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1 L’essentiel à savoir
Pour obtenir une maison thermiquement homogène, réduire correctement les déperditions et apporter le confort en hiver
comme en été, toutes les parois (toit, murs, combles) doivent impérativement être isolées.
L’isolation thermique permet de conserver la chaleur (ou la fraîcheur) à l’intérieur des bâti-
ments. En période hivernale, elle empêche la chaleur de s’évacuer des locaux chauffés tandis
qu’en été, elle l’empêche de pénétrer à l’intérieur.
Ainsi, une isolation thermique de qualité augmente considérablement le confort des occupants,
hiver comme été. De plus, cela permet de réaliser des économies significatives en matière de
chauffage et/ou de climatisation. L’isolation est également bénéfique pour l’environnement car
en diminuant les consommations d’énergie, elle favorise la diminution des polluants et celle
des gaz à effet de serre.
En fonction des surfaces et des modes constructifs, les pertes calorifiques peuvent varier.
Pour une maison individuelle, le schéma ci-après montre l’importance et la localisation des
déperditions (source ADEME - pourcentage indicatifs).
2 Règles d’or
Une bonne isolation ce sont des produits performants insérés dans un système d’isolation comprenant des accessoires de pose
adaptés pour assurer notamment l’étanchéité à l’air des parois, en traitant toutes les jonctions, en respectant en tous points les
règles de l’art et les conditions de mise en oeuvre prescrites.
Une bonne isolation doit toujours être associée à une ventilation bien réalisée qui peut être naturelle ou assistée mécaniquement
(ventilation mécanique contrôlée [VMC] hygroréglable, double flux, etc).
3 Quel isolant ?
Il existe sur le marché une multitude de matériaux isolants dont certains sont dit naturels ou biosourcés. Ces derniers peuvent
effectivement présenter un bilan énergétique favorable mais attention, tout isolant est manufacturé et comporte donc des
traitements et/ou additifs pour notamment résister au feu, à l’eau ou encore aux insectes.
R = e en m².K/W
λ
e λ
(épaisseur du matériau) (conductivité thermique du matériau)
est exprimé en mètre est exprimé en W/(m.K)
Plus R est grand Plus le produit est isolant
TABLEAU COMPARATIF DES PRINCIPAUX MATÉRIAUX D’ISOLATION (LISTE NON EXHAUSTIVE)
R Conditionnement Application Document
λ pour
Type d’isolants Définition de mise en
moyen 10 cm
Rouleaux Panneaux Vrac Combles Plafonds Murs Cloisons oeuvre*
d’épaisseur
FIBRE VÉGÉTALE
fibre de lin, liants polyester éventuellement d’autres matières premières (coton …),
Lin 0,04 2,5 X X X X X X 2-5-6
traitement antifongique, insecticide, ignifugeant, selon les produits
Bois fibre de bois, émulsion latex ou paraffine, fibres de polyester… selon les produits. 0,039 2,56 X X X X X X X 2-3-6
Liège expansé en panneaux Le liège expansé pur est un excellent isolant écologique
aux qualités techniques reconnues depuis de nombreuses années. Imputrescible
Liège 0,04 2,5 X X X X X X 2-5
et inaltérable, il est le plus sain des matériaux écologiques utilisés pour l’isolation.
Le liège expansé est issu du chêne liège de méditerranée d’au moins 30 ans d’âge.
MATÉRIAUX RECYCLÉS
FIBRE MINÉRALE
6
Laine de verre sable, verre recyclé (calcin)… 0,035 2,85 X X X X X X X
NF DTU
25.41
25.42
Laine de roche La laine de roche est issue de roche volcanique. 0,04 2,5 X X X X X X X 45.10
45.11
ISOLANTS SYNTHÉTIQUES
2
Polystyrène XPS monomère styrène, extrusion au C02 ou HFC. 0,033 3,0 X X X
NF DTU 25.42
*
N°15
λ = Conductivité W/(m.K) Les numéros font référence aux documents de mise en œuvre de l’article 7
R = Résistance thermique (m2.K)/W
MÉTIERS DU PLÂTRE ET DE L’ISOLATION
8 Perméabilité à l’air
Une bonne perméabilité à l’air est l’une des conditions indispensables à un système d’isolation performant. Elle est à prendre en
compte dès la conception du bâtiment mais dépend aussi largement du respect des règles de l’art et de la parfaite coordination lors
de l’exécution des travaux.
La notion de perméabilité à l’air a été introduite par la RT 2005; elle est dorénavant généralisée dans le cadre de la RT 2012, avec une
obligation de mesure. Celle-ci consiste à quantifier le volume d’air qui entre ou sort de manière non contrôlée à travers l’enveloppe,
sous un écart de pression donné.
Le coefficient de perméabilité à l’air est appelé Q4Pa-surf (exprimé en m3 par heure et par m²) et des seuils réglementaires suivants
ont été fixés par la RT en résidentiels :
-- 0,6 m3 par heure et par m² pour les maisons individuelles.
-- 1 m3 par heure et par m² pour les logements collectifs.
La mesure doit être réalisée conformément à la norme NF EN 13829 « Détermination de la perméabilité à l’air des bâtiments ».
Pour les bâtiments neufs, le test de perméabilité à l’air est réglementairement imposé en fin de chantier et doit être
obligatoirement réalisé par un opérateur agréé. Bien que la réglementation ne le prévoit pas, un test intermédiaire est
fortement conseillé.
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aux changements culturels et comportementaux liés au défi énergétique. Pour être sûr d’être bien informés, formez-vous,
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