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Université Amar Telidji - LAGHOUAT

Faculté des sciences de l’ingénieur

Département d’Architecture
3éme année LMD

Cours Structure I

Année universitaire 2012/2013


A. Introduction générale

La structure d'un ouvrage est l'ensemble des éléments de construction assurant sa stabilité en
regard de toutes les sollicitations possibles.
Cet ensemble s'appelle également l’ossature de l'ouvrage. Elle supporte les efforts dus au
poids de la construction elle-même, aux charges d’exploitation (poids des personnes, du
mobilier et d’équipements), aux charges climatiques (neige, par exemple) et éventuellement
sismique. Ces efforts sont reportés jusqu’au sol par les fondations.

Les principaux éléments constitutifs de la structure sont :


- Les planchers
- Les murs
- Les poutres
- Les poteaux
- Les fondations
- Les éléments spécifiques de stabilité latérale (éléments de contreventement).

La structure d’un bâtiment forme un tout. Toute modification, toute intervention sur l’une des
parties peut avoir des répercutions sur l’ensemble structural du bâtiment.
D'une manière générale, on peut considérer qu'ils assurent les fonctions de supportage et les
fonctions de contreventement. Toutefois, le mode de fonctionnement de chacun des ces
éléments est spécifique. L'analyse des ces modes de fonctionnement permet de fixer des
ordres de grandeur de dimensionnement qui facilitent le travail du concepteur. Leur
conception varie également en fonction du matériau utilisé.

L'objet de ce cours est d'approcher ces ordres de grandeurs et les principes de conception.

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-
Construction en béton :
- en béton précontraint
- en béton à haute performance
- en béton autoplaçant
- en béton armé
Construction en charpente :
- métallique
- bois

I) La charpente métallique :

L'industrie sidérurgique s'est développée à la fin du 19ème siècle en proposant des produits
de construction (laminés ou moulés) adaptés à la construction d'ossatures métalliques -
Charpente Métallique.
Ces éléments de construction "rigides" permettent de dégager des grands espaces utiles au
sol. La portée des éléments d'ossature peut atteindre plusieurs dizaines de mètres.
En outre le poids de ces éléments d'ossature, comparé à ceux d'une même structure en béton
armé (ou maçonnerie) est réduit et allège considérablement les charges transmises au sol.
Associé à des éléments de peau "légers" (bardage, façades rideau ... ), ces structures sont
adaptées à la réalisation de constructions telles que salles de sports, piscines, entrepôts,
usines... Leur réalisation est rapide (assemblage direct d'éléments préfabriqués) et donc d'un
prix très compétitif.

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I.1) Terminologie :
Une charpente métallique est constituée de PORTIQUES ou FERMES réalisés par
l'assemblage des poteaux, arbalétriers, entraits... Ces portiques sont reliés entre eux par des
pannes (poutres).

10
10
55
66

44 99

11
33

77
22
88

11 Fondations
Fondations 44 Panne
Panne sablière
sablière 77 Lisse
Lisse de
de bardage
bardage
22 Portique
Portique de
de rive
rive 55 Panne
Panne faîtière
faîtière 88 Potelet
Potelet
33 Portique
Portique courant
courant 66 Panne
Panne courante
courante 99 Palée
Palée de
de stabilité
stabilité

10
10 Poutre
Poutre au
au vent
vent

Lorsqu'il existe des planchers intermédiaires, ceux ci sont fréquemment constitués d'une
association acier-béton : les planchers collaborants. On trouve aussi des pré-dalles, des dalles
alvéolaires et des planchers secs.

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I.2) Profils associés :

L'ossature du bâtiment est réalisée par un assemblage de


poutres métalliques qui sont soit des profilés marchands,
soit des profilés reconstitués soudés PRS
Ces produits sidérurgiques sont généralement obtenues
par laminage à chaud ou à froid d'aciers doux (pour les
structures porteuses) pour que leur rupture éventuelle se
fasse après une importante déformation et non
brutalement.

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I.3) Assemblages :
-1- L'assemblage riveté.
-2- L'assemblage boulonné.
-3- L'assemblage soudé.
-4- L'assemblage par axe.
Il faut noter que la configuration de l'assemblage défini la condition de liaison (encastrement
ou articulation simple ou rotule).
a)-Les assemblages rivetés :
Le rivet est une pièce métallique constituée d'un corps (le collet) et d'une tête qui est mise en
place dans un percement et dont l'extrémité est ensuite matée du coté opposé à la tête afin de
relier deux pièces ayant un contact plan.
b)-Les assemblages boulonnés :
C'est un des deux modes d'assemblage modernes qui sont universellement utilisés de nos
jours.
Constitution d'un boulon :
- Vis, Ecrou, Rondelle.
La boulonnerie est devenue très performante dans la deuxième moitié du 20 eme siècle,
notamment avec l'apparition des boulons "H.R." (haute résistance). Ce sont des boulons qui
possèdent des caractéristiques mécaniques élevées permettant un serrage efficace. Ce serrage
provoque, à l'intérieur de l'assemblage, un état de précontrainte (tension dans le boulon,
pression entre les pièces reliées).
c)-Les assemblages soudés :
La soudure s'est généralisée il y relativement peu de temps pour deux raisons principales :
Son utilisation nécessite une source électrique puissante et régulière
Les aciers doivent avoir une composition chimique permettant la soudure, ce qui n'était pas le
cas des aciers anciens.
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La méthode de soudure permet de constituer un assemblage par continuité de matière.

d)-Les assemblages par axe :


On l'a vu, l'ossature métallique favorise l'expression des concepts fondamentaux de la
statique. On observe très fréquemment des constructions qui expriment de façon explicite, par
exemple, le cheminement des efforts dans les contreventements (on pense notamment aux X
de contreventement du centre Beaubourg). Au niveau des assemblages, cette remarque prend
une dimension toute particulière. Le traitement des différentes conditions d'appui amène à des
formes adaptées qui favorisent la lecture de l'organisation mécanique. A ce titre, l'assemblage
par axe est une illustration parfaite de l'expression de la réalité mécanique.
L'assemblage par axe est la parfaite expression de l'articulation.

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Encastrement / sol

 Encastrement poteau -poutre

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 Articulation poteau - poutre

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II) Béton
Au cours des deux dernières décennies, le béton a connu une formidable évolution qui a
ouvert la voie à une véritable “pluralité” du matériau. Que l’on parle de bétons à hautes
performances ou de bétons autoplaçants, il existe aujourd’hui un large choix de bétons
modernes qui ne sont pas réservés aux ouvrages exceptionnels mais sont, au contraire, très
adaptés à la réalisation des ouvrages courants. Le gain de productivité lié à la facilité de la
mise en oeuvre et à la suppression de la vibration, les gains en matériel de levage, la
diminution de la pénibilité et les gains de sécurité qui en résultent, ou encore la durée plus
courte des travaux, sont autant d’arguments qui plaident en faveur du développement des
bétons autoplaçants. Bref, “économie”, “esthétique”, “sécurité”, “respect du voisinage” et
“productivité” sont les mots clés qui vont désormais présider à une très grande généralisation
de ces bétons modernes.

II.1) Les bétons hautes performances (BHP) :

a)-Définition

Le béton hautes performances est apparu à la fin des années 80. Les bétons hautes
performances (BHP) se caractérisent par des résistances mécaniques élevées à 28 jours
comprises entre 60 et 100 MPa, contre 25 à 35 MPa pour des bétons traditionnels. Au-delà de
100MPa, ces bétons sont appelés bétons très hautes performances (BTHP).

b)-Avantages

Les avantages liés au BHP sont très nombreux :


Haute résistance en compression, permettant de réduire les sections des éléments de béton
Durabilité supérieure vis-à-vis des agressions physicochimiques
Meilleure résistance aux phénomènes gel-dégel
Résistance élevée au jeune âge facilitant l’optimisation des cycles de décoffrage et de mise en
tension des câbles de précontrainte
Moindre retrait limitant la fissuration.

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L’ensemble de ces propriétés permet de réduire le coût global d’un ouvrage par :
L’allégement des structures imposé par certaines exigences architecturales
L’optimisation du chantier
La diminution des coûts de maintenance.

c)-Domaines d’application

Les avantages des BHP les destinent à des ouvrages à fortes sollicitations tels que les
ouvrages d’art ou encore des bâtiments de grande hauteur.
La résistance au jeune âge du BHP permet des décoffrages rapides ainsi que des
précontraintes accélérées : préfabrication de poutres ou de planchers en usine et réalisation
sur le chantier de voussoirs de ponts ou de poteaux.
d)-Caractéristiques techniques des BHP

Une quantité de ciment élevée supérieure à 350 kg/m3


Un E/C plus faible par l’utilisation de superplastifiants hauts réducteurs d’eau
Utilisation de fines à effet pouzzolanique (notamment fumées de silice) à environ 10% du
poids de ciment
Optimisation de l’empilement granulaire (moindre porosité).

e)-Mise en oeuvre et précautions d’emploi

La fabrication,le transport et la mise en oeuvre du BHP se font avec le matériel


habituellement utilisé pour les bétons ordinaires et ne nécessitent pas de précaution
particulière à l’exception des points suivants :
Les ajouts d’eau sont interdits
Le béton frais doit être protégé par des conditions de cure adaptées.

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La tour EDF, à La Défense, présente une
hauteur de 165 mètres. L’utilisation d’un
BHP de type B80 pour les piliers de
façade a permis de limiter le diamètre des
poteaux les plus charés à 1,30 m.

Les poteaux des tours Cœur Défense ont


un diamètre de 1,10 m et ont été réalisés
avec un BHP B80

Pont de Normandie. Les voussoirs des


rampes d’accès ont été fabriqués avec du
BHP de résistance 60 Mpa

Les voussoirs du pont de l'île de Ré ont été


réalisés avec un B60. La résistance à 15 h étant de
20 MPa a permis de réduire considérablement les
délais de préfabrication.

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II.2) Le béton auto-plaçant (BAP)

a)-Définition
Le béton auto-plaçant (BAP) est un béton très fluide, stable et homogène. Il se distingue des
bétons ordinaires par ses propriétés à l’état frais et sa capacité de moulage, d’enrobage et de
compaction par le seul effet gravitaire.

b)-Avantages

Le BAP présente de nombreux avantages :


Mise en oeuvre sans vibration
Bétonnages plus rapides et optimisation de productivité sur chantier
Coulage de murs verticaux de grande hauteur
Bétonnage de formes complexes avec un excellent remplissage
Plus grande fluidité pour un meilleur pompage
Enrobage des armatures amélioré
Optimisation de la qualité de parement
Amélioration des conditions de travail sur le chantier
Absence de nuisance sonore liée à la vibration.

c)-Domaines d’application
Le BAP est une solution bien adaptée pour
Tous types de dalles y compris dalles de compression sur poutrelles hourdis
Radiers
Plancher dalle pleine et plancher chauffant
Fondations superficielles
Voiles, poteaux, poutres.
Ce type de béton est particulièrement bien indiqué pour le remplissage d’éléments à forte
densité d’armatures. Il répond également bien aux exigences posées par la réalisation
d’éléments en béton à géométrie complexe, en génie civil comme en bâtiment.

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d)-Caractéristiques techniques des BAP
Un volume de pâte élevée
La quantité de pâte (eau + fines + adjuvants + air) nécessaire dans un BAP est plus élevée que
dans un béton vibré.
La pâte sert ici à écarter les granulats et à diminuer les frottements entre eux, favorisant ainsi
l’étalement et l’aptitude au remplissage du béton.
Une quantité de fines élevée
Pour leur assurer une maniabilité suffisante tout en limitant les risques de ségrégation et de
ressuage, les
BAP contiennent une quantité de fines (éléments < 125 μm) supérieure à celle des bétons
conventionnels : de l’ordre de 500 kg/m3
L’utilisation de superplastifiants
L’obtention de la fluidité souhaitée se fait en utilisant des dosages élevés de superplastifiant.
Un faible volume de gravillons
En général, le rapport gravillon/sable est de l’ordre de 1 dans les BAP.
Holcim Ciments

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II.3) Le béton de fibre (BF)

Un béton fibré est un béton dans lequel sont incorporées des fibres. À la différence des
armatures traditionnelles, les fibres sont réparties dans la masse du béton, elles permettent de
constituer un matériau qui présente un comportement plus homogène.
Les fibres, selon leur nature ont un comportement contrainte-déformation très différent. Elles
peuvent, sous certaines conditions et pour certaines applications ou procédés, remplacer les
armatures traditionnelles passives. Les bétons fibrés font l’objet de méthodes spécifiques de
dimensionnement pour des applications structurelles (dalles, dallages industriels, voussoirs,
pieux, etc.).

a)-Les différents types de fibres

On distingue trois grandes familles de fibres.


• Les fibres métalliques :
– acier ;
– inox ;
– fonte (amorphe).
• Les fibres organiques :
– polypropylène ;
– polyamide ;
– acrylique.
– mélange polypropylène/polyéthylène ;
– aramide ;
– carbone.
• Les fibres minérales :
– verre;
– wollastonite ;
– basalte ;

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Chaque fibre présente des caractéristiques et des propriétés qui lui sont propres : dimensions
(diamètre, longueur, etc.), formes (lisses, crantées, ondulées, à crochet, munies de cônes aux
extrémités, etc.), résistances mécaniques (résistance à la traction). Les dosages courants en
fibres sont de l’ordre de 0,5 à 2 % en volume soit de 5 à 150 kg par m3 de béton.

b)-Le rôle des fibres


Les fibres ont généralement pour rôle de renforcer ou remplacer l’action des armatures
traditionnelles en s’opposant à la propagation des microfissures. Elles peuvent également
dans certaines applications remplacer les armatures passives.
Selon les fibres utilisées (forme et nature) et les ouvrages auxquels elles sont incorporées, ce
rôle se traduit par des améliorations relatives à :
– la cohésion du béton frais ;
– la déformabilité avant rupture;
– la résistance à la traction par flexion ;
– la ductilité
– la résistance aux chocs ;
– la résistance à la fatigue ;
– la résistance mécanique du béton aux jeunes âges ;
– la réduction des conséquences du retrait par effet de couture des microfissures ;
– la tenue au feu ;

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c)-Les domaines d’application des bétons fibrés
Les bétons fibrés peuvent être utilisés pour une grande variété d’applications en bâtiment et
en génie civil :
– béton coulé en place (dalles, planchers, fondations, voiles, pieux, etc.) ;
– béton préfabriqué (poutres, voussoirs, tuyaux d’assainissement, etc.) ;
– béton projeté (voie mouillée/voie sèche, construction et réparation de tunnels, confortement
de parois, etc.) ;
– mortiers (prêts à l’emploi) de réparation et de scellement.
Le choix du type de fibres est fonction du domaine d’application et des performances
souhaitées.

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B. Notions et définitions de base du Béton Armé

I) Introduction et généralités :

C'est en 1848 que LAMBOT imagina d'associer des barres d'acier et du béton de ciment pour
réaliser une barque. Quelques années plus tard, J MONIER, un jardinier de Versailles
utilisera un procédé analogue pour fabriquer des caisses pour fleurs. On lui attribue
l'invention du BA qui a ensuite été exploité en Allemagne par l'entreprise MONIER BETON
BRAU (brevet déposé en 1868).
Ensuite HENNEBIQUE met au point les bases de calcul pour son utilisation rationnelle mais
il faudra attendre 1897 pour que RABUT professe le premier cours de BA à l'ENPC.
Auparavant, en 1891, COIGNET utilisa des poutres BA préfabriquées pour la construction
d'un immeuble.
En 1906 parait la première réglementation s'appuyant sur une méthode de calcul dite aux
contraintes admissibles. La circulaire de 1906 sera remplacée par les règles BA45 puis BA60,
BA68, BAEL80, BAEL83, BAEL90 et enfin BAEL91. Actuellement les règles
EUROCODES sont en phase de démarrage.
Dans la plupart des structures, certaines parties sont soumises à des contraintes de
compression et d'autres à des contraintes de traction. Or le béton est un matériau qui résiste
fort bien en compression mais très mal en traction, alors que l'acier y résiste très bien. D'où
l'idée de placer des barres d'acier dans les zones où se produisent des efforts de traction
dirigées dans le sens de ces efforts; on pourra donc voir apparaître dans ces zones des micro
fissures du béton sous l'effet des contraintes de traction mais les aciers empêcheront les
fissures de s'ouvrir et prendront seuls à leur compte les efforts de traction.
Le Béton est un élément mélangé par plusieurs matériaux. Il est constitué par :
- liant hydraulique (ciment)
- granulats (sable, gravier,.....)
- l’eau
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On appelle béton armé le matériau obtenu en ajoutant au béton des barres en acier. Ces barres
en acier sont généralement appelées armatures.
Dans l’association béton + acier, le béton résiste aux efforts de compression et l’acier résiste
aux efforts de traction et éventuellement aux efforts de compression si le béton ne suffit pas
pour prendre tous les efforts de compression qui existent.

II) Avantages et inconvénients du béton armé

II.1) Les avantages:


L’intérêt économique
La souplesse
Economie d’entretien.
Résistance au feu
Durabilité

II.2) Les inconvénients du béton armé :


Le poids
L’exécution
Brutalité des accidents
Difficulté de modification d’un ouvrage déjà réalisé

III) Fonctionnement du béton armé:

Considérons la poutre à porte à faux en béton non armé de la figure 2.1 qui soumise à l'action
de deux forces concentrées P1et P2. La rupture intervient brutalement sous une charge faible
suite à une insuffisance en traction comme le montre la figure 2.2.
La résistance en compression du béton, de l'ordre de 25 à 35 MPa est 10 fois plus importante
que sa résistance en traction.

Figure 2.1 : Poutre à porte à faux en Béton Figure 2.2 : Rupture totale de la poutre

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Considérons à présent la même poutre mais armé par des barres disposées longitudinalement
comme le montre la figure 2.3. Les armatures empêchent l'ouverture des fissures et travaillent
en traction pour équilibrer le moment de flexion, figure 2.4.
Il en résulte que pour reprendre la flexion, il suffit de disposer des armatures longitudinales.

Figure 2.3 : Même poutre armée Figure 2.4 : Les armatures empêchent l'ouverture
des fissures

Considérons la poutre de la figure 2.5 armée par des barres longitudinales supposées
suffisantes pour reprendre la traction due à la flexion.

Figure 2.5 : Poutre à deux porte à faux Figure 2.6 : Développement des fissures
inclinées à 45°

Lorsque aucune armature n'est prévue pour reprendre la


traction due à l'effort tranchant qui apparaît dans les
deux porte à faux, il y a rupture à cause des fissures qui
se développent selon des directions orthogonales à la
contrainte principale de traction.

La figure 2.6 montre les fissures créées et la rupture par détachement des porte à faux. Une
façon pour reprendre cette traction consiste à disposer des armatures transversales; on dit que
l'on réalise la couture de la section. Lorsque les deux types d'armatures sont disposés par
exemple dans le cas d'une poutre isostatique afin de supporter un chargement uniforme, on
obtient le plan de ferraillage de principe de la figure 2.7.
B.Krobba (U.A.T.L) 19 Année universitaire 2012/2013
Figure 2.7 : Schéma de principe de ferraillage d'une poutre

Comment dimensionner le coffrage ou section du béton et calculer la section d'armatures


pour reprendre les efforts appliqués en assurant la sécurité et la durabilité de l'ouvrage?

III) Sécurité et réglementation

La sécurité est définit comme l’absence de risque dans le domaine de construction ; cela
implique la stabilité et la durabilité et l’aptitude à l’emploi. La sécurité absolue n’existe pas;
il faut accepté une probabilité non négligeable d’accident. Le dimensionnement des ouvrages

B.Krobba (U.A.T.L) 20 Année universitaire 2012/2013


et la vérification de la sécurité ne peuvent pas se faire de manière empirique. Ils sont basés
sur des règles de calculs bien précises.
II.1) Règlements classique – méthode des contraintes admissibles

Ces règlements utilisent la méthode des contraintes admissibles qui consiste à calculer les
contraintes dans l'acier et le béton sous l'effet le plus défavorable des charges calculées par la
R.D.M et de vérifier que l'on ne dépassait pas les contraintes admissibles obtenues en divisant
la contrainte de ruine du matériau par un coefficient de sécurité fixé à l’avance.

Le coefficient de sécurité pris sur le béton est égal à 28% de la limite de rupture à 90 jours et
le coefficient de sécurité de l'acier à 60% de sa limite élastique.
 La notion de sécurité est liée à la résistance intrinsèque des matériaux.

II.2) Théorie semi -probabiliste - Etats limites : (B.A.E.L) 83-91-99


La construction d'ouvrages en béton armé est conforme au règlement français de référence
B.A.E.L. (Béton Armé aux Etats Limites). Ces règles, basées sur la théorie des états limites,
sont applicables à tous les ouvrages en béton armé dont le béton est constitué de granulats
naturels normaux et dont le dosage en ciment et au moins égal à 300 kg/m 3 .
Les Règles B.A.E.L. 99 sont applicables à tous les ouvrages courants en béton armé (ne font
pas partie les constructions en béton léger, en béton haute performance, les structures mixtes
acier-béton, les massifs et les bâtiments soumis à des températures élevées).
Ce qui caractérise les BAEL par rapport aux règlements antérieurs de béton armé c'est le fait
que la notion de sécurité a évolué et on cherche à intégrer d'autres facteurs d'insécurité tels
que:
- la valeur la plus probable des charges permanentes;
- la valeur des charges variables avec une probabilité de dépassement;
- l'aspect défavorable ou favorable des ces charges;
- l'approximation du calcul des sollicitations;
- les défauts géométriques;

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- la fissuration plus ou moins préjudiciable.
Cette nouvelle théorie consiste a :
1-Définir les phénomènes que l’on veut éviter (l’état limite)
2-Estimer la gravité des risques liés à ces phénomènes (on distingue les états limites ultimes
et les états limites de services).
3-Dimensionner les éléments de la construction de telle manière que la probabilité d’atteindre
l’un de ces phénomènes reste faible.
Un état limite est par définition celui pour lequel une condition requise d'une construction (ou
l'un des ses éléments) est strictement satisfaite et cesserait de l'être en cas de modification
défavorable d'une action.
Nous distinguons 2 états limites :

a) Etat limite ultime (E.L.U) :

Il s’agit de l’état pour lequel la valeur maximale de la capacité


portante est atteinte, et son dépassement entraînerait la ruine
de l'ouvrage. Ils correspondent à:
Etat limite de l’équilibre statique.
(non renversement de la construction)
Etat limite de résistance de l’un des matériaux.
Etat limite de stabilité de forme : flambement

b) Etat limite de service (E.L.S) :

Ils correspondent à des conditions normales d'exploitation et


de durabilité. Il n'est pas suffisant qu'une construction soit
stable et résiste, il est aussi nécessaire qu'elle ne présente pas
une fissuration ou des déformations excessives. Cela pourrait
entraîner des désordres dans les revêtements et les cloisons et
donc une gêne sérieuse à l'exploitation.
Etat limite d’ouverture de fissures : risque d’ouverture
de fissures.
Etat limite de compression du béton : on limite la
contrainte de compression à une valeur raisonnable.
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Etat limite de déformation : flèche maximale.
II.2) Règlements Algériens : (C.B.A.93)-(R.P.A.2003)

C’est les règlements techniques algérien qui viennent se substituer à la pratique admise du
B.A.E.L (Béton Armé aux Etats Limites) ; en donnant des recommandations spéciales pour le
pays Algérien dans le domaine parasismique R.P.A (Règlement Parasismique Algérien)

IV) Actions et combinaisons :


IV-1) Actions :

Les actions sont des forces ou des couples directement appliqués sur la construction. Elles
peuvent aussi provenir de déformations imposées à la structure tels que dilatations,
tassements d'appuis, retraits, etc.

Toutes ces actions peuvent être classées en trois types d'actions :

 Les actions permanentes G:


Les actions permanentes ont une intensité constante ou très peu variable dans le temps.

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Elles sont désignées par la lettre G.
Poids propre de la structure
Cloisons, revêtements, superstructures fixes
Poussée des terres, de l’eau
 Les actions variables :
Les actions variables ont une intensité qui varie fréquemment et de façon importante dans le
temps. Elles sont désignées par la lettre Q.
Charges d'exploitation Q.
Charges climatiques de neige (Sn) et de vent (W).

Les autres moins courantes (charges dues à la température, ...).


 Les actions accidentelles FA (accident, séisme, incendie, ...).

a) Les actions permanentes : Symbole général G

Elles résultent du poids spécifique des matériaux mis en œuvre et des dimensions de
l'ouvrage. Nous prendrons pour le béton une masse volumique de 2,5 t/m 3 (A.3.1,21). La
norme NF P 06-001 précise les poids volumiques des divers matériaux.
Exemple :
- Sable : 18 KN/m3 - Bois : 8 KN/m3
- Gravier : 20 KN/m3 - Béton : 22 KN/m3
- Acier : 78,5 KN/m3 - Béton armé : 25 KN/m3
- Aluminium : 27 KN/m3 - Béton léger : 11 KN/m3
- Brique creuse : 09 KN/m3
* Calcul de G/m² d’un plancher terrasse (16+4) inaccessible:

1. gravions roulée (15/25) ep 4cm 0,8 KN/m2


2. étanchéités multicouches 0,12 KN/m2
3. forme de pente en béton (emoy=10cm) 2,2 KN/m2
4. polystyrène 0,02 KN/m2

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5. plancher a corps creux 2,80 KN/m2
6. enduit en plâtre(e =2 cm) 0,2 KN/m2
- charge permanente …………………………………………Gt=6,14 KN/m2

1
2
3
4
5
6

* Calcul de G/m² d’un plancher étage (16+4) :


1. Cloisons de séparation (e =10cm)……………………………………..1 KN/m2
2. Carrelage et mortier de pose(e =2cm) ………………………………0,9 KN/m2
3. Lit de sable(e =2cm)……………………………………………….0,36 KN/m2
4. Plancher à corps creux (16+4) …………………………………...…2,8 KN/m2
5. Enduit en plâtre (e =2cm) …………………………………………..0,2 KN/m2
- charge permanente …………………………………Gt=5,26 KN/m2

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Les poids, les poussées et les pressions dus à des
terres ou des liquides interviennent en actions considérées
permanentes lorsque le niveau de ces derniers varie peu.

Le retrait, faisant partie des déformations imposées à une construction, est une
caractéristique du béton et correspond à une rétraction du béton pendant les phases de prise et
de durcissement. Prendre en compte les effets du retrait dans une construction, revient en
général à éviter la fissuration. On peut ainsi prévoir des joints, des phases de coulage
alternées ou des éléments fractionnés.

Le fluage du béton constitue un phénomène de déformations différées sous l’effet d’un


chargement de longue durée. Il peut entraîner des redistributions d'efforts ou des variations
dimensionnelles différentielles. L'influence de ce phénomène est très fréquemment négligée.

Les tassements différentiels des sols constituant l'assise des fondations peuvent amener des
actions à considérer dans cette rubrique.

B.Krobba (U.A.T.L) 26 Année universitaire 2012/2013


b)-Les actions variables : Symbole général Q

* Les charges d'exploitation : Symbole QB en bâtiment et Qr pour les ponts


Elles résultent de l'exploitation directe de la construction et sont donc constituées par le
"poids des utilisateurs" et des matériaux nécessaires à l'utilisation des locaux. Elles
correspondent à un mode normal d'utilisation. De nombreux modes d'utilisation revenant
fréquemment dans la construction, la norme NF P 06 001 définit des charges surfaciques à
prévoir. Un maître d'ouvrage a toujours la possibilité de définir des valeurs différentes mais
au moins égales.
Par exemple, pour des bâtiments à usage d'habitation et pour des pièces servant à
l'hébergement, on prévoira une charge de 1,5KN/m2.
Les bâtiments d'habitation et d'hébergement de plusieurs niveaux, peuvent donner lieu à une
dégression des charges d'exploitation lorsque l'occupation de ces niveaux peut être considérée
comme indépendante. Effectivement, il est particulièrement rare que tous les niveaux d'une
construction soient chargés à leur valeur maximale au même moment. La norme prévoit donc
des coefficients de pondération à appliquer aux charges de chaque niveau avant de les ajouter.

* Les charges climatiques : Symbole W pour le vent et Sn pour la neige


Ces actions sont définies dans le DTU P 06-002 dites Règles NV 65, complétées par les
règles N84 (DTU P 06-006).
Le vent est assimilé à des efforts statiquement appliqués à la construction et qui mettent la
structure résistante en vibration. Ils dépendant de la région, du site (abrité ou exposé), de
l'altitude, et des dimensions.

* Les charges appliquées en cours de construction :


Ces charges proviennent en général des équipements de chantier, de coffrage, de transport et
de levage ou des dépôts de matériaux, mais il peut s'agir aussi de problèmes d'étaiement.
En effet, les méthodes de construction jouent sur la répartition des efforts et amènent parfois
à solliciter les ouvrages prématurément avec des charges importantes alors que le béton n'a

B.Krobba (U.A.T.L) 27 Année universitaire 2012/2013


pas souvent atteint la valeur de sa résistance de calcul. Il y a donc lieu de s'en préoccuper à
l'étude.

* Les actions de la température : Symbole T variation uniforme et Dq gradient thermique


Lorsqu'une construction est soumise à une variation brutale de sa température, ses
dimensions ont tendance à se modifier proportionnellement à son coefficient de dilatation a.
Si cette dilatation ne peut pas s'effectuer librement, il se produit des auto contraintes qui
provoquent des efforts internes. Par exemple, une variation journalière de 30°C sur un mur
peut amener une contrainte de 3,5 MPa dans le matériau.

c)-Les actions accidentelle : Symbole général FA

Ce sont des phénomènes rares, de brève durée d'application. On peut citer en exemple les
séismes, les chocs, les explosions. Leurs valeurs sont fixées par des textes réglementaires en
particulier les règles parasismiques RPA 99 révisé 2003

IV-2) Les combinaisons d'actions:


En fonction des situations qu'une construction va connaître, nous allons être obligé de
superposer les effets de plusieurs actions. Pour cela :
- nous affecterons à chaque type d'actions, un coefficient de sécurité partiel.
- nous combinerons les actions obtenues (principe de superposition des effets).
- nous déterminerons la ou les combinaisons qui engendrent les sollicitations les plus
défavorables dans les éléments de la construction.
Nous utiliserons les combinaisons avec les notations suivantes :
- Gmax : ensemble des actions permanentes défavorables.
B.Krobba (U.A.T.L) 28 Année universitaire 2012/2013
- Gmin : ensemble des actions permanentes favorables (voir ci-dessous).
- Q1: action variable dite de base.
- Qi : action variable dite d'accompagnement.

Exemple : Cas d'un mur de soutènement :

La poussée Q pousse vers un renversement du mur et agit


donc dans un sens défavorable : elle intervient en Gmax.
L'action des terres derrière le rideau R agit dans un sens de
stabilité donc favorable : elle intervient donc en Gmin.

a) Etats limites ultimes : (E.L.U)


La combinaison d’action courante à l’ELU est la suivante :

- G max : ensemble (somme) des actions permanentes défavorables.


- G min : ensemble (somme) des actions permanentes favorables.
- Q 1: action variable de base.
- Q i : autres actions variables d’accompagnement avec leur coefficient γQi .
γQ1: coefficient multiplicateur = 1,5 dans le cas général.
γQ1= 1,35 pour la température, les convois militaires et exceptionnels, les bâtiments
agricoles.
Les coefficients γQi relatifs aux charges d'exploitation sont fixés la Norme NFP06-001.

B.Krobba (U.A.T.L) 29 Année universitaire 2012/2013


Généralement la combinaison s'écrit : 1,35G + 1,50 Q
Lorsque nous introduisons les actions accidentelles elle s'écrit :

γQi sont donnés en annexe du BAEL.


Avec : FA : action accidentelle.

b) Etats limites de services : (E.L.S)


La combinaison d’action courante à l’ELS est la suivante :

- G max: ensemble (somme) des actions permanentes défavorables.


- G min: ensemble (somme) des actions permanentes favorables.
- Q 1: action variable de base.
- Q i: autres actions variables d’accompagnement avec leur coefficient γQi .

γQ1: coefficient multiplicateur = 1


Généralement la combinaison s'écrit : G + Q

V) Caractéristiques des matériaux (acier et béton) :

V.1) Béton :
Le béton est un mélange optimal de liants (ciments), de granulats (sables, graviers...), d’eau et
éventuellement d’adjuvants (entraîneurs d'air, plastifiants,...)
Ses principales caractéristiques sont :
- une bonne résistance en compression simple,
- une mauvaise résistance en traction,
B.Krobba (U.A.T.L) 30 Année universitaire 2012/2013
- un poids volumique compris entre 22 et 24kN/m3 environ pour le béton, et 25kN/m3 pour le
béton armé
- un coefficient de dilatation thermique identique à celui de l'acier de 10 -5/°C

a) Résistance caractéristique en compression fcj:


Pour l'établissement des projets et dans les cas courants, un béton est défini par la valeur de sa
résistance à la compression à 28 jours, dite valeur caractéristique requise. Elle est notée f c28 et
choisie en fonction des conditions de fabrication du béton, de la classe du ciment utilisé et de
son dosage au m3.

Lorsque l'age du béton est inférieur à 28 jours, on prend en compte pour les calculs de
résistance fcj, valeur caractéristique à j jours, obtenue suivant les cas par les formules
suivantes:

Cette résistance (fcj en Mpa) est obtenue par un grand nombre d’essais de compression
jusqu’à rupture sur une éprouvette normalisée cylindrique 16 cm * 32 cm.

B.Krobba (U.A.T.L) 31 Année universitaire 2012/2013


b) Résistance caractéristique en traction ftj:

Il est particulièrement difficile d’obtenir expérimentalement la résistance à la traction du


béton. C’est pourquoi, on retient conventionnellement :

Les résistances caractéristiques en traction ftj peuvent aussi être déterminées par essais:
- par l’essai de traction par flexion (NF-P 18-407)
- par l’essai de fendage ou essai brésilien (NF-P 18-408)

c)Diagrammes contraintes – déformations

c-1) Aux états limites ultimes


Le diagramme contraintes (bc) déformations (bc) du béton aux ELU règlementaires est le
diagramme de calcul simplifié dit "PARABOLE- RECTANGLE". Le diagramme ci-dessous
schématise ces dispositions.

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La valeur fbu de la contrainte de calcul pour une déformation supérieure ou égale à 2.10 -3 est
égal à :

b = 1,5 dans le cas général pour les combinaisons fondamentales et = 1,15 pour les
combinaisons accidentelles
θ = 1 dans le cas général quand la durée d'application des charges considérée est > à 24
heures,
= 0,9 lorsque cette durée est comprise entre 1 heure et 24 heures,
= 0,85 lorsqu'elle est inférieure à 1 heure.

c-2) Aux états limites de service :


La contrainte de compression du béton sera limitée dans les calculs, à 0,6 f cj. Jusqu’à cette
valeur, le diagramme des contraintes peut-être assimilé à une droite.

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d) Module de déformations

d-1) Module de déformation instantanée:

Sous des contraintes normales d'une durée d'application inférieure à 24 heures, on définit un
module de déformation longitudinale, Eij, égal :

d-2) Module de déformation différée :

La valeur du module de déformation différée du béton Evj:

V.2) Acier :
Le matériau acier est un alliage fer et carbone en faible pourcentage. Les aciers utilisés en BA
sont les aciers de nuance douce (0,15 à 0,25 % de carbone) et les aciers de nuance mi-dure et
dure (0,25 à 0,40 % de carbone).

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Le diagramme contrainte - déformation
a/ Classification des aciers pour le béton armé:

On utilise pour le béton armé, les ronds lisses, les armatures à haute adhérence et les treillis
soudés. On considèrera pour l'acier, un poids volumique de 78,5kN/m3.

Les ronds lisses : Symbole ou RL


Ce sont des aciers doux, laminés à chaud et de surface lisse, ne présentant aucune aspérités.
Les nuances utilisées sont les Fe E 215 et Fe E 235.
Les armatures à haute adhérence : Symbole HA
Ils sont obtenus par laminage à chaud d'un acier naturellement dur, soit dont les
caractéristiques mécaniques sont dues à une composition chimique appropriée. Ces armatures
ont leur surface marquée par des crénelures de formes diverses suivant les marques
commerciales, de façon à assurer une meilleure adhérence avec le béton. Ces aciers existent
dans les nuances Fe E 400 et Fe E 500.
Les treillis soudés : Symbole TS
Si les autres types d’acier se présentent en barres, ces derniers sont soit en rouleaux, soit en
panneaux et de dimensions normalisées. Leur largeur standard est de 2,40m. La longueur des
rouleaux est de 50m et celle des panneaux est de 4,80m ou 6m.
Les treillis soudés sont constitués par des fils se croisant perpendiculairement et soudés
électriquement à leurs croisements. On distingue les treillis soudés à fils tréfilés lisses dits
TSL des treillis soudés à fils à haute adhérence dits TSHA (voir norme NF A 35-022).

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Quel que soit le type d’acier utilisé, celui ci est supposé se comporter également en traction et
compression. Il n’y a donc pas de distinction entre la résistance à la traction et à la
compression.
On définit donc la résistance caractéristique de l’acier comme étant sa limite élastique
garantie : fe
fe en fonction du type d’acier

Le module d’élasticité longitudinal de l’acier Es est toujours pris égal à 200 000 Mpa

b) Diagrammes contraintes – déformations

b-1) Aux états limites ultimes

b-2) Aux états limites de service :

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En état limite de service, les vérifications à effectuer pour les aciers portent sur l'état limite
d'ouverture des fissures. L'appréciation du degré de nocivité de l'ouverture des fissures
dépend de l'environnement (agressif ou non), de la nature de la structure, de l'utilisation de
l'ouvrage, de la limite élastique des aciers utilisés et de l'expérience sur des ouvrages
analogues. Il appartient au maître d'oeuvre de juger de ce degré de nocivité.

η est le coefficient de fissuration: η = 1 pour les RL, η = 1,6 pour les HA et η = 1,3 pour les
TS

Fissuration peu préjudiciable (peu nuisible):


C'est le cas d'ouvrages situés en milieu peu agressif. Le BAEL91 précisait qu'il s'agissait
d'éléments situés dans des locaux clos et couverts, non soumis à des condensations.
Fissuration préjudiciable :
La fissuration est considérée comme préjudiciable lorsque les éléments en cause sont exposés
aux intempéries, à des condensations, ou peuvent être alternativement noyés et immergés en
eau douce.
Fissuration très préjudiciable :
La fissuration est considérée comme très préjudiciable lorsque les éléments en mis en œuvre
sont exposés à un milieu agressif (eau de mer, atmosphère marine telle que embruns et
brouillards salins, gaz ou sol particulièrement corrosifs) ou bien doivent assurer une
étanchéité.

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V.3) Dispositions constructives

a) Enrobage des armatures:


Afin de protéger les armatures de la corrosion, celles ci doivent être suffisamment enrobées
de béton. Est défini l’enrobage C.

L’enrobage C de toutes armatures est au moins égal à :

 1 cm : locaux couverts non exposés aux condensations.(F.P.P)


 3 cm : exposé aux intempéries, condensations et liquide ou
actions agressive (ramené à 2 cm si fc28 >40 Mpa).(F.P)
 5 cm : atmosphère très agressive, mer, embruns.(F.T.P)

b) Espacement des armatures

Nécessaire pour un bétonnage correct :


c>a
eh > max.[ (l ou a) ; 1,5Cg]
ev > max.[ (l ou a) ; 1,5Cg]
Cg : diamètre du plus gros granulat utilisé (généralement 25mm).

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c) Groupements des barres :
Les armatures sont souvent groupées en paquets. Mais leur disposition doit être compacte et
opposer le minimum de gène lors du coulage du béton (en particulier à cause de la taille des
granulats).
On retiendra les dispositions constructives suivantes :

As = 24,80 cm2

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B.Krobba (U.A.T.L) 40 Année universitaire 2012/2013
Pour les poutres de grande hauteur il faut prévoir des armatures de peau réparties sur le
périmètre de la poutre.
Si h > 50 cm
3cm²/m FPP et FP ( 1HA10 tous les 25cm)
5cm²/m FTP ( 1HA10 tous les 15cm)

Lors d’un ferraillage, les principes suivants devront être abordés :


Principes Mauvais Correct

la symétrie :

la répartition :

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armatures
d’angle : Remarque : les armatures transversales ne sont ici pas tracées

d)La poussée au vide :


Résulte de la déformation des ouvrages, l’acier ayant tendance lorsqu’il est proche d’un parement à
pousser le béton vers le « vide ».

d1) Due à la tension (compression) dans les aciers :


Exemple Ferraillage incorrect Problème Solution
Retour
parallèle RN
à
une
paroi F F F

F F F F F F
Angle
de
mur F F F
F F F

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b) Par flambement des aciers :
Exemple d’un poteau mal ferraillé :
Ferraillage incorrect Problème Solution

st<stmaxi.
St<stmaxi.

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B. Hypothèses de calcul
I) Introduction au calcul :

L’objectif de tout calcul est de définir les dimensions du coffrage ainsi que le ferraillage de
tous les éléments d’une construction.
La notion d’états limites introduit un nombre important de conditions. Il faut en effet
s’assurer que l’élément de structure étudié satisfasse les conditions imposées par l’ELS et
aussi par l’ELU. C’est pourquoi, le calcul de béton armé est basé sur le principe du
dimensionnement / vérification.
Dans un premier temps, une phase de dimensionnement va permettre de déterminer une
première valeur de section d’aciers. Ce dimensionnement résulte de l’application d’une seule
des dispositions réglementaires.
Dans un deuxième temps, on vérifie que toutes les conditions réglementaires sont satisfaites.
Ainsi dans le cas général, si le dimensionnement exploite une condition de l’ELS, la
vérification sera réalisée avec les conditions de l’ELU.
Méthodologie de calcul
1) Evaluation des actions et des combinaisons d’actions
2) Etude de résistance des matériaux à N, V et M et déformations en toute section de
l’élément considéré
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3) Détermination des courbes enveloppes et déduction des « sections dangereuses » (valeurs
maximales des sollicitations)
4) Dimensionnement au droit de ces « sections dangereuses » des sections d’armatures à
l’ELS (ou l’ELU)
5) Vérification de ces mêmes sections d’armatures à l’ELU (ou l’ELS)
6) Etablissement des plans d’exécution : armatures/coffrages

II) Hypothèses de calcul :


II.1) Hypothèses à L’E .L .U :
 Les sections droites restent planes après déformation
 Pas de glissement relatif entre armatures et béton
 Le béton tendu est négligé
 Le béton et acier ont un comportement élastique linéaire
 Conventionnellement, le rapport du module d’élasticité longitudinal de l’acier à celui
du béton noté « coefficient d’équivalence n » est pris égal à 15
 le diagramme contrainte-déformation du béton pouvant être utilisé dans tout les cas
sera le diagramme parabole-rectangle. Lorsque la section n’est pas entièrement
comprimée, On peut utiliser le diagramme rectangulaire simplifié définit comme suit :

0,8 y
y
0,2 y

 Règle des 3 pivots :

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II.1) Hypothèses à L’E .L .S :

B.Krobba (U.A.T.L) 46 Année universitaire 2012/2013


Le diagramme de déformations relatif à une section, correspond à un état-limite ultime s'il
passe par un des trois pivots A, B ou C définissant trois domaines dont les frontières sont
obtenues par des positions particulières des droites représentatives de la section déformée.
(Figure 4)

a)Domaine 1 : pivot A
- Les droites de déformation pivotent autour du point A correspondant à un allongement de
l'acier s = - 10 ‰.

B.Krobba (U.A.T.L) 47 Année universitaire 2012/2013


- La section est soumise à la traction simple, s = - 10 ‰ (figure 5a) , à la flexion composée
s = - 10 ‰ ou ≤ - 10 ‰ pour l'armature la moins tendue (figure 5b), à la flexion simple ou
composée (figure 5c) ou (figure 5d)
- La position y de l'axe neutre est fonction du bc raccourcissement du béton :
si bc = 2 ‰ alors y = 2 d/(2 + 10) = 0,167 d
si bc = 3.5 ‰ alors y = 3,5 d/(3,5 + 10) = 0,259 d
L'emploi du diagramme rectangulaire donne une bonne approximation des efforts dans le cas
d'une déformation extrême du béton bc = 3.5 ‰. Dans le cas d'une déformation inférieure, ce
diagramme peut aussi être utilisé en pratique. En effet, lorsque la section est peu sollicitée, le
bras de levier des forces élastiques est grand (Z<0,9 d) et l'erreur relative faite sur ce bras

de levier est donc faible. Un exemple est donné par la figure dans le cas d'un
raccourcissement de bc = 1.6 ‰.(figure 5e)

- Figure 5a - - Figure 5b - - Figure 5c -

B.Krobba (U.A.T.L) 48 Année universitaire 2012/2013


- Figure 5d - - Figure 5e -

b)Domaine 2 : pivot B
Les droites de déformation pivotent autour du point B correspondant à un raccourcissement
ultime du béton de bc = 3.5 ‰. La section est soumise à la flexion simple ou composée, la
position de l'axe neutre est
0,259 d < y ≤ h, on distingue trois cas :

Casououss=>LL.
Cas Cas ou s < L

c) Domaine 3 : pivot C

B.Krobba (U.A.T.L) 49 Année universitaire 2012/2013


Les droites de déformation pivotent autour du point C obtenu par l'intersection de la droite
correspondant à un raccourcissement du béton bc = 2 ‰ et de la droite reliant le pivot B avec
le point y = h. La section est
soumise à la flexion composée où à la compression simple, la position de l'axe neutre est en
dehors de la section : yh, on distingue
Cas ou 2trois
‰ <cas
bc <: 3.5 ‰ et y>h Cas ou bc = 2 ‰ et y = ∞
Cas ou bc = 3.5 ‰ et y = h

II.2)Hypothèses à l’E .L .S (durabilité de la structure)


 Les sections droites restent planes après déformation
 Pas de glissement relatif entre armatures et béton
 Le béton tendue est négligé
 le béton et l’acier seront considérés comme des matériaux linéaires élastiques, donc on
leur applique la loi de HOOKE σ = E. ε
 Conventionnellement, le rapport du module d’élasticité longitudinal de l’acier à celui
du béton noté « coefficient d’équivalence n » est pris égal à 15
 On suppose concentré on leur centre de gravité un ensemble de plusieurs barres.

II.3) Etat limite de compression du béton


La contrainte de compression dans le béton est limitée à 0,6 fc28 .

II.4) Etat limite d’ouverture de fissures

B.Krobba (U.A.T.L) 50 Année universitaire 2012/2013


Pour limiter les fissures, on limite la contrainte dans les armatures tendues. En fonction
de la destination de la structure (à découvert, à l’abri, en bord de mer), la taille des
fissures sont plus ou moins nocives.
 Fissuration est peu préjudiciable : Aucune vérification n’est demandée et la contrainte
dans les aciers n’est pas limitée. La fissuration est considérée comme peu
préjudiciable, lorsque l’élément à vérifier est situé dans les locaux couverts.
 Fissuration est préjudiciable : la fissuration considérée comme préjudiciable si les
éléments sont exposés aux intempérie (pluie, neige, vent...) ou bien en contact avec
l’eau. La contrainte de traction dans les armatures tendues sera limitée à la valeur
suivante :

 Fissuration est très préjudiciable : la fissuration sera considérée comme très


préjudiciable si l’élément est soumis à un milieu agressif. La contrainte de traction des
armatures tendues sera limitée par la valeur suivante :

III. Le moment résistant ultime d’une section(flexion simple)


II.1Principe de calcul :
Le principe de calcul est le suivant :
a) On suppose un diagramme de déformation.
b) Utilisant le diagramme (- ) des matériaux (béton, Acier)
c) Vérification d’équilibre des forces : Fb = Fs.
Avec : Fs = As. s ; Fb = b.bc dy = 0,80 y.b.fbu
Si Fb = Fs : le digramme de déformation choisi est le diagramme de calcul.
Si Fb ≠ Fs : on refaire le calcul avec un autre diagramme de déformation.
B.Krobba (U.A.T.L) 51 Année universitaire 2012/2013
Exemple :
Déterminer le diagramme de déformation ainsi que moment résistant ultime de la section ci-dessous

fc28 = 25 MPA
Fe = 400 MPA
60 b = 1,50
As = 3HA25 =1
s = 1,15
As = 3HA25 = 14,73cm²

20

bc
1) Caractéristiques des matériaux :
14,20
a) Béton : fbu = = = 14,20 MPA

b) Acier : = = 348MPA s 2 3,5 bc


348
L = = = 1,74‰

2) Diagramme de déformation :
B.Krobba (U.A.T.L) 52 Année universitaire 2012/2013
1,74 10 s
Flexion simple SPC
 Diagramme de  passe soit par : A ou B
a) 1éreitération :
On choisi la droite AB comme digramme de 

Pour la droite AB : y = 0,259d = 0,259.55 = 14,245 cm

s = 10 ‰ > L = 1,74 ‰  s = = 348MPA

Fs = As. s = 14,73.348.10-1 = 512,6 KN


Fb = 0,80 y.b.fbu = 0,80.20.14,245.14,20.10-1 = 323,65 KN
Fb < Fs  la zone du béton comprimé est insuffisante
 il faut augmenter y
 y > 0,259d  Pivot B  bc = 3,5 ‰
s < 10 ‰
b) 2éme iteration:

On suppose que s > L = 1,74 ‰  s = = 348MPA

Fs = As. s = 14,73.348.10-1 = 512,6 KN


Fb = 0,80 y.b.fbu = Fs = 512,60

y= = 22,56 cm

 s = = 5,04‰
3,5‰
y = 22,56

s = 5,04‰ > L = 1,74 ‰  supposition correcte  Fb = Fs =512,60KN Fb = 512,6 KN


0,8y

Z = d- 0,4y
B.Krobba (U.A.T.L) 53 Année universitaire 2012/2013

Fb = 512,6 KN
5,04‰
3)Le moment résistant ultime ;
MRU = Fb.Z = 512,6(55-0,4.22,56) = 235,64 KN.m
Donc tant que Mu < MRU  la section est convenable.
Etat limite service :
Le but des justification à l’ELS est d’assurer une sécurité suffisante vis-à-vis la durabilité de l’ouvrage,
l’aspect et le confort des ouvrages.

b) Règles de construction :
- Règle de BAEL :
1. condition de non fragilité :
une section d’acier minimale Amin doit étre prévue dans la zone tendue pour que la section devient non
fragile.
Pour traction : Amin > B·ft28/fe
Pour flexion simple : Amin >0,23bd ft28/fe
2.disposition des armatures :
Pour les fissurations préjudiciable et très préjudiciable
- Le diamètre des armatures les plus proches des parois est au moins égal à 6 mm.
- Dans le cas des dalles et des voiles faisant au plus 40 cm d'épaisseur l'écartement des armatures d'une
même
nappe est au plus égal à la plus petite des deux valeurs 25 cm et 2 h (h désignant l'épaisseur totale de
l'élément).
Pour les fissurations très préjudiciable
- les armatures de peau pour les poutres de grande hauteur ont une section au moins égale à 5 cm2 par
mètre de longueur de parement.

 leur diamètre si elles sont isolées ;


Cg (Grosseur du granulat)

cv ≥ a
B.Krobba (U.A.T.L) 54 Année universitaire 2012/2013
cv ≥ cg.
c≥a

ch≥ a
ch ≥1,5 cg

C.Traction simple

I) Détermination des armatures :

I.1) Condition de non fragilité :


La section tendue ou fléchie est considérée comme non fragile si les armatures travaillants à
leur limite élastique peuvent équilibrer les sollicitations provoquant la fissuration du béton
dans cette section. Les pièces fragiles sont justifiables par le règlement. La condition suivante
est appelée « Condition de non fragilité » et doit être vérifiée comme suit :

I.2) E.L.U :
Etant donné que le béton est négligé, il résulte que les armatures longitudinales doivent
équilibrer à seul les efforts appliqués.
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I.3) E.L.S :
Du moment qu’il s’agit de fissuration du béton en traction; nous devons passer par la
vérification à l’ E.L.S.

La section des armatures longitudinales sera la suivante : As = Max (Asu ; Ass ; AsB )

φt ≥ φL/3 avec φtmin = 6 mm


Espacement : esp ≤ Min (40 cm ; a + 10 cm) avec a : la plus petite dimension.

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D.La compression simple

=
I) La longueur de flambement (Lf) : Elle dépend de la longueur de l'élément (L0) et du type
de la liaison.

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Cas des poteaux dans des
bâtiments à étages multiples
Lf = 0,7 . L0
II) L'élancement de λ :

Avec (le rayon de giration)

III) Détermination des armatures :

III.1) Etat limite de service (E.L.S) : Les règles C.B.A n'impose aucune hypothèse.

III.2) Etat limite Ultime (E.L.U) :

Soit : Nu : La force extérieure de compression.


B : La surface de l'élément.
Fb : La résistance du béton.
Fe : La résistance de l'acier.
Asc : La section de l'acier.

Nous écrivons l'équilibre entre l'action et la résistance comme suit :

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Pour plus de sécurité, on minore la résistance pour un coefficient α. Puis on réduit la section
en éliminant 1 cm de chaque bordure. On appelle alors la section réduite.

La loi s'écrit alors :

Remarque : 1- Si la moitié de la charge est appliquée avant 90 jours α sera divisé par 1,1

0,2 % minimum
III.3) Pourcentage d'armatures

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III.3) Pourcentage d'armatures maximum

III.4)Armatures transversales :
Elles n'ont aucun rôle de résistance, le rôle principale c'est d'empêcher le flambement des
armatures longitudinales.
Le diamètre sera : φt ≥ φL/3 avec φtmin = 6 mm

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III.5)Dispositions constructives :

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E.La flexion simple

I .Introduction :
Un élément est soumis à de la flexion simple si les
sollicitations se réduisent à un moment fléchissant
Mz et un effort tranchant Vy. Si l’effort normal Nx
n’est pas nul, alors on parle de flexion composée.
En béton armé on distingue l’action du moment
fléchissant qui conduit au dimensionnement des
aciers longitudinaux de l’action de l’effort
tranchant qui concerne le dimensionnement des
aciers transversaux (cadres, épingles ou étriers).
Les éléments d’une structure soumis à la flexion
simple sont principalement les poutres, qu’elles
soient isostatiques ou continues. Pour une poutre
isostatique, le calcul des sollicitations Mz et Vy est
simple et il est conduit en utilisant les méthodes de
la résistance de matériaux (RdM). Pour une poutre
continue, l’hyperstaticité rend les calculs plus
compliqués et le BAEL propose deux méthodes qui
permettent d’évaluer les sollicitations dans les
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poutres continues en béton armé.
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II. Etat limite ultime de résistance pour une section rectangulaire :

II.1 Equilibre d'une section fléchie :

fbu fbu
y = d 0,8 y

b est la largeur de la section droite


Les efforts s'écriront :
h est la hauteur de coffrage de la poutre Fs = Ast . σst
d est la hauteur utile de la section droite (du CdG des aciers tendus F’s
à la = As . σsc
fibre de béton la plus comprimé)
Fb = 0,8 . y . b . fbu
Ast est l’aire totale d’acier du groupe de plusieurs barres tendues
Asc est l’aire totale d’acier du groupe de plusieurs barres compriméesL'équilibre de la section :
d’ B.Krobba
est enrobage des armatures comprimées
(U.A.T.L) 64
ΣFx = 0 Année universitaire 2012/2013
c est l’enrobage des armatures tendues
ΣM = Mu.
L'état limite ultime peut être atteint de deux manières :
- Par écoulement plastique des aciers.
- Par écrasement du béton.

a) Etat limite ultime par écoulement plastique des aciers :

Pivot A : Cette état limite sera caractérisée par les déformations suivantes :

b) Etat limite ultime par écrasement du béton :

Pivot B : Cette état limite sera caractérisée par les déformations suivantes :

B.Krobba (U.A.T.L) 65 Année universitaire 2012/2013


Le mode d'obtention de l'état limite ultime sera déterminé en comparant α et 0,259; la valeur
qui correspond à l'état limite atteint simultanément par l'écoulement de l'acier et l'écrasement
du béton.

c) Position particulière de l'axe neutre :


- si α < 0,167  le béton travail mal et nous avons alors une section surdimensionnée.
Rupture par plastification des aciers (zone comprimée petite)
B grande
- si α > αlimite  l'acier travail mal et nous avons alors une section surdimensionnée.
Rupture par écrasement du béton (zone comprimée grande)
Ast grande
Dans ce cas il est préférable de dimensionner la section dans le domaine 0,167 < α < α l  le
domine le plus économique du béton.

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II.2 Détermination des armatures pour une section rectangulaire :
bc
0,8y Fb
y

Z = d- 0,4y

Fs
st
a)le moment réduit "µ":
Mu = 0,8 . α . d² . b . fbu . ( 1 - 0,4. α)

On appellera cette quantité le moment réduit :

= = 0,8 (1-0,4)

µ ≤ µl  Section à simple (sans armatures comprimées)


µ > µl  Section à double (avec armatures comprimées)
De la règle des 3 pivots nous savons que, quand le moment réduit "µ" dépasse le moment
réduit limite "µl", le travail des armatures inférieures est très faible, l'acier est donc mal
utilisé. Plusieurs solutions sont possibles :
- Augmenter b et h.
- Utilisation d'un béton qui a une grande résistance.
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- Ajouter les armatures comprimées.
- Laisser la section et la calculer avec comme ferraillée armatures simple.

• Moment résistant:

Le moment résistant du béton sera le moment qui peut équilibrer :

ML = µl . b . d² . fbu

• Moment résiduel :
Le moment résiduel sera la différence entre le moment sollicitant et le moment
résistant :
Mr = Mu – ML

a) Section à armatures simple (A's = 0):

bc
0,8y

Fb
y

Zb = d- 0,4y

Fs
st
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 < l  A's = 0
On choisi comme origine de l'axe "zb" le point d'application Fb
Mu = F s . z + F b . 0
Mu = Ast . σst . zb
Zb = d – 0,4 y = d (1 – 0,4 .α)

b) Section à armatures simple (A's  0):


On choisi comme origine de l'axe "z" le centre de gravité des armatures inférieures Ast :

bc
F’s
0,8y

Fb
y

Zs = d- d’
Zb = d- 0,4y

Fs
st

Mu = Fs . z(=0) + Fb . zb + F’s . zs
Mu = 0,8 . αl . d² . b . fbu . ( 1 - 0,4. αl) + Asc . σsc . (d – d')
Mu = µl . b . d² . fbu + Asc . σsc . (d – d')

L'équilibre de la section :
ΣFx = 0
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Fs - F’s - Fb = 0
 Fs = Fb + F’s
Ast σst = 0,8 . αl . d . b . fbu + Asc σsc

Ast =

F.Vérification des sections sous sollicitations tangentes – ELU

I. Introduction :
Les contraintes tangentes t sont induites seulement par V. Elles sont classiquement présentes
dans les poutres soumises à la flexion (M et V au moins présents). Les éléments de type
poteaux et tirants ne reprennent aucun efforts tranchants.

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II. Hypothèses générales de calcul:

II.1) Contrainte de cisaillement :

II.2)Les contrainte tangentielles limites :

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II.3)Justification des poutres sous sollicitations tangentes :

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Annexe

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