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S43 : Le transport et gestion de

l’information

Chapitre 3 : Les réseaux usuels

Professeur MINKA Issam


Chapitre 3 : Les réseaux usuels

I. INTRODUCTION :
Le bus de terrain peut être utilisé pour divers besoins, la sécurité, le confort, l’assistance, l’aide à la décision, la
fonctionnalité, etc., l’utilisation de ces besoins peuvent être cumulée suivant les domaines d’application. Les
domaines d’application peuvent être un bâtiment, une usine, une voiture, un bateau, un train, une centrale
nucléaire, un hôpital.

Il assure la communication entre un maître de bus et des stations esclaves distantes, ou des actionneurs / capteurs
distribués pour lire et écrire des données de processus.

TERRAIN = Délimite une zone géographique (Usine, Atelier, Voiture...)

BUS = Ensemble des fils utilisés pour l’échange de données entre différents circuits électroniques

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II. LES RÉSEAUX USUELS « Avantages »:


➢ Réduction des coûts :
✓ De câblage (matériels et temps d’installation) : un seul câble en général (ou deux en redondance) pour tous
les équipements.
✓ De maintenance : complexité moindre, diagnostics en ligne, outils de test intégrés, flexibilité d’extension.
➢ Performances accrues :
✓ Facilité de conception des applications : les données sont disponibles en tout point du réseau.
✓ Possibilité de communication entre deux équipements, sans notion de « superviseur ».
➢ Possibilité de connexion d’équipements de différents fournisseurs :
✓ Choix pour l’utilisateur final (système « ouvert », non privatif)
✓ Existence de nombreuses « passerelles »
✓ Existence de « Kits », et de « composants » hard/soft pour les constructeurs
➢ Accès au bus : conflit, arbitrage,…
➢ Sécurité des informations transportées : gestion des erreurs, redondance d’accès…
➢ Topologie : longueur, débits

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II. LES RÉSEAUX USUELS « Les critères de comparaison »


Le CIAME (Comité Interprofessionnel pour l'Automatisation et la Mesure) propose un ensemble de critères
pour la comparaison des RLI. Ils sont répartis en deux sous-groupes: Techniques et Stratégiques. *
1. LES CRITERES TECHNIQUES
➢ Topologiques
✓ Longueur maximale : Longueur maximale du réseau en fonction du nombre de répéteurs et du type de
médium utilisé.
✓ Topologie : Architecture physique et implantation des nœuds connectés au réseau, structure de câblage
de toutes les stations.
➢ Temporels
✓ Vitesse de transmission : Vitesse de transmission physique maximale possible pour le réseau. Différente
du débit réel dépendant de l'efficacité du protocole.
✓ Temps de réaction maximal : Délai maximal possible qui peut survenir lors de l'envoi d'informations. Ce
temps dépend du temps de cycle, du nombre d'abonnés, de la longueur du réseau, du médium et de la
vitesse physique de transmission.
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II. LES RÉSEAUX USUELS « Les critères de comparaison »


1. LES CRITERES TECHNIQUES
➢ Autres
✓ Nombre maximum d'équipements : Nombre d'équipements qui peuvent être connectés au réseau. Il dépend
en partie du nombre de répéteurs utilisés.
✓ Efficacité du protocole : LU / LT × 100%, avec LU=Longueur des données Utiles et LT=Longueur
Totale du message (données utiles + bits de trame).
✓ Détection d'erreurs : Mécanisme de détection d'erreurs (parité, CRC…)

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II. LES RÉSEAUX USUELS « Les critères de comparaison »


2. LES CRITERES STRATEGIQUES

➢ Standards

✓ Couches OSI : Définition des couches du modèle de référence OSI utilisé.

✓ Certification : Entité responsable de la réalisation de tests et de la certification (tests des produits développés
pour assurer la compatibilité).

➢ Disponibilité de composants, de logiciels et de prestation de services

✓ Disponibilité des composants existants, spécifications des fabricants

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II. LES RÉSEAUX USUELS « Les Hiérarchie des RLI et BUS »


Généralement on regroupe sous le terme BUS de TERRAIN tous les Bus de communication… :
• Les Bus « Usine » : réseau local sur ETHERNET
• Les Bus de Terrain
• Les Bus de niveau bas (Actuators Sensors Interface- ASI) : capteurs et actionneurs.

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III. PROFIBUS
Profibus (PROcess FIeld BUS) est le résultat d’un projet lancé en 1989 par le ministère fédéral allemand de la recherche et
de la technologie, il a été développé et financé par des entreprises d'automatismes comme Siemens.

Fonctionnement :

PROFIBUS est composé de deux protocoles de transmission appelés profiles de communication DP (Decentralized
Periphery) et FMS (Fieldbus Message Specification) et de profils applicatif tels que PA (Process Automation), BA (Building
Automation) ou Profisafe.

Ces profils de communication définissent la façon dont les données sont transmises sur le support physique. Le profil de
communication FMS est destiné à la communication entre équipements dits intelligents tels que des ordinateurs ou des
automates, tandis que le profil DP est plutôt destiné à la communication entre équipements intelligents et équipements
basic tels que des capteurs et actionneurs.

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III. PROFIBUS
Caractéristiques :

✓ Profibus est un réseau de terrain normalisé répondant aux normes : EN 50170, EN 50254 et IEC 61158.

✓ Profibus respecte le modèle OSI (niveaux 1,2 et 7).

✓ Profibus autorise le dialogue de matériel multiconstructeurs pour la transmission de données rapides (déterministe) mais aussi
pour les échanges de grandes quantités d'informations (non déterministes).

✓ Profibus possède 2 protocoles de transmission ou profils de communication :

• Profil de communication DP (Decentralized Periphery) : le plus répandu, simple et performant

• Profil de communication FMS (Fieldbus Message Specification) : plus évolué pour des tâches Complexes

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III. PROFIBUS
Caractéristiques :

✓ Profibus est un réseau multi-maître :

• Maître : pilote la transmission de données sous réserve d'avoir le droit d'accès au réseau

• Esclave : pas le droit d'accès au réseau. Acquitte le message reçu ou transmet des données sur demande du maître

✓ Profibus utilise

• La méthode du jeton pour les communications inter-maître : garantit l'accès au bus au moins une fois à chaque
maître dans un temps donné. Le jeton est un droit de parole.

• La méthode maître/esclave : permet au maître possédant le jeton d'accéder à ses esclaves.

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III. PROFIBUS

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III. PROFIBUS
Couche physique :

RS-485 : (Support le plus utilisé pour sa simplicité sur paire torsadée blindée) Débits de 9,6 kb/s à 12 Mb/s selon la
distance Topologie de type bus avec terminaison de bus. Au plus 32 stations par segment soit au plus 126 stations (maîtres
ou esclaves)

IEC 1158-2 : Transmission synchrone à 31,25 kb/s pour répondre aux exigences de la chimie et pétrochimie : sécurité
intrinsèque et télé-alimentation pour un fonctionnement en zone dangereuse

✓ Les signaux de transmission sont générés par modulation de +/- 9 mA du courant de base

✓ La topologie du bus est arborescente et/ou en bus

✓ Le support de transmission est une paire torsadée blindée avec une terminaison de bus RC

FIBRE OPTIQUE
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III. PROFIBUS
Couche liaison de données :

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III. PROFIBUS
Couche liaison de données :

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III. PROFIBUS

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III. PROFIBUS

Fonctionnement maître esclave


•Le maître envoie une requête à un esclave.
•L’esclave renvoie une réponse en retour.
•Ainsi, pas de risque de collision.
•Polling successif des différents esclaves
•Fonctionnement cyclique
•Le temps de cycle dépend du nombre des esclaves et
de la taille des données échangées

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III. PROFIBUS

Fonctionnement multi maître


Les différents maîtres accèdent à tour de rôle au bus
et Ils s’échangent un « jeton ». Le propriétaire de ce
jeton à le droit d’utiliser le bus. Lorsque il a fini son
cycle, il envoie un télégramme au maître suivant. Les
règles suivantes s’appliquent
▪ Un seul maître peut écrire vers un esclave.
▪ Tous les maîtres peuvent lire tous les esclaves

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IV. ControlNet

ControlNet est un système de communication industriel qui échange des données de façon déterminée

et prévisible dans le temps. Les dispositifs utilisant ControlNet sont des entrées-sorties simples, comme

des détecteurs/déclencheurs, aussi bien que des dispositifs de contrôle complexes comme des robots,

des automates programmables industriels.

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IV. ControlNet
Description :

À la différence des systèmes de communication usuels qui fonctionnent sur le modèle source/destination, ce réseau
utilise un modèle producteur-consommateur. Le modèle producteur/consommateur permet l'échange d'information
critique dans le temps entre un dispositif d'envoi (le producteur) et plusieurs dispositifs de réception (les
consommateurs) sans avoir à générer de multiples transferts aux destinataires. Ceci est accompli en attachant un
identificateur unique à chaque pièce d'information qui est produite sur le réseau. N'importe quel dispositif ayant
besoin d'une pièce d'information spécifique, filtre l'information pour détecter l'identificateur approprié. Plusieurs
dispositifs peuvent utiliser la même pièce d'information produite par un dispositif producteur unique. ControlNet
fournit un haut degré d'efficacité en utilisant un mécanisme de jeton d'authentification (token) implicite dans le
temps. Ce mécanisme permet à tous les dispositifs d'avoir un accès égal au réseau pour transmettre leurs données,
sans toutefois occasionner de latence due aux transferts des paquets jeton d'authentification. Le protocole utilise un
mécanisme de cédule, avec une base de temps prédéfinie, qui assure aux dispositifs un accès déterminé et prévisible,
et qui élimine les collisions sur le réseau.

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IV. ControlNet
Couche physique :

L'utilisation de câble coaxial en cuivre est la variante principale. La fibre optique est aussi utilisée.

Un segment coaxial est installé dans une architecture trunkline-dropline. Le trunkline consiste en un câble coaxial (RG6) et
est terminé aux deux bouts par une résistance de 75 ohms ± 5 %. Celles-ci limitent les réflexions de signal revenant des
bouts du câble.

Les nœuds seront attachés au réseau via des câbles droplines, aussi appelé taps. Ces taps contiennent un circuit passif qui
permet l'attachement au trunkline tout en réduisant au minimum des réflexions provoquées par le chargement
d'attachement. Jusqu'à 48 nœuds peuvent être connectés à un segment de cuivre. La longueur maximale est de
1000 mètres. Toutefois, un compromis existe entre le nombre de nœuds et la longueur maximale du trunkline,

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V. MODBUS « Généralités »
Le bus Modbus répond aux architectures Maître/Esclave. Il a été créé par la société Modicon pour interconnecter les
automates programmables. Ce protocole a rencontré beaucoup de succès depuis sa création du fait de sa simplicité et de
sa bonne fiabilité.
Domaines d’utilisation :
Manufacturier, Infrastructures, Energie, Bâtiment.
Applications :
Echanges automate ⇔ périphérie décentralisée.
Echanges supervision ⇔ automate.
Principe général : Le bus est composé d’une station Maître et de stations esclaves. Seule la station Maître peut être à
l’initiative de l’échange (la communication directe entre stations Esclaves n’est pas réalisable). Le maître peut s’adresser
aux esclaves individuellement ou envoyer un message de diffusion générale à tous les esclaves.
Les esclaves renvoient un message (réponse) aux requêtes qui leur sont adressées individuellement. Les requêtes de
diffusion générale n’attendent pas de réponses en retour.

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V. MODBUS

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V. MODBUS
Couche physique :

LES SUPPORTS PHYSIQUES DE TRANSMISSION DU PROTOCOLE MODUBS

Les communications Modbus peuvent s’effectuer via les supports physiques suivants :

- RS-232

- RS-485

- RS-422

- Ethernet TCP/IP (Modbus Ethernet)

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V. MODBUS
Couche physique :

Les communications de type Modbus sont caractérisées par leur vitesse de transmission ou Baudrate qui s'exprime en
bits/s. Typiquement, cette vitesse de transmission est souvent comprise entre 9600 et 19 200 bits/s, mais on peut avoir
des vitesses supérieures.

LES VARIATIONS DU PROTOCOLE MODBUS

Il existe 3 variations du protocole Modbus:

- Le Modbus RTU (8bits)

- Le Modbus ASCII (7 bits)

- Le Modbus TCP/IP (Ethernet)

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V. MODBUS
Le Modbus via liaison RS-232/RS-422/RS-485

La communication Modbus via RS-232,RS-422 et RS-485 fonctionne en mode maitre/esclave. Cela signifie qu’un
dispositif fonctionnant comme maître va interroger un ou plusieurs dispositifs fonctionnant comme esclave. Un dispositif
esclave ne peut donc pas fournir volontairement des informations au maître, il doit attendre une sollicitation.

Le maître peut écrire des données dans les registres d'un périphérique esclave ou lire les données à partir des registres
de celui-ci.

Le RS232,RS422 et RS485 sont des supports physiques de transmission de données en série. Chacune de ces interfaces a
des avantages et des inconvénients.

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V. MODBUS
- Le RS232 : C'est le plus connu des standards de communication série. Les ports série RS232 sont présents sur la plupart
des PCs standards. Il est de type point to point et est composé des lignes Rx,Tx et GND.

Le RS232 permet de faire communiquer uniquement un maitre et un esclave sur chaque ligne. Il fonctionne en full duplex
et sa vitesse de communication peut aller jusqu'à 115 Kbits/s. En RS232, la distance séparant les deux équipements ne
dépasse pas généralement 15 m. Si on n'a besoin d'ajouter plusieurs esclaves sur la même ligne, il faudra utiliser les
liaisons RS422 ou RS485 qui sont plus adéquates.

Le RS232 a comme inconvénients d’être inadapté dans les environnements où il y’a beaucoup de bruits ou parasites
(risque perturbation transmission).

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V. MODBUS
- Le RS422 Il est full duplex et est utilisé sur les ordinateurs Apple, sa vitesse de transmission peut aller jusqu'à 10 Mbits/s.
Les signaux sont envoyés sur 2 fils afin d'augmenter la fréquence de transmission. Il peut supporter jusqu'à 10 récepteurs
par ligne (on dit alors qu’il est multi-drop ou multipoints).

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V. MODBUS
- Le RS485 Les médias de type RS485 sont souvent en Half duplex c’est-à-dire la transmission s’effectue via 2 fils.

Ils permettent de faire communiquer jusqu'à 32 périphériques sur la même ligne de données et sur une distance pouvant
aller jusqu'à 1200 m sans répéteurs.

A noter que l’on peut obtenir du full duplex en utilisant 4 fils de transmission au lieu de 2.Cela permet d’avoir un débit de
transmission plus rapide. Chaque périphérique esclave peut aussi communiquer avec les 32 autres périphériques. Les
protocoles de communication RS422 et RS485 sont multidrop c'est à dire plusieurs périphériques peuvent communiquer
sur la même ligne de données. Le RS485 a comme avantages d’être immunisé contre les bruits ou parasites.

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Chapitre 3 : Les réseaux usuels

V. MODBUS
Couche liaison de données :
LES SPECIFICITES DU MODBUS via interface série RS-xxx
En Modbus série, seul le maître est actif, les esclaves sont complètement passifs. C'est le maître qui doit lire et écrire
dans chaque esclave. Le maitre peut communiquer avec un nombre d’esclaves allant jusqu'à 247 (cas du Modbus via
RS-485 avec l’utilisation de répéteurs) sur le même réseau. Les adresses allant de 248 à 255 sont des adressées
réservées.

Le RS485 ne peut pas comporter plus de 32 périphériques sur le même nœud, on utilise alors des répéteurs afin de
pouvoir ajouter d'autres périphériques sur la ligne.

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Chapitre 3 : Les réseaux usuels

V. MODBUS
CARACTERISATION DES ECHANGES
Il y a un module maître et 1 ou plusieurs modules esclave (247 max).
Les échanges sont réalisés à l’initiative du maître et comportent une demande du maître et une réponse de l’esclave.
Ces demandes sont adressées :
Soit à un esclave (identifié par son numéro) ; (2 esclaves ne peuvent dialoguer ensemble)

Soit à tous les esclaves (diffusion) ; dans ce cas, les commandes du maître sont obligatoirement des commandes
d’écriture et il n’attend pas de réponse.

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V. MODBUS
CARACTERISATION DES ECHANGES : Diagramme d'occupation du support de transmission

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V. MODBUS
LE MODBUS RTU (Remote Terminal Unit)
• La communication Modbus RTU est de type série et se fait via les interfaces série RS232, RS485 ou RS422.
• Le codage des informations s’effectue en binaire.
• Le Modbus RTU fait partie des protocoles industriels les plus utilisés.
• Si la communication s’effectue via le RS232, il ne peut y avoir dans ce cas qu’un seul maitre et qu’un seul esclave. Par
contre si la communication s’effectue via le RS485 ou le RS422, on peut avoir plusieurs esclaves.
• NB : En Modbus RTU on peut pas avoir plusieurs Maîtres. Le mode de fonctionnement multi-maitre n’est possible
qu’avec le modus TCP/IP
• L'avantage du mode RTU est que les données à transmettre prennent moins de place donc moins de temps pendant
les transmissions. En effet, on adresse plus de données en 8 qu'en 7 bits.

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V. MODBUS
LE MODBUS RTU (Remote Terminal Unit ⇔ Unité Terminale Distante)
La trame du MODBUS RTU est constituée d'une suite de caractères hexadécimaux et contient les informations suivantes :
Trame d’échange maître-esclave (question) :
Le mode de transmission utilisé est le mode RTU. La trame ne contient ni octet d’en-tête de message, ni octet de fin de
message. Elle est définie de la manière suivante :

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V. MODBUS « MODBUS RTU »


Trame d’échange maître-esclave (question) :
- N° esclave : de 1 à 247.
- N° fonction :
01 : Lecture de n bits de sortie consécutifs,
02 : Lecture de n bits d’entrées consécutifs,
03 : Lecture de n mots de sortie consécutifs,
04 : Lecture de n mots d’entrées consécutifs,
05 : Ecriture d’un bit interne ou de sortie,
06 : Ecriture d’un mot interne ou registre…
Il existe 19 fonctions possibles sur Modbus. Ces fonctions sont codées sur 1 octet en hexadécimal, tous les équipements ne
supportent pas toutes les fonctions.
- 1er paramètre « PF » : Adresse du bit ou du mot adressé.
- 1er paramètre « Pf » : Quantité de mots adressés ou valeur du bit ou du mot écrit selon la fonction utilisée.
- Autres paramètres : Données écrites dans plusieurs mots consécutifs.
- CRC16 : Contrôle par redondance cyclique pour détecter les erreurs de transmission.
- La détection de fin de trame est réalisée sur un silence supérieur ou égal à 3 caractères.

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Chapitre 3 : Les réseaux usuels

V. MODBUS « MODBUS RTU »


Trame d’échange maître-esclave (question)
Exemple du module GenIndus pour interroger l’état des entrées E1 à E4 :
Trame envoyée par le maître : 01 02 00 00 00 04 79 C9
▪ 01 adresse de l’esclave (par défaut)
▪ 02 code fonction de lecture
▪ 00 00 1ère adresse de l’entrée TOR
▪ 00 04 nombre d’adresses à lire (4 pour 4 entrées)
▪ 79 C9 Code de vérification des erreurs (il s’agit d’un calcul polynômial).

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Chapitre 3 : Les réseaux usuels

V. MODBUS « MODBUS RTU »


Trame d’échange esclave - maître (réponse) :

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Chapitre 3 : Les réseaux usuels

V. MODBUS « MODBUS RTU »


Trame d’échange esclave - maître (réponse) :
Exemple de réponse (lecture des entrées) :
Trame reçue par le maître : 01 02 01 00 A1 88
▪ 01 adresse de l’esclave
▪ 02 code fonction
▪ 01 nombre d’octets à lire
▪ 00 état des 4 entrées (%0000 E1=E2=E3=E4 =0)
▪ A1 88 Code de vérification de la transmission

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Chapitre 3 : Les réseaux usuels

V. MODBUS « MODBUS RTU »


▪ Chaque octet composant une trame RTU est codé sur 2 caractères hexadécimaux (2 fois 4 bits)
▪ La taille maximale des données est de 256 octets. L’ensemble des informations contenues dans le message est exprimé en
hexadécimal.
▪ Chaque octet composant un message est transmis en mode RTU de la manière suivante :
Avec contrôle de la parité :
▪ Avant et après chaque message(trame), il doit y avoir un silence minimum de 3,5 fois le temps de transmission d’un caractère.
L’ensemble du message doit être transmis de manière continue.
▪ Ainsi, l’équipement détecte le début d’un message quand il reçoit un caractère valide (contenant son adresse ou l’adresse 00)
dans un intervalle de temps d’au moins 3,5 fois la longueur d’un caractère.
▪ Si le débit de transmission est 9600 bits/s, on aura : 3,5 caractère ( 3,5 * 11 * (1/9600))
▪ Le temps maximum entre 2 caractères doit être inférieur à 1,5 fois le temps de transmission d’un caractère. Dans le cas contraire,
il y a une erreur de transmission

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Chapitre 3 : Les réseaux usuels

V. MODBUS « MODBUS ASCII »


Trame MODBUS ASCII :
Chaque octet composant une trame est codé avec 2 caractères ASCII (2 fois 8 bits).

Le mode ASCII permet d’avoir des intervalles de plus d’une seconde entre les différents caractères sans que cela ne
génère d’erreurs, alors que le mode RTU permet un débit plus élevé pour une même vitesse de transmission.

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Chapitre 3 : Les réseaux usuels

V. MODBUS/TCP « Ethernet»
▪ Il fonctionne sur le mode Client/serveur. Les clients sont tous
actifs, le serveur est complètement passif.
▪ Chaque client lit et écrit dans le serveur.
▪ Il est constitué de trames contenant la fonction à traiter
(écriture, lecture) et la donnée.
▪ L'adresse du serveur concerné est son adresse IP.
▪ Le code de vérification d'erreur est inutile en mode TCP, ce mode
de transmission comporte déjà un CRC32 géré par la carte
réseau
▪ Ce protocole a rencontré beaucoup de succès depuis sa création
du fait de sa simplicité et de sa bonne fiabilité. Un regain
d'intérêt lui confère un certain avenir depuis son encapsulation
dans les trames Ethernet grâce à MODBUS over TCP/IP.

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Chapitre 3 : Les réseaux usuels

V. MODBUS
PARAMETRAGE DE LA COMMUNICATION MODBUS :

Il faut ajuster les paramètres de communication entre le maître et l’esclave :


- Vitesse de communication : 9600 ou 19200 bits/seconde,
- Données (caractère) : 8 bits, 7 bits
- Parité : Paire (even), impaire (odd) ou sans parité,
- Arrêt : 1 ou 2 bits de stop.

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Chapitre 3 : Les réseaux usuels

VI. BUS de terrain CAN (Controller Area Network)


Présentation :
Le CAN a été lancé en 1990 pour répondre aux besoins de l'industrie automobile devant la montée
de l'électronique embarquée. En 2005 une voiture moyenne comporte une centaine de
microcontrôleurs. Pour éviter les 2 kms de câblage d'une grosse voiture actuelle, soit 100 kg de
cuivre, il fallait définir un bus série simplifiant énormément l'intégration des fils dans le châssis.

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Chapitre 3 : Les réseaux usuels

VI. BUS de terrain CAN (Controller Area Network)


Modèle ISO du Bus CAN
La norme CAN spécifie les couches Physique et Liaison de données uniquement.

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Chapitre 3 : Les réseaux usuels

VI. BUS de terrain CAN (Controller Area Network)


Couche physique
Description :
Avec le bus CAN, les stations ayant les mêmes droits (organes de commande, capteurs ou actionneurs) sont
reliées par un bus série. Le protocole CAN de base leur permet d'échanger 2048 variables. Ce protocole, ainsi
que les paramètres électriques de la ligne de transmission, sont fixés par la norme 11898. La transmission
physique s'effectue soit une paire torsadée ou par liaison infrarouge, hertzienne ou par fibre optique.

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Chapitre 3 : Les réseaux usuels

VI. BUS de terrain CAN (Controller Area Network)


Couche physique
Les signaux du bus CAN :
La transmission des données est effectuée sur une paire filaire différentielle. La ligne est donc constituée de
deux fils. Et les niveaux logiques (récessifs et dominants) sont obtenus par la différence de potentiel entre les
deux voies CAN L et CAN H. Les niveaux de tension sur CANL et CANH dépendent du type Low Speed ou High
Speed du bus. Ces niveaux de tension correspondent à un codage dit NRZ (No Return to Zero : il n’y a jamais de
courant nul sur la ligne. La masse n’est plus utilisée et les niveaux logiques correspondent à 2 niveaux de
tensions distincts).

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Chapitre 3 : Les réseaux usuels

VI. BUS de terrain CAN (Controller Area Network)


Couche physique
Le Bit Stuffing : au cours de la construction d'une trame, si 5 bits consécutifs portent la même valeur 0 ou 1, un
bit de valeur opposée est ajouté à la suite des 5 bits consécutifs.

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Chapitre 3 : Les réseaux usuels

VI. BUS de terrain CAN (Controller Area Network)


Principe de fonctionnement :
Du type multi-maître, orienté messages courts, le bus CAN est bien adapté à la scrutation de variables émises par des
stations déportées. La norme ISO11898 spécifie un débit maximum de 1Mbit/s.
• La longueur maximum du bus est déterminée par la charge capacitive et le débit. Les configurations recommandées sont
les suivantes:
• Le protocole est basé sur le principe de diffusion générale : lors de transmission, aucune
station n'est adressée en particulier, mais le contenu de chaque message est explicité
par une identification reçu de façon univoque par tous les abonnés. Grâce à cet
identificateur, les stations, qui sont en permanence à l'écoute du réseau, reconnaissent
et traitent les messages qui les concernent; elles ignorent simplement les autres.
• L'identificateur indique aussi la priorité du message, qui détermine l'assignation du bus lorsque plusieurs stations
émettrices sont en concurrences. En version de base, c'est un nombre de 11 bits, ce qui permet de définir jusqu'à 2048
messages plus ou moins prioritaires sur le réseau. Chaque message peut contenir jusqu'à 8 octets de données, ce qui
correspond par exemple à l'état de 64 capteurs. L'adressage par le contenu assure une grande flexibilité de configuration.
Il est possible d'ajouter des stations réceptrices à un réseau CAN sans modifier la configuration des autres stations.

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Chapitre 3 : Les réseaux usuels

VI. BUS de terrain CAN (Controller Area Network)


Méthode d’accès « principe d’arbitrage » :
Le procédé d'attribution du bus est basé sur le principe de
"l'arbitrage bit à bit", selon lequel les nœuds en compétition,
émettant simultanément sur le bus, comparent bit à bit
l'identificateur de leur message avec celui des messages
concurrents. Les stations de priorité moins élevée perdront
la compétition face à celle qui a la priorité la plus élevée.
Les stations sont câblées sur le bus par le principe du "ET
câblé". En cas de conflit c'est à dire émission simultanée, la
valeur 0 écrase la valeur 1.
Dans l'exemple ci-dessus, trois stations émettent simultanément : la station 1 perd la compétition puis la station 3 ;
seule la station 2 pourra transmettre. On appelle donc "état dominant" l'état logique 0, et "état récessif" l'état logique 1.
Lors de l'arbitrage bit à bit, dès qu'une station émettrice se trouve en état récessif et détecte un état dominant, elle perd
la compétition et arrête d'émettre. Tous les perdants deviennent automatiquement des récepteurs du message, et ne
tentent à nouveau d'émettre que lorsque le bus se libère.

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Chapitre 3 : Les réseaux usuels

VI. BUS de terrain CAN (Controller Area Network) “ couche liaison de données ”
Protocoles 2.0A et 2.0B : Le protocole CAN 2.0 comporte deux spécifications qui diffèrent uniquement au niveau de la
longueur de l’identificateur. La version 2.0A définit des identificateurs de 11 bits (on parle dans ce cas de trame de format
standard) et la version 2.0B des identificateurs de 29 bits (on parle dans ce cas de trame de format étendu).
Trame bus CAN standard « CAN 2.0A » :

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Chapitre 3 : Les réseaux usuels

VI. BUS de terrain CAN (Controller Area Network) “ couche liaison de données ”
Trame bus CAN standard : Une trame se répartie en 7 champs:

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Chapitre 3 : Les réseaux usuels

VI. BUS de terrain CAN (Controller Area Network) “ couche liaison de données ”
Trame bus CAN standard : Une trame se répartie en 7 champs:

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Chapitre 3 : Les réseaux usuels

VI. BUS de terrain CAN (Controller Area Network) “ couche liaison de données ”
Trame bus CAN Etendu « CAN 2.0B » :

Pour le format étendu : le champ d’arbitrage est composé d’un identificateur sur 29 bits, d’un bit SRR, d’un bit IDE
et d’un bit RTR. L’identificateur est décomposé en deux parties séparées de 11 bits et 18 bits. Le bit IDE (“Identifier
Extension”) est un bit récessif. Le bit SRR (“Substitute Remote Request”) est bit récessif. Le bit RTR est dominant
dans les trames de données et récessif dans les trames de requête, pour les deux formats de trames.

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Chapitre 3 : Les réseaux usuels

VI. BUS de terrain CAN (Controller Area Network) “ couche liaison de données ”
Détection des erreurs :
• La trame du protocole CAN intègre des mécanismes de détection d'erreurs. De plus, comme tous les
nœuds de réseau surveillent simultanément le bus, ils détectent des différences entre bits reçus et bits
émis. Dès qu'une erreur est détectée, la transmission en cours est interrompue par l'émission d’un
indicateur d'erreur ("error flag"). L'émetteur peut donc recommencer à émettre son message.
• Tout ce système de gestion des erreurs est complétement transparent pour le développeur et l'utilisateur.
Le système est capable de gérer automatiquement ses conflits et ses erreurs en émettant des trames
d'erreurs pour renseigner l'émetteur du message sur le type de faute qu'il a commis. Une station est
capable de faire la distinction entre les perturbations temporaires et les défauts permanents. Les stations
en défaut permanent sont déconnectées automatiquement du réseau.
• Ce système de gestion d'erreur fait toute la puissance du réseau CAN, certains constructeurs démontrent
que la probabilité d'erreur résiduelle reste inférieur 4,6 10-11

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