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Kiro

Noblesse Oblige

Edition KIRO Afrique

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Fédération des Patros d’Afrique


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TABLE DES MATIERES


PAGE
 INTRODUCTION ………………………………………………………………………. 4
1. LE CONTENU DE CETTE BROCHURE …………………………………………… 4
2. LE NOYAU …………………………………………………………………………….... 4
 PREPARATION D’UN NOYAU ………………………………………………………. 7
1. Le Noyau ………………………………………………………………………………… 7
2. La Responsabilité …………………………………………………………….………. 8
3. La Confiance ………………………………………………………………………...... 9
4. La Tâche spécifique ……………………………………………………………........ 9
5. L’équipe ……………………………………………………………………………….. 10
6. Un vrai Kiro …………………………………………………………………………… 11
7. Un vrai chrétien ……………………………………………………………………… 12
8. Le Christ vit …………………………………………………………………………… 12
9. Le conseil du Christ ………………………………………………………………… 13
 AVENT …………………………………………………………………………………. 13
1. Premier dimanche : LE CHRIST VIENT ………………………………………… 13
2. Deuxième dimanche : NOTRE DAME …………………………………………… 15
3. Troisième dimanche : PREPARATION A LA NOEL …………………………… 16
4. Quatrième dimanche : COMMUNION DE NOEL ……………………………… 17
5. Dimanche après Noël : LA VIE DES MOYENS ………………………………… 19
 LE TEMPS DE LA REVELATION …………………………………………………. 20
- Fête de l’Epiphanie …………………………………………………………………. 20
- Deuxième dimanche après Epiphanie : PROPAGATION DE LA FOI………. 21
- Troisième dimanche : LA PRIERE ……………………………………………….. 22
- Quatrième dimanche : LA PRIERE : HABITUDE A ACQUERIR …………… 24
- Septuagésime : LE PECHE ………………………………………………………… 25
- Sexagésime : L’APPEL ……………………………………………………………… 27
- Quinquagésime : LA GARDE DE LA COURONNE ……………………………. 28
 CAREME ………………………………………………………………………………. 29
Premier dimanche : LA MESSE DE CAREME …………………………………….. 29
Deuxième dimanche : LA PENITENCE …………………………………………….. 30
Troisième dimanche : OFFRANDE GENEREUSE ……………………………….. 31
Quatrième dimanche : OFFRANDE POUR LES AUTRES ……………………… 32
Dimanche de la Passion : LES SOUFFRANCES DU CHRIST …………………. 33
Dimanche des Rameaux : LA CONFESSION …………………………………….. 34
 TEMPS PASCAL ……………………………………………………………………… 37
Pâques ……………………………………………………………………………………. 37
Premier dimanche après pâques : LE BAPTEME ………………………………… 38
Deuxième dimanche : JE SUIS UN CROISE ………………………………………. 39
Troisième dimanche : JE SUIS UN GARCON EPANOUI ………………………... 41
 MAI ………………………………………………………………………………..…… 42
Premier dimanche : AFIN D’ETRE JOYEUX, JE ME FORTIFIERAI PAR LA
PRIERE, J’HONORERAI LA SAINTE VIERGE MARIE…. 42
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Deuxième dimanche : MARIE NOTRE REINE ……………………………………..43


Troisième dimanche : AFIN D’ETRE VAILLANT, JE SERAI PUR ET SINCERE44
Quatrième dimanche : POUR ETRE VAILLANT, JE VEUX ETRE VIGILANT…46
Cinquième dimanche : COMME UN SERVITEUR FIDELE, JE PORTERAI LES
ARMES DE LA REINE ……………………………………..47
 JUIN ……………………………………………………………………………………..49
Premier dimanche : SACRE CŒUR DE JESUS …………………………………...49
Deuxième dimanche : AFIN D’ETRE VAILLANT, JE PUISERAI MA FORCE
DANS LA CONFESSION ET LA COMMUNION ………..51
Troisième dimanche : JE PUISERAI MA FORCE DANS LA COMMUNION……52
Quatrième dimanche : LA SAINTE MESSE…………………………………………53
Cinquième dimanche : JE VEUX CONSOLER LE CHRIST PARCE QUE JE
L’AIME…………………………………………………..……54
 JUILLET ………………………………………………………………………………..56
Premier dimanche : JE SUIS UN GARCON AFRICAIN ……………………………56
Deuxième dimanche : PRESENCE DU CHRIST PARMI NOUS …………………57
Troisième dimanche : PROGRAMME RELIGIEUX POUR LES VACANCES…58
Quatrième dimanche : JE SUIS UN VAILLANT GARCON ………………………60
Cinquième dimanche : JE RESTE ATTACHE A MON MOUVEMENT…………62
 AOUT ……………………………………………………………………………………63
Premier dimanche : LA CONFIRMATION ……………………………………………63
Deuxième dimanche : LE RAYONNEMENT ………………………………….……64
Troisième dimanche : TEMOIGNAGE ………………………………………………65
Quatrième dimanche : SERVIABILITE ………………………………………………67
Cinquième dimanche : RAYONNEMENT ……………………………………………67
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INTRODUCTION
1. LE CONTENU
Ce livre contient les petits mots de formations, qui doivent être donnés
par les dirigeant(e)s au début de la réunion hebdomadaire du noyau. La
présente édition est spécialement adaptée aux moyens.
Le programme suivi est celui du mot d’ordre, c’est-à-dire celui de
l’année liturgique, qui est en même temps celui de la vie de la paroisse, et donc
de la communauté des jeunes. Comme toute la vie du groupe kiro se met dans
le signe de la période liturgique, il est tout indiqué d’en faire pour même des
petites instructions religieuses dans le noyau.
Le cycle annuel complet est précédé de dix petites instructions
préparatoires, destinées à la formation d’un nouveau noyau, ou au
renouvellent de l’esprit.

2. LE NOYAU
Dans chaque section d’âge, un petit groupe des membres fait partie du
noyau : le chef d’équipe, le second, l’un ou l’autre simple membre. Le nombre
variera de ¼ à 1/3 de la section.
Le but est d’amener les meilleurs à une plus grande générosité dans
l’esprit Kiro, en leur donnant l’occasion d’en devenir des responsables parmi
les autres.
C’est donc une technique à double tranchant :

I. L’animation de la section.
L’esprit kiro doit être communiqué à personne. Le(la) dirigeant(e) fait ici
fonction de chaudière, les membres de la section seront les radiateurs placés
partout dans la vie de la section. Le noyau anime toutes les activités : le jeu,
le style, le point d’action, la régularité, etc.
Les chefs d’équipe sont responsables de toute la vie de leur équipe. C’est
une tâche à leur hauteur. Les autres membres du noyau auront des
responsabilités pratique semblables. Tous ensembles, ils préparent
activement le programme du dimanche, tous ensembles ils sont responsables
de la bonne exécution.
Sans noyau, une section devient une masse amorphe. Avec le noyau,
combiné au système des équipes, la section devient une communauté
cohérente.

II. La formation d’une élite.


Les membres du noyau sont les premiers à profiter de son activité. Toute
la technique du noyau est un appel à la générosité, mais qui peut se réaliser
d’une façon très concrète et immédiate : c’est la formation d’élite par
excellence. La formation d’élite surnaturelle n’est pas donnée, ou recherchée
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dans un groupe d’élite à part ; séparé de la vie pratique de la section, mais


combiné à une responsabilité individuelle et collective très importante.
Les grands principes de cette technique seront bien ceux-ci :
- Donner beaucoup aux meilleurs, en exigeant qu’ils donnent beaucoup
aux autres.
- Faites-les s’approcher du Christ, en les faisant s’approcher des autres.
La formation d’élite ne se fait pas en premier lieu par les instructions
religieuses approfondies : elles sont sans doute nécessaires, mais elles auront
peu ou pas d’influence sans la pratique bien organisé de la générosité.
Cette pratique de la générosité doit se réaliser sur un double plan :
a) La pratique de la charité : la préoccupation des autres dans l’équipe, la
section, mais aussi l’école, le quartier, la famille.
b) La pratique des exercices de la vie religieuse, la réalisation d’un
programme de vie du noyau.
- Trouver Jésus dans le sacrément : Ste Messe – communion – confession.
- Trouver Jésus dans la prière personnelle : formation progressive à la
prière méditative.

3. REUNION DU NOYAU
La réunion du noyau se fait chaque semaine avec une ponctualité
intransigeante : commencer à temps, finir à temps. Les absents s’excusent.
Le style de la réunion doit être soigné : en uniforme – local bien en ordre
– statue de la Sainte Vierge avec petit cierge. Atmosphère disciplinée, mais
très gaie.

ORDRE DU JOUR
a. Prière kiro – chanson – cri de la section.
Sans permettre une parole, le(a) dirigeant(e) fait immédiatement après son
petit mot.
b. Petit mot de formation de formation religieuse (5 à 10 min).
Le mouvement tâche d’en préparer le contenu pour chaque section et
chaque semaine.
c. Mot d’ordre rappelé à la fin du petit mot.
d. Rapport de la réunion précédente, faite chaque semaine par un membre
indiqué, dans la chronique du noyau. (Pas chez petits).
e. Révision du dimanche passé :
- Pas un tribunal et donc pas de reproches amers, mais bien examen de
conscience collectif : comment l’avons-nous fait !
- Résultat des présences, cartes d’équipes, discipline, jeu.
- Souligner ce qui était bien.
f. Tâche personnelle.
Chaque semaine, chaque membre du noyau reçoit sa tâche personnelle :
petites charges à remplir dans la vie de la section, aussi dans leur milieu
de vie de tous les jours. La tâche écrite dans le rapport. Chaque semaine,
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chacun fait le bilan de la tâche reçue. Pouvoir rendre compte d’une tâche
bien faite, être encouragé par un sourire, un compliment, par la joie du (de
la) dirigeant(e), est une condition de persévérance, de générosité aussi bien
pour les jeunes, que pour les grands.
g. Préparation technique du programme du dimanche :
- Etre ouvert aux désirs, aux propositions, aux suggestion des membres
eux-mêmes.
- Apprentissage des jeux, techniques, chants, cryptogramme. C’est en
même temps la partie récréative du noyau.
h. Formation finale (demi-cercle) – chant – prière kiro.

4. CONSEIL POUR LE PETIT MOT


La réunion de Noyau est dirigée en principe par le (a) Dirigeant(e) de la
section. C’est à lui (elle) qu’incombe aussi normalement la tâche de faire la
petite introduction, et cela pour deux raisons :
- Comme il y a noyau dans chaque section, et que ce noyau doit se
réunir chaque semaine, il est impossible pour le prêtre d’assister à
toutes les réunions ;
- Le Dirigeant, qui doit être un éducateur par la vie kiro, doit aussi
former une élite dans la vie pratique de la section qu’il a en main lui-
même.
Quelques petits conseils :
- Eviter d’apprendre le texte par cœur, ou de le lire tout simplement.
- En guise de préparation, lisez le texte préparé deux ou trois fois, et
tâchez de le répéter avec vos propres mots.
- Soyez surtout très, très sincère en parlant aux jeunes. Parlez avec
conviction, avec un réel esprit de foi.
- Ne dépassez jamais les 10 minutes.
- Prenez toujours des exemples dans leur vie de tous les jours.
- Pour terminer : attirez l’attention sur le mot d’ordre du mois, et
surtout demandez leur générosité pour mettre en pratique le point
d’action de la semaine, qui est présente à toute la section. A eux de
le réaliser les premiers.

5. MEMBRES DU NOYAU
Le noyau de la section est ouvert à tous les membres qui sont prêts à
se dévouer aux autres, et à se soumettre aux conditions exigées : donner
l’exemple dans la section – travailleur à leur programme de vie spirituelle –
accepter les tâches imposées pour la vie de la section, ou le rayonnement de
l’esprit Kiro hors du groupe dans la paroisse.
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PREPARATION D’UN NOUVEAU NOYAU


Ces neuf petits mots ont l’intention de vous aider à commencer un
nouveau noyau. Leur utilité sera grande pour les groupes dé- aussi bien que
pour les sections qui commencent ou recommence de former le noyau.
Voici la succession des idées :
1° Que veut dire : un noyau kiro
2° La responsabilité, première vertu d’un membre du noyau.
3° La confiance, seconde vertu d’un membre du noyau.
4° La tâche spécifique d’un chef d’équipe et de son second.
5° Comment un petit groupe kiro forme une équipe.
6° Comment faire pour que chacun de nos membres soit un vrai kiro.
7° De chaque kiro, on doit faire un vrai chrétien.
8° Le Christ vit et travaille en nous.
9° Les confidents du Roi : Le conseil du Christ.

1. Le Noyau.

Nous sommes au temps où Jésus vient de s’engager dans sa vie publique.


Il est de passage dans la région de Génésareth, et c’est là, au bord du lac que
nous le trouvons assis. Il regarde d’un œil songeur vers le large, l’esprit
préoccupé de son œuvre surhumaine. Il cherche du regard Jérusalem et ses
palais, c’est là que vivent les lettrés et les puissants du monde, scribes et
pharisiens. Jésus en détourne les yeux avec tristesse. A quelque distance de
là, un groupe de pêcheurs s’active à relever les filets remplis de poissons. En
les regardant son regard s’éclaire. C’est à eux qu’il va demander de l’aide. Ce
ne sont pas des riches, ni des érudits, ils sont un peu gauches et timides, et
comme tous les hommes ont des défauts. Ce sont de bons travailleurs, de
rudes gaillards avec le cœur sur la main, des hommes tout d’une pièce, qu’une
sincère et franche amitié réunit. Leur cœur est assez large pour y accueillir la
parole de Dieu. Le Christ les appelle…
Ils laissent là leurs barques, et le suivent. Jésus en fera des pêcheurs
d’hommes, des apôtres, des saints, et des martyrs, la gloire de son royaume.
Maintenant encore le royaume du Christ a besoin d’apôtres. Sans relâche
Jésus appelle les collaborateurs. Il les choisit lui-même, car il sait ceux qui y
sont le plus aptes. Ce n’est pas toujours près d’un lac que nous trouvons
Jésus, car il demeure au milieu de nous. C’est au tabernacle qu’il habite. De
là il cherche dans chaque paroisse, dans chaque mission, ses petits aides, ses
collaborateurs pour le kiro, simples et remplis de défauts comme ils sont, il
les appelle quand-même pour devenir ses apôtres. Le Christ Roi nous appelle
chacun personnellement par notre dirigeant. C’est la personne interposée
entre Lui et nous.
Aujourd’hui vous êtes réunis. Le Christ vous a choisis, notre groupe
augmente, mais tout aussi vite peut diminuer. Vous devez recevoir une
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formation et une instruction spéciales. Vous devez devenir un bataillon d’élite


dans le groupe. Vous devez devenir le noyau.
Avez-vous entendu ? le noyau.
Savez-vous ce que c’est qu’un noyau ? Quand vous mangez une mangue,
vous mordez à belles dents dans sa chair succulente, c’est bon, n’est-ce pas !
mais à l’intérieur du fruit de trouve un gros noyau, que vous ne mangez pas,
que vous jetez… et pourtant c’est la meilleure partie ! la chair elle, gâte tandis
que le noyau enfui en terre, produira un nouvel arbre. Le meilleur de ses forces
le manguier l’as mis dans les noyaux, qui donneront naissance à des
nouveaux arbres.
Kiro, vous êtes le noyau de votre section. Si vous le voulez, nous aurons
beaucoup de membres. Si vous ne voulez pas, abandonnez plutôt tout. Voilà,
c’est assez pour aujourd’hui. Réfléchissez à tout ce que vous venez d’entendre.

2. La Responsabilité

Première vertu d’un membre du noyau :


Dans toutes les villes du monde, la place manque pour loger les
habitants, alors là où le sol est stable, on construit des maisons à étages, de
cette façon on peut loger plus de monde sur un minimum de surface.
Avez-vous déjà vu construire une maison en pierre ou en briques ? une
maison qui est faite pour durer des années ? Construire une case au village
ne demande pas beaucoup de temps, on voit les travaux avancer à vue d’œil,
mais ces constructions sont bien fragiles, donc vite démolies aussi. Si elles
s’écroulent ce ne sera pas une très grande perte, pour leurs habitants, les
matériaux ne coûtent pas cher.
Voyons maintenant les maisons en pierre ou en briques. Il faudra
attendre des mois avant qu’elles ne soient habitables. La toute première chose
à faire – et que l’on ne fait pas quand on construit une case, - c’est de creuser
des fondations, plus la maison sera haute, plus l’on devra faire les fondations
profondes. Pour construire des buildings, c’est-à-dire des maisons avec des
dizaines d’étages, comme on en voit dans les très grandes villes, il faut creuser
très profondément et planter ensuite des piliers de béton consolidés par des
barres de fer. Cela prend parfois de longs mois, rien que pour établir ces
fondations, mais c’est la partie la plus nécessaire ; indispensable même, à la
solidité de la construction.
Notre section est comme l’une de ces maisons à étage, et vous en êtes les
piliers de béton armé. Si vous êtes bien plantés profondément dans le sol,
nous aurons un groupe superbe, si cela n’est pas, tout s’écroulera tôt au tard.
Je vais beaucoup vous demander, je dois pouvoir compter sur vous. Cela, c’est
la responsabilité. Savez-vous ce que cela veut dire, ‘’avoir le sens de la
responsabilité’’.
- De bien grands mots – je vais l’expliquer clairement par des
exemples : si je vous je dis : ‘’vous avertirez les autres de venir un quart
d’heure plus tôt dimanche prochain – je dois pouvoir être sûr que vous ferez
la commission. Quand je dis à l’un d’entre vous, ‘’Antoine, tu iras chercher
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Jean pour venir à la réunion dimanche’’, je ne devrai pas le répéter deux fois ;
cela se fera.
Vous savez bien le désordre qui arrive quand l’un d’entre vous, refuse
de faire ce que l’on lui demande, vous n’êtes plus alors des piliers de béton,
tout au plus des petits sticks rongés par les termites, et la maison s’écroulera
et notre groupe aussi, s’il n’y a pas de changement.
Le sens de la responsabilité, cela veut dire que votre dirigeant peut
toujours compter sur vous. Dans les bois poussent parfois de très gros
champignons, ils paraissent solides et résistants, mais, n’essayez pas de vous
asseoir dessus, vous seriez bien vite par terre ! ne soyez donc pas des
champignons, mais de vrais chefs d’équipes digne de ce nom.

3. La Confiance

Seconde vertu d’un membre du noyau :


Il y avait une fois, un dirigeant qui avait été passé quelques jours dans
un village avec les kiro de son noyau. Il se fait que tout près de la maison où
habitaient les jeunes gens, s’élevait un bel oranger, chargé de fruits
appétissants et mûrs à point. L’eau vous en venait à la bouche rien qu’à les
regarder. Le Dirigeant réunit ses garçons et leur dit : ‘’kiro, vous voyez cet
arbre ? – si vous vous sentez l’envie d’y toucher, souvenez-vous d’Adam et
d’Eve… Il n’y a pas de chien près de l’arbre, je ne vais pas vous espionner, le
propriétaire non-plus. Rappelez-vous que c’est le bien d’autrui’’ !
Après le bivouac, le propriétaire vint trouver le dirigeant et lui dit : ‘’Je
suis fort étonné. Vos garçons n’ont touché à aucun fruit.
Par curiosité je les avais comptés, et ils sont encore tous au complet.
Félicitations, vous avez de chics garçons dans votre groupe !’’
C’est cela voyez-vous la confiance. On doit pouvoir faire confiance à un
chef d’équipe, mais il doit s’en montrer digne. Ce que vous dites doit être vrai,
que je l’ai vu oui ou non. Il vaut mieux s’accuser d’une faute que de mentir.
Quand je vous dis par exemple à une réunion de noyau, ‘’le mois prochain
nous irons en excursion à X –‘’. Je l’ai dit pour vous seuls. Cela reste entre
nous. Si cette confiance n’existe pas, on ne peut aller de l’avant, et je dois faire
le policier derrière vous tout le temps.
Quand nous avons les deux, le sens de la responsabilité et la confiance,
nous pouvons commencer sérieusement. Avez-vous saisi ?

4. La tâche spécifique

Du chef d’équipe et de son second.


Voici presque un mois que vous faites partie du noyau. Très
prochainement quelques-uns d’entre vous seront nommés chefs d’équipes ou
seconds.
Qu’est-ce qu’un chef d’équipe ? Le chef d’équipe est le maître de son
équipe, nous le verrons ensemble. Retenez déjà ceci, il est le maître mais il a
beaucoup à faire. Il doit pouvoir rendre compte de tout ce qui s’y passe. Si cela
~ 10 ~

va de travers, c’est le chef d’équipe que je gronderai. Il doit veiller à ce que tout
soit en ordre. Le candidat ‘’Chef d’équipe’’ est sûrement en train de se dire –
‘’comment puis-je faire tout cela ?’’ d’accord, le chef d’équipe pour y arriver
reçoit un aide, le second de l’équipe. Tout d’abord et surtout le chef d’équipe
et son second doivent devenir une paire d’amis, s’ils ne s’entendent pas bien
ensemble, l’équipe ne marchera jamais. Quand vous mettez deux jeeps pour
sortir un gros camion d’un fossé, il faut les mettre du même côté sinon vous
aurez de la casse.
Le chef d’équipe et son second doivent discuter entre eux de la façon
d’agir dans leur équipe, et le second ne doit pas se contenter d’approuver, il
doit prendre une part active et intelligente, dans l’affaire. Quand le chef
d’équipe dit à ses garçons ‘’ce mois-ci notre équipe doit être la première !’’ le
second doit surenchérir et dire ‘’oui, c’est cela, allons-y !’’ et à cette condition-
là cela marchera. Le chef d’équipe c’est celui qui tire, le second celui qui
pousse. Et quand on tire et qu’on pousse bien, on arrive au-dessus de la
colline.
Encore quelque chose, - vous pouvez pourchasser vos kiro, comme vous
le voulez, parlez-leur de points, de prix absolument comme bon vous semble,
du moment que vous ayez eu l’accord de votre chef de groupe.
Entre membres du noyau, tirez tous à la même corde. Le ‘’nouveau’’, est
une force. Vous et moi, nous tirons tout le groupe vers les sommets. Saisissez-
vous bien ? La prochaine fois, nous parlerons de votre tâche.

5. L’équipe

Je vous ai déjà dit que j’allais vous parler de votre tâche dans la section, de
ce que vous devez faire. Votre tâche est double :
1) Vous devez avec quelques former une équipe.
2) Vous devez essayer de faire de chacun de garçon de votre équipe de vrais
kiro.
Nous parlerons aujourd’hui du premier point. Qu’est-ce qu’une équipe ?
Un matin que j’attendais le bus, je vis de l’autre côté de l’avenue un gros
camion de déménagement arrêté devant une maison vide. On était occupé à
descendre une lourde armoire. Celle-ci était à moitié sortie et deux hommes
de vrais colosses, mais sans résultat. Une bande de jeunes gens vint à passer
sur le chemin, et voyant les difficultés des déménageurs ; ils retroussèrent
leurs manches et se mirent à pousser. Une, deux, trois hop, une deux trois
hop, rien à faire cela ne bougeait pas. C’est alors que j’entendis une voix qui
venait de la maison et qui disait ‘’Hé, les gars, dans le camion naturellement !’’
– ‘’ oui, mais… cette armoire doit descendre au contraire !’’ maintenant on
comprenait mieux pourquoi, rien ne bougeait.
Voyons l’équipe – il faut que tous les garçons se mettent à tirer du même
côté. Une équipe, c’est un petit groupe de garçons qui organisent un jeu,
décorant un coin, ou qui étudient le mot d’ordre – ensemble – construisent
quelque chose ENSEMBLE. Le chef d’équipe est celui qui doit arranger le
travail et l’expliquer, son second doit pousser et ainsi la charrette avancera.
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Veillez bien à ce que chacun prenne sa part. c’est cela la finesse du métier !
une équipe, ce n’est pas deux ou trois garçons qui travaillent pendant que les
autres ne font rien. Vous n’aurez une équipe que lorsque tous les garçons, du
premier au dernier auront leur activité.
Le dimanche l’équipe doit faire bloc, - ‘’au carré’’ notre équipe, la première
au jeu – ‘’nous devons gagner !’’ au petit mot du soir ‘’Personne de notre équipe
ne dérange – à la leçon de chant, ‘’nous chantons tous’’. Une équipe cela doit
faire un tout, un seul bloc.
Supposons qu’un garçon ne veuille pas faire ce qu’on lui demande, et
voilà toute l’équipe bloquée – il en manque un au carré – pas moyen de pousser
le cri d’équipe… il faut que celui qui a manqué sente la réprobation des
coéquipiers, qu’il ne doit pas continuer comme cela, que sans lui, on ne peut
aller de l’avant. Il faut que tous s’ébranlent ensemble, alors seulement vous
aurez une équipe.
Comment faire pour que chacun de nos membres soit :

6. Un vrai kiro

Votre première tâche est de former une équipe d’un groupe de garçons
disparates. Vous savez encore ce qu’est une équipe ? – Pensez à la garde-robe,
une équipe ce n’est pas une bande de gamins batailleurs qui se disputent pour
porter le fanion, c’est un petit groupe dans lequel chacun a son rôle à jouer et
où chacun travaille.
Venons-en maintenant à notre seconde tâche, faire de chacun de nos
membres de vrais kiro – ‘’oui’’, mais… direz-vous, il y a longtemps qu’ils sont
dans le kiro. Oui et… non. Ecoutez ceci.
Il y a quelques années, un jour de grand rassemblement de chefs
d’équipes un dirigeant prenait part au défilé à côté d’un autre chef d’équipe
d’un groupe différent. A une cinquantaine de mètres d’eux, un jeune homme
en uniforme kiro vint à passer. Il boitait très fort. Le chef d’équipe dit au
dirigeant ‘’vous voyez ce garçon là-bas ? – c’est un si chic type ! l’année
dernière il a roulé sous une voiture, il a été opéré et tout s’est bien guéri, mais
maintenant il restera boiteux toute sa vie.
Je l’ai rencontré dernièrement. ‘’Eh, bien comment cela va-t-il ?’’ et il m’a
répondu en plaisantent ‘’oh, chef, je commence déjà m’habituer’’ - pas de
plaintes, l’oubli complet de soi, ce garçon est un vrai kiro. C’est facile de rire
et de plaisanter lorsqu’on est bien portant, ce l’est beaucoup moins, si vous
savez que toute votre vie, vous serez infirme. Sourire malgré l’épreuve
demande de la vaillance.
Un tel garçon répandra la joie autour de lui, il est vaillant. C’est l’idéal
qui est proposé à tous les kiro.
Pour le réaliser, ne cherchez pas de midi à quatorze heures, suivez
semaine, par semaine le programme qui vous est donné, et vous verrez que
cela ira très bien.

De chaque kiro, on doit faire


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7. Un vrai chrétien

- La semaine dernière, nous avons vu comment faire d’une pierre


deux coups, former une équipe, et faire de ses membres de kiro authentiques.
C’est là, la double tâche du chef d’équipe et de son second.
Aujourd’hui nous allons voir un autre point aussi important que les
précédents et qui est à réaliser par vous aussi, - faire de chaque kiro, un vrai
chrétien.
Ecoutez cette histoire :
Il y avait à la cité, un garçon d’une famille malheureuse, non parce qu’il
manquait du nécessaire pour la nourriture et le vêtement, mais parce que le
ménage de ses parents était désuni, la maman était retournée au village et le
père buvait plus que de raison.
Ce kiro qui était chef d’équipe prit à l’occasion du carême, une grande
décision, celle d’essayer de convertir son père, pour qu’il communie pour
Pâques.
Pendant tout le carême, il partagea sa boule de bidia avec un enfant
pauvre du village. Ce fut dur, mais il sut tenir jusqu’au bout, et le dimanche
de Pâques il eut la joie de s’approcher de la Sainte Table entre son père et sa
mère, réconciliés et convertis.
Un peu après Pâques, un garçon de son équipe, pour une toute petite
discussion avec son second, quittait le kiro et se faisait inscrire dans un
mouvement neutre. Tout aussitôt, le chef d’équipe reprit son système du bidia
partagé, il voulait obtenir du Christ le retour de l’égaré. Qu’est-ce donc qui le
faisait agir ? la peur de perdre un membre ? – pas du tout, il y avait bien plus
que cela, il savait bien ce chef, que le milieu de ce mouvement neutre ne ferait
pas de bien au jeune garçon qu’il voulait défendre. Un chef qui a telles pensées
a bien compris, qu’elles étaient ses obligations de chef d’équipe.

8. Le Christ vit et travaille en nous

Maintenant vous êtes bien au courant de tout ce que l’on attend de vous,
pour être des chefs d’équipes et des seconds à la hauteur. Former des équipes,
former les membres de ces équipes au point de vue du mouvement et au point
de vue, vie du Christ en eux.
Trouver de l’aide vraiment et force que près du Christ lui-même. C’est lui,
qui transformera vos garçons, qui vous donnera de trouver les mots qui
frappent, qui vous inspirera dans toute votre conduite.
Demandez l’aide au Seigneur, et pour l’obtenir, priez et sacrifiez-vous à cette
intention.
Lorsque vous avez été sollicités de faire partie du noyau, c’était le Christ
lui-même qui jetait sur vous son choix, il attendait de vous un don plus
complet, celui de votre personne. Vous êtes désormais à son service, et vous
aurez beaucoup à faire, entraîner les autres au jeu, à l’effort… et tout cela
pour que vos garçons deviennent de vrais kiro. La meilleure manière
d’apprendre quelque chose aux autres, c’est de le réaliser soi-même. Devenez,
~ 13 ~

vous-même, un kiro authentique… et pour le reste un seul remède : prier et


se sacrifier.

9. Le conseil du Christ

Les confidents du Roi.


Faire de vos garçons, de vrais kiro, des garçons dont le Christ soit le Roi et
qui le portent en eux, comme une bannière déployée, telle est la tâche qui vous
incombe.
Vous savez que les paroles ne convainquent pa beaucoup, que pour réaliser
un idéal il faut le vivre, donc devenir vous-même, ce kiro exemplaire.
Nous sommes rassemblés, ici dans ce groupe kiro, non par l’effet d’un pur
hasard, mais parce que le Christ Roi, lui-même nous a choisis si indignes que
nous puissions être, pour faire partie de son conseil ‘’Là ou deux ou trois sont
réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux.’’ C’est en sa présence cachée mais
très réelle que nous discutons de la vie de notre section. C’est le Christ qui fait
les plans, nous devons y collaborer de toutes nos forces, chaque jour dans un
don plus total.

A V E N T
Premier dimanche de l’Avent.

LE CHRIST VIENT !

a) Avant le départ :

Débarrassons-nous du superflu.
Nous savons tous très bien que lorsque nous avons un long chemin à
parcourir à pied il ne faut emporter que peu de bagages, sinon nous serons
gênés dans notre marche par la charge que nous aurons à porter.
Lorsqu’un alpiniste, c’est-à-dire un homme qui escalade des montagnes,
projette de faire une ascension, il n’emporte avec lui que le strict nécessaire
pour les vivres et le couvert, son piolet et des cordes.
Toutes les équipes, par centaines, s’apprêtent à prendre le départ pour
la grande marche qui doit les conduire au premier trône du Christ-Roi : son
étable de Bethléem.
Elles sont très enthousiastes mais plusieurs emportent avec elles des paquets
encombrants.
Avant de nous mettre en marche, faisons une grande inspection. Peut-
être, y a-t-il quelque chose qui cloche dans l’équipe, l’un ou l’autre des garçons
n’est pas bien dans le mouvement, une petite dispute couve, il y a un malaise
entre deux garçons…
Comment commencer l’ascension avec une telle équipe ?
~ 14 ~

Faisons tous une sérieuse révision comme on fait aux voitures avant
un voyage. Il ne faut pas qu’à Noel nous nous présentions au Christ-Roi avec
une équipe indigne de porter le fanion du kiro.si le groupe kiro veut être
nombreux, ses petites fractions que sont chaque équipe ne doivent faire qu’un
bloc de garçons résolus, consciencieusement à son service.
Avant le départ : grand rassemblement. Débarrassons-nous du
superflu.

b) Qui est de l’expédition ?

Le Christ-Roi a été attendu bien longtemps par les juifs. De temps à


autre Dieu envoyait un prophète pour calmer leur impatience, mais les
meilleurs d’entre eux, à la prédication des prophètes, n’en attendaient le
Messie qu’avec un enthousiasme décuplé.
Deux personnes ont attendu le Seigneur avec un amour grandissant,
Marie mère de Dieu, et Saint Jean, le précurseur immédiat de Jésus : tous
deux se préparaient d’une façon parfaite à la venue du Christ, leurs âmes
vraiment accordées à l’esprit de l’Avent.

c) Leur plan est aussi le nôtre

Que pouvons-nous bien y apprendre ? auprès de Marie, la prière


silencieuse et paisible ; auprès de Jean la pénitence et le sacrifice. Tous les
deux sont utiles, absolument nécessaires même, nous ne pouvons pas
prendre à notre aise. Nous devons bien préparer nos âmes. Lentement la
flamme grandira alors en nous, l’enthousiasme pour célébrer la fête de noël
qui approche, pour l’avènement du royaume du Christ ici sur la terre.

d) Allons-y courageusement.

Si pendant l’Avent nous ne sentons pas se lever au-dedans de nous le


soleil de la Nativité, alors noël sera pour nous une fête banale. Commençons
bien notre avent dès maintenant. Sommes-nous oui ou non, des kiro dignes
de ce nom ? – alors mettons-nous à l’ouvrage : prions et sacrifions-nous. Les
deux jeeps, mettons-les devant notre char. Voyons ensemble à quel moment
nous sommes le mieux disposés à prier véritablement. Déterminons ensemble
quelle petite mortification nous offrirons cet Avent. Nous pourrions avoir tant
de choses présenter au Christ-Roi : Mettons-nous en marche vers la crèche
avec nos équipes. Ensemble avec le Roi allons de l’avant. Préparons par la
prière et la pénitence une sainte fête de noël. Regardons-le ; il vient vers
chacun de nous.
~ 15 ~

Deuxième dimanche de l’Avent

NOTRE DAME

a) Vous êtes toute belle ô Marie.

Mais l’homme gâche les plans magnifiques de Dieu, de volonté délibérée,


il désobéit à l’ordre de Dieu et produit le désordre.
A nouveau Dieu essaye de tout rétablir. Il va si loin qu’il appelle un peuple
particulier ‘’son’’ peuple. Toute l’histoire d’Israël est réellement une révolte
contre Dieu, une calamité. Le monde entier semble être finalement le bien et
le domaine de Satan.
Sur cette terre où Dieu est étranger, il reste cependant une place forte
pour les plans divins de rédemption – Notre Dame -. Là uniquement ; le démon
n’a pas le moindre droit. Toute l’âme de Marie était intégralement à Dieu qui
l’avait créée. La punition de la faute originelle ne se ternissait pas cette âme
de cristal. La griffe de Satan n’a jamais pu marquer cette âme de son empreinte
déshonorante. C’est le 8 décembre que l’Eglise célèbre cette fête grandiose.
Apportons-y tout notre enthousiasme parce que c’est la plus grande fête de
Marie et qu’elle est complètement et directement en relation avec la Nativité.
Jamais femme n’a porté parure plus belle que celle de Marie ; immaculée dans
sa conception, elle n’a jamais et ne fut jamais, pas même un seul instant, sous
la puissance du démon. Cela ne pouvait pas être, cela ne devait pas être.

b) Marie, Mère du Christ.

Marie est devenue la mère de Dieu. Choisis par lui pour cette tâche
surhumaine – être sa mère – ‘’voici le lis d’une pureté éblouissante, conçue de
toute éternité dans les profondeurs de la sagesse divine’’ – chantons-nous. Il
est par trop clair que Dieu ait choisi pour cette œuvre, la plus belle et la plus
noble d’entre les jeunes filles.
Cela va sans dire aussi que jamais le démon n’ait pu entrer en
possession ne fût-ce qu’un seul instant de l’âme de Marie. La mère de Jésus
est la ‘’bénie entre toutes les femmes’’, la mère du Fils de Dieu. La maternité
divine de notre Dame est et reste la source de tous les autres privilèges, donc
aussi de son immaculée conception. Tous les hommes, tous les kiro, sont fiers
de leur Mère céleste.

c) Avent avec Marie.

Quels n’ont pas dû être l’amour et les saints désirs de Marie attendant
la venue de Jésus ; elle a dû, comme toutes les vraies mamans du monde,
préparer tout jusque dans les moindres détails afin que rien ne manque à
Bébé. Comme elle a dû se recueillir souvent pour avoir la grâce de remplir son
exceptionnelle mission ! elle devait pouvoir donner Jésus à tout un monde qui
~ 16 ~

ne le connaissait pas. Sa préoccupation de chaque instant était de mettre tout


en œuvre pour être un rayon de soleil pour les autres, parce qu’elle savait ce
que Dieu attendait d’elle, son âme toute transparente était transportée de joie,
de toute vibrante à la pensée de l’heureux événement.
Noel est à nos portes. Chaque kiro attend la venue de Jésus qui eut
lieu dans l’étable de Bethléem ; cela est vrai, mais il y a beaucoup plus : noël
doit nous faire penser que de nos jours, c’est nous devons porter Jésus aux
autres hommes, à ceux qui ne le connaissent pas, à ceux qui le haïssent peut-
être. Nos cœurs doivent être prêts à devenir des porteurs de Christ, des
garçons et filles qui, par leurs bonnes dispositions laissent Dieu vivre et agir
dans leur âme et par le fait même dans celles de beaucoup d’autres. Sinon à
notre Dame ? va-t-elle, saurait-elle refuser d’aider un kiro qui vient lui
demander secours pour lutter contre les mauvaises inspirations du démon,
quand un kiro vient lui, dire ‘’Maman, apprenez-moi à prier, comme vous l’avez
fait vous-même, apprenez-moi, à être bon pour tous les hommes qui vivent
autour de moi, Maman, je veux devenir un vaillant kiro’’.
Voyons maintenant ensemble quand nous prierons d’une manière toute
spéciale avec Marie, faisons des sacrifices avec elle.

Troisième dimanche de l’Avent.

PREPARATION A LA NOEL

a) Quel sera mon cadeau ?

Les bergers ont porté du lait et du pain de seigle à l’étable. Les mages
apportèrent des bijoux de prix. Chacun apportait ce qu’il pouvait.
Nous avions décidé de ne prendre que peu de bagages pour notre
expédition à la crèche. Nous n’irons cependant pas les mains vides ! nous
n’offrirons ni des choses de peu de valeur, encore moins des choses vulgaires.
En tant que kiro, nous devons offrir quelque chose de valeur. N’ayons pas peur
de l’effort ! tout ce que nous aurons fait avec amour pour notre Roi sera d’un
grand prix. Par exemple : il y a dans mon équipe un garçon qui est fort
irrégulier. Pendant cet Avent je vais essayer de l’attirer réellement dans la vie
de l’équipe, de me faire ami avec lui, et s’il m’est antipathique et que rien ne
m’attire en lui, j’y mettrai davantage d’empressement. Les mérites en seront
plus grands et de plus valeur.
Chaque matin par l’offrande de la journée, offre-toi tout entier à notre
Roi. Au cours de la messe, renouvelle cette offrande et reçois dans la Sainte
communion force et courage. Hélas, au cours de la journée, nous oublierons
bien souvent notre bon mouvement du matin et nous enlèverons des fleurs au
bouquet que nous avions offert au Seigneur.
Cet Avent, présentons notre cadeau pour, noël, l’offrande intensément
vécue de notre journée o la messe, notre Dame, soyons-en certains, aidera aux
passages difficiles.
~ 17 ~

b) Le manteau de la simplicité

Que ne doit-on pas faire comme préparatifs pour une grande fête ? nous
le savons bien ; pour chaque événement, il faut porter tel genre de toilette,
plutôt que tel autre, la bienséance demande parfois de porter un chapeau ou
de rester tête nue. Ceux qui ne se conforment pas aux usages et coutumes,
ne seront pas admis à la cérémonie ou à la fête. Ils devaient savoir comment
se présenter.
A noël, nous sommes invités par le Christ Roi, il nous attend, il compte
sur nous tous ses kiro. Comment allons-nous nous présenter, quel genre de
vêtements mettrons-nous ? une seule chose est exigée, que tous les kiro
portent le manteau de la simplicité. Bref, vantardises, essayer de se faire
passer pour une meilleur que l’on est, toutes ces choses sont de vraies injures
à la pauvreté et à la simplicité dont le Roi lui-même nous donne l’exemple à la
fête de noël.
Cela ne pouvait vraiment pas être plus simple… le propre fils de Dieu se
fait homme dans des circonstances très misérables. Et alors nous qui ferons
tellement à ce que rien ne nous manque. Pour Les filles des boucles d’oreilles,
un collier, - pour les garçons une montre, des souliers de luxe… nous qui
sommes si fiers de nous-même dans nos conversations, qui nous vantons de
nos bonnes actions, de l’auto de papa, de notre belle maison, de nos
connaissances… nous ne sommes pas simples, nous ne portons pas le
manteau de rigueur pour la fête de noël : le manteau de la simplicité.

c) Il y a du travail.

Maintenant que noël est tout proche, il est grand temps de se mettre
sérieusement à l’ouvrage, chaque kiro, chaque membre du noyau devient plus
simple, devient plus vrai. Allons à la crèche pour y porter notre cadeau : notre
générosité de chaque jour pour devenir des kiro au cœur simple. En route avec
saint Jean et notre Dame !

Quatrième dimanche de l’Avent.

COMMUNION DE NOEL

a) Il y a 2000 ans.

Il y a deux mille ans, avait lieu la première fête de noël. Tout le monde
est au courant de choses, Dieu s’est fait homme et est né dans pauvre étable.
Souvent nous pensons en nous-mêmes : Ah ! si je savais été là ! si la sainte
Vierge était venue frapper chez nous pour trouver une place, comme je me
serais mis en peine pour la recevoir ! Ah ! si seulement j’avais dû vivre en ce
~ 18 ~

temps-là ! les enfants de ce temps avaient de la chance de vivre si près de


Jésus !

b) Maintenant Jésus vit pour moi.

Et pourtant… Jésus a aussi pensé à nous… et à ces milliers d’hommes


qui vivront jusqu’à la fin du monde, pour qui il s’est fait homme, qu’il
rachetés. Dieu est venu pour les premiers chrétiens comme pour ceux de tous
les autres siècles, aussi pour nous. Il vient à nous avec toute sa bonté, et son
amour sans bornes. Par le baptême, le christ se présente à chaque enfant de
Dieu pour le sauver du démon et lui apporter la vie de l’âme ; la grâce. Le
jeune homme, le garçon, la jeune fille en état de grâce sont des porteurs de
christ, des enfants de Roi. Jésus est bien plus proche de nous qu’il ne l’était
des gens de son temps. Chaque jour nous pouvons le rencontrer dans la
sainte communion, à nous de faire les premiers pas vers Lui.

c) Quelle est notre réponse ?

C’est bien beau d’entendre dire ‘’Moi, j’aurais reçu Jésus avec tout mon
cœur ! ‘’Mais… voyons-y de plus près. Jésus est maintenant au milieu de
nous. Son amour trouva pour nous le miracle de la Sainte Communion. Et
comment répondons-nous à son invitation ? il est là chaque jour pour partager
les richesses de sa grâce, pour nous armer pour le combat et… nous… que
faisons-nous ? ne restons-nous pas indifférents alors qu’à chaque pas le Roi
nous guette ? il est là en personne, tel qu’il était à Bethléem… et nous restons
si froids ! il habite au tabernacle et nous ne faisons pas souvent le moindre
pas pour lui rendre une toute petite visite, nous les kiro, ses garçons et ses
filles.

d) La vraie fête de Noël

C’est maintenant le moment ou jamais de prendre une courageusement


résolution et de répondre à l’amour. Ce ne sera vraiment Noel que si le Christ
Roi pénètre dans notre vie, pas seulement une fois en ce jour solennel, mais
souvent, très souvent. Il désire venir à nous avec ses présents de Noel, chaque
jour… allons-nous le laisser attendre devant la porte fermée de notre cœur ?
Noel sera-ce seulement la fête de la crèche qui reste exposée quinze jours ?
aurons-nous la générosité de répondre ? le Christ a tant fait pour moi ! je veux
l’aimer en retour de toutes mes forces. La loi de la fidélité est ma vie !
~ 19 ~

Dimanche après Noel

LA VIE DES MOYENS

a) Voici le temps.

Il n’y a pas de temps mieux choisi que ces jours de Noel pour jeter un
coup d’œil sur notre monde des moyens au kiro. Qu’est-ce qui ne va pas dans
notre section ? faisons un tour d’inspection, avec les membres du noyau, dans
leur propre home. Oui là précisément. Si vous le connaissez à fond, tant
mieux. Cela doit aller ainsi et quand de nouveaux entreront, vous devez être
ceux qui les introduiront dans les secrets de la section.

b) Les moyens ne connaissent pas le découragement.

C’est ainsi qu’on nous a fait une réputation de bravoure et nous en


sommes fiers. Regardez le bel écusson qui orne notre coin de section le
bouclier, symbole de la vaillance, de la générosité, avec un cœur simple. Nous
ne sommes pas encore de bien grands combattants, nous pouvons et devons
pour le moment bien employer notre bouclier et ne pas avoir peur de la lutte.
(Filles)
Regardez le bel écusson qui orne notre coin de section : la source signifie
le Christ notre Roi à qui nous venons chercher la vie. Vous savez que là où il
n’y a pas d’eau, rien ne pousse, il y a très peu de vie. Vous savez qu’au
contraire la végétation grandit au bord de rivières : quelle différence !
Jésus a dit qu’il était la source de vie, qu’il fallait aller à lui pour ne plus
avoir soif et que ceux qui boiraient de cette source deviendraient eux-mêmes
de fontaines de vie pour les autres. C’est précisément ce que nous essayons
de faire chez les moyennes, puisse notre vie dans le christ être assez puissante
pour la communiquer aux autres.

c) Rangés en couronne autour de la bannière kiro

C’est ce que nous faisons chaque réunion, former un cercle autour de la


bannière. La bannière est le symbole de la présence du Christ parmi-nous. A
la formation carré le dimanche, le salut à la bannière est le signe de notre
fidélité, l’enjeu de la réunion du dimanche. Le kiro qui vient rappeler le mot
d’ordre salue la bannière justement pour cette raison. Au-dessus de nos jeux
flotte la bannière, symbole de la présence de notre Chef le Christ Roi.
Chacun de nous se placera courageusement et vaillamment sur les
rangs. Notre fanion est le symbole de notre engagement. Là où l’équipe est
présente vous trouverez aussi son fanion ; et sa présence signifie qu’on peut,
tout nous demander. A la formation, à la ronde d’équipe pour la marche, ces
fanions ne nous quittent pas. Durant les jeux notre fanion veille sur nous de
sa place ou près de l’image de Marie.
~ 20 ~

d) Vaillants-fidèles surtout après notre promesse.

Chaque semaine notre section est appelée à la lutte : luttons ensemble


vaillamment, soyons de chic types, promettons-nous entièrement au service
du Roi.
La plus grande partie d’entre vous ont fait leur promesse. Nous ne
savons pas nous étendre davantage sur ce sujet. Bientôt le carême ouvrira la
porte qui nous amènera à mieux comprendre la vie de notre section. La loi de
la fidélité est pour chacun de nous, chaque jour le signal, le poteau indicateur.
Près de la crèche allons déposer cette semaine toute notre bonne volonté pour
vivre vaillamment, fidèles comme des enfants de Dieu reconnaissants.

LE TEMPS DE LA REVELATION

FETE DE L’EPIPHANIE.

a) Une arrivée et son message.

Il y a quelques années, un petit poste de brousse voyait, après bien des


supplications ardentes au ciel, son vœu exaucé : on construisait un couvent
pour des sœurs et bientôt, dans quelques mois, les sœurs arriveraient vivantes
au milieu d’eux.
Grand branlebas dans le village qui va crescendo jusqu’à l’arrivée des
sœurs. Le grand jour arrive enfin, les villageois, chef en tête, les Pères, les
rares Européens de la contrée ; tous se sont réunis pour faire un accueil
chaleureux aux arrivantes, rien n’est trop beau : fleurs, palmes accrochées
partout. Les villageois savaient bien qu’ils pourraient aller frapper désormais
quand quelque chose n’irait pas : les sœurs seraient toujours là, toujours à
leur disposition. Les sœurs venaient au nom de Dieu d’amour leur apporter la
chaleur de cœur animés des sentiments mêmes du Christ et de son message
de fraternité pour les hommes.

b) La venue du Christ et son message

Il n’y a pas bien longtemps, nous avons fêté la venue du Christ-Roi dans
nos âmes. Nous savons qu’il est venu. Nous savons la grande nouvelle. Nous
sommes tous appelés à devenir ses hôtes dans la demeure céleste et à partager
sa vie bienheureuse.

c) Nous devons transmettre le message.

Nous sommes au courant du message du Christ, cette grande nouvelle.


Une nouvelle d’importance vole habituellement de bouche en bouche, et
pourtant maintenant 2000 ans après, il y a encore des gens que nous côtoyons
~ 21 ~

tous les jours, à l’école, des camarades, et même parmi nos kiro ; qui ne
connaissent pas cette nouvelle sensationnelle, ou qui semblent ne pas avoir
saisi la portée du message. Le Roi nous dit en ces temps de Noel
‘’communiquez le message ; faites voir dans votre façon d’agir qu’il est arrivé
et que vous le connaissez. Portez votre témoignage en premier lieu aux garçons
de votre équipe’’.

d) Comment ?

D’abord, soyez pour vos garçons de vrais bons camarades. Le Seigneur


vous a fait, à vous plus particulièrement, une grande recommandation :
‘’Aimez-vous les uns, les autres, du même amour que celui dont je vous ai
aimés’’. Soyons donc pour nos garçons l’ami rêvé, affectueux et serviable,
complaisant et de bonne humeur, pas du tout susceptible. De cette façon vous
ne ferez pas de discours mais vous convaincrez les autres en étant bons pour
eux. Ainsi avec beaucoup d’autres vous vous préparez à entrer dans la
demeure céleste.

Deuxième dimanche après l’Epiphanie

PROPAGATION DE LA FOI

a) Le Christ, Roi du monde.

Pour les kiro ont-ils consacré un mois à la propagation de la foi ?


Ecoutez plutôt : notre mot d’ordre de l’avent nous a rappelé le grand miracle
survenu il y a vingt siècles : l’incarnation du propre Fils de Dieu, le grand
voyage de Jésus-Christ entant qu’envoyé. Auprès de la crèche nous avons
chanté Noel et avons dévisagé ces trois rois de la terre venus du lointain orient,
perdu dans les ténèbres de l’idolâtrie. Nous aurons peut-être saisi en cela que
le Christ n’est pas venu pour nous seuls. Qu’il ne doit pas régner uniquement
sur telle ou telle race ou tribu, mais sur les hommes du monde entier et de
tous les temps. Le Christ attend de chaque cœur humain en particulier, mais
aussi de l’humanité en général, un hommage de fidélité. Notre façon de faire
étendra ou réduira les limites de son royaume.

b) Kiro : jeunes conquérants :

Nous sommes venus au kiro pour nous former à devenir des chics types
de vaillants garçons… pour nous seuls ? non, chaque kiro doit avoir une âme
apostolique, une âme de conquérant. Nous ne devons pas nous arrêter aux
frontières mais aller vers tous les peuples indistinctement. Peu importe si
nous connaissons ces gens ou non. Nous ne devons jamais oublier une chose,
c’est que Jésus est mort pour tous les hommes, et que tous sont appelés à
devenir enfants de Dieu.
~ 22 ~

c) Que pouvons-nous faire pour le Règne de Dieu ?

Devenir prêtres ou religieux… demande des sacrifices. Il faut quitter


son village, sa maison, ses parents, ses frères et sœurs, il faut tout laisser et
partir. Ce sont certainement des choses qui font souffrir notre cœur humain,
mais aux yeux de Dieu cela ne signifierait pas grande chose si la raison de
sacrifice n’est l’amour. Si le Roi, plus tard nous fait la grâce de nous appeler
nous aussi pour travailler dans son champ, notre réponse devra être : ‘’oui,
mon Roi, me voici parce que je vous aime’’.
Si dès maintenant tu veux être apôtre dans ta paroisse, dans ta
mission, le Seigneur te demande de Lui donner ton cœur. Que nous soyons
riches ou pauvres, c’est ce dont qui ouvre toutes les grandes portes des âmes.
Dieu n’a que faire de nos richesses terrestres, il demande notre cœur.
Prier et se sacrifice pour que l’Evangile soit connu : tels sont les deux piliers
de tout le travail apostolique. Pour des kiro ce n’est vraiment pas difficile de
trouver des formules de prières, puisque nous avons nos prières kiro bien à
nous. Comme tous les chrétiens, nous avons-nous aussi la belle prière
enseignée par Jésus Lui-même : ‘’le Notre Père’’. Des sacrifices ? nous n’en
faisons pas beaucoup, nous ne pouvons pas en faire de grands, et pourtant
nous sommes riches. Un kiro qui s’occupe de son petit frère pour aider sa
maman, alors qu’il a fort envie d’aller jouer avec ses camarades, ce kiro peut
faire une chose ou l’autre : ou bien il tirera une longue figure, ou bien il offrira
ce sacrifice de bon cœur en pensant : ‘’je fais ce sacrifice pour la conversion
des âmes’’. C’est cette dernière manière que tout kiro digne de ce nom
adoptera. Et il y a tant de circonstances semblables qui peuvent se présenter
dans nos journées… supporter un mal de tête, rendre un service à quelqu’un
bénévolement, c’est-à-dire sans espoir de récompense. Nous devons tous être
des apôtres, c’est le devoir de tout chrétien. Dieu veut nous employer comme
instruments pour l’extension de son royaume. Christ-Roi, donnez-nous un
cœur qui aime tous les hommes pour votre amour !

Troisième dimanche après l’Epiphanie

LA PRIERE

a) L’ami incomparable.

Nous ne le savons peut-être pas, mais un grand Ami, un Ami fidèle veille
sur nous. Tout ce que nous avons et ce que nous sommes ne nous appartient
pas mais est un cadeau de cet ami ; notre vie, nos parents, notre nourriture,
nos vêtements, notre sourire et nos difficultés à vaincre, nos amis, nos frères
et sœurs. Finalement pour que chacun puisse se rendre compte qu’il est plus
fidèle que tous les autres amis, il se donne lui-même et vit en chacun de nous
depuis l’instant de notre baptême, dès que nous sommes devenus les amis de
Dieu. Il ne nous abandonnera pas. Il ne se fâchera jamais. Il cherche toujours
~ 23 ~

les occasions pour nous parler. Bien souvent nous pouvons percevoir sa voix
dans les mille petits événements de la journée, chaque heure. Tantôt il
emprunte la voix d’un petit enfant qui nous demande à manger, tantôt il nous
parle par notre Directeur ou Dirigeant. Nous pouvons surtout l’entendre dans
la Sainte Communion.
Seulement si tu es taciturne avec lui, si tu ne lui parles pas, alors cette
belle amitié dont tu as tant besoin, qui t’est si nécessaire pour la vie de ton
âme, cette belle amitié va s’effriter et peut-être disparaître. Parler avec le
Christ, ce cœur à cœur avec votre Ami du ciel, c’est cela prier.
Kiro, votre ami le Christ est chaque jour, du matin au soir avec vous.
Voulez-vous chasser un tel ami en ne lui parlant pas ? si vous n’avez rien à
lui dire, vous ne l’entendrez pas non plus. Quand vous lui parlez, il vous
répond dans votre cœur sans bruit de paroles humaines. Il vous laisse sentir
et entendre ce qu’il faut faire pour être un vaillant kiro.
Il conquiert votre cœur et le rend fort et enthousiaste. Quand il vous
parle c’est mille fois plus important que les simples mots que vous lui avez
dits entretemps, parce que sa voix vous rend meilleurs.
Quand vous vous levez le matin et que vous vous agenouillez au pied de
votre lit pour dire ‘’Bonjour, Christ-Roi, ma première pensée est pour vous !’’
ces premières paroles prouvent votre bonne volonté et votre désir de rester
fidèle, et en même temps le Christ commencera aussi le dialogue au fond de
votre cœur. Cette voix puissante, c’est comme une poussée dans le dos,
comme la garantie de passer sa journée comme un ami du Christ, comme un
kiro.

b) Comment prier ?

Débiter des paroles comme un disque, cela n’est nullement prier celui
qui parle à un ami pense à ce que qu’il dit et à qui il parle. Alors, devons-nous
pensez à chaque mot du ‘’Notre Père’’ ? quand nous prions à l’Eglise, à l’école,
dans la section ? cela ne va quand-même pas !...
Non, ce n’est pas cela que nous voulons dire. Pour nous entretenir avec
le Seigneur, nous n’employons pas tellement de mots. Quand vous allez
communier et que vous parlez au Seigneur ; vous lui dites beaucoup avec votre
cœur ou en pensées comme vous vous voulez, sans bruit de paroles. Il en est
de même pour chaque prière, même celle que nous sont les plus habituelles
comme le Pater, ou du premier au cinquantième ‘’Ave’’ d’un chapelet que nous
égrainons. Etre recueilli, avoir conscience d’être en contact avec le Christ et
avec Marie et ne pas dire ‘’Ma première pensée est pour vous Seigneur’’, en
pensant en même temps qui gagnera le match de football ce jour-là ?

c) La bonne volonté

Faire de chaque prière un cœur à cœur avec le Christ, c’est difficile et le


Roi le sait. Il nous connaît. Il ne nous demande que notre bonne volonté et
~ 24 ~

quand vous l’avez, il prie Lui-même avec vous. Parlez lui, kiro, et vous verrez
que c’est un ami comme il n’y en a pas deux.

Quatrième dimanche après l’Epiphanie.

LA PRIERE : HABITUDE A ACQUERIR.

a) La persévérance amène la victoire

Au début de l’année scolaire, chacun de vous se sent animé des meilleures


dispositions pour faire d’excellentes études. Mais les jours s’ajoutant aux
jours, bientôt les semaines et les mois font diminuer, si vous n’y prenez garde,
l’ardeur de vos bonnes dispositions du début. Si vous voulez persévérer dans
votre effort, il faudra vous obliger vous-même à le faire, il faudra sans crainte
de la fatigue revenir à la charge, recommencer, vous ne relancez pas une fois,
mais souvent, votre effort doit être constant. Si vous persévérez
courageusement, vous aurez la joie d’obtenir à la fin de l’année, le résultat que
vous aviez désiré au début.
Il faut vouloir prier, ne pas vous décourager si cela ne va pas, la joie
profonde de passer votre journée unis à Dieu, et vous vaincrez facilement les
difficultés.

b) Notre programme de prières privées.

Kiro, le grand effort, le combat qui a lieu dans votre cœur pour y établir
le royaume de Dieu, c’est celui de la prière. Dans cette lutte qui est bien
difficile, et est à recommencer chaque jour, nous aurons le dessus que nous
sommes entraînés progressivement. Nous devons fixer des moments bien
déterminés dans notre vie pour la prière et nous y tenir. Nos trois ‘’Ave’’, du
matin et du soir, ne les oublions jamais ; notre offrande de la journée non
plus. Fixons une heure et tenons-nous-y. communions au moins chaque
semaine. Prenons des résolutions fermes et luttons contre nous-même pour y
rester fidèles. Confessons-nous au moins tous les quinze jours. Kiro, toutes
ces choses sont pour vous des moyens qui vous aideront à tenir comme de
bons soldats. Si vous les négligez, vous abandonnerez aussi tôt ou tard le Roi
lui-même ; car ces bonnes habitudes le font entrer plus avant dans votre vie.
Jouer, défiler, chanter, étudier, et tout le reste, courageusement à la tâche,
luttons pour acquérir ces bonnes habitudes. Celui qui partage ses friandises
avec les autres, arrivera bientôt à ce que cette façon de faire lui devienne
naturelle, de même celui qui vient en aide spontanément à ceux qui sont dans
l’embarras, parce que depuis toujours il s’exerce en ce sens. Celui qui fait
effort pour acquérir de bonnes habitudes côte à côte avec le christ lui restera
fidèle.
~ 25 ~

c) Suivons notre mot d’ordre :

Connaissez-vous le grand secret d’un kiro, qui lentement mais sûrement


affermit ses résolutions ?... Ne cherchez plus, kiro, c’est votre mot d’ordre !
Ce mot d’ordre est-ce pour vous un bruit qui résonne clair et solennel au salut
au drapeau ? s’il en est ainsi, c’est de la pure comédie : un jeu de petits
enfants. Le mot d’ordre, c’est l’effort renouvelé et poursuivi, jour après jour, à
la maison, à l’école, sur le chemin, au jeu, pour faire quelque chose de vrai,
de vécu. Lentement, mais sûrement comme l’oiseau qui construit son nid, de
mois en mois, d’année en année vous deviendrez un chic garçon.

Septuagésime

LE PECHE

a) Introduction.

La vie est un combat, une rude bataille dans laquelle nous sommes, si pas
des centaines, des dizaines de fois vaincus. Peut-être penserez-vous qu’il y ait
une petite exagération… détrompez-vous, ce n’est la pure vérité !

b) La volonté du Christ et ‘’nous’’.

Ecoutez ceci : nous connaissons, si pas par expérience personnelle, du


moins parce qu’on en dit, les rebelles et les bandits qui pillent villes et villages.
Mettons cela sur un autre terrain, tout spirituel, celui de notre âme et
maintenant appelons ces pillards : égoïsme, avarice, faiblesse de caractère,
recherches de nous-mêmes, le démon et tous ses aides, toutes ces forces
mauvaises que nous sentons en nous et qui nous conduisent au même triste
résultat, celui de nous faire vivre pour nous-mêmes au lieu d’être données au
Christ. Dieu nous a créée et nous a donné comme but, d’agir de manière à
devenir digne d’aller un jour dans son royaume d’éternelle vie. Tout d’abord
nous devons nous mettre à son école et faire ce qu’il demande de nous. Nous
sommes au courant de tout cela par ses commandements et par les
enseignements que les prêtres nous donnent au nom de l’Eglise. Le principal
commandement donné par Jésus au juifs est ‘’Aimez le Seigneur par-dessus
tout’’. Pour bien montrer que nous le mettons vraiment en premier place dans
nos vies, partout et toujours que ce soit facile, que l’on se moque de nous ou
que l’on nous approuve, pour que tous en aient la preuve palpable, le second
commandement est le suivant : ‘’Aimez votre prochain, souhaitez et faites-lui
tout le bien que vous souhaiteriez que l’on vous fasse’’. En conclusion :
oubliez-vous, vous-mêmes, augmentez chaque jour le don de votre cœur à
votre Père des cieux et à tous vos frères. N’oubliez pas que les autres sont
~ 26 ~

aussi enfants de Dieu. Votre ennemi le plus acharné reste enfant du Père, le
frapper ou l’outrager équivaut à offenser le Père lui-même.

c) Nos défaites.

Voyons maintenant les défaites que nous infligent les bandits. C’est
bien vrai que notre petit ‘’moi’’, tend toujours à prendre la première place dans
notre cœur et que c’est le contraire de ce que le Christ attend de nous.
Combien de fois par jour, ne sommes-nous pas désobéissants, gourmands,
égoïstes, peut-être avons-nous pris le bien d’autrui… mais à côté de ces fautes
déclarées, nous avons à nous reprocher beaucoup de petites lâchetés que
nous condamnons au fond de nous-mêmes. Ne nous faisons pas d’illusions
sur la qualité de notre fidélité au Roi, car nous sommes de faibles pécheurs.
Pécheurs ? oui, nous le savons, tourner le dos complètement au Christ, c’est
le péché mortel que nous n’avons que peu ou même jamais commis et pour
lequel nous nous dépêchés, bien repentants, de nous confesser pour obtenir
notre pardon…, mais… toutes les fois que nous hésitons entre le médiocre et
l’idéal, entre nos aises et ce que le Christ veut faire de nous, et quand
finalement nous choisissons le moins bien, nous sommes vaincus par les
pillards. C’est là notre piteuse histoire de chaque jour. C’est en toute sincérité
que nous disons à Notre Dame ‘’Priez pour nous pauvres pécheurs’’ parce que
nous le sommes tous, vous et moi, comme tous les autres hommes. Il n’y a
guère que notre chef le Christ qui fut pleinement homme sans être pécheur,
et sa Mère, la Vierge Marie.

d) Acte de contrition

Ne prenons pas de grands airs pour parler au Christ Roi, adressons-


nous à lui comme des garçons tout simples qui savent très bien qu’ils n’ont
aucune raison d’être fiers d’eux-mêmes. Quand le soir avant, de nous
endormir, vous récitez votre acte de contrition, pensez que l’expression de la
dure réalité qui nous fait demander pardon. Rappelez-vous qu’il vous a créés
pour lui, parce qu’il vous veut un jour dans son royaume d’éternelle félicité et
que vous l’avez oublié, que dans la journée vous avait fait plaisir à Lui, que
vous avez été ingrats à son service. Dites-lui que malgré cela vous allez faire
tout votre possible pour lui faire à l’avenir une place de plus en plus grande
dans votre cœur.
~ 27 ~

Sexagésime.

L’APPEL.

a) La surprenante vocation d’un gouverneur.

Il y a bien longtemps de cela, quand les grands pays d’Europe comme la


France, l’Allemagne, etc. étaient bien loin d’être ce que nous connaissons ; au
temps de l’Empire Romain vivait dans le nord de l’Italie, un gouverneur qui
faisait bien son travail et était aimé de tous. Il s’appelait Ambroise et au
moment où se passe notre histoire, il avait beaucoup de soucis ; en effet dans
une ville de son territoire de troubles venaient d’éclater. Les chrétiens de la
ville n’arrivaient pas à s’entendre sur le choix d’un successeur à leur évêque
mort quelques temps auparavant (notons en passant, qu’en ce temps-là les
chrétiens pouvaient choisir eux-mêmes leur élu ce qui est le privilège du pape),
Ambroise fut envoyé sur place pour arranger les affaires. Il entra dans le lieu
où les chrétiens étaient réunis et leur parla si bien que le silence se fit peu à
peu. C’est alors qu’un petit enfant qui était dans la foule élevant la voix et cria
‘’Ambroise évêque !’’. C’est fut un trait de lumière pour toute la foule reprit en
chœur ‘’Ambroise évêque !’’. Le premier étonnement passé, Ambroise refusa la
charge qui lui était offerte. Devant ce refus le peuple fit appel à l’Empereur
Valentinien, qui parvint à décider Ambroise à accepter. Ambroise le
gouverneur qui n’était encore qu’un catéchumène, fit ses études pour devenir
prêtre, et par la suite consacré évêque. Ce fut un Saint évêque, il fut choisi
par Dieu pour lui ramener un grand pécheur qui deviendra comme lui un
grand saint de l’Eglise du Christ, ce fut en effet Saint Ambroise qui baptisa
Saint Augustin.

b) Notre vocation :

Nous kiro, avons reçu une tâche comme Ambroise, nous sommes
chargés d’une mission dans l’Eglise, évidemment bien modeste, notre fonction
dans notre équipe. Comme lui aussi, nous ne nous sentons pas à la hauteur.
Imitons ce grand Saint dans notre conduite, lui qui n’étant encore que
catéchumène, a fait confiance à la providence de Dieu qui l’appelait par la voix
du peuple, il s’est fait ‘’tout disponible’’.

c) Confiance dans le Christ :

La bonne volonté est une chose excellente, mais elle ne suffit pas. Elle
ne fait pas de nous des héros que rien ne peut abattre, et le Christ-Roi le sait
mieux que personne. Alors dans sa divine bonté, il vient à notre secours, il
soutient notre faiblesse par sa force à lui, sa grâce. Il ne nous laissera pas en
peine mais nous devons nous confier à lui seul. N’oublions jamais que nous
sommes des pécheurs et ne soyons pas assez sots de penser que nous savons
~ 28 ~

joués notre rôle de chef sans l’aide du Christ-Roi. Peut-être essayons-nous


une fois ou l’autre, mais le Seigneur lui-même nous fera sentir tôt ou tard,
que nous nous trompons et que sans lui, notre Roi, nous ne faisons rien de
durable.

Quinquagésime.

LA GARDE DE LA COURONNE

a) Le carême, temps important pour les croisés :

Les semaines qui vont suivre vont faire ébranler toute la section. C’est
notre temps à nous, et nous en sommes fiers. Avec beaucoup d’entrain nous
entrons dans ce carême et nous, les membres du noyau, allons à la messe de
chaque jour recommander tous les membres de notre section qui font cette
préparation.

b) Garder :

Vous connaissez tous les jeux où il y a des gardiens de but. C’est de


leur fidélité et de leur habileté que dépendent la victoire pour leur camp. Alors
on prend son rôle au sérieux et même si c’est difficile on tient bon. Que
penseriez-vous d’un gardien qui ne défendrait pas son but ? vous ne seriez
pas contents et vous auriez raison. Des vrais kiro jouent de tout leur cœur.
Ce que nous voyons au jeu, nous le trouvons aussi dans la vie de chaque jour.
Que fait votre maman quand vous êtes fort malade ? elle s’assied auprès de
vous, ne va pas dormir. Elle vous garde comme seule une maman sait le faire.
Une bonne maman est une gardienne fidèle. Le lendemain, maman reprendra
son travail dans la maison malgré sa fatigue. La fidélité est parfois pénible. Si
maman vous laissait seul, il vous manquerait peut-être quelque chose, faire
la garde auprès des malades, c’est nécessaire. Pensons aussi aux soldats qui
font la garde rend fort.

c) La garde de la couronne.

Sans doute avez-vous eu souvent le sentiment de n’avoir pas bien agi,


de ne pas avoir veillé, peut-être d’avoir trahi. Vous avez renié les belles
promesses de votre baptême, vous avez tourné le dos au Christ qui avait si
magnifiquement pris possession de votre âme. Mercredi, vous allez recevoir
une petite croix de cendres sur le front, acceptez-la comme signe du pécher
que vous êtes, que nous sommes tous. Nous ne sommes pas dignes de porter
la marque de notre baptême dans nos âmes.
~ 29 ~

Ceux qui se préparent à leur promesse vont sept semaines durant


s’exercer ensemble à être fidèles, à faire la garde comme couronne auprès du
Christ.
Nous regarderons notre Roi, nous l’écouterons et nous ferons ce qu’il
demande de nous.

d) Un bon départ :

Nous sommes si faibles, si peu persévérants que plusieurs fois par jour
nous abandonnons le Roi. Il est bon que nous sentions notre faiblesse, mais
aussi que nous puissions compter sur l’aide de notre bonne mère du Marie.
Faisons cette année un courageux carême, obéissons avec
enthousiasme à nos dirigeants ou plutôt à notre Roi Lui-même qui nous
commande à travers eux.
Soyons comme les coureurs de la ligne de départ, prêts pour
entreprendre la préparation à la promesse. Le mercredi des cendres ; portons
notre petite croix de cendres avec foi. Tous au poste à la messe.

C A R E M E

Premier dimanche de Carême.

LA MESSE DE CAREME

a) Nous trouvons l’équipement dans la Sainte Messe :

Chaque jour du carême débutera par la messe. C’est là que pour vous,
le Roi viendra, pour vous conquérir et augmenter en vous la force de sa grâce,
pour faire de la nouvelle journée qui commence, quelque chose de beau.

b) Le divin bouclier :

Quand vous vous mettez à genoux, à la messe matinale, pensez que pour
vous le Roi est descendu du séjour de l’éternité. Qu’il vient Lui-même sur
l’autel à la consécration pour se faire notre bouclier contre nos ennemis du
dedans, et du dehors et… ce que ne fait aucun bouclier ; il répare les fissures
intérieures, il réconforte nos âmes. Il se fait notre bouclier, un divin bouclier.
Il nous conquiert pour nous donner la grâce de la conquérir à notre tour.
C’est là le but du carême et d’ailleurs de toute notre vie, avec l’aide d’en
haut ‘’conquérir Dieu, avec le Christ qui nous conduit au Père éternel’’.
~ 30 ~

c) Seuls nous ne sommes pas mûrs pour le combat :

Ceux d’entre vous qui n’attachent pas beaucoup d’importance à la


messe du carême agissant comme s’ils étaient forts assez pour entreprendre
seuls ce combat. Ce beau zèle ne durera pas, ils seront vite découragés, s’ils
savent même aller jusque-là. Tout en combattant, nous avançons dans le
pèlerinage terrestre vers le royaume de la joie éternelle de Dieu, et c’est le
Christ qui guide la lutte. Oui, nous pouvons et devons rester volontaire et
courageusement dans la mêlée, mais c’est le Christ qui réserve les coups durs.
Laissons-le prendre possession de notre âme, chaque jour davantage dans la
sainte communion.

d) La messe de carême est en même temps l’enjeu du combat :

Notre messe de carême est le commencement de notre entraînement


journalier contre nos propres imperfections. Se lever de bon matin et aller à
l’église, c’est une première victoire remportée sur notre paresse. La messe est
un échange de dons, nous y apprenons à nous donner à notre Roi. Un bon
commencement est une demi-victoire, la messe nationale sera pour vous le
gage assuré d’une lutte victorieuse contre les bandits de l’intérieur dont nous
avons déjà parlé, tous nos défauts, grands et petits. Tous les kiro qui font leur
préparation montent une garde spéciale auprès du Roi. Il vient parmi nos
rangs à la messe, nous visiter personnellement dans la sainte communion.
Attachons-nous à lui, et tout ira bien.

Deuxième dimanche de carême

LA PENITENCE

a) La première signification du carême et de la mortification est l’expiation


de nos péchés.

Notre baptême :

Le jour de notre baptême est sans doute le grand jour de notre vie chrétienne.
Nos parents nous ont portés à l’église comme un petit être sans défense, le
prêtre nous attendait pour nous baptiser. Il s’est alors passé quelque chose
de très grand en nous : le démon a été vaincu et a pris la fuite, tandis que le
christ imprimait profondément son signe sur notre âme. En même temps il
prenait possession de notre âme pour y habiter toujours. Notre vie doit être
une réponse, celle de la fidélité aux promesses de notre baptême.
~ 31 ~

b) Pénitence.

Quand nous examinons sérieusement notre conscience, nous devons


être contrits, c’est-à-dire avoir du repentir, de la peine, pour toutes les petites
lâchetés que nous commettons chaque jour. L’ennemi est toujours près de
nous, nous devons le chasser. Voilà pourquoi, chaque année, le Roi nous
invite à une offensive spéciale de pénitence. Pourchassons sans pitié tout
laisser aller dans nos rapports avec le Christ Roi, tel sera notre point d’action
pour le carême, et chacun choisira individuellement son application à son cas.
Nous montrerons ainsi notre chagrin d’avoir si souvent préféré au Roi, son
ennemi Satan, d’avoir été si égoïstes.
Pour réparer ces nombreuses fautes, qui répondaient si mal à la bonté
du Christ pour nous, nous choisirons ce qui nous coûte le plus, et nous irons
jusqu’au bout. Qui n’est pas capable ?

Troisième dimanche de carême

OFFRANDE GENEREUSE

Deuxième aspect significatif du carême : c’est une période


d’entrainement viril à un abandon plus total au bon plaisir du Roi, un moyen
idéal de mettre sur le côté avec ses idées personnelles, pour n’être attentif
qu’aux ordres et aux désirs du Roi.

a) Champion :

Celui qui désire devenir champion doit s’exercer pendant de longues


années ; remporter la palme est synonyme de longs efforts. Nous serions
parfois étonnés de savoir le régime frugal, c’est-à-dire modeste, presque les
sacrifices ; que s’imposent dans la nourriture et dans d’autres choses (par
exemple, ne pas fumer, ne pas boire d’alcool) ceux qui désirent devenir
champions.

b) Champions éternels :

Les champions n’ont la vedette, c’est-à-dire qu’ils ne sont connus que par
les efforts de leur marque. Les médailles acquises au prix de tant d’efforts sont
exposées dans un armoire au sein de la maison et couvrent de poussière, c’est
l’oubli, d’autres occupent la scène. Il y a cependant un championnat que nous
ne pouvons pas laisser passer, une palme que nous nous devons d’acquérir et
que nous porterons avec joie éternellement, c’est celle que le Christ Roi nous
donnera quand nous aurons achevé notre course terrestre. En attendant nous
pouvons devenir les plus grands athlètes du monde, c’est bien, mais
~ 32 ~

n’oublions pas que là n’est pas le but de la vie, cette victoire-là, n’est pas celle
qui nous donnera la palme éternelle des bienheureux.
La vie de chaque homme est une compétition, un concours sans merci,
avec un objectif, une récompense magnifique : l’éternité bienheureuse. Nous
concourrons vaillamment sans nous décourager, mais cette épreuve, nous ne
pouvons la passer qu’une seule fois, si nous cédons à notre paresse, si nous
cessons nos efforts pour devenir un chic garçon, si nous devenons tièdes et
médiocres, nous abandonnerons la partie et serrons vaincus pour toujours.

c) Suivons son étendard :

Aux moments difficiles, rappelons-nous que nous sommes baptisés, que


le Christ demeure avec nous, que nous lui avons promis fidélité, pas à la
légère, mais en toute connaissance de causes, qu’en plus de tout cela nous
portons les armes du Christ sur notre bannière. Avec tant de garanties, tant
de bienfaits, le démon est vaincu d’avance.
Suivons fièrement l’étendard du Christ, choisissons nos mortifications de
carême et tenons-y fermement. Celui qui suit le Christ peut passer parfois par
de durs moments, il a la certitude de la résurrection.

Quatrième dimanche de carême

L’OFFRANDE POUR LES AUTRES

La plus profonde signification du carême est le sacrifice pour les autres, le


don d’un amour fidèle au Roi. Les garçons du noyau se sacrifieront pour ceux
de l’équipe, pour les garçons de la paroisse.

a) Sauveteur :

Les exemples de sauvetages héroïques s’ils ne sont pas fréquents sont


quand-même assez nombreux pour que nous en connaissions quelques-uns,
telle l’histoire de ce jeune garçon de chez nous, qui eut le courage de traverser
un feu de brousse pour aller chercher un jeune enfant resté à la maison
encerclés par les flammes, il fut fort brûlé, mais l’enfant fut sauvé. Ce garçon
n’avait certainement pas eu le temps de réaliser que ce qu’il faisait héroïque,
c’est cela être sauveteur.

b) Se sacrifier pour les autres :

Les sacrifices que nous imposons ne deviennent beaux et grands que si


nous les accomplissons en union avec le Christ, pour tirer les autres de la
boue de leur misère.
~ 33 ~

Le chef d’équipe qui tient fidèlement son point particulier pour faire
pénitence de ses fautes personnelles, et qui combat généreusement en lui
toute tendance au mal, fait très bien. Ce qui est toutefois encore mieux, c’est
l’offrande de tout ce que nous faisons chaque jour sans plus penser à nous
personnellement. Quand nous nous sacrifions pour nos amis, les gens de
notre paroisse, pour les païens, nous faisons d’une pierre deux coups, nous
sauvons les autres et devenons meilleurs nous-mêmes. Offrons ce carême
pour les autres et ainsi nous approcherons avec eux plus près du Roi.

Dimanche de la passion

LES SOUFFRANCES DU CHRIST

Notre carême et nos mortifications n’ont en eux-mêmes aucune valeur ni


aucun sens, ils n’en acquièrent que par les souffrances du Christ.

a) Etranges coutumes :

Aux Indes, ce grand pays d’Asie, vivent des gens qui ont pris pour règle de
vie d’imposer à leurs corps les traitements les plus pénibles et les plus
inhumains qu’ils puissent rêver. C’est ainsi qu’on rencontre dans les rues sur
le bord des trottoirs, des hommes immobiles le regard tourné vers le ciel, leur
barbe et leurs cheveux démesurément longs, n’ont plus été taillés depuis des
années. D’autres maintiennent si longtemps les bouts de leurs doigts contre
les paumes de leurs mains que les ongles s’enroulent autour comme de
hideuses griffes. D’autres enfin donnent à leurs bras et leurs jambes les
positions les plus invraisemblables, ou se font des blessures ou des brûlures
volontaires. Ces gens exténuent leur corps pour l’offrir à la divinité. Une telle
vie est, vous le pensez bien, fort pénible, mais ces gens font cela pour devenir
saints.
Et alors c’est cela la mortification ? c’est cela que le Christ nous demande
de faire pour devenir enfant de Dieu et avoir part à son royaume ?
certainement non, et si des chrétiens allaient aussi fort que ces païens dans
leur mortification, ils feraient très mal au contraire, ce serait aller contre la
volonté de Dieu qui nous ordonne dans le cinquième commandement, de
respecter notre corps.

b) Nos mortifications n’ont de valeur que par les souffrances du Christ.

Pourquoi donc, votre petit sacrifice, pourquoi cela n’a-t-il pas aucune
valeur quand vous le faites pour montrer aux autres ce dont vous êtes
capable ? pour la simple raison que nous sommes bien trop petits pour
atteindre Dieu. C’est notre Roi Lui-même le Christ qui fera de nos
mortifications sans éclat, des choses de valeur. Il a souffert pour nous, croisés,
~ 34 ~

et quand nous faisons un sacrifice, il n’a de valeur que s’il se rattache à la


grande souffrance du Christ. Ne soyons donc pas assez sots de vouloir devenir
des champions de mortification pour nous faire voir des autres. Faisons des
choses toutes simples mais combien plus méritoires, vaincre notre paresse,
notre indifférence, être aimable envers tous. Le Christ lui-même se fera notre
entraîneur et grâce à lui. Nous acquererons une force de géant.
C’est de garçons comme vous que le Christ désire se servir pour sauver
le monde, et pour le rendre heureux.

Dimanche de Rameaux

LA CONFESSION

a) Confession pascale :

Avant de quitter la maison paternelle, Jean qui retourne à la mission


centrale de X. pour continuer son cinquième primaire, a reçu de son père 20F.
pour s’acheter les fournitures classiques nécessaires. Notre garçon se sent
très riche, il savoure sa joie tout le long du chemin et maintenant qu’il arrive
à la gare, il projette d’aller faire le tour du magasin. C’est là que le démon
l’attendait… et qu’il succomba à la tentation. Voici comment Albert son cousin
lui avait charmé les oreilles tout au long des vacances par les petits airs qu’il
tirait de sa musique à bouche, et en l’entendant, Jean s’était pris à rêver d’en
avoir une aussi. Il avait demandé à son père qui avait remis à plus tard l’achat
de l’instrument. Pourquoi attendre davantage pensait Jean, cela coute ne
coûte quand même pas si cher… et voilà que maintenant il a de l’argent en
poche… il aperçoit un grand choix de musique à bouche, de différentes
couleurs à la vitrine d’une boutique… le prix est tout à fait raisonnable, huit
franc seulement ; une réelle occasion à ne pas laisser passer… aussi sans plus
hésiter notre Jean pénètre dans le magasin et ressort bientôt muni d’un
instrument du plus beau jaune. Il est heureux, heureux… oui… mais… le
lendemain en classe, le professeur donne la liste des cahiers à acheter et notre
musicien en herbe découvre soudain qu’il a trop peu d’argent. Son achat
inutile commence à déranger sa conscience, il essaye en vain de le revendre,
personne n’en veut, enfin à force des supplications et de belles promesses, il
obtient à prêter la somme nécessaire qu’il devra rendre après les vacances.
La semaine de vacances arrive enfin et Jean sent son inquiétude grandir,
il ne saurait cacher longtemps son embarras, aussi décide-t-il d’aller trouver
son père dès son retour et lui avouer sa faute. Papa, qui est très bon laisse
aller son fils jusqu’au bout de son histoire, puis lui montre son peu de
réflexion et après promesse du coupable de ne plus recommencer, il lui
pardonne. Ce même après-midi, Jean se rend à l’église et va se confesser. Le
soir en allant dormir Jean se sent léger, il a reçu à la fois le pardon de son
papa et celui de son Père du ciel.
~ 35 ~

Croisés, notre entraînement dure maintenant depuis quelques


semaines. Avec toute notre bonne volonté, nous luttons contre les ennemis du
Christ en nous, le péché, l’infidélité, mais nous serons couronnés seulement
après notre confession et notre communion pascale qui clôturent le carême.
Pour connaître exactement mes faiblesses et les avouer au Christ, il
faut que j’examine, que j’explore la carte de mon âme. Cet examen terminé,
bien contrit mais confiant en l’amour du Christ, j’irai frapper chez lui.

b) La confession :

Que devons-nous absolument confesser ? tous les péchés mortels, c’est-


à-dire les péchés qui rendent impossible l’amitié avec le Christ, et que nous
avons commis sachant très bien que nous faisons mal. Les autres péchés, la
masse de nos manques d’amour, nous ne sommes pas obligés de les accuser,
mais cette fois à Pâques, nous voulons bien faire les choses.
Voici un petit questionnaire qui rendra votre examen de conscience plus
facile :
- Depuis combien de temps ne me suis-je plus confessé ?
- Ma dernière confession était-elle bonne ?
- Ai-je eu des doutes sur la foi ?
- Ai-je lu des livres religieux d’autres opinions, par ex. : des
protestants, apôtres, ou contre la religion ?
- Ai-je consulté le devin ? ai-je pris part aux offrandes de nourriture
aux ancêtres ?
- Est-ce que j’ai pris des médicaments du sorcier ?
- Ai-je mal prié ? – manque de respect envers les sacrements ?
- Me suis-je mal tenu à l’église – en y parlant – en y jouant ?
- Me suis-je moqué ou ai-je injurié les prêtres ou les religieux ?
- Ai-je prononcé le nom du Seigneur à faux ?
- Ai-je menti avec serment ?
- Ai-je blasphémé ? ai-je travaillé le dimanche sans nécessité ?
pendant combien de temps ?
- Ai-je manqué la messe de ma faute ? – sans motif ? suis-je arrivé en
retard ? à quel moment ?
- Ai-je obéi aux ordres justes de mes parents ? leur ai-je parlé
poliment ?
- Ne les ai-je pas injuriés ? frappés ? leur ai-je fait de la peine ?
- Ne me suis-je pas mis en colère contre eux ? ai-je refusé de les aider
dans leurs besoins ? ai-je veillé à ce qu’ils reçoivent le sacrément de
baptême et des malades en danger de mort ?
- Ne me suis-je pas battu ? n’ai-je blessé personne ? frappé ?
- Mis en colère contre quelqu’un ? ne me suis-je pas disputé ? n’ai-je
injurié personne ?
- Ne me suis-je pas enivré ?
- Ai-je appris le mal aux autres ?
- Ai-je manqué à la pureté seule ou avec d’autres ?
~ 36 ~

- Ai-je eu de mauvaises conversations ? ai-je chanté de mauvaises


chansons ?
- Ai-je pris part à de mauvaises danses ?
- Ai-je écouté de mauvais disques ? fait de mauvais jeux ?
- Ai-je pris le bien d’autrui ? – des choses de valeur ? – ai-je gardé ou
vendu des choses volées ? – ai-je trompé au marché ?
- Ai-je menti ? ai-je dit du mal vrai des autres ? ai-je dit du mal faux
des autres ? ai-je abîmé la réputation des autres ?
- Ai-je assisté à la messe avec respect ? et à une messe entière le
dimanche et les fêtes d’obligations ?
- Ai-je mangé de la viande ou bu du jus de viande les jours défendus ?
- Me suis-je confessé et ai-je communié à Pâques ?
- Ai-je été attentif en classe ? n’y ai-je pas bavardé ?
- Ai-je bien connu mes leçons ? fait mes devoirs ? ai-je au contraire été
paresseux ?
- Ai-je copié pour mes devoirs ou dans mes compositions ?
Peut-être direz-vous que c’est une liste bien longue, trop longue peut-
être, mais en y regardant de près, vous verrez qu’il ne s’agit que de fautes dont
vous vous accusez régulièrement à confesse, mais vues sous un jour différent.
Connaître ses fautes est bien, mais il y a un sentiment qui nous est
absolument indispensable, c’est vous l’avez deviné sans doute…

c) La contrition :

En attendant votre tour à confesse, n’oubliez jamais de redire au Christ


combien vous savez que vous êtes coupable, que cette connaissance vous
remplit de repentir et que surtout vous allez tout mettre en œuvre pour ne
plus retomber à l’avenir. C’est en résumé les idées de votre acte de contrition.
Remarquons que seule la contrition imparfaite est exigée, qu’il s’agit de
celle-là ici, mais pour nous kiro, croisés, nous ferons davantage et nous et
nous dirons au Christ que nous regrettons nos fautes parce qu’elles le peinent.
Le prêtre ne manquera pas de vous exciter à la contrition, mais cela ne doit
pas être nécessaire pour vous. Vous êtes les amis du Seigneur.

d) L’absolution :

Quand le prêtre aura tracé le signe de l’absolution vous pourrez en vous


signant dire ou penser ‘’maintenant la joie de Pâques illumine mon cœur.’’
Oui, c’est la dernière pierre à l’édifice construit pendant le carême. Tout au
long de ces quarante jours, nous avons montré au Roi que vraiment nous
n’étions pas d’accord avec ces faiblesses que nous échappent, ces infidélités
aux promesses de notre baptême. Maintenant, c’est le Christ qui nous bénit,
qui nous dit qu’il sera là désormais à nos côtés, et qu’il nous parlera au fond
de notre âme.
Le Christ sait bien que nous ne sommes pas des piliers de fidélité, que
nous aurons encore des chutes, mais combattrons sans peur, et irons
~ 37 ~

chercher au confessionnal, le pardon qu’il nous accorde et la force de faire


vaillamment notre possible.

e) Communion pascale :

Le carême est terminé. La confession nous a purifié, il reste maintenant


le couronnement de tous ces efforts, la récompense. Approchez-vous dans
l’allégresse de votre Roi, dans l’Eucharistie. Il va vous donner le meilleur de
lui-même, la chaleur de sa vie à lui, il va illuminer votre cœur, pour qu’à votre
tour vous rayonniez la joie chrétienne autour de vous.

T E M P S P A S C A L

Pâques

a) Echec apparent : la mort de Jésus sur la croix :

Le soir du vendredi Saint, le triomphe des pharisiens était à son comble,


pour peu ils auraient dansé de plaisir, ils se disaient l’un l’autre : ‘’Ah, le
Nazaréen, ce Jésus, le Fils de Dieu, nous l’avons bien attrapé, - ce faiseur de
miracles qu’on voulait faire roi ‘’ !... Ils n’en finissaient pas de commenter leur
triomphe. Jésus avait été crucifié, tout son sang répandu jusqu’à la dernière
goutte, maintenant il était au tombeau et une pierre énorme en fermait
l’ouverture. Les pharisiens avaient eu le dessus, c’en était fini de Jésus, fini à
jamais.

b) La victoire réelle : fidélité jusqu’au bout :

Alors que le Christ notre Roi semblait complètement vaincu, il fêtait au


contraire son plus grand triomphe, celui de sa fidélité à son Père jusqu’au
dernier soupir. Son corps fit déposé au tombeau, mais désormais les hommes
apprendront que le supplicié du calvaire a remporté pour eux la victoire sur
le Prince de ce monde, l’ennemi de Dieu, le démon.

c) Il règne sur tous.

La nouvelle de la résurrection de Jésus atteignit bientôt les pharisiens


eux-mêmes – ‘’il n’est plus au sépulcre… il est vivant… il parle à ses amis… il
a vaincu la mort… il est roi de vie, le Sauveur, il est Dieu lui-même !’’
Ainsi le Christ triomphait. Lui, le fidèle à Dieu régnait sur les infidèles,
car son obéissance les a réconciliés avec son Père. Il est Roi de tous les
hommes, des bons et des moins bons, de ceux qui reconnaissent son existence
comme ceux qui la nient, des militants d’action catholique, comme des
communistes qui ne veulent avoir rien de commun avec lui.
~ 38 ~

d) Notre Roi :

Pâques est pour nous kiro, un très grand jour, celui du triomphe de
notre Roi. Tous doivent lire sur nos visages ce message. ‘’Notre Roi est aussi
le vôtre !’’ – dans notre pays, les jeunes du kiro cherchent à conduire au Maître
tous ceux qui ne font pas partie du mouvement. Mais il y en a tant d’autres
encore qui restent pris dans les filets du démon. Nous les sauverons !... Le
Christ notre roi est ressuscité, il est le maître de la vie et de la mort. Le démon
et ses pareils peuvent s’agiter. ‘’Nous ne voulons pas du Christ Roi !’’ – il est
et reste malgré tout car lui seul peut rendre les hommes heureux. Ecoutons
sa voix. Suivons-le avec enthousiasme, entraînons tous les jeunes dans son
sillage de Roi vainqueur !

Premier dimanche après Pâques.

LE BAPTEME

a) Les insignes des croisés.

Il y a bien longtemps de cela, l’an 1096, les chrétiens étaient très


malheureux – eux qui aimaient tant aller en pèlerinage au tombeau du Christ
à Jérusalem, ne savaient plus y parvenir, car des non-chrétiens, des disciples
de Mahomet, les empêchaient et occupaient les lieux saints.
C’est alors qu’avec la permission du Pape, pierre l’Ermite se mit à
parcourir l’Europe d’alors, et aller de maison de chef en maison de chef, pour
les inviter tous à partir en guerre pour libérer le tombeau du Christ. Leur cri
de ralliement était ‘’Dieu le veut’’. A cette époque les chefs n’avaient que peu
de serviteurs libres, la grande masse était composée de serfs, un peu de
comme des esclaves. Pour avoir des soldats en grand nombre, on proposa la
liberté à tous les serfs qui partaient pour la croisade, on put grâce à eux mettre
sur pied une armée très nombreuse. Les combattants recevaient les insignes
de leur libération, la grande croix d’étoffe rouge, qui faisait d’eux les guerriers
du Christ.

b) La marque du baptisé :

Il y avait un signe qui marquait davantage ces hommes que la croix


d’étoffe rouge qu’ils portaient sur leurs vêtements, ce signe invisible était celui
de leur baptême, produit par l’eau que fit couler sur leurs fronts le prêtre de
leur village en prononçant les paroles sacramentelles.
~ 39 ~

c) Notre baptême : le Christ a conquis, il vit en nous.

Kiro, la semaine dernière, nous avons fêté avec enthousiasme le


triomphe du Christ, sa royauté universelle. Mais au début de chacune de nos
vies, il n’en a pas été ainsi. Le démon était maître absolu de nos âmes, nous
étions ses esclaves. Alors la grande merveille s’est produite par le baptême, le
Christ Roi a pris possession de notre cœur et en a chassé le démon. Nous
sommes désormais son bien, et il nous marque profondément de son signe.
D’esclave du démon, nous passons au service du Roi des rois, et plus encore,
le Christ pour se faire tout proche de nous, vient habiter dans nos âmes.

d) Noblesse oblige :

Anciennement, un grand chef en voyage, était porté par ses sujets, il


n’allait pas à pied, cela ne convenait pas à sa dignité de chef. Un chef parle,
agit comme ayant autorité. Nous chrétiens, sommes par le baptême les enfants
du plus Grand Chef qui soit au monde, - Dieu -. Vivons, parlons, et agissons
suivant notre dignité, noblesse oblige !

e) Notre promesse.

Kiro, vous comprenez sans peine que la promesse que vous avez faite à
Pâques, n’est rien de neuf. Vous promettez simplement de rester fidèle au
Christ devenu votre Roi par le baptême. ‘’Je promets d’être fidèle aux
engagements de mon baptême’’ !

Deuxième dimanche après Pâques.

JE SUIS UN CROISE

a) Elu :

Il y a quelques années, Jacques quittait son petit village d’origine pour


aller continuer ses primaires à la Mission centrale. Il se sentait dérouté, c’était
la première fois qu’il quittait ses parents et ses amis ; le route était longue, le
car courrier bondé, la chaleur accablante… enfin vers le soir, à un détour du
chemin apparurent des lumières, la mission centrale étageait ses maisons au
flanc de la colline voisine. Le cœur de Jacques battait à la fois de joie et
d’anxiété, - joie d’être arrivé, - anxiété, crainte de l’inconnu. A la gare MAS,
Jacques rencontra un garçon d’un village voisin, deux ans son aîné, et grâce
à lui, il s’habitua vite. Il prit à cœur sa nouvelle vie d’écolier interne, et ses
efforts furent couronnés de succès, il termina l’année en tête de classe. Les
trois dernières années primaires passèrent vite et voici notre ami à la croisée
des chemins – dans quelle direction s’orienter ? Jacques a le désir d’apprendre
~ 40 ~

et communiquer son savoir aux autres, c’est pourquoi il se décida d’accord


avec ses parents à demander son admission à l’école des moniteurs. Au cours
de ces études, Jacques fut toujours dans les premiers, et se distingua par sa
bonne tenue et un esprit de devoir. A peine vient-il de recevoir son diplôme
d’une commission provinciale vint à passer pour recruter des éléments de
valeur pour continuer leurs études à l’étranger. En raison de ses qualités
exceptionnelles, Jacques, broussard d’hier fut choisi, et le voici quelques
semaines après qui prend l’avion et arrive à Paris. Sur le sol de France,
Jacques se sent un autre homme, il pénètre dans un monde tout différent de
celui qui fut le sien jusqu’ici. Jacques jeune moniteur congolais est devenu un
étudiant africain normalien. Aux yeux de ses nouveaux condisciples Jacques
symbolise l’Afrique toute entière, il le sait, il le sent et son cœur se dilate de
joie et de fierté. Que de chemin parcouru en l’espace de quelques années, de
son petit village blotti sous les palmiers aux avenues des champs Elysées !

b) Enfant de Dieu :

Cette élection de Jacques par sa nation si belle qu’elle soit, n’est encore
rien à côté de ce que Dieu fait pour chaque chrétien à son baptême. Un jour
viendra où les études de jacques seront terminées, il rentrera au pays et
reprendra sa place dans les rangs, il sera de nouveau un citoyen ordinaire,
plus rien ne le distinguera des autres. Au baptême le chrétien devient enfant
de Dieu, il ne perdra ses que s’il se révolte contre son Père du ciel, s’il ne veut
plus être fils. Il est héritier du royaume et personne ne pourra contre sa
volonté le priver de ses privilèges. Croisés, n’oublions pas que nous aussi,
nous sommes enfants de Dieu.

c) Restons fidèles :

Si Jacques s’était amusé, n’avait pas effort, avait négligé ses études, il
aurait été rappelé au pays comme un enfant indigne, et tous auraient été
d’accord de dire qu’il avait été bien sot d’avoir tout gâché, d’avoir refusé de se
conduire en digne élu de la nation. Nous, chrétiens, faisons parfois comme
cela ; à des degrés divers, nous ne voulons pas toujours vivre en vrais enfants
de Dieu, cela demande trop d’efforts, nous préférons imiter ceux qui ne
connaissent pas ou qui oublient les commandements divins. Nous sommes si
faibles, si inconstants et pourtant – noblesse oblige ! enfants de Dieu, vivons
comme notre dignité nous le demande. Nous sommes au Christ, son bien, c’est
la plus belle destinée que nous puissions rêver !
~ 41 ~

Troisième dimanche après Pâques.

JE SUIS UN GARCON EPANOUI

a) Jean-Marie :

Antoine et Jean-Marie sont deux frères jumeaux, et les meilleurs amis


du monde, ils sont toujours ensemble, se disputent parfois mais cela ne dure
jamais bien longtemps. Au début des vacances, le chef kiro décide la date du
Bivouac, tout le monde est enchanté, cela va être magnifique ! la veille du
départ en jouant avec son frère, Antoine tomba si malheureusement qu’il se
cassa la jambe droite, évidemment – pas question de bivouac -. Antoine et
Jean-Marie sont désolés, l’un et l’autre décident de ne pas se séparer et de
rester ensemble à la maison. Le chef kiro vint insister en dernière minute, et
obtint gain de cause. Jean-Marie est chef d’équipe et il ne peut abandonner
son poste. Le lendemain, c’est un Jean-Marie bien sombre qui prend place
dans le camion, il laisse la moitié de lui-même à la maison. Le chef kiro
l’interpelle, - ‘’Jean-Marie, tu ne vas quand-même pas gâcher tout le bivouac
parce qu’Antoine ne soit pas là’’ ? ‘’pas du tout, ‘’ répond Jean-Marie, ‘’je suis
triste qu’Antoine ne soit pas là, c’est vrai, mais voilà que je pense, j’ai
maintenant un nouvel ami. C’est le plus chic type qu’on puisse trouver, il a
été mon ami depuis toujours mais moi jusqu’à maintenant je n’y avais pas fait
attention, il a tout fait gratuitement pour moi, par pure amitié’’. Les autres
garçons qui attendaient cela, écoutaient sans rien comprendre. Qui pouvait
bien être cet ami inconnu ? le chef kiro, lui pensait comprendre. Antoine et
Jean-Marie étaient bien ses meilleurs croisés.

b) Son ami :

Un certain soir après le mot du chef, le chef kiro passa près de Jean-
Marie et lui glissa : ‘’Dis-moi, qui est donc ce nouvel ami dont tu as parlé
l’autre jour ? – Ecoute, chef, répondit Jean-Marie, quand je suis arrivé ici,
j’étais tout triste parce que Antoine n’était pas ici, et je m’efforçais de me
consoler, mais cela n’allait pas. C’est alors que notre Directeur nous a parlé
de la grâce sanctifiante de Dieu qui vit en nous comme notre ami ; un ami qui
ne reste pas à la maison quand nous allons en classe, un ami qui est avec
nous partout, sur la rue, en classe, à la maison, quand nous faisons nos
devoirs, quand nous allons jouer ou dormir. Nous avons besoin de son amitié
pour rester un garçon épanoui. Tout ce que le prêtre disait me semblait être
pour moi seul, j’ai dit au Seigneur au fond de mon cœur : maintenant, vous
êtes mon Ami, et vous resterez toujours avec moi. Avec vous, je ne saurais
plus être triste ! comme la vie va être belle à nous deux maintenant !...
Et voilà chef, quand cela ne va pas, je le lui dis, et il me semble que je
l’entends me répondre : ce n’est rien, Jean-Marie, je vais te donner un coup
de main, va de l’avant avec courage !
~ 42 ~

c) La joie.

Croisés, le Christ est votre grand Ami, sauriez-vous encore être


tristes ?... Avec lui, tout ira bien, … et si nous avons à souffrir, cela ne
diminuera en rien la merveilleuse présence de Dieu en notre âme par la grâce
sanctifiante. Un garçon baptisé et en état de grâce est un ami du Christ, ne le
chassez jamais loin de vous par le péché grave, car alors vous seriez vraiment
fort à plaindre !

d) Ordre du jour du conseil de la couronne.

Croisés, amis, luttons pour notre Ami, le Christ-Roi, contre tout ce qui
peut, en nous et autour de nous abîmer la fraîcheur de notre amitié, et disons-
lui chacun dans l’ardeur de notre âme : ‘’je veux vous appartenir et vous rester
fidèle en étant un garçon épanoui !’’

M A I

Premier dimanche

AFIN D’ETRE JOYEUX, JE ME FORTIFIERAI PAR LA PRIERE,


J’HONORERAI LA SAINTE VIERGE MARIE.

a) O maman, ô ma Mère, toi qui me portas sur le dos, toi qui m’allaitas toi
– qui gouvernas mes premiers pas, toi qui la première m’ouvris les yeux
aux prodiges de la terre, je pense à toi…

En lisant les quelques lignes de ce poème, chacun de nous revoit sa


maman, la personne qui nous aime le plus au monde, celle dont nous avons
le plus reçu, et celle envers qui bien souvent, dans un égoïsme inconscient
propre aux jeunes, nous rendons si peu d’affection en retour. Seuls, ceux l’ont
perdue, parce que le Seigneur l’a rappelée à lui, savent dire à quel point, elle
peut manquer dans une vie, toutes les amitiés les plus belles et les plus
enrichissantes ne pourront jamais remplir ce vide. L’amour d’une maman est
un trésor inappréciable.

b) Marie est près de nous et veille sur nous :

Qui mieux qu’une maman peut comprendre son enfant et compatir à


ses souffrances lorsqu’il est malade ? qui mieux qu’elle sait veiller à son
chevet, être attentive à guetter le moindre petit signe de retour à la santé ? ce
que fait pour notre corps maman de la terre, Marie, maman de Jésus, devenue
nôtre au calvaire, le fait pour chacune de nos âmes, et il est toujours vrai de
redire qu’aucun de ceux qui ont eu recours à votre protection, imploré votre
~ 43 ~

secours et demandé vos suffrages, ait été abandonné. Ce ne sera qu’à notre
entrée au ciel, que nous saurons le nombre d’âmes sauvées par cette Maman
incomparable.

c) Un petit fait dans la vie d’un grand Saint :

Il y a une bonne centaine d’années, vivait en France, dans la petite cure


d’Ars, un prêtre très connu et fort humble, un fervent de Marie. C’était l’Abbé
Vianney. Le bon Dieu lui donnait de ramener beaucoup de pécheurs à la foi.
Il lui faisait parfois connaître des choses secrètes.
Un jour, une dame fort triste vint trouver le saint curé et lui dit combien
elle était inquiète du sort éternel de son mari qui s’était suicidé. Saint Jean-
Marie Vianney-lui répondit : ‘’Ayez confiance, madame, entre le pont et l’eau,
votre mari a eu le temps de regretter sa faute.’’ – qui lui avait obtenu cette
grâce sinon notre Mère Marie, qui veille sur ses enfants et ne peut oublier les
moindres de leurs délicatesses. En effet cet homme avait eu l’habitude durant
sa vie d’offrir souvent des fleurs à la très Sainte Vierge.

d) Nous sommes en sécurité près de Marie :

Quoiqu’il puisse vous arriver au cours de votre vie, kiro, n’abandonnez


jamais votre Mère Marie. Les trois ‘’AVE’’ ; lui offrir des fleurs au mois de mai,
autant de petites attentions, qui Dieu seul le sait, méritèrent à des pécheurs
la grâce du repentir et leur a ouvert les portes du ciel. Que jamais donc, Marie,
notre maman du ciel, ne soit chassée de votre cœur, elle est notre salut, notre
force, notre espérance.
Quand maman est à la maison, nous avons un sentiment de sécurité,
tout va bien, ‘’elle’’ est là ! qu’il en soit de même pour Marie, tant que la maman
de Jésus aura place dans notre cœur, nous sommes certains d’arriver au but.
Qu’y a-t-il donc encore de difficile à être joyeux puisque nous faisons le chemin
avec notre Mère Marie ?

Deuxième dimanche

MARIE NOTRE REINE

a) Chaque homme dans sa maison est roi :

De qui dépend la propreté, l’ordre, la préparation des raps, si ce n’est


pas de la maman. Petits et grands attendent d’elle la nourriture et le vêtement,
c’est sur les genoux des mamans que les petits enfants sont élevés, - la femme
forte dont parle la Bible, est un vrai trésor pour ceux qui habitent sous son
toit, pour ceux qu’elle gouverne.
~ 44 ~

b) Telle mère, tel enfant :

Quand nous lisons ou entendons raconter la vie des grands hommes,


des grands artistes, des grands saints, nous voyons souvent, presque toujours
qu’ils ont une maman d’élite. C’est elle qui les a conseillés, soutenus, formés.
Pour ne citer qu’un exemple connu, des premiers siècles des Berbères,
Monique et son fils Augustin. Leurs deux noms restent unis partout où l’on
parle de saint Augustin, on n’oublie pas sa maman sainte Monique.

c) Reine du monde :

Il y a peu de temps, au cours de la semaine Sainte, nous avons lu le


récit de l’évangile dans lequel Pilate demande à Jésus ‘’Es-tu roi ?’’ et Jésus
répondit : ‘’Tu l’as dit, je le suis.’’ – Jésus, fils de Dieu est roi du ciel, mais en
tant qu’égal au Père, il est aussi roi de la terre. Tout ce qui existe, tout ce qui
a vie, vient de Dieu. Marie est devenue ‘’Reine du monde à cause de son enfant,
le Roi des rois. Un roi, une reine travaillent au bonheur de leur peuple.
Marie, mère de Jésus, travaille avec son divin Fils au bonheur des
hommes, leur parle parfois comme à Lourdes, à Fatima. Son seul souci est
qu’ils puissent être très heureux sans la vie qui ne finit pas, près de son Fils,
dans la Maison du Père.

d) Fidèles à notre Reine !

Les habitants d’un pays qui est gouverné par une reine feraient
n’importe quoi pour elle, les officiers de l’armée lui prêtent serment, c’est elle
qui représente le pays. Nous kiro, devons avoir la même ardeur au service de
notre Mère, en faisant ce que son fils, notre Roi attend de nous, ses soldats.
Restons toujours en contact avec Marie dans la prière. Les difficultés de la vie
et notre faiblesse nous ferons peut-être un jour délaisser le Seigneur pour un
temps, JAMAIS, nous ne nous croyions tombés si bas qu’il soit impossible de
revenir en arrière. Gardons toujours le contact avec notre Bonne Mère du ciel,
c’est notre refuge assuré.
Prenons dès maintenant la bonne résolution que nous tiendrons à tout
prix, celle de réciter matin et soir, et tenons-y fidèlement. Soyons fidèles à
notre Reine !

Troisième dimanche

AFIN D’ETRE VAILLANT, JE SERAI PUR ET SINCERE

a) Le nénuphar :

Sans doute, connaissez-vous tous les nénuphars, ces jolies fleurs


blanches posées sur les étangs comme sur une coupe. Leur beauté est
~ 45 ~

pourtant bien fragile, un peu de vent, un peu de boue, un peu trop de chaleur,
ou de fraîcheur, et voilà la délicate qui se ternit et meurt.

b) Marie :

A été choisie par le Christ pour devenir sa mère. Si nous avions pu


choisir notre maman, nous en aurions fait quelqu’un de très, très bien. Jésus
a voulu aussi que sa maman soit un modèle, il l’a faite tout pure, toute belle,
comme un nénuphar immaculé sur une pièce d’eau transparente.

c) Nous :

Au baptême, notre Roi le Christ est devenu maître de notre âme, il en a


fait sa maison. Cette habitation de rester et claire, pour qu’elle soit digne de
celui qui l’habite. Oui, mais… nous sommes de hommes, nous avons une âme
et un corps, et ce corps, ‘’notre frère l’âne’’ comme disait Saint François, est
quelqu’un de bien ennuyant, qui veut tout pour lui seul, qui n’est jamais
content. Notre corps est souvent en guerre avec Dieu, il essaye d’être maître
en notre âme et de mettre le Seigneur dehors, en le chassant par le péché.

d) Marie notre protectrice :

Comme nous courons un si grand danger, Marie, la toute pure a été


établie notre protectrice. C’est avec elle que nous devons aller au combat pour
garder pur notre cœur, comme la corolle des nénuphars.

e) Notre pureté :

Marie ne pourra rien faire si nous ne voulons pas collaborer avec elle.
Rester pur signifie faire l’offrande de son corps au Christ. Il nous a donné ce
corps comme cadeau, il faut que nous le préservions de tout ce qui peut
l’abîmer, que nous l’employions comme le Christ Roi nous en a donné
l’exemple.

f) Nos fanions :

Au kiro, ce sont les fanions aux couleurs gaies et joyeuses qui


symbolisent, c’est-à-dire qui sont l’image de notre vaillance. Nous suivons le
Christ fidèlement et nous prêts à combattre vaillamment pour lui, pour garder
ou rendre à notre cœur la fraîcheur de notre baptême.

g) Marie :

Le Christ Roi a donné à sa mère la mission bien délicate de protéger la


pureté de nos cœurs. Marie est la créature la plus pure qui soit jamais des
mains de Dieu.
~ 46 ~

Quand votre maman vous donne une chemise propre, toute fraîche pour
aller à la messe le dimanche, allez-vous jouer avec votre petit frère qui a les
mains sales tout juste à ce moment-là ? sans doute que non. Si malgré tous
vos efforts, vous tachez votre chemise vous serez fort ennuyé. Pour que votre
chemise puisse retrouver sa blancheur, il faudra la laver. Quand la blancheur
de notre âme est souillée par le péché, nous ne sommes pas fiers du tout, nous
avons honte. Allons à Marie, elle nous aidera à rétablir l’ordre, et avec elle,
nous grandirons dans la vie de Dieu.

Quatrième dimanche

POUR ETRE VAILLANT, JE VEUX ETRE VIGILANT

Saint Pierre dans une de ses épitres nous donne ce conseil : ‘’soyez
vigilants, car votre adversaire le diable comme un lion rugissant, rôde autour
de vous cherchant qui dévorer’’.

a) Comme un fanion, fidèle :

Un fanion, une bannière au kiro, signifient quelque chose, nous avons


déjà vu que les fanions étaient l’image de notre vaillance, ils sont le symbole
de notre fidélité. Le drapeau indique souvent dans les résidences des chefs
d’état, la présence de celui-ci. Soyons-nous, kiro, par notre fidélité aux
promesses de notre baptême, de vivantes bannières qui montent la garde près
du Christ-Roi.

b) Faire bloc :

Les soldats les plus vaillants, les mieux entraînés, s’ils se présentent
seuls devant l’ennemi risquent de périr dans la lutte. Si des troupes
nombreuses sont opposées à l’ennemi les chances de succès augmentent dans
la proportion de leurs qualités et de leurs quantités. Si chaque kiro veut
entreprendre seul la lutte contre le démon, il sera facilement vaincu, mais si
les kiro travaillent tous ensemble, mettant leurs efforts en commun, les uns
soutenant les autres, alors la victoire est assurée. Nous sommes la garde
royale, tenons-nous ensemble, ne formons qu’un bloc sans fissure auprès du
Christ.

c) Dans la section :

Si nous ne faisons pas ainsi qu’un bloc, tous tendus vers le même but,
nous deviendrons forts, et notre pureté sera préservée. Cela ne nous fera pas
de bien de parler de ces choses entre nous, non, nous en parlerons seulement
quand cela sera nécessaire pour nous mettre en garde fraternellement.
~ 47 ~

Faisons attention à ce qui se dit dans la section, à ce qu’on lit, à ce qui se fait.
Notre contact doit rendre les autres meilleurs, et non pas le contraire.
Sachez vouloir être purs devant les autres et exiger pour le bien de tous
qu’on agisse en conséquence. Si malgré vos efforts, vous n’arrivez pas, n’ayez
pas peur d’avertir le dirigeant, ce n’est pas là rapporter, faire le mouchard,
c’est préserver un bien précieux, qui appartient à tous et auquel les vrai kiro
ont droit.

d) A l’école :

Faire effort les jours de réunion ne suffisent pas, si le reste du temps


nous ne surveillons pas. Vouloir le bien de ses compagnons kiro est très
louable, mais un vrai kiro est apôtre, il veut gagner le plus d’âmes possible au
Christ-Roi, donc aussi les âmes de ses compagnons de classe. Si nous n’osons
pas entreprendre seuls la lutte, faisons-le en équipe avec d’autres et allons de
l’avant courageusement. Appuyons-nous sur l’aide du Chef lui-même. C’est
cela la vaillance, être enthousiastes en paroles et en actes pour conserver la
pureté au cœur des autres et à votre propre.

Cinquième dimanche

COMME UN SERVITEUR FIDELE, JE PORTERAI LES ARMES DE LA REINE

a) Uniforme, insignes :

Comment reconnaît-on les membres d’une même armée, sinon parce


que tous les soldats portent le même uniforme ? il en est de même pour
certains Etats de vie, par exemple, les prêtres ont la soutane comme vêtement
extérieur qui les distingues des autres Hommes. Parfois le signe distinctif se
résume à très peu des choses, une petite broche, un petit écusson, quelques
choses dans le genre de l’uniforme kiro par temps difficile. Vêtements ou
simple signes distinctifs, tout cela sert à montrer que ceux qui le portent font
partie d’un même groupe déterminé.

b) Marie nous vient en aide :

A plusieurs reprises au cours des siècles, Marie, notre Reine a donné


aux hommes des marques de sa sollicitude, des preuves palpables, c’est-à-
dire que l’on peut toucher, voir, sentir, goûter même.
Des religieux et religieuses en grand nombre portent sur leurs vêtements
le scapulaire, bande d’étoffe qui fut donné aux hommes par Marie. Maintenant
encore de nombreuses personnes vénèrent le scapulaire en portant la médaille
qui le remplace. Nous avons tous entendu parler de la petite médaille que fit
frapper Sainte Catherine Labouré à la demande de Marie, et qui, en raison des
~ 48 ~

prodiges qu’elle a obtenue est connue sous le nom de ‘’médaille miraculeuse’’.


A lourdes, sur l’indication de cette Mère de miséricorde, Sainte Bernadette fit
jaillir la source à Masabiele. Tout au long de l’histoire de l’Eglise, nous
trouvons Marie agissante.

c) Priez, priez beaucoup :

Au XIIIe siècle, l’Eglise traversait en France des heures très sombres,


beaucoup de chrétiens avaient abandonné la vraie religion et étaient devenus
hérétiques, c’est-à-dire qu’ils croyaient des choses qui ne sont pas justes et
que l’Eglise condamne. Cette hérésie portait le nom d’hérésie des Albigeois,
car c’était dans la ville d’Albis qu’elle avait installé son quartier général. Pour
venir au secours de ces pauvres égarés, Marie inspira à un de ses fils très
aimants, Saint Dominique de Guzman, une toute nouvelle forme de prière,
celle de réfléchir, de méditer les grandes vérités de notre salut, et de les
encadrer de ‘’Notre Père’’ ; la prière apprise par le Christ à ses apôtres, et d’Ave
Maria, prière officielle de l’Eglise à Notre Dame. Avec le temps, cette prière fut
mise de plus en plus en honneur, on l’aima, on représenta chaque ‘’Ave’’ par
un petit grain et cela devint le chapelet.

d) Soyons reconnaissants :

Quand une Reine se donne tant de peine pour assurer le bonheur de


ses sujets, ceux-ci seraient vraiment des monstres d’ingratitude s’ils ne
tenaient aucun compte de ses bontés. Pourtant Marie ne cesse de demander
de prier, et peu d’âmes font ce qu’elle demande. Soyons-nous, kiro, nous aussi
du nombre de ces ingrats ?
A Lourdes, à Fatima, Marie s’est montrée avec un chapelet et a insisté pour
qu’on le récite. Le voyant nous ont transmis le message, ferons-nous la sourde
oreille ?
Soldats du Christ Roi, kiro, le chapelet est notre arme. Portons-le sur nous
et récitons-le souvent. Qu’il devienne notre compagnon fidèle, des bons et
mauvais jours. Portons aussi une médaille, c’est un signe de notre
appartenance à notre Reine. Et si dans votre contrée on organise un pèlerinage
à la Sainte Vierge, participez-y de tout cœur !
~ 49 ~

J U I N

Premier dimanche

SACRE CŒUR DE JESUS

a) L’amour de Dieu nous presse de tous côtés ;

Qui que nous soyons, et quelque puisse être l’endroit où nous nous
trouvions, l’amour de Dieu nous presse pour nous conquérir. Pour nous
attirer à Lui, le Seigneur emploie des moyens que nous ne comprenons pas
toujours très bien. Il nous semble toujours que cela va mieux chez le voisin
que chez nous. Les travailleurs voudraient être patrons pour rouler en voiture
et ne pas faire grande chose pensent-ils, tandis que les directeurs avec tous
leurs soucis envient leurs travailleurs qui, la journée finie, peuvent retourner
le cœur léger à la maison. Nous sommes rarement contents de notre sort, et
pourtant c’est vivant à tel endroit, avec telles personnes, rencontrant telles
difficultés que j’arriverai à prouver mon amour à Dieu, en vivant pour lui et
en répondant par l’amour à celui qu’il me porte le premier.
Le jour de notre baptême, nous avons reçu le Seigneur dans nos âmes,
comme un ami, et à moins que nous ne le chassions par le péché grave, le
Christ reste fidèlement présent en nous. Il est celui qui nous encourage et si
nous souffrons qui nous fortifie pour nous aider à supporter l’épreuve et à en
sortir grandis. Dieu s’occupe de chacun de nous parce qu’il nous aime, et cet
amour a été si loin, qu’il s’est laissé clouer sur une croix ; la mort la plus
honteuse qui existait de son temps, pour nous en donner la preuve. Ensemble
avec lui, allons vers le Père, nous jubilerons toute l’éternité d’avoir pût profiter
de cette bienfaisante amitié.
Devant tant de bonté de la part de Dieu, il y a – chose incroyable – des
hommes qui restent absolument indifférents, cela ne les touche pas du tout,
c’est une grande souffrance pour le cœur de jésus si aimant. Parfois il dévoile
sa peine à des âmes privilégiées (c’est-à-dire à des personnes qu’il choisit).
Aux environs de 1690, le Seigneur apparut à une petite religieuse de France.
Il lui montra son cœur entouré de flammes d’amour, couronné d’épines et
surmonté d’une croix. Ce cœur portait plusieurs blessures… le Seigneur lui
dit : ‘’voici ce cœur qui a tant aimé les hommes !’’

b) Nous aussi conquérons les autres :

Kiro, de nos jours, sans cesse, sans relâche, pied à pied, pierre par pierre,
le Christ travaille à la construction de son église, son royaume. Allons-nous le
laisser peiner seul ? non, n’est-ce pas. Mettons-nous avec lui avec ardeur au
travail et commençons par… notre section.
~ 50 ~

Ecoutez pour vous encourager cette histoire vraie, qui s’est passé il n’y a
pas si longtemps. Il s’agit du R. Père Matéo, un religieux qui servait le Seigneur
d’un cœur zélé.
Un jour, un président d’une république d’Amérique du sud était à ses
derniers moments. Sa fille élevée chrétiennement et restée pratiquante, vint
supplier son père de se réconcilier avec l’Eglise avant de paraître devant son
divin Juge. Le malade lui fit réponse peu encourageante : ‘’si un prêtre arrive
en ma présence, je le tue immédiatement’’. La pauvre dame voyait le vieillard
apprêter son revolver sur sa table de chevet, son cœur se gonflait de tristesse.
C’est alors qu’elle eut l’idée de s’adresser au R. Père Matéo. Ayant entendu son
histoire, le saint religieux lui dit : ‘’Laissons au Bon Dieu le soin de tout
arranger, je vais voir votre père’’. – quand le père entra dans la chambre du
malade, dès qu’il aperçut, le mourant cria d’une voix rendue frémissante par
la colère : ‘’qui vous a permis d’entrer chez moi ?’’ très calme, le Père lui
répondit, ‘’Je viens de la part du Roi de toute bonté, qui désire tellement que
vous soyez à nouveau heureux. Puis-je entrer ou ce que je vous apporte n’a-t-
il aucune valeur pour vous ?’’ Etonné et vaincu par ces paroles toutes de bonté
et de miséricorde, l’ennemi de Dieu laissa tomber son arme. Ces quelques
mots que lui avait adressé le père Matéo avait suffi pour donner la lumière à
cette âme, et lui permettre de mourir en enfant du Dieu d’amour.

c) L’arme de conquête, l’amour de Dieu :

Le grand moyen employé par le Christ pour conquérir les âmes, c’est la
force et la chaleur de son amour. Même la haine ne peut plus exister où se
trouve l’amour véritable, c’est lui fait changer les cœurs, comme celui du
président que nous venons d’entendre. Kiro, c’est la même arme que nous
allons employer pour lutter avec le Christ et pour lui. Au baptême vous avez
reçu cet amour du Christ dans vos âmes, non pas pour le garder égoïstement,
mais pour le partager aux autres. Le baptême, et les autres sacrements vous
ont donné ce qui est nécessaire pour lutter comme un bon soldat du Christ.
Vous êtes bien une équipe, comme des soldats de première classe. A vous
maintenant de passer à l’action, pour que l’amour du Christ puisse pénétrer
jusqu’au cœur de tous les chrétiens, à commencer par vos compagnons de
tous les jours.

d) L’amour de Dieu en nous :

Votre communion du matin, votre passage à l’Eglise, doivent faire entrer le


Christ plus profondément en vous chaque jour, pour le porter aux autres.
Kiro, vous devez être des autres Christ, à la maison, sur le chemin, à l’école,
dans le groupe, on doit pouvoir le voir en vous, sentir à votre contact qu’il vous
soutient comment ? – pas en paroles, vous ne devez pas faire de sermons, ni
en prenant des airs bizarres, - non, on doit le voir et le sentir dans votre façon
d’être avec les autres, en étant bons, serviables, dévoués, - en jouant de bon
cœur au jeu que vous n’aimez pas pour faire plaisir aux autres, en secourant
~ 51 ~

un camarade blessé au jeu, en rendant un autre heureux par un service


désintéressé. De cette façon vous répondrez aux appels du cœur de Jésus, à
son amour qui appelle à lui tous les hommes.

Deuxième dimanche

AFIN D’ETRE VAILLANT, JE PUISERAI MA


FORCE DANS LA CONFESSION ET LA COMMUNION.

a) Nous sommes conquis par la communion :

Chacun de nous est en lui-même un monde à part, que le christ voudrait


transformer en paradis… Mais pour le faire, il doit pouvoir y entrer. Il y a bien
des choses encombrantes dans ce petit univers, notre petit ‘’moi’’, de nos
petites idées, nos habitudes, tout cela doit se taire pour laisser la place au
Christ, pour qu’il puisse transformer notre intérieur obscur en un jardin de
lumière et de joie. A la dernière cène, quand il a ordonné ses premiers prêtres,
et qu’il leur a dit de donner aux hommes son Corps et son Sang, Jésus a lancé
l’offensive sur ce petit royaume personnel que chacun possède en soi, il veut
prendre possession de ce repaire et l’inonder de son amour.

b) Ouvrons-nous à sa visite :

Etre accueillants au Christ dans notre âme, s’ouvrir à sa visite cela veut
dire simplement se mettre devant lui, et dire avec conviction ‘’J’ai besoin de
vous, Seigneur, pour être un vrai kiro, pour me conduire en enfant de Dieu
toujours, c’est pour cela que je viens à vous, pour vous recevoir dans la
communion. ‘’Seigneur, je vous aime sincèrement, aidez-moi’’ ! c’est cela
s’ouvrir au Christ.

c) Lever, consécration, communion, un jour nouveau :

Lorsque vous recevez une personne chez vous, votre maman et vous-même,
veuillez à ce que tout soit bien en ordre, à ce que la maison ait un air de fête.
C’est ce que nous faisons aussi pour notre âme, avant de recevoir le Christ.
Dès notre réveil, pensons à lui, offrons notre journée, puis faisons notre
toilette et rendons-nous à l’Eglise. A la consécration de la messe, songez que
le Christ se fait réellement présent pour nous par amour. Que de nos cœurs
monte notre merci, semblable à la fumée qui s’échappe de l’encensoir. A la
communion le Christ va pénétrer en nous, ne faisons qu’un avec lui. Cette
belle union sera souvent très courte, en sortant de l’Eglise, nous allons
retrouver nos amis et nos ennemis, nos habitudes pas toujours si fameuses
que cela. Mais… plus le Christ viendra en nos âmes, plus nos défauts perdront
de vigueur. Menons chaque jour le combat contre nous-mêmes. Faisons de la
place au Seigneur dans nos âmes !
~ 52 ~

Qu’un bon acte de contrition récitée avant la communion enlève les


dernières impuretés qui pourraient rester dans nos âmes.

Troisième dimanche

JE PUISERAI MA FORCE DANS LA COMMUNION

a) Dire merci :

A la fin de chaque trimestre a lieu en classe la proclamation des résultats.


Chaque élève est appelé à son tour pour recevoir son bulletin. Il est frappant
de voir quels sont les enfants bien élevés, de ceux qui ne les sont pas. L’enfant
appelé arrive… le bulletin lui est présenté. C’est pour lui… on le lui tend…
l’enfant égoïste le prendra sans remercier, il ne pense qu’à lui, - à son triomphe
ou à sa honte. L’enfant bien élevé par ses parents salue, remercie et retourne
à sa place. Un petit rien ce merci, mais qui apprendra beaucoup sur la petite
personnalité qui s’éveille.
Parmi vous, kiro, êtes-vous si mûrs que cela qu’il ait aucun enfant de la
première catégorie ? si nous regardons maintenant la façon dont nous
recevons l’Eucharistie, il faudra bien avouer qu’il y a des garçons et même des
kiro qui agissent de cette façon. Ils s’approchent de la Sainte communion pour
recevoir ce qui leur est dû, ils ne pensent pas à dire merci au Seigneur d’être
venu, leur action de grâce est expédiée en moins de temps qu’il ne faut pour
l’expliquer, ils quittent la Sainte table comme des gens pressés, revenus à leur
place. 1) un signe de la croix, 2) deux minutes la tête dans les mains, 3) un
nouveau signe de la croix, - la conversation avec le Seigneur est terminée, et
on s’assied – court et bon ? vraiment ? est-ce ainsi qu’on se conduit avec
quelqu’un qu’on aime ? dans cette action de grâce express, avez-vous
seulement eu le temps de dire merci au Seigneur pour sa visite ?
Est-ce cela un cœur, avec l’ami qui vous est le plus fidèle ? soyons toujours
délicats envers le Seigneur, et surtout sachons lui dire merci, Jésus y tenait
très fort, nous pouvons le constater dans l’Evangile. Kiro, ayons l’ingratitude
en horreur !

b) Demander :

Il y a des gens qui, non seulement ne disent pas merci au Seigneur, quand
ils le reçoivent, mais qui de retour à leur place commencent la litanie de leurs
désirs, qui pensent bien à eux, et surtout rien qu’à eux ! kiro, ne les imitez
pas. Vous pouvez et devez demander des grâces à Dieu, par exemple, pour vos
parents, vos amis, vos dirigeants, vos voisins, votre section, pour le
mouvement, pour tous les jeunes du Congo et du monde. Demander au Christ
la grâce d’être un bon kiro. Embrassez dans vos demandes les besoins de tous
vos frères humains. Allez-y en toute confiance, dites au Roi de tout arranger
~ 53 ~

comme lui seul en a le secret… et la puissance. Demander est bien, mais n’est
pas tout, sachez adorer, remercier, et faire l’offrande de vous-même.

c) Si vous avez un livre :

Employez-le bien, que votre messe ne se passe pas à la regarder des images
ou à la lire des prières à Saint Antoine ou à Sainte Thérèse. Il y a un temps
pour regarder des images, ou pour prier les saints favoris, ce n’est pas celui
de la Sainte Messe. Suivez les prières de la messe en union avec le prêtre qui
prie avec et pour l’Eglise. Si vous avez un missel, apprenez d’abord à vous en
servir, lisez le texte de la messe du jour avec attention, en vous arrêtant aux
choses qui font du bien.
Quand vous vous avancez pour recevoir la Sainte Communion, n’y allez
pas comme Pierre, Jacques ou Jean qui se promènent sur la route, marchez
respectueusement, en demandant à la Sainte vierge de préparer elle-même
votre cœur à recevoir son Fils.
Revenez-en comme un autre garçon, vous n’êtes plus seul, vous portez
Jésus-Christ en vous, vous lui êtes si uni que vous ne faites plus qu’un.
Songez à ce que vous faites : vous portez Dieu !

Quatrième dimanche

LA SAINTE MESSE

a) Dieu Lui-même guide nos pas et nos vies :

‘’Sans moi, vous ne pouvez rien faire,’’… a dit un jour Jésus à ses apôtres ;
de cela nous sommes convaincus, et pourtant…, pratiquement, nous n’en
tenons pas fort compte.
En saison des pluies, nous échafaudons sur papier un week-end
inoubliable, tout a été prévu jusque dans les moindres détails. Cela va
marcher ! il n’y a qu’une chose absolument indispensable pour la réussite de
notre projet, c’est qu’il ne pleuve pas… Or catastrophe, à l’heure dite, il pleut,
il pleut à seaux. Le courage diminue pas pour si peu, à la première éclaircie
on part. Les premières pluies de la matinée ont fait de la boue sur le chemin,
et dans une descente… le camion est bel et bien dans le fossé, il faudra aller
chercher de l’aide pour l’en retire… Fini le beau projet : il a suffi, d’un peu de
boue, d’un accident banal pour réduire à rien des plans si bien établis.
On avait oublié que QUELQU’UN était le Maître et qu’’il pouvait permettre
que cela ne se passe pas comme nous l’avions prévu. On avait oublié de
demander le secours du seul qui pouvait vraiment quelque chose.
Agissons toujours en vrais chrétiens, et si les choses tournent autrement
que nous ne l’avions tout d’abord rêvé, sachons reconnaître que nous sommes
~ 54 ~

bien petites choses vis-à-vis de Dieu, et que sans son aide continuelle, nous
ne saurions rien faire.

b) Offrir :

Faire un cadeau à quelqu’un, c’est lui donner quelque chose, donc se


séparer de la chose que l’on donne. C’est évident, tout le monde sait cela. Si
votre frère vous donne un Bic le matin, il vous fait un cadeau… mais s’il vous
le reprend le soir, ce n’est plus un cadeau, vous allez être fâché, - il reprend
ce qu’il vous a donné, c’est de la comédie.
C’est pourtant ainsi que nous agissons souvent avec le Christ notre Roi.
Nous voulons offrir par les mains du prêtre tout ce qui fait notre vie. Le
Seigneur descend sur l’autel pour chercher notre cadeau, et ç ce moment-là,
celui du don, … kiro, où donc êtes-vous ? … très souvent dans votre lit. Vous
n’avez pas su vous déranger pour venir présenter votre cadeau. Dites-moi, est-
ce sérieux ? est-ce cela offrir quelque chose à quelqu’un ?

c) Notre place est à la messe :

Mais quand nous nous dérangeons et que personnellement, nous


présentons l’offrande de notre journée avec la grande hostie, nos actions
deviennent pleines de lumière, le Fils de Dieu lui-même les présente à son
Père. Tous ceux qui, le dimanche à la messe, restent dans le porche de l’église,
au lieu d’entrer à l’intérieur, dont vraiment très mal ; ce sont des chrétiens
tièdes et grossiers envers le Seigneur. Ils ne méritent pas qu’il se dérange pour
eux. Le spectacle est bien triste à voir et peine Dieu. Il veut leur donner la vie
et ils la refusent, la lumière mais ils préfèrent leurs ténèbres.
Nous, kiro, soyons polis, délicats, envers notre Chef, dérangeons-nous, et
en ce mois de juin qui s’approche de sa fin, prenons la résolution d’assister
souvent à la messe, non en spectateur mais en coopérateur.

Cinquième dimanche

JE VEUX CONSOLER LE CHRIST, PARCE QUE JE L’AIME

a) J’avais espéré que quelqu’un s’attristerait avec moi…

Cette plainte douloureuse du Seigneur l’Eglise chante, chaque premier


vendredi du mois. C’est une invitation à consoler le cœur du Christ, peiné par
le péché. L’amour de Dieu est quelque chose dont nous avons difficile à nous
faire une idée, c’est merveilleux, si nous le comprenions un peu, nous ferions
comme les saints, tout pour bannir, c’est-à-dire chasser de notre vie, jusqu’à
la moindre ombre de péché, parce qu’il blesse l’amour de Dieu. La maladie, la
faim, la pauvreté nous font souffrir, mais ne sont pas des maux, seul le péché
~ 55 ~

est un malheur, il blesse Dieu et nous rend nous-mêmes tristes. Nous avons
préféré quelque chose de petit, d’humain, à celui est infini et qui est Dieu.

b) Le Seigneur est doux et juste :

Quand on écoute la radio, qu’on voit des films de cinéma, qu’on entend les
grandes personnes parler, on comprend tout de suite que les hommes à qui
Jésus a dit de s’aimer les uns les autres comme Lui, Jésus les aime, ces
pauvres hommes ne s’entendent pas, ils se battent, ils se tuent, chacun
cherche à être bien et ne s’occupe que peu ou pas du tout des autres hommes.
Ils n’ont rien compris au message de Jésus.
Le Christ Roi, qui est la deuxième personne de la Sainte Trinité, lui le Tout
Puissant, est juste et doux avec les hommes, il respecte la liberté des hommes,
il ne s’impatiente pas. Beaucoup d’hommes pensent que pour réussir dans la
vie et dominer les autres il n’y a qu’une seule chose à faire : tout écraser, tout
démolir, montrer sa force, seuls les grands et puissants peuvent tout faire…
le Seigneur est doux et juste… kiro, qui pensez-vous aura le dernier mot,
l’homme égoïste et impatient ou le Seigneur qui sait attendre ?

c) Prenez sur vous mon joug :

Le joug, pièce de bois que l’on place sur la tête des bœufs pour les atteler,
est devenu le symbole de la nomination. Si nous aimons vraiment le Christ
notre Roi, notre mouvement, nous porterons facilement ses lois, nous
observerons facilement ses commandements, comme mes chartes du kiro.
Rien ne pèse quand on aime ; si vous n’êtes pas d’accord, c’est que vous
n’aimez pas le Seigneur à fond, de tout votre cœur, de toute votre âme et de
toutes vos forces.

d) Réparation :

Quand on a mal agi envers quelqu’un, il faut lui demander pardon, mais si
vous aimez beaucoup la personne à qui vous avez fait de la peine cela ne suffit
pas. Il reste entre vous une gêne, un peu comme la cicatrice d’une blessure.
Le pardon a été accordé, oui, mais, il va falloir de votre part un grand effort de
gentillesse, de serviabilité pour que ce nuage se dissipe et que tout soit de
nouveau clair entre vous.
Nos péchés, ceux des autres peinent le christ profondément, le repentir de
quelques-uns ne suffit pas pour effacer l’offense. Il faut que nous, les amis du
Christ nous réparions pour nos fautes et celles des autres. L’Eglise nous
propose la communion réparatrice du premier vendredi du mois, avons-nous
déjà pensé que cette invitation ne se limitait pas seulement au Ligueurs ?
Pour nous kiro, allons au-devant du Seigneur d’un cœur généreux et
compatissant, et faisons-en sorte d’être des âmes qui le consolent.
~ 56 ~

J U I L L E T

Premier dimanche

JE SUIS UN JEUNE GARCON AFRICAIN, FIER DE SA FOI :

a) Sang des martyrs, semence de Chrétiens :

En tournant les pages de l’histoire de l’Eglise, nous trouvons aux premiers


siècles, les persécutions, les chrétiens étaient emprisonnés, torturés, livrés
aux bêtes féroces pour être dévorés. Puis soudain, alors que rien ne laissait
espérer, l’empereur Constantin donne la liberté à l’Eglise et les sanctuaires
poussent comme des champignons un peu partout, l’Empereur lui-même
donne l’exemple. Alors il apparut aux yeux de tous les païens stupéfaits que
cette église combattue, persécutée qu’on croyait réduire s’était au contraire
merveilleusement développée. Devant l’exemple des martyrs que rien
m’effrayait, beaucoup de gens s’étaient sentis portés à embrasser une religion
qui produisait de tels hommes. Le sang des martyrs était devenu ‘’semence’’
de Chrétiens.
L’histoire de l’Eglise d’Europe n’est pas unique, voyons en Asie, au Japon
et en Chine combien de Chrétiens n’ont-ils pas versé leur sang dans des
supplices tristement réputés. L’Eglise d’Afrique qui avait connu un si bel essor
en donnant à l’Eglise de grands saints comme Saint Augustin, Saint Cyprien,
allait par une permission de la Divine providence s’assoupir pendant des
centaines d’années. Seules les côtes étaient connues, et à part le feu de paille
de la conquête portugaise, il faudra attendre les explorateurs de l’Afrique
centrale au XXe siècle pour que la foi se ranime ou plutôt, que la vie rejaillisse
du sacrifice généreux de quelques-uns de ses meilleurs enfants. Nous
évoquons ici les Bienheureux Martyrs de l’Ouganda. L’Eglise d’Afrique comme
ses sœurs d’Asie, d’Amérique et d’Europe est née sur la croix du Seigneur, elle
est noble lignée.

b) Croyance en Dieu :

Les Africains se sont transmis de génération en génération un grand trésor,


la croyance en un Etre suprême, bien éloignée sans doute de la conception de
Dieu, que nous a apportée Jésus. C’est une pierre d’attente, un des joyaux de
l’âme bantoue.

c) L’Afrique au Christ :

Les explorateurs du siècle dernier sont entrés les premiers, ils ont frayé la
route. A leur suite ont passé les Missionnaires, ils se sont fixés dans ces pays
et y ont fait connaître le christ. La vie Chrétienne a monté en flèche sur
l’espace de quelques dizaines d’années. Ce grand continent a alors rendu à
~ 57 ~

l’Eglise ce qu’elle lui avait donné. Sur la terre d’Afrique se sont levés des
prêtres, des religieux, des religieuses, les derniers Papes ont tous mis au
premier rang de leurs soucis l’avancement de l’Eglise dans ces vastes
territoires et ont de fort bonne heure confié aux enfants du pays la
responsabilité du salut de leurs frères. Il y a maintenant en Afrique, des
dizaines d’évêques originaires de ce continent et dernièrement un cardinal a
été nommé au Tanganyika.
L’Eglise, ce n’est pas uniquement le Pape, ni même le Pape et les évêques,
les évêques et les prêtres, l’Eglise, c’est le Pape, les évêques, les prêtres, tous
les religieux et tous les chrétiens. C’est l’effort commun qui doit sauver les
Africains.
Kiro, c’est le moment de vous poser une question ‘’venez-vous au kiro pour
vous-mêmes ou pour les autres ? Etes-vous de vrais membres en herbe de
l’Action Catholique ?’’

Deuxième dimanche

PRESENCE DU CHRIST PARMI NOUS : NOTRE EVEQUE

a) Délégués :

Nous disons souvent que le Christ notre Roi invisible vit au milieu de nous.
C’est vrai. Cependant si notre directeur diocésain nous annonce que le
dimanche suivant il rendra visite au groupe, mais qu’à la dernière minute il
en soit empêché, pour ne pas vous décevoir il enverra quelqu’un pour le
remplacer. Si notre dirigeante vient nous porter le message, soyons logiques,
ne disons pas : ‘’Monsieur l’Abbé ne nous a rien dit à nous !’’ En s’adressant
au dirigeant, c’est à nous tous que le prêtre a voulu parler.

b) L’évêque et les prêtres représentent le Christ, ils nous transmettent son


message :

Le grand Chef du kiro, le Christ a envoyé ses délégués porter son message.
Notre évêque est son envoyé. Un évêque ordonne des prêtres et ceux-ci
transmettront le message, c’est par eux que nous recevrons la vie divine dans
les sacrements. Nous sommes tous invités au grand festin de l’éternité dans
la maison de notre Père du Ciel, et l’Eglise par ses pasteurs et ses prêtres nous
apprend comment y parvenir. Ne disons donc pas comme les gens sans
intelligence ‘’le Christ ne m’a rien dit à moi ! il ne m’a jamais rien demandé ! –
les délégués du Roi sont parmi-nous et nous parlent n son nom.
~ 58 ~

c) Respectons notre Evêque et nos prêtres :

Avez-vous déjà sérieusement pensé que notre évêque est le délégué du


Christ et que vous devriez être avec lui comme vous seriez avec le Christ lui-
même s’il venait parmi-nous ? - Ici au Congo, nos évêques vivent parmi nous
sans cérémonie, nous les rencontrons souvent, ils sont comme des pères au
milieu de leurs enfants. C’est très bien, très sympathique, mais voyons-nous
assez en lui, l’homme de Dieu ?
De même envers les prêtres, envers nos Directeurs. Les filles surtout
donnent souvent l’impression d’oublier ce caractère ‘’d’homme de Dieu’’,
délégué du Christ, pour ne voir en eux que des hommes de savoir, des hommes
supérieurs, mais des hommes quand même.
Le respect envers tout ce qui touche à Dieu, ne pourrions-nous pas le
mettre, plus en honneur, nous kiro ? le respect qui vous est demandé envers
les anciens, l’Esprit Ancien, ne pourriez-vous le reporter sur tous ceux qui de
loin ou de près, sont chargés au nom du Christ de la conduite de vos âmes ?

Troisième dimanche

PROGRAMME RELIGIEUX POUR LES VACANCES

a) Vivent les vacances !

Finie la classe, les rangs où l’on doit se taire, les heures trop longues où
l’on apprend des choses que l’on aime pas, parce qu’il n’y a rien à faire d’autre
que de rester assis jusqu’à ce que la cloche sonne. Vive la liberté, nous allons
pouvoir crier à notre guise, chanter, danser et rire… quel beau temps que les
vacances !
Chers kiro, il y a de beaux côtés dans les vacances, après l’effort d’une
année scolaire, vous pouvez avoir un peu de repos, mais faites toutefois bien
attention, les jours de vacances sont comme tous les autres jours de l’année,
des jours à offrir au Seigneur.

b) Distinguons :

Des jeunes Chrétiens les mieux intentionnés du monde pendant l’année


scolaire, assidus à la messe, même à la communion en semaine, deviennent
du fait des vacances des chrétiens fort tièdes, c’est tout juste s’ils se dérangent
encore pour la messe du dimanche, cela, c’est sacré, mais en semaine… la
messe… la communion… confession… ? allons donc, mais ce sont les
vacances ! si vous croyez qu’il y a là de l’exagération, ouvrez les yeux et vous
verrez la pure réalité. Les jours de vacances, kiro, êtes-vous moins aimés du
Seigneur ? votre Chef le Christ était le premier à dire à ses apôtres de se
~ 59 ~

reposer après une tournée apostolique, mais les apôtres vivaient avec le
Seigneur et se reposaient près de lui. Un kiro qui se fait prier pour assister à
la messe du groupe en temps de vacances alors qu’il est à la mission, ce kiro-
là n’aime pas beaucoup son Chef.
Quand on aime quelqu’un on le lui montre, on fait quelque chose pour lui
faire plaisir. Si vous n’aimez le Christ que les jours de classe, comment
l’aimerez-vous plus tard quand vous l’aurez quitté pour toujours ? il y a des
vacances pour reposer le corps et l’esprit, pour employer une expression
moderne, pour se détendre – donc un bien : ne faisons pas de vacances le
temps où tout est permis, un temps qui nous rend moins bons, moins zélés
au service de notre Chef le Christ.

c) Ouvrons les fenêtres :

Les maisons de nos villages ont peu de fenêtres, il y fait obscur, frais sans
doute et c’est une grande qualité pour les pays chauds, - on sait difficilement
y lire quelque chose. Les maisons de fonds d’avance sont claires, la lumière
peut entrer par les fenêtres, on peut y lire facilement et y écrire de même. Nous
allons maintenant faire comme si nos journées de vacances étaient une
maison dans laquelle le soleil peut entrer par les ouvertures, le soleil c’est le
Christ, lumière de notre jeunesse.
Notre maison est dans l’obscurité, le soleil se lève, ouvrons nos fenêtres
pour laisser pénétrer la lumière.
Première fenêtre : l’offrande de la journée et nos trois Ave Maria.
Mettons ce jour nouveau à la disposition de Dieu, nous le
Lui offrons. Demandons à Marie notre Mère de nous aider
En faire quelque chose de bien.
Deuxième fenêtre : si nous habitons près d’une église : la MESSE.
Comme pendant l’année scolaire, Jésus s’offre sur l’autel à
son Père et désire nourrir notre âme, lui donner la force nécessaire, augmenter
notre vie, allons-nous refuser ce secours – alors que le démon lui, n’est jamais
en vacances et qu’il va essayer de profiter des loisirs pour nous proposer la
tentation ? avec le Christ, nous serons forts, très forts.
Troisième fenêtre : la confession.
Nos engagements kiro sur le point de la confession, où en
sommes-nous ? allons-nous dire que nous n’avons pas le temps ? le Christ
lui, est fidèle, il nous attend au confessionnal avec son amour et sa grâce…
serez-vous au rendez-vous ?
Quatrième fenêtre : rendre un service chaque jour.
Nous ne saurions être heureux, si pendant toute la
journée, nous ne pensons qu’à nous-mêmes. Il nous manquera quelque chose,
nous ne serons pas fiers de nous parce que nous aurons vécu en égoïstes.
Sachons être tout ce qui serait bien plus chic… offrons spontanément nos
services.
Cinquième fenêtre : La prière du soir.
~ 60 ~

De même que nous avons offert l’ensemble de notre


journée et que nous avons marché ensemble avec le Seigneur tout le temps,
finissons en beauté. Que l’air frais du soir, fasse monter notre prière vers le
ciel, pour demander la bénédiction de Dieu sur la nuit, et que nos trois Ave
soient notre bonsoir très aimant à notre Mère Marie.

d) Faisons notre programme de vacances :

Toutes les fenêtres de notre maison, nous ne les ouvrons pas chaque jour.
La première est à ouvrir, la seconde peut rester fermée si nous sommes loin
d’une mission, la troisième nous ne l’ouvrirons qu’une fois par semaine ou
tous les quinze jours, la quatrième et la cinquième sont à ouvrir chaque jour.
Pour nous résumer, faisons notre programme clair et net :
Tous les jours :
Fenêtre 1 : Offrande de la journée et 3 Ave.
Fenêtre 2 : Messe si possible, communion en tout cas le dimanche.
Fenêtre 3 : confession tous les 15 jours.
Fenêtre 4 : Bonne action à accomplir.
Fenêtre 5 : Prière du soir = 3 Ave.
Chaque semaine ou tous les quinze jours : confession.

e) Conquérir les autres :

Si pendant nos vacances, nous sommes fidèles à notre programme,


serviables et gais, les autres qui nous voient vivre auront honte d’eux-mêmes
et chercheront à nous imiter. Vous aurez ainsi comme pendant l’année
scolaire, été au service du christ, comme un soldat fidèle, et vous aurez porté
aux autres, un peu de son amour.

Quatrième dimanche

JE SUIS UN VAILLANT GARCON,


LE SACREMENT DE PENITENCE EST MA FORCE

a) Rome :

Vous savez tous que Rome est la capitale d’un grand pays qui s’appelle
l’Italie, et que c’est dans cette ville qu’habite le Pape. C’est là que se trouve le
tombeau de Saint Pierre, c’est là qu’il est mort martyr.
Si le premier Pape a vécu dans cette grande ville, c’est parce que c’était en
ce temps-là, la capitale du monde. Les armées romaines avaient conquis
presque tous les pays connus alors, la Palestine, le pays de Jésus était aussi
occupé par eux. C’est à Rome que résidait l’Empereur qui commandait à tous
ces pays et c’était là que l’on pouvait le plus facilement rencontrer des gens
~ 61 ~

qui venaient de partout. Saint Pierre choisit donc très bien son endroit. La Mer
Méditerranée est celle qui sépare l’Europe de l’Afrique. Il y a bien longtemps
de cela, Rome avait une ville rivale, c’est-à-dire une ville qui était aussi riche
et aussi puissante qu’elle, et qui s’appelait Carthage. Les habitants des deux
villes avaient atteint un haut niveau de civilisation. Rome en Europe et
Carthage en Afrique étaient devenues des ennemies. Une guerre éclata entre
les deux cités. La trop grande richesse, la vie facile avaient fait perdre aux
Carthaginois, leur vaillance et ce fut Rome qui triompha.
La prise de Carthage fut pour les Romains le point de départ de leur
puissance. Hélas avec les trop grandes richesses, ce peuple vaillant perdit lui
aussi le goût de l’effort et leur bel Empire fut envahi à son tour par un peuple
jeune et guerrier : les Goths.

b) Congé :

Qu’était-il arrivé ? une chose très simple, les Romains avaient pris congé,
ils ne se donnaient plus de peine, ils étaient en vacances, elles amenèrent la
chute de leur Empire.
Nous jeunes, aimons les vacances, ce sont les plus beaux jours de l’année
pour les écoliers, pour les kiro, on peut aller en bivouac. Faisons attention, la
maladie des Romains pourrait bien nous atteindre et gagner notre âme.
S’amuser, se détendre, ne rien faire, - descendre dans l’amour de Dieu et aussi
dans celui de ses frères. Il n’y a pas de vacances pour notre fidélité au Christ.
Pendant l’année scolaire, nous avons des occasions bien définies d’être des
fidèles. Pendant les vacances au contraire cela devient flou, à la culture, il faut
savoir y mettre autant d’ardeur et de bonne volonté que celle que vous mettez
à étudier à l’école. Et puis, disons les choses comme elles sont, il y a les
dangers pendant les vacances qui n’existent pas ou peu pendant le trimestre.
Vouloir rester pur dans un milieu païen, demande parfois de l’héroïsme,
surtout quand on n’a pas d’occupations précises et les exemples des aînés ne
sont pas toujours ce qu’ils devraient être. Les vacances sont pour les vrais
kiro, garçons et filles, un temps d’épreuve pendant lequel ils montrerons si
vraiment ils savent vivre leur idéal kiro tout le long des six jours d’une semaine
de vacances.

c) La confession :

Alors que pendant l’année scolaire nous sommes entourés et entraînés par
les autres kiro, pendant les vacances si nous habitons loin de de la Mission,
personne ne viendra s’informer si oui ou non, nous sommes fidèles à passer
régulièrement au confessionnal. Notre fidélité et notre amour du Christ seront
les seuls moteurs qui nous feront agir. Nous avons bien besoin de surveiller
le jardin intérieur qu’est notre âme, car si nous sommes négligents, le démon
viendra semer de mauvaises herbes si tenaces que tout le travail de
débroussage que nous avions entrepris pendant le reste de l’année avec le
Seigneur, sera anéanti, - tout à recommencer, parce que nous aurons dormi,
~ 62 ~

parce que nous aurons été en vacances, non seulement avec notre corps mais
aussi avec notre âme.
Kiro, si le temps des vacances est un si difficile, ne croyez-vous pas que ce
serait une bonne chose de vous confesser davantage. Par exemple tous les
huit jours ? ce serait jouer un vilain tour au démon, et le Christ vous donnerait
par son sacrement plus de force pour lutter contre les difficultés. La règle d’or
de vos vacances devrait être : pendant les vacances un kiro, digne de ce nom,
se confesse chaque semaine !

Cinquième dimanche

JE RESTE ATTACHE A MON MOUVEMENT

a) Disponible :

Si on peut dire d’un soldat qu’il est état de disponibilité, cela doit aussi être
vrai d’un kiro, soldat du Christ Roi. Disponible à rendre service, par exemple
pour servir la messe à la Mission alors que les enfants de chœur ordinaires
sont retournés au village… disponible pour aider à réparer la maison d’un
vieillard abandonné, pour aller chercher du bois ou de l’eau pour Maman.

b) Gare à la rouille :

Si on ne prend pas garde à entretenir des outils en métal, la rouille les


guette, elle va les recouvrir, les manger, et le jour où l’on voudra se servir de
ces instruments, on se trouvera devant quelque chose de bien abîmé si pas
tout à fait inutilisable. C’est cela la rouille. Il en va de même de notre vie kiro.
Si par suite du départ en vacances des kiro, ou de votre éloignement, vous
avez perdu le contact avec le groupe, il ne faut pas pour cette raison, rayer le
kiro de vos pensées. Il y a des kiro, à qui on est obligé de tout réapprendre
après les vacances, comme s’ils mettaient pour la première fois le pied dans
la section. Repassez de temps en temps dans votre esprit les chartes, les
chants kiro.
Soyez fidèles à réciter vos prières kiro, votre offrande de la journée, pas
machinalement, mais en pensant à la signification des mots. Avant de vous
endormir le soir, voyez si vous avez été fidèle de même qu’à ouvrir les fenêtres
de votre âme comme nous l’avons vu dernièrement.

c) Entretenons la flamme de notre idéal :

Que faut-il pour entretenir un feu ? – il faut qu’il ait de quoi pour brûler.
Si pendant deux mois des vacances vous mettez tout ce qui est kiro de côté,
ne soyez pas surpris qu’en septembre vous ne soyez plus du tout enthousiaste.
Essayer de maintenir un contact avec d’autres kiro, avec le groupe auquel
~ 63 ~

vous appartenez durant l’année scolaire ou avec celui le plus proche de votre
habitation. Ecrivez une fois ou l’autre à votre directeur, à votre chef kiro, à
d’autres membres du noyau.
Imaginez ce que vous voulez, mais que bel esprit de famille de notre
mouvement ne soit pas un vain mot pendant les vacances !

A O U T

Premier dimanche

LA CONFIRMATION OINT POUR LE COMBAT !

a) Semailles :

Les plus proches collaborateurs de Dieu sont les cultivateurs parce que de
leur travail dépend la nourriture des corps qui entretient la vie donnée par
Dieu. De la récolte bonne ou mauvaise dépendra l’abondance ou la disette,
circonstances de temps, de lieu ou de climat, inondations, sauterelles,
maladies des plantes, feu de brousse, tout cela influe sur la culture. Les
cultivateurs aident Dieu à nourrir les hommes, ses frères, mais il attend tout
de sa bonté. La culture apprend à l’homme que Dieu est le maître de la vie et
que sa providence conduit toutes choses.

b) La confirmation :

Dans les pays froids, quand on veut cultiver les plantes rares et fragiles,
certains fruits, on construit des bâtiments en verre appelés ‘’Serres’’. Dans ces
serres, il fait très doux, vous avez peut-être déjà remarqué que le verre laisse
passer la chaleur et la lumière, mais pas la pluie. Notre âme est comme un
petit champ dans lequel Dieu jette une semence. La graine suivant les lois de
la nature se développe et grandit, suivant le climat, la richesse de la terre, la
santé de la plante. Le résultat sera donc plus ou moins bon. Pour le champ
qu’est mon âme, ce qui interviendra dans la vie de la semence qui, ici, est la
Foi, ce sera le lieu où nous vivons ; l’école, le kiro, nos parents, nos amis. Tout
cela peut nous aider à bien grandir mais aussi hélas peut mettre en danger la
vie de la plante elle-même. Le divin jardinier pour préserver cette vie nous en
nous, construit la serre de la confirmation, la petite plante, grâce à cette
protection, pourra se développer et devenir forte.

c) Etre d’autres Christ :

La protection que Dieu nous donne par le sacrement de confirmation nous


donne deux obligations ; c’est-à-dire que Dieu attend de nous deux choses :
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1) Que nous soyons assez forts pour vivre en vrai Chrétiens, c’est-à-dire
en porteurs de ‘’Christ’’ parmi les hommes, que nous sachions nous
défendre contre danger qui nous menacent ;
2) Que la semence déposée en nous par le baptême, devienne une plante
qui puisse elle-même reproduire des semences, en d’autres mots, que
la vie divine dans d’autres âmes.
Qu’elle donne aux autres l’envie de devenir enfants de Dieu.
Pour nous résumer nous devons être au milieu des autres, d’autres
‘’Christ’’, et gagner les autres par la charité que nous leur montrerons.
Vous sentez-vous de taille à engager le combat ? vous avez toutes les
chances de victoire ou, comme un lâche, allez-vous capituler avant la
bataille ?

Deuxième dimanche

LA RAYONNEMENT

JE SUIS BON ENVERS LES AUTRES


PARCE QUE JE SERS LE CHRIST EN EUX

a) Enfant terrible :

Il y avait dans un jeune ménage, un petit garçon qui s’appelait Jérémie.


Cet enfant était un vrai petit tyran et ses parents devaient pour avoir la paix
satisfaire à tous ses caprices, sinon ce jeune monsieur se roulait par terre de
colère.
Un jour maman avait préparée de la crème pour le repas du soir, et en
avait déposé une bonne ration dans l’assiette de Jérémie. Celui-ci immobile le
regard perdu dans le vague se tenait raide sur sa chaise, et refusait de
manger… Papa, Maman, essayent la douceur ‘’allons, regarde un peu la bonne
crème…’’ puis la force… si tu ne manges pas… - rien à faire le garnement
garde la même attitude. Maman à bout d’arguments lui demande enfin, ‘’Mais
pourquoi ne manges-tu pas’’ et à l’enfant de répondre ‘’ mais, Maman,
comment veux-tu que je mange, je n’ai pas de cuiller !

b) Qui veut la fin, veut les moyens :

Le petit Jérémie ne savait pas sa crème parce qu’il n’avait pas de cuiller,
la cuiller était donc le moyen de toucher la crème, s’il ne l’employait pas c’est
qu’il y avait mauvaise volonté de sa part. nous, kiro, avons un moyen de
toucher les autres, c’est notre mouvement lui-même. Par son style, par ses
chants, son entrain, le kiro doit pouvoir attirer les jeunes au Christ, et vous
membres du noyau, votre devoir est de n’est pas écarter les futurs membres
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en rendant le kiro antipathique aux autres, en vivant repliés sur vous-même


comme des vieux garçons maniaques.

c) Soyons comme des aimants :

Un aimant est un métal qui a des propriétés spéciales, celles d’attirer le


fer. Quand vous mettez un morceau de fer devant un aimant, celui-ci va
l’attirer ver lui et s’il reste encore longtemps en contact avec lui, il va devenir
lui-même aimanté et attirera d’autres morceaux de fer.
Vous membres du noyau, devez être comme des aimants, par votre
façon de vivre votre idéal kiro, en étant bons et joyeux, serviables, vous
attirerez d’autres garçons dans le mouvement.

d) L’esprit de notre section est notre force

Quand vous gagnez un membre au kiro, vous le gagnez au Christ,


puisque le kiro est le chemin vers le Christ. Pour empêcher ce beau travail, le
démon va vous faire beaucoup d’ennuis, avec les garçons. Ne vous découragez
pas, c’est l’ennemi de Dieu qui travaille, c’est un signe, que vous êtes sur le
bon chemin. Restez quoiqu’il arrive fidèle à votre idéal, le sacrement de
confirmation vous soutiendra dans la lutte et vous donnera la victoire.

e) Notre écusson :

Sur la manche de votre uniforme, cous portez un écusson, c’est le symbole


de l’esprit qui nous habite. Vous êtes des croisés, des garçons au service du
Roi. Voyez le Christ dans tous ceux que vous rencontrez, dans votre équipe,
dans votre section, dans le groupe kiro, en classe, sur le chemin, au village,
dans le quartier. Vous devez faire quelque chose pour eux, leur montrer votre
amour. C’est cela être un vrai kiro, voir le Christ dans les autres, ses frères.

Troisième dimanche

TEMOIGNAGE !

Quand une fille, un garçon, décident d’entrer au kiro, c’est parce qu’ils
trouvent le mouvement sympathique. C’est votre façon de vivre votre idéal kiro
qui doit attirer les autres et toucher leur cœur.

a) Une histoire de singe :

Connaissez-vous cette histoire du singe et du cinéma ? un jour un singe


présentait à ses confrères les animaux, un film, et avec force mots et gestes,
il expliquait les merveilles qu’il montrait. Les autres animaux avaient beau
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écarquiller les yeux (cela veut dire les ouvrir très fort) se les frotter, ils ne
voyaient rien. Le singe avait seulement oublié quelque chose de très important,
il avait oublié d’allumer la lampe ! tous ses discours n’avaient servi à rien,
puisqu’il n’y avait rien à savoir !

b) Style :

Ce n’est ni par des affiches, ni par des sermons que vous donnerez aux
autres l’envie de se faire kiro. Si sur la route, au carré, au jeu, vous vivez
intensément notre bel idéal kiro, vous mettrez les autres en tentation d’entrer
aussi dans le mouvement, parce que ceux qui y sont, vivent leur idéal
pleinement et simplement.

c) Je vous ai donné l’exemple :

Je vous ai donné l’exemple, disait Jésus après le lavement des pieds, le


Jeudi Saint, - afin que vous fassiez de même. Le Seigneur quand il était sur la
terre a mis les autres au défi de trouver un seul péché dans sa vie, et même
ses plus mortels ennemis, n’ont pas réussi à trouver coupable d’un seul péché.
Il est Dieu, donc il n’a que des qualités. Ce n’est pas une petite affaire pour
nous que de reproduire notre chef être toujours serviables, patients, et cela à
longueur de journée, de mois, d’années, à longueur de vie, car quand on s’est
donné à Dieu c’est toujours. Soyons des lanternes allumées, que tous puissent
voir notre idéal vécu et réalisé.

d) Ne jouons pas la comédie :

Si vous êtes un chic kiro extérieurement, si vous aimez qu’on vous regarde,
qu’on vous admire, si vous n’êtes au kiro que pour cela, vous n’êtes qu’un
comédien. Le Christ vous emploie comme instrument, et vous, vous faites
comme l’âne d’une certaine fable qui portait des reliques et devant qui les
hommes s’inclinaient respectueusement à cause du fardeau qu’il portait ; le
pauvre animal était tellement sot qu’il pensait que c’était devant lui que les
hommes s’inclinaient et il en devenait orgueilleux. Si c’est tout fait stupide de
cet âne et bien pourtant si vous n’êtes kiro que pour les yeux des gens, vous
n’êtes guère plus sages que ce baudet. Si vous n’êtes bons, serviables que pour
attirer à vous les amitiés des autres, pour vous au lieu de les amener à votre
Chef le Christ, vous faites fausses routes. Ce n’est pas par ce que vous dites,
ni pour ce que vous faites que vous apporterez à vivre chaque minute,
pleinement, votre idéal kiro.
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Quatrième dimanche

SERVIABILITE A LA MAISON

a) Les kiro pensent aux autres :

Ce sont les vacances, nous nous reposons. Bien, très bien vous avez raison,
mais il y a repos-et repos. Il est démontré que changer d’activité constitue un
repos. Il y a des gens très intelligents, des savants, qui se reposent en faisant
du jardinage, d’autres en fabriquant de la petite menuiserie, d’autres en
faisant de la peinture, ou encore en s’occupant d’élevage de petit bétail ou de
volailles. C’est un moyen pour eux de changer d’activités et de se reposer.
Alors, vous kiro, allez-vous rester pendant ces longues vacances sans rien
faire, à vous faire servir, à ne penser qu’à vous ?
Sincèrement parlant, nous ne croyons pas qu’il existe dans le kiro de places
pour pareils égoïstes. Se montrer serviable, être donné aux autres, voilà ce qui
rend l’homme heureux.

b) Porter la joie à la maison :

Il y a deux façons de faire quand on vous demande un service ; l’accomplir


d’un cœur joyeux ou se proposer spontanément pour rendre service. La
seconde manière de faire est meilleure parce qu’il y a au départ un effort de
générosité à faire.

c) Les autres d’abord :

Prendre les devants, proposer un service, cela demande souvent un gros


effort ‘’Maman, si je surveillais le petit frère pendant que tu sois au marché ?’’
– ‘’Maman, aujourd’hui c’est moi qui fait la vaisselle’’ ou qui vais chercher
l’eau. A force de faire des actes du même genre nous deviendrons plus tard
des gens sur qui on peut compter, vous comprendrez les autres et saurez les
aider.

Cinquième dimanche

RAYONNEMENT

a) Oisifs :

De tous temps, il y avait eu des chômeurs, Jésus raconte la parabole du


maître qui loua des vignerons pour sa vigne et qui, passant à toutes les heures
du jour sur la place du village, trouve toujours des ouvriers oisifs.
Pendant les vacances à la ville comme en brousse, on rencontre beaucoup
des garçons oisifs, c’est-à-dire qu’ils ne font rien. Il y a un dicton qui dit :
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‘’l’oisiveté est la mère de tous les vices !’’ autrement dit, quand nous ne
sommes pas occupés le démon peut se donner à cœur joie pour nous pousser
vers ce qui est moins bien ou même ce qui est mal. On devient paresseux.

b) Remplissons utilement notre temps :

Si vraiment il n’y a rien à faire à la maison, ni dans les environs, qu’il y a


de l’espace et que vous soyez plusieurs dans le même cas, pourquoi ne pas
faire ensemble les jeux et les compétitions que vous avez expérimentés au kiro
pendant l’année scolaire ?
Exercez-vous à sauter plus haut, plus loin. Créez une petite industrie qui
pourrait rapporter quelque chose pour votre caisse de groupe.
Apprenez des chansons, des nouvelles danses.
Lisez de bons illustrés, même ceux des autres mouvements de jeunesse, en
un mot remplissez bien votre temps.

c) Mettons-nous joyeusement au service de tous.

Soyez toujours de bon humeur, que votre mine radieuse soit un réconfort
pour ceux que vous croisez en chemin.
Si le Christ vit en vous et que vous lui restez bien fidèle, cela ne sera pas
tellement difficile. Ne craignez pas de proposer vos services à vos prêtres, ils
vous en seront parfois reconnaissants.
En un mot, conduisez-vous partout et toujours comme un ardent soldat
du Christ, avide de le servir, et les autres, nos frères, pour lui faire plaisir.

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