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http et HTML : liens hypertextes, intelligence collective et bien commun du Web

Le processus pour atteindre une régularisation du partage des codes a permis le partage de
contenus, de données, de connaissances, de sciences. On voit ainsi apparaître une culture
numérique partagée par les communautés sur le web. Cependant ces communautés vont être
accusées de menacer la propriété intellectuelle et encourager le piratage. En conséquence on
voit l’apparition d’un régime de la propriété intellectuelle comme la brevetalité du vivant , la
durée de la protection des droits, etc. les états et les industriels soutiennent que les régimes
de droits exclusifs sur les savoirs récompensent les investissements et favorisent la création et
l’innovation.

Le web tel qu’il est né et tel qu’on le connait aujourd’hui est le fruit des innovations
ascendantes, le résultat des idées des utilisateurs avancés ou comme on les appelle aussi
« lead users » et non pas des acteurs économiques traditionnels.

Democratizing Innovation est l’idée que l’innovation ne prend pas naissance dans le marché
mais chez des utilisateurs très engagés et qui ensuite diffusent leurs projets sur le marché. Le
Web 2.0 est l’avènement du web contributif grâce au droit d’écriture qui a déclenché
l’autorisation d’accès aux ressources. Cette structure a permis à l’individu d’être capable
d’émettre des informations et pas que d’en recevoir, ainsi que d’interagir sous la logique du
peer-to-peer. Le modèle des innovations ascendantes propose que le partage favorise la
consommation, la créativité et l’invention.

C’est ainsi que la licence Creative Commons est née, c’est la libéralisation des contenus par les
créateurs, sans abandonner ses droits, on codifie les usages que les autres peuvent faire :

- CC by : permet de signaler l’auteur


- CC NC : pour l’exploitation commerciale
- CC ND : permet de réaliser des modifications

Le web présente alors des caractéristiques qui lui sont indissociables : être accessible et
partagé par tous, par la communauté qui veille sur lui et qui au même temps a une autorité
particulière dans sa gouvernance.

Pour illustrer ce concept nous allons nous servir de Wikipédia, puisque c’est l’exemple idéal à
ces fins

Biens communs

Dans le web nous retrouvons le concept des biens communs puisque certains biens
numériques doivent être accessibles, partageables et transformables par tous, et c’est la
communauté qui définit elle-même les règles de gestion des biens communs qu’elle fabrique.
Come par exemple Wikipédia.

On a pu constater que le web

7 conditions nécessaires :

1. Un réseau de réseaux (non un réseau tt seul)

2. Non propriétaire et sans droits d'accès

3. Sans filtrage (éditorial)

4. Des contenus indépendants des tuyaux (principe neutralité du net)


5. Un système d'adressage universel (url)

6. Un langage commun (html)

7. Tous les parcours possibles via un simple navigateur

1996 : Jhon perry barlow. Déclaration d'indépendance du cyberspace. Monde physique,


industrie lourde, serveur consomme d’électricité, multinationales qui règlementent nos
comportements. Outil qui est loin de cette utopie originelle

Endroit règlementé par des lois contraignantes, non liberticides. Internet est un monde qui est
devenu hyperterrorialisé. Est-ce que les conditions sont réunies pourque ce qui était au départ
une utopie bascule vers une contre utopie (le pire de ce qui peut se passer).

3 conditions : (pour basculer dans dystopie)

1. Concentration : une concentration d'acteurs, un oligopole à franges (quelques


acteurs peu nombreux qui se partagent le marché- Apple, google, Facebook, Microsoft

2. Massification : cet outil est un espace un média de masse. 2 milliards de gens sur
internet

3. Densification : beaucoup de gens se retrouvent au même endroit. FB 1 milliard


d'internautes actifs.

Dystopie

1. On a un nouveau village globale qui se met en place. Google proposait des réponses,
suggère des questions, et déploie son propre réseau de fibres où toutes les foyers sont
connectés au tuyau google => tentation du transfert de son contenu au détriment du contenu
des autres.

2. Nouvelle communauté ?

- Entre-soi : les gens étaient amenés à se rencontrer avant mais aujourd'hui on


retrouve des effets d'entre-soi, on est incités de nous rapprocher des gens qui nous
ressemblent le plus.

- Interactions qui sont dégradées, de bas niveau

- Bulles intentionnelles.

3. Nouvelle définition de la bibliothèque et du droit de prêt : les acteurs qui vendent


des produits culturels peuvent l'enlever aussi même si ces produits nous appartient. Des
nouvelles définitions de qui est l'art de ce qui ne l'est pas. Les plateformes définissent ses
propres politiques de publication. Internet défini des règles sociales universelles. Telles que la
nudité. Cette norme sociale va s'étendre aux adhérents de la plateforme sans option de faire
appel.

Nouveaux moteurs de recherche comme AltaVista logique de tête de gondole. Ensuite


des logiques de recommandation de prescription. Le web 2.0 "prescrit" comme Amazon.

En troisieme etape on a les Moteurs de suggestion. Le principe des deux


fonctionnalités.

Par exemple : on a une première fonctionnalité appelé Google suggestif : on tape les
premières lettre d'un mot on reçoit des suggestions de recherche. Ces suggestions à des
images qui sont stéréotypiques.

Google instant search, l'autocomplétions, et on n'a plus besoin de taper la question en


entier, mais on nous suggère et affiche des résultats, le moteur de recherche nous propose des
reponse avant qu'on le pose la question. C'est une marge de manœuvre importante.

Créé en 1989 au CERN par le britannique Tim Berners-Lee, le web est, d’un côté, la
conséquence de la rencontre de deux courants politiques : le logiciel libre et l’open source,
contre le logiciel propriétaire. De l'autre côté, certaines conditions techniques comme
l’établissement d’un url, d’un protocole HTTP ont fondé les bases de cette révolution.

Le web possède certaines caractéristiques comparables à celles d’un bien public : d’être
accessible et partagé par tous; ainsi, la communauté qui veille sur lui a une autorité
particulière dans sa gouvernance. La coopération entre acteurs dont chacun contribue à la
construction d'une information structurée est ce qu’on appellera les innovations ascendantes.
Ce modèle propose que l'innovation ne résulte pas des marchés économiques traditionnels
mais elle est le résultat des idées des utilisateurs, “lead users”. Ces “utilisateurs avancés”,
conçoivent leurs projets d’abord de manière individuelle, pour ensuite les diffuser à travers du
web. Cette procédure amène à une création de valeur. La valeur produite par les internautes
se matérialise à travers des liens hypertextes, ces liens sont des biens informationnels non-
rivaux.

Ce système de coordination transforme les activités de chacun pour leur donner une nouvelle
valeur, c’est le modèle de l'intelligence collective : qui s’exprime sur 2 formes. Le modèle
génératif, propre à l’économie du partage, dans lequel l’intelligence collective est générative
au sens où le bien commun est produit et géré par la communauté.

Et le modèle extractif, où l’intelligence collective est capturée par la plateforme pour être
monétisée auprès du marché publicitaire, donc peur ses intérêts économiques et sa position.

Cette intelligence est l’agrégation des activités des internautes.

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