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Dr.

MAZOZ Aida Université Mohamed El Bachir El Ibrahimi de Bordj Bou Arréridj 1

Département de Génie Civil


Master 1 Structures
Matière : Procédés généraux de construction

CHAPITRE 1 : OUVRAGES METALLIQUES ET MIXTES

1- CHOIX DE LA SOLUTION METALLIQUE


2- PRODUITS SIDERURGIQUES
3- CONSTRUCTION MIXTE
4- ASSEMBLAGE
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1-CHOIX DE LA SOLUTION METALLIQUE


Deux traditions coexistent dans la construction :
• la solution ossature (ossatures bois, puis fer et acier, puis béton armé) ;
• la solution murs (maçonnerie, puis béton banché et panneaux porteurs).
La solution métallique présente les caractéristiques liées à la première : libération du plan et
concentration des charges.
Ce premier choix fondamental, une fois arrêté, ne doit pas être oublié dans la suite de l’étude,
afin de ne pas en perdre les avantages, tout en réduisant ses inconvénients.
L’ossature assure le contreventement sans utiliser le poids (les remplissages pouvant ne pas être
permanents) ; les charges transmises ponctuellement doivent être réparties plus ou moins
largement suivant la résistance du sol. Les partitions (façades, cloisons, couvertures, planchers)
doivent être assurées par le second œuvre. Ces caractères étant communs à toutes les solutions
ossatures, passons en revue les avantages et inconvénients de la solution métallique.

1-2- AVANTAGES ET INCONVENIENTS DES CONSTRUCTIONS METALLIQUES.


Par rapport aux structures en béton armé, les structures métalliques présentent de nombreux
avantages et certains inconvénients.

1-2.1- AVANTAGES :
 Industrialisation totale : il est possible de pré-fabriquer intégralement des bâtiments en
atelier, avec une grande précision et une grande rapidité. Le montage sur site par boulonnage
est d'une grande simplicité.
 Facilité de transport : C'est à dire la haute habitude de transport à cause du poids Legé des
pièces métalliques par rapport aux pièces en béton armé.
 Bonne résistance mécanique :
- La grande résistance de l'acier à la traction permet de franchir des poutres de grandes
portées,
- La possibilité d'adaptation plastique offre une grande sécurité,
- La tenue aux séismes est bonne, du fait de la ductilité de l'acier qui résiste grâce à la
formation des rotules plastiques.
 Possibilités architecturales sont beaucoup plus étendues qu'en béton armé.
 Homogénéité et isotropie du métal.
 Imperméabilité au gaz et à l'eau, assurée par la haute densité de l'acier.
 Démontabilité : c'est à dire Interchangeabilité parfaite des constructions métalliques qui
facilite le renforcement ou le remplacement de certaines parties de la structure).

1-2.2- INCONVENIENTS DE LA CONSTRUCTION METALLIQUE


Comme il est de règle, on trouve les inconvénients correspondant aux avantages de toute
solution.
 Préfabrication
Cette méthode implique une grande rigueur d’organisation, des études en amont (avant les
fabrications, avec un certain délai avant l’arrivée sur le chantier de tout élément) importantes et
soigneusement organisées, en coordination entre tous les corps d’état. Les remords du maître
d’œuvre, lors des rendez-vous de chantier, sont ici à proscrire ou tout au moins doivent être
mûrement pesés (il s’agit alors de transformations après construction et non plus de mises au
point). Ces préoccupations, assez étrangères aux errements des chantiers traditionnels, sont
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communes à tous les procédés de préfabrication, mais particulièrement sensibles en charpente


métallique, où l’organisation est très poussée. On trouvera
naturellement plus de souplesse avec de petites entreprises locales voisines du chantier, mais
aussi les inconvénients correspondants. C’est affaire de taille du chantier et de cas d’espèce.

 Légèreté
Dans le cas de bâtiments élevés, les efforts de renversement dus au vent peuvent
entraîner, à la base de certains poteaux, des soulèvements de valeur absolue supérieure à celle
des charges pondérales minimales en raison de la légèreté des structures et des ouvrages qui les
accompagnent. Pour éviter ou réduire cet inconvénient, qui peut conduire à des ouvrages
coûteux, on s’efforcera de placer les têtes de palées au droit des porteurs les plus chargés. Il y
aura aussi intérêt à donner à ces palées les empattements le plus larges possible ; c’est ce que
préconisent par exemple les ingénieurs américains pour leurs gratte-ciel, dans la formule des
structures-tubes, où les contreventements sont reportés en façade et non plus confinés dans des
noyaux centraux exigus.
Il est évident que, souvent, des compromis devront être trouvés entre ces deux
recommandations, qui peuvent être contradictoires.

 Transformabilité
Des transformations locales, surtout celles atteignant les structures, risquent d’entraîner des
changements dans le système architectural. Par exemple, la suppression de diagonales de
contreventement vertical ne peut se faire sans précautions. Les changements de destination de
locaux peuvent aussi changer les conditions ayant déterminé les ossatures (cas des charges
d’exploitation par exemple) et leurs protections (degré de stabilité au feu requis, par exemple).
Il serait utile que l’exploitation de tout bâtiment soit soumise à un cahier des charges
d’exploitation précisant les dispositions constructives et de protection, accompagnées d’un
dossier de plans détaillés des structures avec leurs notes de calculs. On constate
malheureusement, dans la pratique, que cela est trop peu souvent le cas.

 Corrosion des constructions métalliques


La corrosion est une rouille résultant d'un phénomène d'oxydation engendré par l'humidité de
l'atmosphère. Pour assurer la protection des pièces d'acier contre la corrosion, il faut réaliser
d'abord un traitement de surface (grenaillage ou décapage à l'acide), puis appliquer ensuite une
protection réalisée par :
- des peintures antirouilles,
- des revêtements métalliques (galvanisation, ....),
 Cherté de l'acier comme matériau de construction.

Ces analyses des avantages et inconvénients doivent permettre d’orienter le choix préalable
d’une ossature métallique, de manière à utiliser au maximum les avantages tout en réduisant ou
palliant les inconvénients. Ce choix fait, il convient d’adapter, dès le début, l’étude de la
construction tout entière à ce parti et non de chercher à comparer, sur un même projet déjà
étudié, deux solutions aussi dissemblables qu’une ossature métallique et une structure en béton
armé.
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2- LES PRODUITS SIDERURGIQUES EN ACIERS


2.1- Généralité
les produits en acier, utilisés en construction métallique, sont fabriqués dans des usines
sidérurgique. Ils sont obtenus par laminage à chaud et par façonnage à froid. Ils sont livrés en
feuilles pour les tôles, en barres pour les profilés (Figure 3.1).

Figure 2.1. Principe de Laminage

2.2- Tôles et plats


Ces produits « plats » sont des aciers laminés en feuilles, et fournis en plaques ou en bobines. ils
sont classés en 3 catégories :
• Tôles minces dont leurs épaisseurs sont : t < 3 mm.
• Tôles moyennes dont leurs épaisseurs sont : 3 mm < t < 4,76 mm.
• Tôles fortes dont leurs épaisseurs sont : t > 4,76 mm.
Ils sont utilisés en couverture ou en bardage et en coffrages perdus pour les dalles en béton armé
(Figure 3.2).

Figure2.2. Utilisation des tôles pour couvertures, bardages et coffrage des dalles en béton
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2.3- Les profilés


On classe dans cette catégorie : les poutrelles, les profilés en U et les cornières.
2.3.1- Les poutrelles en I et en H
Ce sont des profilés formés de deux semelles parallèles qui sont raccordées en leur milieu à une
âme perpendiculaire par l'intermédiaire de deux congés (Figure 3.3).

Figure2.3. Poutrelle en I

On peut envisager plusieurs types de poutrelles :


a)- Poutrelles en I
La forme du profilé est en ( I ) . La hauteur du profilé est égale à deux fois la largeur de sa
semelle. Leur désignation est faite par la hauteur totale :
Exemple : IPE 200 ou IPN 200 => h = 200 mm.

Dans la forme en ( I ), nous avons deux types de sections :


IPN : Ils sont légèrement plus lourds et leurs faces internes des semelles sont inclinées par
rapport aux faces externes. Ils sont disponibles de IPN 80 jusqu'à IPN 500.

Figure 2.4. Poutrelle Normale en I - (IPN)

IPE : Leurs semelles ont des faces internes parallèles aux faces externes. Ils sont disponibles de
IPE 80 jusqu'à IPE 600.

Figure 2.5. Poutrelle Européenne en I - (IPE)


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Ces profilés sont utilisés pour des éléments fléchis, à cause de leurs grandes inerties autour de
l'axe des y-y.

Figure 2.6. Profilés en ( IPE et IPN ) utilisés comme poutres et traverses

b)- Poutrelles en H
La forme du profilé est en ( H ). La largeur de la semelle du profilé est sensiblement égale à sa
hauteur. Parmi les poutrelles à larges semelles ( HE ), il y ' a plusieurs types de sections qui sont
utilisées dans notre pays (HEA ; HEB et parfois les HEM). Ils sont disponibles de HE100
jusqu'à HE1000.
Exemple : Pour HEA 200 ou HEB 200 => b = 200 mm.

Figure 2.7. Poutrelles Européennes en H - ( HEA, HEB, HEM )

A cause de leurs grandes sections et leurs inerties sensiblement égales autour des deux axes
principaux y-y et z-z, les profilés en HEA et HEB sont utilisés essentiellement comme des
poteaux pour reprendre les efforts de compression et de flexion composée.

Figure2.8. Exemples de poteaux en HEA et HEB


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2.3.2- Les profilés en U


les poutrelles en ( U ) sont des profilés formés de deux semelles raccordées à l'âme à une
extrémité. Dans ces produits, on distingue deux types :
 Les UPN : ( Profils Normaux en U ), dont les faces internes des semelles sont inclinées par
rapport aux faces externes,
 Les UAP : ( appelés aussi UPE ), dont les faces internes des semelles sont parallèles aux
faces externes.

Figure 2.9. Profilés en UPN et UAP

Ils sont désignés par la hauteur ( h ) de leurs âmes :


Exemple : UAP 270 ( h = 270 mm ) ou UPN 260 ( h = 260 mm ).
Les profilés en U sont souvent utilisés comme des éléments secondaires (pannes de toiture, lisses
de bardage, barres des fermes en treillis et barres de contreventements).

Figure 2.10. Lisses de bardage en UAP100

2.3.3- Les cornières


Ce sont des laminés à deux branches perpendiculaires. Elles se désignent par la largeur des deux
ailes et leur épaisseur. Il y a deux types de cornières :
 Cornières à ailes égales (L h x h x t),
Exemple : L 45 x 45 x 4 => h = b = 45 mm et t = 4 mm.
 Cornières à ailes inégales ( L h x b x t ), (b : pour l'aile petite)
Exemple : 45 x 30 x 4 => h = 45 mm ; b = 30 mm et t = 4 mm.
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Figure 211. Cornière à ailes égales et inégales

Elles sont généralement employés pour construire des fermes en treillis (Figure 3.12), ou pour
des diagonales de palées de contreventements.

Figure 2.12. Utilisation des cornières à ailes égales et inégales

2.3.4- Autres produits


a) Les profilés tubulaires : Dans la série des profilés tubulaires, il existe des tubes carrés, des
tubes rectangulaires et des tubes circulaires (Figure 3.13).

Figure 2.13. Profilés tubulaires

Les profilés tubulaires sont de plus en plus employés en construction métallique et plus
particulièrement dans la réalisation de treillis car ils présentent l'avantage d'avoir une bonne
résistance au flambement et à la torsion. De plus ils sont souvent préférés pour des raisons
esthétiques.

b) Les fers en T: Ils sont employés le plus souvent comme cadres de vitrage. Ils sont désignés
par 3 nombres T h x b x t , Exemple : T 40x35x4

Figure 2.14. Fers en T


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c) Les fers ronds et les fers carrés : Ils sont utilisés comme barres de treillis, barres de
contreventement, ou de stabilité (liernes).

Figure 2.15. Fers ronds et Fers carrés

d) Les Profilés Reconstitués Soudés ( P.R.S. )


Les P.R .S. sont des éléments constitués par deux semelles ( égales ou inégales ) et une âme
d'épaisseurs différentes. Ils sont découpés dans des tôles moyennes ou fortes et reconstitués
par Soudage.
Les P.R.S. offrent un avantage économique plus important que les profilés laminés, dans le
sens où ils permettent d'adapter leurs formes de sections ( I ; H ) selon le type de sollicitation
(flexion, compression, torsion...).

Figure 2.16. Reconstitution d'un P.R.S. en I

e) Les profilés formés à froid


Ce sont des profils obtenus par découpage et pliage à froid de tôle mince. Le pliage est réalisé
à froid par des presses mécaniques ou progressivement en passant par des couples de
cylindres rotatifs. 11 existe différentes formes, on cite par exemple les formes en C, en Z, en
Ω.

Figure 2.17. Différentes formes de profilés pliés à froid

Leurs faibles poids leurs donnent l'avantage d'être utilisés comme éléments secondaires
comme pannes de toiture ou lisses de bardage (Figure 3.18).

Figure2.18. Utilisation d'un profilé plié à froid en forme de ( Z ) comme panne de couverture.
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3-CONSTRUCTION MIXTE
La combinaison la plus importante et la plus fréquente de matériaux de construction que l'on
rencontre est celle qui concerne l'acier et le béton avec des applications dans les bâtiments
commerciaux à étages multiples, les usines et les ponts. Dans les systèmes structuraux, l'acier et
le béton peuvent être utilisés de manière composée, par exemple des noyaux de béton entourés
par des profils creux en acier, aussi bien que comme structures mixtes, dans lesquelles les
éléments en acier et en béton agissent en commun de manière mixte.
Ces deux matériaux, essentiellement différents, sont complètement compatibles et
complémentaires vis à vis l'un de l'autre. Ils ont le même coefficient de dilatation thermique et
sont une combinaison idéale pour la résistance, le béton résistant de manière efficace à la
compression et l'acier à la traction. Le béton assure également une protection contre la corrosion
et une isolation thermique de l'acier à température élevée, en plus il peut raidir les sections
élancées en acier vis à vis du flambement et du déversement.
Dans les bâtiments à étages multiples, l'ossature en acier est couramment utilisée de manière
conjointe avec du béton ; par exemple des poutres en acier avec des dalles de planchers en béton.
Cette application est également utilisée pour les ponts routiers où l'on préfère normalement les
dalles en béton. Le critère suivant lequel les éléments ou parties de structure de bâtiment
devraient être réalisés entièrement en acier ou en béton armé ou mixte dépend des circonstances.
Il est un fait néanmoins, que les ingénieurs conçoivent de plus en plus de systèmes de
constructions mixtes et constructions combinées en acier et en béton armé de manière à produire
des structures plus efficaces en comparaison des conceptions où l'on utilise les matériaux de
manière isolée.

Figure3-1 : exemple de constructions mixtes

Si l'on considère uniquement des éléments mixtes simples pris de manière isolée, tels que des
poutres isolées, des poteaux ou des dalles, nous comprenons que, quoiqu'ils soient de grande
qualité et soient très résistants, ils sont dans beaucoup de cas onéreux. En particulier dans les
bâtiments où les poteaux sont faiblement espacés, les poutres de planchers ont des portées bien
inférieures à 9 m et les chargements sont faibles. D'un autre coté, les systèmes de constructions
avec des planchers mixtes sont largement compétitifs si les portées augmentent jusqu'à 12, 15 et
même 20 m. Évidemment, il existe une demande pour des bâtiments où les poteaux sont plus
espacés soit pour créer des volumes plus ouverts ou pour offrir une plus grande flexibilité dans
l'aménagement des bureaux.
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3.1-Eléments mixtes

Figure 3.2: Eléments de construction mixte

3.1.1-Poutres mixtes
Les poutres mixtes acier-béton sont des éléments porteurs fléchis composés d'une poutre
métallique et d'une dalle de béton;

Figure 3-3: Poutre mixte

elles peuvent être :


1-Des profilés métalliques plus des dalles coulées sur le coffrage.
2-Des profilés métalliques plus des dalles partiellement préfabriquées.
3-Des profilés métalliques plus des dalles complètement préfabriquées.
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Il s'agit en général d'un profilé en acier connecté à une dalle de béton. Cette dalle peut être
coulée sur un coffrage non permanent ou sur un coffrage permanent, comme par exemple une
tôle profilée en acier.

(1 ) (2) (3)

Figure3-4 :Différentes formes de poutres mixtes .

Il faut noter que le type de profilé métallique peut varier suivant le type
d’application(figure3-5)

Figure3-5: Exemples de type de profilé métallique.

Dans les poutres mixtes, la solidarisation est réalisée par des connecteurs fixés à l'aile supérieure
du profilé métallique. Cette connexion est dimensionnée de façon que la poutre mixte atteigne sa
résistance ultime à la flexion (connexion totale). Si le nombre de connecteurs est inférieur
(connexion partielle), la résistance ultime à la flexion dépend essentiellement du nombre de
connecteurs, de la forme du diagramme charge-glissement des connecteurs, de la portée de la
poutre et du procédé de construction
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3.1.2 Connexion

a) Importance de la connexion (effet de la connexion)


La connexion entre la dalle en béton et la poutrelle métallique est la justification même
de la construction mixte cette connexion est réalisée par des moyens de liaison appelée
connecteurs, qui ont pour but d’empêcher le glissement relatif entre les deux éléments à
assembler ainsi que leur séparation (le soulèvement de la dalle).en assurant ainsi une reprise des
efforts de cisaillement longitudinaux, cela permet d’obtenir une section mixte dont les deux
composantes travaillent ensemble .
 Sans connexion
L’absence de connexion entre le profile métallique et la dalle de béton n’est pas une
bonne solution, car chaque élément est fléchi d’une façon indépendante (figure 3.9) .La partie
tendue de la dalle de béton se fissure et ne participe pas à la flexion.
La résistance de la poutre métallique sera déterminée par un phénomène d’instabilité
(Déversement, voilement de la semelle comprimée).
 Avec connexion
Avec une connexion parfaite entre les deux matériaux (figure 3.9), le diagramme des
contraintes normales montre que l’exploitation des matériaux est meilleure. Toute la dalle est
comprimée, la semelle supérieure du profile métallique est tenue latéralement par la dalle. De
plus, l’acier est sollicité presque totalement en traction.

Figure 3.6: Effet de solidarisation entre deux poutres en flexion .

b)Types de connecteurs
Des connecteurs fonctionnant de manière mécanique sont utilisés pour développer le
comportement mixte entre la poutre en acier et le béton. Cette connexion est essentiellement
prévue pour résister au cisaillement horizontal et est appelée « connexion au cisaillement »
(connexion en plus simple).
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Les connecteurs doivent réaliser les conditions suivantes :


• transmettre le cisaillement directement par leur base,
• créer une liaison en traction dans le béton,
• être économiques à fabriquer et à fixer.

Figure3-7: Types de connecteurs utilisés dans les poutres mixtes

Figure 3-9:Goujons d’ancrage acier-béton

c) degrés de connexion
Selon le type de connecteurs et leur nombre, on distingue deux types de connexion,
La connexion totale et la connexion partielle.
La connexion totale ou complète lorsqu’une augmentation du nombre de connecteurs n’entraîne
plus d’augmentation de la résistance à la flexion de la poutre. La ruine de la poutre est engendrée
par la plastification (ou par l’instabilité) de la section d’acier ou par la ruine du béton.
La connexion est partielle lorsque le nombre de connecteurs dans une zone de cisaillement est
inférieur au nombre requis pour l’obtention d’une connexion complète. Dans ce cas, il existe un
glissement à l’interface acier-béton. La ruine de la poutre mixte avec une connexion partielle
sera atteinte par l’épuisement de sa résistance à la flexion.
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Des connecteurs cloués au pistolet tels que présentés sur la figure ci-dessus , sont employés de
manière alternative lorsque des tôles profilées en acier sont utilisées et que la puissance
électrique nécessaire n'est pas disponible sur le chantier. Ces connecteurs ont pour avantages
d'utiliser des pistolets spécifiques à cartouches au lieu de l'équipement spécial nécessaire pour
réaliser le soudage complexe aux travers des tôles.

d)Classement des connecteurs


L’Eurocode 4 propose deux classes de connecteurs : les connecteurs rigides et les
connecteurs ductiles.
Un connecteur est dit ductile lorsqu’il présente une capacité de déformation suffisante en
glissement pour justifier l’hypothèse d’un comportement plastique de la connexion en
cisaillement. l’Eurocode 4 considère qu’une valeur de glissement supérieure ou égale à 6mm
permet, en pratique, de considérer un connecteur comme ductile.
Le connecteur est rigide (non ductile), si pour une sollicitation déterminée il présente un
comportement idéalement élastique.

Figure 3.11 : Classification des connecteurs par rapport à leurs comportements caractérisés par
le rapport glissement/charge appliquée .
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3.1.3 Les dalles mixtes


Une dalle mixte (fig3.12) est un élément de construction constitué d'une tôle d'acier profilée à
froid, recouverte de béton comportant un treillis d'armature. Une telle dalle repose sur la
structure porteuse du bâtiment composée de poutrelles métalliques.
Dans ce type de dalle, la tôle profilée a plusieurs fonctions. Elle sert notamment:
• de plate-forme de travail pendant la construction de l'ouvrage,
• de coffrage lors du bétonnage de la dalle,
• d'armature inférieure de la dalle mixte.

Figure3-12: Dalle mixte à tôle profilée.

La hauteur totale des dalles mixtes varie en général de 120 à 180mm; elle est fonction
notamment de la résistance au feu exigée.
a) Tôles profilées
Il existe un très grand nombre de types de tôles profilées utilisées pour la construction des dalles
mixtes (fig.3.13). Ces tôles se différencient par la forme, la hauteur et l'entraxe des nervures, par
la largeur des plaques, par leur mode de recouvrement latéral, par les moyens de raidissement
des éléments plans constituant le profil et enfin par les moyens de connexion mécanique assurant
la liaison avec le béton.
L'épaisseur des tôles se situe entre 0.75 et 1.50 mm, mais en pratique, les épaisseurs utilisées ne
dépassent pas 1.0 mm. La hauteur des tôles se situe entre 38 et 80 mm. Cette grande variété de
tôles profilées permet de satisfaire les exigences relatives à la charge, la portée, l'isolation
phonique et la protection contre le feu pour la plupart des dalles de bâtiment.

Fig. 3.13 Exemples de tôles profilées utilisées pour les dalles mixtes.
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b) Connexion entre la tôle et le béton


Pour assurer la liaison acier-béton, la tôle profilée doit être capable de transmettre le flux de
cisaillement (l'effort rasant) à l'interface entre la tôle et le béton. Cette connexion mécanique peut
être réalisée de trois façons (fig. 3-14):
• par la forme rentrante des nervures, créant une liaison par frottement (fig. 3-14(a) et (b));
• par des par des bossages pratiqués dans les âmes ou les ailes de la tôle(fig. 3-14(c));
• par des ancrages disposés à l'extrémité des dalles, constitués de goujons soudés ou d'équerres
clouées à travers la tôle (fig. 3-14(c) et (d)) ou par déformation des nervures (fig. 3-14(f)).

Les dalles mixtes peuvent être apparentées aussi bien à des dalles en béton armé qu'à des poutres
mixtes acier-béton.
Dans les dalles en béton armé, la connexion est obtenue par l'adhérence des armatures tendues
dans le béton, due au profilage spécial des barres. Cette adhérence, contrôlée par des essais, est
telle qu'elle correspond à la résistance à la traction des armatures. Les dalles peuvent ainsi
développer leur pleine résistance à la flexion.

(a) (b) (c)


Liaison par frottement dans les dalles mixtes

(d) (e) (f)


Ancrage d'extrémité dans les dalles mixtes

Figure3-14: Dalles mixtes avec tôles profilées collaborantes

Le comportement de la dalle mixte à tôle profilée se situe entre ces deux systèmes. D'une part,
les tôles comportent des bossages permettant de les assimiler à des barres d'armature. D'autre
part, la tôle est un élément à rigidité flexionnelle similaire aux poutres métalliques. Cependant la
tôle profilée, de même que ses bossages, sont déformables. Ainsi, l'effet d'enrobage est moindre
que pour une barre d'armature indéformable, d'autant plus que le béton n'est situé que d'un seul
côté de la tôle. Ces phénomènes de déformation de la tôle signifient que la connexion dépend de
nombreux paramètres. Lors d'un essai de charge d'une dalle mixte, on observe que la rupture
peut se produire soit par flexion, ce qui correspond à une connexion totale, soit par cisaillement
longitudinal, ce qui correspond à une connexion partielle.
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A la place d'une dalle en béton coulée sur chantier, il est possible d'utiliser des dalles
préfabriquées en béton ou des pièces de planchers telles que présentées sur la figure suivante.

Figure3-15 : exemple de plancher préfabriqué.

Lors de l'utilisation d'éléments de dalles préfabriqués en béton, on a quelquefois utilisé des


boulons à haute résistance agissant par frottement. On applique cela, par exemple, pour la
réalisation des parcs de stationnement temporaires car la connexion pouvait être retirée
ultérieurement. Toutefois tous ces parcs de stationnement temporaire sont utilisés de manière
permanente à l'heure actuelle.
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3.1.4 Les poteaux mixtes


Ce sont des éléments porteurs verticaux composés essentiellement d'un profilé
métallique et du béton armé.
les poteaux mixtes comme des éléments structuraux qui sont soumis principalement aux
forces de compression axiale et des moments, de flexion. Le terme général «poteau mixte» se
rapporte à n’importe quel membre en compression dont l’élément en acier agit avec un élément
de béton de sorte que les deux contribuent à la résistance. Ils sont classés en deux principaux
types : les poteaux en H ou en I partiellement ou totalement enrobés de béton et les profils creux
remplis béton.
Ces derniers sont classés en trois types qui sont les suivants :
a -Les poteaux partiellement enrobés de béton
Sont en général des profilés en I ou en H dont l’espace entre ses semelles est rempli de
béton avec armatures ou sans. Ce type de poteau a une résistance au feu faible à cause de
l’exposition de ses semelles est rempli de béton avec armatures ou sans. Cette exposition des
deux semelles au feu provoque des contraintes thermiques qui diminuent les caractéristiques
mécaniques (Fy et Ea) et par conséquent réduisent la résistance des poteaux mixtes.
La figure ci-dessous montre deux exemples de sections transversales de poteaux mixtes
partiellement enrobés

Figure3-16:Section des poteaux mixtes partiellement enrobés de béton.


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b -Les poteaux totalement enrobés


Les semelles et les âmes sont enrobées d’une épaisseur minimale du béton. Ce type des
poteaux a un bon comportement au feu, par rapport aux autres types, à cause de son béton
d’enrobage. Ce dernier participe à la résistance des poteaux mixtes aux efforts et à la résistance
au feu au cours de l’incendie par sa couverture du profile en acier. La figure ci-dessous montre
une section transversale de ce type de poteaux.

Figure3-17:Section des poteau mixte totalement enrobé de béton.

c -Les profils creux remplis de béton


Peuvent être circulaires ou rectangulaires. Ils ont une capacité importante influencée par
leur exposition au feu. Les tubes carrés ou circulaires creux, selon l’Euro code 4, peuvent être
remplis de béton sans armatures, mais le remplissage de ces tubes par le béton avec des
armatures permet d’augmenter leur résistances au feu. Une bonne protection contre le feu ne peut
ce pendant s’atteindre qu’avec un béton comportant des armatures adéquates. La figure ci-
dessous montre trois types des sections transversales de poteaux de tube rempli de béton.
Pour les profils creux rectangulaires ou circulaires remplis de béton, l’augmentation de
la résistance du béton résultant du confinement est prise en compte en remplaçant le coefficient
0.85 fck parfck. Le frettage du béton permet aussi une augmentation de la résistance en
compression de ce type de section. Cette augmentation est due à l’empêchement du gonflement
du béton par le tube en acier et accompagnée par une diminution de la résistance du tube en acier
Selon l’Euro code 4, cette augmentation de la résistance axiale est uniquement pour les poteaux
de faible élancement (λ<=0.5) et ayant une excentricité (e<= D/10).
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Figure3-18:Section des poteaux mixtes remplis de béton

Les sections creuses présentes l’avantage de ne pas nécessiter de coffrage lors du


bétonnage mais présentent une faible résistance au feu par rapport aux sections en H
complètement enrobées.
Les poteaux composés d’un profil creux à noyau métallique enrobé de béton reprennent
également des efforts normaux importants. Le noyau est très efficacement protégé contre une
évolution rapide de la température en cas d’incendie.
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4-ASSEMBLAGE
4-1 Définition et rôle d’un assemblage
La caractéristique essentielle des constructions métalliques est d’être composées d’un ensemble
d’éléments barres (poteaux- poutres) constitués de profilés laminés ou soudés souvent en forme
de (I ou de H) qu’il faut assemblés entre eux pour constituer l’ossature. Les liaisons entre ces
différents éléments représentent ce qu’on appelle communément les assemblages. Ces derniers
constituent des composants spécifiques à la construction métallique, ils jouent un rôle très
important, on peut les définir comme organes de liaison qui permettent de réunir et de solidariser
plusieurs éléments entre eux, on assurant la transmission et la répartition des diverses
sollicitations entre les éléments assemblés, sans générer d’efforts parasites.
Un assemblage mal conçu, mal calculé ou mal réalisé peut conduire à l’effondrement de la
structure. De ce fait la conception et le calcul des assemblages est d’une importance capitale.
4-1-1- Diverses formes d'assemblages
Dans la plupart des constructions métalliques, les différents types d'assemblage que l'on
rencontre dans la pratique sont représentés sur la figure suivante :
(A)- Assemblage Poutre-Poteau,
(B)- Assemblage Traverse-Poteau,
(C)- Assemblage Traverse- Traverse,
(D)- Assemblage de continuité Poteau-Poteau ou de Poutre-Poutre,
(E)- Ancrage de poteau (Fixation des pieds des poteaux au sol).

Figure4.1. Diverses formes d'assemblages

Les différentes formes d’assemblages ci-dessus mentionnés sont généralement réalisées par les
principaux modes d’assemblages suivants :

 Le Rivetage
Les rivets ont été le premier moyen d'assemblage utilisé en construction métallique.
Actuellement, l'emploi des rivets est limité et on leur préfère, dans la plupart des pays
industrialisés, les boulons et la soudure. On les rencontre donc essentiellement dans des
structures anciennes, datant du début de siècle dernier
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Figure4-2 : Rivets

 Le Boulonnage
Le boulonnage est le moyen d’assemblage le plus utilisé en construction métallique du fait de sa
facilité de mise en œuvre et des possibilités de réglage qu’il ménage sur site,

Classe Classe : a . b 4.6 4.8 5.6 5.8 6.8 8.8 10.9


fyb(N/mm2) fyb=a.b. 10 240 320 300 400 480 640 900
fub(N/mm2) fub=a. 100 400 400 500 500 600 800 1000
Tableau 02 : Caractéristiques mécaniques des aciers pour boulons
Les boulons de charpente métallique s'emploient couramment pour réaliser les
assemblages faiblement sollicités des halles et des bâtiments.

Figure 4-3 : boulon ordinaire

Les boulons a haute résistance s'utilisent en général pour les assemblages de ponts, ainsi que
pour les assemblages fortement sollicités ou soumis a des effets dynamique. Seuls les boulons à
haute résistance peuvent être précontraints,

Figure 4-4 : boulon à haute résistance


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 Le Soudage
Il existe plusieurs procédés dont le soudage à l’arc électrique ou Le soudage à l’arc à l’électrode
enrobée (SAEE), soudage manuel ou soudage à la baguette est le plus connu des procédés de
soudure. Lorsque l'on approche l'électrode enrobée des pièces à assembler, il se crée un arc
électrique qui dégage un fort pouvoir calorifique qui provoque la fusion de l'électrode.
En charpente soudée les assemblages sont plus rigides, cela a pour effet un encastrement partiel
des éléments constructifs. le soudage présente, par rapport au boulonnage, plusieurs avantages:
• Il assure la continuité de matière, et de ce fait garantit une bonne transmission des
sollicitations
• Il dispense de pièces secondaire (goussets, attaches,…….)
• Il est de moindre encombrement et plus esthétique que le boulonnage.
En revanche, il présente divers inconvénients:
•Le métal de base doit être soudable.
•Le contrôle des soudures est nécessaire et onéreux.
•Le soudage exige une main d’œuvre qualifiée et un matériel spécifique.

Figure 4-5: Soudure de la base d’un poteau


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4-1-2 Exemple D’assemblage (Notion D’encastrement Et D’articulation)

 Liaison encastrement entre un poteau et une poutre.


Une platine est soudée en bout de poutre (L'âme et les ailes sont reliées à la platine par
soudage), puis boulonnées sur le poteau (2 files de 4 boulons).
Il n'y a pas de jeu entre la poutre et le poteau.

Figure 4-6 : Encastrement poteau-poutre

 Articulation entre le poteau et les poutres horizontales (IPE).


Les poutres sont liées au poteau par des cornières boulonnées.
- Les cornières relient les âmes des deux éléments.
- Les ailes sont libres
- Il y a un jeu entre les poutres et le poteau

Figure 4-7 : Articulation poteau-poutre par cornière


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 Liaison encastrement entre un poteau et un arbalétrier


Une platine est soudée au bout de l'arbalétrier.
Un jarret est également soudé pour renforcer la liaison entre l'arbalétrier et le poteau.
L'ensemble est fixé par 2 files de 5 boulons.
On utilise un raidisseur soudé entre les ailes du poteau pour limiter les déformations

Figure4-8: Encastrement poteau-Arbalétrier

 Articulation entre une poutre et une solive de plancher.


Les solives sont fixées sur la poutre par des cornières boulonnées (les âmes sont reliées, les
ailes sont libres). Il y a un jeu entre les solives et la poutre.
Pour assurer la continuité de la solive de plancher, on réalise un grugeage pour assurer le
passage de l'aile de la poutre

Figure 4-9 : Articulation poutre-solive de plancher


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 Encastrement de pied de poteau


Une platine est soudée en pied de poteau. L'ensemble est fixé au sol par 4 tiges d'ancrage

Figure 4-10 : Poteau encastré

 Articulation par platine pré-scellée.


Une platine est scellée dans une dalle de béton (une bêche assure un bon maintien)
Une platine est soudée au pied du poteau.
Les deux platines sont liées par deux tiges d'encrage + écrous.
Il est à noté que les tiges d'ancrage sont maintenues dans la dalle par une clé d'ancrage (tige
horizontale).

Figure 4-11 : Poteau Articulé

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