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COMMENT LA MÉTHODE DES VITESSES RADIALES


PERMET-ELLE DE DÉTECTER DES EXOPLANÈTES ?

INTRO
En 1995, la découverte de la première exoplanète révolutionne le domaine de l’astrophysique.
Celle-ci se nomme 51 Pegasi b. Étant une exoplanète, celle-ci tourne autour d’une étoile
différente que le Soleil. La détection de cette planète a été possible grâce à la méthode des
vitesses radiales qui s’appuie sur l’effet Doppler. L’effet Doppler est un phénomène que nous
rencontrons dans notre vie de tous les jours lorsque qu'un véhicule pourvu d'une sirène passe
rapidement près de vous : en s'approchant, le son émis par le véhicule est plus aigu et en
s'éloignant le son est plus grave.
Nous allons donc voir comment la méthode des vitesses radiales permet la détection des
exoplanètes.
J’ai choisi ce sujet car le domaine spatial m’a toujours intéressant et je trouve fascinant que
l’on soit capable d’étudier des astres qui se situent en dehors de notre système solaire.

EFFET DOPPLER
Tout d’abord, pour comprendre la méthode des vitesses radiales il faut aborder l’effet Doppler
puisque la méthode s’appuie sur ce phénomène. L’effet Doppler c’est le phénomène qui
caractérise le changement de fréquence de l’onde captée par un récepteur lorsque l’émetteur
et le récepteur sont en mouvement relatif. Autrement dit, l’effet Doppler correspond au fait
que si un objet émet une onde en se déplaçant par rapport à nous, nous allons recevoir une
onde d’une fréquence différente de celle émise. La variation apparente de fréquence est
proportionnelle à la vitesse relative entre l'observateur et la source comme le montre la
formule que vous pouvez observer sur la feuille.
Ce phénomène ne concerne pas seulement les ondes mécaniques comme les ondes sonores
mais également les ondes électromagnétiques dont les ondes lumineuses. Dans ce cas-là, si un
objet se déplace par rapport à l’observateur, ce sont les raies du spectre stellaire qui sont
décalées par rapport à leur position initiale. Si l'objet s'éloigne, sa longueur d’onde augmente,
et provoque alors ce qu’on appelle un décalage vers le rouge ou bien « redshift ». On se rend
compte que les ondes qui proviennent d'une source lumineuse sont plus longues lorsque celle-
ci s'éloigne. À l’inverse, si l'objet s'approche, sa longueur d’onde diminue, et on observe alors
un décalage vers le bleu, aussi appelée « blueshift ». On applique l’effet Doppler sur les
étoiles pour détecter les exoplanètes puisque les planètes n’émettent pas de lumière par elles-
mêmes et ne sont donc visibles que par réflexion de l’éclat de leur étoile.

VITESSES RADIALES
Intéressons-nous à présent plus précisément à la méthode des vitesses radiales. La vitesse
radiale correspond à la vitesse avec laquelle l’étoile s’éloigne ou se rapproche d’une planète.
Elle peut être évaluée à partir de l’analyse du spectre lumineux de l’étoile. On se base sur des
longueurs d’onde bien précises qui correspondent à des éléments dont on sait qu’ils sont
présents dans l’étoile. On compare, en laboratoire, les longueurs d’onde des raies de ce
spectre avec des longueurs d'onde de raies spectrales connues sur plusieurs cycles. L’étude
des vitesses radiales sert à déterminer la masse et certains éléments orbitaux des étoiles
notamment les exoplanètes. En effet, si les scientifiques remarquent la présence de l’effet
Doppler-Fizeau c’est qu’il y a sans doute une exoplanète sinon elle leur raies spectrales
n’aurait pas de raison d’osciller.
Cela s’explique par la troisième loi de Newton qui dit que deux corps possédant une masse
s’attirent. Ainsi l’étoile exerce une force d’attraction gravitationnelle sur la planète, et cette
dernière produit une force égale et opposée sur l’étoile. Cependant, l’étoile étant beaucoup
plus massive que la planète, l’effet de cette force réciproque est donc extrêmement faible. De
plus l’étoile et la planète sont en orbite autour de leur centre de gravité commun, appelée
barycentre, ce qui provoque le déplacement de l’étoile. C’est donc là que se produit l’effet
Doppler puisque lorsque l’étoile se rapproche de la planète, les fréquences des ondes sont plus
vers le domaine du bleu, et lorsqu’elle s’éloigne, elles sont plus vers le domaine du rouge. Si
on remarque que les variations de fréquences de l’onde de l’étoile sont périodiques, cela
traduit donc la présence d’une planète.
Nous pouvons alors en déduire une courbe de la vitesse radiale en fonction du temps, que
vous pouvez observer sur le support. Celle-ci nous donne des informations sur le temps de
révolution de la planète qui correspond à la période, mais également sur sa masse grâce à
l’amplitude et sa vitesse.

CONCLUSION
Il est donc possible de détecter des exoplanètes et ses caractéristiques grâce au spectre
lumineux d’une étoile. Cependant, la méthode des vitesses radiales présente quelques
contraintes. Les fluctuations de l’étoile sont toujours très faibles et ne sont généralement
détectables que lorsque la planète produit d’importantes perturbations gravitationnelles. Ceci
limite généralement la méthode aux planètes les plus massives, de type géante gazeuse
comme Jupiter. De plus, les planètes doivent être assez proche de l’étoile. Enfin, il est
nécessaire de connaitre le plan orbital de l’exoplanète pour calculer avec précision ses
caractéristiques. Malgré cela, cette technique est la plus utilisée pour détecter les exoplanètes,
puisqu’elle a permis d’en découvrir, à ce jour, plus de 4 000. Cela a permis aux scientifiques
d’avoir une meilleure compréhension de l’Univers ainsi que de découvrir de nouvelles
planètes ce qui peut nous pousser à nous demander si nous vraiment les seuls dans l’Univers.

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