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_ --_- _-
ECOLE INTER-ETATS D’INGENIEURS
DE L’EQUIPEMENT RURAL (E.I.E.R.)
OUAGADOUGOU

NOTES DE COURS
DE
BETON ARME
--------

Réunies par Septembre 1993


Bakary HEMA Revues et corrigées en Juin 1995
Ingénieur T.P.E. Revues et corrigées en Décembre 1999
Notes de cours de béton armé par Bakary HEMA - 1999
2.

SOMMAIRE
-----II-w-

CHAPITRE 1: INTRODUCTION ET CONSIDERATIONS GENERALES SLR LE


BETON ARME.

CHAPITRE II: I;E BETON AR?r/fE ET SES CONSTITUANTS.

CHAPITRE III: INDICATIONS GENERALES SUR LES REGLES B.A.E.L. 91.

CHAPITRE Iv: ADHERENCE - ANCRAGE - RECOUVREMENT -


ENTRAINEMENT DES ARMATURES.

CHAPITRE v: HYPOTHESES ET MODES DE SOLLICITATIONS.

CHAPITRE VI: LA TRACTION SIMI’LE.

CHAPITRE VII: LA COMPRESSION SIMPLE.

CHApITRE VLTT: LA FLEXION SIMPLIE.

CHAPITRE IX: LA FLEXION COMPOSEE.

CHAPITRE X: L’EFFORT TRANCHANT.

CHAPITRE XI: METHODE DE CALCUL APPLICABLE AUX PLANCHERS A


CHARGES D’EXPLOITATION MODEREES DITE METHODE
FORFAITAIRE.

CHAPITRE XII: METHODE DE CALCUL APPLICABLE AUX PLANCHERS A


CHARGES D’EXPLOITATION RELATIVEMENT ELEVEES
DITE METHODE DE C.AQUOT.
3

INTRODUCTION ET CONSIDERATIONS GENERALES


SUR LE BETON ARME

1. - PRINCIPE DU BETON ARME

Le béton est un matériau obtenu par le mélange, dans des proportions convenables,
des constituants ci-après :

- un liant (ici le ciment)


- des granulats (sable + gravillon)
- de l’eau

Le béton de ciment ainsi obtenu est un matériau capable de supporter des efforts de
compression considérables (de 15 à 60 Wa) tandis que sa résistance aux efforts de traction est
faible (de l’ordre du l/lOè de sa résistance à la compression). Le béton de ciment est donc un
matériau fiagile.

C’est pour pallier cette fragilité qu’est néée l’idée de placer, dans les zones soumises
à des efforts de traction, des barres d’acier (ou armatures) qui, elles, sont résistantes aussi bien
en compression qu’en traction. Le matériau résultant de l’association du béton et de l’acier est
appelé béton armé.

II. - HISTORIOUE DU BETON ARME

C’est en 1848 que Joseph Louis LAMBOT eut l’idée d’associer intimement un
réseau de barres d’acier et du béton de ciment pour se construire ... une barque.

Par la suite, parmi les pionniers qui ont donné une impulsion au matkriau béton
armé, on peut citer :

m
Joseph MONlER, un jardinier de Versailles qui utilisa un procédé analogue pour
confectionner des caisses pour fleurs et arbustes;
m
FranGois HENNEBIQUE, qui mit au point les premières bases d’un calcul
permettant l’utilisation rationnelle de ce matériau;
m
Edmond COIGhTET, en 1891 fut le premier à utiliser, dans la construction
d’un immeuble, des poutres préfabriquées en béton armé;
Y
Notes de cous de béton armé par Bakary HEMA - 1999

- Charles RABUT, en 1X97, professait à l’Ecole Nationale des Ponts


et ChausséesIlepremier cours de biton armé.

III. - REGLEMENTS OFFICIELS FRANCAIS

Les soucis de sécurité, alliés à une meilleure connaissance du comportement réel


des materiaq ont ité à l’origine des règlements officiels f&@s successifsci-après :

- la drculaire ministétielle du 20 Octobre 1906,


- la circulaire ministkrielle de 1934,
-les règles C.C.B.A. de 1%01
- la circulaire ministérielle de 1964
- les règles C.C.B.A. de 1968 (abrogéesen décembre 1984)
-les règles B.A.E.L. de 19S02
- les règles B.A.E.L. de 1983
- les règles B.A.E.L. de 1991 (en vigueur depuis Juillet 1992)
- les eurocodes

IV. - FONCTIONNEMENT DU BETON ARME

IV. 1. - Fonctionnement en flexion:

Le fonctionnement dune pièce en béton armé repose sur les considérations


suivantes :

a) le béton résiste bien aux efforts de compression mais résiste mal aux efforts
de traction,

b) l’acier résiste bien et aux efforts de compression et aux efforts de traction;


aussi, la pièce de béton armé doit être conque et réalisée de sorte à placer
spécialement les barres d’acier dans les zones tendues. Ce sont ces aciers, appelés
armatures, qui résistent aux efforts de traction que le béton seul serait incapable de
supporter.

1 C.C.B.A. = RèglesTechniquesde Conception et de Calcul desOuvrages et Constructions en Béton AnnE.


2 B.A.E.L. = RèglesTechniques de Conception et de Calcul desOuvrages et Constmctions en Béton Armé
suivant la Méthode desEtats Limites.
1*) Cas d’une console

zone comprimée

2*) Cas d’une Doutre sur deux aDDuis simules :

fwe cw-nprimée

&q--2$- ..:-e
/ ;” --y
1” \
1 zone tendue
L- neutre /

3*) Cas d’une poutre continue

1 :.mne tendue
2:zone comprimée
Notes de cours de béton armé par Bakary HEMA - 1999

Dans tous les cas ci-dessus, des armatures longitudinales doivent être disposées près
des faces tendues des poutres.

IV.2. - Fonctionnement en cisaillement

Au voisinage des appuis se développent en général les efforts tranchants maximaux


qui engendrent des contraintes de cisaillement verticale TV et horizontale Th et des contraintes
de traction et de compression.

TV

,
appui I appui

TV contraintede cisaillement
surle planvertical

4 Th Th

appui ! ’ appui
Th contraintede cisaillement I
surle planhorizontal

On démontre et on vérifie que la contrainte de traction qui se produit au droit de


l’appui sous l’effet de l’effort tranchant est susceptible d’entraîner une fissuration à 45” ; il faudra
donc que la pièce de béton armé comporte des armatures pour résorber la contrainte de traction
et empêcher l’o-uverture de telles fissures.

contrainy de traction fissure

‘” P
V appui
appui
Rupturepar effort tranchantV
7

V. - EXECUTION D’UN OITVRAGE EN BETON ARME

Après conception et calcul d’un ouvrage ou une partie d’ouwage, de sorte à assurer
une sécurité appropriée pendant sa du& dexploitatio~ la réalisation dun tel ouvrage ou parue
&Ouvrage comporte les quatre (4) opérations fondamentales suivantes :

a) Réalisation d’un coffrage (moule) en bois ou en métal destiné à donner à la pièce


de béton armé sa forme définitive ;

b) Mise en place des armatures dans les colTIrages;

c) Coulage du béton dans le coffrage ;

d) le décoffrage (ou démoulage) après un durcissement stisant du béton.

S’il s’agit d’une mise en oeuvre traditionnelle, les différentes opérations ci-dessus
sont effectuées in situ, c’est-à-direà l+empIacementdéfinitif de l’ouvrage ou partie d’ouvrage.

Par contre, dans le cas d’une préfabrication, les quatre (4) operations énoncées ci-
dessussont réaliséesen atelier ou sur le chantier puis il s’en suit des opérations de manutention
(transport et levage), de mise en place et d’assemblagedes pièces préfabriquées.

VI. - AVANTAGES ET INCONVENIENTS DU BETON ARME

VI.1. - SouDlesse de formes

Le béton étant mis en forme à l’état pâtteux, il epouse, après durcissement la forme
du moule qui le contient ; aussi on peut donner au béton toutes sortes de formes, même
compliquées ; cependant il faut noter que plus les cofkages sont complexes, plus ils coûtent
chers et la mise en oeuvre du béton délicate.

VI.2. - Economie d’entretien

Un ouvrage en béton ne nécessitepresque pas d’entretien.

VI3 - Résistance au feu

Le béton est un mauvais conducteur de chaleur, aussi peut-on lui faire jouer un rôle
important en matière de sécurité-incendie.

VI.4. - Pacilité d’assemblaae

Dans une mise en oeuvre traditionnelle la continuité des éléments ou des phases
d’exécution est assurée par simple recouvrement des armatures; en constructions métalliques,
par exemple, des organes spéciaux de liaison seraient nécessaires.
Notes de cours de béton armé par Bakary HEMA - 1999

VI.5. - Résistance aux apents atmosphériques

Moyennant un enrobage correct des armatures et une compacité convenable du


béton, et sous réserve d’une prise en compte de l’effet de la fissuration, le béton armé résiste
bien aux agressions atmosphériques.

VI.6 - Esthétique des parements

Il est possible d’obtenir diEérentes finitions pour les parements du béton armé en
prenant des précautions appropriées dans la réalisation des coffrages, le choix des granulats et
du liant.

VI. 7. - Inconvénients

Les inconvénients du béton armé se ramenent essentiellement :

a) à son poids mort très important,

b) aux difficultés pour modifier un ouvrage une fois r&lisé en béton.


9

LE BETON ARME ET SES CONSTITUANTS


m--m--------

1. - LES ACIERS

I. 1. - Obtention de l’acier

La métallurgie & l’acier comporte deux opérations essentielles :

a) la production de la fonte par réduction à chaud du minerai de fer au moyen


de l’oxyde de carbone, produit par la combustion incomplète du coke dans un haut
fourneau ;

b) la transformation de la fonte en acier par décarburation plus ou moins


complète dans les aciéries et adjonction éventuelle de certains métaux : c’est
I’afflnage de la fonte.

L’acier liquide ainsi obtenu est coule dans un moule, généralement un tronc de
pyramide, mais parfois aussi un prisme, pour donner, en se refroidissant, des lingots.

1.2. - Ouelaues définitions

- le laminage d’un lingot consiste à faire passer la pièce entre deux


cylindres tournant en sens inverse : l’épaisseur est réduite, la longueur et la
largeur sont augmentées ; les cylindres sont lisses pour les produits
plats, à cannelures pour les « profilés » (produits longs).

- On appelle “aciers naturels” les aciers laminés à chaud sans traitement


ultérieur, dont les caractéristiques mécaniques dépendent principalement
de leur composition chimique.

- I’écrouissage d’un acier, de nuance généralement douce, consiste à modifier


ses caractéristiques mécaniques (fe) sans modification de sa composition ;
cette modification s’obtient par :
. torsion,
. traction,
. torsion et traction.
Notes de cours de béton armé par Bakary HEMA - 1999

1.3. - Essai de traction d’un acier

Lorsqu’on soumet une éprouvette d’acier naturel de section S et de longueur 1 à un


F
effort de traction F: l’éprouvette, qui subit une contrainte os= S s’allonge, sa longueur devenant

1-r Al ; nous appellerons FSl’allongement unitaire (ou déformation) :ES=T

Si nous portons sur un graphique les résultats donnés par l’expérience, nous
obtenons pour la courbe os = f (as) un diagramme du type ci-dessous :

contrainte
cil

- partie OA : On obtient une droite, os est proportionnelle à ES;

. Si l’effort cesse, l’éprouvette reprend sa !ongueur initiale : on est


dans la phase élastique;

Es est appelée module d’élasticité longitudinale de


l’acier ; l’expérience a montré que la valeur de Es était
pratiquement constante quelque soit la nuance de l’acier :

Es = 200.000 Mpa
= 200.000 Nmm2

. Au point A, la valeur de cw est fe appelée limite d’élasticité ;


fe varie avec le type d’acier.

- Partie AB : On observe un palier dit palier de ductilité


. Le point B marque la fm de la phase élastique.

- Partie BC : . (3s et Es ne sont plus proportionnelles:

. Si en un point M, on supprimait l’effort F, l’eprouvette ne reprend


plus sa longueur initiale et le point M décrit la droite Mrx
pratiquement parallèle à OA ; &r s’appelle d&rmation
rémanente.

. Le point C correspond à l’effort maximum enregistré et donne lieu


à la contrainte de rupture fr.

- Partie CD : . Au delà de C, l’éprouvette continue à s’allonger, même sous


des charges F décroissantes, et la rupture intervient
après réduction de la section (striction).

I+?i, - Aciers utilisés en béton armé

Les aciers utilisés en béton armé sont :

- les ronds lisses


- les armatures & haute adhérence (H.A.)
- les treillis soudés (T.S)

On appelle “diamètre nominal” d‘une barre, le diamètre de la barre lisse de même


métal ayant !e même poids au mètre linéaire. Les diamètres nominaux normalisés utilisés pour
les ronds lisses et les H.A. sont, en mm : 6,8, 10, 12, 14, 16,20,25,32, 40 et 50.

a) Ronds lisses : ils sont obtenus par laminage à chaud d’un acier doux ;
leur surface ne présente aucune aspérité en dehors des irrégularités de laminage qui
sont négligeables. Ils sont de nuance FeE225 ou FeE235 et leurs limites d’élasticité :

-fe=215MPapourlanuanceFeE215
- fe = 235 MPa pour la nuance FeE235

Les ronds lisses sont couramment utilisés comme cadres et étriers des poutres et
des poteaux ou comme anneaux de levage des pièces préfabriquées.

db)Artnutkres à haute adhérence @.A.)

Dans le but d’augmenter l’adhérence béton-acier, ces armatures présentent


des aspérités tels que verrous, créneaux, nervures, etc.

On distingue 3 types d’aciers à haute adhérence :

- Type 1 : ce sont des barres H.A. obtenues par laminage à chaud d’un
Notes de cours de béton armé par Bahy HEMA - 1999

acier “naturellement” dur.

- Tvpe 2 : barres H.A. obtenues par laminage a chaud suivi d’un écrouissage
par torsion à froid sans réduction sensible de section.

- Type 3 : fils à haute adhérence obtenus par laminage à chaud suivi


d’un écrouissage par tréfilage avec réduction sensible de section. Les
diamètres nominaux normalisés sont les suivants: 4,5,6,7;8,9,10,12,14 et 16 mm

Les armatures haute adhérence sont utilisés sous deux nuances (ou classes) :

. La nuance FeE400 de limite d’élasticité fe = 400 MPa

. La nuance FeES de limite d’élasticité fe = 500 MPa

Outre les limites d’élasticité, les deux (2) nuances se distinguent par le diamètre
des mandrins à utiliser lors des pliages ou des façonnages.

ils sont constitués :

- soit de ronds lisses bruts de laminage,


- soit de fils trefiés lisses (se rattachant aux fils haute adhérence du type 3),
- soit de barres à haute adhérence,
- soit de f& à haute adhérence.

Les fils ou barres se croisent perpendiculairement et sont soudés


électriquement à leur point de croisement pour former des mailles
carrées ou rectangulaires.

Les treillis soudés se présentent :


- en rouleau si Q I 5 mm, B = diamètres des fils
-enpanneausi0>6mm

Leurs limites d’élasticité sont les suivantes:


-fe=520MPasi@I6mm
- fe = 500 MPa si G?> 6 mm

*NB : TS 514 100 x 250 : désigne un treillis soudé :


- ayant des fils porteurs a5 espacés de 100 mm et
- ayant des fis de répartition @4 espacés de 250 mm.
13

Chaque type d’armature à haute adhérence et chaque $pe de treillis soudé ftit
l’objet d’une fiche d’identification délivrée par une commission spéciale au producteur et qui
comporte entre autre :

- la classe de l’acier
- la nature de l’acier
- les caractères géométriques des sections,
- les caractères d’adhérence,
- les caractéristiques mécaniques garanties,
- les recommandations d’emploi : conditions de cintrage, de façonnage, de
soudage, etc.

1.5. - Diwramme de calcul

Dans les calculs de beton armé relatifs aux Etats Limites Ultimes (E.L.U.), on
remplace les diagrammes réels décrits ci-avant par le diagramme conventionnel ci-dessous et
qui est valable pour tous les aciers quelque soit leur mode d’élaboration :

contrainte
ci’
fe

-1004 -fe/Es
1 fe/Es
déformation

-fe

DIAGRAMME CONVENTIONNEL DES ACIERS

Pour les calculs aux états limites, on introduit, en outre, une coefficient de sécurité y
s qui prend les valeurs suivantes :

- ys = 1 dans les cas de situations accidentelles


Notes de cours de béton armt! par Bakary I-EMA - 1999
44

- ys = 1,15 dans les autres cas (cas les plus courants)

Il en résulte un diagramme déformationfcontrainte de cakul qui se déduit du


diagramme conventionnel ci-dessus. C’est ce dernier diagramme qu’on utilisera pour tous les
aciers.
conMinte
d h

fe A

déformation

DIAGRAMME DE CALCUL
15

II. - LE BETON

Le béton s’obtient en mAangeant, dans des proportions étudiées, du ciment, des


granulats (sable et gravillon) et de l’eau,

Le béton destiné au béton armé se différencie du béton ordinaire par son dosageen
çiment (plus riche) et la grosseur des granulats.

On appelle dosage du béton, le poids de ciment, exprimé en kilogrammes, utilisé


pour fabriquer un mètre cube de béton ; il est généralement compris entre 300 kg et 400 kg.

II. 1. - Les ciments

Les ciments sont des liants hydrauliques, poudres minérales fines qui forment
avec l’eau une pâte faisant prise et durcissantprogressivement.

Les ciments sont formés de constituants anhydres, cristallisés ou vitreux :


. renfermant essentiellementde la silice, de l’alumine et de la chaux,
. et dont le durcissement est principalement dû à la formation par
combinaison de ces constituants anhydres avec l’eau, de
silicates et d’aluminates de calcium hydratés très peu soluble dans l’eau.

Le ciment est un mélange intime des produits suivants :

- du clinker : produit obtenu par cuisson, jusqu’à fusion partielle (clinkérisation)


d’un mélange minéral (calcaire + argile) dosé et homogénéisé, composé essentiellement de
chaux (CaO), de silice ($02) et en proportions moindres de l’alumine (Al2O3) et de l’oxyde de
fer (Fe203).
Le chnker présente un phénomène de prise hydraulique favorisée par l’action
catalysantede la chaux libérée à la cristallisation du clinker; il confère au liant une résistanceaux
eaux agressivescar il ne contient plus de chaux libre.

- du laitier : produit granulé obtenu par refroidissement brusque de la scorie en


fusion provenant du traitement des minerais de fer en haut fourneau. C’est donc un résidu
minéral.

- de la puzzolane naturelle (d’origine volcanique) ou artificielle ou de la cendre


volante provenant des centrales thermiques ;la propriété essentielle ici est de fixer la chaux
libérée à la cristallisation du clinker et de former avec l’eau un composé hydraté stable;
mélangée à du chnkerZla pouzzolane (ou la cendre volante ) empêche la chaux libérée à la prise
de réagir à l’eau de mer et améliore la durabilité des ouvrages.

- des frllers : produits obtenus par un broyage fin de roches (calcaires, etc.) qui,
par leur granularîté appropriée agissentsur certaines qualités du ciment telles que la maniabilité,
la fissuration, l’imperméabilité, etc.
Notes de cours de béton armé par Bakary I-EMA - 1999

Il peut-être , en outre, ajouti en petites quantités aux constituants ci-dessus un ou


plusieurs produits tels que : sulfate de calcium, sels solubles, agents de mouture? etc.

Les principales catégories de ciment sont :

a) le Ciment Portland Artificiel (C.P.A.) qui contient au moins 97 % de


clinker, le reste étant du filler ;

b) le Ciment Portland Composé (C.P.J.) qui contient au moins 65 % de


Ch&er, le reste étant l’un ou plusieurs des constituants ci-dessus énumérés.

c) le Ciment de Haut-Fourneau (CHF) qui contient entre 40 et 75% de laitier,


le reste étant du clinker (au plus 25%) et du filer (au plus 3%).

d) le Ciment de Laitier au Cfinker (CLK): il contient au moins 80% de laitier,


du clinker (au plus 20%) et du fîiler (au plus 3%)

e) le Ciment au Laitier et aux Cendres (CLC): il contient 25 à 60% de clinker,


20 à 45% de laitier, 20 à 45% de cendres et éventuellement du filler (au
plus 3%)

Les ciments se repartissent en quatre (4) classes de résistances (NFP 15-301) en


fonction de la valeur de la résistance à la compression (à 28 jours d’âge) d’un mortier normalisé
(NF EN 195-l): ce sont les classes 35,45, 55 et HP (Hautes Performances).

Des sous-classes apparaissent parfois pour mesurer la résistance à deux (2) jours
d’&e.

La désignation des ciments se fait par des inscriptions réglementaires portées sur les
sacs et autres contenants. Ces inscriptions comportent:

- des inscriptions normalisées (dénomination, classe, norme, divers)


- des indications commerciales (poids, provenance, etc.)

.s : de désignation : Ciment Portland Artificiel CPA - classe 45R -


NFF 15-301 = CPA45R

11.2. - Granulats

Les sables et les graviers (voire les cailloux), matériaux inertes, constituent les
granulats qui entrent dans la composition des bétons. Leur granulométrie et leur propreté ont
une grande influence sur la qualité du béton.
17

Les granulats couramment utilisés sont des produits naturels plus ou moins roulés,
obtenus par criblage (quartzite) ou des produits de concassage plus ou moins anguleux
(concassésà partir de banc de roche massif).

11.3. - Caractéristiques physiques et mécaniques des Mtcrns

- massevolumiaue :

. béton : 2200 à 2400 da N/m3


* béton armé : 2500 daN/m3

- coefficient de dilatation = lO-SioC soit celle de l’acier

- retrait ; c’est le phénomène de raccourcissement qui accompagne la prise


du ciment.

Al
- 1 = 1,5.10’4à5.10-4(art. A.2.1,2B.A.E.L91)

Le durcissement sous l’eau diminue beaucoup les effets de retrait.


C’est pourquoi i.!convient d’assurerla cure du béton quand il est trés jeune
et n’a qu’une faible résistanceen traction (sinon risque de fîssuration sous
l’effet du retrait).

- Fltwe : c’est un phenomène de déformation differée sous charge


fixe indéfiniment appliquée.

- Coefficient de Poisson : lorsqu’on soumet une éprouvette de béton,


de longueur l, à des efforts de compression, il se produit non seulement
un raccourcissementlongitudinal, Al, mais également un
gonflement transversal. Si a est la dimension initiale du coté de
l’éprouvettel cette dimension devient a + Aa. On appelle coefficient
de Poisson le rapport :

Aa
/
O=a= variation unitaire du côté = déformation laterale
-Al raccourcissement unitaire déformation longitudinale
1

Selon l’article A.2.1.3 des règles BAEL 91 on prend :

.v = 0 pour le calcul des sollicitations


. v = 0,2 pour le calcul des déformations.
Notes de cours de béton armé par Bakary HEMA - 1999

- résistance caractéristioue en comnression : dans les calculs de béton


armé, le béton est défini par la valeur de sa résistance a la compression
à 28 jours d’âge, fc28, dite résistance caractéristique requise
(ou spécifiée).

Si on a à considérer la résistance caractéristique d’un béton d’âge


infkieur à 28 jours, on peut admettre qu’on a pour j I 28 jours les
valeurs suivantes:

j
. .fc28 pour fc28 < 40 MPa
fcj = 4,76 + 0,83 j

.--.-ii--
b fc28 pour fc28 > 4OMFa.
fcJ - 1,40 + 095 j *

- résistance caractéristique en traction ftj :

Elle est définie conventionnellement (à j jours) par la relation :

ftj = 0,6 + O,OB.fcj (en Wa) pour fc28 < 60MPa

- Module d’élasticité :

Pour une éprouvette de longueur 1soumise à des charges, le


module d’élasticité est le rapport entre la contrainte appliquée 0
Al
et la deformation relative 1 qui en résultante :

E=d?-
Al/1

On admet que :

l sous charges instantanées (<24 h)

Eij = 11.OOO(fcj)1’3 (MPa)


Eioo = 11.000 (1,l fcj)l/3 (ma)

l sous charges de longue durée (action permanente)

Evj = 3.700 (fcj)li3 (MPa)

II.4. - Diawamme contraintes - déformations


19

Dans les calculs relatifs à l’Etat Limite Ultime (E.L.U.), on utilise, pour le béton, un
diamamme conventionnel dit “parabole-rectangle” et, dans certains cas, par mesure de
simplifkation, un “diagramme rectangle”.

Ce diagraxnme conventionnel, qui représente la contrainte du béton en fonction de


son raccourcissement est constitue comme suit :

6-L
G contrainte (MPa)
/diagramme réel

Deformation

l Entre les abscisses 0 et 2zg Fpar un arc de parabole du second


degré passant à l’origine 0 et de sommet S qui a pour coordonnées :

l Entre les abscisses 2 go et 3,5 go, par une droite horizontale d’ordonnée
fbu _ 0,85.fc.28
Cette droite est donc tangente à la parabole en S.
8.yb -

- Les coefficients de sécurité yb et 8 ont pour valeurs :

* yb = 1,15 pour les situations accidentelles


* yb = 1,5 pour les autres cas (presque toujours)
* 8 = 1 pour une durée d’application des actions supérieures à
24h
8 = 0,9 pour une durée d’application des actions comprises
Notes de cours de béton an114par Bakary HEMA - 1999

entre1hetXh
9 = 0,85 pour une durée d’application des actions inférieures
à 1 h.

- le raccourcissement maximal du béton est limité à 3,5 gO,

Lorsque la section considérée n’est pas entièrement comprimée, il est IoisibIe


d’utiliser le diagramme rectangle simplifié défini ci-dessous :

0,85.fc28 0,85.fc28 ou 0,80. fc28


Ebc = 3,594,
8e 8 fi e-e

axe neutre

l Sur une distance 0,2.yu à partir de l’axe neutre, la contrainte est nulle.

l Sur la distance restante 0,8.yu, la contrainte a pour valeur :

- 0,85.fc28
pour les zones comprimées dont la largeur est croissante ou
afi
constantevers les fibres les plus comprimées.

- 0,8O.fc28
pour les zones comprimées dont la largeur est décroissante
8.e
vers les fibres les plus comprimées
21

N.B. : Le diagramme rectangle conduit pratiquement aux mêmes résultats


que le diagramme parabole-rectangle ; comme il donne lieu à des calculs
plus simples que ce dernier &agramme, il est généralement utilisé chaque
fois que cela est possible, c’est-à-dire chaque fois que la section étudiée n’est
pas entièrement comprimée.

IIS. - Valeurs des résistances caractéristisues usuelles admises

Résistance caractéristiquespour j = 28 jours


Qualité des bétons Dosage en ciment
en camp. fc 28 en traction ft 28
béton faible résistance 300 kg/m3 16 MPa 1,6 MPa
béton courant 350 kg/m3 20 MPa 1,8 MPa
béton de haute résistance i 400 kghd 25 MPa 2,l MPa
béton de résistance 400 kg7’m3 30 LWa 2,4 MPa
exceptionnelle / (+ adjt. éventuel)
Notes de cours de béton armé par Bakay HEMA - 1999 22

III. - LE BETON ARMX

III. 1. - Adhérence

Le béton et l’acier présentent la propriété d’adhérer fortement entre eux Lorsque les
armatures sont convenablement enrobées de béton. C’est là une propriété importante puisque
c’est grâce à elle que les efforts peuvent se transmettre en& l’acier et le béton.

L’adhérence est due à des forces tangentielles de frottement d’autant plus importante
que la surface de l’acier présente des irrégularités.

L’adhérence permet de réaliser la jonction des armatures par simple recouvrement


entre les barres sur une longueur 1s appelée “longueur de sceliement droit”.

111.2. - Facteurs de l’association béton-acier

L’association du béton et de l’acier est favorisée par :

a) l’état de surface des aciers : Lisseou avec verrous, propreté, etc.

b) la qualité du béton d’enrobage : granulométrie, dosage en ciment, etc.

c) le soin de la mise en oeuvre : plasticité du béton, vibration, enrobage, etc.

III3 - Comportement

Dans une pièce tendue, le comportement du béton armé s’établit schématiquement


de la façon suivante :
23

-phasel: le béton et l’acier s’aident mutuellement


- phase 2 : le béton suit plastiquement l’acier, mais sa résistance à la
rupture est dépassée,
- phase 3 : l’acier travaille indépendamment du béton
- phase 4 : la limite élastique de l’acier est dépassée.
Notes de com de béton armé par Bahy HEMA - 1999

INDICATIONS GENERALES
SUR LES REGLES B.A.E.L. 91

La méthode de calcul aux Etats Limites, définie par les règles BAEL, consiste à se
référer a des Etats-Limites dans la structure; un état-limite dans une structure se définit comme
un état Darticulier au-delà duquel une structure cessede remplir les fonctions pour lesquelles
elle a été conçue. Un état-limite est done atteint lorsqu’une condition requise d’une construction
(ou d’un de ses éléments) est strictement satisfaite et cesserait de l’être en cas de modification
défavorable d’une action.

On distingue deux (2) catégoriesd’états-limites :

- les états-limites ultimes (E.L.U.) dont le dépassementéquivaut à la


ruine de la structure,

-- les états-limites de service (E. L. S.) dont le non-respect


compromet la durabilité de l’ouvrage ou contrarie les
conditions d’exploitation habituelles.

,I. - LES DIVERS ETATS LLMITES

Les divers état-limites que l’on peut envisager peuvent être classésdans les deux (2)
catégoriesselon le tableau ci-dessous :

ETATS LIMITES ULTIMES ETATS LIMITES DE SERVICE


(E.L.U.) (E.L. S.)

- Mettent en jeu la sécurité des biens et des - Sont liés aux conditions normales
i personnes d’exploitation et de durabilité.
I
-- -- --._-- ----_- - ---
I

- Correspondent au maximum de la ~ap~ii6 ; -- Conduisent a *


portante de :‘ouvrage ou de l’un de ses /e ia limitation de la compression du béton,
élémentspar : ) l la Limitation d’ouverture des fïusuresT
= la perte d’équilibre statique, / l la limitation des d&orm&ions.
t la rupture de section ou la déformation
excessive,
l l’instabihte de forme (ou flambement).

- Critères de calcul : - Critères de calcul :


l déformations relatives limites contraintes admissibles (ou déformations
majorées admissibles) sous actions non-majorées.
0 calculs de type “rupture” : lois de calcul de type “élastique” : loi de
.,
comportement réelles idéahsees. HOOKE, coefficient d’équivalence, ...
-

II. - LES ACTIONS

Les actions sont les forces et/ou les couples dus aux charges appliquées et aux
déformations imposées à une construction.

Les actions sont donc appliquées soit directement, soit indirectement :

directement : chargespermanentes, d’exploitation, climatiques, etc.

- indirectement : résultant de déformations imposées : retrait, fluage, variation de


temperature, tassementsdifferent~els,etc.

On distingue les actions permanentes, les actions variables et les actions


accidentelles.

II. 1. - Les actions wrmanentes

Ces actions, représentéespar G, comprennent :

- le poids propre de la structure


- le poids des équipements fures : revêtement, cloisons, machines (dans
les constructions industrielles), etc.,.
- les poids, les pousséeset les pressions dus à des terres ou des
liquides lorsque les niveaux de ces derniers varient peu.
- les défmations imposées a la construction : retrait, tassements
difE.rentiels des appuis
11.2. - Les actions variables

Ces actions, reprrkntees par Q, sont :

-- les charges d’exploitation : ces charges sont fixées par ks reglements


ou les normes en vigueur ou déterminées par les conditions d’exploitation;
- les charges climatiques (vent, pluie, neige) :ces chargessont fixés
par les textes réglementairesen vigueur;
- les charges temporaires appliquées en cours d’exécution et
provenant en général deséquipements de chantier;
- les effets dus à la température.

11.3. - Les actions accidentelles

Ces actions sont représentéespar J7, et proviennent de phénomènes rares


et de faible durée d’application tels que:
- chocs de véhicules ou de bateaux contre les appuis de ponts,
- séismes,
- cyclones,
- etc.

Les actions accidentelles ne sont à considérer que pour les états-limites ultimes
(E.L.U.) et leurs valeurs sont fuiées par des textes réglementaires.

III. - COMBINAISONS D’ACTIONS

III. 1. - Généralités

Il ne serait pas économique de vouloir construire des ouvrages capables de résister à


toutes les actions possibles, quelque soit la probabilité de leur apparition (ex. édifier un bâtiment
à même de résister à la chute d’un avion, probabilité de chute qui n’est pas nulle).

On est donc amené pratiquement, pour la vérification d’un état-limite donné, à


trouver et à retenir les combinaisons qui couvrent avec une forte probabilité les circonstances les
plus défavorables susceptibles de se présenter au cours de la vie de la construction.

Il est donc admis de n’étudier qu’un nombre limité de combinaisons en ne


considérant que celles qui apparaissent comme les plus dangereuses et qui doivent étre
physiquement possibles et avoir une probabihté d’occurrence non négligeable, en ne considérant
pas celles qui sont manifestement couvertes par une combinaison plus défavorable.

La démarche pour le calcul se fait alors en deux étapes :

1. rechercher les différentes combinaisons d’actions,


2. pour chaque combinaison, rechercher le cas de charge le
plus dbfavorab!e vis-à-Cs de l’état-limite étudié et de la
sollicitation étudike, soit pour l’ensemble de la pièce, soit pour
une section consid&e.

**Combinaisons d’actkms” et “cas de charges” constituent deux


notions distinctes qu’il ne faut pas confondre.

Exemple :

soit une poutre continue à 2 travées soumise à la combinaison


d’E.L.U : 1,35 G + 1,5 Q

ïson d I E.L.U. = 1.356 t 1,5Q

l ler cas de charge :

0 2e cas de charge : Y Y

l 3è cas de charge : - - -
Notes de cours de b&on armé par Blary IfiZikfA - 1999

l 4è casde charge : - - -

Pour une même combinaison, on peut avoir plusieurs cas de charges. Les cas de
charges conduisent au tracé des “courbes enveloppes” des moments de flexion ou des efforts
tranchants.

II.2. - Combinaisons d’actions Dow les E.L.U.

a) sidldium t-&bwbles ou lMnsitoires :

Les sollicitations à prendre en compte résultent des combinaisons


d’actions symboliquement représentées par :

11,35 Gmax + Gmin + y ,.Ql + X1,3y Oi. Qi !


/ I

avec

- Gmax = ensemble des actions permanentes dont l’effet est défavorable


pour la justification de l’élément considéré;

- Cimin = ensemble des actions permanentes dont l’effet est favorable


pour le même élément;

- Ql = action variable dite de base

- Qi (i>l) = autres actions variables dites d’accompagnement

- yQI = 1,5 pour la majorité des cas

l/e, = 1,35 pour les cas particuliers tels que les ponts-routes, les convois
militaires, les convois exceptionnels,

- vOi dépend de la nature de l’action d’accompagnement (voir articles


D.1.1.3 et D.1.2,3 de l’annexe D des règles BAEL 91).
Les combinaisons d’actions à considérer pour ie calçul des sollicitations sont :

Gmax + Gmin + FA + ~11.41 + Cv2i.--JQi

avec:

- FA = valeur nominale de l’action accidentelle


- ~11. Ql = valeur fréquente d’une action variable
- v2i. Qi = valeur quasi-permanente une autre action variable
(voir articles D.1.1,3 et D-1.2,3 de l’annexe D des règles BAEL 91)

111.3. - Combinaisons d’actions T)OUTles E+L.S.

Les combinaisons d’actions à considérer sont symboliquement :

/
/ Gmax + Gmin + Ql T Cvoi.Qi

111.4. - Cas particulier des combinaisons d’actions Dour les bâtiments

Dans le cas particulier des bâtiments, les relations générales données ci-avant
peuvent être simplifiées (article B.6.1,2 des règles BAEL 91):

Si : G désigne l’action des chargespermanentes


@ l’action des chargesd’exploitation
W l’action du vent,

les combinaisons à considérer sont :

Q)A 1’E.L. U. pour des &menis de ~hclrers soumis uniquement


aux iJc.tions G et OR

Combinaisons Travées chargées Travées déchargées


(1) 1,35 G + 1,5 QB 1,35 G
(2) G + 1,5 QB G
Notes de com de béton armé par Bakary HENA - 1999

l la combinaison (1) est déterminante quand la travée n’est pas prolongée


par un porte-&-faux.

l la comb&ison (2) est à considérer dans le cas d’une travée prolongée par
un porte-à-faux.

b) A 1’E.L. U. tour des tWrtents de ahchem susceptibîes rb’être


soumi.s tua actions G, QB et W

Combinaisons Travées chargées Travées déchargées


(1) 1,35 G + 1,5 QB 1,35 G
(2) G + 1,5 QB G
0 1,35 G + 1,5 QB + W 1>35 G + W
CG G+1,5QB+W G+W
(5) 1,35 G + 1,5 W + 1,3 yroQB ly35 G + 1,5 W
(6) G + 1,5 W + 1,3yo QB G-t 1,5 W

~0 = CI,77 pour les constructions courantes


= 0,90 pour les salles de spectacles, les locaux de stockage, les archives,
etc.

c) A PE.LS

Les combinaisons d’actions sont représentées par :

G + QB + Cyroi Qi

avec yoi = CI,77 pour les cas courants


yoi = 0,9 pour les salles de spectacles, les locaux de stockage, les
archives.

IV. - LES SOLLICITATIONS

Une sollicitation est un effort déduit des combinaisons d‘actions.

Ce sont :
- le moment de flexion M
- le moment de torsion T
- l’effort normal N
- l’effort tranchant V.
31

Les sollicitations sont déterminées :

-.soit à l’aide de méthodes simplifiées dans les cas oti celles-ci sont
applicables (méthode forfaitaire, méthode de CAQLJOT, etc.)

- soit à l’aide des méthodes de la résistance des matériaux (R.D.M) dans les
autres cas.

V. - CONDITION DE NON FRAGILITE

Four que les règles BAEL soient applicables à une pièce, il faut que celle-ci fasse
partie du domaine du béton armé, c’est-à-dire qu’elle présente une section minimale d’armatures.
On dit alors que la pièce est “non fragile”.

Est considérée comme non-fi-agile une section de béton, tendue ou fléchie, telle que
la sollicitation provoquant la fissura.tion du béton dans cette section entraîne dans les armatures
tendues une contrainte au plus égale à leur limite d’élasticité fe.

Pour évaluer la sollicitation de fïssuration, on admet que la fïssuration du béton se


produit lorsque la contrainte sur la fibre la plus tendue est égale à ft28. En outre, on admet
également que le diagramme des contraintes est linéaire sur toute la hauteur de la section et que
cette section est non-fissurée et non-armée. Dans ces conditions nous avons une section
homog*ne et les formules qui permettent de déterminer fi28 sont celles habituellement admises
en R.D.M.

Ex : Traction simple

Soit une pièce de section B en béton armé soumise à la traction simple et soit &4sla
section des armatures tendues ;

La sollicitation de fïssuration a pour valeur : Nf = B.fi28.


Nous devons avoir :

soit QS = B’*28 < fe


A, -

d’où As 2 B*fi28
fe
Notes de cours de bétm amé par Bakaty HEMA - 1999 32

VI. - :X+?ITES

Les unités utilisées dans les règles BAEL 91 sont les unit& du système M.K.S. ou
Système International (S 2. j

Bien qu’il ne soit plus lé& on utilise encore souvent le système pratique.

VI. 1. - Système M.K. S.

Les unités fondamentales du système M.K.S. sont :

- unité de longueur : le METRE (m)


- unité de masse : le IULOCXAMME -MASSE (kg)
- unité de temps : la SECONDE (s)

Les unités dérivées que l’on utilise dans les calculs de résistance du béton armé sont
les suivantes :

l unité de force : le NEWTON (N)

le Newton est la force qui, agissant sur une masse de 1 kg lui


communique une accélération de 1 mètre par seconde,
c’est-à-dire un accroissement de vitesse de 1 mètre par seconde,
chaque seconde.

1 Newton = 1 kg - masse x lmseclsec

= 1 kg - masse x 1 m x secm2

En pratique, on utilise généralement des multiples du newton, le kilo


newton (k.N) = 103 N, ou le méganewton (MN) = lo6 N.

l Unité de pression ou de contrainte: le PASCAL (Pa)

lnewton
lpascal=r

Le pascal étant une unité trop faible pour les besoins de la pratique, on
utilise le mégapascal @@a).

106N
1MPa=106Pa= s = 106 mm 2

On utilise également le bar :

105N 4 1daN
1 bar = 105 pascals = 3 = $$$ =,,z
33

soit 1MFa = 10 bars.

. Unité de moment : le MOMENT, produit d’une force par une longueur, s’exprime en
newton-mètre (N&I) ou à l’aide de multiples tels que kilonewton-mètre (kNm)

VI.2. - Système m-atiaue

Les unités fondamentales de ce systéme sont :

- unit& de longueur : le mètre (m)


- unité de force : le kilogramme (kilogramme-poids ou kilogramme-force) ( kgf)

unité de temps : la seconde(s)

Le kilogramme-poids ou kilogramme- force est la force avec laquelle une masse de


1 kilogramme est attirée vers le centre de la terre. Cette force varie légèrement avec l’altitude et
la latitude? ce qui présente des inconvénients dans les calculs scientifiques de très grande
précision. Mais en ce qui concerne le béton armé, cette variation est absolument négligeable et
on peut prendre pour valeur de l’accélération de pesanteurg = 9,Sl m x secw2).

Les unités dérivées utilisées dans les calculs de béton armé sont :

c unité de pression ou de contrainte : le kilogramme-force par centimètre

cal35 (kgfYcm2)

l unit& de moment : le kilogramme-mètre (kg.m).

VI.3. - Correstbandance entre les unités des deux systèmes

- 1 kg-force = lkg-masse x 9,8 1 m x sec-2 = 9,8 1 N

- 1 N = 1 9,X1 0’ 1019 kg -force

A 2% près, on a pratiquement les équivalences :


-lkgf=lON
- 1N = 0,l k&
Notes de cours de béton armé par Bakary HEMA - 1999

ADHERENCE-ANCRAGE-RECOUVREMENT-
ENTRAINEMENT DES ARMATURES

----------

I. - ADHERENCE

1.1. - Généralités

La condition essentielle de l’association du biton et de l’acier est ” I’adhérence


béton - acier”. Le béton et l’acier sont des matériaux qui présentent l’importante propriété
d’adhérer fortement entre eux lorsque les armatures sont convenablement enrobkes par le bkton.

L’adhérence est une propriété physique qui permet:

a) la transmission des efforts entre le béton et l’acier, de sorte que le béton


et l’acier travaillent ensemble et non séparément;

b j le fonctionnement rationnel des élements en B. A. tels que les poteaux,


les poutres, etc.

1.2. - Mise en évidence de l’adhérence

Soit une barre d’acier de diamètre 4 scellée dans une massede béton:

// -7

/!! --- --- \/ l


\ A /\
r-y& \- 1 \-.\ 1

( I
Exerçons sur cette barre une force de traction progressive F; Tant que F demeure
inférieure à une valeur limite Fl donriée, la barre n’est pas arrachée du béton.
La résistance à l’arrachement caractérise la qualité de la haison du béton et de
l’acier. Elle varie avec l’état de surface de la barre et la qualité du béton.

En présence de la force de traction F, le béton réagit pour empêcher l’arrachement


de la barre en formant une s&ie de troncs de cône emboîtés les uns sur les autres;
les cliquets ainsi formés réagissentpar frottement comme des bielles inclinées.

Tout se passe comme si des forces tangentielles de frottement, d’autant plus


importantes que la surface présente des n-régularités,apparaissaientsur la surface
latérale enrobée de la barre. Ces forces, supposéesuniSormément réparties sur la
longueur 1,sont telles que:

T------------

-l
F’

uxlx z,=F
avec:
rd = force tangentielle de frottement
r, = contrainte d’adhérence
u= p&h&re utile de la barre (voir définition ci - après)
soit:
F
Z-b.-.--
zt uxl

1.3. - Rôle de l’adhérence

A Fextrkmité d’une barre scellée, la contrainte de traction est nulle, la mise en


traction de la barre s’effectuant progressivement sur la longueur de scellement. La barre
mobilise sa capacité mécanique maximale sur une longueur droite suffknte 1s (ancrage par
scellement droit) ou sur une longueur courbée équivalente la (ancragepar courbure).
Notes de cours de béton amé par EMmy i3XTvlA- 1999

L’ancrage - par le biais de h i;ontrainte &&h&-ence dans l’ancrée - doit équiïibrer


l’efkrt de traction F qui s’exerce sur la barre.

Dans les zones courantes, sous l”effet de la variatic~~ de l’effort de traction entre deux (2)
sections (dans le cas d’une poutre par exemple), le phénomene d’adherence oblige i suivre
I’armature d’où l’appellation “adhérence par entraînement”. Il en resulte une contrainte
d‘adhérence dite d’entraînement due à ia tendance au glissement de l’armature par rapport au
béton.

1.4. - Périmètres utiles

Les périmètres utiles pour Lecalcul des contraintes d’adhérence sont les suivants:

a) P&rîm&es miles mur les amra~es

L’ancrage de l’ensemble d’un paquet de barres n’étant pas admis, une barre
d’un paquet doit toujours être ancrée individuellement ; ainsi nous aurons :

c Pour une barre isolée : le périmètre utile de la barre = X(I

l Pour un paquet de 2 barres : le péritnètre utile pour chaque barre = TC@


l Pour un paquet de 3 barres : le périmètre utile dune des barres = -2@ 3

b) Pérwnètres &.les pour l’enthzhement des barres

Le périmètre utile est pris égal au périmètre minimal circonscrit à la section


droite du paquet J on a:

l Pour une barre isolée : u=7@ 0

l Pour un paquet de 2 barres : u = (n: + 2) C#l 8


l Pour un paquet de 3 barres : u = (n + 3) f#l 8

1.5. - Valeurs limites de la contrainte d’adhérence

a) Conhzimk limite d?zdh!rence puur l’ancrane dës arrrratwes en barres

Sur la longueur d’un ancrage, la contrainte d’adhérence est supposée constante


et égale à sa valeur limite ultime T~U:
37

-au= 0,6.q~~~ft28

\~rs= coefficient de scellement


\c’s = .B pour les ronds lisses
.1,5 pour les H. A. (ou la valeur de la fiche d’identification)
ft28 = résistancecaractéristique à la traction du béton à 28 jours.
= 0,6 + 0,06.fc28

Il y a donc lieu de vérifier que la contrainte d’adhérencedans l’ancrage


reste tiérieure à la valeur limite ultime ~SU

La contrainte d’adherenced’entraînement doit être inférieure à la valeur


limite ultime zse,u :

zse,u = yrs.f’t28

En général, la vérification rse < rse,u n’est à effectuer que :


- pour les “chapeaux” des poutres hyperstatiques soumises à des charges

concentrées,

- en cas d’utilisation de paquets de plus de 2 barres.

II. - ANCRAGES

II. 1. - Contrainte limite d’adhérence DOW l’ancrage

On rappelle que la contrainte limite d’adherence pour l’ancrage des armatures en


barres est donnée par l’expression :

zsu=O,6Ybt28
avec Ys = 1 pour les ronds lisses
Ys = 1,5 pour les H.A.
fi28 = 0,O + 0,06.fc28 (MPa)

11.2. - Longueur de scellement droit


Notes de CO~S de béton armé par Bah-y I-XMA - 1999

Ch appelle longueur de scellement droit Is, b longueur de scellement nécessaire

pour qu’une barre rectiligne de diamètre 4, soumise à une contrainte égale à sa limite ilastiqge,

fe, soit convenablement ancrée.

Pour une barre isolée on aura :

fe = asu 7@.ls

La valeur de 1s est la mZme lorsque la barre est soumise à un effort de traction ou à


un effort de compression.

Les règles BAEL 91 admettent (article A.6.1.22), qu’à défaut de calcul précis, on
adopte pour ls les valeurs forhitaires suivantes :

l 1s= SO+ pour les ronds lisses FeE215 et FeE235

l 1s= 4OQ pour les aciers à haute adhérence KA. FeE400

l 1s= SO+ pour les aciers à haute adhérence HA. FeE500

* Remarque :

Si l’aire réelle As de la section des armatures est supérieure à la section Acal


strictement requise par le calcul, on peut substituer à 1s la longueur d’ancrage 1: (Article
A.6.1,222):
39

1: 2 Max [Is. *3 ; lOQ]

11.3. - Ancres courbes pour ies barres tendues

La longueur 1s nécessaire pour ancrer une barre droite est souvent trop importante
par rapport 2 la place dont on dispose.
Pour remédier à cela, on recourt à des ancrages courbes.

‘j \
j la i début de la zone d’appui

Four les rayons de courbure des ancrages courbes, on prend :


0 r23$ pour les ronds lisses
l r r5,5$ pour les barres H.A.

Les ancrages courbes les plus fkéquemment utilisés et normalisés sont les suivants :
Notes de cours de béton armé par B&ar)’ HEMA - 1999

-.-
Schémas Appeilation i Condition pour assurer
/ I’anqe -
/? -+-----
1 1IOdiam

Retour d’équerre 122 ls-[2,21r + 18,9$]


la 2 ls-[ 1,Zlr + 1X,4@]

la

Crochet à 60’ 122 1s- 3,3Or + 13,98+]


1 la 2 ls-[2,3Or + 13,48@]

122 ls-[3,92r + 15,364]


Crochet à 45 0 la 2 ls-[2,92r + 14,86@]

Crochet normal ou crochet 12 2 ls-[6,39r + 7,14@]


considère (du nom de son t la 2 ls-[5,39r + 6,64@]

la

Schémas Appellation Condition pour assurer 1


I’ancrage
41

Sdlam.

Ancrage à double coude 12&+[6,39r + 16,59+]


la%-[5,39r + 16,09@]

I
l

Remarque :

L’ancrage courbe le plus classique est le “crochet normal” ; par simplification, Les
régies BAEL indiquent (Article A.6.1,253) qu’à défaut de calculs plus précis, on peut admettre
que l’ancrage d’une barre rectilignes terminée par un crochet normal (mesure hors-crochet), est
au moins égale à :

0 la = 0,6 1s= 304 pour les ronds lisses


l la = 0,4 Is = 16$ pour les H.A. FeE400 ou FeE500.

R = 3diam. si ronds

la=0,6ls pour ronds lisses


la=0,4ls pour H.A.

11.4. - Ancrages des cadres, étriers et tWngles

L’article A.6.1.,255 des règles BAEL indique que pour les cadres, étriers et
épingles, l’ancrage des extrémités est assure lorsque les parties courbes sont Prolong&es de
parties rectilignes d’une longueur au moins égale à :
Notes de cours de bét.on armé par Bakwy HEMA - 1999 42

Arc de cercle arc de cercle arc de cercle


à 18P à 135” à 90°

11.5. - Remarque

L’ancrage de l’ensemble d‘un paquet de barres est interdit. Une barre doit toujours
être ancrée individuellement et les longueurs d’ancrage des barres d’un paquet ne doivent pas se
chevaucher. En outre, les paquets de pIris de 3 barres ne doivent ètre composés, que d%léments
d’une seule longueur ancrés par épanouissement à leurs extrémités (Article A.6.1,21)

Dans le cas particulier ct’ancrages droits, on aura les dispositions suivantes :


43

PAQUET DE 2 BABRES

l /I
lI 1
l

r- -- ------- ----

PAQUET DE 3 BARRES

III. - RECQUVREMENTS

Les aciers livrés dans le commerce étant de longueur limitée, il peut être nécessaire,
dans une pièce de grande longueur par exemple ou pour des commodités de construction, de
constituer chaque armature longitudinale au moyen de plusieurs longueurs consécutives.

Dans ce cas, pour rétablir la continuité mécanique entre les armatures, on les fait
chevaucher sur une longueur lr dite longueur de recouvrement.

III.l. - Longueurs de recouvrement des barres tendues

Soient deux barres rectilignes parallèles distants de C dans un même plan ; suivant
les cas, on a les longueurs de recouvrement suivantes :
Notes de cours de béton arr116par Bakary HE3vïA - 1999

l sic 554, Ir=is


0 siC>5$ k=ls+C

* Remarque

En principe, aux recouvrements des barres tendues, il est nécessaire de prévoir des
armatures de couture sur la longueur lr.

111.2. - Lowueurs de recouvrement des barres comprimées

Les recouvrements des barres comprimées se font sans crochets (prévoir toujours
des ancragesdroits).

La longueur de recouwement des barres comprimées (art.A.6 1,24) peut-être prise


égale à O$.ls à condition que :

- les barres qui se recowent soient toujours comprimées,


- que chacune des barres ne fasse pas partie d’un paquet de plus de
2 barres,
45

- que la distance entre axes des barres soit inférieure à 5 $.

Lorsque les conditions ci-dessus sont remplies, les longueurs de recouvrement pour
les armatures comprimées sont :

l 304 pour les aciers FeE215 et FeE235


l 24+ pour les aciers H.A. FeE400 (de Ys >1,5)
l 30$ pour les aciers H.A. FeE500 (de ‘PS 21,5).

Si les banes qui se recouwent sont susceptibles d’être tendues ou peuvent être
soumisesà des chocs et des vibrations, la longueur de recouvmment doit être prise égale à ls.

IV. - ENTRAINEME-NT DES ARMATURES

Dans une poutre fléchie de section constante, la contrainte d’adhérence


d’entraînement Tsesur une barre (ou un paquet de barres) de section Asi et de périmètre utile ui
est égale a :

Vu Asi
zse = -.- (Art.A.6.1,3)
9d.ui A.s

avec : . Vu = effort tranchant (à l’E.L.U.)


‘ d = hauteur utile
. As = section totale des armatures tendues,

Si toutes les barres sont de même diamètre et sont, ou toutes isolées, ou toutes
groupéesen paquets égaux, la valeur de xse s’écrit :

vu
me = 0,9d.Çu

tu = somme des périm&res des barres ou des paquets.

La contrainte d’adhérenced’entraînement zse doit rester inférieure à la valeur limite


ultime zse, u :

zse,u = Y s.&28
Notes de ~OUIS de béton armé par Bakary HEMA - 1999

* Remaraue :

En général, la vérifïcation me < Tse,un’est à effectuer qzze:

- pour les “chapeaux” des poutres hyperstatiques soumises à des


charges concentrées,
- en cas d’utilisation de paquets de plus de 2 barres.
47

HYPOTHESES ET MODES DE SOLLICITATIONS


s-----I--------

1. - HYPOTHESES GENERALES

Les hypothèses générales applicables aux calculs en béton armé sont celles de la
Résistance Des Matkriaux @DM) dans la théorie des poutres :

l les dimensions de la section droite restent constantes (ou ne varient


que lentement) et faibles par rapport à la longueur de la pièce ;

l la ligne moyenne reste rectiligne ou varie très peu (le rayon de courbure
reste très grand).

II. - HYPOTHESES LIEES A L’ETAT LIMITE ULTIME (E.L.U.)

II. 1. - Etat Limite Ultime de résistance:

A l’E.L.U. de résistance, les sollicitations (moment de flexion, moment de torsion,


effort normal, effort tranchant) sont déterminées à partir des combinaisons d’actions ci-avant
définies.

Les çalculs vis-à-vis de l’état limite ultime de résistance sont conduits suivant les
hypothèses ci-dessous :

a) - les sections droites restent planes et il n’y a pas de glissement relatif


entre les armatures et le béton (les déformations des
fibres sont proportionnelles à leur distance a l’axe neutre de la
déformation et sont les mêmes pour les deux matériaux béton et acier).

b) - la résistance à la traction du béton est négligée ; il en résulte que


Lesccmtraintes normales de traction doivent être équilibrées
uniquement par les efforts existant dans les armatures;
Notes de cours de béton armé par Bakary HEMA - 1999

c) - les d&fGrmatiGns des sections sGnt limitées :

l pour l’all0~ement unitaire de l’acier à 10 /oo.


l pour le raccourcissement unitaire du béton à 3:5 ?dO en flexiion
et à 2 $!f&’ en compression simple ;

d) - b diagamme d6fGrmatkm - contrainte du béton est le diagramme


de calcul dit “parabole - rectangle”. En pratique, on utilise :

l le diagramme “parabole - rectangle” IGrsque la


section est entièrement cGmprimée,

l le diagramme “rectangle simplifié” lorsque la section


n’est pas entièrement comprimée ;

e) - le diagramme & calcul des armatures se déduit du


diagramme conventionnel des aciers défini ci-avant en II. 1.5.

f) - la section totale d’un @Gupe de barres, tendues ou comprimées


et disposkes en plusieurs lits, peut-êtxe remplacée par la section d’une
barre unique située au centre de gavité Gs du groupe, à condition
que i’erreur ainsi commise sur les défGrmations ne dépasse pas 15 %
pour les lits extrêmes.

-----_-

----

11.2. - Rèples des trois kwts

Les défomiations relatives limites à prendre en compte seon la nature de la


sokitatiGn a@ssante conduisent à distinguer trois (3) domaines dont les f!rGntières sont
obtenues par des positions particulières des drGites mathrialisant les diagrammes &
déformations. Ces droites passent par l’un des trois (3) points A, B ou c ; ces points sont
appelés PIVOTS et sont définis par l’article A.4.3,3 des règles BAEL :
49

-_. -------
_-_-_-_-_
,
fibre comprimée

‘n
I

h
h

-_-
0 -2”/Il,
fibre tendue ou la
moins comprimi% section ava 6 t
déformation

l Pivot A : Correspond a un allongement de 10 go de l’armature la


plus tendue, supposie concentrée au centre de gravité de
l’ensemble des armatures tendues.

l Pivot B : correspond à un raccourcissement de 3,5 y& du béton


de la fibre la plus comprimée ;

0 Pivot C : correspond à un raccourcissement de 2 yw de la fibre de

béton située à une distance égale à 3 h (h = hauteur totale


de la section) de la fibre la plus comprimée.

On peut distinguer trois domaines sur la figure :


‘Notes de cours de béton armé par Bakary HEMA - !399

allongement raccourcissement
,
l
d ml 3,5%

t h4
->déform.

1‘ section avant déformation Eb c

l domaine (1)

Les droites de diformation pivotent autour du point A correspondant à un


allongement de l’acier tendu furé à 10 o oo. On peut observer les sous-domaines (ou régions)
/
suivants :

El’

d
h

w
1 OnLI allongement raccourcissement

TRACTION PRESSION
51

- Région la : fa section est entièrement tendue ; ceci correspond aux


cas de la traction simple avec faible excentricité (ex. des
tirants en B.A.)

ES= 10 0/ 00’
0~ cbc I 10 ydo.

- Région lb : la section est partiellement comprimée ; c’est le cas pour la


flexion simple ou la flexion composée sans épuisement
de la résistance du béton

Es= 100/
00
01 Ebç < 3,5 Y;0

- ZJPJcocaMe pour le domaine 1 survient quand le béton atteint


son raccourcissement ultime (3,5 x0) puisqu’après
le diagramme des déformations va pivoter autour de B.

Dans le cas limite, si y est la distance de l’axe neutre à la fibre


la plus comprimée; nous avons :

B01 = 4’
-~ 3,5 1
d’où y = 0.2593 d
AU d-Y soit -EL = d-Y

donc:

w si y sOJ593.d le diagramme des déformations passe par le point A.

N si y> OJ596.d le diagramme des déformations passe par le point B.

l domaine (2)

Les droites de déformations pivotent autour du point B correspondant à un


raccourcissement ultime du béton comprimé, fixé à 3,5 %. On obtient les sous-domaines (ou
régions) suivants :
iWes de cours de béton armé par Bakary HEMA - 1999

Al Y1

Esl
L___ ----- - \ I
I

allongement Cl raccourcissement

TRACTION COMPRESSION

- Région 2a:

&bÇ =3,5 ygo


fe
&sl~ssrloO/ 00 WCX GSI=
y~.Es
La section est partiellement comprimée, l’acier et le béton
sont bien uttiés. Ce cas correspond à la flexion composée
lorsque le béton a atteti son raccourcissemt ultime.

-Région 26:

cbc=3 ’ 50ho’
0 5 ES< ES1
idem 2a mais l’acier est mal utilisé.

- Rdgion 2c : Ce cas correspond au cas de la flexion composée avec


effort normal de compression, lorsque le béton & la fibre
la plw comprimée a atteint son raccourcissement
ultime et lorsque les aciers de la zone la moins comprimée
sont compknés.

- Enfair le diagramme des déformations passe par le point B si on a :

0,2593 dl y < h
53

Les droites de déformations pivotent autour d’un point C intérieur à la section. Dans
ce domaine, la section est entièrement comprimée.

Le diagramme des déformations peut occuper des positions particulières :

Al

MPRFSm

- En partie supérieure de la section:

2 ogo < E’Ss3,5 ygo

2%0- < Ebc <3,5 !+A0

- En partie inférieure de la section:

OIES < 2oAo.


Orcbc < Ooo
/

Ce cas correspond à la flexion composée avec effort normal de compression


lorsque la section est entièrement comprimée.
Le cas particulier pour lequel le raccourcissement du béton est de 2x0 uniforme
est le cas de la compression simple.

Le diagramme des déformations passe par le pivot C si : y 2 h.


Notes de cours de b&m armé par Bzkary FIEvIA - 1999

II.3. - Etat limite ultime de stabilité de forme

Les calculs relatifs à l’état4mite ultime de stabilite de forme sont compliqués, en


raison de la nécessité de tenir compte de sollicitations du second ordre.

Dans la pratique, de nombreux cas offrent la possibilité de tenir compte d’une


manière forfaita.ire de ces sollicitations du second ordre, tels que :

- les poteaux dont l’élancement est inférieur à certaines limites,


- les poteaux de b&nents soumis à une compression centrée et remplis-
sant certaines conditions,
- justifications des flèches à partir de certaines valeurs limites.

III. - HYPOTHESES LIEES A L’ETAT LIMITE DE SERVICE (E.L.S.)

III. 1. - Les Hypothèses

Dans les calculs relatifs aux états-limites de service, les sollicitations sont
déterminées à partir des combinaisons d’actions ci-avant définies ; on admet les hypothèses
suivantes (art.A.4.5.) :

a) - Ics sections droites, planes avant déformation, restent planes


après déformation et il n’y a pas de glissement relatif entre les
armatures et le béton,

b) - le béton tendu est négligé,

c) - le béton et l’acier sont considérés comme des matériaux


linéairement élastiques c’est-à-dire que les contraintes sont
proportionnelles aux déformations (O = ES),

d) - par convention, le rapport n du module d’élasticité longitudinale


de l’acier à celui du béton a pour valeur 15 :

Es
n=G =15

e) - on ne déduit pas dans les calculs les aires des aciers de l’aire du
béton comprimé ; on peut, en outre, supposer concentrée en son
centre de gravité l’aire d’acier de la section transversale d’un
groupe de plusieurs armatures (à condition que l’erreur ainsi
commise sur les déformations ne dépasse pas 15 % pour les
armatures extrêmes).
55

Les hypothèses ci-dessus conduisent aux formules habituelles de la R.D.M., à


condition de considérer des sections homogènes c’est-à-dire dans lesqueks les aires des aciers
sont comptées pour 15 fois leur surface tout en gardant le même emplacement.

On distinguera, suivant les vérifications à effectuer, les états limites de service


suivants :

Les v&ifkations porteront sur :

- un état-limite & compression du béton (limitation de la contrainte


de compression du béton),
- un état-limite d’ouverture des fissures (limitation de la contrainte
dans les aciers}

2 ‘1 L. ‘&ae de service vis-&-uis &s défiwm&ns

La vérification consiste en une limitation des déformations à des


valeurs admissibles.

III.2. - Etat-limite de compression du béton

La contrainte de compression du beton est limitée à ch, =0,6.fc28 (art.A.4.5,2).

Cette limitation de contrainte du béton vise à éviter la formation de fissures


parallèles à la direction des contraintes de compression.

111.3. - Etat-limite d’ouverture des fissures

Il est nécessaire de limiter l’ouverture des fissures qui peuvent se produire dans les
ouvrages en béton armé, ceci dans le but d’éviter la corrosion des armatures, d’assurer
l’étanchéité, etc.

En général on arrive à limiter les fissures en :

. utilisant un pourcentage suffisant d’armatures tendues,


. évitant d’employer des aciers de trop gros diamètre,
, répartissant convenablement les armatures,
. respectant la condition de non-fragilité.
Notes de cours de béton armé par Bakary HEMA - 1999

En fonction du degré de nocivité des ouvertures de fissures, on distingue trois (3)


dégrés de fissuration :

Dans le cas où la fissuration est considérée comme peu préjudiciable, les


règles minimales à appliquer sont les suivantes /Art.A.4.5,32) :

a) A défaut de règles consacrées par l’expérience, il convient de :

- concevoir des éléments non fi-agiles,


- prévoir, s’il y a lieu, des armatures de peau.

b) Prendre en compte les règles forfaitaires consacrées par l’expérience


pour certains éléments tels que :

- dalles sur appuis continus (art. A. 8.2),


- poutres (art.A.8.3.),
- certaines parties de b%iments courants (Art.B.5.).

c) Pour limiter la fissuration, il faut :

- n’utiliser les gros diam&res d’acier que dans des pièces suffisamment
épaisses,
- éviter les très petits diamètres dans les pièces exposées aux intempéries,
- prévoir le plus grand nombre de barres compatible avec une mise en
place correcte du béton, et avec la règle ci-dessus relative aux
petits diamètres.

J& : les dispositions des figures 3 et 4 sont meilleures que celles des figures
1 et 2, pour une même section d’armatures.
57

En cas de fissuration considérée comme préjudiciable, on observe les


règles ci-dessous qui s’ajoutent à celles données en A.4.5,32 pour la
fasuration peu préjudiciable :

- la contrainte de traction des armatures est limitée à CT;-:

(en MPa)

avec .fe = limite d’élasticité des aciers utilisés


.ft28 = résistance caractéristique à la traction du béton
. TJ= coefficient de fïssuration
. q = 1,0 pour les ronds lisses
1,6 pour les H.,4. de diamètres 2 6 mm
1,3 pour les H. A. de diamètres < 6 mm.

- le diamètre des armatures les plus proches des parois est au moins
égalà6mm.

- dans le cas des dalles et des voiles d’épaisseur inférieure à


40 cm, l’écartement des armatures d’une même nappe est au plus égal
à la plus petite des deux (2) valeurs 25 cm et 2 h (h = épaisseur
totale de l’élément).

On observe les règles suivantes qui s’ajoutent à celles de la fissuration


peu préjudiciable :

- la contrainte de traction des armatures est limitée à CT, :

Iz = 1Mini [0,5fe; 90 4-1 (en Mpa)/

- le diamètre des armatures les plus proches des parois est au moins
égalà8mm;
- dans le cas des dalles et des voiles d’épaisseur inférieure à
40 cm, Picartement des armatures d’une même nappe est au plus
égal à la plus petite des deux (2) valeurs 20 cm et 1,5 (h = épaisseur
totale de l’élement) ;

- les armatures de peau prévues pour les poutres de grande hauteur,


ont une section au moins égale à 5 cm2/ml de parement ;

- lorsque la membrure tendue d’une poutre est constituée de


barres de diamètre supérieur à 20 mm, l’écartement de celles-ci
Notes de cour6 de I&on atm& par Bahy .HEMA - 1999

dans le sens horizontal est au plus egal à 3 fois leur diametre.

*NB: Caractéristiques d’exDosition (Art. B.2.4)

Ce sont les caractéristiques d’exposition des constructions par rapport à leur


environnement ainsi que leur destination qui permettent de défti les trois (3) degrés de
nocivité d’ouverture des fissures. Ainsi, on retiendra que:

a) - La fissuration est peu préiudiciable (F.P.P.):

- pour des ouvrages ou parties d’ouvrages situés dans des locaux


couverts et clos, non soumis à des condensations;
- pour des parements non visibles ou pour lesquels des
conditions spécifiques d’ouverture de fissures n’ont pas été requises;

b) - La fissuration préjudiciable (F.P.):

- pour des éléments exposés aux intempéries ou à des condensations,


ou alternativement noyés et émergés en eau douce;

c) - La fïssuration très préiudiciable (F.T.P.):

- pour des éléments exposés à un milieu agressif (eau de mer,


embruns, brouillards salins, eau tres pure, gaz ou sols
particulièrement corrosifs) ou devant assurer une étanchéité.
LA TRACTIQN SIMPLE

1. - DEFINITION

Une pièce est sollicitée en traction simple lorsque l’ensemble des forces extérieures
agissantà gauche d’une section (X) est réductible au centre de gravité G de (C) à une force
unique N (effort normal) perpendiculaire au plan de (C) et dirigée vers la gauche.

II. - CONSTITUTION DES PIECES TE-NDTTES

l Toute pièce tendue en béton armé comporte des armatures longitudinales et des
armatures transversales qui doivent être sufbsamment enrobéesde béton.

l Si les barres constituant les armatures longitudinale d’une pièce tendue ne


comportent pas de recouvrement, alors les armatures transversalesne jouent aucun
rôle dans la résistancede la pièce; ce sont de simples armatures de montage
destinéesà maintenir les barres dans leurs positions respectives.Dans ce cas,
l’écartement des armatures transversalessera sensiblement égal à la petite dimension
de la pièce.

En outre, lorsqu’il existe des armatures longitudinales en dehors des angles de la section,
il n’est pas indispensablede réunir ces armatures par des épingles ou des étriers.

l Si les barres constituant les armatures longitudinales d’une pièce tendue comportent
Notes de cours de béton armé par Bakaty !klEMA - 1999

des recouvrements, il sera nécessaire de prévoir, au droit de ceux-ci, des


“armatures de couture”.

III. - DETERMINATION DES ARMATURES LONGITUDINALES

Comormément aux hypothèses fàites (V 2. et V. 3.), on considère que le béton ne


présente aucune résistance à la traction; i’effort de traction N ne pourra donc être repris que par
les armatures longitudinales de section totale As, avec une contrainte ns n’excédant pas la
contrainte limite.

I1I.I’ - Calcul à I’E.L.U.

A 1’E.L.U. la section totale d’armatures Asu doit satisfaire:

. Nu = effort normal de traction à 1’E.L.U.


* o;w y&)) = contrainte des armatures en traction simple
correspondant à un allongement de 10 OA des aciers

111.2. - Calcul à 1’E.L.S.

A !‘E.L.S. la section totale d’armatures Asser doit satisfaire:

avec:
, Asser = section totale d’armatures à l’E.L.S.
. Nser
- = effort normal de traction à 1’E.L.S.
. 0; = contrainte limite des armatures, fonction de la fissuration.

111.3. - Condition de non-frwilité

l Du point de vue de la résistance de la pièce, la section B du béton peut


être quelconque puisqu’elle n’intervient pas dans les çalculs. Cependant
61

comme la pièce ne doit pas être fragile, la section B doit vérifier la


condition suivante, dite “condition de non-fragilité”:

fe
-B<AS.-
fi28

l Il faut en plus obtenir, s’il y a lieu, au moins 3 cm2 d’armatures par ml


de parement de la pièce tendue.

l Si pour une raison quelconque, la section B de béton était imposée, il y


aurait lieu de s’assurerque la section des armatures vérifie bien la
condition de non-fragilité.

111.4. - Récapitulatif

La section d’armatures longitudinales à retenir, pour une pièce soumise à b


traction simple, est en définitive:

i-8
~AS2 Max(Asu; Asser;B.--)
fe j
1

IV. - ARNL4TURES TRANSVERSALES

l Hors des zones de recouvrement, on disposera des armatures transversalesdestinées


seulement à maintenir à leur place les armatures longitudinales; la règle est de prendre pour ces
armatures un diamètre assezfaible (6 à 8 mm) et leur espacementest au plus égal à la plus
petite dimension de la pièce.

l Dans les zones de recouvrement, il est nécessairede disposer des armatures de


couture.

Armatures de couture

Dans un recouvrement, l’effort existant dans une barre se transmet par des
bielles de béton comprimé, inclinées à 45” sur l’axe de la barre.
N&s de COU~ de ‘Mon armé par Balwy HEMA - 1999

Pour équilibrer ces bielles, il faut disposer sur la longueur h des armatures de couture
telles que:

lzAt.fet 2 A.feI

<

F lA#LI/l#1/, > At
1111111 l
-T+
< Ir >I

Avec:
. A = section de chacune des barres se recouvrant;
. fe = limite élastique de l’acier des barres se recouvrant;
. CAt = section totale des armatures de couture;
. fet = limite élastique de l’acier des armatures de couture.

Les armatures de couture sont constituées de barres de petit diamétre et uniformément


reparties sur la longueur lr.

Dans les cas des poutres couramment rencontrées, les armatures d’âme sont
généralement suffisantes pour assurer le rôle de couture vis-a-vis des efforts transversaux
développés aux recouvrements.
LA COMPRESSION SIMPLE

1. - DEFINITION

Une pièce rectiligne est sollicitée en compression simple (ou “centrée” ou “réputée
centrée”) lorsque l’ensemble des forces agissantes à gauche d’une section (C) est réductible à une
force unique N perpendiculaire à (Z), appliquée au centre de gravité G de (C) et dirigée vers la
droite.

Dans la réalité pratique, il n’existe pas de compression centrée car un poteau réel est
toujours soumis à la flexion composée (effort normal N + moment de flexion M = N.e) par suite :
- de dissymétrie des charges,
- des imperfections géométriques d’exécution,
- de la solida& avec les poutres,
- etc.

C’est po-ur tenir compte de cette impossibilité pratique qu’on admet, conventionnellement,
qu’un poteau est réputé soumis à une compression “centrée” s’il n’est sollicifé, en plus de l’effort
normal de compression, que par des moments dont l’existence n’est pas prise en compte dans la
justification de la stabilité et de la résistance des &men& qui lui sont liés et qui ne conduisent par
ailleurs qu’à de petites excentricités e:

avw a = petit cOté du poteau (art. B.8.2,10)./

--
l Cette convention permet d’eviter davoir à faire, dans tous les cas, un calcul en
flexion composée; elle s’applique aux poteaux de b&iments courants ;
* Si un poteau de petit côté a subit un effort de compression N + un moment de flexion M,
ce poteau sera calculé en compression simple si la valeur de M < N.e = N. 12

II. - DEFINITION DU FLAMBEMENT

Considérons une pièce rectiligne assezlongue, dont lune des dimensions de la section
transversale est faible par rapport à la longueur.

Si on soumet cette piéce à un effort de compression N dirigé suivant son axe, on


constate que:

- tant que l’effort de compression est suffisamment faible, l’axe de la pièce demeure
rectiligne et il se produit un raccourcissement élastique proportiornel à l’effort
applique;

s
si l’effort de compression augmente, pour une certaine valeur de cet effort, la pièce
s’incurve brusquement et elle se rompt sous une charge inférieure à celle qui aurait
provoque ia rupture dune pièce courte de même section transversaie.

Le phénomene ainsi décrit est le flambement. La valeur de l’effort de compression à partir


de laquelle se produit le flambement s’appelle la charge critique d*EULER.

III. - LONGUEWX LIBRE - LONGUEUR DE FLAMBEMENT - ELANCEMENT

III. 1. - Lonsueur libre

La longueur libre d’un poteau, 10, est prise égale, suivant le cas, à lune des
valeurs suivantes:

N la distance entre faces supkieures de deux (2) planchers çonsécutifs,


- ou la distance entre la jonction du poteau avec sa fondation et la face
Notes decoursdebAm armépar Bakwy HEMA - 1999
SJ’

supérieure du premier plawher;

e Pour un poteau d’un hrrll ne comportant au-&SUS di SOIqn’ua RDC couvert

- la distance entre la jonction du poteau avec sa fondation et le sommet


du poteau,
- ou la distance entre la face supérieure du plancher haut du sous-sol
et le sommet du poteau.

111.2. - Loneueur de flambement

On appelle longueur de flambement d’un poteau, K, la longueur du poteau, supposé


articulé aux deux extrémités, qui aurait même section et même charge critique d’EULER que le
poteau considéré.

l Pow un potma isolé:

Les longueurs de flambement sont les suivantes en fonction des conditions


d’extrémités:

--
66

If = 210 If = 210 If = tct tf=lo If =lo/l,rfl If = 10/1,41


1 2 3 4 5 6

* 1 : Poteau encastré en pied et libre en tête ;


* 2 : Les 2 extrémités du poteau peuvent se déplacer l’une par rapport à l’autre suivant une direction
perpendiculaire A 1’axe longitudinal du poteau et situé dans le plan principal pour lequel on étudie le
flambement ;
* 3 : Les 2 extrémités du poteau ne peuvent pas se dhplacer l’une par rapport à l’autre ;
* 4 : Les deux extrémités du poteau peuvent se déplacer l’une par rapport à l’autre suivant une direction
perpendiculaire à l’axe longitudinal du poteau et située dans le plan principal pour lequel on étudie le
flambement ;
* 5 : Les 2 extrémités du poteau ne peuvent pas se déplacer l’une par rapport à l’autre ;
* 6 : Les 2 extrémités ne peuvent pas se déplacer l’une par rapport à l’autre.

+ Pour un poteau appartenant à un b&iment courunt contreventé par des pans


verficaux : (c’est à &e lursqa ‘on peut considérer qg ‘il n’y a pas de
d&phzcement ko&ontul des noeuds - prksenee de voiles en bkton ou magonnerie)

Les longueurs de flambement sont les suivantes:

- If = 0,7.10 si le poteau est à ses extrémités:


m soit encastré dans un massif de fondation,
N soit assemblé à des poutres de plancher ayant au moins la même raideur
que lti et le traversant de part en part.

- If = 10 dans tous les autres cas (donc, en particulier, pour les poteau préfabriqués).

III.3. - Elancement

On appelle élancement d’un poteau, h, le rapport (sans dimension) de la longueur de


flambement lf au rayon de giration i de la section droite du béton seul.
Notesde coursdebhton arm6par Bakary HEMA - 1999

In%+ moment d’inertie de la section droite du béton seul 1


par rap@ à’hxe passantpar le centre de gravité de
cette sedon et perpendiculaire au plan moyen de i
flambement
ES=aire de la section droite
I if= longueur de flambement.

L’élancement mécanique caractérisela susceptibilité au flambement du poteau (plus


l’élancement est grand, plus le phénomène de flambement est à redouter).

- Section rectangulaire a x b; (a 5 b)

V
n
b

hir;i = b.a3 et i= ---=-


12
&tion circulaire de diamètreJJ;

lf
v1‘ ‘Dl
faD
- Section octogonale de hauteur h:

IV, - CONSTITUTION DES PIECES COMPRIMEES

Les pièces en béton armé, soumises à la compression knple et toutes celles qui sont
notablement comprimées, pièces qui sont généralement des poteaux, doivent comporter deux (2)
types dkrmatures:

- des armatures longitudinales disposées parallèlement à l’axe longitudinal de k


pièce,

- des armatures transversales situées dans les pkns perpendiculaires à l’axe


longitudinal de la pièce.
Notesde coursdebéton armbpar Bakary HEMA - 1999

IV. 1. - Armatures Soneitudinales

l Elles peuvent être indifféremment constituées de ronds lisses ou de barres H. A..


Cependant il est recommandé d’utihser des aGers de limite d’&stiicité fe 2 400 MFa,

l Si Les armatures Longitudinales ne sont pas d’une seule longueur, la Liaison entre
deux armatures successives se réalise en faisant se recouvrir lesdites armatures sur
une Longueur sufhsante h. Il ne doit pas exister de crochets aux recouvrements,
car des crochets risqueraient de faire éclater le béton entourant les armatures.

l Les armatures longitudinales doivent être placées à une distance suffisante des
parois de la pièce (enrobage).

e En pratique, les pièces soumises à la compression simple ont une section carrée,
rectangulaire, polygonale ou circulaire et les armatures longitudinales sont
disposées comme suit:

On place une barre à chaque angle et, si I Scessaire,on prévoit des barres
intermédiaires de maniere que dans la section, la distance entre axes de deux
barres voisines sur une même face soit au plus égal à:

- la longueur du petit côté du rectangle + 10 cm.


- 40 cm.

b
V
/

Cl

/
d d I Mini (a+10 cm; 30 cm)
- Sedon polygonale

On doit placer une barre à chaque angle, et si nécessaire des barres intermédiaires.

Les armatures sont à répartir uniformément sur tout le contour de la section avec
un minimum de six (6) barres.

IV.2. - Armatures transversales

Les armatures transversales sont disposks dans des plans perpendicukres à l’axe
longitudinal de la pièce et entourent les armatures longitudinales, de manière à empêcher tout
mouvement de celles-ci vers la paroi.

Par conséquent, si dans une section re&ngulake ou carrée, il existe des armatures
longitudinales en dehors des angles, il est necessaire, pour les empêcher de tout mouvement, de les
relier soit par des épingles, soit par des étriers.
Notes de cmr~ de!hAan an-népar Bakary HEMA. 1999

En outre, le tracé de l’armature constituant la ceinture doit etre tel qu’il ne comporte ni angle
rentrant ni recouvrement parallele A Paparoi.

e Il est loisible de ne pas entourer par des armatures transversales les armatures
longitudin~es de diamètre tiérieur à 20 mm et qui ne se trouvent pas dans les angles
(Art. A.8.1,3) ;
l On ne doit pas prendre en compte dans les calculs de résistance Ies armatures
comprimées qui ne sont pas ligaturées tous les diamètres au plus par des armatures
transversales (Art. A.4.1,2)

D
incorrect

incorrect

correct

Si @t= diamètre des armatures transversales,


$1 = diamètre de la plus grosse armature longitudinale

on doit avoir:

& > 3d (ou le diamètre normalisé le plus proche de $ j

-.
72

V. - EFFORT NORMAL RESISTANT ET DETERhdINATIO,N DES ARMATURES


LONGITUDINALES

V. 1. - Remarque fondamentale

Le calcul des poteaux est toujours conduit à l’état-limite ultime (E.L.U.) et dans
les cas les plus courants, l’unique combinaison d’actions à considérer est:

On désignepar:

- B l’aire de la section droite du poteau,


- 4s l’aire de la section totale des armatures.

Dans PeValuationde As, il faut toujours avoir présent à l’esprit que:

1”) - Toute barre longitudinale de diamétre $1,non maintenue par des


armatures transversalesespacéesQ’auplus 15.@ ne peut être prise
en compte dans les calculs de résistance(art. A.4.1,2).

2O)- Si h > 35, seulespeuvent Stre prises en compte les armatures


disposéesde façon à augmenter le plus efkacement possible la rigidité
dans le plan de flambement (gémhlement, plan dans lequel le moment
d’inertie de :a section est le plus faible) (art. B.8.4,1).

Par conséquent:

l pour les pothwx rectmgtdaires a x b tels que il,9 I a /b I 1,l:

on ne prendra en compte que les armatures disposéesdans les angles:

0 0 0 : armatures non prises en


0 compte dans l’évaluation de As

0 l
J
A
b
on ne prendra qae les armatures disposées k long des grands cotes:

0 : armatures non prises en compte


dans l’évaluation de As

V-2. - Effort normal résistant théariaue

B et As sont connus, on cherche l’effort normal résistant Nu,th que peut


supporter le poteau:

l il faut d’abord s’assurer que:

- As I Asmax (art. A.8.1,21)


(les valeurs de Asmin et Asmax sont indiquées plus loin).

l En application des hypothèses générales vis-à-vis de la justification des contraintes


normales, la compression centrée correspond à la verticale du pivot C: le béton et
l’acier subissent uniformément un raccourcissement Ebc = Es = 2%” , ce qui entraîne:

- pour le béton, une contrainte uniforme fbu:

fbu = 0,85.fc28
( 8 = 1 pour une durée d’ application
0. *
des actions supérieure à24 heures)

- pour l’acier, une contrainte w( 2 o/oO) correspondant, sur le diagramme de calcul


de l’acier? au raccourcissement 2 760.
Dans ces conditions, la valeur théorique de l’effort normal résistant est:

soit : Nu, th = B. o7*;m;28 +As. 42 7,&o,

V.3. - Effort normal résistant suivant le B.A.E.L. 91

Les règles B.A.E.L.91 apportent un certain nombre de correctifs à la valeur de


Nu,th pour les considérations suivantes:

a) - Pour tenir compte des impe.&ections d’exécution et des défauts de centrage des
charges, on remplace la section réelle de béton B par une section réduite Br en
déduisant 1 cm sur tout le pourtour de la section.

T1 cm
b) - Les règles B.A.E.L.91 tiennent compte du degré de maturité du béton à Hge
(généralement supérieur à 90 jours) où le béton reçoit la majeur partie de ses
charges.

c) - Elles compensent le fait de négliger les déformations du second ordre en


minorant la valeur de Nu,th par un coefficient réducteur a fonction de
l’elancement mécanique h.

d) - Elles admettent que l’on a toujours oS(2 !$io> = 2 (ce qui n’est pas le cas pour
Ys
l’acier écroui type 2 pour lequel 0, (2 yio) 4 - ).
YS
Si on appelle Nu l’effort normal agissant uitime, les regles B. A.E.L. (art. B. 8.4,l j
indiqrrent que:
I 1
/Nu= a(+;: + As.;j
/ ‘.
avec: cx= (485
pour ,J < 50
1+ 0,2(&jX
.#
u = O,SO($)’ pour 50-C J. I 70

* Les valeurs de a sont à diviser par 1,lO si plus de la moitié des charges est
appliquée avant 90 jours.

* Si plus de la moitié des charges est appliquée avant 28 jours, on doit diviser a par
1,20 et substituer à fc28 la valeur fçj.

.&y= j *fi 28 pour fc28 I 40Mpa


4,7Oi- 0?83.j
.j+ i * &28 pour fc28 F- 40Mpa
1,40+0,95.j

.yb = 1,5 pour les cas courants


.y = 1) 15 pour !es cas courants
. Br = section réduite du pateau, obtenue en déduisant de la section réelle
1 cm d’épaisseur sur toute sa piriphérie
. .4s = section des aciers comprimés pris en compte dans les calculs
. fc28 = résistançe caraçteristique en compression du béton
. fe = limite d’élasticité de l’acier.

V.4. - Détermination des armatures lowitudinales

L’effort normal agissant Nu et la section de béton B sont supposes connus. On


cherche la section As des armatures comprimées. As est obtenue à partir de l’expression de Nu ci-
avant:

--
As> -$1,35.bNu-OZ85.Br.fc28j
,
/ avec: p !!L!!?
/ a! /
j!3= 1+o,&J2 pourii.5 50 j
/
p= 0,85& p*ur50~/z<70~

* Si plus de la moitié des charges est appliquée après 28 jours et avant 90 jours,
on multiplie p par 1,lO.

* Si plus de la moitié des charges est appliquée avant 28 jours, on multiplie p par
1,20 et on substitue fcj à fc28.

La section As ainsi trouvée doit satisfaire la double condition suivante (art. A.8.1,2):
-l

. As 2 Asmin t

. As I Asmax i

ave@: Asmin = mix(4u; 032-B


100) @cm’)

Asmax= -E (en cmZ)


100
IF=longueur (en m) du périmètre de la section droite
B= aire de la section en cm ’

Remara ues

* Si on trouve As < 0, on prend As = Asmin;

* Si on trouve As > Asmax, l’équarrissage du poteau est à revoir, car le


dépassement de la valeur g n’est toléré que dans les zones de
recouvrement des barres;

* Dans la pratique, la valeur de As est toujours déterminée par l’état limite


de stabilité de forme ou par la valeur minimale Asmim
Notesde cmsdebhton anvipar Bakary HEMA - 1999

* Si h > 35, les armatures longitudinales doivent être disposées de faqon li


augmenter le plus efficacement possible la @dit6 dans le plan de
flambement (cf. VIL.5.1,2).

VS. - Dimensionnement

Seul I’effkt normai de calcu! est connu; on cherche les sections B et As du


poteau et des armatures.

On supposera qu’on est cümplètement libre du chüix de la sectiün B,

On a: As2 $1,35.,B.Nu-0,85.Br.fG28)

1,35.,fi.Nu-As.fe
soit : Br>
0,85.fc28

Comme on est libre d’un certain nombre dç choix, on peut chercher à dimensionner
le poteau de maGère à avoir:

As
-=--.-.- 1
Br 100
1’35.~~Nu-~.fe
Cinaura BrZ I
0,85,fc28
1,35$Nu
soit: Br>
0,85.fç2.8 + 0,Ol. fe

* Si les aciers sont du type FeE4OO (sas courant), fe = 400 MPa et si on a un béton
tel que fc28 = 25 M?a,
alors: Br 2 0?9535.@,Nu

On prendra Br > O,O55,?,Nu

* De meme, pour des aciers FeE400 et un béton fc28 = 20 MPa, on aura:

Rr 2 0,07. ~%NU

h = 35 alors p = 1,2
78

h = 50 alors p = 1,41

On peut donc, en dChitive, retesk les formules suivantes:

l Pour .I, = 351 Br = O,OGO.Nu pour un béton fc28 = 25 MPa I


Br = 0,084.N~ pour un S&on f628 = 20 1M.h /
I
l
. Pour h = 50: Br = 05077.Nu pour un bkton fc28 = 25 MFa
f
// Br = 0,099.N~ pour WI Mon fc28 = 20 MPa

a) = Poteau rectawulaire de côtés a et b (a c=b)

B=axb
Br = (a - 0,02)(b - O,L12 j (a et b en m)
si on veut A i 35, il faut, puisque

et b 2 0,066. Eu (m-q
+ 0,02 (mj POU fc28 = 25 MPa
a -0>02
et b > O,û84.Ml (Imq
- + V?O2 (mj pour fc28 = 20 M?a
a - 0,02

* si on trottve b < a?prendre un poteau carré de côté If/ 10.

b):Poteau circulaire de diamètre D:

Bï= 7t WWj’ (aenwj


4

Si on veut h I 35, il faut, pttisq&e:


Notes deccrursdethn mépac BakaryHEMA - 1999

mais il faut aussi: Br 2 O,OGCNu


ou Br 2 0,084N.l

c’est à dire:

i4 * O?066 * Nu (MN)
172 M& 1 (ml
9’ d, A

2oj - Armatccres As

Uiie îois choisis a et b (oü a), il faüt talc-üler l%iancement réel du poteau püis le çoefficient
@et dkterminer les armatures As:

VI. - DETE~1IXATIGN DES /%FUVlAmXES TMS‘V’ERSALES

VI.1. - Choix du diamètre

$1 = diamètre de la plus grosse armature longitudinale,


@ = diamètre de l’armature transversale; choisir $t tel que:

jet 5 0
80

VI.2. - EsDacement des différentes nawes

St 5 klin(l5.~~, 40 cm; a + 10 cm)

avec @min = diam&re de la plus petite barre longitxiinale


a = dimension du petit côté de la section.

- longueur de recouvrement: lr = O,G.ls


- armatures transversales: prévoir au moins 3 plans dkmatures sur la longueur
du recouvrement, un plan à chaque extrémité du recouvrement et un au milieu.

-.-.-_ ---.-.-

--
St /9‘
.lA
.Y--

-/lr;-
jr T-1 3 nappes
&
_ - -w.I

__-.-_.

P lr=O$.ls
l 1s= 511~) pwx ks ronds lisses et les Ha FeESOO
= 50.41 pour les Ha FeE400
Notesdc,coursdebirton armépar BakaryHEMA - 1999

LA FLEXION SIMPLE

I. - DEFIN~TIION ET NOTATIONS

1.1. - Définition

Un ouvrage est soumis à la flexion simple lorsque le syst4me de forces ou de


couples agissant à gauche d’une section (C) est réductible au centre de gravité G de (C) à:

- un couple de moment M (moment de flexion) d’are pe~rpendiculaire au plan


de symétrie de la section,

- une force V (effort tranchant) contenue dans (L) et dans le plan de symétrie de la section.

Y
VT
---.-
‘T‘-
5 1 __.-.-.-.-_-_-.-_-_-.-~-.
Y
-. ___.______-__.__
x
--------- /
< \

Les effets de M et de V sont étudiés séparément.

1.2. - Notations

Soit une section rectangulaire soumise à la flexion simple:


82

_---- - - -.
----- ---
zone Fbsc
A’3
comprimde
B’
_ -.-_-.-_-.-
~ axe neutre
-i - -- 4

---

l Si M > 0: c’est la partie inférieure de la section droite qui est tendue;


l Si M < 0: c’est la partie supérieure de la section droite qui est tendue;

B’ = aire du béton comprimé


A’s = aire des armatures comprimées éventuelles
As = aire des armatures tendues
d = hauteur utile
= distance du centre de gravité des armatures tendues à la fibre la plus comprimée
d’ = distance du centre de gravité des armatures comprimées à la fibre la plus comprimée
y = distance de l’axe neutre (axe des contraintes nulles) à la fibre la plus comprimée
z = bras de levier du couple des forces internes
= distance séparant la résultante des efforts de compression Fbsc et la résultante des
efforts de traction FS
Fsc = effort dans les armatures comprimées
Fbc = résultame des forces de compression du béton
FS = résultante des forces de traction des armatures tendues
Fbsc = résultante des forces de compression
Ebc = raccourcissement unitaire du béton de la fibre la plus comprimée
ES= allongement unitaire des armatures tendues
CTS= contrainte de traction des armatures tendues
fbu = contrainte du béton dans la zone comprimée à 0,35% de déformation
fbu = 0,85fc28

II. - GENERALITES

11.1. - Ouvrages soumis à la flexion simple

La flexion simple se rencontre très souvent dans les ouvrages en béton armé
tels que:
N&s de COUP~
deMm armépar r(akary HE MA - 1999., SS

- les planchers {poutres, poutrelles, dalles);


- Lesmurs de soutcnement;
- les ponts;
- etc.

Comme en général la section droite des éléments de ces ouvrages est une section
rectangulaire ou une section en T, on examinera successivement ces deux types de sections.

11.2. - Princiries généraux de calcul

En flexion simple le calcul des sections d’armatures As et A’s, de même que le


dimensionnement de la section de béton peuvent résulter de deux (2) Etats-Limites:

- I’Etat-Limite L%ime (E.L.U.)


- et YEtat-Limite de Se*rvice (E.L.S.).

l A K.L.U., le moment agissant est MU = C$.Mi. La section n’est jamais entièrement cwnprimee
si bien que Lediagramme des déformations ne passe jamais par le pivot C. On utilise par
conséquent un diagramme rectangulaire en heu et place du diagramme parabole - rectangle pour le
béton.

l A I’E.L.S., le moment agissant est Mser = CMi. Le diagramme est élastique, Lescontraintes et les
déformations sont proportionnelles:

G = E.s (loi de HOO-KE).

A 1’E.L. S. on distingue:

- l’Etat Limite de compression du béton: 6bc I C$C = 0,6. &28

- l’Etat Limite d’ouverture des fissures: fissuration peu préjudiciable,


préjudiciable ou très préjudiciable.

L’étude de la flexion simple se résume généralement à la recherche de la solution de 3


équations:

a) - Equilibre des forces;


b) - Equilibre des moments;
c) - Equation de compatibilité (les déformations à l’E.L.U., les contraintes à 1’E.L.S.).
11.3. - Les éauations de compatibilith

Soit le diagramme des déformations ci-dessous:

-- T- -- ïP ----
-r:--j-1 - 1 ---__
El Ebc b

I T d’et Y
I
d’l-.-._..-.-.---.-.1~
,i:
hl I
-1-i _a A_----
i ------ ---___
Posons: w = i = hauteur relative de 1‘axe neutre

En considérant les triangles semblables Bob et Aoa , on peut ecrire que:


cbc ESC
-=---.---=---- Es
BO BO-d’ Ao
orBo=yetAo=d-y
d’& 6bc - Bc - Es
Y y-d’ d-y

En divisant tous les dénominateurs par d ) on obtient:


&c &sc
--L--Z----
6s
y -y-d’ -d-y
d d d
Notes de cours dehéton a-m&pac B akary HEMA - 1999 si
* Si le diagramme des déformations passe par le pivot A 3 ES= lW’/oo et on en déduit sbc et ESC.
* Si le diagramme des déformations passe par le pivot B q rbc = 3,5O/oo et on en déduit F;Set ESC.

27 A 1’E.L.S.:

Soit le diagramme des contraintes ci-dessous:

-OI-
.-----.-_

y1 = hauteur de l’axe neutre


a1 = Y1
d = hauteur relative de 1‘axe neutre, coefficient d’équivalence n = 15
En considérant les triangles semblables:
C&c CEX os
-=Y1 15(yl-d’) = 15(d-yl)
En divisant les dénominateurs par d :
cbc mi-c 0s

d’où:
C&c dÇ 0.3
-=a1 15(&6) = 15(1-al)

* Si c’est l’état limite de compression du béton:

obc = o-lx = 0,6.fc28


on en déduit dc et os
86

* Si c’est Etat limite d’ouverture des fissures:


d = 6, on en déduit cxç et &c

III. - SECTION RECTAMXJLAIRE SANS ACIERS COMPRXMES

III. 1. - A 1’Etat Limite Ultime (E.L.U.l

Soit la section rectangulaire ci-dessous soumise à la flexion simple. La section


n%tant pas entièrement comprimée, on peut utiliser le diagramme rectangle simplifié à la place du
diagramme parabole-rectangle.

B Ebc b
1 /
4Y
FbC
-XL

axe neutre
---~-- ----~----- l
t iz
1
I
1
---
--
a
---- L-
----
_----
-I-l+---
L-------Es---

section béton déformation contrainte


(a) @> CC>

données:

bo, d, fe, fc28, MU et Mser


1hlU
Y=-
Mser

IncoMues:

As = section des armatures tendues


Fbc = resukxnte des forces de compression dans le béton
= effort de compression du béton seul (puisque A’s = O?Fsc = 0).
FS = résultante des forces de traction dans les aciers tendus

Fbc = 0,837x bo s fbu, appliquée à 0,4y de la fibre la plus comprknée


Ecrivons les deux équations d’équilibre:

aj Equilmre des forces:


Ne+Ni=O
avec Ne = effort normal agissant
Ni = effort résistant

b) Equilibre des moments:


Me + hdi = 0
avec hk = moment agissant
hti = moment résistant

* En flexion simple, il n’y a pas d’effort normal agissant:


Ne=0 aNi=
(1) or Ni = FS + Fbc = As.cx - O,S.y.bo.fbu = 0

* Les moments par rapport att poiit 4 sont nuls


(2) h4e + hli = 0 CD MU - Fbc.z = 0
Fbc = c@.y.bo.fbu
MU - O$y. bo.fbu.z = 0
(2) et (1) kk - As.os.z = 0

Posons: w=&y=ad
d
MU
iJ=
bo.d”.fbu
z=p.d

Le diagramme rectangle du bkton de la f%ure (c) permet d’écrire:


z=d-O4y=d(~-04~)=d(l-O4û)
: .
d “d ’
z= d(l-0,4.a) =,Bd (3)
p= I-0,4.@ (4)

* Reprenons l’équation (2) transformée


MU - Fbc.z = 0 3 MU - 0,X.y.bo.fbu.z = 0
z = d(l- 0,4.a) =D hkt - 0,8.y.bo.fbu.d(1 - 0,4.a) = 0
y = o.d = MU - 0,8.y.bo.fbu.d2 .a(1 - 0,4.a) = 0
1
/ MU
~~ = 0,8.a(l -0,4.a) = pi
jfbu.bo. d’

En r&oLvant I’equation du second degré en a ci-dessus, on obtient:

/LXdevant être S&ieur à 1 car cx= x on prendra:


d’
cn= l-J’112;;
0,8
recapitulatif
i MU
= 0,8.a(l-0:4a) (5:
It= bo.d’.fbu

hfti
Etant donne que l’expression de ,D= ne dépend que des donneesdu problème
bd” .Lpxl
0 85 $28
MU, bo, d etfbu = ’ ” on peut donc calculer la valeur exacte de p et en déduire les valeurs
f3,yh Y
de ccpuis de p et de z à l’aide des expressions(5j, (6j, (4j et (3) ci-dessus.

* Reprenons l’expression (2)


Me + Mi = 0 a ?al- Fbc.z = 0
l’expression (ï j FS+ Fbc = 0 s A.crs + Fbc = 0
d’où MU - As.0s.z = 0
MU = AS.CTS.Z
2 As = - =-
z. BS pa. &LT

à 1’E.L.U. piqg (7)

L’expression (7) permet de connAÎtre la section Asü recherchéemais os reste inconnue.


Nates de coin debéton a-d par Bakary HEMA - 19% Y9
Pour la détermination de cw, on utilise les équation de compatibilité; gour cela: on
utilise le moment frontière MAB entre les pivots A et B.

Soit le diagramme des déformations passant par les pivots A et B: diagramme frontike.

-i

h
d
l
I
l
I
1 1 As
, &Y-.-i-i-
-- \

3,5
Les triangles semblables 3 g =* 3 2 =-
&3 d-y 10

l2d û 3,5
or y=a.da.-------E---L---
d-ad l-a! 10

1occ = 3,5(1- û)
3,5
ff= - 0,259
lot 3,5 -
/y& = 0,8ar(l-0,4w)= 0,186
Msrn = pm .bo.d2.fbu = 0,186.bo.d2.jbu
0,85.&28
avecJbu =
0. ti

-SiMu<MAB soit p I 0,186, le diagramme passe par le pivot A et CTS= CTS(lO?hO) =


1fe
P
- Si Mu 2MAA soit p > 0,186, le diagramme passe par le plot B et Ebc = 3,5?00

si sbç = 3,5%0, les équations de compatibilité permettent de connaître ESet par conséquent
os:

--
w ~=l-û-
or &c = 3,5.10-’
ibc a
m.103 1-a
-E---z-- 1 4
3,5 ff a

1.000. &T= 3,5$ - 1)


I a

Connaissant ES,on détermine os avec le diagramme de cak$l de l’acier.

MU
Y=-
Mser
MLF moment agissant à.1‘E .L. U.
Mser= moment agissant à 1‘E.L.S.
MU
Rappelons que: ,D =
bo.d’.Au

r,itla= moment réduit limite détermh& suivant le tableau ci-dessous:

I fi23
Valeurs de @u ------+- 20.-MPa
Acier FeE400 0,318y - 0,1745 0,34?y - 0,1776

Daz tws les cas, une valeur approchée de @G est: flu = 0,30.

fi a été démontré expérknentalement que:

* si p i plu , alors il n’est pas nécessaire de pr&Gr des aciers comprimés


à W.L.U.;

* si p 2 Nu, alors il faut des aciers comprink à I’E.L.U.

l pour ,u I Nu, on peut prendre z = d(l-O,Opj;


l pour p 2 plu, nécessité d’aciers comprin&

50) Condifion îik non -fiagW

Le moment r&istant de la section de béton armé do’It être au moins égal au moment qui
provoque la rupture du béton & la traction.

La rupture à la traction étant considérée comme très fragile, ti faut qu’il y ait une section
d’acier suffisante pour que l’acier résiste encore lors de la rupture du béton.

Asrnin*z*fe = M,

d’oti la contrainte de traction dans le béton est:

section rectangulaire: V=i!


2
r bh3
12

,=~,~“i%122!
2 bh’ bh’
&c=6NIFF,MpRz ch”bo*hî
bo. h” 0
or 0%~= fi28
MRB _ ft2S*bo*hî
d’où: Msmk~ = ~ -
z * fe 6*z*fe
ft2s
or h= l,ld 3 Asmin = 0,23*bo*d*-
fi
et z= 0,9d
d’où:
fi28
Amin=0 , 23*bo*d*-
fe

fi281
Asmin= 0,23*bo”d*-
fe J
Exercice d’ar3dication

1°) Mg = 40 kNm 2”) Mg = 120 kLNm


Mq = 40 kNm Mq - 120 kNm
acier: FeE400 acier: fe = 400 MPa
béton: fc28 = 25 MFa béton: fc28 = 25 MPa

Calculer la section d’acier As pour une section rectangulaire de 20 x 60 h.

111.2. - A 1’Etat Limite de Service (E.L.S.)

- La contrainte de l’acier est limitée à CTS( connue)


- La contrainte du beton est limitée à C%C= 0,6*fc28 (connue)

On introduit la notion de “Moment résistant du béton”: M,


Le moment M, est le moment de service pour lequel l’état limite de compression du
béton ( obc = Bbc) et l’état limite d’ouverture des fissures ( crs= os) sont simultanément atteints.

Lorsque M, = Mser, l’axe neutre occupe une position bien précise définie par les
triangles semblables.
NatesdecmrrsdebétcinamnépacBakwyHEMA-1999

,M, = ;&l- $).bo.d’. C&C:


/ j

*4’sser = 0 et Asser f 0

données:

Mser, bo, d, rrbc, (TS

inconnues:

Asser.

- 15.&c
avec a1 = - _ valeur approchée par !kger excès.
15.&cT 0s

*SiMsersM, : &cOZi alorsA’sser =O

Mser j
Asser = -
d -1
W-3)“/
l

l Si Mser > Mk j i! faut prévoir des aciers comprimés (A’ sser ti 0)

--
111.3. - Dimensionnement d’une section rectangulaire

Données:

. MU = moment ultime agissant


. Mser = moment de service agissant
. bo (ou d), fe, fc28, gti et 0,

. d (ou bo) et *4s

Le principe du dimensionnement est d’admettre que la section de béton est suffisante pour
qu’il n’y ait pas d’aciers comprimés c’est - à - dire:
A’s = 0 (A$u = 0 ou A’sser = 0)

La dimension inconnue est déduite, selon le cas:


l soit de la condition à 1’E.L.U. : MU 5 /u1,. b0.d’. fbu

l soit de la condition à 1’E.L.S.: Mser 5 p RB. bo. d ’ . On,

On obtient:

l I
1bo.d’ 2 /‘; 1 b. dz > ?‘ser
u. u I ou /u,-dc i
/
j(m, m2, MNm, MPa jj ‘(m, m2 , MNm, lMl?a)

Une fois la dimension inconnue (bo ou d) fnée, As s’obtient comme ci-avant en III. 1. ou
IlI.2.

a) - Si d est I?nconnue, prendre d 2 dmin, dmin déterminé de telle sorte que:

- .
Notes de cms debétonm6pw Bakary HEMA - 19%

h w 2,5.bo à 3bo
1 1
avec: h > ss à 3. pour les dalles continues portant dans un seul sens

1~ & à $ pour les dalles portant dans deux (2) sens et

encastrés sur 1euiCcôtes.

h h pour les poutres sur appuis simples

hr k à & pour les poutres continues

b) - Si bo est l’incomute,
il contient de vérifier en plus, Les conditions relatives à la contrainte
tangente du béton et choisir une valeur telle que bo = 0,3.h ZI0,4.h.

IV. - SECTION RECTANGULAIRE AVEC ACIERS COMF’RlMES

IV. 1, - Princiw de calcul:

(valable à lT?,L.?J, et à I!E.L.S.)

Lorsque les dimensions h et bo d’une section rectangulaire sont fixées et lorsque


cette section est soumise, à un moment de Bexion M (MU ou Mser), on doit prkvoir des aciers
comprimés dans les cas suivants:

a) - à 1’E.L. U.:

- si p > 0,480: auquel cas aucune solution ne comportant que des armatures
tendues n’est pas possible;

- si p > Nu: auquel cas aucune solution ne comportant que des armatures
tendues n’est pas économique.

b) - càG’ELS.:

- si pser > y.RI ou Mser > MRB; on doit prevoir des aciers comptimés.
IV.2. - Dismsitions constructives

aj - L’article A.4.1,2 des règles BAEL 91 precise que les armatures longitudinales
compknées ne sont prises en compte dans les calculs de résistance que si elles sont entourées tous
les 15 diamètres au plus par des armatures transversales.

Par conséquent, s’il existe des armatures comprimées en dehors des angles de la section, il
sera nécessaire de disposer, en plus des cadres, des étriers (e I 15.G) pour empêcher tout risque de
flambage des armatures comprimées situées dans la parties centrale.

* Si f&rier n’existe pas, l’armature supérieure centrale devrait être considérer comme une
simple barre de montage et non prise en compte dans les calculs.

b) - L’article B.G.6. des règles BAEL 91 indique que la part du moment de flexion à
équilibrer en compression par des armatures ne doit pas dépasser 40% du moment agissant M (MU
ou Mser).

IV.3. - Méthode de calcul:

La section à calculer (a) peut être considérée comme la somme de deux sections fictives (b)
et (c).
,
Notesde GOUCS
det&m an-népar Bakary HE MA - 1999

---
--çq-----
7 A’s

As1
_---
------ ----

l La section (b) peut équilibrer tout au plus un moment Mfl.

l La section (c), de hauteur d - d’ et de largeur nulle peut équilibrer un moment A-


avec Mf2 = MU - Mfl et Mf2 5 0,4?.Mu.

IV.4 - D&rmination des armatures à l’E.L.U.:

Donnkes:

MU, Mser, bo, 4 d’, fe, fc25.

Inccmues:

As et A’s.

Appelons osce = la contrainte équivalente déterminée expkrimentalement comme suit:

MU
Y= ~
Mser
* Si fs28 = 20 MPa et fe = 400 MPa:
alors 0sc.e= 18Oy-6106 MPa

* Si fc28 = 25 MPa et fe = 400 MPa


alors cwe = 225 y- 6706 NPa

* ou d’une manke génkrale:

mçe = 9.y.fc2%-S(370+12fc28) (MPa)/

avecmee<- i
i ys

Par hypothése, MU > Mlu = du. bo. d2 . obc (sinon il n’y aurait pas eu besoin de prévoir des
aciers compknés).

* la section des armatures comprimées est:

i MU-Mhl j
iA's,u> (1)
l osce(d-dl

* la section des armatures tendues est:

f;lu correspond a flu = 1 - 0,4&u


~slu = contrainte des aciers correspondant à Nu

IV.5. - Détermination des armatures à 1’E.L.S.

(fissuration préjudiciable ou très préjudiciable)

Par hypothé-se: M,,, > M, (sinon il n’y aurait pas eu besoin d’aciers comprimés)

--
NO&S
deCOU~S
debétwi tmnépar BakscyHEMA- 1999

On eonnait : obc = O?6 * fc28


0s = o-(fissuration Ybéton, acier )
--
15.Obc
a= 15hi:+ -- 03
On calcule:

avec S=-
d

* la section des aciers comprimés est:

(3)

* la section des armatures tendues est:

IV.6 - Exer=d’application:

5cm

Mg = 0,16MNm
Mq = 0,16 MNm
Acier FeE400, fe = 400 MPa
55 cm
60 cm
a) - Cssuration peu prgudiciable
b) - fissuration préjudiciable
c) - fissuration très préjudiciable

Calculer les sections d’aciers As et A’s.


Calcul à I’ELU

Nu = 1,35..Mg + 1,5.Mq = 1,35.0,16 +- P,35.0,16 = 0,456 MNm

MU 0,456
= 0, 355
’ = bad”. jlm = 0,3(0,55)*.14,17
Adu
~~-------= 0,456
- 1,425
AJser 0,16+0,16 -
,&=0,341.y-0,1776=0,308
,u > ,uh s il faut des aciers comprimés .

cmce = 9. y. fi28 - 670.6= 9.1,425.25 - 670.; = 259,7 A4Pt.z

MU = ph.bo.d’.fbu - 0,308.0,3.(0,55)2.14,17 = 0,396MNm


MU - Mlu 0,456 - 0: 396
.4’s = = 4,62 cm2
cmce(d - d’) = 259,6(0,55- 0,05)

MU~ = MU - Mlu = 0,456 - 0,396 = 0,06 MNm

MU 2 0,06
-=-=13,16%<40% o.k.
MU 0,456
fflu=1,25(1-jl-2.~u)=O,4754
adu = d(l- 0,4&) = 0,445 F?I
3,5 l-du 3,862
&&=--.---.-=-
1000 cxz?d 1000
Notesde ccm debhn armépar Bakary HEMA - 1999

-- 15dC
al= -- - 0,527
15trzic+as-

Mser = 0,16 + 0,16 = 0,32 MNm


Mser 3sMRB 3 aciers comprimés
Mser2 = Mser - MRB = 0,32 - 0,296 = 0,024 MNm

!@%~=7,6?/b<400/0 o.k.
Mser ,-
-
--d-6
oxser = 15. dc -=-- = 186,19~Pcz
a1
Mser - MRR = 7 5g cm2
A’ser 2
mcser(d - d’) *’
MRB mcser
Asser 2 _ + A’sser-- = 36,2 cm’
,&.d.G Os

.-.
V. - VERIFICATION DES CONTRAINTES - SECTION RECTANGULAIRE

Ce calcul n’est pas toujours effectué. IÏ n’est nécessaire qu’à l’E.E.U. en fissuration peu
préjudiciable, pour vérifier que l’état limite de compression du béton n’est pas atteint. Il est
également nécessaire lorsque As etiou A’s sont imposées (cas des ouvrages existants à vérifier par
exemple).

h
I I t Axe neutre

bo 7

- -
Données: Mser, As, A’s, obc et CQ

Inconnues: ubc et m dues à Mser


En rappel, pour une section rectangukre homogenéisee, soumise à un moment M, on peut
écrire que la contrainte est:

avec: I = moment d’inertie par rapport à un axe passant


par le centre de gravite
P distance de 1‘extremité de la section à cet axe .

Pour le cas présent:

lèri? éq#4don:

Ecrivons que le moment statique de la section homogénéisée par rapport à l’axe


neutre est = 0

ho*~l*~+15*A’s(yl-d’)-l5~/ls(d-)>l)-0 (1)

Dans cette équation (1) on connaît bo, ,4’s? As, d’ et d et la seule inconnue est yl.
7
~pm.yP + 15A’s(yl- d’) - 15As (n - yl) = OI (1)

La résolution de cette équation permet de connaltre y1 .

ll restera Il, moment d’inertie de la section homogénéisée par rapport à faxe neutre:

Il = fkJ.Jl’ -t lS.A’s(vl- ,72 + lSAs(cl- y1)2 (21

Toutes les variables étant connues, y compris yl, on peut calculer Il.

Mser
On peut donc connaître Ia vateur de C&C= -
Il yr
104

A l’aide des équations de compatibilité, on détermine:

Con_n_aissant&xj CES
et ! ou CEG,il s’agira de vkrifier que:

C&Ci dc = O$.fc28/

(il n’y a pas d’acier comprimés)

L’équation (1) devient:

j$m.)>l’ - 15.As (d - yl) = 0, (5)

&=d(l$) avecal=+

y1 connu par (5)

alors: jcn
, S (6)
l zb.As 1

VX. - SECTION EN T SANS ACIERS COMPRIMES

VI. 1. - Généralités

Dans la plupart des cas, les poutres supportent une dalle à laquelle elles sont
associées; la section résistante est alors une section en T.
&Mesde cowsdebétm armépacBakay MiMA - 19% 44/

Les sections en ‘L Lwrencontrent frequemment dans les constructions en béton armé tels que
les planchers de hâtiments~ les tabliers de ponts et, d’une manière générale? dans tous les ouvrages
où l’on fait concourir le hourdis à la résistance de la poutre.

l la partie AEKD x hourdis ou table de compression;


l la partie HEGF = nervure ou âme.

La largeur de hourdis à prendre en compte de chaque côté d’une nervure à partir de son
parement est limitée par la plus restrictive des conditions ci-après (Art. A.4.1,3 BAF,L 91):

l la moitié de la distance séparant 2 faces voisines de 2 nervures consécutives;


l les 2i3 de la distance de la section considérée à l’axe de l’appui extrême le plus proche;
l le l/lO de la portée d’une travée.

VI.2. - Etude ii 1’E.i.U.:

. --
b
>I
Données:
- b, ho, bo, d, fe, fL!% . 13-ho
-
- MU I
d /
Inconnues: 1
’ i
- Asu: section des arm. tend &e I
-bld ____--
\G -_------
e-3
bo

a) - ler C(I~: La zone comprimée n’intéresse que la table, mais toute la table

w----=--
y1
JL -~ ~- I
Axe neutre

Appelons Mtu le moment qu’équilibre la section lorsque la table est entièrement comprimée
sur la hauteur ho à la contrainte abc.

b) - 2e cas: discussion

1”) - Si MU I Mtu 2 O,X.yl I ho

La hauteur du béton nécessaire pour équilibrer MU est Inférieure à


ho: la section se comnortera comme une section rectangulaire de largeur
b et de hauteur utile d.
Notesde murs debhtm armépar Eakary HEMA - 19%

alors:

avec: j3=1-0,4.ff
u= 1,25(1-Jl-2&

2”) - Si MU > Mtu: O,S.yl > ho

Non seulement la table est entierement comprimée mais également une


partie de la nervure; ce qui n’est pas suffisant pour conclure qu’il faut
prévoir des aciers comprimés :

On décompose la section en 2 sections fictives:

b0

l Section (b) = section rectangulaire de largeur bo, de hauteur utile d, section


d’acier As1 équilibrant une partie de moment Ml de MU.

l Section (ç) = à table de largeur (b-bo) et de hauteur ho, nervure de largeur


nulle, de section d’acier As2 équilibrant une fraction de moment M2 de MU.

* Section (c):

. --
* Section (b):

Ml
d’oùp= on en déduit a et ,B
bo.d”. crbc

d’où

* Section (c) :
Fbç2 = As2. m(lO%)

/ MU - Adtu = /
(b - bo) ho. oh /
~AS= A,, + Asi = b 4-p
d(l-
,
O,4a) asllO%o~
I i I
0s(lo?60j,
!
L
Notes decoursdebétonarmépar Bakxy HEM A - 1999
403
VU. - Etude à 1’E.E.S

Le diagramme des contraintes est tiangulaire

z = d - ho/3
d

Mser = le moment équilibré par la section lorsque l’axe neutre est


à ia partie infkieure de la table (c’est-à-dire y1 = ho)

d’où

Comme on cherche à atteindre ET pour les aciers tendus, on va utiliser les équations de
compatibilité pour connaître crbc.

de as -kXhO
--xz a dc=
ho 15 (d - ho) 15 (u” - ho)

(d-F)
et Mtser = 3 . b.ho’
30. d-ho

* Si Mser I Mtser a y,sho

d’où calcul en section rectangulaire de largeur b et de hauteur utile d

* Si Mser > Mtser =D y,sho


On prend

z=0,99d-0,4ko
avec OU Valeurs approchées de z.

z-d-$(omme tiE’E.L.U)

VI.4. - Vérification des contraintes

Section homogkne : C&C= -$ v

Le moment U’inertie se rapporte A la section homogkkisée :


B’ + 15(As f A’s).

On écrit que le moment statique par rapport à l’axe neutre est nul, ce qui permet de
connaître la valeur de y 1.

.---------- I ----------------

Ecrivons que le moment statique de la section homogénéisée par rapport à l’axe neutre
est nul :
lJ0.y;
(h-bo)ho(y, -$)+--j- + lSA’s(y, - d’) - 15As (a - yl) = 0

b0.y; + 2(b - bo) ho + 30(As + A’s)] j7, - (b - ho)ho2 - 30(A’s.d’+9s.4 - OI


/[
I

Cette éq-uation permet de calculer y1 .

* b~~qu’il n’y a pas d’aciers cormprim6s, on considkre toujours la m$me équation avec
A’s = 0 :

i3a.y; + [2(b - bo) ho + 30 As ] y, - (b - bo)bo2 - 304 .d = 0

Ensuite on calcule le moment d’inertie Il par rapport à l’axe neutre.

1 -.-@l (b - bo) (y1 - Ao)3


1
~- + 15A’S (y, - d’)2 + 15As (d - y1)2
L 3 3

Al0l-S

Connaissant O~C, USet O’S, il faut s’assurer que :

oï5c~~c=O,O.fc28
0s I OS = CT( jissuration, acier, béton)
cis 0 -ET
112

LA FLEXION COMPOSEE

I. - DEFINITION

1.1. - Définition

Une pièce possëdant un plan de symétrie et chargée symétriquement par rapport à


ce plan est soumise à la flexion composée si le système des forces appliquées à gauche d’une
section droite (C) est réductible au centre de gravité G de (C) à :

- une force N (effort normal) perpendiculaire au plan de (C) et dirigée vers


la droite (dans le cas de compression, signe+ ) ou vers la gauche (dans !e cas de
traction, signe - j,

- une couple de moment Mg (moment de flexion) d’axe perpendiculaire au


plan de symétrie de la section (signe quelconque),

- une force V (effort tranchant) contenue dans le plan de (L) et dans le plan de
symétrie de la section.

/$ Y
-----------_ v
__-_-__.-_-_-.-.N jq--g&l ---->x
/ ii ------
_-__-------
$1

N.B.:
Dans le présent chapitre, on étudiera uniquement les effets du moment de
flexion Mg et de l’effort normal N, ceux de l’effort tranchant V seront
étudiés ultérieurement.
En outre on se bornera ici à étudier le problème & la détermination des
armatures principales.
Notes de cours de béton amé par Bakary FEMA - 1999

1.2. - Centre de pression - excentricité

Hors mis les efffats de V, le système (N, Mg) est équivalent à une force unique
équipoknte à N et appliquée en m point C appelé centre de pressbu et contenu dans le plan
de symétrie. La distance Gc est l’excentricité e :

Remarque importante:

En+n compus& P farst


toujours préci+.wr en quel point on
f& Lu ré&ctin desforces, car liz valeur dz4moment n ‘est
pas ritdépendu& de ce poila

ce point est normalement (voir fig. ci-dessous) :

l moment = MGO
Ad,
0 excentricité : eo = 2
AT

l moment = Ma
I excentricité = e, = aM
N
114

-- N c
~-72--------------
-+
------ -I T -
eo i
0

.- -F!!.-. I
_-.

ea ea

----M$j \II
-----A
A
\ c

Par cunskquent, en flexion composée, la prem&?re chose h


ftie est de chercher la position du centre dë presskm C.

il importe & ne pas commettre d’erreur dans la position respective des points C, Go
et A selon les signes de N et Mgo (ou Ma)

Cette position est indiquée sur le tableau ci-dessous


Notes de cours de béton mn8 par Bakay KEii - 1999

* C peut occuper une position * C peut occuper une position


quelconque sur le segment (en trait plein) Go oo quelconque sur le secgment [en trait plein)
* Si ed -z 0,38.d en section rectangulaire,
les deux nappes d’aciers sont comprimées *SiCestentreGoet&
la section est entièrement tendue

N.B. :
* Si N est -une compression, C est à l’opposé de A par rapport à Go

* Si N est une traction, C est du m2me côté que A par rapport à Go


C;g;,1
< le,ii
Il en résulte des valeurs de eA plus faibles dans le cas de la traction
que dans celui de la compression.
116

II. - DETERMINATION DES ARMATURES PAR L’ETAT LIMITE ULTIME

11.2. - Génémlité4

En principe, les sections soumises à un effort normal de compression doivent


être vérifiées vis-à-vis de l’état-limite de stabilité de forme (flambement).

Toutefois, lorsque la longueur de flambement lf est telle que :

avec h = hauteur de la section droite dans le plan contenant la force


extérieure

el = excentricité du première ordre dans la section la plus


sollicitée

on peut effectuer le calcul par les méthodes exposées ci-apres, a condition


(ILmI, 91, A.A3,5) :

X0) - d’lntrod~uire dans la direction la plus défavorable une excentricité


additionnelle ea de la force extetieure :

ea=Max 2cm,-
E’
[ 250 1

avec 1 = longueur de la pièce :

2”) - d’introduire dans la meme direction une excentricité du 2è ordre


e2, évaluée forfaitairement a :

avec:
Notes de cours de béton armé par Bakary HEMA - 1999

a = ~~~
Mser,Go(G)
- ou plus généralement : rapport du moment
Mser,Go(G+Q) ’
de setvice dû aux actions permanentes ou
quasi permanentes au moment de service
dû à la totalité des actions de la combhison
considérke

Finalement donc:

NB:
Ces règles sont spécifiques à la flexion composée avec compression à I’ELU , ea
et e2 n‘ont pas à être pris en compte dans les sollicitations en service.

11.2. - Section partieiiement comprimée - Cas de la section rectanguiaire

Soient MU, Go et Nu les sollicitations agissantes ultimes rapportees au


centre de gra&é du béton seul.

Le moment de flexion évalué au centre de gravité A des aciers tendus est :

MU~ = Mu,Go + Nu. Va


avec Va-GOA-d-1
2
Nu avec son signe (+ pour la compression),
(- pour la traction)

* la section est partiellement comprimee si (en supposant h/d sz1Y1) on a:

Or M, 5 0,493.bo.d%u/
I

* la nappe A d’aciers n’est tendue que si :

OIM, r0,48bo.d2jbu

On calcule :
118

Mti
‘A = bo.d2 fbu

@lu est cakuié comme précédemment en flexion simple)

La marche du calcul pour la détermination des sections d’acier est identique à


celle de la flexion simple mais en retranchant NU/~S des sections d’aciers trouvées (Nu
étant pris avec son signe).

l*) Pour MUA I 0.48. bo.d2.fbu : les formules de dimensionnement sont :

- Ic) si 4 5 jilu : section sans aciers comprimés

- b) si ~4 > pitu : aciers comprimés nëcessaires

2O) pour 0,4bo.$.Jbu < MUA < 0,493 bo.d2.fhu

Il faut changer les signes des seconds membres des formules (1) et (2) ci-avant.
- _-_- --.- --- _.

On se trouve dans cette situation lorsque Nu est un effort de compression et


que MUA :> %~BC avec :

MBC = moment évalué au centre de gravité des aciers tendus et corres-


pondant j la position BC du diagramme des déformations.

Le çalcul manuel étant péniile, il vaut mieux avoir recours aux


abaques(diagrammes d’itération) qui ont ité établis pour des fomes de
section particulières.

-
11.4. - Section entièrement tendue : cas de ia section rectawulaire

On se trouve dans cette sitaution lorsque Nu est un effort de traction et que le


centre de pression C se trouve entre les traces des 2 nappes d’armatures.

La solution la plus économique correspond à :


120

avec en outre la condition supplémentaire de non-fkgilité, ç’est-à-dire :

* le cas des armatures symétriques correspond à :

* Si les armatures sont réparties et l’effort normal de traction est appEqui


en leur centre de graGt6, on se trouve en traction simple.

III. - DETERMINATION DES ARMATURES PAR L’ETAT-LIMITE DE SERVICE

Ch se limitera ici au cas particulier de ia section rectangulaire.

Pour une section rectangulaire, le noyau çentral est hmit6 par un losange ayant pour
Il bo
centre le centre de gravite Go, et dont les diagonales ont pour longueur - et -.
3 3
Notes de cours de Mon armé par Bakaq HEMA - 1999

T
I

Mser,Co

R
Nser,Go
-

Mser,A

-I-
I
1 k
f
>i
I bo

La section sera :

l Totalement i;omprimée si, Nser étant un effort de compression, le centre


de pression C se trouve à l’intérieur du noyau central ;

l Totalement tendue si, Xser étant un effort de traction, le çentre de pression


se trouve à l’intérieur de la section: entre les traces des 2 nappes d’armatures ;

l Partiellement comprimée? lorsque le centre de pression tombe en dehors de


l’une ou l’autre des limites çi-dessus définies.

II1.2. - Section Dartiellement comprhée

La méthode pratique de calcul consiste à se ramener à la flexion simple :

hkrA = Mser,Go + Nser.(d - ;)

M,, = ;Ebc E, il- 2)bo.d’


122

avec G = c$ fissuration , béton, acier)

20) On prend, comme seïftion d’armalures de Casection tt!eCle


(unités = m, m2, MN, LMNm, MPa) :

IA’ = (J
MserA
A=-------- Nser I (Nser avec son signe)
i p.G@ Es

(Nser avec son signe)

d’
- et s= -
d

30) V&@er que l’on a Bien :

avec : - Amin = Max[4,~; 0,ZB i 1001 si Nser effort de compression et


Mser,Go pouvant s’annuler dans certains cas (ex :
absence de vent)

- *M = &?! s’1Nser effort de traction et Mser,Go pouvant


fi
s’annuler dans certains cas.

- Amin = 0,23 bo.d.J228 si Mser,Go ne pouvant s’annuler.



Notes de cmrs de béton armé par Baimy KEMA - 1999

P) Si, lorsque Nser est un e&rt & compression, le résultat de calcx.11effectué en


r. et respecter la règle de section minimale
2’1 est A’ I 0, verxfier SI CT~,=

donnée ci-dessus.

IV. - VERIFICATION DES CONTRAINTES

IV.1. - Section partiellement comprimke

/
bo ; Y

soient :
l yc = distance du centre de pression C à l’axe neutre
w yc est pris positif si Nser effort de compression
N yc est pris négatif si Nser effort de traction

l C = distance du centre de pression à la fibre supérieure de la section ;


c = d - eA eA ayant le signe de Nser :
-Si)Nser traction (CO) : c>o
-Si Nser compression (>o)

c<Osie, >d (cà I’ext.section)


[ c>Osie, Cd (càE’int.section)
124

l yl=yc-tc

Pour les sections rectangulaires,yc s’obtient par la résolution d’une equation du 3è


degré sous forme canonique :

avec dans Lecas général :

p’ -3C2 - W-4

q=-2c3 -90A
--(~-d’)~ -T(d-c)’

Connaissantyc, on doit avoir :

IL = moment d’inertie de la section réduite par rapport à l’axe neutre

IV.2. - Section totalement commimée

La contrainte maximale du béton se calcule en appliquant les formules classiques de


la RDM à la section totale rendue homogène (le moment étant alors rapporte au centre de
gravité G de cette section).

IV.3. - Section entièrement tendue

En d&gnant par eA, et eAz Zes distances du centre de pression aux 2 nappes
d’armatures, et en prenant les moments des forces successives par rapport à c.hacunedes 2
nappes d’armatures, on trouve :
Notes de cours de béton armé par Bakary HEMA - 1999

rst ‘2 ceAl + eA2 ) /


L’EFFORT TRANCHANT

I. - GENERALITES

1.1. - Définition

Dans une section droite (C), l’effort tranchant V est la somme des composantes
perpendiculaires à la ligne moyenne et contenues dans le plan moyen des forces appliquées à
gauche de cette section.

Forces de gauche
._______._._

------ ---

1.2. - Domaine d’application

Le présent chapitre ne porte que sur l’etude de l’effort tranchant dans les poutres à
section constante; les poutres-cloisons, les consoles courtes, les poutres à section variable, etc.,
ne sont pas concernées.

Les poutres soumises à des efforts tranchants sont à justifier uniquement vis-à-vis
de l’Etat4mite ultime (pas de vérification à fEtat limite de service) ; La justification concerne les
armatures transversales de l%ne des poutres ainsi que la contrainte du béton.
Notes de cours de béton armé par Bakary EiEMA - 1999

II. - RESISTANCE DES A&IES DES FOUTRES

ImDortant : Pour les pièces dont toutes les sections droites sont entièrement
comprhéesF aucune justification de !a résistance n‘est à faire lorsque:

m I Min [0,04.$32X; l,SMpa]I (Art.A.S.l,l)

( 714: vdr plus loin)

II. 1. - Contrainte tangente

Considérons dans une poutre 2 sections voisines AB et A1 B1, distantes de dx :

M = moment de flexion dans la section (S) AB


M + dM = moment de flexion dans la section (SI) A1 B1
z = bras de levier dans les sections (S) et (SI)
bo = largeur de la poutre si poutre rectangulaire
==largeur de la nervure si poutre T.

Nous pouvons écrire :

il existe donc un effort de glissement longitudinal de valeur dF:

@=F+&F=“+dM M
--=-- dh’f
z Z Z

donc une contraiute tangentielle :


128

or ds = bo.dx

dF dl4
d’où
zb = b,.dx = z(b,.d,)

En R.D.M., on démontre que l’effort tranchant V est égal à -


4

dh!t 6’
d’où ~b=----=-
.z.b,.cl, z.bo

11.2. - Contrainte tangente conventionnelle

A 1’ Etat Limite Ultime (E.L.U.), l’effort tranchant de calcul est Vu = ZyiVi.

Pour les cas courants on a :

vu = 1,35 \‘G + 1,5 “Q

La contrainte tangente ci-dessus serait :

Par mesure de simplification, les règles BAEL 91 (art.A.S.l, 1) adoptent une


contrainte tangente conventionnelle zu définie par :

ri donc avec d en lieu et place de z

avec Vu = valeur de l’effort tranchant à l’E.L.U


bo = largeur de l’âme
d = hauteur utile de la section droite
Notes de coum de béton armé par Bakary HEMA - 1999
429

N.B.:
zLi:n(l-@,c[i.~)
* A l’E.L.U.:
zz tJ9.d

* du ne représente donc pas la valeur réelle de la contrainte exercée, mais


seulement une fraction comprise entre 0,X et 0,9.

II3 - Rôle des armatures transversales

L’effort tranchant a pour effet de provoquer des ftssures inclinées


sensiblement à 45” sur la fibre moyenne.

Ainsi, si de teks fissures apparaissa.ient, on peut, de façon schématique, penser que


la partie ABCD de la poutre ci-dessus va se détacher et tomber. On conçoit donc qu’il faille
maintenir cette partie AEKD rattachée au reste de la poutre à l’aide d’armatures transversales.

Pour ce faire, on peut utiliser :

a) - des armatures perpendiculaires à la ligne moyenne de la poutre dites


armatures droites et constituées par des cadres et des étriers.

b) - des armatures clrohes associées à des barres infkieures relevées.


130

c) - des armatures inclinées d’un angle a sur la ligne moyenne : 45” f: 01i 90”.

d) - des armatures droites associks à des armatures paralïéles à l’axe


de h poutre ; ces dernières doivent Etre réparties sur la hauteur de
Pâme, convenablement ancrées sur les appuis et rkpondre à la condition :

Ab >,+J
sb - st
Notes de cours de b&or_ armé p%r Rakary HEMA - 1999

11.4. - Valeurs limites de zu

L’article A. 5.1,2 deo régies BAEL 91, indique que la contrainte tangente
conventionnelle zu doit être limitée aux valeurs ci-après :

a) - lorsque les annatures transversales sont des armatures droites ou des


armatures droites associées à des barres relevées équilibrant tout au plus la moitié
de Vu, on doit avoir :

b) - lorsque les armatures transversales sont des armatures inclinées à 45” sur
l’axe de la poutre ou sont des armatures droites associées à des armatures parallèle
à l’axe de la poutre :

c) - lorsque les armatures transversales sont disposées de façon intemédiaire


entre les cas prévus en a) et b), il est loisible de procéder à une
interpolation linéaire pour Cxer la valeur de -cu.

II.5 - Détermination des armatures transversales

Soit une poutre de section constante :


132

d
h

--

Considérons que les armatures d’âme soient constituées par des


barres inclin6es d’un angle M,sur la fibre moyenne.

On admet qu’aprés fïssuration, la poutre se comporte comme un treillis multiple:

- de hauteur z
- de membrure comprimée = zone de béton comprimé
~ de membrwe tendue = armatures tendues de flexion
- de diagonales tendues = barres inclinées à a
-de diagonales comprimées = biellettes de béton inclinées à 45”.

Remplaçons le treillis multiple par un treillis simple tel que:


Notes de cou16 de béton amé par B&ar)- KEMA - 1999

- la section de la diagonale BC sera prise égaie à la somme des sections de


toutes les barres inc!kkes rencontrkes sur ia longueur z l 1 + ~ 1
I t.a i

D’après la théorie des poutres en treillis (cf cours de l?.DM), on peut écrire que :

Y
- i’effort de traction dans la diagonale BC est : N = u
sina

- l’effort de compression dans la diagonale de béton comprimée inclinée à 45” est :

Appelons: ,4t = section totale de toutes les armatures inclinées situées dans
un mGme plan (un cours d’armatures d%ne)
st = écartement de 2 cours successifs.

Ch démontre que la section de la diagonale fictive BC est :

.4t
-.z l+‘-
St i w i

la contrainte dans les armatures est Lfi puisque nous travaillons à i’ELU.
3s

L’effort résistant dans BC devant pouvoir reprendre i’effort agissant dans BC,
nous pouvons écrire :

en muitipiiant les 2 membres par sin a,


134

-At.z(sina+cosa)-2J;
fe
St 3s

vu
z, = - =a b; = rJ3o.d
bo.d
%(sina+cosa)-2 fi +o.d
St F

-- A 2 z,.d z z,
bo. St z(sin a + COSa) zjê
-(cosa+sin a)
d. ys

Cette expression a été établie en supposant que l’effort tranchant a été entièrement
équilibré par les diagonales (tendues et comprimées), ce qui n’est pas tout à fait exact car la
membrure comprimée du treillis equilibre elle aussi une partie de cet effort.

Pour tenir compte de cela, les règles RAEL 91 apportent une correction à
l’expression (1) en introduisant un coeffkient empirique K et en sîmplifiit de la façon suivante
(art.A.5.1,23) :

avec : - At = section d’un cours d’armatures darne


- st = écartement entre 2 cours successifs d’armatures d’âme
- bo = largeur de la nervure
- ft28 = résistance caractéristique à la traction du béton à 28 jours,
ft28 est bornée supérieurement à 3,3 Mpa et le coefficient
fi a pour valeurs :

l en cas de reprise de bétonnage sans indentations ou dans le cas


de fissuration très préjudiciable : K = 0.

l en l’absence de reprise de bétonnage ou en cas de reprise avec


indentations de hauteur supérieure à 5 mm, et dans le cas de fissuration
peu préjudiciable :
Notes de cows de béton armé par Bakary HEMA - 1999

- en flexion simple : K - 1
- en flexion composée avec compression :

ocrn = contrainte moyenne de compression de la section totale de


béton sous l’effort normal de calcul.

- en flexion composée avec traction :


K=l- 10
fc28

cxtm = contrainte moyenne de traction de la section totale de


béton sous l’effort normal de traction.

(K est à prendre avec son signe négatif dès que otm > 0,l .fc28.)

Dans ce cas, fikquent en pratique, on a : cc= 90”, sinrx = 1 et costlx= 0 :

- si K = 0 (Il y a reprise de bétonnage ou ia fissuration est très préjudiciable)

- Si K = 1 (Il n’y a pas de reprise de bétonnage, ou reprise avec indentations


et fissuration peu nuisible ou préjudiciable)

At > Y2bu - 0,3.ji28) i


bo.st - 0,9.& (4)

39 Contins complémentaires

Dans tous les cas, toute âme de poutre doit comporter une section
d’armature transversale qui satisfait aux conditions ci-dessous en a), b) et c).

a) Espacement maximak admissible

L’espacement st des cours successifs d’armature transversale d’âme est au plus


136

égalàst :

l 0,9 d : représente une valeur approchée de z.

Rans tous les cas, une section minimale d’armature d%ne doit être
prévue de manîere que (Art.A.5.1,22) :

At = section d’un COMSd’armature d’âme


bo = iargeur de la nervure (ou de la poutre)
st = espacement de 2 cours successifs d’armature d’àme
fe = limite d’élasticité de l’armature darne

Le diamétre CDtdes armatures d’âme d’une poutre de hauteur totale h, de largeur


bo, et dont les armatures longitudinales ont un diamètre minimal Dl, doit être
tel que :

Aucune armature transversale n’est à prévoir dans les dalles si :

a) - la dalle est bétonnée sans reprise sur toute son épaisseur

b) - la contrainte tangentielle conventionnelle


Notes de cours de béton armé par Bakary HEMA - 1999

Lorsque des armatures transversalessont nécessaires,elles sont déterminées selon


les formules (3) et (4) ci-avant .

l Les armatures transversalessont généralement constituéespar des barres


de 6 à 12 mm de diamètre, entourant les armatures tiérieures et
supkieures (armatures comprimées, chapeaux ou barres de montage) et
devant etre ancréesdans la zone comprimée.

zone tendue

l On calcule toujours l’écartement des armatures aux appuis et dans


quelques sections intermédiaires. On repartit ensuite les armatures transversales
en fonction des valeurs trouvées en s’attachant,pour ne pas compliquer
inutilement le travail de ferraillage, à garder un écartement constant
sur une certaine zone.

l Quelle que soit la valeur trouvée par le calcul, l’espacement des


armatures transversalesne doit pas être supérieur à la valeur déftie plus
haut (0,9d ; 40 cm) et la section minimale doit être satisfaite, à savoir:

l Le premier plan d’armatures transversalesest placé à use distance de


l’appui égale à +.
138

l Dans certains cas comme les poutres à talon , il peut arriver qu’une partie
des armatures tendues ne soient pas entourées par les armatures
transversales déterminées comme indiqué ci-dessus.

Il est alors nécessaire de prévoir dans le talon des cadres


qui, pour des raisons pratiques de construction, sont
placés dans les mêmes plans que les armatures
transversales d’âme.

Appelons : - A y section totale des armatures longitudinales du talon


- As = section des armatures situées dans l’une des saillies (4 aciers
dans le cas de la figure)
- Ac = section des armatures transversales du talon situées dans un
même plan, c’est-à-dire la somme des sections des 2 brins du
cadre.
- At = section des armatures d’&me situées dans un même plan
- fet = limite &stique de l’acier des armatures d’âme
- fec = limite élastique de l’acier du cadre

On devra avoir :
ppq

En g$n&a& l’acier constituant le cadre est le même que celui utilisé pour les
armatures d’hne. Dans ces conditions, on obtient :
Notes de coum de béton armé par Baby J-IEMA - 1999

Soit une poutre de section rectangulaire :

-largeur=bo=3Ocm
- hauteur = h = 110 cm

- Cette poutre est soumise à la flexion simple;


- L’effort tranchant maximal ou droit de l’appui à l’E.L.U. est :
Vu = 500 kN

- Les aciers utilisé,s sont des aciers H. A. de nuance feE400 et la fissuration


est peu préjudiciable.

- béton = fc28 = 25 MPa;


- On précise que le calcul des armatures longitudinales a permis, d’kablir
ie pian de ferraillage ci-après, suivant coupe:

2 cadres se
çhevauchant- 110 Gtl
en H.A.8

On demande :

1’) - De calculer l’écartement des armatures transversales au voisinage


de l’appui; on supposera qu’il n’y a pas de reprise de bétonnage.

2”) - De calculer l’écartement des armatures transversales en


considérant qu’il existe une reprise de bétonnage non munie de
140

saillies entre la retombée de la poutre et la dalle.

3”) - De calculer la section d’un cours d’armature transversale et de


choisir la nature et le diamètre de ces armatures, en considérant
qu’il n’y a pas de reprise de betonnage, que la fksuration
est très préjudiciable et l’écartement st = 15 cm.

ru zz-=VU 500.10-’
l^) = 1,OOiMPa
b0.d 0,3x 1,04

zu =.Min’O 5Zfczs;5h4Pa
1 Yb 1 (fwsuration peu préjudiciable et

armatured &ne droite )


= Min [3,33 ; 5 fWPa] = 3,3 MPa

espacement théorique St, th des cours de cadres :

Jissuration peu nuisible, jkxim


simple) armaturesdroites, il PI’~‘a K= 1
pas de reprzse de bétomugc. i

At > ys( m.4_ 0,3$28.K)


-
bo.st,th 0,9.$z(cosa+ sina)

0,9.At.f+osdX+sinw)
Soit St, th 5
ys.bo.( zu - 0,3.j+l28.K)

0,9 .2,01.104 .400.1


i = 21,6cm
1,15.0,3(1,6-0,3.2,1.1)

- espacement maximal admissible des armatures d’âme:

St = Min [ 0,9d ; $0 cm] = 40 cm

- section minimal d’armature d’âme:


Notes de murs de hhm armé par Bakaty FiEMA - 1999

At. fi? 2, 01.10-4 .400


St,, 5 I_-- = ----=67cm
0,4O.b, 0,40.0,30

- espacement à retenir

st 2 Min [St, th ; St ; Stm,n]

St I Min [21,G; 40; 671 = 21,6crt?

On prendra st = 20 cm.

2”) -tu = 1,QO &fPa inchangé

K = 0 (reprise de bétonnage sans indentations)

At - YS.f= (<flexion simple, armaturesd’ âme droites)


hast, fh 0,9=fe

st,th 5 0,9. Af . Jë- = 0,9. 2,01.10-4 .400 -_ 13’ 1 cm


ys .bo. ru 1,15. 0,s . 1,60

Les conditions complémenbires restant inchangées on doit avoir :

st < Min [St, th ; St ; St,, ]

St I Ah% [13,1;40;67] = 13,lcm

Ch retiendra st = 13 cm

3”) zu = 1,60 MPa

K = 0 (reprise de bétonnage, fissuration très préjudiciable)

st- 25 cm

On doit avoir :
142

At > ys.zu
bo.st - 0,9 . fe

ys . bo . st . ru
At 2
0,9.ji -

1,!5 . 0,3. 0,15. 1,6


2 = 2,30 cd soit 6 H-48 = 3,01 cd
0,9 . 400

II.6 - Influence de l’effort tranchant au voisinage des amuis

17 Appui de rive :

(M.A.5.1,31)

A l’appui simple d’about d’une poutre, on admet que les charges sont
transmises à l’appui par l’intermédiaire d’une bielle unique dite “bielle
d’about” inclinée à 45” sur l’axe de la poutre.

Soit Vu i’effort tranchant maximal au droit de cet appui de rive :

On doit vkifier :

a) - que la section des armatures longitudinales As traversant la


Notes de cours de béton armé pitr Bakq HFMA - 1999

section du nu aappui est telle que :

] bielle d’about

ection du nu d’appui

b) - qu’au délà du nu d’appui, l’armature est totahmnt ancrée sur la


longueur 1, (ancrage rectiligne) ou sur la lmgueur la (ancrage courbe)

c) - que la profondeur d’appui a définie ci-dessous est telle que :

Cas d’un scellement droit Cas d’un scellement courbe

27 -Appui inter&&re :

(BAEL 91, Art.A.5.1,32)


144

l Sur un appui intermédiaire de poutre continue, il faut vérifier, pour chacune


des travées adjacentesla condition :

fc28 ’
Vu I 0,4.a.bo.-
Y*

l En outre on doit avoir la contrainte moyenne de compression de l’aire


d’appui sous la valeur de calcul ultime de la réaction, gti inférieure à une
certaine valeur limite :

fi28
LTàcrnI 1,3-
Yb

$J : Si un fkttage estpréwe, cette dernière condition n’est plus à vér@er.

l La section As des armatures longitudinales inf&ieures à prolonger


au-delà de l’appui intermédiaire doit être telle que :

MU est pris avec son signe (négatif en

principe)

11.7. - Couture des plans soumis à des actions taneentes

10) Règle &Y coutiares

(BAEL 91, Art.A.5.3,1)

l Cette règle a pour but de déterminer les armatures d’attachepour certains


plans intérieurs du béton sur lesquels s’exerce un effort tangent et pour
lesquels il n’est pas prévu par ailleurs de justification spécifique. Il s’agit
notamment :

- des surfaces de reprise de bétonnage


- des plans d’attachede deux pièces entre elles.
Notes de cours de béton armé par Balmy HEMA - 1999
w

* En effet, tout plan P soumis à un effort dt; glissement gu ( = bo TU) par


unît6 de longueur doit être traversé par des armatures d’attache ou “armatures
de couture” inclinées sur P en sens inverse du sens d’inclinaison des
fissures éventuelles, totalement ancrées de part et d’autre de P et telle que :

p$& 2 g” ;
, sina+costu

-1---- h
d
On doit avoir, par unité de longueur :

I
3 V=a.bl I
A 2 /
0,8.d.bo.fe 1
L I

Avec A = section des armatures de couture par unité de longueur.

* On admet généralement que les armatures du hourdis constituant la table de


compression peuvent jouer le rôle d’armatures de couture, indépendamment de celui qu’elles
jouent dans la résistance à la flexion du hourdis, à condition qu’elles soient convenablement
ancréesde part et d’autre de la nervure.

Par conséquent si AL est la section des armatures du hourdis par unité de longueur,
on devra s’assurerque l’on a :

pJziJ

En général cette condition est toujours remplie ; sinon il y’aurait lieu de renforcer les
armatures résultant du calcul du hourdis en flexion.

* D’autre part, l’article B.6.7,2 des règles BAEL 91 précise que l’on peut se
dispenser de vérifier la contrainte des armatures de couture à la liaison de la table et de la
nervure: si les deux (2) conditions ci-dessous sont remplies simultanément :

a) - la poutre étudiée appartient à un plancher à charge d’exploitation modérée;

b) - la contrainte tangente iX est au plus égale à 0,025 fc28 (045 fc28 lorsqu’il
ny a pas de reprise verticale).
Notes de cours de béton anmi par Baimy HEMA - 1999

r48
METHODE DE CALCUL APPLICABLE
AUX PLANCHERS A CHARGE D’EXPLOITATION
MODEREE DITE “METHODE FORFAITAIRE”

ANNEXE El DES REGLES BAEL 91

1. - OBJECTIF

Simplifier les calculs de détermination des efforts internes (moments fléchissants?


efforts tranchants) dans certaines sections particulièrement intéressantes des ouvrages courants
en béton armé dans le cadre des structures hyperstatiques (dalles, poutrelles, poutres, etc.)

II. - DEFINITION

Un plancher est dit à charge d’exploitation modkrée si la charge d’exploitation QB


(avant pondération) est au plus égale à deux (2) fois la charge permanente et à 5.000 N/m2
(avant pondération).

Si on appelle QB la charge d’exploitation en N/m2 et G la charge permanente en


N/m2, on doit avoir :

Four des charges localisées P telles que les meubles, l’action d’un cric, etc., qui sont
appliquées à un élément quelconque du plancher (dalle, poutrelles, poutres), ces charges
localisées doivent être inférieures à la plu grande des deux (2) valeurs suivantes : 2.000 N et le
lf4 de la charge d’exploitation gBT totale susceptible d’être appliquée à l’élément considéré :
148

III. - DOMAINE D’APPLICATION DE LA METHODE FORFAITAIRE

La méthode forfaitaire ne s’applique qu’à des cléments simplement fléchis (poutres,


poutrelles ou dalles calculées en flexion dans un sens) et remplissant les conditions ci-après :

1. le plancher auquel appartient l’élément est à charge d’exploitation modérée


comme définie plus haut ;

2. les moments d’inertie des sections transversales sont les mêmes dans les
difbérentes travées en contitruite ;

3. les portkes successives des travées sont dans un rapport compris entre 0,X0 et
1,25 ;

4. la fissuration est considérée comme non préjudiciable à la tenue du béton armé


ainsi qu’à celle des revêtements.

NB :
l Si l’une quelconque des conditions 2,3 ou 4 n’est pas respectée,
on peut utiliser la méthode de Caquot “minorée++ (voir plus loin).

l Si la condition 1 n’est pas remplie, on applique la m&hode de calcul


applicable aux planchers à charge d’exploitation relativement
élevee ou méthode de Caquot. Cette méthode peut également
s’appliquer lorsque l’une des conditions 2,3 ou 4 n’est pas remplie.

l En pratique, la méthode forfaitaire est généralement applicable aux


bâtiments à usage d’habitation ou de bureaux, aux écoles, aux
hôpitaux, etc.

IV. - PRINCIPE DE LA METHODE

La méthode consiste, pour les dalles continues portant dans un seul sens, les
poutreiles et les poutres continues, à évalwr les valeurs maximales des moments en travées et
sur appuis à des fractions, fixées forfaitairement, de la valeur maximale du moment fléchissant
Mo dans la travée ind6pendante de msme portée que la travée considérée et soumise aux
mêmes charges. Cette travée independante est appelée travée de comDaraison ou de
référence.
Notes de cours de béton armé par Bakary ltIEN.4 - i999

V. - EVALUATION DES MOiMENTS EN TRAVEE ET SUR APPUIS

a) - La valeur du moment maximal Mt


en travée et les B des moments
aux nus d’appuis Mw et Me peuvent être
choisies ar%itrairement, mais de manière à
respecter la condition :

Avec - Mo = moment masimal dans la travée de comparaison


- Mt = moment maximal dans la travée étudiée
- Mw = valeur absolue du moment sur l’appui de gauche de la travée
--Me = valeur absolue du moment sur l’appui de droite de la travée

ÏG+‘J.QB;l,os
]
‘=hfmlG+Q,

N.B.:
* S’il s’agit d’une poutre (ou poutrelle), on prendra pour G et Qb
les valeurs réelles appliquées sur la poutre.

b)- des moments Mt, Mw et Me sont les suivantes :


1.50

l notation .y

- Moi = moment isostatique maximal dans une travée i


quelconque
- MG = moment maximal dans la travée i

*poutres à 2 travées :

r 0,6 Mol 2 0,6 Mo2


1 !

opoutres à 3 trimées :
: arp!p~uIJa~u! a+u?J~ aun inod - ‘1 ‘IA
152

VI.2. - Pour une travée de rive :

0 Soit calculer Peffort tranchant en tenant compte des valeurs


adoptéespour Mw et Me:

l Soit majorer forftitairement l’effort tranchant isostatique de 15 96


pour une poutre à 2 travées et de 10 941pour une poutre de plus
de 2 travées.

VII. - ARRETS DES BARRES LONGITUDINALES

La méthode ci-après pour la détermination des longueurs des barres longitudinales


n’est valable que si :

a) QB<G
b) il n’y a pas de chargeslocalisées :

on a:

4A\/ I / 1 1 / l
I 1 1 l
l 1 , Ii/
/ I

1 j<k lw
/ \

< lw/lO < lw110 i le/1 0 < le/10


> <:l-

Appui Ai
Notes de cours de béton armé par Bakq i-lEMA - 1999

SI irpuui Ai non - voi sin de rive/

si appiii Ai voi sin de rive


154

METHODE DE CALCUL APPLICABLE AUX


PLANCHERS A CHARGE D’EXPLOITATION
RELATIVEMENT ELEVEE DITE
“METHODE DE CAQUOT”

ANNEXE E2 DES REGLES BAEL 91

1. - OBJECTIF

Simplifier les calculs de détermination des efforts internes (moments fiéchissants,


efforts tranchants) dans certaines sections particulièrement intéressantes des ouvrages
hyperstatiques qui ne satisfont pas aux conditions de la “méthode forfaitaire”.

Nous nous limiterons au ca8 où :

- la solidarité des poutres et des poteaux est négligée

- l’inertie des poutres est supposée constante dans les différentes travées.

II. - DOM.AINE D’APPLICATION

l Poutres ou dalles continues fléchies calculks en flexion dans un seul sens;

l Q, z=-Min 1[2G ; 5000 h;;;2 ou les autres conditions de la


1
méthode forfaitaire ne sont pas remplies (sauf moment d’inertie
constant dans les différentes travées).
Notes de com de béton mnk par Bakary HEM4 - i999

III. - PRINCIPE DE LA METHODE

Cette méthode est une méthode de continuité simplifiée due à Albert CAQUOT.La
méthode de Caquot apporte des corrections à la méthode théorique par :

- réduction des moments théoriques sur appuis et accroissement des


moments en travées;
- limitation du nombre de travées recevant des charges d’exploitation
(due à l’amortissement des effets des chargements des travées successives).

IV. - APPLICATION DE LA MEXHODE

IV.l. - Moments sur appuis :

Pour calculer le moment au droit d’un appui quelconque, on détache, de part et


d’autre de cet appui, deux travées fictives, simplement appuyés à leurs extrémités et de portées
respectivesl”w et I’e teiles que :

- 1’= 1pour une travée de rive avec un appui simple de rive (et non
une console)

- 1’ = 0,8 1pour une travée intermédiaire avec 1= portée réelle de la


travée considérée.

a) - des charges unifotmément reparties pw et pe, respectivement à gauche et à


droite, produisent sur rappui un moment Ma :
156

I
I
p, lN3,&l+ p, Ié’
lp‘fa /=
8,5(1’, i- l’e) /

b) -- des charges concentrees P, et Pe, situees respectivement à la distance aw


à gauche et à la distance ae à droite, produisent sur l’appui encadré un moment Ma :

avec hw et ke des coefficients donnés pour chaque travée par :

IV.2. - Moments en travée

Pour déterminer les moments en travée, on trace pour chaque travée supposée
independante et en considérant la portée réelle 1:

- la courbe des moments relative à la seule charge permanente (afheçtee


du coefficient correspondant à l’état-limite considéré)

- la courbe des moments relative à la charge permanente et à la


charge d’exploitation (affectées des coeffkients correspondant à
l’état-limite considéré).

On prend comme lignes de fermeture :

l pour les moments positifs, la droite qui joint les moments d’appui minimaux
en valeur absolue ;

. pour les moments négatifs, la droite qui joint les moments maximaux en
valeur absolue ;

Ceci dans chaque cas de charge et compte tenu du fait que les charges
d’exploitation peuvent être ou non appliquées dans les difl%rentes travées.

Considkrons une travée AB d’une poutre continue ; les di&érents cas de charge à
envisager et leurs effets sont les suivants :
Notes de COUTSde béton arme par Bakary HEMA - 1999

Moment maximal
sur appui A

Moment maximal
sur appui B

Moment maximal
dans la travée AB

Moment minimal
dans la travée AI3

Momentminimal
sur appui A

Moment minimal
sur appui B

IV.3. - Efforts tranchants I

Les ef%orts tranchants d’appui sont calculés par la méthode générale applicable aux
poutres continues en faisant état des moments de continuité :
158

V. - CAS DES POUTRES A MOMENTS D’INERTIE VARIABLES D’UNE


TRAVEE A L’AliTRE ET NON SOLIDAIRES DES POTEAUX

Soit :

I%v= moment d’inertie de la travée de gauche

1, = moment d’inertie de la travée de droite

si on pose :

les expressions (1) et (2) deviennent alors :

incl (4)
I I

lM /_ PJ2w +PK, PJl


et 0 I- (5)
/; l+P !

les valeurs de k sont données par l’expression (3) ci-avant.

VI. - METHODE DE CAOtJOT “MINOREE“

(,BAEL 91, B.6.2,2 10)

Cette méthode a le même domaine d’application que la méthode forfaitaire mais


lune des conditions 2? 3 ou 4 énoncée pour la méthode forfaitaire peut n’être pas respectée.

Elle consiste à multiplier les valeurs des moments sur appuis dus aux seules charges
permanentes et déterminés par la méthode de CAQUOT, par un coefficient réducteur compris
entre 1 et 2/3. Il en résulte une augmentation corrélative des moments en travée.
Notes de cours de béton aimé par J3akay ITEMA - 1999

BIBLIOGRAPHIE

- “Règles Techniques de Conception et de Calcul des Ouvrages et


Constructions en béton armé suivant la Méthode de Etats Limites - Règles
B.A.E.L. 91”, cahier du C.S.T.B. de Mars 1992.

- ” Pr&is de bâtiment: conception, mise en oeuvre, normalisation” par


O.DIDIER M. LE BRAZIDEC, P. NATAF et J. THIESSET - 2e éd.
AFNOR NATHAN.

- ” Calcul des ouvrages en béton armé suivant les règles B.A.E.L. 83 -


Théories et applications” par Pierre CHARRON, 3e éd. EYROLLES 1986.

- ” Nouveau guide,du béton ” par Géorges DREUX, 5e éd. EYROLLES 1986.

- ” Cours de béton armé” par Joseph Batio BASSOLET, Ecole


Inter-Etats d’ingénieurs de 1’Equipement Rural (E.I.E.R.) 1989.

- ” Initiation aux Etats Limites, principes généraux” par J. PERCHAT?


colloque E.I.E.R. du 16 au 21 Mai 1988- Ouagadougou.

- ” Béton armé aux Etats Limites” cours de 1’Ecok Nationale des Travaux
Publics de i’Etat (E.N.T.P.E.) par J. PERA, J. TUSET, J.L. BOSC - 1980

- ” Technologie du bâtiment: gros oeuvre - Ouvrages en béton armé”


par H. RENAUD et F. LETERTRE, éd. FOUCHER.

- “La techazologiedu bâtiment tome 1 - le gros - oeuvre” par


Maurice NOVERRAZ, 4e éd. EYROLL.ES 1986.

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