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Barrages – poids (Licence)

1. Préliminaires :

Définition :

On appelle barrage poids ou barrage à gravité, un barrage en maçonnerie ou en


béton conçu et calculé pour résister, par son poids à la poussée des eaux qu’il
retient.

Profils caractéristiques :

barrages anciens :

La coupe en travers du barrage par un plan vertical (profil) avait la forme d’un
triangle curviligne.
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Barrages – poids (Licence)

785,83
738,83

R=44,54
R=72,22
50,00
R=72,22
R=117,51

R=117,51

737,92

Barrage de Furens

barrages modernes :

670,00 Couronnement

Parement amont
Parement aval

60,00
Corps
Du
barrage

610,00

Barrage Saint Peyres

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profils caractéristiques :

D’après la forme géométrique du profil transversal du barrage on distingue :

- profil incliné sur les deux parements,


- profil avec parement amont vertical,
- profil avec parement brisé.

évolution des barrages poids :

Les barrages poids étaient autrefois construits en maçonnerie, avec des moellons de
pierre et un mortier de chaux la plupart du temps. Seuls les parements étaient
appareillés, tandis que le cœur des ouvrages était constitué d’un remplissage
souvent peu soigné et pas très dense. Cette technique est encore employée dans
certains pays. Ces ouvrages sont sensibles à la dissolution de la chaux de leur
mortier aussi bien en parements qu’à l’intérieur, ce qui affecte leur poids, leur
résistance, et éventuellement la distribution des pressions internes d’eau. Il faut
veiller à ce que leur partie aval reste bien drainée (barbacanes, forages
subhorizontaux).
La génération suivante (première moitié du XXe siècle) a été construite en béton ; le
dosage en ciment y est modulé, maximal près des parements (pour une bonne
étanchéité et une bonne résistance aux agressions extérieures) et près de la base,
plus sollicitée mécaniquement ; l’intérieur est dosé moins richement par souci
d’économie et aussi pour réduire les échauffements liés à l’exothermie d’hydratation
du ciment. Malgré ces précautions, il était nécessaire de construire l’ouvrage par
plots indépendants, séparés par des joints verticaux dans la direction amont-aval,
tous les 15 m environ. Ces joints, qui s’ouvrent en général lorsque le barrage a
trouvé son équilibre thermique (au bout de quelques mois à quelques années, selon
la taille de l’ouvrage), doivent être équipés de systèmes d’étanchéité près du
parement amont. La technique actuelle qui prédomine dans la construction des
barrages poids est celle du béton compacté au rouleau, ou BCR : le béton n’est
plus coulé entre des coffrages, puis vibré avec des aiguilles, comme du béton
conventionnel, mais répandu horizontalement au bulldozer et compacté avec des
compacteurs vibrants, suivant les techniques de terrassement ; l’épaisseur des
couches varie de 30 à 60 cm. Grâce à un tel compactage beaucoup plus énergique,
le béton peut être mis en place plus sec, avec juste la quantité d’eau nécessaire à
l’hydratation du ciment ; cela autorise, à résistance égale, une moindre quantité de
ciment (jusqu’à moins de 100 kg/m3). Par voie de conséquence, l’échauffement
thermique est réduit de 50 % au moins (à cœur d’un barrage épais, un béton
conventionnel dosé à 200 kg/m3 peut s’échauffer de 20 oC) ainsi que le nombre de
joints nécessaires ; ce nouveau procédé permet des économies importantes sur les
matériaux (quantité réduite de ciment) ainsi que par le recours à une mécanisation
poussée qui permet des cadences très élevées.

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Barrage de Ternay (France)

Barrage poids de Génissiat

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Barrage poids BCR d’Aoulouz (Maroc)

éléments composant un barrage poids :

Z Z
1

Vue en plan

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Z-Z
7 Y-Y O

9
8
3 4
1

A B
5 2 6
Profil Longitdinal
Profil Transversal Profil Théorique

1 : Corps du barrage 3 : Parement amont 5 : Pied amont

2 : Surface d’appui 4 : Parement aval 6 : Pied aval

7 : Couronnement 8 : Plot 9 : Joint de construction permanent

Le couronnement est la partie supérieure du barrage qui supporte une plate forme
horizontale servant de chemin de service. L’épaisseur du couronnement est en
fonction de la largeur donnée au chemin qui peut servir en même temps de route
ouverte au public. Le couronnement dispose de trottoirs et de parapets.
Les plots sont des blocs verticaux indépendants les uns des autres, séparés par des
joints de construction verticaux et étanches. Ces joints permettent les déformations
dues aux variations de température et aux déformations du terrain.

 Fruit : on appelle fruit du parement amont et aval les tangentes des angles
 1 et 

O x

1 
AC AC x
1  Tg  1   
OC H z 1 1

H 1 z
CB
  Tg  
H

C
A B
(1   )  Fruit total
(1   ) H

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 Conclusion sur les profils types :


- le parement aval fait un angle plus grand que le parement amont,
- dans certains cas l’un des parements ou les deux présentent un
changement de pente,
- le fruit total est compris entre 0,75 et 0,85.

2. Calcul des barrages poids :

Forces agissant sur les barrages poids :

Les sollicitations qui agissent sur les barrages poids peuvent être divisées en
fonction de leur durée, leur fréquence et de leur importance en trois catégories :

Sollicitations normales :

Elles ont un caractère permanent ou une grande fréquence. Elles proviennent de :

- pression hydrostatique pour les conditions normales d’exploitation,


- le poids propre du corps du barrage,
- les sous pressions,
- la pression des alluvions (envasement)
- la précontrainte du barrage et une partie de sa fondation,
- la variation de température des ambiances extérieures (eau, air..).

Sollicitations accidentelles :

Elles ont une petite fréquence et un effet relatif réduit. Elles proviennent de :

- la pression hydrostatique des glaces,


- la pression du vent.

Sollicitations extraordinaires :

Elles ont une moindre fréquence et un effet important. Elles proviennent de :

- la pression hydrostatique des crues extraordinaires,


- la pression hydrodynamique dans les conditions extraordinaires
d’exploitation,
- les sous pressions dans les conditions de non fonctionnement du système
de drainage,
- sollicitations sismiques.

La considération ou l’omission d’un type de sollicitation est en fonction du type et de


la hauteur du barrage.

Calcul de stabilité :

Pour le calcul de stabilité de barrage on considère toujours une tranche verticale


d’épaisseur égale à l’unité (1 m). Cette tranche se présentera comme une poutre
prismatique verticale dont l’extrémité supérieure est libre, l’autre étant encastrée
dans le sol ; c’est donc une poutre verticale, on la reportera aux axes Ox et Oz situés
dans le plan médian.
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O2

O
X

O1

1m

Les conditions de stabilité d’un barrage poids sont de deux types :

 Condition de stabilité  Stabilité au renversement


 Stabilité au glissement

 Condition d’élasticité (contraintes)   m ax   adm


  m in  0 ( pas de traction)

Pour tout ce qui suit et avant de passer à la généralisation on considérera que le fruit
amont est nul et que les sollicitations sont : la pression hydrostatique, le poids propre
de l’ouvrage et les sous pressions.

2.2.1 Stabilité au renversement :

Pour le calcul de la stabilité au renversement on portera l’attention à une portion de


barrage OMN de hauteur z et nous supposeront q’une fissure horizontale sectionne
le barrage de M en N. On se ramènera ainsi à l’étude de l’équilibre d’un solide OMN
reposant sur un autre MNAB
O

N
M

A B

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 Poussée hydrostatique :

C’est la résultante des pressions élémentaires s’exerçant le long de OM, suivant une
loi linéaire :

  z2
P  : Poids volumique de l ' eau
2

 Poids G de la portion OMN :

Sachant que MN    z et si   Poids volumique du béton

    z2
G
2

 Sous pressions :

On suppose que l’eau s’introduit dans la fissure MN. Soit S est la résultante des
sous pressions élémentaires s’exerçant vers le haut entre M et N. Ces sous
pressions suivent une loi de répartition plus ou moins complexe.

a) Répartition uniforme :

C’est le cas le plus défavorable d’une fissure nette le long de MN.

S     z2

M N

 z

z

b) Répartition linéaire :

En réalité des précautions sont prises pour éviter l’apparition de fissures franches et
collecter les eaux d’infiltration sournoises par des drains. Il en résulte une répartition
des sous pressions se rapprochant d’une ligne brisée M’DN. On admet alors pour les
calculs une répartition linéaire suivant M’N qui couvrirait en quelque sort les courbes
de répartition rencontrées en pratique.

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Axe des drains


z    z2
z S
2

N
M
 z
D

M

z

c) Pas de sous pressions :

S=0

Pour ces différents cas examinons l’équilibre du solide OMN en calculant les
moments des forces par rapport à l’arrête de renversement probable N.

Forces intensité Bras de Moments de renversement


levier
Poussée P   z2 z   z3

2 3 6
z3 
Poids G (  2  )
   z2 2
z   2  z 3 3 2
2 3 3

z3 
nulles 0 0 0 (  2  )
Sous pressions

3 2

linéaires    z2 2  z   2  z 3 z3  2 
2 3

3 3       2 

maximales     z 2 z   2  z 3 z3  2 3  
     2  
2 2 3    2

Pour qu’il ai équilibre il faut que les moments de la dernière colonne soit positifs.
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 Considérations sur les poids volumiques :

- Eau : quand elle est propre son poids volumique est de 1000 kg/m3, mais
en cas de crue, elle se charge de vase, de limon et son poids volumique
peut passer à 1200 et même atteindre 1300 kg/m3.

- Béton : le poids volumique des maçonneries est compris entre 2600 et


2700 kg/m3 et dépend de la densité apparente des pierres utilisées. Pour
le béton serré énergiquement il varie entre 2200 et 2400, alors que pour un
béton très vibré il est compris entre 2500 et 2600 kg/m3.

 Considérations sur les sous pressions :

En présence d’un écran d’étanchéité et un système de drainage, différents pays


adoptent les profils de sous pressions suivants :

A : Ecran d’étanchéité

B : Système de drainage
H h
d

A B

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 h  h
d

 h  0,35H  h 
 H 0,85    H

Italie
Suisse, Autriche
France

 h  h
d

 h  0,33H  h  0,60    H
 H

USA, Australie Allemagne


Canada

D’autres méthodes de calcul des sous pressions existent on citera entre autres celles
de l’USACE, l’USBR, le FERC ….

 Discussion de la stabilité au renversement :

- Cas S = 0


M  0  
2

- S Linéaire :


M  0  
2   

- S maximale :


M  0  
2  3

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2.2.2 Stabilité au glissement :

V

H f  V

La loi Coulomb des corps indéformables s’écrit :

f  V
Sg  où Sg : Coefficient de sécurité au glissement
H
f  tg : Coefficient de frottement

V et H : Somme des forces verticales et horizontales

Ou plus généralement :

f  V  c  A
Sg  c : Cohésion
H
A : Surface en compression

Pour notre cas on a :

K P

M N

G-S R

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P P
 f et tg 
GS GS

Ainsi le poids G sur lequel on compte pour assurer la stabilité se trouve allégé par les
sous pressions. Pour qu’il n’y ait pas de glissement il faut que des frottements
naissent au contact des deux solides le long de l’arête MN et qu’elles soient
suffisantes pour s’opposer à P.

 Discussion de la stabilité au glissement :

Examinons la condition précédente pour les trois cas de sous pression envisagés :

- Cas S = 0

P  
  f  
G   f 

- S Linéaire :

P  
  f  
G  S      f    

Exemple : pour   2400 Kg / m 3 ;   1000 Kg / m 3 et f  0,75    0,95

- S maximale :

P  
  f  
G  S    2  f   2 

Exemple : pour   2400 Kg / m 3 ;   1000 Kg / m 3 et f  0,75    3,33

Condition qui ne peut être réalisée pratiquement.

Calcul des contraintes :

Les règles de RDM seront appliquées. Pour cela coupons le barrage par un plan
horizontal H et enlevons la partie supérieure A. Pour maintenir en équilibre élastique
la partie inférieure B, nous devons appliquer, à tous les éléments ds du plan H, des
tensions   ds dont la résultante exerce une action équivalente à celle de A sur B.
Chaque effort unitaire se décompose d’un effort unitaire normal f et d’un effort
tangentiel t, de cisaillement.
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O2

O
x

O1


z A ds t.ds
M
N
f.ds   ds
H 1m
M1 N1
B

Dans la section MN, les efforts   ds exercées par le tronçon A sur le tronçon B
admettent la même résultante R que les forces extérieures sur A a savoir :

  z2    z2
G et P
2 2

Réduisons le système des forces extérieures P et G au centre de gravité de la


section, on obtiendra :

  z2 
- Un effort normal : N  G 
2

  z2
- Un effort tranchant : T P
2

e z
- Un moment fléchissant M : M  G   P 
6 3

L +
M

K P
M
N h
T=P

N=G R

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Appliquons la formule donnant la contrainte normale :

N h e3 h 6
 M avec A  e  1    z I  et  2
A I 12 I e

Alors :

G  e z 6 G  G P z
   G   P    2     2 2 
e  6 3 e e  e e 

On aura enfin :

 z   
 av  et  am  z    2 
2   
L

M2 N
2
Amont

G h
Aval
ds
h
M1 N
ez 1

Axe neutre M N
 am
 av

Remarque 1 : ces contraintes sont pour le lac plein. Pour avoir les contraintes dans
le cas où le réservoir est vide il suffit de faire dans les formules précédentes   0 .

Contraintes Réservoir
plein vide
aval  0
z 2

amont   
z    2  z 
  

Conclusion : les contraintes sont proportionnelles à la profondeur z, c’est donc à la


base du barrage qu’elles seront maximales.

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Remarque : les contraintes ont été calculées sans prendre en compte les sous
pressions. En les considérant celles-ci deviennent :

 z   1 
 av
  et  am
  z     2  m 
 2
  

m :coefficient de réduction des sous pressions

Règle du tiers central :

Dans ce qui a précédé nous avons trouvé des compressions, mais à réservoir plein
la contrainte amont peut devenir une traction. Comme les maçonneries ont une
charge de rupture très faible à la traction on s’efforcera par mesure de sécurité de ne
jamais les faire travailler à la traction afin d’éviter toute fissuration.

Définition du tiers central :

Soit J le centre de pression (point où la résultante R perce la section) et u


l’excentricité de ce point (distance rapportée au centre de gravité G).
Glissons R le long de sa ligne d’action jusqu’à ce que son origine avec J. le lieu du
point J quand MN varie de position s’appelle centre de pression.

On a :

u
M J T
N

N
R
e
M N

Tiers amont
Tiers central Tiers aval

N h h 6
 M avec M  N  u ; A  e  1 et  2
A I I e

N  6u  N  6u 
 av  1   et  am  1  
e e  e e 

or la contrainte est positive partout si  av et  am le sont, c'est-à-dire :

e e
 u
6 6

ce qui signifie que le point J doit rester dans le tiers central de la section.
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Condition de Maurice Levy :

Une condition plus rigoureuse consiste à écrire que, pour éviter les sous pressions,
la contrainte élasique doit être supérieure à la pression hydrostatique, de façon à
refermer une fissure horizontale s’il venait à s’en produire une au parement amont.
Cette condition s’écrit simplement :

   
z   2     z   
    

3. Généralisation :

Pour prédimensionner un barrage poids on doit assurer les deux conditions


suivantes :

- Les contraintes verticales au pied amont pour l’hypothèse lac plein doivent
être supérieures ou égales à zéro (condition du tiers central).
- La stabilité au glissement doit être assurée pour l’hypothèse lac plein.
Ces deux conditions s’ecrivent :

- ( am ) lac plein 
V   M  0 avec w 
I
et A  sec tion
A w h

f  V S g  1,5 à 2,0 sollicitations normales


- Sg  avec :
H S g  1,1 à 1,2 sollicitations extraordinaires

avec m : coéfficient de réduction des sous pressions, ces deux conditions donnent :
Pv


1
1 1 1
H
d1
PH
d2
G1
G2

1  H H

m   H

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  Sg
  m 1       1 
f

  m 1   2  2   1   1   1  12   0


Posons y  1   et 1  x , on obtient les équations d’une droite et d’une courbe.

courbe  am  0
Y  1  

(1   ) min f=0,5

f=0,5

f=0,6

f=0,8 f=0,7

0
X  1

4. Autres sollicitations :

La pression des glaces :

Il doit être tenu compte de la poussée des glaces sur le parement amont des
barrages situés dans les régions de très grand froid, notamment en très haute
montagne. La glace surtout à la surface du lac exerce une très forte poussée en
raison de l’augmentation relative de son volume (9%). On la considère comme une
force horizontale, agissant au niveau de la surface d’eau. On l’apprécie en tonne par
mètre linéaire de barrage (70 t/ml au USA), (10t/ml en France).

La poussée des vagues

2h+h0
2l

h
PV
h0
H

h : hauteur de l’onde
h0 : distance entre la ligne de référence
et le niveau calme de l’eau
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h ,   f (V , D) : V, vitesse de l’onde et D le fetch

2h  2h 2 2H
a h0  Cth
2H 2 2
Ch
2

PV   H  2h  h0 H  a   H 2
1 1
2 2

La poussée des alluvions :

Hd Pd

1
Pd    d  H d2   M  L
2
 d   s   1  p 

 d 
 M  tg 2  45  
 2 

avec :  d : poids spécifique des dépôts solides dans l’eau


H d : hauteur des dépôts solides
 M : coefficient de poussée de masse
p : volume des pores p  0,32  0,38
 d : angle de frottement du matériau

Le séisme :

Pour les régions réputées être sismiques, il faudra tenir compte de l’effet du
tremblement de terre sur les barrages poids lors du calcul ; on remarquera que les
calculs RDM supposent que les forces appliquées sont statiques, alors que celles
dues au séisme sont dynamiques, de durée très courte et d’intensité très élevée.
Pour en tenir compte dans les calculs, on leur substitue des forces équivalentes
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produisant des efforts dans le barrage de même ordre. Cette substitution aura pour
inconvénient de faire calculer l’ouvrage pour des efforts supplémentaires
d’apparence permanentes alors qu’elles sont passagères et de courte durée.
Les séismes agissent de deux façons différentes :
- sur la masse du barrage,
- sur la masse d’eau.

 Action sur la masse du barrage :

La masse du barrage se comporte comme une console verticale élastique encastrée


dans le sol qui sous l’effet d’une impulsion peut osciller. Elle possède une période de
vibration propre.

H2
T T : période propre
610  B
B  1   H : largeur à la base du barrage

soit :   a  g l’accélération horizontale du séisme


  a  g l’accélération verticale du séisme

avec : a : coefficient de sismicité

a  0,10 pour un sol dur


a  0,25  0,30 pour un sol alluvial


 est souvent prise égale à
2
G
la masse du barrage étant m  , donc la force d’inertie s’ajoutant à la poussée P
g
de l’eau est Fh  a  G

Lors du calcul de stabilité et des contraintes à réservoir plein, tout se passe comme
si la poussée P est augmentée de la quantité Fh  a  G

 Action sur la masse d’eau :

Par inertie, sous l’effet des secousses horizontales l’eau s’éloigne et se rapproche
alternativement du barrage. Il en résulte une poussée supplémentaire sur la face
amont de l’ouvrage. Sa loi de répartition n’est plus linéaire. Westergeaard a proposé
la loi suivante :

Pt z

H Te
2
H
5

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Pt 
2
 K  a  C p  H  z 1,5 C p  7,99  C c C c
1
2
KN  s  m
3  H 
1  7,75 
 1000  T 
2
Te   K  a Cp  H 2
3

avec : K : facteur de correction des pentes


a : coefficient de sismicité
T : période propre du barrage
Cp : facteur dépendant principalement de la hauteur d’eau et de la période
du séisme
Cc : facteur de correction prenant en compte la compressibilité de l’eau

 Sécurité en cas de séisme :

- contraintes : une augmentation des compressions est acceptable ainsi


que des tractions locales sur une petite partie de la section.
 trcation  1  2 N / mm 2
- stabilité : on tolère que la résultante de toutes les forces se déplace vers
l’aval jusqu’à 1/6 de la semelle. S g  1,1  1,2 au lieu de 1,5

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