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ESSAI DE CISAILLEMENT

ESSAI DE CISAILLEMENT SUR


UN SOL PULVERULENT
Norme NF P 94-071-1

A. BUT DE L’ESSAI : Il s’agit de déterminer expérimentalement la courbe


intrinsèque d’un sol pulvérulent puis d’en déduire les paramètres de cisaillement qui
permettent d’estimer par exemple la contrainte de rupture sous une fondation superficielle.

A.1- Le cisaillement d’un sol :

- L’étude au laboratoire, des déplacements des grains d’un sol sous une fondation montre la
formation d’un coin rigide sous la fondation. A l’intérieur de ce coin, les grains s’enfoncent
verticalement sans mouvements des uns par rapport aux autres.
- Le schéma mécanique adopté est donc le suivant :

Coin rigide de sol

Sol en mouvement Sol en mouvement


Ligne de glissement

σdes
σ: due au poids des terres.
SOL FIXE
poids

τ
τ: due au mouvement des
terres

glissement

σrésultante
grains par rapport au sol fixe.

t
σ

β
Ce plan est le plan de MOHR.
τ

n: normale à la surface dirigée vers l’intérieur.


t: tangente à la surface (sens trigonométrique). M
n

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ESSAI DE CISAILLEMENT

On définit la notion de facette:

γ d

z
M

z
Facette: Petit élément de surface

B
A

appliquer une contrainte tangentielle limiteτ lim: Au-delà de cette valeur ( τ >τ lim ), il y aura
Par analogie au frottement solide-solide, nous pouvons pour une contrainte normale (σ) donnée,

glissement.

La valeur de l’angle limite ( β lim ) s ’appelle: ANGLE DE FROTTEMENT INTERNE DES GRAINS. Il
est noté: φ.

1 Quelle relation existe-t-il alors entre la contrainte normale (σ) en 1 point et la


contrainte tangentielle (τlim) en ce même point ?
Cette relation s’appelle le critère de COULOMB: La courbe intrinsèque du sol représente ce critère
dans le plan de MOHR

(σ) puis on cisaille le sol. La valeur de τlim est


L’essai de cisaillement rectiligne permet de mesurer la valeur de l’angle de frottement interne

alors connue. La représentation dans le plan de Mohr permet de trouver la valeur de φ.


d’un sol : on impose une contrainte normale

A.2 - Estimation de la contrainte de rupture du sol sous une fondation superficielle:

γ2
D

Attention à la
γ1
position de la nappe
BxL

Sγ B Nγ . γ1 + Sq . γ2 .D Nq
1
Contrainte de rupture des sols PULVERULENTS : qu =
2
- B : largeur de la fondation.

- γ1: poids volumique apparent du sol sous la fondation (sec, humide ou déjaugé).
- L : longueur de la fondation.

- γ2: poids volumique apparent du sol au dessous du fond de fouille (sec, humide ou déjaugé).
- D : profondeur d’encastrement de la fondation.
- Sq = 1 et Sγ = (1 - 0,2 B/L) sont les facteurs de forme pour une fondation rectangulaire
- Nγ, Nq sont des paramètres sans dimension, dépendant de la valeur de l’angle de frottement interne du sol.
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CALCUL A LONG TERME


POUR LES SOLS COHERENTS

APPLICATION :

devant supporter une fondation superficielle : φ = 30°


Vous venez de déterminer l’angle de frottement interne du sol (pulvérulent)

Les dimensions envisagées de la semelle sont 0,5m(B)x 1,00m(L) et la profondeur


d’encastrement (D) est de 1m. Le poids volumique sec du sol est de 18 kN/m3 .

2 Calculer la contrainte de rupture q’u sous cette fondation dans les 2 cas suivants :
- la nappe est située à grande profondeur
- la nappe est située à 1m sous le terrain naturel (wsat = 15%)

q'u−q'o
+q'o
3 Calculer aux ELU la contrainte admissible du sol : q’ELU = γq avec γq = 2

et q’0 = contrainte naturelle à la profondeur D (avant travaux).

En déduire l’effort maximal à appliquer sur la fondation (dans les 2 cas)

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B. PRINCIPE DE L’ESSAI :
Dans l’essai de cisaillement à la boîte de Casagrande, on cherche à provoquer la rupture de
l’échantillon suivant un plan imposé.

L’échantillon est placé dans une boîte


constituée de deux parties qui peuvent
glisser horizontalement l’une sur l’autre.
On applique à l’échantillon un effort
normal de compression N, verticalement,
par l’intermédiaire d’un piston et un effort
tranchant T, horizontalement, en déplaçant
la demi-boîte inférieure.
Un comparateur mesure la variation de
hauteur de l’échantillon.

C. QUESTIONS : Etude de la norme NF P 94071-1:


1. Expliquer l’objectif et le principe général de l’essai de cisaillement
2. A quels types de sols s’applique cet essai ? Donner la dimension maximale des grains si on
utilise une boîte carré de 100 mm de coté.
3. Définir les différents éléments constituant l’appareillage (schéma, désignation)
4. Décrire les opérations successives pour réaliser un essai de cisaillement sur un sol
pulvérulent ?
5. A quel moment un essai est-il considéré comme terminé ?
6. Quelles sont les mesures effectuées pendant l’essai ? Avec quels appareils ?
7. Quelle est la vitesse d’essai pour un sol pulvérulent ?
8. Définir les contraintes appliquées au milieu du plan de cisaillement d’un sol pulvérulent
avant, pendant puis à la fin du cisaillement ? Schémas ? Représenter l’évolution de ces
contraintes dans le plan de Mohr.
9. Nous ne réaliserons que des essais sur des sables fins tamisés (sable 0- 0,4 mm) :
- Quelle doit-être la hauteur (max et mini) de l’éprouvette de sable une fois confectionnée?
10. Nous utiliserons une boite de 100 mm x 100 mm :
- Quel sera le volume occupé par le sol ?
- Si ce sable, une fois mis sous charge a une valeur de poids volumique égale à 15 kN/m3
Quelle masse de sable prévoir pour l’échantillon?

D. PREPARATION DE L’ESSAI :
Avant de réaliser tout essai, demander le contrôle du professeur.
a. Prendre connaissance du manuel d’utilisation de la machine de cisaillement et effectuer les
réglages.

4 La vitesse de cisaillement a t’elle une influence sur les résultats de votre essai ?
Justifiez votre réponse

b. Peser à vide l’ensemble « boîtes, plaques et piston ». Relever les dimensions intérieures
des boîtes.

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c. Expliquer par un schéma mécanique le fonctionnement du bâti d’application des forces.


d. En déduire la relation entre la contrainte appliquée sur l ‘échantillon par le piston et le poids
placé sur le plateau du bâti de chargement.

5 Il vous est demandé d’appliquer sur l’éprouvette les contraintes suivantes : 50 kPa,
100 kPa et 200 kPa. - A quels efforts ces contraintes correspondent-elles ?

E. MISE EN PLACE D’UN ECHANTILLON DE SABLE FIN :

a. Préparer environ 1 kg de sable sec tamisé à 0- 0,4 mm.


b. Solidariser les 2 demi boîtes et vérifier que le piston coulisse bien dans la demi boîte (à
chaque boîte correspond un piston repéré par un numéro)
c. Mettre en place une plaque dans le fond de la demi- boîte inférieure
d. Remplir la boîte avec du sable compacté ou non (voir mode opératoire §E). Le plan de
cisaillement doit se trouver sensiblement à mi hauteur de l’éprouvette (Après mise en place
le piston doit dépasser de 1cm).
e. Araser avec soin la surface du matériau et placer la plaque supérieure et le piston.
f. Déterminer la hauteur et la masse initiale de l’échantillon. En déduire son poids volumique.
Nota : la hauteur de l’échantillon sera déterminée en mesurant la différence de cotes
entre les niveaux de la boîte et du piston (faire les mesures au réglet dans chaque coin
de la boîte)
g. Ramener à sa position initiale l’embase, placer et immobiliser la boîte sur le bâti de
cisaillement.
h. Visser l’anneau dynamométrique à la demi-boîte supérieure. Annuler le jeu. Arrêter de
tourner dés que l’aiguille de l’anneau accuse un léger déplacement. Resserrer le contre
écrou. Régler le comparateur de l’anneau à zéro
i. Placer l’étrier de chargement sur le piston. Régler l’horizontalité du bras de levier puis placer
le comparateur et le mettre à zéro
j. Charger le plateau et noter le tassement éventuel. Vérifier la vitesse de cisaillement.
k. RETIRER LES 2 VIS DE SOLIDARISATION
l. Serrer légèrement les 2 vis de « soulèvement ». puis les ramener dans leur position
antérieure. Ceci a pour effet de soulever la partie supérieure de la boîte et de supprimer ainsi son
frottement sur la partie inférieure
m. L’échantillon est alors prêt pour l’essai.

F. MODE OPERATOIRE D’UNE SERIE D’ESSAI:

ƒ Préparer 3 boîtes de cisaillement identiques : les échantillons d’une même série


doivent avoir sensiblement le même poids volumique (donc la même compacité)

¾ Pour obtenir une faible compacité, déverser rapidement le sable dans la boîte
et aplanir sa surface sans tasser.

¾ Pour obtenir une compacité maximum, piquer le sable en procédant par


couche successive.

6 La compacité initiale a-t-elle une influence sur la résistance au cisaillement d’u sol sableux ?

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ƒ Mettre en place la boîte n°1 sur le bâti (voir §D) et procéder à l’essai n°1 ( 50 kPa).

ƒ Reporter les indications des comparateurs sur la fiche de relevé fournie.

ƒ Arrêter l’essai lorsque l’effort de cisaillement a atteint un pallier.

ƒ Ramener à zéro l’anneau dynamométrique en dévissant. Enlever la boîte.

ƒ Procéder de même aux essais sur les boîtes n°2 ( 100 kPa) et n°3 ( 200 kPa)
.
G. ESSAIS A REALISER:
Chaque groupe effectuera deux séries de 3 essais :

1ère série : sur du sable sec


Réaliser les 3 essais suivant le mode opératoire du §E
Vous préciserez la compacité choisie : FAIBLE ou FORTE

2ème série : sur du sable légèrement humide ou saturé


(Préparer vos échantillons légèrement humide avec une teneur en eau de (15%), puis
réaliser les 3 essais suivant le mode opératoire du §E
Nota : déterminer la teneur en eau des échantillons à la fin de chaque essai

H. EXPLOITATION DES MESURES:


1 Pour chaque essai :

τ = f (Δl) avec τ contrainte de cisaillement et Δl déplacement en mm. En déduire τlim.


Tracer sur un même graphique les courbes :

Δh = f (Δl) avec Δh : variation de hauteur de l’échantillon en mm. Commentaire.


-
-
.
2 Pour chaque série d’essai :
ƒ Tracer la courbe intrinsèque du sol (de pallier et de pic éventuellement).
ƒ Déterminer l’angle de frottement interne correspondant.
ƒ Tracer le cercle de Mohr à la rupture pour la contrainte normale = 100 kPa
ƒ Déterminer la direction des contraintes principales au début puis à la fin de l’essai.
3 Comparez et commentez les résultats obtenus lors des 2 séries d’essais.

I. COMPTE RENDU :
Etablir un compte rendu complet comprenant en particulier :
ƒ Une description succincte du matériel et des essais réalisés
ƒ Des remarques sur les problèmes rencontrés
ƒ Les procès verbaux d’essais (voir modèle en annexe)
ƒ L’exploitation des mesures (courbes avec échelle adaptée, détails de calculs, tableaux
de résultats). L’utilisation d’un tableur est conseillé.
ƒ Toutes réponses, commentaires et conclusion.

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