrapode 0,38
Dolosse 0,43
Block, 1/25 de surface couverte : γf,min = 0,85
fb Block, 1/9 de surface couverte : γf,min = 0,80
Dimensions des éléments de rugosité Block parallélépidique fL/fb = 7 : γf,min = 0,75

E.H.T.P. 7 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 8 Département d’Hydraulique

Les blocs ayant ( fh Η mo ) plus grand que ( fh Η mo = 0,15 ) n’ont pas


davantage de réduction sur ‘’γf’’ . Si la hauteur est petite que cette limite
supérieure une formule d’interpolation est alors nécessaire :
γf
( ) 
γ f = 1 − 1 − γ f ,min ⋅ 
0,15
fh
⋅ Η
  fh 
 pour 
Η
 〈 0,15 où
1
γf,min
 mo   mo 
Η mo = la hauteur significative de l’analyse spectrale = 4 mo 0,15 fh/Hm
Il est recommandé en pratique d’utiliser pour (γβ) les expressions :
• Pour run – up d’onde :
 γ β = 1 − 0,0022 β pour 0° ≤ β ≤ 80°

 γ β = 0,824 pour β ≥ 80°
Noyau
et
• Pour overtopping d’onde : Conception de digue à
 γ β = 1 − 0,0033 β pour 0° ≤ β ≤ 80° talus avec mur de
 couronnement.
 γ β = 0,736 pour β ≥ 80°

berme
β

Noyau

Digue ou Mur B
Digue à berme
Une berme réduit le Run – up d’onde et l’Overtopping. Le facteur
d’influence ( γ b ) d’une berme est donné par l’expression : cut through the beach berm
γ b = 1 − rB (1 − rdh ) pour ( 0,6 ≤ γ b ≤ 1,0 ) avec
−1
B  B  B 
rB = =    2 cot gα +  où
LBerme  Η s   Η s 
LBerme = la largueur de la berme (voir la 2ième figure suivante).
rdh = différence verticale entre SWL et le milieu de la berme. ( rdh = 0 ) si
la berme recouvre la ligne du SWL, en voici des expressions qui sont
utilisées en Europe :
 db 
• r dh = 0,5 − 0,5 ⋅ cos  π  berme au – dessus du SWL (0<hB<Ru2%)
 Ru 2% 
 db 
• r dh = 0,5 − 0,5 ⋅ cos  π  berme au – dessous du SWL (0<hB<2Hmo)
 2 ⋅ Η mo 
• rdh = 1 pour berme hors de la zone d’influence (hB ≤ -Ru2%) ou (hB ≥ 2Hmo)
db = hb = la hauteur de la berme (voir les 2 figures suivantes).

E.H.T.P. 8 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 9 Département d’Hydraulique

2
h 
rdh = 0,5  b  pour ( 0 ≤ rdh ≤ 1) Hanz D. Niemeyer
 Ηs 

Une berme est la partie B après Une berme marque la limite


du profile d’une structure supérieure du niveau des pleines
dont la pente varie entre mers. C’est une barre sableuse
0 et 1:15 située en haut de plage avant la
SWL dune littorale.
db
Larson propose pour db :
Η = 1,47 ξ ξ o = tgα Η o Lo
0 ,79
d où
b o o
B avant Voir mon cours : Théorie de Pelnard Considére et régle de Bruun TS

Calcul de la largueur B et de la hauteur db d’une berme

L’élévation du niveau marin par le changement


climatique est responsable d’un overtopping plus marqué α
≈ 1,5 mm an Centre de la berme Milieu de la berme
SWL Elévation ≈ 58 cm
db = hb 1,0 Η s
1,0 Η s
B/2 B/2
B
LBerme
db est la distance verticale entre le milieu de la berme et la ligne SWL
Calcul de la longueur de la berme LBerme

L’estran est la partie du


littoral située entre les niveaux
connus des plus hautes et des
plus basses mer.
Une berme (maritime) est un
banc de sable qui sépare une
zone submersible et l’océan.
Photographie d’une berme

tgα ξ o 〉1,75 → pente raide : plage réflective & zone du surf l arg e
ξo ≡ :
Ηo / Lo ξ o 〈1,75 → pente douce : plage dissipative & zone du surf étroite

E.H.T.P. 9 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 10 Département d’Hydraulique

Avant - plage Zone – inter – tidale Zone – supra – tidale

Houle Jet de rive

Plateforme Estran Berme Plage Dune


d’abrasion Source : M. Maanan du Laboratoire Géolittomer Nantes ‘CNRS’
Plage Valentin, Batz – sur – mer , Loire – Atlantique France

Plage la Tresson , Noirmoutier, France (Robin et Maanan)

E.H.T.P. 10 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 11 Département d’Hydraulique

Percolation
of water

La valeur maximale de γb n’excède pas ( γ b = 0,6 ), qui correspond à une


largueur optimale de la berme B bordant la ligne SWL ‘’ B = 0,4 ⋅ LBerme ’’.

Le facteur d’influence d’un mur vertical sur une pente est ( γ v = 0,65 ),
pour une pente ‘’1:1’’ le facteur d’influence ( γ v = 1). Pour un mur proche
d’une verticale (1:1) on doit interpoler :
γ v = 1,35 − 0,0078 ⋅ α wall où
α wall = l’angle, en degré, du mur raide (entre 45° pour un e pente ‘’1:1’’ et
90° pour un mur vertical). qmin de 0,01 à 0,02 m3/s/m
On peut permettre un q de sécurité publique ‘’qmin’’ Overtopping à Samphire Hoe
Sud – Est de l’Angleterre
♦ Formule d’Owen d’overtopping (1980) : 2
q(m /s)
Q = q B exp( – α x)
q Sm  R  Sm x
⋅ = A exp  − B c  où

g Η 3s 2π  Ηs  2πOn suppose souvent que q décroît
expontiellement avec la distance
• q = débit moyen d’overtopping (m3/s par m de largueur).
• Sm ≡ smo = cambrure pour la période moyen Τm ( = 2πΗ mo gTm2 ).
• (m ) pente du talus (1 unité verticale correspond à ‘m’ unités 1
m
horizontales: noté 1:m). ‘’indices : m → moyen & o → eau profonde’’
La revanche minimale Rc est déduite des exigences du franchissement,
de la stabilité, de l’exploitation et de la sécurité.
Voici les valeurs de A et B proposées par Defra/Environment Agency ;
valeurs proposées pour des murs simples en pente :

E.H.T.P. 11 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 12 Département d’Hydraulique

Defta : Department for Environment, Food and Rural Affairs UK


Pente A B Comentaires
1:2 0,01 21,6 Bon ajustement avec les mesures sauf
pour faibles cambrures Som < 0,02
1:4 0,01 43 Valeur interpolée, le manuel EA donne B
= 41
1:6 0,01 65 Valeur interpolée
1:8 0,01 86 Valeur interpolée
1 : 10 0,01 108 Ajustement raisonnable avec les mesures
(sous-estime)
1 : 15 0,01 162 Ajustement modéré avec les mesures
(sous-estime data)

0.020

2π  Rc Sm  Q
A exp  − B 
3
q = gΗs
 Ηs 2π
0.016
Sm   Crête
Formule d’Owen d’Overtopping
SWL Rc
0.012
Revanche
0,01 A de la crête

0.008
Overtopping

B.10-4
SWL
0.004

0.000 Pente
0.00 0.10 0.20 0.30 0.40 0.50

Variation de A & B avec la pente du talus de la digue

Alors que A. B. Mentez, J. W. van der Meer et P. J. Hawkes proposent;


dans leur article (2000) pour les paramètres A & B de la formule d’Owen
(1980); les valeurs suivantes:  q Smo
Slope A=a B=b Q≡
1:1 7,94 10-3 20,1 −bR γ Owen  g Η 3s 2 π
1 : 1,5 8,84 10 -3
19,9 Q = ae   → 
-3  R c Smo
1:2 9,39 10 21,6 R =
1 : 2,5 1,03 10-2 24,5 Owen propose pour a et b : 
 Ηs 2 π
-2
1:3 1,09 10 28,7
-2 où :
1 : 3,5 1,12 10 34,1
1:4 1,16 10-2 41,0 2 π Ηs
1 : 4,5 1,20 10-2 47,7 Smo ≡
1:5 1,31 10-2 55,6
g Τm2
N.B. : il faut dans la prevision
de q tenir compte de la marée

E.H.T.P. 12 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 13 Département d’Hydraulique

♣ British guidelines recommande d’utiliser une formule d’overtopping


légèrement différente de celle proposée originalement par Owen (1980)
utilisables pour des ouvrages à pentes lisses et des murs a berme :

q  Rc 
= A o ⋅ exp − Bo  avec

Τm ⋅ g ⋅ Η s  Τm ⋅ g Η s 

A o et Bo sont donnés (pour pentes lisses seulement) par le tableau suivant :


Pente du mur Ao Bo
1:1 7,94E-3 20,1
1 : 1,5 8,84E-3 19,9
1:2 9,39E-3 21,6
1 : 2,5 7,94E-2 24,5
1:3 1,09E-2 28,7
1 : 3,5 1,12E-2 34,1
1:4 1,16E-2 41,0
1 : 4,5 1,20E-2 47,7
1:5 1,31E-2 55,6
N.B. : dans l’étude du franchissement il faut tenir compte de la variation
du plan d’eau dû à l’onde de marée (profondeur d’eau) sur le site.
Cette équation utilise ( Τm = la période moyenne) au lieu de la période
spectrale du pic. (Wave wall)
Couronnement

Marches
Mur en escaliers
Pente lisse Pente armée (roches)
Bordure de
déversement

Mur vertical Mur vertical avec déflecteur Mur vertical

Murs de promenade
Brise – lame monolithique
c’est une digue caisson

E.H.T.P. 13 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 14 Département d’Hydraulique

Overtopping d’un mur revêtu

Franchissement d’un mur vertical cabossé (abîmé)


(déformé par des bosses et des creux)

Limite supérieure à 5%

q  R 
= 0,2 exp  − 2,6 c 
g Η mo
3
 H γ γ mo f b 
Rc  1 
Data d’overtopping ondes déferlantes avec des courbes : − 4,75  
q 0,067 γ b ξ o 
Η mo  ξ o γ b γ h γ f γ β 
moyenne, limites supérieure à 5% et inférieure à 5% et = e

indications des applications (Van Der Meer 2002) 3
g Η mo tgα

E.H.T.P. 14 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 15 Département d’Hydraulique

La largueur B de la crête doit être suffisante


pour permettre qu’au moins 3 blocs
d’enrochement soient placés sur la crête.
Cette impératif est importante si on s’attend à
Déflecteur
un franchissement significatif
Carapace
Crête
Sous – couche
Protection
anti – affouillement
Butée de B
pied
Noyau

Soubassement
Coupe type d’une digue à talus

Mur vertical
composé

♣ Onde transmise par overtopping : tiré d’EurOtop 2007


L’eau franchissant une structure marine basse, par ample overtopping,
plonge dans l’eau du bassin qui existe de l’autre coté de cet ouvrage, ce
qui y induit des ondes : On désigne cela par transmission d’ondes. Le
coefficient de transmission est donné par :
amplitude de l' onde transmise Η s, t
Κt ≡ =
amplitude de l' onde incidente Η s ,i
 R
(
=  − 0,3 c + 0,75 1 − e
 Η s,i
− 0,5 ξ o ,p
) (cos β) 23

E.H.T.P. 15 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 16 Département d’Hydraulique

avec une valeur minimale ( Κ t = 0,075 ) et maximale ( Κ t = 0,8 ) et les


limitations [ 1 〈 ξ op 〈 3 ; 0° 〈 β 〈 70° & 1 〈 B Η si 〈 4 où β est l’angle d’attaque
de l’onde et B est la largeur de la crête de l’ouvrage sans Berme].
Une équation simple de transmission d’onde par une structure verticale
était proposée par Goda (2000) :
Rc Rc
Κ t = 0,45 − 0,3 pour 0 〈 〈 1,25 où
Η mo Η mo
Η mo = hauteur significative d’onde estimée par l’analyse spectrale = 4 mo
Gc
Mur de garde
Tétrapode
s

Rc Ac
SWL

Dolos

Configuration des crêtes d’un mur vertical


Mur de Couronnement
Zone du surf Run – up
Overtopping
Eau profonde Eau peu profonde Set – down

SWL Eléments
de rugosité
Berme

Pente coté mer crête Pente coté


Laisse mer
Les élément de rugosité sont dimensionner et terre
positionner de sorte à réduire l’overtopping

Run – up et overtopping d’onde pour une digue côtière avec quai (mur)

Laisse de mer est la zone d’accumulation par la mer des débris naturels
(algues, bois mort, cadavres, galets de pétrole des marées noirs …etc) :
<la laisse mer est marquée par la limite supérieure du flot>.
Voici une formule qui permet de calculer le run – up :
Ru2%
= 1,65 ⋅ γ b ⋅ γ f ⋅ γ β ⋅ ξ mo (A1) où
Η mo

E.H.T.P. 16 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 17 Département d’Hydraulique

Ru2% = le run – up dépassé par 2% des vagues.


∫0 f Ε(f ) df
∞ −1
ξmo = paramètre de déferlement = tgα smo
Τm −1,o = ∞
smo = cambrure d’onde = Η mo L mo = 2 π Η mo gΤm2 ( )
∫0 Ε(f ) df
Τm = période moyenne du spectre « Τp = période du pic = 1,1 Τm −1,o »
Τm −1,o = la période énergétique = m −1 mo où : mn ≡ ∫ffmax f n Ε(f ) df .
min

Η mo = hauteur significative estimée par l’analyse spectrale = 4 mo

Ru2% Design déterministe


Η mo
+σ Design probabiliste
3

Ru2%  1,5 

=  4,0 − 
Η mo  ξ mo 
2
Ru2%
= 1,65 ⋅ ξ mo
Η mo
1
dépassement par 2% des vagues
dépassement par 5% des vagues

0 1 2 3 4 5
ξ mo

Le maximum du run – up est donné par (voir figure précédente) :


Ru2%  1,5 
= 1,00 ⋅ γ b ⋅ γ f ⋅ γ β ⋅  4,0 −  (A2)
Η mo  ξ mo 

Run – up d’onde pour des pentes rocheuses et lisses Run – up d’onde pour des pentes rocheuses
Tiré de : Tom Bruce, Jentsje van der Meer, Leopoldo Franco et Jonathan M. Pearson
E.H.T.P. 17 Zorkani Mohammed
Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 18 Département d’Hydraulique

Pour des structures rocheuses Van der Meer (1998) propose :


Ru2% Η s = 0,88 ξop pour ξ op 〈 1,5
Ru2% Η s = 1,1ξ op
0,46
pour ξop 〉 1,5
avec un maximum ( Ru2% Η s = 1,96 ξop ) pour structures perméables.
La distribution statistique autour de la valeur moyenne du run – up de la
houle est décrite par une distribution normale avec un coefficient de
variation σ/ = σ/µ = 0,07. C’est cette incertitude qui doit être introduite
pour l’application de la formule. La ligne de dépassement, par exemple,
peut être tracée en utilisant Ru2%/Hmo = µ ± x.σ = µ ± x.σ/.µ , où µ est la
prédiction obtenue par l’équation (A1 & A2), σ = σ/.µ est la déviation
standard. Par exemple : x = 1,64 pour 5% de dépassement et x = 1,96
pour les limites de dépassement à 2,5%. La limite supérieure à 5% de
dépassement, Ru5%, d’un ouvrage maritime, est donnée par :
Ru5%
= 1,75 ⋅ γ b ⋅ γ f ⋅ γ β ⋅ ξ mo
Η mo
Ru5%  1,6 
avec un maximum donné par : = 1,00 ⋅ γ f ⋅ γ β ⋅  4,3 − 

Η mo  ξ mo 

µ−σ µ+σ
68,3% de toutes les valeurs

µ− 2σ µ+ 2σ
95,5% de toutes les valeurs

µ− 3σ µ+ 3σ 99,7% de toutes les valeurs

µ est la valeur moyenne


µ Avec :
σ est la déviation stadard
Fonction de distribution de Gauss et variation des paramètres
La distribution Normale ou Gaussienne est : voir Ch05 HM
  x − µ 2 
f (x )≡ densité de proba. ≡
dF 1
= exp −    pour ( −∞ 〈 x 〈 + ∞ )
dx σ 2π  σ 2 
 

E.H.T.P. 18 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 19 Département d’Hydraulique

σ = écart – type ou déviation standard : <<σ


σ mesure la largueur de la
courbe en cloche>> ; variance = Var (x ) ≡ x 2 − x
2
= σ 2 ; µ = la valeur
moyenne «ou espérance mathématique» = Ε(x ) .
Cette distribution de Gauss est normalisée par le facteur (1 σ 2π ) car
+∞ +∞
nous avons : ∫ f (x ) dx = ∫ dF = 1, les moments sont comme suit :
−∞ −∞
Formules de prédiction du run – up :
+∞ +∞
∫ x f (x ) dx = ∫ x dF = µ Ru x% Η s = a ξm pour ξm 〈 1,5
−∞ −∞
Ru x% Η s = b ξm
c
pour ξm 〉 1,5
+∞ +∞
∫ x f (x ) dx = ∫ x dF = µ + σ pour structure perméable (P > 0,4) le
2 2 2 2
−∞ −∞ Ru x%
run –up est limité par : =d
( )
+∞ +∞ Ηs
∫ x f (x ) dx = ∫ x dF = µ µ + 3 σ
3 3 2 2
−∞ −∞
+∞ +∞
∫ x f (x ) dx = ∫ x dF = µ + 6 µ σ + 3 σ
4 3 4 2 2 4
−∞ −∞
Si la distribution est centralisée ( µ = 0 ):
 x2 
f (x ) =
1
exp  − 
2
σ 2π  2 σ 
Le désign probabiliste : comporte des calcules probabilistes incluant
l’effet des incertitudes de tous les paramètres pour déterminer les
niveaux optimums en intégrant «le vent, les statistiques de la houle et les
montées (surge) d’eau». Le design probabiliste utilise l’équation (A1 &
A2) avec une distribution de probabilité normale ayant un coefficient de
variation σ/ = 0,07 : c’est une approche préventive
La combinaison des effets simultanés des facteurs d’influence γb, γf et γβ,
qui réduisent significativement le run – up et l’overtopping, est requise en
pratique (sur tout leur influence globale : γb × γf × γβ).

Volumes d’overtopping
Les volumes d’overtopping par onde peut être décrit par une distribution
de Weibull. La probabilité de dépassement PV, d’un certain volume V
par vague franchissant l’ouvrage (structure plane verticale), est donnée par :
  V  0, 75  q
PV = P( V ≤ V ) = 1 − exp  −    avec a = 0,84 Τm où
  a   Ρoν
(‘’ a ’’ est le facteur d’échelle) & (‘’ 0,75 ’’ est facteur de forme)
Si la probabilité de dépassement d’un certain volume V par une onde est
donnée alors que le volume est requis :

E.H.T.P. 19 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 20 Département d’Hydraulique

V = a [− loge (1 − PV )]4 3
Pour le volume maximum d’overtopping par une tempête on peut utiliser
la formule suivante : Vmax = a [ loge (Pov )]4 3
La probabilité d’overtopping par onde peut se calculer en utilisant une
distribution de Rayleigh des hauteurs du run – up en employant Ru2%
(run – up dépassé par 2% des vagues) comme référence :
  Rc  
2
Ρoν = exp  −  − loge 0,02  
  Ru2%  

Rappel (voir ch05 Hydraulique Maritime) :
Η  Η2 
Distribution statistique des hauteurs de Rayleigh = exp  − 

4mo  8 m o
La probabilité d’overtopping par onde ( Ρoν ) est liée au nombre d’ondes
entrantes ( Nw : incidentes) et franchissantes ( Now : overtopping waves) par :
N
Ρoν = ow
Nw
Exemple :
Déterminer la fonction de distribution de probabilité des volumes
d’overtopping d’une digue lisse de talus ( tgα = 1 : 6 ) ayant un franc-bord
( R c = 2,0 m ), l’onde incidente a une période ( Τom = 5 s ) & une amplitude
( Η om = 2,0 m ) ? « la durée de la tempête sera supposée = 1heure ».
Solution :
Rc = 2 m q

• Le run – up, 2% des vagues excède le Ru2%, est obtenu par :


Ru2%
= 1,65 ⋅ γ b ⋅ γ f ⋅ γ β ⋅ ξmo = 1,65 ⋅ ξmo
Η mo
(on prendra : γ b ≈ γ f ≈ γ β ≈ 1)
tgα Η mo 2 π Η mo
ξmo = où smo = =
smo L mo gΤm2
16 Ru2%
soit : ξmo = = 0,7363 ⇒ = 1,65 × 0,7363 = 1,215 m ⇒
2 × 3,14 × 2 Η mo
9,81× 5 2
Ru2% = 1,215 × 2 = 2,43 m

E.H.T.P. 20 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 21 Département d’Hydraulique

• Le débit volumique moyenne d’overtopping obtenu par la formule


recommandée par British guidelines, qui est :
q  Rc 
= Q o ⋅ exp  − b 
Τm ⋅ g ⋅ Η s  Τ ⋅ g Η 
 m s 
par extrapolation du tableau de (Qo & b) on estime que :
Qo ≈ 0,0147 1
pour tgα =
b ≈ 74,70 6
ce qui donne un débit :
 
q = (5 × 9,81× 2) × 0,0147 × exp  − 74,70 ×
2

 5 × 9,81 × 2 
≈ 0,0017 m3 s ⋅ m = 1,700 l s ⋅ m
• La probabilité d’overtopping par onde est :
  2  
2
Ρoν = exp −  − loge 0,02   = 0,071
  2,43  
ce qui signifie que le facteur d’échelle (a ) est ‘’ a = 0,100 ’’,en effet :
q 1,7 × 10 −3
a = 0,84 Τm = 0,84 × 5 × ≈ 0,100
Ρoν 0,071
• Comme par hypothèse la durée de la tempête est ‘’1heure’’ alors :
Durée tempète 3600
le nombre d’ondes entrantes = N w = = = 720
Τom 5
par conséquent 51 ondes franchissent la digue, en effet :
N N
Ρoν ≡ ow = ow = 0,071 ⇒
Nw 720
Now = nombre d’overtopping waves = 0,071× 720 = 51 ondes
Le volume total moyen d’eau par mètre linéaire de la digue qui la
franchira pendant cette tempête est :
V = q × durée de la temp ête = 0,602 × 3600 = 2167 m3 m
Ainsi le volume moyen ( ϑ ) d’overtopping par onde est :
V 2167
ϑ= = = 42,5 m3 m ⋅ onde
Noν 51
avec une probabilité d’overtopping par onde : ( Ρoν = 0,071). On rappelle
que la distribution de probabilité d’overtopping d’un certain volume V par
onde est donnée par la relation :
  V 3 4 
V = a ⋅ [− loge (1 − PV )]
43
⇔ PV = 1 − exp −   
  a  

E.H.T.P. 21 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 22 Département d’Hydraulique

m3 m
V = a ⋅ [− loge (1 − PV )]4 3 Digue lisse :
Exemple de
tgα = 1 :6
2
RC = 2,0 m distribution de
Hmo = 2,0 m probabilité
Tmo = 5,0 s d’overtopping
1 d’un certain
volume V par
onde
20 40 60 80
PV [%]
Le coefficient de réflexion selon Goda est :
amplitude de l' onde transmise Η s, t R
Κt ≡ = = 0,45 − 0,3 c
amplitude de l' onde incidente Η s,i Η mo
ce qui donne :
2
Κ t = 0,45 − 0,3 × = 0,15 ⇒ Η s, t = 0,15 × 2 = 0,3 m
2
l’amplitude significative de l’onde transmise coté terre est ≈ 0,3 m = 30 cm .

Overtopping d’une digue de protection Overtopping d’un mur de


du littoral protection d’une route côtière

Langue

En prenant 100% d’overtopping pour un franc-bord ( R c = 0 m ), une


distribution de Weibull peut être ajustée aux données. L’équation
suivante peut être utilisée pour le pourcentage d’ondes franchissantes la
digue ou bien pour déterminer le niveau d’arase en permettant un certain
pourcentage de franchissement :
Noν   A D 1,4 
Ρoν ≡ = exp  − c n 
2 
 où
Nw   0,19 Η mo  

A c = crête du franc – bord armé sur la structure (protégé par des blocs).
R c = crête du franc – bord de la structure.
Dn = diamètre nominal de l’unité des roches (ou des blocks artificiels) :

E.H.T.P. 22 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 23 Département d’Hydraulique

13
 masse de l'unité 
Dn ≈   = diamètre nominal (ou du cube équivalent)
 ρ de l'unité 
 
Ds = diamètre de la sphère équivalente.
Overtopping

Ac
SWL Rc

Dn ≅ 0,81 D s
Rc ≤ A c

(
D s = (6 π )1 3 masse de l'unité ρ de l'unité )1 3 ⇒ Dn = (6 π)1 3 Ds
On désigne souvent dans la
littérature Dn par Dn50.

Proposition d’une section transversale standard


Référence : (Tom Bruce, Jentsje van der Meer, Leopoldo Franco et Jonathan M. Pearson)

Pourcentage 100 Tétrapode


d’overtopping d’ondes
80
Accropode
Cube
60

40

20
AcDn/Hmo2
0
- 0,2 0,0 0,2 0,4 0,6 0,8
Hauteur sans dimension de la crête armée

Vitesses et profondeurs d’overtopping


Des études étaient réalisées pour déterminer les vitesses & profondeurs,
de l’écoulement par overtopping d’une digue sur sa pente amont, sur sa
crête et sur sa pente coté terre. La description de paramètres de vitesse
d’overtopping et de profondeur de l’écoulement sera faite séparément.
E.H.T.P. 23 Zorkani Mohammed
Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 24 Département d’Hydraulique

➢ Côté mer :
Les vitesses du run – up et les profondeurs d’eau associées sont requis
sur la pente côté mer à fin de déterminer les conditions de l’overtopping
d’onde au début de la crête de la digue.

(a) Les profondeurs d’eau du run – up :


La profondeur d’eau du run – up sur la digue du côté mer est fonction de
la projection horizontale ( x Z ) de la hauteur du run –up ( Ru2% ), de la
position de la digue ( x A ) et d’un coefficient sans dimension ( c 2 ).
La profondeur d’eau de l’écoulement run – up hA sur la pente de la digue,
du côté mer, peut se calculer en supposant quelle décroît linéairement
de sa valeur au niveau SWL au plus haut point du run – up :
h A (x ∗ ) = c 2 (x Z − x A ) = c 2 ⋅ x ∗ où
x ∗ = x Z − x A = longueur restante au run – up & x Z = Ru2% tgα

Dans cette approche on ne considère pas le déferlement car dans le


calcule de Ru2% ce mécanisme est déjà inclus.
Le coefficient ( c 2 ) peut être déterminé par le tableau suivant :
Paramètre c2 σ/
hA,50% 0,028 0,15
hA,10% 0,042 0,18
hA,2% 0,055 0,22

h A (x A )
v A (z A )
Ru
zA
H SWL α
xZ
d
xA x∗

(b) Les vitesses d’eau du run – up :


La vitesse du run – up est définie comme étant la vitesse maximale qui
se produit la remontée d’onde à n’importe quelle position le long de la
pente. Cette vitesse est attribuée au front du run – up. La vitesse du
run – up d’onde peut être par l’équation simple de conservation de
l’énergie, donnée par :
v A = k ∗ ⋅ 2 g (Ru2% − z A ) où
v A = la vitesse du run – up au point ( z A ) au – dessus du SWL.
k ∗ = coefficient sans dimension.

E.H.T.P. 24 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 25 Département d’Hydraulique

Sous forme sans dimension la vitesse du run – up est donnée par :


vA Ru2% − z A
= a ∗o
gΗs Ηs
cette équation était calibrée par des essais de laboratoire et in situ, le
tableau suivant donne ( a∗o ) : le relation entre les 2 coefficients est k ∗ = a∗o 2
Paramètre a*o σ/
vA,50% 1,03 0,23
vA,10% 1,37 0,18
vA,2% 1,55 0,15

➢ Sur la crête de la digue :


La longue d’overtopping arrivant à la crête est très turbulente. L’eau est
plein de bulles d’air : on le désigner par «écoulement d’eau blanche». Au
front de la digue l’écoulement se détache légèrement de la surface de la
digue. On n’observe pas de détachement de l’écoulement au milieu de la
crête ni à l’arrière de la digue. Si l’overtopping persiste l’écoulement
s’établit et l’air disparaît légèrement.
(a) Profondeurs d’eau d’overtopping sur la crête de la digue :
La profondeur d’eau de l’écoulement sur la crête dépend de sa largueur
B et la coordonnée de la crête ( x C ). La profondeur de l’écoulement sur
la crête décroît, on peut décrire cette décroissance par une fonction
exponentielle :
hC (x C )  x 
= exp  −c 3 C  où
hC (x C = 0 )  BC 
• hC = la profondeur de l’écoulement d’overtopping sur la crête
de la digue.
• x C = la coordonnée horizontale le long de la crête de la digue
avec ( x C = 0 ) au début de la crête de la digue.
• c 3 = coefficient sans dimension ( ≈ 1,11 pour un spectre naturel)
et ( ≈ 0,89 pour un spectre TMA).
• BC = la longueur de la crête de la digue.
N.B. : Le spectre de TMA est définit par (revoir Ch05 de mon cours HM)
 2kh 
S TMA = S Η 2 (f ) ⋅ Φ k (ωH ) où Φ k (ωH ) = th2 (k h) 1 +  avec
 sh 2 k h 
ω2H = g k th(k h) et S Η 2 (f ) = le spectre de Jonswap
Le spectre TMA tient compte de la déformation du spectre de Jonswap
en se rapprochant de la côte (effet de profondeur) ; on remarque en effet
que ces deux spectres se confondent en eau profonde :

E.H.T.P. 25 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 26 Département d’Hydraulique

( )
lim ite Φ k ω H = 1 ⇒ S TMA = S Η 2 (f ) en eau profonde
kh ≥ π
hC (x C = 0 )
hC (x C )
v C (x C ) hC (BC )
v C (x C = 0 ) v C (BC )

xC
BC

(b) Vitesses d’eau d’overtopping sur la crête de la digue :


Une formule théorique de vitesses d’eau d’overtopping sur la crête de la
digue était obtenue par l’équation simplifiée de Navier – Stokes :
Sous les hypothèses :
• La crête de la digue est horizontale.
• Les composantes de la vitesse normales à la crête de la
digues sont négligeables.
• Le terme de pression est constante sur la crête de la crête de
la digue.
• Les effets de la viscosité dans la direction de l’écoulement
sont petits.
• Le frottement sur la surface de la crête de la digue est
constant.
La formule suivante était obtenue : voir page 35 de ce chapitre et Ch06 MDF
 x ⋅f 
v C = v C (x C = 0 ) exp  − C  & v C ≈ m 2 g (η − R c ) où ( m ≈ 0,5 )
 2 ⋅ hC 
où f = coefficient de frottement (pour les notations voir la figure précédente).

v C (x C )  x ⋅f  vC xC( )
v C (x C = 0 ) v C (x C ) / v C (x C = 0 ) = exp  − C  (
vC xC= 0 )
 2 ⋅ hC  1
1,0 xC
η
Rc SWL
BC

0,5
Ondes régulières
Spectre TMA
f = 0,01
Spectre naturel

10 20 30 40 50 60 x C / 2hC

E.H.T.P. 26 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 27 Département d’Hydraulique

Il est trouvé pas les testes que :


le coefficient de frottement = f ≈ 0,01
Il est constaté que la vitesse de l’écoulement d’overtopping sur la crête
de la digue décroît significativement quand sa rugosité croît (puisque le
coefficient de frottement ‘’f’’ augmente : on peut facilement le voir par
une étude de sensibilité à la variation de f par exemple de 0,60 à 0,006).

➢ Sur la pente de la digue du coté terre :


La description de l’écoulement d’overtopping sur le talus de la digue du
coté terre est très important pour prévoir la possibilité d’apparition de
failles (cassures) qui se produisent souvent sur une digue du coté terre.
Une formule était développée pour estimer la vitesse sur le talus coté
terre en fonction de la vitesse à l’extrémité de sa crête du coté terre
v b,o = v C (x C = B C ) , l’angle β du talus coté terre et de la position sB le
long de la pente coté terre avec ( sB = 0 ) à l’intersection du talus coté
terre et de la crête (horizontale). Les hypothèse utilisaient pour obtenir
une formule à partir de l’équation de Navier – Stokes sont :
• Les composantes de la vitesse normales à la pente de la
digues du coté terre sont négligeables.
• Le terme de pression est constante sur la pente de la digue du
coté terre.
• Les effets de la viscosité dans la direction de l’écoulement le
long du talus de la digue du coté terre sont petits.
hB (sB = 0 )
v C (x C = BC ) = vB (sB = 0 )

vB (sB )
sB
β

Ceci donne la formule suivantes pour les vitesses d’overtopping sur le


talus de la digue coté terre :
kh k t
vB,0 + 1 B th 1 
vB =
f  2  avec
f vB,0  k 1t 
1+ th 
hBk 1  2 
vB,0 v B2 2 sB 2 f g sin β
t≈− + + et k 1 =
g sin β g sin β
2 2 g sin β hB

E.H.T.P. 27 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 28 Département d’Hydraulique

Cette équation nécessite une approche itérative puisque la profondeur


d’eau ( hB ) et la vitesse d’overtopping sur le talus de la digue coté terre
( v B ) sont inconnues. On peut initier l’itération en premier en remplaçant
la profondeur d’eau par :
v B,0 ⋅ hB,0
hB =
v B,0
avec ( v B,0 ) la vitesse d’overtopping au début de la pente du talus coté
terre : v B,0 = v C (x C = B C ) = v B (sB = 0 ) et ( hB,0 ) le tirant d’eau au début du
talus coté terre : hB,0 = hC (x C = BC ) = hB (sB = 0 ) .
Van Gent (1995) recommande, un coefficient de frottement pour un
talus droit et lisse de coté terre, la valeur : f ≈ 0,02
La vitesse de l’écoulement sur le talus de la digue coté terre tend vers
une asymptote quand ( sB → ∞ ) donnée par :
2 ⋅ g ⋅ hB ⋅ sin β
vB =
f
L’analyse des effets des incertitudes des paramètres sur les divers
calculs (run – up, débit de franchissement…etc.) peut se faire sur la
base des erreurs possibles sur :
Η mo (3,6%)
Τmo (4,0%)
l’angle de la pente (2,0%)
profondeur d’eau (± 0,1 m)
hauteur de la crête et de la berme (0,06 m)
coefficient de frottement (0,05)
Remarque :
Si vous disposez de mesures in situ il est préférable de recourir à ces
données caractéristiques de l’ouvrage et du spectre de houle…etc.
Complément : méthode de Hunt , Battjes et du L. N. H.
• La méthode de franchissement de HUNT & BATTJES :

Ru
SWL
α

L’overtopping est défini par l'ascension d'une lame au - dessus du


niveau d'eau au repos SWL et soit Ru (Run - up) cette hauteur verticale.
D'après les résultats expérimentaux il est trouvé que pour les houles
déferlantes sur des pentes (LNH) :

E.H.T.P. 28 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 29 Département d’Hydraulique

• Si les pentes sont continues lisses et perméables :


Ru tgα 1,26 ⋅ tgα
=ξ= qui s'écrit aussi ξ = ⋅Τ
Η Η Η
Lo
qui n'est valable que pour des valeurs de ξ 〈 2,3 .
Hydraulic
• Pour ξ 〉 2,3 on a : Ru ≈ 2,3 ⋅ Η . Engineering
• Pour des pentes continues rugueuses et perméables :
Ru Ru
= ξ croît jusqu'à ( ξ ≤ 4 ) et au - delà reste constant.
Η Η
Pour tenir compte de la rugosité du talus il faut appliquer un coefficient
de minoration r pour le calcul de (Ru Η ) selon la couverture du talus :
CERC : Coastal
Engineering
Type de couverture r
Research Center
Lisse imperméable 1
Dalles en béton 0,9 Roches
Blocs de béton (non armé) et Pierres (Delft) 0,85 à 0,9 pèle – mêle
Couche unique d'enrochements (CERC) 0,8
Enrochements spéciaux imbriqués (Shankin) 0,75 à 0,8
Moellons pèle - mêle (Shankin) 0,60 à 0,65
Enrochements pèle - mêle (Shankin) 0,50 à 0,55
Enrochements pèle - mêle (Delft) 0,50 à 0,60
2 couches (ou plus) d'enrochements (CERC) 0,5
Une relation pour les enrochements est donnée par :
Ru 1,13 ⋅ ξ
=
Η 1 + 0,506 ⋅ ξ
• Méthode du L.N.H. (Laboratoire National d'Hydraulique) : France
Un certain nombre d'essais ont été réalisés pour 2 talus 2 1 et 3 2 en
faisant varier :
¾ B : la largeur de la berme.
¾ h : la profondeur d'eau.
¾ z : la côte arase de la digue.
¾ T : la période de la houle.
¾ H : la hauteur crête - creux de la houle.
La hauteur d'ascension de la houle est de la forme :
χ
Ru Η
= Κ ⋅   avec
Η L
pour la pente ( 2 1) : Κ = 0,473 & χ = −0,255 .
Le franchissement se définit par le creux Hf compté par rapport au
niveau moyen de l'eau.

E.H.T.P. 29 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 30 Département d’Hydraulique

Les relations suivantes ont été proposées par le L.N.H. :


☞ Pour la pente 2 1 : Hf = 1,43 ⋅ B 0,23 ⋅ z 0,75 ⋅ h0,47 ⋅ T −0,44
☞ Pour la pente 3 2 : Hf = 1,65 ⋅ B 0,17 ⋅ z 0,43 ⋅ h0,23 ⋅ T −0,36
Η f = la valeur franchissant l’ouvrage dans 5% des cas.
On remarque l'importance du facteur z (z cote d'arase : 3 〈 z 〈 6m ).

B
1,5
z ≥ Hf
Hf

h 3/2
z = Ru + Set − up + Z vent + PMVEE + Z pression

North jetty
Yaquina,
Oregon Inlet
(2000)
USA

Tétrapodes

E.H.T.P. 30 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 31 Département d’Hydraulique

18 décembre 1997 survient une tempête


très importante qui occasionne
d'importants dommages aux maisons
implantées en haut de la plage au droit de
la zone en érosion. Par contre dans la
zone protégée par les brise – lames il n'y
a pas de dommages.

Pour le dimensionnement des ouvrages maritimes j’envoie le


lecteur à mon cours de Travaux Maritimes TM (spécialement le
chapitre 1TM).

Effet d’une berme à crête armée (c – à – d avec couche de protection)


Des pentes simples contenant une crête de berme armée à peu près par
moins de 3 fois le diamètre nominal ( Gc ≈ 3 Dn ) réduira l’overtopping.
On peut réduire plus l’overtopping par une berme plus large car on
dissipera plus d’énergie. Besley (1999) propose une approche simple
pour simuler une berme plus large. En premier on calcule l’overtopping
pour une pente simple, avec une crête de largeur (3Dn). Puis le facteur
de réduction suivant sera appliqué pour corrigé le débit d’overtopping :
 Gc 
Cr = 3,06 exp  −1,5  avec un maximum : Cr = 1
 Η mo 
Cette équation ne donne pas de réduction pour une crête de largeur
( Gc ) plus petite à peu près que ( 0,75 Η mo : Cr = 0,993 ) : cette valeur est
faiblement proche à peu près de ( 3 Dn ). Une crête large de ( Gc = 1Η mo )
réduit le débit d’overtopping de (68%), d’une crête de largeur ( 2 Η mo )
donne une réduction de (15%) et une crête de largeur ( Gc = 3Η mo ) la
réduction de l’overtopping n’est que de (3,4%). Dans tous les cas la
crête du mur doit avoir la même hauteur que la crête armée : R c = A c .
L’équation de Besley était établit pour une pente rocheuse qu’on peut
considérer comme valable dans d’autres cas. On observe qu’on obtient
plus de réduction, que l’estimation de la formule, pour une berme armée
par des accropodes. Gc

Rc
Η mo

E.H.T.P. 31 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 32 Département d’Hydraulique

Exercice : dimensionnement d’un collecteur d’eau de laboratoire


Dans des essais de laboratoire dans un canal à houle on engendre une
onde d’amplitude significative crête – creux :
Η1 3 ≡ Η mo = 0,14 m
On a placé dans le canal est digue à talus de caractéristiques indiquées
par la figure suivante :
Batteur Jauges Rc

0,60
1/30

On donne :
R c = 0,25 m
γ f = une couche de pierres arrondies = 0,7
γ β = incidente normale = 1
γ h = γ v = pas d’effet promontoire = 1
w = la largeur de la digue = 0,80 m
chaque essai dure 20mn
En utilisant la formule de Van Der Meer (2002) déterminer le volume
d’eau d’overtopping durant chaque essai ?
(promontoire pointe au relief élevé, aux bords abrupts, qui s'avance dans la mer)
q  R 1 
Solution : = 0,2 exp  − 2,3 c ⇒
 γ γ 
g Η mo
3
 H mo f β 

 0,25 1  −5
q = 0,2× 9,81× 0,14 3 × exp  − 2,3  = 9,288 ⋅ 10 m m ⋅ s
3
 0,14 0,7 × 1
comme la largeur est ( W = 0,80 m ) alors le débit volumique est :
Q = q ⋅ W = 9,288 ⋅ 10 −5 × 0,80 = 7,43 ⋅ 10 −5 m3 s
La quantité volumique d’eau d’overtopping pendant un essai est :
Q = 7,43 ⋅ 10 −5 × 20 × 60 = 0,089 m3

Dimensionnement des roches d’armature


d’une berme de digue
Pour une digue similaire à celle montrée par la figure prochaine, la
stabilité de la plate-forme de la berme est étroitement lié au rapport
(d1/ds) où d1 est la profondeur d’eau au – dessus de la plate-forme de la
berme et ds est le tirant d’eau à l’emplacement de la structure.
La stabilité des élément rocheux de la berme est décrite par le nombre
de stabilité Ns définit par :

E.H.T.P. 32 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 33 Département d’Hydraulique

13
 γr  ΗD
Ns =   où
 (W3 ) 
50  (S r − 1)
• (W3 )50 = poids moyen de roches sur la plate-forme de la berme.
• γ r = masse volumique des roches.
• Η D = hauteur de la houle de Design (projet).
• Sr = poids spécifique des pierres = γ r γ w ≡ ρ s ρ w .
• γ w = masse volumique d’eau de mer ≡ ρ w .

HD amplitude de design

Le poids moyen de roches sur la plate-forme de la berme est alors :


γ r Η D3
( )
W 3 50 =
Ns3 (Sr − 1)
3

La seule inconnue dans cette équation est Ns pour déterminer W50 .


3
La figure suivante donne la variation de Ns en fonction de ( d1 ds ) pour
des essais 2D en laboratoire et pour un dommage acceptable.

Nombre de stabilité au cube


fonction de la profondeur
relative de la berme (butée)
pour des enrochements de la
plate-forme et des ondes
limitées par le déferlement dont
les lignes de crête d’approche
plus ou moins parallèlement à
la structure (β = 0).

E.H.T.P. 33 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 34 Département d’Hydraulique

Valeurs de Ns3 pour plate-forme de berme et des conditions de design en onde déferlante

Voir ch01 de mon cours de travaux maritimes pour le dimensionnement


des digues à talus par la formule d’Hudson.
• Rappel : repris du ch01 du cours TM
γ r ⋅ H3
• W50 = = poids moyen des blocs (ou des roches)
(
KD ⋅ γr γ w − 1)3

• Hudson a introduit le coefficient de stabilité définit par :


γ 1r 3 Η
N s = coefficient de stabilité d’Hudson = = Κ 1D3
 γr  13
 − 1 W50
 γw 
Η d  d = profondeur au pied de la digue
Ns = f  , s , D, type de bloc  :  s
L L  D = Dommage
définition : un déplacement de roches est désigné par «dommage ».
Dommage en % N3s = Κ D houle non déferlante
00 – 01 3,2
01 – 05 5,1
05 – 10 7,2
10 – 20 9,2
15 – 40 12,8
Valeurs proposées par Hudson pour des enrochements naturels
Shore Protection Manual SPM propose pour KD pour roches rugueuses &
anguleuses en 2 couches : KD = 3,5 breaking et KD = 4 non breaking.

E.H.T.P. 34 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 35 Département d’Hydraulique

Overtopping d’un mur vertical


On distingue deux régimes de franchissement d’un mur vertical frontal :
overtopping impulsif ou overtopping pulsatif (ou non impulsif)
Le franchissement pulsatif se produit quand les ondes sont relativement
petites devant la profondeur d’eau et de faibles cambrures.
Le franchissement impulsif se produit sur le mur vertical ou raide quand
les ondes ont des grandes amplitudes par rapport à la profondeur d’eau
dû aux effets de réfraction et de shoaling. Sous ces conditions quelques
ondes se brisent (déferlent) violemment sur le mur pendant une courte
durée donnant naissance à des forces 10 à 40 fois plus grandes que
ceux pour l’écoulement non impulsif (pulsatif) : effet de gifle.

Agitation


① ②

Condition d’onde non – impulsif (pulsatif) sur un mur vertical

Ascension verticale
Breaking waves Gifle &
overtopping

① ③

Condition d’onde impulsif (breaking) sur un mur vertical


Dans une bande étroite entre les conditions non - impulsif & impulsif
sont les conditions du «proche – déferlement» où l’overtopping est
caractérisé par une brusque et une grande vitesse dans un jet vertical
proche du mur comme pour l’overtopping impulsif malgré que l’onde ne
s’est pas brisée sur la structure.
Si η ≤Rc: vc =0 Si η > Rc : v c ≈ m 2 g(η − R c ) Pour un mur vertical Wallingford (1999)
Pour mur vertical m ≈ 0,5, sa valeur est 0,2 si prévoit un débit overtopping moyen par
la formule :
le mur est vêtu de blocs dissipant l’énergie
η Rc
Mur vertical ou un quai  R 
Η mo q = 0,05 ⋅ exp − 2,78 ⋅ c  ⋅ g Η 3s
SWL
 Ηs 
hs
Voir abaque de Pour un mur vertical Hiraishi et al. proposent :
q = m 2g (η − R c )3 2 où m ≈ 0,5
Goda en page 4
α pente (1: m)
η varie périodiquement dans le temps Formule du déversoir voir ch06 MDF on y donne ‘’m’’
Quand ( hs 〉 0 : le mur est submergé) et quand ( hs 〈 0 : le mur émerge et
ce n’est que des ondes déferlantes qui l’atteignent).
E.H.T.P. 35 Zorkani Mohammed
Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 36 Département d’Hydraulique

Pour un mur submergé à sa base ( hs 〉 0 ) un paramètre ( h∗ ) est définit :


h 2 π hs
h∗ = 1,35 s
Η mo g Τmo 2

qui permet de classer les divers overtopping :


• overtopping non – impulsif (pulsatif) domine quand ( h∗ 〉 0,3 )
• overtopping impulsif (breaking) domine quand ( h∗ 〈 0,2 )
La transition entre ces deux conditions, pour laquelle l’overtopping est
dominé par des ondes déferlantes et non déferlantes, se produit dans
l’intervalle ( 0,2 ≤ h∗ ≤ 0,3 ).
hs 2 π hs
impulsif transition non − impulsif h∗ = 1,35
Η mo g Τmo
2

breaking pulsatif
0,2 0,3
Au début d’une étude on détermine d’abord quel régime d’overtopping
est déterminant ‘’impulsif ou non – impulsif’’ pour une structure donnée
et une bathymétrie du site. La procédure de calcule proposée pour un
mur vertical ou un mur composé contient une zone de transition pour
laquelle une grande incertitude existe pour la prédiction du régime de
franchissement pour une muraille onshore donnée.

Régime d’overtopping d’un mur composé


Pour un mur composé où une berme (butée) existe devant l’ouvrage,
une version accommodée du mur vertical est utilisée. Un paramètre
modifié ‘’ d∗ ’’ est définit par similitude avec h∗ :
d 2 π hs
d∗ = 1,35
Η mo g Τmo
2

Sur la figure suivante on définit les grandeurs :

Rc
Η mo ou

d
hs

Composé signifie que la structure


coté mer change de gradient (pentes)

E.H.T.P. 36 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 37 Département d’Hydraulique

Débit moyen d’overtopping


d’un mur vertical ou légèrement incliné

Overtopping non–impulsif « pulsatif »( h∗ 〉 0,3 )d’un mur vertical


• Mur vertical plat :
Pour un design probabiliste, d’overtopping non – impulsif ( h∗ 〉 0,3 ) : le
débit moyen de franchissement est donné par :
q  R  R
= 0,04 exp  − 2,6 c  valable pour ‘’ 0,1〈 c 〈 3,5 ’’
g Η3  Η mo  Η mo
mo
Le coefficient ‘’ 2,6 ’’ de prédiction est associée à écart – type ( σ = 0,8 ).
Pour un design déterministe d’overtopping non – impulsifs ( h∗ 〉 0,3 )
(associée à une condition préventive): le débit moyen de franchissement
est donné par :
q  R  R
= 0,04 exp  − 1,8 c  valable pour ‘’ 0,1〈 c 〈 3,5 ’’
gΗ3  Η mo  Η mo
mo

q g Η mo
3

• Déterministe c- à – d avec marge de sécurité.


10 - 01
• Probabiliste c- à – d sans marge de sécurité.
10 – 02

10 – 03

5%
10 - 04

10 - 05
5%
10 - 06
1,0 2,0 3,0 4,0 R c Η mo
Débit moyen d’overtopping d’un mur vertical plat
sous des conditions non – impulsifs
• Franc – bord nul « Revanche de la crête nulle » : ( R c = 0 )
Pour un mur vertical sous conditions non – impulsifs l’équation suivante
est utilisable pour un design probabiliste (Smid 2001) :
q R
= 0,062 ± 0,0062 valable pour ‘’ c = 0 ’’
g Η3 Η mo
mo
Pour un design déterministe est recommandé d’augmenter le débit
d’overtopping d’un écart – type σ dans l’équation précédente.

E.H.T.P. 37 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 38 Département d’Hydraulique

q g Η mo
3

0,10 Rc = 0
q g Η mo
3
= 0,062 ± 0,0062
0,08

0,06

0,04

0,02

0,00
0,01 0,02 0,03 0,04 Η s Lo
Débit sans dimension d’overtopping pour franc-bord nul

Overtopping impulsif «breaking» ( h∗ ≤ 0,2 )d’un mur vertical


Pour un design probabiliste, d’overtopping impulsif ( h∗ ≤ 0,2 ): le débit
moyen de franchissement est donné par :
−3 ,1
q R −4  R
= 1,5 × 10  h∗ c  valable pour ‘’ 0,03 〈 h∗ c 〈 1,0 ’’ (ℜ0)
h∗2 g h3s  Η mo  Η mo
Pour un design déterministe d’overtopping impulsif ( h∗ ≤ 0,2 ) le débit
moyen de franchissement (condition préventive) est donné par :
−3,1
q −4  R  Rc
= 2,8 × 10  h∗ c  valable pour ‘’ 0,03 〈 ℜ 1)
〈 1,0 ’’ (ℜ
h∗2 g h3s  Η mo  Η mo
10 02
q
h∗2 gh3s 10 01

10 - 00

10 – 01

10 – 02

5%
10 - 03

10 - 04
Rc
10 - 05 5% Η mo
0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0

Débit moyen d’overtopping d’un mur vertical plat sous des conditions impulsifs

E.H.T.P. 38 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 39 Département d’Hydraulique

Pour ( h∗R c Η mo 〈0,02 ) qui résulte de la réduction de ( hs ) à une faible


profondeur (en opposition à un petit du free – board R c ) il est évident
que les prédictions par la formule d’overtopping impulsif surestime le
débit du fait que seules des ondes déferlantes arrivent sur le mur vertical
(Bruce et al. 2003); dans EurOtop 2007 on propose :
♦ Pour un design probabiliste, l’équation suivante était proposé :
−2,7
q ⋅ 10 4  R  h∗R c
= 2,7  h∗ c  valable si 〈 0,02 ondes déferlantes (ℜ2)
h∗2 g h3s  Η mo  Η mo
♦ Pour un design déterministe, par comparaison aux mesures,
l’équation suivante était proposée :
−2,7
q ⋅ 10 4  R  hR
= 3,8  h∗ c  valable si ∗ c 〈 0,02 ondes déferlantes
h∗2 g h3s  Η mo  Η mo
Pour ( 0,02 〈 h∗R c Η mo 〈 0,03 ), il apparaît que c’est une zone de transition
entre les deux équations (ℜ1) & (ℜ2) «breaking waves» on recommande
d’utiliser l’équation (ℜ1) dans l’intervalle 0,02 〈 h∗R c Η mo 〈 0,03 en régime
d’ondes déferlantes.
Il n’existe pas d’études pour un mur émergeant ( h s ≤ 0 mur au dessus
du SWL). EurOtop 2007 propose d’utiliser pour la prévision moyenne de
l’overtopping les expressions suivantes :
• Pour un design probabiliste, l’équation suivante est utilisable :
q  Rc 
m ⋅ smo = 0,043 exp − 2,16 m smo
0,33 
 Η mo,deep 
gΗ 3
mo, deep 
Rc Rc
valable pour : 2,0 〈 m smo
0,33
〈 5,0 & 0,55 ≤
Η mo, deep Η mo,deep
smo ≥ 0,025 ; Note : data valables pour m = 10 (1 :10 = pente foreshore )
• Pour un design déterministe, l’équation suivante est utilisable :
q  Rc 
m ⋅ smo = 0,043 exp − 1,95 m smo 0 ,33 
 Η mo,deep 
gΗ 3
mo, deep 
Rc Rc
valable pour : 2,0 〈 m s mo
0,33
〈 5,0 & 0,55 ≤ ≤ 1,6 où
Η mo,deep Η mo,deep
smo ≥ 0,025 ; Note : data valables pour m = 10 (1 :10 = pente foreshore )
smo = la cambrure basée sur ‘’ Τm ’’ = Η mo L mo = 2 π Η mo g Τm2 .
Η mo,deep = Η mo = Η1 3 amplitude crête – creux en eau profonde.
m = pente foreshore (1 unité verticale correspond à m unités horizontales)

E.H.T.P. 39 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 40 Département d’Hydraulique

¸➢ Murs inclinés légèrement :


Des murs verticaux avec une légère inclinaison (10:1) et (5:1) sont
souvent trouvés au UK utilisés comme seawalls ou breakwaters :
Mur de garde Dalle

Le débit moyen d’overtopping par dessus des murs légèrement inclinés,


en régime hydrodynamique impulsif, excède légèrement ceux d’un mur
vertical dans un large intervalle du free – board adimensionnel (Rc/Hmo).
Les facteurs multiplicatifs sont donnés par :
• Mur incliné de (10 :1) : q 10:1 d'inclinaiso n = 1,3 × q vertcal

• Mur incliné de (05 :1) : q 5 :1 d'inclinaiso n = 1,9 × q vertcal


où q vertcal se calcule par (ℜ0 design probabiliste) ou (ℜ1 design déterministe)
Effet de mur courbe et d’un déflecteur
Mur chasse mer
ou
Bordure de déversement

Essais de laboratoire, à Edinburg, de


Mur courbe avec déflecteur mur avec déflecteur
Les paramètres décrivants l’overtopping d’une structure avec déflecteur
et/ou courbes sont présentés sur la figure suivante :
E.H.T.P. 40 Zorkani Mohammed
Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 41 Département d’Hydraulique

Bordure de déversement Br
hr α
Pc = R c − hr Rc
Pc
Η mo

hs

Le déflecteur réduit l’overtopping


Bordure déversante
On distingue deux cas :
• Cas courant de parapet ‘’fortification’’ qui soutient le mur ( α 〈 90° :
déflecteur incurvé vers la mer).
• Cas ou le mur est creux à l’arrière en crête (chamfred wall),
(généralement il permet un grand overtopping : α 〉 90° ).
Pour le dernier cas (chamfred wall), le facteur d’influence γ sera appliqué
à l’équation de Franco du débit d’overtopping en régime non – impulsif :
γ = 1,01 pour α = 120°
q  4,3 R c 
= 0,2 exp  −  avec γ = 1,13 pour α = 135°
(g Η mo3
) 0,5
 γ Η mo 
γ = 1,07 pour α = 150°
ier
Le 1 cas d’un mur à parapet ou à courbure on introduit un coefficient k
de réduction d’overtopping :
Bordure de q mur incurvé
déversement k=
q mur non incurvé
Tiré de Jon Pearson &
Tom Bruce et al.
Il existe 3
Dans EurOtop 2007 on propose pour ( α 〈 90° ) les valeurs de k : régions

α 〈 90°

R ∗o 〈 R c Η mo 〈R ∗o + m∗
R c Η mo ≤ R ∗o R c Η mo ≥ R ∗o + m∗

k=1 (
k = m − 1 R c Η mo − R ∗o ) (
k / = k 23 − 0,01 R c Η mo − R ∗o − m∗ )
R c h s ≤ 0,6
0,6 〈R c h s 〈1,1 R c h s 〉 1,1

k = k/ k = k / × 180 exp(− 8,5 R c h s ) k = k / × 0,02


E.H.T.P. 41 Zorkani Mohammed
Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 42 Département d’Hydraulique

hr P
R ∗o = 0,25 + 0,05 c
Br Rc
hr P
m = 1,1 × + 0,2 c
Br Rc
m∗ = m (1 − k 23 ) où la valeur ‘’ k 23 = 0,2 ’’ est recommandée
En résumé nous pouvons écrire, d’après J. Pearson & T. Bruce, que :
 R
1,0 pour c ≤ R ∗o
 Ηs
 1 R 
 R
k = 1 −  c − R ∗o  pour R ∗o 〈 c 〈 R ∗o + m∗ pour ( α 〈 90° )
 m  Ηs  Ηs
  
k 23 − 0,01 R c − R ∗o − m∗  pour R c ≥ R ∗o + m∗
 Η  Ηs
 s 
effet du vent
Le vent affecte les processus et le débit d’overtopping en :
• Changeant de la forme de l’onde incidente (amplitude…).
• Poussant l’eau par dessus la crête de la structure.
• Modifiant le volume d’overtopping. …etc.
qavec vent = fwind × q sans vent où
4,0 pour qsv ≤ 10 − 5 m3 / s / m

f wind = 1 + 3 (− log10 qsv − 4 ) pour 10 − 5 〈 qsv ≤ 10 − 4 m3 / s / m
 −4 3
1,0 pour qsv ≥ 10 m / s / m
f wind 10

5
fwinf = 4
fwinf = 1
0
qsv [m3/s/m]
10-7 10-6 10-5 10-4 10-3

L’effet du vent se manifeste plus pour les faibles débits d’overtopping.

Volumes d’overtopping
La prédiction du débit moyen d’overtopping nous offre l’information
requise pour savoir si ce franchissement est faible, modéré ou bien
sévère : donc existe – il une possibilité d’inondation ou non ? .

E.H.T.P. 42 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 43 Département d’Hydraulique

Une réponse alternative à cette question est la prédiction (qui est


souvent une approche appropriée et convenable) par la mesure et le
calcule du volume d’overtopping. En 1ier une méthode est proposée pour
prédire les volumes maximaux d’overtopping associés à chaque onde
(on a déjà exposé une méthodologie de calcul pour structure plate et
verticale en page N°35 pour β = 0 attaque frontale du mur vertical…).
On va maintenant étendre cette approche aux structures composées
(des structures à bermes) en attaque non perpendiculaire ( β ≠ 0 ).
• Le volume d’overtopping des murs plats verticaux :
Pour estimer le volume d’overtopping par onde on calcule en premier le
nombre ( Now ) d’ondes franchissantes l’ouvrage dans une séquence de
( Nw ) ondes incidentes :
♣ Le régime d’onde non – impulsif (donc pulsatif)
est décrit par :
  R c  
2
Now = Nw exp −1,21   pour ( h∗ 〉 0,3 )
 Η
 mo  

h 2 π hs
h∗ = 1,35 s
Η mo g Τmo
2

♣ Le régime d’onde impulsif (donc déferlant)


est décrit par :
Η
Now = 0,031 Nw mo pour ( h∗ 〈 0,2 )
h∗R c
La distribution des volumes d’overtopping par onde est décrit par une
distribution de Weibull (page19). La probabilité de non dépassement
d’un certain volume V par vague franchissant l’ouvrage est donnée par :
  V b 
PV = 1 − exp −   
  a  
Alors que pour estimer l’événement extrême d’overtopping dans une
séquence d’ondes prévue de contenir ( Now = 200 ) ondes franchissantes,
le volume maximal sera calculer en prenant PV = 1 200 = 0,005 . Alors
l’équation précédente peut être réarranger pour s’écrire sous la forme :
Vmax = a (loge Now )
1b

Le paramètre de forme ‘’a’’ dépend du volume moyen d’overtopping par


onde (Vbar) définit par :
q ΤmoNw
Vbar ≡ V =
Now

E.H.T.P. 43 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 44 Département d’Hydraulique

♦ Pour le régime d’onde pulsatif a et b sont donnés par :


0,74 Vbar 0,66 pour smo = 0,02
a= & b= pour ( h∗ 〉 0,3 )
0,90 Vbar 0,82 pour smo = 0,04
où smo = cambrure d’onde = Η mo L mo = 2 π Η mo gΤm2 ( )
♦ Pour le régime d’onde impulsif a et b sont donnés par :
a = 0,92 Vbar
et
b = 0,85
Volumes d’overtopping des murs verticaux sous
incidence oblique
Pour le régime non – impulsif (donc pulsatif) l’équation suivante est
proposée (Franco et al. 1994) :
 1  R c  
2
Now = Nw exp  − 
2 Η
  pour ( h∗ 〉 0,3 )
 C  mo  
Le paramètre ‘’C’’ est donné par :
0,91 pour : β = 0°

C = 0,91 − 0,004225 β pour : 0°〈 β 〈 40°
0,75 pour : β ≥ 40°

Pour le régime impulsif (breaking) le calcul est comme pour une
incidente perpendiculaire ( β = 0 ), diverses formules seront utilisées pour
estimer le nombre ‘’overtopping waves’’ ( Now ) ainsi que les paramètre de
la distribution de Weibull, le tableau suivant les résume :
Tableau de prédiction du volume individuel d’overtopping sous
incidence oblique. Valable pour ( 0,2 〈 h∗R c Η mo 〈 0,65 ). Pour
( 0,07 〈 h ∗R c Η mo 〈 0,2 ) la formule pour ( β = 0 ) sera utilisée.
β = 15° β = 30° β = 60°
−1,6 −1, 4
Η  Η 
Now = 0,01N w  mo  Now = 0,01N w  mo  traité comme non impulsif
 h ∗R c   h∗ R c 
a = 1,06 Vbar a = 1,04 Vbar
traité comme non impulsif
b = 1,18 b = 1,27
Vitesses verticale uz du jet d’overtopping en crête
Des études par des vidéos, sur modèles réduits, montrent que la vitesse
verticale avec laquelle le jet d’overtopping quitte la crête de la structure
peut être estimée par :
2 à 2,5 × ci ↔ régime non − impulsif (h∗ 〉 0,3 )
uz ≈  pour où
 5 à 7 × c i ↔ régime impulsif '' breaking'' (h ∗ 〈 0,2 )
c i = g hs = la célérité de la houle près de la cote.

E.H.T.P. 44 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 45 Département d’Hydraulique

uz ux

SWL hc
hs
Mur de promenade
Overtopping d’un
mur vertical

uz c i 7,0

6,0
hs 2 π hs
h∗ ≡ 1,35
5,0
Η mo g Τmo
2

4,0
ci ≡ g hs
3,0
2,5
2,0

1,0 Transition

0,0 h∗
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5
Composante verticale en crête du vecteur vitesse du jet d’overtopping
allongeant le talus d’un ouvrage maritime en fonction du paramètre h∗

Pressions résultantes de la chute de la masse d’eau


Les pressions d’impact d’ondes sur la terrasse d’une brise – lames
résultantes du jet montant dû au choc frontal d’onde sur le mur de la
digue, ce jet rechute sur l’ouvrage. Pour des structures à crête élevée
( R c Η mo 〉 0,5 ) il est observé que la pression maximale de cette collision
a lieu à une distance ~ 1,5 Η mo derrière la crête de la structure coté mer.
Pour des structures basses ( R c Η mo 〈 0,5 ) cette distance était observée
croître vers ~ 2 Η mo . Sur modèles réduit on observe que cette pression
d’impact varie dans l’intervalle :
pmax
2〈 〈 17 avec une valeur moyenne ≈ 8 ⇒ pmax ≈ 8 ρ g Η mo
ρ g Η mo
La plus grande pression d’impact mesurée dans un essai sur un ouvrage
à grande échelle était de 220 kPa ( cet impact a duré 0,5ms).

E.H.T.P. 45 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 46 Département d’Hydraulique

Le niveau des océans s’élèvera de 58cm jusqu’à l’année 2100 du à


l’échauffement global de notre système Terre – Océan – Atmosphère.
Ce fait aura pour effet des inondations et les protections côtières seront
moins efficaces. il faut augmenter la hauteur des digues : financement
lourds est nécessaire. En plus il faut renforcer les structures existantes
car l’overtopping des digues à grandes vitesses induira de l’érosion coté
terre et des cassures (failles) des ouvrages de protection : les ingénieurs
hydrauliciens seront confrontés dans un future proche aux problèmes de
renforcement des ouvrages marins coté terre contre cette attaque .
Bc

Rc Aire
Hs, Tmo, N érodée

Rupture totale d’une digue en terre


♣ Formule d’Owen 1980 :
Owen propose un franc – bord adimensionnel R∗o définit par
Rc
R∗o =
Τm g Η s
et propose aussi un débit adimensionnel q∗o définit par
q
q∗o = où
Τm g Η s
q = débit moyen d’overtopping par mètre linéaire de la muraille (sea wall).
Ces deux grandeurs sont reliées par :
(
q∗o = A o exp − B oR ∗o où )
A o et Bo constantes dépendantes de la forme géométrique de la digue.

E.H.T.P. 46 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 47 Département d’Hydraulique

Pour calculer le volume d’overtopping (au lieu du débit d’overtopping ) il


est nécessaire d’étendre cette théorie. Pour cela on doit être capable de
calculer le rapport ( Now Nw ).
Exercice d’application :
On désire déterminer, par des essais de laboratoire, le débit et le volume
d’overtopping pour une houle et une muraille ayant les caractéristiques
suivantes :
R c = 0,117 m , Τm = 1,75 s , Η s = 0,087 m , pente lisse = 1 : 2,18 ,
h s = profondeur au pied de l’ouvrage = 0,0938 m ?
On supposera que in situ la tempête, qu’on veut simuler, dure 3heures et
que la période moyenne du spectre est (10s).
Direction de propagation de la houle
Rc
Ru
Ηs SWL h
β hs

α
Base d’un mur exposé
proche de Cromer UK
Solution :
On a :
Rc 0,117
R∗o = = = 0,0724
Τm g Η s 1,75 × 9,81× 0,087
Comme (voir page 13 : British guidelines) on a :
A o = 0,00971
obtenus par interpolation (Owen) ⇒
Bo = 22,7

q∗o = 0,00971 × exp (− 22,7 × 0,0724 ) = 1,89 × 10 − 3 =


q

1,75 × 9,81× 0,087
q = 2,83 ⋅ 10 −3 m3 m s
Le nombre d’ondes incidentes est :

durée de la temp ête 3 × 3600


Nw = = ≈ 1000 ondes
période moyenne 10

Calculons le paramètre ( h∗ ) :
h 2 π hs 0,0938 2 × 3,14 × 0,0938
h∗ = 1,35 s = 1,35 × × = 0,0286 〈 0,2
Η mo g Τmo
2 0,087 9,81× 1,75 2

Le régime d’onde est impulsif (déferlant) : donc le nombre d’onde qui


franchissent l’ouvrage est donné par :

E.H.T.P. 47 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 48 Département d’Hydraulique

Η mo 0,087
Now = 0,031 N w = 0,031× 1000 × = 806 ondes
h∗R c 0,0286 × 0,117
donc 80% des ondes incidentes fraîchissent l’ouvrage !
Le volume moyen d’overtopping est donné par :
qΤ N 2,83 ⋅ 10 −3 × 1,75 × 1000
V= m w = = 0,00614 m3 m
Now 806
Le volume d’overtopping par onde est alors :
V 0,00614
ϑ= = = 7,618 ⋅ 10 − 6 m3 m onde
Now 806
finalement le volume maximal d’overtopping est :
a = 0,92 V = 0,0056
Vmax = a (loge Nw )
1b
où  ⇒
 b = 0,85
Vmax = a (loge Now ) = 0,0056 × (loge 806 )
1b 1 0,85
≈ 0,0524 m3 m

Murailles (seawall structures) de protection Ce site est exposé à l’overtopping


Van Der Meer (1988) propose une formule pour déterminer la taille des
roches de protection (armature) des structures côtières : plunging waves
0,2
Ηs  S 
= 6,2 ⋅ Ρ 0,18   ξ o− 0,5 formule de stabilité de Van Der Meer où
D50 ∆ 
 N
• Η s = hauteur significative des ondes à la structure.
ρ 
• ∆ = densité relative déjaugée des roches =  s  − 1.
 ρw 
• D50 = diamètre moyen des roches (coté d’un cube équivalent
à la roche moyenne).
• Ρ = porosité (rapport du volume des pores au volume total) Vp VT .

E.H.T.P. 48 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 49 Département d’Hydraulique

• S ≡ D = niveau de dommage.
Selon Van Der Meer P varie de 0,1 pour
• N = N w = nombre de vagues armature sur un filtre sur un corps
durant la tempête. imperméable jusqu’à 0,6 pour une structure
• α = pente de la structure. qui n’est constituée que d’une armature.
• Τ = période de la houle.
• ξ o = nombre d’Iribaren = tgα Η s / L o avec ( L o = g Τ 2 2 π ).
0,2
Ηs  S 
= 1,0 Ρ − 0,13  
 ξ oΡ cotg α Van Der Meer pour Surging waves
D50 ∆  N  Hauteur de la crête
P = porosité
Rc Absorption d’eau :
D50
Ηs SWL
ρ
WA ≡ w Ρ
ρs
Base de la Roches
structure (2 couches)

Van Der Meer a définit le dommage (S) comme étant le rapport de l’aire
de la surface transversale du talus érodé (A) par le carré du diamètre
2
des roches ( D50 où D50 = Dn50 = diamètre nominal ≡ W50 ρ s ) :
A
S ≡ niveau de dommage «surface érodée relative» = 2
D50
Généralement la valeur ( S = 2 ) est prise, qui correspond au «critère de
non dommage de Hudson 1959». Un overtopping ne peut pas être évité,
on se base souvent sur un niveau de tolérance de sorte que la stabilité
de la structure soit maintenue, la sécurité des personnes ou des édifices
derrière d’ouvrage soient correctement protégés. Le design de structures
de protection doit prendre en considération ces deux facteurs.
L’expérience (analyse des séries d’enregistrement temporel) montre qu’il
existe une relation asymptotique entre le double log de l’overtopping q et
le log de la période de retour R : − loge (− log q) ∝ loge (R )
D’autres investigations montrent qu’on a sous forme adimensionnelle :
(− log(q∗ ))−1 ∝ loge (R ) où q∗ = q g Η s Τ
• q = overtopping ( m3 s m ).
• R = période de retour.
• q∗ = débit non dimensionnel.
Le poids moyen équivalent des roches (assimilé à des cubes) est :
W50 = ρappD350 ⇒ A = S ⋅ (W50 ρapp )2 3 où D50

E.H.T.P. 49 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 50 Département d’Hydraulique

ρapp = masse volumique apparente = ρ s + ρ w Ρ Sr où Sr = rapport du


volume d’eau contenu dans le matériau au volume des pores = Vw Vp .
Van Der Meer a prévu selon le critère de non dommage pour des talus
de (1:1,5) à (1:6) les valeurs suivantes de ( S ≡ A D502
):
• Pente raide : S = 1 (le non dommage est représenté par le
déplacement d’une seule pierre : D50 2
= A ).
• Pour la pente (1: 6) Van Der Meer a choisi :
3 non dommage
S=
17 décrit la présence de tailles
• La perméabilité sélectionnée par Van Der Meer était ( Ρ = 0,5 )
pour des roches sur une base perméable.
• Le nombre de vagues est ( N = Nw = 7500 ) c’est le nombre
d’ondes qui cause le dommage maximal d’après Van Der Meer.
Rock Manual (The use of rock in hydralic engineering 2007) recommande :
0 ,2
Ηs  S 
= Cpl ⋅ Ρ 0,18  
 ξ o− 0,5 avec Cpl = 6,2 en eau profonde
Dn50 ∆  N 
0,2
Ηs  S   Η s  − 0,5
= Cpl ⋅ Ρ 0,18   
  Η  ξo
 Cpl = 8,4 en eau peu profonde
Dn50 ∆  N   2% 
Pour une distribution de Rayleigh :
Η s = 1,41 Η 2% pour spectre Jonswap avec γ = 3,3

Τp = 1,20 Τm
Inondation par overtopping des
Houles de tempête 2003 à 2006

Overtopping ensablement
et destruction
du mur de
protection

Inondation

Erosion et overtopping à la côte d’Alexandrie Egypte 2006

Une formule de stabilité plus récente (2004) était proposée par Van
Gent et al. qui utilise le rapport entre Darmature et Dcorps pour tenir compte
de l’effet de la perméabilité :
23 0,2
Ηs  D50 − corps   S 
= 1,75 ⋅ cot gα ⋅  1 +    formule de Van Gent
D50 ∆ D50  N
   

E.H.T.P. 50 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 51 Département d’Hydraulique

La formule de Van Gent donne Dn50 (59%) plus grand que ceux d’une
digue a corps imperméable qu’on a seulement armée par des roches :
13 13
 masse de l'unité  W 
Dn50 =  =  50  ⇔ Wn50 = ρ sD350
 ρ de l'unité   ρρ 
   
Remarque :
Dans la relation de Van Der Meer la perméabilité est représentée par ( Ρ )
alors que dans la relation de Van Gent par (1 + D50 − corp D50 )2 3 .
On signale que les résultats de calcule par ces deux formules de stabilité
diffères entre eux significativement.

Tiré du Shore Protection Manual

La plage Pocket au sud de Californie USA (Avril 1993)


Les pierres sont faiblement consolidées et vulnérables à l’érosion :
érosion est due aux houles de tempêtes et à l’infiltration des eaux des pluies

New Jerssey USA 1944: photo prise après Hurricane de catégorie 3 14 septembre

E.H.T.P. 51 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 52 Département d’Hydraulique

Remarque :
Soit D (sans indice n ni s) désigne la taille de tamis à ouverture carrée.
Selon Laan (1981) D et le diamètre nominal Dn sont proportionnels pour
une forme d’enrochement donnée :
Dn = 0,84 ⋅ D formule de Laan
On a alors :
Μ 50
Fs = coefficient de conversion = = 0,84 3 ≅ 0,60
ρ appD350
Fs proche de 0,60 est la meilleur valeur considérée en pratique.

Effet visible de la houle sur les blocs de


protection d’un mur vertical
Digue mixte du Port
de Cherbourg sur la
Manche France

Déplacement

Port du Havre Antifer – Digue Maurice Thieullent


Vue de carapace intérieure de l’ouvrage (France)

E.H.T.P. 52 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 53 Département d’Hydraulique

On propose pour la conception d’une digue le tableau suivant :


P D50carapace/D50filtre D50fitre/D50noyau D50fitre/D50noyau
0,1 4,5 Noyau imperméable
0,4 2 4 -
0,5 Carapace sans filtre 3,2
0,6 Carapace sans filtre et sans noyau
où P est la perméabilité de l’ouvrage
.

Différents formes des blocs artificiels Perméabilité normale P


des divers structures
Remarque :
Iribarren avant Hudson (en 1938) avait proposé une formule de
stabilité qui a l’expression suivante :
N ρ sg Η 3
W50 = où
∆3 (µ cos α ± sin α )
ρs − ρ w
• ∆= = densité déjaugée relative
ρs
• α = angle du talus
• Η = hauteur de la houle incidente au pied de l’ouvrage
• µ = coefficient de frottement
• N = coefficient sans dimension dépendant de la forme des
blocs
Plus sur modèles réduit Hudson a constaté que les essais ne vérifient
pas la formule d’Iribarren, qu’il a voulu améliorer et suite à ces essais
Hudson propose la formule suivante : Définition selon Van Gent de la
ρ sg Η 3 pente équivalente d’une structure
W50 =
∆3K D cotg α

E.H.T.P. 53 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 54 Département d’Hydraulique

Si on désigne par D50 le diamètre nominal (moyen) des blocs et par Ns


le nombre de stabilité, a formule de Hudson peut être écrite sous la
Η3
forme : = K D cot gα ≡ N3s car W50 ≡ ρ s g D350 ⇒
∆ ⋅ D50
3 3

N3s • Ns = 1,45 ⋅ (cot g α )1 6 dommage nul


KD = où
cot g α • Ns = 1,37 ⋅ (cot g α )1 3 5% de dommage toléré
La formule d’Iribarren s’écrit souvent sous la forme :
Κ ρs Η 3
W50 = où µ ≈ 2,38 valable si ( tgα 〈 µ )
(µ cos α − sin α )3  ρ s 
3
µ est le coefficient de frottement des matériaux
 − 1
 ρw
de la carapace sur la couche inférieure.

Talus 5/4 3/2 2/1 5/2 3/1 4/1 5/1
(y x)
K 0,0035 0,0085 0,0175 0,0285 0,0365 0,0325 0,0300 y
α
N.B. : On considère souvent en pratique la valeur ‘’ K D = 2,2 ’’ x
y
K D = 2,33 pour dommage nul tgα =
x
K D = 2,55 pour 5% de dommage toléré
Remarque :
Une autre formule a été développée à l’université de Sherbrooke Canada
ΗD
= 0,67 ⋅ (cot g α )0,77 Pd0,2 où
ρ 
D50  s − 1
 ρw 
Pd = pourcentage de dommage (par exemple utilise 5 et non 5% = 0,05).
H (20%)
Conception 5%, rupture 20% : F ⋅ S⋅ = facteur de sécurité = D
HD (5%)

E.H.T.P. 54 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 55 Département d’Hydraulique

Vagues induites par la navigation


Les relations empiriques suivantes ont été élaborées pour le run – up
des vagues induites par la navigation des navires traditionnels circulant
sur les voies navigables intérieures néerlandaises. Le run – up ( Ru / )
s’exprime en fonction du paramètre de déferlement ( ξ ) par :
Ru /
=ξ pour ξ ≤ 2,6
Η
Ru / tgα
= 6,5 − 1,5 ξ pour 2,6 〈 ξ 〈 3,0 où ξ≡
Η Ηi
Ru / Li
= 2,0 pour ξ ≥ 3,0
Η
La longueur d’onde ( L i en m) est :
4 Vs2
Li = π où
3 g
Vs = vitesse du bateau (m/s).
Les caractéristiques des ondes secondaires les plus sévères peuvent
être déterminées de façon approximative (pour Vs g h 〈 0,8 ) par :
−1 3
y  Vs4
Η i = 1,2 α i h  s 
 h  (g h)2
Vs2
Li = 4,2 où
g
Vs
Ti = 5,2
g
• h = profondeur moyenne de la rivière (m).
• y s = position du bateau par rapport à la berge (m).
et où
( α i ) est un coefficient variant en fonction du type de bateau, les valeurs
suivantes sont recommandées :
• α i = 1 dans le cas des remorqueurs, des bateaux de plaisance
et des bateaux classiques chargés.
• α i = 0,35 dans le cas des bateaux classiques vides.
• α i = 1 dans le cas des convois poussés à vide.
♣ Remarque : A propos de l’entrée d’un port :
La vitesse du courant de marée permise à l’entrée d’un chenal est une
fonction du type de navire (ce courant ne doit pas excédé 4 nœuds). La
vitesse maximale du courant de marée permise peut être estimée par :
E.H.T.P. 55 Zorkani Mohammed
Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 56 Département d’Hydraulique

4 A Η
V= ⋅ ⋅ où
5 S Τ
• V = vitesse maximale du courant de marée se produisant au
centre du passage en (ft/s).
• Τ = période de la marée en (sec).
• A = aire de la surface du bassin en (ft2).
• S = section transversale du chenal d’entrée en (ft2).
• Η = amplitude de la marée en (ft).

V A
S A digue

S
Brise - lame Brise - lame

La largueur et la profondeur d’eau du chenal doivent être adéquate pour


garantir cette contrainte limite.
N.B. : 1Mile ≈1609m, 1nautical mile =1853m, 1ft = 12inches = 0,3048m
Le run – up est maximal pour les crêtes d’interférences ou les ondes
secondaires induites par la navigation avec un angle β (°) . Il peuvent être
Ru /
estimé par l’équation suivante : = 2,0 ξ cos β
Ηi
Cette équation est valable pour un talus constant et lisse. Alors pour
obtenir le run – up réel, il faut le multiplier par un coefficient de correction
de rugosité ( γ f ) et/ou par un coefficient de réduction ( γ b ) dans le cas de
présence d’une berme.
• Embouchure d’une rivière (River Mouths) :
O/Brien (1969), Jarett (1976) et Shigemura (1980) ont déterminé
l’aire (S) de la section transversale (débitante) minimale d’équilibre de
l’embouchure d’un estuaire (rivière), ils ont montré que ‘’S’’ est liée
linéairement au prisme ( Ρ ’’ the tidal prism’’) :
( ) (
S en m2 = 6,56 ⋅ 10 − 5 Ρ en m3 ) la relation d’O/Brien
The tidal prism est le volume d’eau stocké dans l’estuaire entre
l’instant de basse mer et celui de haute mer. Il est souvent déterminé en
multipliant la surface horizontale moyenne de l’estuaire par le marnage
moyen de la marée dans l’estuaire. Puisque la rivière contribue au
remplissage du tidal prism, alors le volume du prisme ( Ρ ) n’est pas égal
à l’intégrale dans le temps du flux entrant ou sortant durant le flux ou le
reflux de l’onde de marée. La relation précédente semble être valable
pour des rivières a embouchure large, pour les baies et pour les lagunes
à marée. Il semble que la relation d’O/Brien n’est valable que pour

E.H.T.P. 56 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 57 Département d’Hydraulique

les estuaires dominés par les ondes de marée semi – diurne : le prisme
estuarien se rempli et se vide chaque période de marée 12h 25mn .
• Modélisation 1D des courants de marée : voir exercice 23 HM
Le courant de marée dans une rivière dépend de la variation du niveau
d’eau. Le courant & l’élévation du plan d’eau sont reliés par l’équation
d’ondes longues (quantité de mouvement SWW en MDF) :
∂u ∂u ∂η uu
+u = −g −g 2 où
∂t ∂x ∂x C h
• C = le coefficient de frottement de Chezy ≈ 60 m1/2/s
• η = l’élévation de la surface libre
• h = la profondeur d’eau
• u = la vitesse du courant
• x = la cordonnée mesurée le long de l’axe de la rivière
En plus l’équation de continuité en théorie d’onde longues 1D :
∂η ∂
+ [(h + η) u ] = 0 (voir Ch07 HM où on donne une solution)
∂t ∂x
Conception de design :
Le design fondamental des structures marines nécessite le calcule : du
run – up, de l’overtopping , transmission et réflexion d’onde. Ces facteurs
techniques plus les cotés économique et environnemental, la politique
(sociale) et les contraintes esthétiques : tous ces volets assemblés et
combinés déterminent l’élévation de la crête de la structure.
♣ Calcule de la houle de design :
En avant de projet et ne disposant que d’observations, en acceptant un
certain dommage des structures, on peut utiliser les relation suivantes :
Mers ouvertes (formule de Stevenson) :
Η = 1,5 F pour : F 〉 30 nautical miles
Η = 1,5 F + 2,5 − 4 F pour : F 〈 30 nautical miles
Lacs intérieurs (formule de Molitor) :
Η = 1,17 U F pour : F 〉 20 nautical miles
Η = 0,17 U F + 2,5 − 4 F pour : F 〈 20 nautical miles

• Η = hauteur de la houle en (ft).
• F = Fetch en (nautical miles).
• U = vitesse maximale du vent (miles/heure).
Quand la vitesse du vent U est connue et un fetch adéquat pour une mer
pleinement développée, l’équation suivante peut être utilisée pour des
ondes d’amplitudes raisonnables. Cette formule n’est pas acceptable
pour des houles de fortes amplitudes (plus de 20 à 30 ft) :
Η = 0,026 ⋅ U10
2
où ‘’U10’’ vitesse du vent en nœuds ‘’1Knot = 0,51444’’
E.H.T.P. 57 Zorkani Mohammed
Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 58 Département d’Hydraulique

Récession (ou bien retrait) d’une brise – lame de type ‘’icelandic’’


C’est une brise – lame avec berme. Cette berme est construite avec des
enrochements instables de sorte qu’elle évolue vers une pente modérée
et stable sous l’attaque de la houle : ce type d’ouvrage est désigné dans
la littérature anglo-saxon par ‘’Icelandic–type breakwater’’ :
Berme
≈ Ηs Niveau de Design

Brise – lame a berme


Le remodelage et la récession d’une brise-lame icelandic utilisée pour
stabiliser une plage dynamique est une opération courante et importante.
PIANG (State–of–the–Art of Designing and Constructing Berm Breakwaters.
WG40 2003) propose la classification suivante des bermes :
Type de brise – lame avec berme Ho HoTom
Brise – lame a berme statiquement stable et non–remodelable < 1,5 – 2 < 20 – 40
Brise – lame a berme statiquement stable et remodelable 1,5 – 2,7 40 – 70
Brise – lame a berme dynamiquement stable et remodelable > 2,7 > 70
Ηs g
où Η o ≡ et Τom ≡ Τm (amplitude et période sans dimension)
Dn50 ∆ Dn50
attention Ho n’est pas l’amplitude de la houle en eau profonde et Tom
n’est pas sa période ; ce sont des nouvelles notations sans dimensions.
• Récession de la berme :
Récession = Rec Τm = mo m 2
Berme
période moyenne

Récession de la berme d’une brise – lame


Tørum en 2003 a proposé pour Rec une forme polynomiale obtenue
pour une berme homogène à partir des essais en laboratoire :
= 0,0000027 ⋅ (Η o Τom )3 + 0,000009 ⋅ (Η o Τom )2 +
Rec
Dn50 Tørum (1) où
(
0,11 ⋅ Η o Τom − 9,9 fg2 + 23,9 fg − 10,5 − fd )
D
fg = n50 ← effet de gradation des roches
Dn15
d
fd = 4,0 − 0,16 ⋅ ← effet de profondeur
Dn50

E.H.T.P. 58 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 59 Département d’Hydraulique

il est également proposé dans ce rapport la formule suivante :


= 0,037 ⋅ (Η o Tom − 20 )1,34
Rec
Dn50
Sigurdarson (2)
Rec
avec = 0 pour (Η o Tom 〈 20)
Dn50
L’expression (2) tient compte du fait que la récession de la berme ne
peut pas avoir lieu pour toute houle, ce n’est que pour ‘’HoTom > 20’’
qu’on observe ce retrait : ce qui est normal. Mais l’expression (1) ne tient
pas compte de ce fait.

Sigurdarson

Tørum Η o Τom

Nouveau lissage de la récession Rec en fonction de HoTom tiré de Singurdur Sigurdarson & al.

• Voici deux coupes type de breakwater avec berme :

2 π Ηs
S om ≡
2
g Τm

E.H.T.P. 59 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 60 Département d’Hydraulique

Le paramètre ( Η D ∆ ) permet de classer les divers types de structures,


Van Der Meer dans sa thèse (1988) propose la classification suivante :

Caisson ou Seawall : Η D ∆ 〈 1 Breakwater stable : Η D ∆ = 1− 4

Breakwater en S : Η D ∆ = 3− 6 Breakwater a berme : Η D ∆ = 3− 6

Plage en enrochement : Η D ∆ = 6 − 20 Plage en gravier : Η D ∆ = 20− 500


Gravier : 4mm ≤ D ≤ 10cm

Erosion d' une dune : Η D ∆ 〉 500

Divers types de structures en fonction de (H/D ∆)

• On a pour une distribution de Rayleigh valable en eau profonde:


Η rms = 2 2 mo = 1 2 Η s & Η10% = 1,27 Η s = 1,79 Η rms voir ch05 HM
• Van Der Meer propose dans sa thèse :
Niveau du dommage S (S ≡ A/D502)
cotgα Démarrage du dommage Couche de filtre visible (d’épaisseur 2D50)
1,5 2 8
2,0 2 8
3,0 2 12
4,0 3 17
6,0 3 17

E.H.T.P. 60 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 61 Département d’Hydraulique

• Ahrens (1975) a tracé (H/Dn50∆) en fonction du paramètre (ξ) :

• Influence de la durée d’une tempête pour (N = 1000) & (N = 3000) :

Avec
S N Hs/D50∆
3 1000 1,64
Corps
imperméable
3 3000 1,42
8 1000 2,04
8 3000 1,77
• Influence de ξm :
ξm Hs/D50∆ Stabilité du tout – venant Ahrens (1975)
2,64 1,64
3,19 1,42 tgα 2 π Ηs
2,66 2,04 ξm = où sm =
sm g Τm2
2,86 1,77

Influence de T sur la stabilité Losada (1979)

Van Der Meer dans sa thèse a également corrigé la formule de Hudson


pour tenir compte explicitement du niveau du dommage S, Il propose la
formule suivant obtenue par une analyse régressive :

Ηs
= 0,79 ⋅ (Κ D cot gα )1 3 si pas de dommage (c – à – d : S ≡ 2)
Dn50 ∆

Ηs
= 0,70 ⋅ (Κ D cot gα )1 3 S 0,15 Hudson vis-à-vis du Dommage S
Dn50 ∆

Le tableau suivant donne S en fonction du % de dommage acceptée :

E.H.T.P. 61 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 62 Département d’Hydraulique

Dommage en % H / HD=0 Niveau de S correspondant


0–5 1,00 2
5 – 10 1,08 6
10 – 15 1,19 10
15 – 20 1,27 14
20 – 30 1,37 20
30 – 40 1,47 28
40 – 50 1,56 36
HD=0 est la houle significative sans dommage. (non dommage → S = 2). S = 4
pour un dommage de 5% . On peut utiliser H10 dans les formules corrigées de
Hudson il suffit de savoir que H10 est donnée par : H10 = 1,27 Hs. Par une étude
statistique (KD est supposée être une variable aléatoire distribuée selon la loi
normale Van Der Meer a trouvé que KD1/3 = 1,65 donc KD = 4,5 avec σ = 0,30).
KD = 4 Confrontation des
KD = 2
essais à la formule de
Hudson
Cette comparaison est pour KD = 2 et KD = 4
(pour la conception de design on prend KD = 2
et la rupture pour KD = 15). Il est évident que
la formule de Hudson pour KD = 4 donnera une
valeur moyenne pour un cas particulier.

Formule de stabilité pour corps perméable Formule de stabilité pour corps imperméable

Van Der Meer dans sa thèse a lié S(N), dommage résultant de l’attaque
de N ondes, au dommage final S(5000). Le rapport S(N)/S(5000) est
montré, à titre indicatif, par la figure suivante en fonction de N :
1,50
S(N)/S(5000) Maximum : 1,3 S(5000) éq. b
S(N)/S(5000) = 1,3 (1 – exp(- 0,0003N)
éq. a S(N)/S(5000) = 0,014 N1/2
1,00

σ ~ 0,1
0,50

0,00 Nombre N ondes


0 5000 10000 15000 20000
E.H.T.P. 62 Zorkani Mohammed
Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 63 Département d’Hydraulique

En cherchant une expression de la forme :


S(N)
f (S ) ≡ = a [1 − exp(− b N)]
S(5000 )
et après lissage aux données expérimentales Van Der Meer propose :
S(N)
f (S ) ≡
S(5000 )
[ ( )]
= 1,3 1 − exp − 3 ⋅ 10 − 4 N (éq. a)

Une autre relation donnant le dommage S(N) était établie dans la zone
où le dommage est important (N < 7000 – 10000) :
S(N) = 0,014 ⋅ N (éq. b) S(5000) = 1
L’équation (b) est également représentée sur le graphe précédent. Elle
signifie que le groupe «S(N)/N1/2» est constant. Le facteur limite est 1,3
dans l’équation (a) qui est estimer aussi pour (N = 8500). Pour N > 8500 le
dommage maximum pour s’obtenir par : Smax = 1,3 S(5000).
On signale que :
Durée de la temp ête θ
N ≡ nombre d' ondes dans une temp ête ≈ =
Période moyenne Τm
par conséquent selon la relation empirique (b) on a :
θ
S(N) = 0,014 ⋅
Τm
ainsi au bout de ‘’Χ’’ ondes on a :
t Χ = Χ ⋅ Τm  Χ
 ⇒ t Χ = temps écoulé au bout de ‘’Χ’’ ondes =   ⋅ θ
θ = N ⋅ Τm  N
par exemple de (5000) ondes l’ordre du temps écoulé est :
 5000 
t 5000 =  ⋅θ
 N 
cette approche nous permettra d’évaluer le dommage en fonction du
temps pour une tempête de durée connue et pour un site donné. On
peut déterminer l’aire A qui sera érodé par cette tempête connaissant le
diamètre nominal de l’enrochement car par définition S = A/Dn502.

E.H.T.P. 63 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 64 Département d’Hydraulique

• Setup δ de la houle près de la côte par une brise – lame submergée :


Ηt
Ηi δ
qin B Rc qover
d db q through
D50 hc
αoff αon

xb Ls
w b ≡ B eq

Sur la base de mesures en canal (2D vertical) Diskin et al. (J. Wtrwy
96(2) 1970) proposent :
δ    R c   
2

= 0,60 exp − 0,70 −   formule de Diskin (1970) où
Ηi 
  Η i   
 
• Η i = amplitude de l’onde incidente
• R c = élévation de la structure par rapport SWL
Cette expression suggère que le maximum du setup est obtenu pour
( R c Η i = 0,7 ) ceci n’est pas physique et ne résulte que des limites des
résultats expérimentaux ( − 2,0 〈 R c Η i 〈 1,5 ). Dalrymple et Dean (1971)
suggèrent que le setup est mieux représenté par la somme de deux
contributions : la 1iere est dû au flux de la quantité de mouvement induit
par le déferlement d’onde sur la structure ( δmf) et la 2ième est résulte du
gradient de la surface libre (δc). Ainsi on a :
δ = δ mf + δ c où
δ mf = 0,15 (db + R c )
et
δ c = fonction du flux massique entrant et quittant le volume
de contrôle représenté par la brise – lame.
A l’équilibre on a le bilan de masse :
qin = qover + q through où
• qin = le flux massique entrant
• qover = le flux massique sortant par – dessus de la structure
• qthrough = le flux massique sortant passant à travers de la structure
Sur la base de résultats expérimentaux Loveless et al. ont trouvé que :
1. Le maximum setup se produit pour ( R c = 0 ).
2. Ce maximum augmente avec la largeur de la berme.
E.H.T.P. 64 Zorkani Mohammed
Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 65 Département d’Hydraulique

Ils proposent alors (ASCE Proc. 20th Int. Conf . on Coastal Eng. Vol2) :
(Η i L Τ d)   R c  
2
δ 
= exp − 20   Relation de Loveless
B 8 g D50   hc  
 
Calabresse et al. (2003) propose le modèle suivant pour calculer le
setup induit par une brise – lame submergée :
1
(
δ mf = − b + b 2 − 4 c où
2
)
δ mf = setup dû aux flux de quantité de mouvement & :
• b = (2d − a )
 x + B x 
•a =  1 + b  hc − b (db + R c )
 Ls  Ls 
3 2
• c = − Η rms
8
(
1 − Κ 2T )
avec Η rms − i = Η s − i 2 = l’amplitude quadratique moyenne du spectre
l’onde incident et Κ T = coefficient de transmission de la brise – lame
submergée (voir exercice57). Cette formule sous – estime le setup alors
Gauckler–Strickler propose de lui ajouté la correction suivante :
2
qin
δc = B
10 3 eq

f 2 Rc
hc (cot g α off + cot g α on ) 1 2 g
B eq = B + & qin = Η rms −i
2 8 d
f = coefficient de frottement. Quand on utilise ( δ = δ mf + δ c ) on obtient
une bonne approximation des résultats expérimentaux.
On peut déterminer la profondeur d’eau au déferlement par le critère de
Kamphuis ( Coastal Eng. 92(2) 1991) :
4 5
 Η s−i 
db =   d 0,2
 0,56 exp (3,5 tgα off ) 

Quelques références BIBLIOGRAPHIQUES


• Defra/Environment Agency Flood and Coastal Defence R & D
Programme : Coastal Flooding Hazard by Wave Overtopping
(Phase1); Wave Overtopping of Simple Embankments: Improved
Methods « R&D Interim guidance note FD2410/GN2 ».
• G. J. Steendam, J.W. Van der Meer, H. Verhaeghe, P. Besley
Franco, L. M. Van Gent : The international database on wave
overtopping. Proc. 29th Int. Conf. on Coastal Engineering. ASCE,
Lisbon, pp. 4301– 4313 2004.
E.H.T.P. 65 Zorkani Mohammed
Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 66 Département d’Hydraulique

• Iván Cáceres, Agustín Sánchez-Arcilla, Barbara Zanuttigh, Alberto


Lamberti, Leopoldo Franco : Wave overtopping and induced
currents at emergent low crested structures. Coastal Engineering 52
(2005) 931– 947 (Avaible online at : WWW.science.com).
• J. de Rouck , J.W. van der Meer , N.W.H. Allsop , L. Franco et
H. Verhaeghe: Wave overtopping at coastal structures: development
of a database towards up-graded prediction methods. 28th international
Conference on Coastal Engineering, Cardiff, UK.
• H. Lamb : Hyrodynamics 6th edition Cambridge at University Presse
1963 Art 87,105 et 306 London Edward Arnold & CO31.
• Evans, D.V. and A.F. de O. Falcão, editors (1985). Hydrodynamics of
Ocean Wave- Energy Utilization, IUTAM Symposium Lisbon 1985,
Springer Verlag, Berlin.
• L’ETAT de la PLANETE : http://www.delaplanet.org. N°32 Juillet
2008 (l’énergie de l’océan) : L’ÉNERGIE DES OCÉANS.
• A. B. Mentez, J. W. van der Meer et P. J. Hawkes: Effets of bi-modal
waves on overtopping application of UK and Dutch prediction method.
COASTAL ENGINEERING 2000.
• Document de synthèse des travaux de R & D menés dans le cadre de
la convention Biparti EDF – Ministères (de l’Equipement, des Transports,
du Logement, du Tourisme et de la Mer), EDF (Electricité De France),
LNH (Laboratoire National d’Hydraulique) & Centre d’Etudes
Techniques Maritimes et Fluviales.
• M. Maaman (Enseignant – chercheur) : Les laisses de mer et la
géomorphologie des plages. Laboratoire Géolittomer – LETG UMR
6554 CNRS Nantes France sur internet.
• James Tedd : Testing, Analysis and Control of Wave Dragon, Wave
Energy Converter. DCE°9 PhD Thesis Departement of Civil Engineering
Aalborg University October 2007.
• Luciano Soldini & al. : Modeling of wave setup inshore of an array of
submerged brealwaters. ASCE Jounal of Waterways, Port, Coastal,
and Ocean Engineering Vol. 135, N°2 March 1, 2009.
• Claudio FalcÓn (ENS ‘’Ecole Normale Supérieure’’ LPS Paris) :
Interaction Ondes – Vortex sur internet.
• Keyyong Hong (primary Investigator) : Principal reseach in wave
overtopping power generation technology. Korea Ocean Research &
Development Institute 2005.
• Coastal Engineering Volume 1 ‘’introduction’’ édité par W. W. Massie
1982 Delft The Netherlands.
• Chapitre 7 du tome 1 de l’ouvrage « Les Nouvelles Technologies de
l’Energie », Hermès Publishing, ISBN 2-7462-1376-1, 2006.

E.H.T.P. 66 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 67 Département d’Hydraulique

• O. Halmo & A. Reiman Norwegian Hydrodynamical Laboratory.


Department of Physics, college of Arts and Sciences University of
Trondheim, Norway.
• Rock Manual (Guide Enrochement) 2009 CETMEF compiègne
France : L’utilisation des enrochements dans les ouvrages hydrauliques 2ième
Edition ‘’sur Internet’’.
• M. A. PARISOT 1980 : cours sur les digues à talus; I. P. E. R. ; Le
Havre France.
• Bas Reedijk, Markus, Arnoud Van den Berge, Richard de Rover :
effect of core perméabilty on armour layer stability.
• Coastal Engineering Mechanical Note: Sizing of toe berm armor stone
on rubble – mound breakwater and jetty truncks designed for depth-
limited waves. U.S. Army Engineer Waterways Experimental Station
Washington, DC (Engineering Technical letter office of chief of engineers).
• EurOtop (T. Pollen, N.W.H. Allsop, T. Bruce, A. Kortenhaus, H.
Schüttrumpf, W. van Der Meer) : Wave Overtopping of Sea
Defences and Related Structures : Assessement Manual, 2007.
‘’Archive for research and technology on the north sea and baltic coast’’. Le
site internet correspondant est : www.overtopping-manual.com.
• Le tétrapode : note technique SOTRAMER (B. P. 52); Grenoble
FRANCE.
• Jon Pearson, Tom Bruce et al. : Effectiveness of recurve walls in
reducing wave overtopping on seawalls and breakwaters. 2004
• Tom Bruce, Jentsje van der Meer, Leopoldo Franco et Jonathan
M. Pearson : A comparison of overtopping performance of different
rubble nound breakwtar armour, sur l’Internet.
• Skander Tlili, Mohammed El Ayari : Méthode de dimensionnement
des digues à talus. Annales de l’Equipement Monastir Tunisie.
• Henk Jan Verhagen, Gerbrant Van Vledder, Sepehr Eslami Arab :
pratical method for design of coastal structures in shallow water.
• Singurdur Singurdarson, J. W. Van Der Meer, H. F. Burcharth et
J. Dalsgaard Sørensen : Optimum safety levels et design rules for
the icelandic – type berm breakwater. Article de coopération scientifique
entre Iceland, The Netherlands & Denmark.
• Dominic Hames, Dominic Reeve : The joint probability of waves and
high sea levels in coastal defense. School of computing & technolgy,
University of East London & School of Engineering Unversity of Plymouth.
• André GRAILLOT : Travaux Maritimes (4 polycopies) ENTPE Lyon
FRANCE.
• Alison Hunt : Extreme waves, overtopping and flooding at sea
defences, PhD 2003 University of Oxford UK.

E.H.T.P. 67 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)
Zorkani Mohammed 68 Département d’Hydraulique

• Tetsuya Hiraishi, Masaki Hattori, Tomohiro Yasuda, Toshihiko


Nagai et Toshihiro Takayama: Development and application of wave
overtopping sensor. Workshop on Wave, Tide Observations and
Modelings in the Asian – Pacific Region, Japan 2004.
• H. J. Verhagen, M. J. Stive, H. L. Fontijn, M. Klabbers (J. Cui
9166061) : Experimental research of wave overtopping on a
breakwater with concrete armour units. TU Delft & Delta Marine
Consultants bv.
• Jentsje W. van der Meer : Rock Slopes and Gravel Beaches under
Wave Attack. Thèse N°396 Delft Hollande 1988.
• ERIK d'HONDT : Ingénieur du bureau d'études S. A. HAECON
(BELGIQUE) 1984 : Cours d'hydraulique Maritime et de Travaux
Portuaires.
• J. CHAPON 1984 : Travaux Maritimes (2 tomes). Cours de l'Ecole
Nationale des Ponts et Chaussées (E.N.P.C.), EYROLLES 61
Boulevard Saint – Germain 75005 Paris FRANCE.

Pr. Drs. Mohammed Zorkani

E.H.T.P. 68 Zorkani Mohammed


Overtopping des ouvrages maritimes (Franchissement)

Vous aimerez peut-être aussi