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ATHLETISME

Analyse de l’activité :
1- Qu’est –ce que c’est ? (Définition)
L’athlétisme regroupe des activités dont l’enjeu est la production de
performances, mesurables au regard du temps et de l’espace, dans un
environnement stable. -> Quel objectif de cycle 1 ? Quel CA des cycles 2 et 3 ?

Les actions de base sont courir, sauter et lancer.


Parmi les activités athlétiques, on distingue :
▪Les lancers = disque, javelot, poids, marteau
▪Les sauts = longueur, triple saut, hauteur, perche
▪Les courses = vitesse, durée, haies, relais
Ainsi que les épreuves combinées = heptathlon, décathlon

2- Que doit faire l’élève ? (But de l’activité)


Il doit réaliser un effort maximum et donc, chercher à repousser ses limites pour
propulser son propre corps ou un engin, le plus vite, le plus haut et/ou le plus loin
possible.

3- Quels sont les problèmes rencontrés par l’élève en athlétisme?


(Problèmes fondamentaux)
Au-delà des problèmes spécifiques que pose chaque spécialité,
▪Connaître ses ressources et ses limites
▪Les mobiliser de façon efficace et contrôlée en fonction de la performance à
produire (technique de lancer, de saut… pour plus d’efficacité)
▪Concilier vitesse et précision
▪Contrôler son équilibre
▪Maîtriser son corps dans l’espace
▪Réaliser des gestes amples et précis
▪S’orienter dans l’espace
▪S’approprier un espace réglementé
▪Apprécier des distances, des vitesses
▪Se motiver pour dépasser ses propres ressources
▪Se confronter aux autres
▪….
5- Quelles sont les ressources sollicitées ?
▪Energétiques : +++ il s’agit de faire des efforts intenses, d’atteindre ses
limites et, en conséquence, de développer la force, la vitesse, l’endurance et
les filières physiologiques correspondantes.

▪Biomécaniques : +++ il s’agit de rechercher les trajets moteurs efficaces pour


obtenir des trajectoires optimales, ce qui nécessite le contrôle de l’équilibre du
corps (fixation du bassin, maîtrise des appuis, gainage…), la mise en place de
coordinations musculaires fines et complexes, une bonne amplitude articulaire

▪Affectives : ++ concentration : focalisation intense de l’attention sur le but, le


signal et les procédures ; maîtrise des réactions émotionnelles à travers la
confrontation aux autres ou/et à soi-même ; développement de l’estime de soi
par la gestion de ses efforts, le dépassement de soi.

▪Informationnelles : ++ il s’agit de traiter des informations extéroceptives


(visuelle, auditive, provenant de l’environnement) -> signal de départ, planche
d’appel, aire de lancer pour étalonner sa course d’élan en saut, gérer sa prise
d’élan en lancer…
et des informations proprioceptives (essentiellement kinesthésiques=issues de
la réalisation d’un mouvement) -> informations sur le positionnement
segmentaire, la tonicité du corps…afin de « programmer » et réaliser le geste
juste

6- Objectifs à poursuivre / acquisitions visées :


▪Développer des ressources et des habiletés motrices spécifiques en fonction
de chaque spécialité ou « famille » de spécialités (sauts, courses, lancers)
▪Rechercher le dépassement de soi
▪Connaître et respecter des règlements d’épreuves
▪Connaître et assurer différents rôles sociaux : compétiteur, juge, starter,
chronométreur, observateur, …
▪Apprécier ses capacités, ses performances, ses progrès ; connaître ses limites
▪S’impliquer dans un projet individuel et/ou collectif de performance,
d’entraînement, d’apprentissage….

7 Comment construire un module d’apprentissage en athlétisme ?


(Démarche pédagogique)
▪La notion de performance étant centrale et incontournable, il est indispensable
de construire une attitude athlétique chez les élèves, c’est-à-dire une intention
de performance
 les situations proposées doivent avoir un enjeu : établir une
performance et/ou battre les autres, seul ou en groupe.

▪Différents types de modes d’entrée sont possibles : compétition individuelle,


compétition collective : record / challenge collectif (distance la plus longue
possible à parcourir à plusieurs, en un temps donné ; battre le record d’un
athlète à plusieurs, comme par exemple le temps record du 1500m en 3’26), …

L’entrée dans l’activité peut se faire aussi par le biais de buts de maitrise plutôt
que de but de compétition. La performance de chaque élève s’apprécie alors
par rapport aux progrès qu’il réalise ; la comparaison est auto-référencée

▪ En Cycles 2 et 3, la situation de référence est régulièrement proposée pour


permettre aux élèves de mesurer une performance initiale qui leur servira
de repère pour constater durant le module d’apprentissage leurs progrès
= pédagogie du projet.
➔ Il est donc essentiel d’être précis dans la prise en compte du dispositif afin
de ne pas fausser par la suite les prises des performances successives.

▪ Progressivement au cours des séquences, l’activité athlétique doit prendre du


sens pour l’élève en l’amenant à lier les effets de son action à l’amélioration de
ses performances (ex : accélérer lors de ma course d’élan, me permet de sauter plus
loin)

▪ Les formes de travail possibles :

- Les parcours ou ateliers généraux (mêlant courir/sauter/


Lancer) renvoient aux fondamentaux et permettent d’analyser
les besoins des élèves et de donner du sens à ce qui va suivre.

- Les parcours ou ateliers spécifiques à une famille


(Exemple : famille des lancers, précis, loin, fort)
Généraux
- Les parcours ou ateliers spécifiques à un
type d’ « action » (Exemple : lancers en translation : Spécifique à 1 famille
balles lestées, vortex, médecine ball)
Spécifique à
- Les parcours ou ateliers de réalisation de tâches : 1 action
travail de la course d’élan, de la liaison course/impulsion,
de la réception Spécifique à
1 pb
Exemple de parcours généraux : phase de découverte et/ ou d’enchainement
en milieu ou fin de séquence

▪ Le volume et la variété des actions de courses, de lancers et de sauts sont à


rechercher pour permettre aux jeunes enfants de se constituer un répertoire
moteur athlétique de base.

▪ L’organisation doit permettre de nombreux essais par séance

▪ Les situations doivent être évolutives, différenciées pour répondre aux


différents niveaux

▪ Le fonctionnement doit privilégier l’aspect ludique avec des critères de


réussite simples et concrets (matérialisés) qui vont permettre à l’élève de
prendre du plaisir et de se mesurer seul ou par équipe, de se confronter à soi-
même et/ou aux autres.
= zones de lancer de couleur ; zones de réception en saut en longueur, des
objets sonores placés en hauteur à toucher en maternelle…

Des critères de réussite vont permettre d’avoir une connaissance par soi même
du résultat de son action et de mettre en lien ce résultat avec la procédure
modifiée utilisée pour obtenir ce résultat.

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