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Dimensionnement des Eléments de Machines

J. Bozet

Etude d’un réducteur


Boris DEFOURNY
Daniel KOHNEN
Stéphane DE SMET

Université de Liège
Faculté des Sciences appliquées
Année académique 2002-2003
Table des matières
1 Introduction 3

2 Efforts dans les roues dentées 3

3 Principes généraux pour la détermination de la géométrie des arbres 4

4 Etude du frettage 4

5 Vérification des arbres à la fatigue 6

6 Arbre 1 7
6.1 Présentation des caractéristiques de l’arbre 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
6.2 Calcul du diamètre du solide d’égale résistance . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
6.2.1 Réactions aux appuis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
6.2.2 Eléments de réduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
6.2.3 Diamètre du solide d’égale résistance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
6.3 Choix des roulements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
6.3.1 Choix du type de roulement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
6.3.2 Sollicitations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
6.3.3 Choix et montage du roulement Conrad . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
6.3.4 Choix et montage du roulement à rouleaux . . . . . . . . . . . . . . . 13
6.4 Frettage de la roue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
6.4.1 Serrage et tolérances de l’arbre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
6.4.2 Technologie du frettage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
6.5 Habillage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
6.6 Accouplement au moteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
6.7 Vérification à la fatigue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

7 Arbre 2 17
7.1 Présentation des caractéristiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
7.2 Calcul du diamètre du solide d’égale résistance . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
7.2.1 Réactions aux appuis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
7.2.2 Eléments de réduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
7.2.3 Diamètre du solide d’égale résistance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
7.3 Choix des roulements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
7.3.1 Roulement de l’extrémité gauche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
7.3.2 Roulement de l’extrémité droite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
7.3.3 Ajustement de l’arbre sur les portées de roulements . . . . . . . . . . 25
7.3.4 Ajustement du logement sur la bague extérieure des roulements . . . . 26
7.3.5 Détermination du jeu interne des roulements en fonctionnement . . . . 26
7.3.6 Tolérances de forme préconisées par SKF . . . . . . . . . . . . . . . . 27
7.4 Tenue de l’arbre en fatigue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
7.5 Etude du frettage des roues dentées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

1
7.5.1 Roue dentée assurant la liaison Arbres 1-2 . . . . . . . . . . . . . . . . 28
7.5.2 Roue dentée assurant la liaison Arbres 2-3 . . . . . . . . . . . . . . . . 29
7.5.3 Type de frettage possible . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
7.6 Justification de la forme d’arbre choisie et alternatives envisageables . . . . . 30

8 Arbre 3 31
8.1 Présentation des caractéristiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
8.2 Calcul du diamètre du solide d’égale résistance . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
8.2.1 Réactions aux appuis . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
8.2.2 Eléments de réduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
8.2.3 Diamètre du solide d’égale résistance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
8.3 Détermination de la géométrie de l’arbre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
8.4 Choix des roulements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
8.4.1 Sollicitations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
8.4.2 Choix du roulement à rouleaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
8.4.3 Choix du roulement Conrad . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
8.4.4 Calcul de l’ajustement de l’arbre sur les portées des roulements . . . . 37
8.4.5 Tolérances de forme préconisées par SKF . . . . . . . . . . . . . . . . 37
8.4.6 Fixation axiale des roulements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
8.4.7 Montage aisé des roulements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
8.4.8 Justification du type des roulements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
8.5 Frettage de la roue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
8.5.1 Serrage et tolérances des arbres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
8.5.2 Technologie du frettage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
8.6 Aménagement du bout d’arbre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
8.7 Vérification à la fatigue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42

9 Pour aller plus loin 44

2
DEFOURNY Boris
KOHNEN Daniel
DE SMET Stéphane
Groupe 12

Dimensionnement des Eléments de Machines - J. Bozet


Etude d’un réducteur

1 Introduction
Le réducteur, composé de trois arbres notés 1,2,3, doit être en mesure de délivrer une
puissance de 4, 5 kw au récepteur. Il doit être dimensionné pour une durée de fonctionnement
de 20000 h. Les roues dentées assurant la transmission de puissance sont frettées tandis que
des roulements servent d’appuis aux différents arbres.

2 Efforts dans les roues dentées


Les roues à dentures hélicoı̈dales possèdent les caractéristiques suivantes :

Angle de pression α0 20◦


Angle d’hélice β0 30◦

Roue assurant la liaison 1-2 2-1 2-3 3-2


Module normal (m) 3 3 4 4
Largeur (b)[mm] 21 21 28 28
Nombres de dents Z 12 24 12 36

La théorie des roues dentées nous permet de calculer les efforts s’exerçant sur les différentes
roues i de l’arbre k.
Ainsi l’effort tangentiel Fti s’obtient via :

d0i = Zi mti mm
d0i 2πNk
P = Ck ωk = Fti
2 60
P
⇒ Fti =
dOi Nk

2 60

3
On en déduit l’effort radial Fri et l’effort axial Fai :
tg α0
Fri = Fti
cos β0
Fai = Fti tg β0

Soit les résultats numériques suivants :

Roue assurant la liaison 1-2 2-1 2-3 3-2


Diamètre primitif do [mm] 41,57 83,14 55,43 166,3
Force tangentielle Fti [N] 689,5 689,5 1034 1034
Force axiale Fai [N] 398,1 398,1 597,1 597,1
Force radiale Fri [N] 289,8 289,8 434,7 434,7

3 Principes généraux pour la détermination de la géométrie


des arbres
Cette section schématise le raisonnement qui nous a conduit à dimensionner l’arbre au-
delà du dSER .
Des considérations relatives au positionnement des éléments, au montage, aux normes ou
aux recommandations du constructeur de roulements ont pris une part déterminante dans la
conception de l’arbre.
Méthode employée : partir de l’élément le plus contraignant vis-à-vis du dSER, et déduire
la géométrie au fur et à mesure en respectant les exigences de chaque élément nouvellement
placé. Les décisions sont prises pour limiter la croissance du diamètre du SER, tout en
privilégiant la continuité de l’arbre. A défaut de données précises sur les coûts, il a été parfois
difficile de trancher entre léger surdimensionnement ou surcroı̂t d’usinage.

Sans surprise, l’encombrement diminue en raffinant la géométrie, en améliorant les


matériaux et les états de surface. L’optimum dépendra de l’application, et les choix revus en
conséquence.

4 Etude du frettage
On va calculer les pressions minimum pour transmettre le couple et maximum pour ne
pas dépasser la résistance, en déduire les serrages minimum et maximum, puis choisir un type
normalisé d’arbre.
On se sert d’un couple Cf plus grand que le couple à transmettre :

Cf = s C

où s est un coefficient de sécurité qui nous protège des fluctuations.

4
La théorie du frettage montre que la pression minimum est donnée par
2 Cf
pmin =
πd2i l f
où
f = 0.1 (coefficient de frottement pour un contact acier-acier)
l=largeur de la roue dentée
di = diamètre de l’arbre.
Le serrage minimum apparent s’écrit à l’aide de la formule simplifiée
µ ¶
app 2di ρ2e
Smin = pmin
E ρ2e − 1
avec
re de
ρe = =
ri di
où
E = 217500 N/mm2 (Module de Young de l’acier de l’arbre et de la roue)
de : diamètre extérieur de la frette, i.e. diamètre primitif de la roue dentée.
Pour obtenir le véritable serrage, on tient compte des rugosités de surface :
réel app
Smin = Smin + 3(Ra,e + Ra,i )
où
Ra,e est la rugosité de surface de la roue dentée
Ra,i est la rugosité de surface de l’arbre.
On recherche ensuite la pression maximale admissible dans le cas de matériaux ductiles.
Attention ! L’existence d’une contrainte axiale nous conduit à examiner les contraintes
principales avec soin, sous peine de surestimer fortement pmax . On a

 σ1 = σi = σaxiale
σ2 = −p = σr

σ3 = −p = σt
dans le cas simplifié où λi → 0. On estime la contrainte axiale par
32
σi = Mf l
πd3i
En supposant que la roue résiste mieux que l’arbre, on obtient en choisissant le critère de
Tresca-Guest la condition
pmax ≤ Rl − σi
où Rl est la contrainte admissible fonction de Re, et σi est défavorable.
Il ne reste plus qu’à calculer
app pmax
Smax = Smin
pmin

5
5 Vérification des arbres à la fatigue
Nous vérifions la tenue à la fatigue avec 600 millions de cycles assimilés à une durée de
vie infinie.
La sécurité K est donnée par
1 1 1
2
= 2+ 2
K Kσ Kτ
DIN recommande idéalement K = 2. On a
1 σa kf,σ σ̄
= ±
+
Kσ b1 b2 R Ψ Re

1 τa kf,τ σ̄
= +
Kτ b1 b2 R00 ± Ψc Re00
Si l’effort normal N est compressif, on peut l’ignorer, mais si le sens de rotation de l’arbre
est tel que N va dans le sens de la traction (risque de propagation des fissures), alors

N
σ̄ =
π d2
4
On ne permet pas la plastification et on pose

Ψ = Ψc = 1

On a par ailleurs
32
σa = σf l = Mf l (Flexion rotative)
π d3
τa = 0 (Couple constant)
16
τ̄ = MT
π d3 (x)
Le choix d’un acier C45 permet d’écrire

Re = 400 N/mm2 (tableau III. p.III.33)

R± = 370 N/mm2 (p. VII.15 - b)


Re00 = 340 N/mm2 (p. VII.15 - c)
Pour le calcul du facteur d’échelle b1 , on se réfère à l’abaque donnée p. VII.18. Pour le
coefficient b2 relatif à l’état de surface, on se sert de l’abaque de la page VII.19.
Lorsque le calcul fait référence aux abaques de Peterson, on passe par l’indice de sensibilité
à l’entaille
kf − 1
q=
k−1

6
dont on tire kf , avec q donné par

1 1
q= a = a
1+ √ 1+ p
r d(x)/2

Pour les matériaux ductiles, on a


réelle
σmax = σ̄ + kf σa

La constante a, fonction de la tension de rupture R0 de l’acier, s’obtient via le tableau III,


p. VII.22. Pour l’acier C45, R0 = 700 N/mm2 en vertu du tableau III p. III.33, d’où

a = 0.31

6 Arbre 1
6.1 Présentation des caractéristiques de l’arbre 1
L’arbre 1 comporte deux roulements, dont les plans moyens respectifs sont situés à 67.5
mm l’un de l’autre.
Une roue dentée est située à une distance de 37.5 mm du premier roulement.
On donne les caractéristiques suivantes :

Puissance (kW) 4.5


Vitesse (tr/min) 3000
Z 12
mn 3
b1 21
α 20
β 30

C’est cet arbre qui est en relation avec le moteur.

6.2 Calcul du diamètre du solide d’égale résistance


6.2.1 Réactions aux appuis

Equilibre selon OX
FAx − Ft1 + FBx = 0

Equilibre selon OY
FAy − FA1 = 0

Equilibre selon OZ
FAz − Fr1 + FBz = 0

7
Fig. 1 – Schéma rendu libre -Arbre 1

Equilibre rotationnel par rapport à A dans le plan OYZ

(37, 5) · Fr1 − FA1 · d01 /2 + FBz · (67, 5) = 0

Equilibre rotationnel par rapport à C dans le plan XY

(37, 5) · Ft1 − (67, 5) · FBx = 0

En résolvant ce système de 5 équations à 5 inconnues, on obtient :

Les réactions au roulement de gauche


FAx = 306, 4N
FAy = 398, 1N
FAz = −251, 4N

Les réactions au roulement de droite


FBx = 383, 1N
FBz = −38, 41N

8
6.2.2 Eléments de réduction
Le moment de flexion se déduit facilement.
Pour 0 ≤ x < 37, 5,

Moment de flexion dans le plan OXY

MOX = −251, 4x
Moment de flexion dans le plan OYZ

MOZ = −306, 4x
Moment de torsion

Mt = 14331

Pour 37, 5 < x ≤ 67, 5,

Moment de flexion dans le plan OXY


41, 57
MOX = −251, 4x + 398, 1 ∗ + 289, 8 ∗ (x − 37, 5)
2

Moment de flexion dans le plan ZY

MOZ = −306, 4x + 689, 5 ∗ (x − 37, 5)

Moment de torsion

Mt = 0

6.2.3 Diamètre du solide d’égale résistance


Alors, nous pouvons calculer pour chacune
q des sections,
– Le moment de flexion résultant Mf = Mf2 OZ + Mf2 OX
q
– Le moment idéal, selon le critère de Hencky-Von Mises Mi = Mf2 + 0, 75Mt2

9
Fig. 2 – Moment de flexion dans le plan horizontal - Arbre 1

Fig. 3 – Moment de flexion dans le plan horizontal - Arbre 1

q
3 32Mi
– Et finalement le diamètre du solide d’égale résistance Dser = π50
Le tableau suivante donne les valeurs numériques :

10
x [mm] Mf(OX) [N.mm] Mf(OZ) [N.mm] Mf [N.mm] Mt [N.mm] Mi [N.mm] Dser [mm]
0 0 0 0 14331,4861 12411,431 13,6233523
3,375 -848,475 -1034,1 1337,63696 14331,4861 12483,3046 13,6495989
6,75 -1696,95 -2068,2 2675,27392 14331,4861 12696,4842 13,7268596
10,125 -2545,425 -3102,3 4012,91088 14331,4861 13044,0436 13,8509889
13,5 -3393,9 -4136,4 5350,54784 14331,4861 13515,6199 14,0159334
16,875 -4242,375 -5170,5 6688,1848 14331,4861 14098,7743 14,2146821
20,25 -5090,85 -6204,6 8025,82176 14331,4861 14780,3057 14,4401323
23,625 -5939,325 -7238,7 9363,45872 14331,4861 15547,2821 14,685707
27 -6787,8 -8272,8 10701,0957 14331,4861 16387,7109 14,9456956
30,375 -7636,275 -9306,9 12038,7326 14331,4861 17290,885 15,2153673
33,75 -8484,75 -10341 13376,3696 14331,4861 18247,4898 15,490939
37,125 -9333,225 -11375,1 14714,0066 14331,4861 19249,5613 15,7694657
37,5 -9427,5 -11490 14862,6329 14331,4861 19363,4056 15,8004922
37,5 -1152,9915 -11490 11547,7049 0 11547,7049 13,2997025
40,5 -1037,7915 -10340,7 10392,6458 0 10392,6458 12,8406027
43,875 -908,1915 -9047,7375 9093,20437 0 9093,20437 12,2814323
47,25 -778,5915 -7754,775 7793,76289 0 7793,76289 11,6661018
50,625 -648,9915 -6461,8125 6494,32142 0 6494,32142 10,9779511
54 -519,3915 -5168,85 5194,87997 0 5194,87997 10,1906497
57,375 -389,7915 -3875,8875 3895,43853 0 3895,43853 9,25824819
60,75 -260,1915 -2582,925 2595,99714 0 2595,99714 8,0868261
64,125 -130,5915 -1289,9625 1296,55597 0 1296,55597 6,41613939
67,5 0 0 0 0 0 0

6.3 Choix des roulements


6.3.1 Choix du type de roulement
Le roulement que nous allons choisir pour le côté gauche de l’arbre 1 est un roulement
rigide à une rangée de bille à gorge profonde. Nous avons opté pour ce type de roulement parce
qu’il doit reprendre à la fois une charge radiale et une charge axiale. En plus, ce roulement est
aussi excellent pour des vitesses élevées. C’est un des roulements qui remplit nos exigences
et dont le prix est le plus bas.
Le deuxième roulement que nous allons choisir pour l’arbre 1 est un roulement à rouleaux
cylindriques. Nous avons opté pour ce type de roulement parce qu’il ne doit pas reprendre de
charge axiale. En plus, nous choisissons un roulement du type NU car ce type de roulement
possède deux bords fixes à la bague extérieure et pas de bord à la bague intérieure. Des
déplacements axiaux dans les deux directions peuvent donc s’opérer entre l’arbre et la cage
à l’intérieur du roulement. Ceci permet de reprendre la dilatation thermique.

11
Fig. 4 – Arbre 1 -Diamètre du solide d’égale résistance

6.3.2 Sollicitations
Conformément à la méthode SKF, nous écrivons pour le roulement de gauche
p
FrSKF = (1.2)(1.2)Fr = 1.44 306.4492 + 251.3732 = 570.722 N
FaSKF = (1.44)(398.089) = 573.264 N

FaSKF
Après avoir évalué , on détermine e puis la charge dynamique équivalente P . On en
C0
déduit L10 .
La durée de vie exprimée en nombre d’heure s’obtient par

L10 106
L=
(60)(3000)

Pour le roulement de droite, on a

12
p
FrSKF = (1.2)(1.2)Fr = 1.44 383.12 + 38.42 = 385 N
FaSKF = 0 N

ce qui nous donne directement P .

6.3.3 Choix et montage du roulement Conrad


Nous avons d’abord essayé un roulement de diamètre 15 et en particulier le 6302. Nous
observons que sa durée de vie est largement insuffisant (4350 heures). Alors, nous sommes
passés aux roulements de diamètre intérieur 17 et nous avons essayé plusieurs roulements .Le
premier était le 6003 mais sa durée de vie était aussi largement insuffisante (870 heures). Le
deuxième, le 6303, se rapprochait déjà plus de la durée de vie exigée (7224 heures). Finalement,
le dernier de la gamme des 17, le 6403, a une durée de vie suffisante (27027 heures).
Le roulement choisi est représenté dans la figure suivante qui permet de visualiser les
caractéristiques géométriques du roulement ainsi que de son épaulement associé. On déplorera
au passage la valeur importante du diamètre extérieur.

Le roulement est monté par la gauche, et son flanc droit vient buter contre un épaulement.
Les dimensions de l’épaulement nous sont imposées par le catalogue SKF en fonction du
roulement choisi. Dans le cas du 6403, le rayon de raccordement maximal est égal à 1 mm et
le diamètre minimum de l’épaulement vaut 23,5 mm (voir deuxième schéma).
Le mouvement axial éventuel vers la gauche est empêché par un circlips. L’utilisation de
celui-ci est possible, vu la faiblesse de l’effort radial mis en jeu : les informations relatives aux
circlips et aux saignées se trouvent dans Le guide du dessinateur industriel (A. Chevalier).
Remarquons encore que l’état de surface de la portée de l’arbre où repose le roulement doit
être un N5. Le type d’arbre nous est également imposé par le catalogue SKF en fonction du
type de roulement choisi. Ici, le catalogue nous invite à prendre un 17j5 (→ 17+5 −3 ).

6.3.4 Choix et montage du roulement à rouleaux


Le premier roulement que nous testons est le NU202EC, de diamètre intérieur de 15 mm.
Le calcul nous fournit une durée de vie largement suffisante (180041 heures).
Cependant, on se propose de fretter la roue dentée sur une surépaisseur de 1.25 dSER , ce
qui donne dans notre cas environ 20 mm. Or le diamètre de l’épaulement pour ce roulement
est entre 17 mm et 18 mm. Pour éviter de changer deux fois le diamètre de notre arbre
sur une courte distance, nous choisissons un roulement de diamètre intérieur plus grande.

13
Le roulement suivant, le NU2203EC (diamètre 17), a une durée de vie plus que suffisante
(1540263 heures). Les caractéristiques du roulement sont représentées dans la figure ci-
dessous.

Le roulement est monté par la droite, son flanc gauche vient buter contre un épaulement.
L’épaulement joue plutôt un rôle de localisation car aucun effort axial est en jeu. Le roulement
est maintenu par un circlips à droite.

L’état de surface de la portée du roulement doit être un N5.


Le type d’arbre nous est également imposé par le catalogue SKF ; ici, un 17k5 (→ 17+5
−3 ).

SKF exige aussi une tolérance de cylindricité et de perpendicularité. Comme on a déjà un j5


et un k5 respectivement, on doit choisir au moins une qualité supérieure pour la cylindricité.
Cylindricité : IT2 4 = 52 = 2, 5 Perpendicularité : IT4=5

6.4 Frettage de la roue


6.4.1 Serrage et tolérances de l’arbre
Les formules et les hypothèses employées sont définies en section 4.
On prend l’acier C45.
On se sert des données suivantes :

MT d l ρe Rl Mf l
14331 20 21 41.57/20 (380 106 )/1.8 14863

On tire
réel
Smin = Smin = 14 µm
Smax = 51 µm
Nous déterminons alors à l’aide du premier fascicule des normes NBN le type d’arbre à choisir.
Nous obtenons un s6.

14
6.4.2 Technologie du frettage
Frettage à l’azote liquide La formule générale de la dilatation s’écrit dans notre cas,
πdnew − πd0
= αc 4 t avec αc = 9 ∗ 10−6
πd0
soit,

4d
= αc 4 t (1)
d0
L’azote liquide étant à la température de -195,8 ◦ C, nous pouvons calculer que :

4di = 37, 8microm

Or, le jeu opérationnel J0 imposé (H7 h6 )nous conduit à un

– 4drequis = 68 µm pour la roue


Donc ce procédé seul ne suffit pas

Frettage à chaud Température pour la mise à chaud par dilatation.


reel + J
Smax 0
tf rettage = + 25
αdi

avec J0 = 17 ∗ 10−3 (H7 h6 ) pour la roue.

Il faudra donc obtenir une température de

– tf rettage = 334, 1◦ C pour la roue


Cette méthode nécessitera donc des sels fondus ou un chauffage à la flamme
(ou par induction)

Frettage à la presse On utilisera la formule suivante pour calculer la pression


reel E
Smax
reel
Pmax =
d0 λe
avec

ρ2e + 1 de
E = 217500N/mm2 λe = , ρe = , de = zm cos(30)
ρ2e − 1 d0
=⇒
– λe = 1, 6023 pour la roue

La force maximale nécessaire s’obtient via F = πDlpmax f soit

15
– F = 82, 276 kN pour la roue

6.5 Habillage
Maintenant, nous pouvons continuer notre habillage. Nous évitons bien sûr tout risque
d’entamer le dSER . En plus, nous rejetons les changements de section dont le rapport de
diamètres dépasse 1,4.
Nous ménageons aussi un épaulement pour pouvoir positionner correctement notre roue
dentée. Un dégagement permet une sortie d’outil après une longue surface. Malgré la
concentration de contrainte apportée, cela permet de faire un dressage et une rectification
cylindrique. Ces procédés permettent d’avoir un bon état de surface lors du frettage et de
garantir un excellent positionnement de la roue. On facilite aussi l’exécution de la contrainte
de perpendicularité imposée.
On a choisi de faire une gorge au lieu d’un congé pour ne pas avoir à chanfreiner la roue
dentée.
En outre, nous imposons partout où il n’y a ni de roue dentée ni de roulement un état de
surface de N9.
En bout d’arbre, on réalise des chanfreins 0,1 × d×30◦ afin de faciliter l’insertion
des différentes éléments d’habillage et afin d’éviter les arêtes vives dangereuses pour la
manutention.

6.6 Accouplement au moteur


Nous avons allongé l’arbre 1 de 20 mm vers la gauche à partir du circlips qui fixe le
roulement de gauche. Ceci est nécessaire si on veut effectuer la transmission du couple d’entrée
par accouplement (on peut alors fretter le moyeu sur le bout d’arbre). Mais l’accouplement
n’est pas le seul moyen pour transmettre un couple d’entrée. Une autre méthode serait une
transmission par clavetage. Mais le clavetage nécessite une rainure de cale qui aurait conduit
dans notre cas à un surdimensionnement.

6.7 Vérification à la fatigue


On réalise le calcul de la fatigue par la méthode de Soderberg. On réalise le calcul de la
résistance à la fatigue aux endroits d’un changement de section.
On utilise les formules développées en section 5

16
Type Saign.1 Epaul.1 Epaul.2 Gorge Epaul.3 Saign.2
x -8,5 8,5 16,5 27 59,5 75,5
d 16,2 17 23,5 19,7 17 16,2
D 17 23,5 26 26 20 17
Rt 40,95 2,6 40,95 10,4 2,6 40,95
Mf l 3368,9 6539,5 10701,1 3077,3
s 6,985 5,133 14,257 6,380
a 0,31 0,31 0,31 0,31
r 1 1 0,8 0,6
r/d 0,059 0,043 0,041 0,035
D/d 1,382 1,106 1,320 1,176
q 0,695 0,695 0,671 0,639
k 1,92 1,95 2,15 2,1
kσf 3 1,640 1,660 1,772 1,702 3
b1 0,95 0,95 0,92 0,93 0,95 0,95
b2 0,79 0,95 0,79 0,89 0,95 0,79
R± 370 370 370 370 370 370
Re” 340 340 340 340 340 340
Re 400 400 400 400 400 400
Kσ 29,159 31,554 12,124 30,744
Mt 14331,5 14331,5 14331,5 14331,5
τ 17,168 14,856 5,624 9,547
Kτ 19,804 22,886 60,453 35,614
Ktotal 19,80 18,00 27,97 11,48 30,74 ∞

Toutes les valeurs sont supérieures à 2 : nous sommes en sécurité.

7 Arbre 2
7.1 Présentation des caractéristiques
L’arbre 2 est appuyé sur deux roulements dont la distance entre plans moyens est imposée
à 300 mm. D’autre part, la transmission de la puissance est assurée par deux roues dentées,
distantes de 180 mm et dont la première se situe à 60 mm du roulement d’appui gauche.

L’arbre, vu le rapport de réduction (1/2) imposé par la première roue dentée tourne à
1500 tr/min et transmet un couple de 28666 N.mm. Nous noterons sa longueur relativement
conséquente qui impose d’éviter un surdimensionnement entre les roues dentées.

7.2 Calcul du diamètre du solide d’égale résistance


7.2.1 Réactions aux appuis
Le schéma rendu libre permet d’obtenir les équations d’équilibre en translation et en
rotation.
Equilibre selon OX
FCx + Ft1 − Ft2 + FDx = 0

17
Fig. 5 – Schéma rendu libre - Arbre 2

Equilibre selon OY
FCy + FA1 − FA2 = 0

Equilibre selon OZ
FCz − Fr1 − Fr2 + FDz = 0

Equilibre rotationnel par rapport à C dans le plan ZY

(60) · Fr1 + FA1 · d02 /2 − FA2 · d03 /2 + Fr2 · (240) − FDz · (300) = 0

Equilibre rotationnel par rapport à C dans le plan XY

(60) · Ft1 − (240) · Ft2 + (300) · FDx = 0

La résolution de ces équations fournit :

Les réactions au roulement de gauche


FCx = −0, 3448
FCy = 0, 199
FCz = 0, 3188

Les réactions au roulement de droite


FDx = 0, 6895
FDz = 0, 4057

Les efforts à la roue dentée de gauche


Fa1 = 0, 3981

18
Fr1 = 0, 2898
Ft1 = 0, 6895

Les efforts à la roue dentée de droite


Fa2 = 0, 5971
Fr2 = 0, 4347
Ft2 = 1, 034

7.2.2 Eléments de réduction


Nous pouvons alors calculer les efforts Mf i et Mt dans chacune des sections de l’arbre
(dénotées par l’abscisse x mesurée à partir de la gauche).

Pour 0 ≤ x < 60,

Moment de flexion dans le plan XY

MOX = FCz x
Moment de flexion dans le plan ZY

MOZ = −FCx x
Moment de torsion

Mt = 0

Pour 60 < x < 180,

Moment de flexion dans le plan XY


83, 14
MOY = FCz x + Fa1 ∗ − Fr1 ∗ (x − 60)
2
Moment de flexion dans le plan ZY

MOZ = −FCx x + Ft1 ∗ (x − 60)


Moment de torsion
83, 14
Mt = Ft1 ∗
2

Pour 180 < x ≤ 240,

19
Moment de flexion dans le plan XY
83, 14 55, 43
MOY = FCz x + Fa1 ∗ − Fr1 ∗ (x − 60) − Fa2 ∗ − Fr2 ∗ (240 − X)
2 2

Moment de flexion dans le plan ZY

MOZ = −FCx x + Ft1 ∗ (x − 60) + Ft2 ∗ (x − 240)

Moment de torsion

Mt = 0

Fig. 6 – Moment de flexion dans le plan horizontal - Arbre 2

Fig. 7 – Moment de flexion dans le plan vertical - Arbre 2

7.2.3 Diamètre du solide d’égale résistance


Nous pouvons calculer pour chacune des sections,

20
q
– Le moment de flexion résultant Mf = Mf2 OZ + Mf2 OX
q
– Le moment idéal 1
, selon le critère de Hencky-Von Mises Mi = Mf2 + 0, 75Mt2
q
– Et finalement le diamètre du solide d’égale résistance Dser = 3 32M
π50
i

1
en négligeant l’influence de l’effort normal par rapport aux moments mis en jeu

21
x [mm] Mf(OX) [N.mm] Mf(OZ) [N.mm] Mf [N.mm] Mt [N.mm] Mi [N.mm] Dser [mm]
0 0 0 0 0 0 0
6,5 2071,966 2240,9075 3052,00091 0 3052,00091 8,535027
7,5 2390,73 2585,6625 3521,53951 0 3521,53951 8,952017
15 4781,46 5171,325 7043,07901 0 7043,07901 11,27883
22,5 7172,19 7756,9875 10564,6185 0 10564,6185 12,91104
30 9562,92 10342,65 14086,158 0 14086,158 14,21044
37,5 11953,65 12928,3125 17607,6975 0 17607,6975 15,30773
39,5 12591,178 13617,8225 18546,7747 0 18546,7747 15,57517
45 14344,38 15513,975 21129,237 0 21129,237 16,26689
52,5 16735,11 18099,6375 24650,7765 0 24650,7765 17,12459
60 19125,84 20685,3 28172,3161 0 28172,3161 17,90403
60 35674,39973 20685,3 41237,6579 28662,9723 48132,3064 21,4037
67,5 35891,74223 18099,63 40197,1861 28662,9723 47243,9229 21,2712
75 36109,08473 15513,96 39300,7501 28662,9723 46483,5825 21,15647
82,5 36326,42723 12928,29 38558,3972 28662,9723 45857,6546 21,06108
90 36543,76973 10342,62 37979,164 28662,9723 45371,7024 20,98642
97,5 36761,11223 7756,95 37570,5955 28662,9723 45030,2579 20,93364
105 36978,45473 5171,28 37338,2947 28662,9723 44836,6227 20,9036
112,5 37195,79723 2585,61 37285,5563 28662,9723 44792,7136 20,89677
120 37413,13973 -0,06 37413,1397 28662,9723 44898,97 20,91328
127,5 37630,48223 -2585,73 37719,2152 28662,9723 45154,3318 20,95285
135 37847,82473 -5171,4 38199,4923 28662,9723 45556,2915 21,01484
142,5 38065,16723 -7757,07 38847,5107 28662,9723 46101,0149 21,09827
150 38282,50973 -10342,74 39655,0479 28662,9723 46783,5153 21,20188
157,5 38499,85223 -12928,41 40612,5893 28662,9723 47597,8665 21,32419
165 38717,19473 -15514,08 41709,8052 28662,9723 48537,4323 21,46359
172,5 38934,53723 -18099,75 42935,9889 28662,9723 49595,0968 21,61837
180 39151,87973 -20685,42 44280,4278 28662,9723 50763,4787 21,78682
187,5 39369,22223 -23271,09 45732,6939 28662,9723 52035,1206 21,96724
195 39586,56473 -25856,76 47282,8525 28662,9723 53402,6463 22,15802
202,5 39803,90723 -28442,43 48921,5991 28662,9723 54858,8857 22,35763
210 40021,24973 -31028,1 50640,3339 28662,9723 56396,9672 22,56465
217,5 40238,59223 -33613,77 52431,1915 28662,9723 58010,3812 22,77781
225 40455,93473 -36199,44 54287,0345 28662,9723 59693,0197 22,99594
232,5 40673,27723 -38785,11 56201,4256 28662,9723 61439,1953 23,21802
240 40890,61973 -41370,78 58168,5845 28662,9723 63243,6456 23,44313
240 24341,05092 -41370,78 48000,2937 0 48000,2937 21,38412
247,5 21298,30842 -36199,455 42000,22 0 42000,22 20,45317
255 18255,56592 -31028,13 36000,1464 0 36000,1464 19,42875
261 15821,37192 -26891,07 31200,0874 0 31200,0874 18,52374
262,5 15212,82342 -25856,805 30000,0727 0 30000,0727 18,28314
270 12170,08092 -20685,48 23999,999 0 23999,999 16,97255
277,5 9127,33842 -15514,155 17999,9253 0 17999,9253 15,42056
285 6084,59592 -10342,83 11999,8517 0 11999,8517 13,47107
292,5 3041,85342 -5171,505 5999,77801 0 5999,77801 10,69191
294 2433,30492 -4137,24 4799,76329 0 4799,76329 9,925445
300 0 0 0 0 0 0

22
Fig. 8 – Diamètre du solide d’égale résistance-Arbre 2

7.3 Choix des roulements


7.3.1 Roulement de l’extrémité gauche
Ce roulement étant destiné à reprendre des charges axiales et étant soumis à de faibles
charges radiales, nous optons pour un roulement rigide à une rangée de billes, une
série standardisée largement usitée. Nous le fixons par un épaulement (pour le localiser
précisément) et un circlips.

Pour un diamètre de 15 mm, le catalogue SKF nous fournit divers modèles.

Nous choisissons le 6302 dont les caractéristiques sont

Cdyn CO Pu M asse Depaulement max repaulement max


11400 5400 228 0, 082kg 37 1

La vérification
q à la fatigue nécessite une majoration des efforts aux roulements Fa et
2
Fr = FC x + FC2 z pour tenir compte des incertitudes : SKF préconise l’emploi de deux

23
Fig. 9 – Roulement rigide à bille à une rangée 6302

coefficients :
fk = 1.2 : le facteur de précision et
fd = 1.2 : le facteur de choc
On calcule alors Peq = XFr SKF + Y Fa SKF avec Fi,SKF = 1, 44Fi .
Le catalogue fournit X et Y à partir de Fa SKF /C0 .

=⇒ Peq = 897, 52

On obtient alors la durée de vie du roulement exprimée en heures via

106
L= (Cdyn /P )3
60 ∗ 1500
Soit
L = 22768 h
L’état de surface N5 à imposer à la section d’appui de l’arbre est donné par SKF2 . Nous
devons également respecter les tolérances de forme : perpendicularité (IT5) et cylindricité
(IT5/2).

7.3.2 Roulement de l’extrémité droite


Ce roulement ne peut pas reprendre d’effort axial. Nous choisissons donc un roulement
à rouleaux cylindriques à une rangée NU qui présente l’avantage de permettre une
dilatation axiale de l’arbre.
Nous fixons, bien que cela ne soit guère nécessaire (pas d’effort axial permanent) le
roulement par un épaulement et un circlips, pour se prémunir contre d’éventuels efforts
parasites.
2
Catalogue P127

24
Pour un diamètre de 17 mm, le catalogue SKF nous fournit divers modèles.
Nous choisissons le NU 203 EC dont les caractéristiques sont
Cdyn CO Pu M asse Depaulement max repaulement max
17200 14300 1730 0, 068 21 0, 6

Fig. 10 – Roulement à rouleaux cylindriques à une rangée NU203 EC

La vérification à la fatigue s’effectue en calculant Peq = Fr SKF en fixant un coefficient


de sécurité
q de 1, 44(1, 22 ) pour tenir compte des incertitudes (Fi,SKF = 1, 44Fi ), et avec
Fr = FD2 x + FD2 z .

=⇒ Peq = 1150
On obtient alors la durée de vie du roulement exprimée en heures via
106 Cdyn 10
L= ( )3
60 ∗ 1500 P
Soit
L = 91592 h
Pour l’état de surface de l’arbre, SKF3 préconise N5 tandis que des tolérances de
cylindricité et de perpendicularité à l’épaulement sont à fixer à respectivement IT5/2 et
IT5.

7.3.3 Ajustement de l’arbre sur les portées de roulements


– Pour le roulement à bille de gauche (6302), SKF (Catalogue P. 104) préconise, pour
P P
une charge normale ou élevée ( C > 0, 06) comme c’est le cas ici ( C = 0, 0787), un
ajustement du diamètre de portée d’arbre j5 soit

3
Catalogue P126-127

25
darbre = 15+4
−4

– Le roulement à rouleaux de droite (NU 203 EC), soumis à une charge considérée
P
également par SKF comme normale ou élevée ( C = 0, 8668) requiert un ajustement k5
soit

darbre = 17+9
+1

Dans les deux cas, un état de surface N5 correspondant à un intervalle IT5 et à des
diamètres de portée <80 est recommandé (Catalogue p.126) pour les portées d’appui des
roulements sur l’arbre.

7.3.4 Ajustement du logement sur la bague extérieure des roulements


Le catalogue SKF (p. 115) impose également les tolérances sur le logement du roulement.
Si l’on considère une bague extérieure fixe, on choisira un ajustement H7 pour toutes charges
sur la bague intérieure. Dès lors, D étant le diamètre de la bague extérieure, le logement
devra respecter

– Pour le roulement de gauche (6302), D = 42+25


0
– Pour celui de droite (NU 203), D = 40+25
0

7.3.5 Détermination du jeu interne des roulements en fonctionnement


Si l’on adopte l’hypothèse précitée (bague extérieure fixe), SKF fournit les jeux radiaux
internes hors serrage suivants : ½
Jeumin 3 µm
– Roulement de gauche (6302) :
Jeumax −18 µm
½
Jeumin 20 µm
– Roulement de droite (NU 203) :
Jeumax 45 µm
Pour obtenir le jeu en fonctionnement, il faut déduire du jeu interne (calculé en d1 4 ), le
serrage (calculé en d et ramené en d1 ).

Le serrage est évalué en d en reprenant les ajustements sur la bague intérieure (Catalogue
P.74) :

– Roulement de gauche (6302) [0; −8]


– Roulement de droite (NU 203) [0; −8]

On déduit le serrage en retirant les bornes de l’intervalle de tolérance du diamètre de


l’arbre. Le serrage étant proportionnel au diamètre,

Sen d d = Sen d1 d1
4
Voir schéma roulement SKF pour les notations

26
=⇒ ½
Smin d1 2, 532 µm
– Roulement de gauche (6302) :
Smin d1 7, 545 µm
½
Smin d1 0, 77 µm
– Roulement de droite (NU 203) :
Smin d1 13, 08 µm

Et le jeu résiduel se déduit dès lors à partir du jeu théorique :


½
Jeumin residuel 2, 532 µm
– Roulement de gauche (6302) :
Jeumax residuel 7, 545 µm
½
Jeumin residuel 0, 77 µm
– Roulement de droite (NU 203) :
Smin residuel 13, 08 µm

7.3.6 Tolérances de forme préconisées par SKF


Pour la portée d’appui du roulement, une tolérance de cylindricité inférieure d’une unité
à la tolérance dimensionnelle (k5 ou j5, donc IT5) est recommandée (Catalogue P124).

IT4
=⇒ Cylindricité : = 2, 5
2
et ce, pour les deux roulements. Idem, pour la tolérance des épaulements d’appui des bagues
de roulement :
=⇒ Perpendicularité : IT4 = 5

7.4 Tenue de l’arbre en fatigue


Nous appliquons les formules développées à la section (5).

27
Epaulement I Epaulement II Epaulement III Epaulement IV Gorge I Gorge II
r 1 5 5 0,6 0,8 0,8
t 5 4,9 5,9 4 5,6 3,6
d 15 20 21 17 24,4 26,4
D 20 24,9 26,9 21 30 30
N 199,045 199,045 0 0 597,134 0
Mf 3052,000906 18546,77473 31200,08742 4799,763291 41237,6579 58168,5845
Mt 0 0 0 0 28662,9723 28662,9723
σa 9,21108917 23,61448702 34,3161085 9,95114745 28,9150947 32,2015532
τa 0 0 0 0 0 0
σmoyen 0,633579913 0,408754641 0 0 0,8447718 0
τmoyen 0 0 0 0 10,0489771 7,93376903
b1 0,95 0,95 0,95 0,95 0,95 0,95
b2 0,75 0,75 0,75 0,75 0,95 0,95
a 0,355 0,355 0,355 0,355 0,355 0,355
q 0,73800738 0,862990858 0,862990858 0,685728535 0,7158698 0,7158698
k 2,113875035 1,437211198 1,461719052 2,536668101 2,59433592 2,52126317
k” / / / / / /
kσ 1,822047997 1,377309267 1,398459321 2,053737166 2,14133694 2,08902636
kτ / / / / / /
R+− 370 370 370 370 370 370
00
R+− 260 260 260 260 260 260
Rφ inf ini 144,6860898 191,405813 188,511025 128,3635532 155,942297 159,847193
Rφ inf ini00 0,500675676 0,500675676 0,500675676 0,500675676 0,63418919 0,63418919
Kσ 17,82458371 9,834861617 6,721887413 14,70417114 6,30823045 5,91503533
Kτ 0 0 0 0 29,3562219 37,1828319
K 17,82458371 9,834861617 6,721887413 14,70417114 6,1674439 5,84158252

Les résultats obtenus garantissent la tenue à la fatigue de la pièce avec une large sécurité
(accrue par le choix de coefficient b2 pour un état de surface brut de laminage).

7.5 Etude du frettage des roues dentées


7.5.1 Roue dentée assurant la liaison Arbres 1-2
L’acier choisi est du type C45, considéré avec un coefficient de frottement standard pour
les contacts entre aciers de f = 0, 1
La sécurité du frettage est assurée par le choix des coefficients k et s suivants :
Re
Rl = avec k = 1, 6
k
Cf = C ∗ s avec s = 1, 8
Nous appliquons les formules présentées en section (4)
Pour un arbre de diamètre 25, nous obtenons ainsi

Smax = 60, 03 µm

28
Smin = 15, 92 µm
L’intervalle de tolérance de l’arbre doit dès lors être t6 ou u6. Nous optons pour t6,
intervalle recommandé par la norme NBN, ce qui conduit à des serrages réels :

max
Sreel = 54 µm
min
Sreel = 20 µm

7.5.2 Roue dentée assurant la liaison Arbres 2-3


Une même nuance d’acier et des coefficients de sécurité identiques conduisent, pour un
diamètre d’arbre 27 mm à
Smax = 77, 31 µm
Smin = 14, 84 µm
A nouveau, l’intervalle t6 s’impose :

max
Sreel = 54 µm
min
Sreel = 20 µm

7.5.3 Type de frettage possible


Frettage à l’azote liquide La formule générale de la dilatation s’écrit dans notre cas,
πdnew − πd0
= αc 4 t avec αc = 9 ∗ 10−6
πd0
soit,

4d
= αc 4 t (2)
d0
L’azote liquide étant à la température de -195,8 ◦ C, la contraction maximale possible
(adimensionnelle) vaut :
αc 4 t = 0, 0019422
Le jeu opérationnel J0 imposé (H7 h6 ), conduit à une contraction nécessaire de

4d
– d0 = 0, 00284pour la roue de gauche
4d
– d0 = 0, 00263pour la roue de droite

Le frettage à l’azote liquide n’est donc pas envisageable ici

29
Frettage à chaud Suivant la même équation (2) que pour le frettage à froid, mais avec un
coefficient de dilatation α = 11 ∗ 10−6 , on a
reel + J
Smax 0
tf rettage = + 25
αdi

avec J0 = 17 ∗ 10−3 (H7 h6 ) pour les 2 roues.

Il faudra donc obtenir une température de

– tf rettage = 283, 2◦ C pour la roue de gauche


– tf rettage = 264, 1◦ C pour la roue de droite

Le frettage à chaud nécessitera donc des sels fondus ou un chauffage à la


flamme (ou par induction)

Frettage à la presse En cas d’impossibilité d’obtenir les températures requises pour le


frettage à chaud, on peut préférer un emmanchement à la presse.

Pour ce faire, la pression minimale requise vaut


reel E
Smax
reel
Pmax =
d0 λe
avec

ρ2e + 1 de
E = 217500N/mm2 λe = , ρe = , de = zm cos(30)
ρ2e − 1 d0
=⇒
– ρe = 2, 494 λe = 1, 383 pour la roue de gauche
– ρe = 1, 54 λe = 2, 459 pour la roue de droite

La force maximale nécessaire s’obtient via F = πDlpmax f soit

– F = 113 kN pour la roue de gauche


– F = 85 kN pour la roue de droite

7.6 Justification de la forme d’arbre choisie et alternatives envisageables


Pour la section destinée à supporter les roues dentées, nous avons vu que seule la
mise en place à la presse était envisageable. Cependant, nous aurions pu envisager soit un
accroissement de diamètre de cette section afin de permettre de surcroı̂t la mise en place à
froid ou à chaud et ainsi se passer de la difficulté d’usinage supplémentaire induite par ce
cône.

30
La gorge à l’épaulement de la roue frettée pour laquelle nous avons optée est recommandée
par Chevalier 5 pour son utilité en temps que dégagement d’outil et sa facilitation du dressage
des surfaces et de rectification de la surface cylindrique de l’arbre. De plus, la forme de cette
gorge permet de garantir la perpendicularité de la surface d’appui et de l’épaulement veillant
ainsi à un bon engrènement. Enfin, cette gorge à la forme particulière permet d’éviter le
chamfreinage des roues.

Pour les roues frettées, nous veillons à fixer des tolérances de battement radial et axial
(du même ordre de grandeur que celles préconisées par SKF pour les roulements), pour un
bon positionnement.
Enfin, pour la fixation des roulements, nous avons choisi un congé entre la portée d’appui
et l’épaulement mais nous aurions pu envisager une gorge ou une entretoise.

8 Arbre 3
8.1 Présentation des caractéristiques
L’arbre 3 comporte deux roulements, dont les plans moyens respectifs sont situés à 105
mm l’un de l’autre.
Une roue dentée est située à une distance de 45 mm du premier roulement.

On note que des trois arbres, c’est celui-ci qui supporte le plus gros couple. Par ailleurs,
l’arbre 3 est situé en aval du réducteur. La connexion avec le récepteur est donc à prévoir.

8.2 Calcul du diamètre du solide d’égale résistance


8.2.1 Réactions aux appuis
Les réactions aux appuis s’obtiennent par les équations d’équilibre de l’arbre.

R r4g R r4d

0 45 105
R x4d
R t4g R t4d
1033.74 N
596.83 N
434.46 N

Fig. 11 – Schéma de corps rendu libre - Arbre 3

5
A. Chevalier Guide du dessinateur industriel Hachette P240

31
Basons nos calculs sur le schéma de corps rendu libre :
(45)(434.46) + (83.14)(596.83) = (105)Rr4d ⇒ Rr4d = 658.77 N
Rr4g = −434.46 + 658.77 = 224.31 N
(45)(1033.74) = (105)Rt4d ⇒ Rt4d = 443.03 N
Rt4g = 1033.74 − 443.03 = 590.71 N

8.2.2 Eléments de réduction


Il est facile de déduire des forces le moment de flexion dans le plan vertical.

 Mf l,v = 224.31x si 0 ≤ x < 45
Mf l,v = (45 + x0 )(224.31) + x0 (434.46) − (596.83)(83.14)

= 658.76x0 − 39526.82 si 0 < x0 ≤ 60
avec l’origine de x0 en x=45.

10094 N.mm

45 105
0

-39526 N.mm

Fig. 12 – Moment de flexion dans le plan vertical - Arbre 3

De même, le moment de flexion dans le plan horizontal s’écrit



 Mf l,h = 590.71x si 0 ≤ x < 45
Mf l,h = (45 + x0 )(590.71) − x0 (1033.74)

= −443.03x0 + 26581.95 si 0 < x0 ≤ 60

26582 N.mm

0 45 105

Fig. 13 – Moment de flexion dans le plan horizontal - Arbre 3

L’expression du moment torsion tient compte du fait que le récepteur se trouve à la droite
de l’arbre

 MT = 0
 si 0 ≤ x < 45
P 4500
MT = = = 85.944 N.m = 85944 N.mm

 ω 2π N
si 0 < x0 ≤ 60
60 6

32
On trouve le moment de flexion résultant
q
Mf l = Mf2l,v + Mf2l,h

On pourrait développer l’expression à partir des résultats précédents, mais elle n’est
pas d’une grande utilité pratique puisqu’on mène les calculs avec Excel.

8.2.3 Diamètre du solide d’égale résistance

En négligeant l’effort normal, on exprime le moment idéal


q
Mi = Mf2l + MT2

Enfin, le diamètre du solide d’égale résistance est


r
3 32 Mi
dSER =
π 50
Le tableau qui suit donne les résultats numériques.

L Mf l,v Mf l,h Mf l MT Mi dSER


x x’
0 0 0 0 0 0 0
5 1121,53 2953,55 3159,32 0 3159,32 8,63
10 2243,06 5907,10 6318,63 0 6318,63 10,88
15 3364,59 8860,64 9477,95 0 9477,95 12,45
20 4486,12 11814,19 12637,26 0 12637,26 13,71
25 5607,66 14767,74 15796,58 0 15796,58 14,76
30 6729,19 17721,29 18955,89 0 18955,89 15,69
35 7850,72 20674,83 22115,21 0 22115,21 16,52
40 8972,25 23628,38 25274,53 0 25274,53 17,27
45 10093,78 26581,93 28433,84 0 28433,84 17,96
45 0 -39525,82 26581,93 47632,86 85943,67 98260,90 27,15
50 5 -36232,00 24366,77 43663,46 85943,67 96399,23 26,98
55 10 -32938,18 22151,61 39694,05 85943,67 94667,48 26,82
60 15 -29644,37 19936,45 35724,65 85943,67 93072,90 26,67
65 20 -26350,55 17721,29 31755,24 85943,67 91622,65 26,53
70 25 -23056,73 15506,13 27785,84 85943,67 90323,68 26,40
75 30 -19762,91 13290,96 23816,43 85943,67 89182,60 26,29
80 35 -16469,09 11075,80 19847,03 85943,67 88205,55 26,19
85 40 -13175,27 8860,64 15877,62 85943,67 87398,02 26,11
90 45 -9881,46 6645,48 11908,22 85943,67 86764,74 26,05
95 50 -6587,64 4430,32 7938,81 85943,67 86309,55 26,00
100 55 -3293,82 2215,16 3969,41 85943,67 86035,29 25,98
105 60 0 0 0 85943,67 85943,67 25,97

33
Diamètre du solide d’égale résistance − Arbre 3
30

28 mm
26 mm

25

20
dSER (mm)

15

10

0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
abscisse (mm)

Fig. 14 – Diamètre du solide d’égale résistance - Arbre 3

8.3 Détermination de la géométrie de l’arbre


Pour cet arbre, les méthodes envisagées à la section (3 conduisent au schéma suivant.

Fonction : réducteur → aménager bout d’arbre


→ choix : rainure de cale

¾ t1 (dSER ) = 4 → φ(1) = φnoyau + 2 ∗ 4 = 34


MT → dSER = 26
À t1 (φ(1) ) = 5 → φ(2) = 26 + 2 ∗ 5 = 36
Norme ISO/R 774 - 1989 (NBN E 27 - 707)
t1 (φ(2) ) = 5 → φ = φ(2) = 36 mm

Bout d’arbre : 36 mm 
Roulement Conrad à monter → dConrad = 40 mm

SKF : dConrad ∈ {35, 40, ...}

P, ω 


L10 - voir 8.4.3
→ Choix : 6208
dConrad = 40  

SKF
6208 → Epaulement à φ = 47 mm

34
D’autre part, du côté droit de l’arbre :
¯ 
¯ Moyeu H7 → arbre IT6 
¯ ½ 

¯ ei > ES + Smin réel 

¯ ∃ arbre ISO IT6 t.q. 

¯ es < Smax
Fretter roue dentée → ¯¯ → φroue = 35 mm
¯ m 

¯ Jouer sur Re, d, l, état de surface - voir 8.5 

¯ 

¯ Montage ⊥ ⇒ gorge (choix) 

avec Rgorge À fatigue, dSER , lf rette

Limiter les discontinuités de φ → φN U = 25 mm → Choix : NU 1005


Cotes de montage NU 1005 → φépaul.

Enfin : recherche d’une forme globale convaincante.

8.4 Choix des roulements


On prend un roulement à une rangée de billes à gorge profonde, et un roulement à
rouleaux, pour laisser libre la dilatation thermique.

8.4.1 Sollicitations
Les efforts qui s’exercent sur les roulements sont majorés par rapport à ceux du calcul
dSER . On a
FSKF = fk fd FdSER
avec
fk = 1.2 : le facteur de précision
fd = 1.2 : le facteur de choc (selon la machine accouplée).

Calculons le nombre de cycles effectuées pendant 20000 heures :


3000 3000
tr/min = 60 cycles/h
6 6
20000 h → (20000)(30000) = 600 106 cycles
L10 = 600 millions de cycles

Pour le roulement de gauche, monté en palier libre, les efforts radiaux et axiaux sont donnés
par
q p
Fr = Rr4g2 + R2 = 224.312 + 590.712 = 631.95 N
t4g
→ FrSKF = 1.44Fr = 909.89 N
Fx = 0 = FxSKF

35
On procède de même pour le roulement de droite, qui reprend lui les efforts axiaux :
q p
Fr = Rr4d2 + R2 = 658.772 + 443.032 = 793.89 N
t4d
→ FrSKF = 1.44Fr = 1143.19 N
Fx = Rx4d → FxSKF = (1.44)(596.83) = 859.44 N

8.4.2 Choix du roulement à rouleaux


On utilise la formule la plus simple
µ ¶p
C
L10 =
P

où p vaut 10/3 pour les rouleaux, et la charge équivalente P vaut 910 N vu l’absence de
charge axiale.
Levons de suite le suspense : on cherche un roulement tel que la charge dynamique C vérifie
1/p
C ≥ P L10 = (910)(600)3/10 = 6202 N

Or la valeur de C la plus faible dans le catalogue SKF est 12500. On choisira le roulement
de type NU en imposant le diamètre de la bague intérieure.
Suite aux considérations exposées en 8.3, on prendra d = 25 mm.

⇒ NU 1005
Montage
d D B damin damax rbmax dbmin
25 47 12 27.4 29 0.3 32
On veillera à respecter les cotes de montage.

8.4.3 Choix du roulement Conrad


Suite aux considérations exposées en 8.3, on est contraint d’imposer d = 40.
Le 6008 ne convient pas, mais de peu :

Fa 859.5  ½
= = 0.0741 X = 0.56
C0 11600 ⇒ ⇒ P = (0.56)(1143.2) + (1.6)(859.5) = 2015.4 N
Jeu normal  Y = 1.6−
µ ¶p µ ¶3
C 16800
L10 = = = 579.2 < 600
P 2015.4

36
On opte donc pour le 6208

Fa 859.5  ½
= = 0.0452 X = 0.56
C0 19000 ⇒ ⇒ P = (0.56)(1143.2) + (1.9)(859.5) = 2273.24 N
Jeu normal  Y = 1.9
Fa 859.5
vu = = 0.75 > e = 0.24
Fr 1143.2
µ ¶p µ ¶
C 30700 3
L10 = = = 2463 > 600
P 2273.24

Montage
d D B damin damax ramax
40 80 18 47 47 1

8.4.4 Calcul de l’ajustement de l’arbre sur les portées des roulements


Pour le NU 1005 :
Catalogue SKF p. 104
Arbre plein en acier, roulement à alésage cylindrique, charge tournante sur bague intérieure.

¾
P = 910 N P
= 0.0641 > 0.06 ⇒ charge normale
C = 14200 N C

d < 40 et rouleaux ⇒ 25k5

Avec un arbre IT5, SKF recommande p. 127 un état de surface N5 (Ra = 0.4 µm).
Pour le 6208 :
Arbre plein en acier, roulement à alésage cylindrique, charge tournante sur bague intérieure.

P 2273.24
= = 0.074 > 0.06 ⇒ charge normale
C 30700
dde (18) à 100 et billes ⇒ 40k5

Ici aussi SKF recommande N5 comme état de surface.


NBN p. 43 ou SKF p. 108 → 40k5 = 40+13
+2

8.4.5 Tolérances de forme préconisées par SKF


Pour les portées cylindriques, SKF recommande p. 124 au moins une qualité 6 pour l’arbre.
Or nous avons déjà k5, vu 8.4.4.
Pour la cylindricité, il faut une ou deux qualités meilleures que l’arbre :
IT4 6
25k5 → t1 = = =3
2 2

37
IT4 7
40k5 → t1 = = = 3.5
2 2
Pour la perpendicularité, il vient

25k5 → t2 = IT4 = 6

40k5 → t2 = IT4 = 7

8.4.6 Fixation axiale des roulements


On vérifie qu’une fixation par circlips convient :
• L’effort axial peut être repris
• Les saignées n’entament pas le dSER
• La résistance à la fatigue est assurée - voir ??
En consultant Chevalier p. 220, à la rubrique ”Anneaux élastiques”, on voit que

d = d(6208) = 40 ⇒ Fadm = 51 kN >> Fx = 596.83 N

d = d(NU 1005) = 25 ⇒ Fadm = 16.2 kN >> 0 + Fx,accidentel


On prend note également des cotes et des tolérances conformes à NF E 22-163 pour fixer la
géométrie.

8.4.7 Montage aisé des roulements


Pour faciliter le montage des roulements, on peut appliquer à la portée précédant la portée
utile un ajustement avec jeu.
Grosso modo, on souhaiterait un arbre de type

x−0.1
−0.2

Pour la portée φ = 25, on a



 Qualité 11 → IT = 130
18 < φ ≤ 30 ⇒ Type c → es = −110 ⇒ 25−0.11
−0.24

d’où ei = −240

Pour la portée φ = 40, on a



 Qualité 11 → IT = 160
30 < φ ≤ 40 ⇒ Type c → es = −120 ⇒ 40−0.12
−0.28

d’où ei = −280

38
8.4.8 Justification du type des roulements
On pourrait s’étonner d’avoir placé le roulement qui reprend la charge axiale à l’endroit
où les forces radiales sont pourtant les plus élevées.
Recalculons donc tout depuis le début avec le Conrad placé à gauche. On retrouve les mêmes
forces, le point d’application de la force axiale excepté. Le dSER ne change pas, car on néglige
l’effort normal (cf. feuilles de présentation du projet).
De toute façon, vu 8.3, le diamètre du roulement de droite vaut obligatoirement 40 mm.
Une durée de vie L10 > 600 conduit à choisir

6305 et NU 1008 MP

car L10 (6205) = 534 est insuffisant. On obtient L10 (6305) = 1720 et L10 (NU 1008 MP) =
2963.8, plus que demandé.
Comparons les cotes de montage imposées par les 2 configurations :
Config. 1 Config. 2
NU 1005 6208 6305 NU 1008 MP
da min 27.4 47 32 45
da max 29 47 32 43.2
rb max 0.3 1 1 0.6
db min 32 49

Pratiquement, la configuration 2 conduirait à monter directement de φ = 25 à φ = 32, au


lieu de passer par φ = 29. On aurait r = 1 au lieu de r = 0.3.
A droite, on passe à un collet de φ = 49 au lieu de φ = 47, et un rayon de raccordement de
r = 0.6 au lieu de r = 1.
Il ne semble donc pas abusif d’employer la configuration 1.

8.5 Frettage de la roue


8.5.1 Serrage et tolérances des arbres
Nous appliquons les formules développées à la section (4) un coefficient s=1.5.
Dans notre cas, nous considérons en outre que la longueur de la frette est obtenue en
défalquant de la longueur de denture le diamètre de la gorge qui sert à positionner la roue
contre l’épaulement, soitl0 = b2 − 2Rg = 28 − 4 = 24 mm
Le tableau suivant rassemble les résultats obtenus.

39
C 85944
s 1,5 Cf 128916
di 35
l 24
f 0,1 pmin 27,915
E 217500
d04 166,28 ρe 4,751
app
Smin 9,401
Ra,e 1,6
Ra,i 1,6 Smin 19,001
(=20)
IT7(di ) 25 pour H7 (di ) efmin (IT7) 45
IT8(di ) 39 pour H8 (di ) efmin (IT8) 59
Mf l (45+ ) 47632,86 σi 11,32
Re 400 pour C 45 Rl 266,67
s 1,5 pmax 255,35
Smax 85,99
(=85)
Arbre IT6 NBN p.45 t6(+54,+70)
ou u6(+60,+76)

Arbre IT7 NBN p.47 u7 (+60,+85)

Comme l’énoncé nous impose un alésage H7, on prend un arbre de qualité 6.


L’écart entre le serrage moyen désiré et le serrage moyen de l’arbre est le même qu’on prenne
t6 ou u6 :
20 + 85
S̄ = = 52.5
2
(ei − ES) + es 54 − 25 + 70
S̄t6 = = = 49.5
2 2
60 − 25 + 76
S̄u6 = = 55.5
2
Tant qu’à faire, on opte pour 35u6, en se disant que la dilatation thermique aura plutôt
tendance à diminuer le serrage.
Pour conclure, notons que nous avons négligé l’influence de la force centrifuge dans le calcul
du serrage.

40
8.5.2 Technologie du frettage
On peut estimer l’effort nécessaire dans le cas d’un emmanchement à froid :
réel
Smax = es = +76µm
ρe = 4.75
ρ2e +1
λe = = 1.0928
ρ2e −1
réel E
Smax (76 10−3 )217500 1
réel
pmax = = = 225.67 N/mm2
di (λe + 1) 35 1.0928 + 1
réel
Fpresse = π di li pmax f s = π(35)(24)(225.67)(0.15)(2) = 178658.73 N

On peut aussi prévoir la température nécessaire à la mise à chaud par dilatation.


Choix du jeu opératoire : d < 40 mm ¾ ⇒ H7 h6
35H7 = 35+25
0 Jmin + Jmax 0 + 41
Donc jeu moyen : J0 = = = 20.5
35h6 = 350−16 2 2
réel + J = 76 + 20.5 = 96.5 µm
Dilatation désirée : ∆d = Smax 0
)
∆d
= α∆T ∆d 96.5 10−6
Température : d ⇒ ∆Tf rettage = = = 250.65 K
α = 1110−6 (K −1 ) αd 11 10−6 35 10−3
⇒ Tf rettage = 25◦ C + 250.65◦ C = 275.65 ◦ C.

On peut enfin montrer qu’un frettage à l’azote liquide seul est insuffisant :
(∆di )N2
− = −αc (195.8 + T0 )
di | {z }
pris à 210

⇒ (∆di )N2 = 210 αc di = (210)(9 10−6 )(35 10−3 ) = 66.15 µm < ∆drequis = 96.5 µm

8.6 Aménagement du bout d’arbre


Nous souhaitons assurer la liaison en rotation entre le bout d’arbre du réducteur et le
récepteur.
Nous avons opté pour la solution du clavetage.
Nous nous sommes déjà référés en 8.3 à NBN E 27 - 707 pour les dimensions de la clavette
et de la rainure de cale :

Arbre Clavette Rainure


d1 b×h b t1 t2 rmax rmin
∈ ]30,38] 10 × 3 10 5 2.4 0.4 0.25
Nous choisissons un logement à bouts ronds, plus compact que le logement à bouts droits.
On suppose qu’une cale dormante convient.

41
8.7 Vérification à la fatigue
Nous appliquons les formules présentées en section (5).
Le tableau suivant synthétise nos résultats, et montre que l’arbre résiste à la fatigue.

Type Saign. 1 Epaul. 1 Epaul. 2 Gorge (g.) Gorge (dr.)


x (mm) -6 6 26,5 55 59

N 596,83 596,83
σ̄ 0,7907 0,7907
Mf l 6950,5 16744,4 39694 38106,3
σa 4,5310 5,2050 13,5719 13,0290
Mtor 85943,67 85943,67
τ̄ 14,6926 14,6926

d 23,9 25 32 31 31
D 25 29 35 35 40
r 0,3 1,5 2 2
r/d 0,012 0,047 0,065 0,065
D/d 1,160 1,094 1,129 1,290

Ref. p. VII.27 fig. 65 fig. 65 fig. 38 fig. 38


k 2,8 1,84 2,13 2,23
a 0,31 0,31 0,31 0,31
q 0,919 0,928 0,927 0,927
kσ 3,00 2,65 1,78 2,05 2,14

b1 0,9 0,88 0,86 0,86 0,85


b2 0,8 0,8 0,6 0,8 0,6

R± 370 370 370 370 370


Re 400 400 400 400 400
Re” 340 340 340 340 340

1/Kσ 0 0,0462 0,0485 0,1111 0,1498


1/Kτ 0 0 0 0,0432 0,0432

K ∞ 21,65 20,61 8,39 6,42

42
Type Collet(g.) Collet(dr.) Saign. 2 Epaul. 3 Rainure
x (mm) 90 96 114 124 136

N 596,83 596,83
σ̄ 0,4749 0,4749
Mf l 11908,2 7144,9
σa 1,8952 1,1371
Mtor 85943,67 85943,67 85943,67 85943,67 85943,67
τ̄ 6,8392 6,8392 8,3002 9,3816 24,9037

d 40 40 37,5 36 26
D 47 47 40 40 36
r 3,5 1 2
r/d 0,088 0,025 0,056
D/d 1,175 1,175 1,111

Ref. fig. 61-65 fig.61-65 p. VII.27 fig.65 p. VII.27


k 1,49 1,81 1,84
a 0,31 0,31 0,31
q 0,935 0,935 0,932
kσ 1,46 1,76 3,00 1,78 2,00

b1 0,83 0,83 0,85 0,85 0,86


b2 0,6 0,8 0,6 0,6 0,6

R± 370 370 370 370 370


Re 400 400 400 400 400
Re” 340 340 340 340 340

1/Kσ 0,0162 0,0093 0 0 0


1/Kτ 0,0201 0,0201 0,0244 0,0276 0,0732

K 38,73 45,11 40,96 36,24 13,65

Pour le calcul du collet de longueur L, on a fait usage de la formule

kL − 1 kbarre − 1
= L
barre − 1
k∞ − 1 k∞
permettant de tirer parti, pour un arbre, des abaques des barres :

43
(g.) (dr.)
k∞ 1,67 2,37
kbarre
L 1,56 1,94
kbarre
∞ 1,77 2,59
kL 1,49 1,81

r/d 0,088 r/d 0,025


D/d 1,175 D/d 1,175
L/d 0,128 L/d 0,128

On note que D/d vaut 1.175, mieux que l’hypothèse de l’abaque (fig.61) qui table sur 1.25

9 Pour aller plus loin


Nous énumérons ci-dessous quelques pistes que nous aurions pu suivre pour raffiner
davantage nos calculs.

• Tenir compte de la nature du récepteur. Par exemple, si on connecte le réducteur à une


poulie, on s’attend à des efforts radiaux importants appliqués au bout de l’arbre 3.
• Intégrer au calcul le poids propre de l’arbre et des roues, et les inerties rotatoires des roues.
• Considérer les lois de démarrage et de freinage, pour améliorer notre connaissance du cycle
de charge.
Au minimum, on aurait pu majorer la puissance à transmettre de l’énoncé par le biais
d’un facteur service Cs (Richter - Ohlendorf).
• Inclure un rendement pour les transmissions de puissance entre arbres.
• Améliorer la géométrie des roues dentées, afin d’éviter l’interférence de dentures, et
d’assurer Z1 et Z2 premiers entre eux.
• Tenir compte de la force centrifuge dans le calcul du frettage.

44
Table des figures
1 Schéma rendu libre -Arbre 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2 Moment de flexion dans le plan horizontal - Arbre 1 . . . . . . . . . . . . . . 10
3 Moment de flexion dans le plan horizontal - Arbre 1 . . . . . . . . . . . . . . 10
4 Arbre 1 -Diamètre du solide d’égale résistance . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
5 Schéma rendu libre - Arbre 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
6 Moment de flexion dans le plan horizontal - Arbre 2 . . . . . . . . . . . . . . 20
7 Moment de flexion dans le plan vertical - Arbre 2 . . . . . . . . . . . . . . . . 20
8 Diamètre du solide d’égale résistance-Arbre 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
9 Roulement rigide à bille à une rangée 6302 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
10 Roulement à rouleaux cylindriques à une rangée NU203 EC . . . . . . . . . . 25
11 Schéma de corps rendu libre - Arbre 3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
12 Moment de flexion dans le plan vertical - Arbre 3 . . . . . . . . . . . . . . . . 32
13 Moment de flexion dans le plan horizontal - Arbre 3 . . . . . . . . . . . . . . 32
14 Diamètre du solide d’égale résistance - Arbre 3 . . . . . . . . . . . . . . . . . 34

45

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