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J'aime quand tout coule, qu'un mouvement est fluide et implacable, que quelque-chose avance

sans tenir compte de ce qui obstrue sa route.

Un tranchoir qui rase le sol, un laser qui scinde l'horizon, des rails, un passant qui marche et le
train qui accélère doucement en le rattrapant, de l'eau qui ruisselle sur mon corps, du sang qui
coule sur un bras, ou dans des veines, un objet en rotation, qui suit une cardioïde, un paquebot
qui brise tout sur son passage en créant un remplissage d'une trajectoire courbe au champs de
vision, une chute libre avec fixation du corps en mouvement, les lettres qui se forment en
apparaissant ou disparaissant sur l'écran défilant, l'eau qui coule sur ma langue en fin filait frais.

Cela me fait vibrer en phase, c'est la pleine satisfaction. Un mouvement fluide et implacable lié à
d'autres mouvements géométriques similaires.

Sentir que rien ne peut arrêter le cours d'un corps en mouvement, l'inertie, l'écoulement, la
vitesse, un point qui suit une trajectoire parfaitement parfaitement géométrique.

Avec ça il y a 2 émotions : celle de la fatalité, de pouvoir absolument prévoir de manière claire que
cela sera comme ça et pas autrement, la satisfaction de voir de la géométrie parfaite.

Le sentiment de destruction toute puissante exercée par une fluidité implacable sur laquelle tout
vient s'écraser. Plus le corps est pondéré ou véloce, plus ce sentiment s'accroît.

Le sentiment de répétition inlassable mais variée.

Savoir que ça peut ne pas finir, mais continuer, longtemps sans perturbation aucune.

Le rythme inlassable des battements du coeur.

Mais j'ai aussi cet élan permanent de tout vouloir perturber et détruire, défaire un ordre parfait :

Déchirer une feuille de papier, craquer des choses, découper, oui découper , tout découper,
séparer nettement une unité en deux parties et les voir se séparer, arracher 2 choses qui tendent
à s'unir.

Mais ça je crois que tout le monde connaît ces sentiments.

La valeur des choses les pondère et donne beaucoup plus de satisfaction et d'intensité à mon
acte.

Alors voir quelque-chose d'important et qui n'a pas de prix, qui est une unité moelleuse, que l'on
peu découper si nettement, et qui produit un écoulement de fluide d'une couleur saisissante par
sa vivacité : inciser la peau : quelle puissance, quelle fatalité.

L'extase mentale égoïste

Le monde tourne autour de moi je suis comme ce fluide que rien ne peut arrêter, je vis et ma vie
elle se confronte à n'importe quoi elle reste. J'ai mon casque avec du synthwave et je carbure aux
sensations, je n'ai plus aucune émotion et les autres en tant que connaissance disparaissent de
ma vie, je suis maître absolu de tout ce que je pense, et je contemple tout ce qui m'entoure, j'aime
me provoquer de la douleur et me foutre d'avoir mal, de me dire que je n'ai aucune limite tant
que je vis, que tout ce que je fais je ne le fais sous aucune contrainte quelqu'un soit son type :
autoritaire, affectif, existentielle. Chaque sensation s'intègre totalement au cours de ma vie dont
rien ne peut altérer le débit qui transcende toute pensée. Tout devient contemplation, je suis le
plus grand fou de la terre, il me faut des danger à me mettre sous la dent, il me faut de la douleur,
il faut que ma vie ne puisse être vécue par personne d'autre qu'elle soit unique .
Je suis le plus imprévisible des hommes, le regard des autres ? Plus il est interrogeant, plus j'aime
ça : vous ressentez pas la vie qui coule en moi, mon extase. Je me plais à faire des choses qui sont
sensées être mauvaises parce que je suis pas mort. Ma vue mon touché, mon ouïe et mon odorat
engendre un flux d'information qui me font être en extase sans raison. Plus c'est intense mieux
c'est. C'est un peu comme si j'étais soûl mais plein d'énergie. Mon bonheur c'est moi les autres
tournent autour de moi et je n'ai pas besoin d'eux, je n'exige pas de moi de satisfaire leur
demande que si ça me stimule. Aucune contrainte, je fais ce que j'ai à faire et je contemple ce
monde si complexe et si riche, je ne suis rien face à ça. Mais quand bien même le monde entier
venait à se déverser en torrent sur mes épaules je vivrais et rien n'altèrera cette transcendance
que j'ai si souvent cherché.

Ce sentiment est corrélé avec un épisode nostalgique qui a précédé et après lequel j'ai tourné la
page, je me suis dit intérieurement : tu penses avoir été là victime ? Et bien fuck the World,
j'espère qu'ils s'en mordent les doigts, moi je suis au-dessus de toute cette bassesse que sont les
soucis incessant et accessoires de la vie avec les autres. Soulages-toi sur moi.

Mais rien que d'enlever mon casque j'entends des bruits qui sont provoqués non pas par le
hasard de l'environnement ou par mon ambiance rythmée et harmonieuse intérieure, mais par
des activités humaines : mes pensées des autres m'envahissent, je suis à nouveau envahit par la
pression du regard des autres, je ne peux pas dire tout, je ne peux pas faire tout, je dois me
conformer aux attentes de la société.

Ah. Si seulement j'étais dans un monde où personne ne me connaît, où personne n'exige rien de
moi, où je n'ai pas de contraintes emotionelles. Où je pourrais vivre d'une passion, où les gens
seraient tous eux-aussi dans cette pleine authenticité et ce détachement des apparences. Un
monde où personne ne juge personne, où la transparence règne en toute situation et où chacun
se refuse toute émotion négative au point de ne jamais vouloir mentir et de pouvoir ainsi
transmettre son point de vue objectif et accepté par tous.

Je confirme : la musique est pour moi un art indispensable à mon extase existentielle.

Du bon synthwave bien rythmé et bien spatial.

Vivre par la rationalité et par mes émotions issues de moi et de l'environnement non intelligent, et
surtout pas par des émotions liées à d'autres personnes.

Je ne suis pas Asperger, je suis maître de mon comportement

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