Les Traits Caractéristiques d'un véritable prophète

L'auteur: Père Zakaria Boutros

L'éditeur: www.fatherzakaria.com

Il est une question essentielle et particulièrement sensible que je voudrais examiner

maintenant:

Qu'est-ce qu'un prophète? Quelle est la nature d'un tel personnage,et quelles en sont les
qualités requises?

Bref, quel est le profil pour être un « messager » (ou un prophète)?

Le prophète est un personnage qui doit avoir une relation particulière avec Dieu, une relation
d'amour, qui est faite le combler.

Et Dieu met en lui sa confiance afin qu'il transmette aux autres hommes le message qui lui a
été confié en vue d'instaurer avec eux la même relation de confiance et d'amour.

Ainsi l'apôtre Jean nous dit: « Nous vous annonçons ce que nous avons vu, et ce que nous
avons entendu, afin que vous soyez en communion avec nous. Quant à notre communion elle
est avec le Père, et avec Jésus-Christ, son Fils, notre Seigneur. » (1 Jean 1: 3)

Ainsi cet homme est-il investi de la confiance de Dieu, et il a reçu le message d'amour et de
salut à transmettre au peuple, pour qu'il connaisse lui aussi le salut et la vie, cet échange dans
l'amour comme cette sainte relation avec Dieu.

Dieu soutient-il son prophète d'une manière particulière?

 Il est clair que Dieu soutient son messager par l'intermédiaire du Saint Esprit; et dans notre foi
le Saint Esprit n'est pas un ange, mais il est l'esprit même de Dieu. Et il donne à son messager le
pouvoir de transmettre sa propre parole pour atteindre le cœur des gens. Sa parole est bénie
de Dieu qui accorde aussi à son prophète la capacité d'accomplir des miracles et de faire des
prophéties.

L'objectif premier du prophète c'est d'éloigner les gens du mal et du péché, et d'obtenir leur
salut, contre le péché et l'impureté qui règnent dans le monde, car celui-ci est le domaine de
Satan. Ainsi l'homme sera extrait de la salissure du péché pour jouir de la sainte vie de Dieu.

Le prophète est une personne qui a une relation sainte à Dieu, et qui jouit de la confiance de
Dieu pour porter sa parole au peuple.

Il va devoir guider les gens vers le salut, loin du péché et hors de l'atteinte de Satan, pour
atteindre à une vie meilleure en Dieu qui est la vie éternelle, celle qui ne finit pas, avec Dieu.

L'homme vivant devrait y penser; car à quoi lui sert de gagner le monde entier s'il vient à
perdre son âme? Et par là, à perdre la vie éternelle?

Le messager est porteur du message de Dieu, qu'il a le devoir de transmettre car ce n'est pas
son message propre. Ainsi le messager n'est pas une personne qui vit pour elle-même mais
pour le bien de Dieu – et comme l'amant se blottit contre l'être aimé ainsi le prophète vit-il
pour partager les désirs de Dieu.

La Bible dit: « ...et si je vis, ce n'est plus moi, mais le Christ qui vit en moi. » (Galates 2: 20)

Aussi l'homme doit-il vivre pour le dessein de Dieu, pour accomplir ce dessein.

Aussi le vrai messager ne vit-il pas pour lui ni pour ses propres objectifs, et doit toujours
donner l'exemple de la sainteté dans sa vie, de la droiture, de la pureté, de la loyauté, de
l'humilité, de l'amour et du sacrifice, et donner en tout le bon exemple aux autres.

« Ainsi votre lumière doit-elle briller aux yeux des hommes pour que, voyant vos bonnes
œuvres, ils en rendent gloire à votre Père qui est dans les Cieux. » (Timothée 5: 16)

Est-ce que ce modèle s'applique au prophète de l'islam?

 Voilà une question intéressante, que d'aucuns considèrent au-delà d'une ligne rouge que l'on
ne devrait pas franchir. Mais l'homme a la pleine liberté de penser et d'ailleurs on ne peut pas
empêcher l'envol de la pensée. Mais nous voulons plutôt débattre de cette question en toute
logique.

Pourtant avant d'y répondre, je voudrais rappeler cette déclaration du prêcheur islamique
Cheikh Abdoul Mo'az Abdoul Jaber lors d'une conférence à El-Azhar, et ce qu'en ont rapporté
les journaux quand il a suggéré d'émettre un jugement sur les textes des saintes écritures.

« Nous ne voulons pas juger des textes, mais nous contenter d'une évaluation de ces saints
livres. »

Je suis en train de dire qu'une certaine personne, un cheikh, pas un prêtre, a fait une telle
proposition – ce que je ne saurais faire.

Et j'ajoute à cela ce qui fut dit par le Docteur Aïcha Abderrahman (Bint El-Shati'), professeur en
études islamiques et coraniques, dans son livre « Les femmes du prophète », pages 7 et 8: «
Cacher la vérité sur la vie personnelle du prophète n'est pas acceptable pour un chercheur
honnête. Et le noble coran nous recommande clairement de ne rien cacher de cette vie, et
combien elle était charnelle. Ainsi n'est-il pas permis au savant musulman d'éviter d'en parler,
et sous tous les plans, comme je l'ai fait moi-même dans mon récit de la vie du messager de
Dieu. Je n'y ai trouvé rien d'embarrassant à exposer en pleine lumière. »

Ainsi voilà un feu vert qui nous permet de soumettre la vie du prophète aux projecteurs de la
recherche d'autant que rien d'embarrassant n'y figure. C'est dans cet esprit que le Docteur
Aïcha Abderrahman a écrit son livre sur la vie toute humaine du messager et de ses épouses.

Et après de telles déclarations personne ne nous accusera d'attaquer l'islam ou de chercher à le

dévaloriser, mais nous ne faisons que poser des questions en restant ouvert au dialogue avec
qui voudra discuter de ces choses dans un esprit de logique et de clarification.

A travers cette approche des religions, des questions apparaissent qui existent aussi dans
l'esprit de gens qui ne peuvent les exprimer. Aussi je me fais leur interprète, et nous espérons
des réponses des experts puisque ces questions ne sont en aucune façon un jugement du coran
ou de son messager ou de la vie du messager – ce sont juste des questions qui existent dans
l'esprit des gens, raison pour laquelle nous les posons.
 En partant des écritures islamiques comme du livre du Docteur Aïcha Abderrahman, ou des
recueils de hadith comme de l'histoire de la vie du prophète, je peux dire ceci:

. A propos du premier point qu'est l'existence d'une relation d'amour entre l'homme et Dieu:

Pour parler franchement, cette relation est totalement absente de la tradition islamique prise
dans son ensemble. Car la relation de l'homme à Dieu, dans l'islam, se limite à des obligations
et à des devoirs à remplir, comme le devoir du pèlerinage (Hajj), le devoir de la prière, et les
autre devoirs imposés, comme de prier cinq fois par jour, etc...

L'homme est appelé à vivre de son amour avec Dieu, mais ce concept est absolument absent
dans l'islam. Du moins ne l'ai-je jamais rencontré pendant quelques 54 années de recherche, de
dialogue, et de comparaison entre le christianisme et l'islam.

Jusqu'à maintenant je n'ai jamais trouvé cette relation d'amour entre l'homme et Dieu en
islam.

Je me rappelle Tawfik El-Hakim qui à la fin de sa vie écrivait des articles pour le journal Al-
Arham, en déclarant que désormais il ne voulait plus écrire que sur Dieu. Et il a écrit plusieurs
articles disant: Dieu m'a dit ceci, et cela. Et il parla de l'amour de Dieu, mais il fut aussitôt
violemment attaqué par des gens qui l'accusèrent d'être un mécréant, lui disant: es-tu un
prophète à qui Dieu a parlé? Et qu'est-ce que c'est que cette histoire d'amour dont tu parles?

La relation de l'homme à Dieu est une relation d'amour, mais dans l'islam je n'y ai vu qu'une
relation de servitude, puisque nous sommes les esclaves de Dieu.

Dans le christianisme le Christ a dit: « Je ne vous appelle pas serviteurs, mais je vous appelle
mes amis. » (Jean 15: 15)

Il est dit aussi: Cependant à tous ceux qui l'ont reçu, à ceux qui croient en son nom, il a donné
la capacité de devenir enfants de Dieu – à ceux qui croient en son nom . (Jean 1: 12)

Voilà la sublime relation d'amour à laquelle est appelée l'humanité.

Quand on dit que nous sommes enfants de Dieu, il ne s'agit pas d'un rapport charnel entre un
fils et son père comme dans la génération humaine, mais c'est une façon de parler, une
métonymie, une façon d'exprimer l'amour qui prévaut entre un père et ses enfants – cet amour
qui lie le père au fils, et notre Père créateur et nous.

Le message du messager.

Le message du messager au peuple est un message de salut sur la façon de vivre depuis que
l'homme a fait l'objet d'une sentence de mort, depuis qu'il s'est livré au péché. (Descendez de
là et sortez, tous les deux, ensemble – dit l'ange à Adam et à Ève après la chute.)

Cf.: Sourate Ta Ha (Ta Ha), verset 123.

Ainsi il y a une expulsion, une sortie (du paradis) et une sanction pour l'homme, et le message
du prophète est pour leur montrer le chemin du retour à l'amour de Dieu, du retour dans son
cœur, et la façon pour Adam et sa descendance de retrouver le chemin du paradis.

Au fil de mes lectures je n'ai rien trouvé qui concerne le salut de l'âme dans l'islam.

Le coran prétend qu'il a un objectif beaucoup plus haut, qui est la formation d'une nation arabe
et islamique, et cet objectif a été atteint.

Mais cet accomplissement a été très coûteux; il s'est effectué aux dépens des âmes de tous
ceux qui ont été massacrés.

Alors que le prophète aurait dû se sacrifier lui-même, ce que nous avons vu dans le coran c'est
qu'il sacrifia plutôt le peuple pour en faire la nation islamique.

Sans doute a-t-on cherché à édifier la cité idéale d'Ephtalon, et quand elle sera élevée alors les
conditions de vie du peuple s'amélioreront-elles – si c'est possible: Dieu seul le sait...

Le message du messager et la concupiscence humaine,

 Le message du messager devrait le porter lui et son peuple à se dégager de la concupiscence,
et du sexe, et du péché. Bien loin de là, nous avons constaté au cours de notre étude que le
prophète Mohammed poussait à la jouissance des sens autant qu'il lui était possible,
notamment en accordant deux, trois ou quatre femmes; ou même, en passade, autant qu'on
puisse en vouloir, c'est à dire en nombre illimité. Ainsi au lieu de tendre vers l'amélioration de
l'homme et le contrôle de ses instincts, il cherche plutôt à les combler et même à s'abandonner
au délire des sens.

Il a pourtant déclaré que si l'on n'était pas capable de traiter ses femmes avec justice, ou qu'on
ne désirait pas le faire, il fallait n'en épouser qu'une seule.

Pourtant les propres épouses du prophète ne sont-elles pas rentrées en rébellion, et ne lui ont-
elles pas dépêché Fatima pour lui rappeler qu'il avait dit qu'il fallait agir justement avec toutes
ses épouses, tandis qu'il favorisait Aïcha au détriment de toutes les autres. Il ne répondit pas à
cette demande que Zaïnab réitéra donc. Mai il ne lui donna pas plus de réponse.

Ainsi doit-on constater le manque de justice du prophète lui-même? Pourquoi n'a-t-il donc pas
épousé qu'une seule femme??

Le mariage de plaisir.

On appelle ainsi la jouissance qu'un homme se procure auprès d'une femme en lui versant un
salaire pour passer quelque temps avec elle, sans autre engagement. Le mariage de plaisir a
été pratiqué du temps de Mohammed, et le messager lui-même en a profité ainsi que ses
compagnons. Il était encore admis du temps d'Abou-Bakar et au début du règne d'Omar qui a
fini par l'interdire.

Mais il et toujours pratiqué chez les chiites qui refusent de l'abandonner.