Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Y UN NOUVEAU MATÉRIAU
Les nouvelles pratiques du design se tournent vers des
ressources naturelles, renouvelables et produites
C
localement. Certains designers inventent même de
nouveaux matériaux issus du recyclage de déchets
alimentaires par exemple.
Alors que les ressources de la planète s’amenuisent,
designers et éditeurs investissent de nouveaux matériaux
plus respectueux de la nature. Recyclage ou fibres
naturelles, le champ des possibles est vaste et ne demande
qu’à changer d’échelle. Les designers puisent alors dans de
É
nouveaux genres de ressources naturelles pour contribuer à
sauver la planète.
L
des champignons et de certaines bactéries, la partie qui se trouve sous terre.
Son développement se fait donc sans lumière et prend la forme de filaments
blancs. Avec l’engouement pour les bio-plastiques, designers et architectes se
sont appropriés ce matériau fascinant.
I
d’architecture et de design, notamment une colonne structurelle auto
portante et une robe à la texture complexe.
AVANTAGES INCONVÉNIENTS
U
M
PROJET MYCÉLIUM + TIMBER
Cox et Ivanova souhaitaient utiliser ce matériau fongique pour créer d’avantage de produits de la
vie quotidienne. Leur projet, appelé Mycélium + Timber, comprend une série de simples tabourets
et luminaires à la texture daim, conçus pour tous les intérieurs domestiques.
« Ce qui nous passionne vraiment tous les deux, c’est comment vous
retirez ce matériel de la phase conceptuelle et le mettez chez vous »,
à déclaré Ivanova à Dezeen. « Comment créez-vous l’esthétique pour
réaliser quelque chose de vraiment beau, comme vous le feriez avec
un autre matériau? ».
Le duo présente les résultats de ses expériences à Somerset House dans le cadre de l’exposition Design Frontiers du London
Design Festival. Les deux produits présentés ont été créés en combinant du mycélium avec du bois de saule issu de la forêt de
Cox.
« Il ne s’agit pas seulement du champignon, mais du mariage des deux matériaux », à déclaré Ivanova. « Ce n’est pas la durabilité
pour nous, c’est juste ce qui à du sens. Ces deux matériaux ont une relation naturelle dans la forêt, alors voyons comment nous
pouvons l’exploiter. »
En tant que champion des matériaux naturels, Cox est surtout connu pour son travail avec le bois, dans des projets comprenant
une cuisine responsable en chêne, frêne et hêtre et une collection de meubles fabriqués à partir de bois de noisetier recépé. Il
ambitionnait depuis longtemps de trouver une alternative naturelle aux colles utilisées dans les produits en bois reconstitué, ce
qui l’avait conduit à faire équipe avec Ivanova, qui effectue des recherches sur le mycélium depuis sept ans dans le cadre d’un
doctorat de l’Université de Kingston.
Cox à déclaré que « dans notre atelier, nous n’utilisions pas de matériaux composites à base de bois car je n’ai jamais été aussi
satisfait du liant qui maintient le bois ensemble ».
Le duo prévoit de poursuivre la collaboration dans le but de lancer prochainement une collection complète de produits
composites à base de mycélium et de bois.
« Le mycélium nous offre la possibilité de créer des
produits un non seulement continuent, mais font
également progresser notre philosophie de la
durabilité et testent notre capacité en tant que studio à
concevoir de nouvelles méthodes de fabrication »
COLLECTION MUSHLUME
Danielle Trofe : « ... célèbre pour avoir crée un design durable de pointe. »
Elle à fondé son studio en 2011 dans le but de rendre le design durable à la fois accessible et
attrayant. En mettant l’accent sur la biofabrication et le biomimétisme, une grande partie de
son travail défend une valeur fondamentale de la nature et incarne une approche de pensée
systémique qui profite à toute la vie sur cette planète.
Danielle est titulaire d’une licence en entreprenariat et marketing de l’Université d’État de
Floride, d’une maîtrise en design de la Florence Design Academy et d’une maîtrise en
biomimétisme de l’Université d’État de l’Arizona. Elle est également spécialiste certifiée en
biomimétisme par le biais de Biomimicry 3.8 et donne des cours sur la bioconception et
biomimétisme au Pratt Institute et à Parsons The New School.
Elle travaille le mycélium mais également les algues.
« La partie végétative d’un champignon, ou mieux connue sous le nom de racines de champignons!
Cet organisme incroyable est vraiment l’une des plus grandes merveilles de la nature »
Responsable de la distribution de l’eau et des nutriments à toutes les plantes d’une forêt, le mycélium n’est pas seulement un
distributeur de ressources vitales dans un écosystème, mais aussi un connecteur d’information et de communication.
De plus, travailler avec un matériau tel que celui-ci permet de collaborer à la concervation
de la planète en évitant la conception de matériaux toxiques, comme ont pu le faire
Sébastian Cox et Ninela Ivanova, qui souhaitaient éviter d’utiliser des colles industrielles.
Et pour cela, les matériaux nouveaux deviennent de plus en plus prisés, les coquillages se
transforment en plats, la pomme de terre sert de packaging, les peaux d’agrumes se
métamorphosent en gobelets empilables, les noyaux d’olives composent l’assise d’une
chaise, le marc de café se change en mug...
Pour finir, de nombreux autres artistes ont utilisé le mycélium comme matériau innovant
pour de nouvelles créations, que ce soit en architecture, en design, en conception d’objets
ou encore en mobilier. Par exemple, le studio Blast crée des structures en mycélium
imprimé en 3D.