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NOM : NDAYA KABEYA

PRENOM : NATHAN

Tel :

DATE DE NAISSANCE : 09 DECEMBRE 2003

NATIONALITE : CONGOLAISE

NUMERO OFPRA : 2023-11-30274-AF-OELY

Madame la présidente de la

CNDA.

Cour nationale du droit d’asile

35 rue Cuvier

93558 Montreuil sous –Bois

Cedex

Fax : 01.48.18.44.20

Mamoudzou (Mayotte 8\03\2023)

RECOURS CONTRE UNE DECISION DE REJET DE L’OFPRA


ARTICLE L.731-2 du CESEDA

POUR :
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NDAYA KABEYA NATHAN de nationalité congolaise, né le 09 DECEMBRE 2003 à


BUKAVU (République Démocratique du Congo), domiciliée chez association solidarité
Mayotte Cavani Stade, 46AE Rue Babou Salama, 97600 MAMOUDZOU.

Demande d’interprète en langue swahili

CONTRE :

La décision de rejet de demande d’asile prise par le directeur général de l’Office français
de protection des réfugiés et apatrides en date du 05 DECEMBRE 2023 et qui m’a été
notifiée le …….

1. RAPPEL DES FAITS


Je signale que mon collègue GASTON était d’ethnie tutsi, et son
père était major de FARDC mais en disparition, les gens suspectait
qu’il était parti intégré le M23

J’habitais au quartier kasika Goma

Le 8 février 2023un amis répondant au nom de GASTON


MAKUZA me proposa une occupation rentable pour moi, alors
vers 12h30 on est parti vers KIBUMBA dans une jeep avec d’autres
jeunes, on avait commencé à décharger les bagages, quand la nuit
tomba, mon amis m’avait dit de ne pas avoir peur car je suis dans
les mains de M23.j’avais fait deux jours là-bas.

Le 10 février 2023, la voiture du patron était venu avec 4 hommes


pour me prendre et ils m’ont amené dans la foret, il y avait
plusieurs militaires parlant kinyarwanda, j’avais trop peur et je suis
devenu malade.

Le 18 février 2023, trois hommes m’avaient conduit à kisoko au


quartier kasika non loin de la boutique de ma mère, et le matin les
passants m’ont amené chez moi.
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Le 23 février 2023, j’avais vu un garçon parmi ceux qui avaient


déchargé avec moi à kibumba avec un autre suspect entrain de
m’observer et me pointer des doigts à notre boutique, ils étaient sur
une moto.

Le 24 avril 2023 j’avais quitté mon pays car les M23 menaçait déjà de
prendre la ville de Goma, ils étaient à 24km.

Le 26 avril 2023 je suis arrivé à dar es Salam

Le 21 octobre je suis arrivé à Mayotte.

2. DISCUSSION

Par rapport aux circonstances dans les quelles j’ai été contacté par un ancien
camarade d’école, l’officier m’accuse d’avoir être sommaire et peu personnalisée, ainsi
que mes dires au sujet de me liens avec mon ancien camarade d’école sont parus
convenus, ensuite par rapport à notre déplacement dans la localité de kibumba tout en
ignorant les missions que j’allais effectuer au sein de cette localité, l’officier m’accuse
d’avoir donné des assertions schématiques peu crédibles.

Mon ancien camarade était enfant d’un militaire haut gradé d’ethnie tutsi, au juste il
voulait que je travaille en tant que éclaireur cad je dois lui donner les informations de la
ville de Goma afin qu’il transmet ça aux rebelles mais il avait manqué le moyen de me
dire ça ouvertement, il voulait me distraire sois disant qu’on va décharger les bagages.

Par rapport à la situation sécuritaire sur la RN2, l’officier m’accuse d’avoir peiné pour
fournir des informations concrètes et précises.

Il ya une confusion totale au nord Kivu, il ya les maï maï, les wazalendo, les M23, et
tous parfois portent des tenues militaires FARDC, et il ya beaucoup de trahison et
complicité entre eux, alors mon collègue était déjà habitué de cette route en faisant ces
affaires, on était arrivé à KIBUMBA sans problème de sécurité.

Concernant les taches que j’avais effectué pour le compte de M23 à savoir décharger
les armes et équipements militaires, l’officier m’accuse d’avoir fournir des propos
superficiels et peu crédibles.
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Je répète en disant que mon collègue voulait que je deviens un informateur de ses
affaires avec les rebelles, alors selon lui, il me disait que on décharge les bagages de
M23, mais moi j’avais trop peur je ne savais pas si ce camion appartient à qui, j’avais
fait ça à contre cœur par peur de mourir mais moi j’étais vraiment contre, c’est ma
première fois de voir ça.

Par rapport aux raisons sur les quelles j’aurais été seul a être intéressé à cette mission
et de ne pas être partie intégrante du M23, l’officier m’accuse d’avoir donné des
explications évasives et substantielles, de même sur mon témoignage sur ma détention
pendant deux jours au sein du chambre puis mon transfert dans un camps tenu par le
M23 situé dans la foret , l’officier m’accuse encore de ne pas revêtu le caractère d’une
expérience vécue.

Mon camarade m’avait dit qu’il a confiance à moi et il veut que je puisse avoir
beaucoup d’argent comme lui, c’est pourquoi il m’avait intéressé seul, mais je ne savais
pas s’il intéressait les auteurs de la même façon que moi mais aux jours différents.
J’étais détenu deux jours suite à mon refus de toute proposition, et même dans cette
foret sois disant contrôlée par le M23 j’étais toujours catégorique.
Par rapport à ce camp de M23, c’est mon camarade qui me disait que on est au sol
contrôlé par les M23, mais il n’y avait pas assez de militaire pour confirmer ça, en plus
j’avais trop peur de mourir (c’est comme si j’avais déjà perdu connaissance).

Concernant aussi la détention au sein de ce mouvement, l’officier m’accuse d’être


incapable de fournir des informations détaillées et tangible.

On m’avais amené quelques part dans la foret mais c’est mon camarde qui me disait
qu’on est au sein du M23, au juste on me faisait peur pour que j’accepte la, proposition
d’être informateur, mais comme j’avais refusé depuis le début, ils commençaient à me
torturé.
D’autres part, par rapport aux conditions dans lesquelles j’ai été libéré par le M23 et
m’amener dans mon quartier d’origine du fait de mon non adaptation à ce camp
militaire et après la publication d’avis de recherche à mon sujet, l’officier m’accuse
d’avoir évoqué de façon peu consistante et peu vraisemblables.

Mon camarade avait jugé bon de me libérer car il avait vu que je désiste à son affaire,
en plus il avait ordonné à ces gens inconnu de m’amener au quartier, j’avais compris
qu’il ne voulait pas me tuer suite aux bonnes relations qu’on avait eu à l’école, mais il
m’avait dit de garder silence car beaucoup de gens au quartier savait déjà qu’on était
amis.

Par rapport aux allégations à ma dénonciation de la cache d’armes auprès des


autorités de mon pays, l’officier m’accuse qu’elles sont succinctes et peu
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convaincantes, aussi il m’accuse qu’il semble peu cohérent et peu plausible que du fait
de mes révélations, que je n’ai pas bénéficié de la monde procédure de protection mise
en place par l’armée congolaise.

J’avais fais recours aux FARDC pour me protéger, j’avais dénoncé tout, mails malgré
ça, chez nous on n’est pas protégé, l’insécurité règne partout, les armes circulent et les
meurtres sont quotidiens, les FARDC eux-mêmes commençaient à me dire que je
collabore avec le M23.suite aux menaces de mort que j’avais eu de la part de mon
amis, suite à la situation sécuritaire qui règne à Goma, j’avais jugé bon de quitter mon
pays.
Les FARDC avaient ravi mon téléphone et ma carte d’identité pour raison d’enquête,
après ils avaient réussi à trouver les numéros inconnus qui m’appelaient

Alors quand j’étais à dar es Salam j’avais appris la mort de SAID l’un des jeunes qui
étaient avec moi dans la jeep, il était abattu par les FARDC.

3 .MES CRAINTES EN CAS DE RETOUR DANS MON PAYS NATAL

J’ai peur de rentrer au pays natal pour plusieurs raisons :


-mon ami et son groupe m’accuse d’avoir livré le secret aux FARDC or ils m’avaient dit
de ne pas dire ça à personne.
-Le groupe M23 est toujours en Mouvement, en plus on n’est pas protégé, la population
est massacrée chaque jour, donc ils peuvent me tuer à tout moment
- La population du milieu aussi commençait à me pointé les doigts sois disant que je
collabore avec les rwandais pour vendre le pays.
- Certains officiers de FARDC commençaient à dire que je dois bien parler car je suis
éclaireur des M23 et je dois être à la base de plusieurs fuites d’informations
-La famille de SAID m’accuse d’avoir livré leur enfant aux FARDC.

d’asile. Sur la violation des articles L711-1 et L712-1 du CESEDA


L’article L. 711-1 du CESEDA dispose : « La qualité de réfugié est reconnue à toute
personne persécutée en raison de son action en faveur de la liberté ainsi qu'à toute
personne sur laquelle le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés exerce
son mandat aux termes des articles 6 et 7 de son statut tel qu'adopté par l'Assemblée
générale des Nations unies le 14 décembre 1950 ou qui répond aux définitions de
l'article 1er de la convention de Genève du 28 juillet 1951 relative au statut des réfugiés.
Ces personnes sont régies par les dispositions applicables aux réfugiés en vertu de la
convention de Genève susmentionnée ».
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L’article L. 712-1 du CESEDA dispose : « Le bénéfice de la protection subsidiaire est


accordé à toute personne qui ne remplit pas les conditions pour se voir reconnaître la
qualité de réfugié et pour laquelle il existe des motifs sérieux et avérés de croire qu'elle
courrait dans son pays un risque réel de subir l'une des atteintes graves suivantes :
a) La peine de mort ou une exécution ;
b) La torture ou des peines ou traitements inhumains ou dégradants ;
c) S'agissant d'un civil, une menace grave et individuelle contre sa vie ou sa personne
en raison d'une violence qui peut s'étendre à des personnes sans considération de leur
situation personnelle et résultant d'une situation de conflit armé interne ou international ».
5. PIECES JOINTES

-Décision de rejet de l’ofpra

-Photocopie du récépissé de ma demande d’asile

NDAYA KABEYA

NATHAN

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