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Dictionnaire de
Didactique

Transféré par Sarah Amri le Jun 04, 2020

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Dictionnaire de didactique

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Jun 04, 2020

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ASDIFLE

DICTIONNAIRE DE DIDACTIQUE
DU FRANÇAIS LANGUE ÉTRANGÈRE
ET SECONDE

Ouvrage publié avec le concours de la Délégation générale à la langue frança


et aux langues de France

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Ouvrage coordonné par

jean-Pierre Cuq

Conseil scien tifiqu e

Marie-José Barbot, Maître de Conférences à l'Université du I ittoral Cote*d'Opalé


Robert Bouchard, Professeur à l'Université Lumière-Lyon 2
Francis Carton, Maître de Conférences à l'Université Nancy 2
|ean-Pierre Cuq, Professeur à l'Université de Provence, Aix-Marseille 1
Pierre Dumont, Professeur à l'Université Paul Valéry-Montpellier B
Elisabeth Guimbretière, Professeur à l'Université Paris 7
Henry Holec, Professeur émérite à l'Université Nancy 2
Louis Porcher, Professeur à l'Université Paris 3

Glossaires des équivalences

allemand
Dagmar Abendroth-Timmer, Maitre de Conférences à l'Université de Brême
Michaël Wendt, Professeur à l'Université de Brême
anglais
Richard Duda, Professeur à l'Université Nancy 2
Philip Riley, Professeur à l'Université Nancy 2
espagnol
Marina López Martinez, Enseignante-chercheur à l'Université de Castellón *
Mercedes Sanz Cil, Enseignante-chercheur à l'Université de Castellón
Rosaura Serra Escorihuela, Enseignante-chercheur à l'Université de Castellón
Maria Luisa Villanueva Alfonso, Professeur à l'Université de Castellón
italien
Enrica Calazzi, Professeur à l'Université Catholique de Milan
Chiara Molinari, Université Catholique de Milan
Christina Bosisio, Université Catholique de Milan
Raffaele Spiezia, chargé de cours à l'Université de Matera e Basilicata
portugais
Maria Helena Ança, Universidade de Aveiro
Clara Ferrào Tavares, Instituto Politécnico de Santarém

Ce dictionnaire suit les règles de l'orthographe nouvelle, publiées dans le journal Officiel
du 5 décembre 1990.

Direction éditoriale : Michèle Grandmangin


Édition : Jean Pencreac'h
Compogravure et mise en pages : JPM SA
Maquette : Martine Knebel
© CLE International, S.E.J.E.R. Paris 2003
ISBN : 209-033972-1

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Ont collaboré à la rédaction de cet ouvrage


Abry Dominique, CUEF, Université Stendhal-Grenoble 3.
Adami Hervé, CRAPEL, Université Nancy 2.
Allès-Jardel Monique, PSYCLE, Université de Provence, Aix-Marseille 1.
Baraona Genevieve, DGLF, Paris.
Barbot Marie-José, Université du Littoral Côte d'Opale.
Beaucourt A nnie , Université de Toulouse-Le-Mirail.
Bérard Evelyne, CIA, Université de Franche-Comté.
Billaud Sandrine, ASDIFLE.
Billiez Jacqueline, Lidilem, Université Stendhal-Grenoble 3.
Boyer Henri, IEFE, Université Paul Valéry-Montpellier 3.
Breton Gilles, Unité évaluation, CIEP, Sèvres.
Bouchard Robert, Université Lumière-Lyon 2.
Calaque Elizabeth, Lidilem, Université Stendhal-Grenoble 3.
Carette Emmanuelle, CRAPEL, Université Nancy 2.
Carlo Catherine, Université Paris 8
Carton Francis, CRAPEL, Université Nancy 2.
Castillo Désirée, CRAPEL, Université Nancy 2.
Chalaron Marie-Laure, CUEF, Université Stendhal-Grenoble 3.
Chiss Jean-Louis, Université Paris 3.
Ciekansky Maud, CRAPEL, Université Nancy 2.
Coïaniz Alain, Université de La Réunion
Cordier-Gauthier Corinne, Carleton University, Ottawa.
Coste Daniel, Plurilinguisme et apprentissages, ENS Lettres et Sciences Humaines, Lyon.
Cristin Régis, CLA, Université de Franche-Comté.
Cuq Jean-Pierre, Parole et Langage, Université de Provence, Aix-Marseille 1.
Dabène Louise, Lidilem, Université Stendhal-Grenoble 3.
Dabène Michel, Lidilem, Université Stendhal-Grenoble 3.
Dalgalian Gilbert, Alliance française, Paris.
Dautry Claire-Lise, Alliance française, Shanghaï
Davin-Chnane Fati, ADEF, Université de Provence, Aix-Marseille 1.
De Nuchèze Violaine, Lidilem, Université Stendhal-Grenoble 3.
De Salins Geneviève-Dominique, Université de Saint-Etienne.
Debaisieux Jeanne-Marie, CRAPEL, Université Nancy 2.
Debyser Francis, CIEP, Sèvres.
Delamotte Eric, Université de Lille 3.
Demougin Patrick, IUFM, Montpellier
Deulofeu José, UFR LACS, Université de Provence, Aix-Marseille 1.
Develotte Christine, Plurilinguisme et apprentissages, ENS Lettres et Sciences Humaines, Lyon.
Di Cristo Albert, Parole et Langage, Université de Provence, Aix-Marseille 1.
Duda Richard, CRAPEL, Université Nancy 2.
Dumont Pierre, Université Paul Valéry-Montpellier 3.
Dupuis Pierre-André, Département de Sciences de l'Education, Université Nancy 2.
Eurin Simone, CUEF, Université Stendhal-Grenoble 3.
Fabre-Cols Claudine, IUFM, Grenoble.
Faraco Martine, Parole et Langage, Université de Provence, Aix-Marseille 1.
Fioux Paule, Université de La Réunion.
Forestal Chantal, Parole et Langage, Université de Provence, Aix-Marseille 1.
Frémont Pierre, CLEMI, Paris.
Garabédian Michèle, Université Paris 8.
Garitte Catherine, Département de psychologie, Université Paris 10 Nanterre.
Gautheron-Boutchantsky Christina, Université de Caen.
Giacomi Alain, Parole et Langage, Université de Provence, Aix-Marseille 1.
Goes Jan, UFR Lettres, Université d'Artois.
Groux Dominique, IUFM, Versailles.
Gruca Isabelle, Université de Nice-Sophia Antipolis.
Guimbretière Elisabeth, Université Paris 8.

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Hazaël-Massieux Marie-Christine, Parole et Langage, Université de Provence, Aix-Marseille 1.


Henao de Legge Martine, CH Experts consultants, Bruxelles.
Holec Henri, CRAPEL, Université Nancy 2.
Kahn Gisèle, ENS Lettres et Sciences Humaines, Lyon.
Kim )im-Ok, Université Paris 3.
Klinger Dominique, DIFLE, Université Paris 3.
Lancien Thierry, Université Paris 8.
Lane Philippe, Université de Rouen.
Le Bray Jean-Emmanuel, Lidilem, Université Stendhal-Grenoble 3.
Lem eun ier Valér ie, Institut français, Mexico.
Lescure Richard, UFR Lettres-Sciences Humaines, Université d'Angers.
Lhote Elisabeth, Université de Franche-Comté.
Lussier Denise, Faculté d'éducation, Université McGill, Montréal.
Maitre-de Pembroke Emmanuelle, IUFM, Créteil.
Mallet Bernard, Lidilem, Université Stendhal-Grenoble 3.
Mangenot François, Université de Franche-Comté.
Marquillo-Larruy Martine, UFR Lettres-Langues, Université de Poitiers.
Martinez Pierre, Université Paris 8.
Maurer Bruno, Université Paul Valéry-Montpellier 3.
Modard Daniel, Université de Rouen.
Monnerie-Goarin Annie, Alliance française, Paris.
Montredon Jacques, Université de Franche-Comté.
Moore Danièle, Université Paris 3.
Parpette Chantal, Université Lumière-Lyon 2.
Pochard Jean-Charles, Université Lumière-Lyon 2.
Poiarkova Elena, Parole et Langage, Université de Provence, Aix-Marseille-1.
Poletti Marie Laure, Département langue française, CIEP, Sèvres.
Porcher Louis, Université Paris 3.
Porquier Rémy, Université Paris 10 Nanterre.
Prieur Jean-Marie, Université Paul Valéry-Montpellier 3.
Prodeau Mireille, Université Paris 8.
Pugibet Véronica, IUFM Paris.
Puren Christian, Université de Saint-Etienne.
Rémy-Thom as Mir eille , DIFLE, Université Paris 3. ’ •
Renard Raymond, Université de Mons.
Riley Philip, CRAPEL, Université Nancy 2.
Rivenc Paul, Université de Toulouse-Le Mirait
Santos Rosine, Montpellier.
Schultz-Romain Christina, Parole et Langage, Université de Provence, Aix-Marseille 1.
Soyer Emmanuel, Alliance française, Chicago.
Stoffel Henriette, Parole et Langage, Université de Provence, Aix-Marseille 1.
Tagliante Christine, Unité évaluation, CIEP, Sèvres.
Tauzer-Sabatelli Françoise, SCAC, Ambassade de France en Belgique.
Tolas Jacqueline, CUEF, Université Stendhal-Grenoble 3.
Valli André, UFR LACS, Université de Provence, Aix-Marseille 1.
Verdelhan Michèle, IUFM, Montpellier.
Vé ro niqu e Daniel, Université Paris 3. •:
Viselthier Bernard, IUFM Paris.
Vigner Gérard, IPR, Nanterre.
Wioland François, IIEF, Université Marc Bloch, Strasbourg.
Yaiche Francis, Université Paris 5.
Zarate Geneviève, INaLCO, Paris.
Zuccoli Vanina, Parole et Langage, Université de Provence, Aix-Marseille 1.

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INTRODUCTION

L'Association de Didactique du Français Langue Étrangère (ASDIFLE) est


la première association de chercheurs et de praticiens du français langue
étrangère et seconde en France. Il entre donc naturellement dans son
objet de participer à toutes les initiatives visant à améliorer les connais
sances dans son domaine ou à les initier. D'autre part, on assiste aujour
d'hui en France à un développement important des études universitaires
en didactique du français langue étrangère : plus de vingt-cinq universi
tés offrent en effet un cursus de licence et de maîtrise en FLE, et beaucoup
parmi elles des formations de troisième cycle. À l'étranger aussi, nom
breux sont les étudiants qui se destinent au professorat de français. II est
donc plus que jamais nécessaire que tous ces étudiants, mais aussi les
professeurs et les chercheurs, disposent d'instruments scientifiques
sérieux et à jour des connaissances actuelles, et particulièrement d'un
dictionnaire. C'est pourquoi l'ASDIFLE a décidé de s'atteler, de la façon la
plus collective possible, à la rédaction d'un dictionnaire de didactique du
français langue étrangère et seconde.

Un projet collectif
Lorsque, au printemps 2000, j'ai proposé ce projet aux membres de
l'ASDIFLE réunis en assemblée générale, mon objectif était double : non
seulement donner au public universitaire et professionnel un instrument de
qualité, mais aussi mobiliser le plus grand nombre possible de membres de
l'association autour d'un projet commun. Les utilisateurs de ce dictionnaire
jugeront si le premier objectif a été atteint. Le second, incontestablement, l'a
été. Plus d'une centaine de rédacteurs ont en effet répondu positivement aux
propositions du conseil scientifique. Pour la plupart, ces rédacteurs sont
membres de l'ASDIFLE. Mais un certain nombre d'entre eux sont des
personnalités extérieures à l'association, qui ont été sollicitées en raison de
leurs compétences reconnues dans leur domaine mais aussi pour marquer
l'ouverture de notre association à l'intérieur de notre champ disciplinaire
et même à ses marges. L'ASDIFLE les remercie tout particulièrement de leur
inestimable participation. Les rédacteurs de cet ouvrage appartiennent égale-

Plus d'1 million de membres lui font confiance

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NTRODUL IIUN

ment à toutes les catégories de professionnels de la recherche et de l'ensei


gnement du français langue étrangère et seconde, du professeur d'université
en retraite jusqu'à l'étudiant de troisième cycle, en passant par les collègues
de l'Alliance française, du réseau français à l'étranger, de l'Inspection ou des
IUFM. C'est donc le savoir de plusieurs générations de didacticiens, de cher
cheurs et de praticiens de tous horizons qui a été collecté ici.
Le nombre d'items écrits par chacun est variable, allant de l'unité à
la trentaine. Certains items ont été rédigés à deux ou trois ; tous ou presque
ont été soumis à des rédactions croisées et à une certaine harmonisation sty
listique. C'est pourquoi il ne nous a pas paru utile d'indiquer pour chacun le
nom de son ou de ses rédacteurs. Toutefois, le lecteur averti reconnaîtra sans
doute la coloration de telle ou telle facette de l'ouvrage, que lui confirmera
la liste nominale des auteurs et du conseil scientifique, qui réunit des univer
sitaires parmi les plus renommés en France dans ce domaine et plusieurs des
anciens présidents de l'ASDIFLE, dont le fondateur Louis Porcher et son
immédiat successeur à la présidence, Henri Holec. Les contributions du
CRAPEL de Nancy 2, du LIDILEM et du CUEF de l'Université Stendhal-
Grenoble 3, de l'ENS Lettres et Sciences humaines de Lyon, de l'Université
Lumière-Lyon 2, de l'Université Paul Valéry-Montpellier 3, des grandes
universités parisiennes de FLE, Paris 3, Paris 5, Paris 7, Paris 8 et Paris 10, du
CIEP de Sèvres et de l'Université de Provence, Aix-Marseille 1 ont été les plus
nombreuses. Mais beaucoup d'autres universités françaises ont apporté à
l'ouvrage leur précieuse collaboration : Rouen, Saint-Étienne, Strasbourg,
Toulouse, Université de La Réunion, Université du Littoral, Université de
Franche-Comté; ont bien voulu nous aider aussi des collègues francophones
de l'Université de Mons, de l'Université Carleton d'Ottawa ou McGill de
Montréal. Petite ou grande, la contribution de chacun a été indispensable à
l'œuvre de tous.

Le choix des entrées et du titre


Une telle diversité de rédacteurs ne pouvait à l'évidence conduire à des
choix d'école et le Dictionnaire de didactique du français langue étrangère
et seconde n'est donc pas le produit d'un courant unique de pensée
didactique. Il reflète au contraire une image polymorphe de la conception
actuelle de la didactique du FLE et, plus largement, de la didactique des
langues. Toutefois, lorsqu'il marque telle ou telle prise de position, celle-ci
est assumée par l'ensemble du conseil scientifique. Le grand nombre des
rédacteurs et le large éventail du public auquel l'ouvrage s'adresse ne
favorisaient guère non plus l'harmonisation de la rédaction. Si celle-ci
peut parfois paraître un peu lâche, j'en assume l'entière responsabilité.'
Le titre de l'ouvrage lui-même mérite quelques commentaires. La didac
tique du français langue étrangère et seconde a sa place au sein de la didac
tique des langues. La plupart des concepts et des notions qui ont été rete
nus dans ce dictionnaire possèdent donc un spectre qui dépasse le seul FLE,
et plusieurs de nos collaborateurs ont instauré un débat légitime sur le titre
de cet ouvrage qui, à l'évidence, intéressera aussi les didacticiens d'autres
langues que le français. Toutefois, deux éléments ont fait emporter la déci-

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IN IKU L H JU IO N

sion au titre Dictionnaire de didactique du français langue étrangère et seconde.


Le premier est l'existence d'un grand prédécesseur français, le Dictionnaire de
didactique des langues de Robert Galisson et Daniel Coste. Depuis plus de
vingt-cinq ans maintenant, ce dictionnaire rend d'inestimables services aux
enseignants et aux chercheurs en didactique, et particulièrement en didac
tique du FLE; il en rendra sans doute encore. Il ne s'agissait donc pas pour
nous de refaire ce dictionnaire, mais d'écrire un autre ouvrage, de concep
tion différente. L'autre argument tient à la nature même du projet. Il s'agit,
répétons-le, du projet collectif d'une association de didactique du français
langue étrangère, soucieuse de montrer la vitalité de son champ d'interven
tion sans toutefois empiéter sur le domaine de ses cousines de didactique
des langues. Le choix d'un certain nombre d'items a donc résulté de leur
appartenance à ce champ particulier et, chaque fois que cela a été possible,
les rédacteurs se sont donc attachés à faire ressortir la spécificité que les
concepts prennent en français langue étrangère ou seconde.
La méthodologie du choix des entrées a été elle aussi marquée par une
option collective. Dans un premier temps, a été effectué un travail sur
corpus. Au cours de séminaires de DEA, des étudiants ont dépouillé
plusieurs dictionnaires ou glossaires en français ou en langue étrangère,
au sein desquels ils ont conservé les items qui leur paraissaient les plus
utiles : jls. ont ainsi dressé une première liste d'environ 500 termes, sur
laquelle un premier calibrage d'importance relative a été effectué. Dans
un second temps, les membres de l'association ont été sollicités par la
Lettre de l'ASDIFLE, organe de liaison de l'association. Il s'agissait de
recueillir auprès d'eux les termes qu'ils aimeraient trouver dans un dic
tionnaire de didactique m oderne. Plus d'u ne centaine de termes ont ainsi
été rajoutés à la liste initiale. Dans un troisième temps, le conseil scienti
fique a ajusté cette liste en la comp léta nt ou en inva lidant certains termes.
Enfin, en cours de rédaction, plusieurs auteurs nous ont fait part du
manque de'certains termes ou au contraire, plus rarement, de l'utilité
contestable de certains autres. Compte tenu de la taille globale que nous
imaginions pour l'ouvra ge et des arbitrages scientifiques, la liste définitive
des items s'élève finalement à environ 660.
Cinq calibres moyens ont été retenus pour la rédaction des items. Les
items de taille 1 sont de simples renvois ou des traductions de termes
courants en langue étrangère. Ce calibre concerne environ une centaine
d'entrées. Les items de taille 2 sont rédigés en 500 à 1 000 signes (environ
300 entrées). Les items de calibre 3 sont rédigés en 2 500 signes environ.
Cela concerne à peu près 180 entrées. Les items de taille 4 sont rédigés
en 5 000 signes environ (à peu près 35 entrées) et enfin, les items de
calibre 5,. au nom bre d 'un e dizaine, atteign ent ou dépassen t un peu les
10 000 signes. Entre les tailles 2 et 5, le choix du calibrage de chaque item
a été opéré sur ma proposition par le conseil scientifique en fonction de
l'importance relative qu'il accordait à chacun d'eux. Naturellemen t, chacu n
des rédacteurs concernés aurait aimé disposer de plus de place pour
décrire le concept qui lui était confié justement parce que, la plupart du
temps, il en est un spécialiste. Les choix ont donc été souvent délicats

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et toujours opérés avec la conscience qüe la rédaction d'un item est


d'autant plus difficile que la taille qui lui est impartie est plus petite.

Les grandes catégories d'items


Si un grand nombre d'items sont de nature purement didactique, d'autres
appartiennent en propre aux disciplines auxquelles les didacticiens se réfè
rent le plus souvent et plus particulièrement la linguistique, la psychologie,
les sciences de l'éducation et la sociologie. Ces concepts sont d'utilité cou
rante, et les modalités du choix qui viennent d'être exposées ont montré
qu'il apparaissait nécessaire aux didacticiens et aux enseignants de français
langue étrangère et seconde de pouvoir disposer de leur définition dans un
même ouvrage. Ils ont donc été intégrés à ce dictionnaire même si on peut,
bien entendu, les trouver dans des ouvrages spécifiques à ces disciplines.
Dans ce cas, c'est l'acception qui concerne au plus près la didactique des
langues qui a été retenue.
Pour ce qui concerne les noms propres, le parti a été pris de ne citer que
celui de certaines institutions qui, ayan t joué ou jou ant encore un rôle émi
nent dans le champ du français langue étrangère et seconde, doivent être
connues et facilement identifiées par les utilisateurs de ce dictionnaire.

La bibliographie
Faute de pouvoir inscrire dans les limites de cet ouvrage les monogra
phies que mériteraient pourtant les grands contributeurs du domaine,
une bibliographie leur rendra tout de même un hommage minimal à la
fin du volume. Cette bibliographie comprend les ouvrages principaux qui
auront été évoqués au fil des articles mais aussi ceux dont la connaissance
parait indispensable à qui veut aller plus loin dans la compréhension de
notre discipline.

L'option européenne
Enfin, il a paru nécessaire d'offrir aux utilisateurs du dictionn aire une aide
à la lecture et à la rédaction d'ouvrages ou d'articles en langue étrangère.
C'est pourquoi chaque entrée sera accompagnée, à la fin de l'ouvrage,
d'un e proposition d'é quiva lence dans les principales langues europé ennes :
allemand, anglais, espagnol, italien, portugais. Cet aspect plurilingüe
donnera sans aucun doute au dictionnaire une très grande originalité,
mais notre ambition, à travers ces propositions d'équivalences, est de
jeter un po nt entre la dida ctique du frança is e t les didactiques des lang ues
européennes. Ce glossaire plurilingüe^ unique en son genre à l'heure
actuelle, témoigne de la volonté de l'ASDIFLE de s'inscrire pleinement
dans la construction scientifique de l'Europe du xxie siècle. Pour le réaliser,
nous sommes fiers d'avoir obte nu la collaboration d'équipes de didacticiens
parmi les plus réputés de leurs pays : le Pr. Micha ël W en dt p our l'alleman d,
et son équipe de l'Université de Brême, le Pr. M. Marisa Villanueva pour
l'espagnol, et son équipe de l'Université de Castillón, le Pr. Enrica Galazzi-
Matasci, et son équipe de l'Université catholique de Milan pour l'italien,
les Pr. Marla-Clara Ferrâo-Tavares de l'Institut polytechnique de Santarem

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et Maria Helena Ançâ, de l'Université d'Aveiro pour le portugais. Pour ce


qui concerne l'anglais, ce sont les professeurs Richard Duda et Philip Riley,
du CRAPEL de Nancy, qui ont bien voulu assumer cette tâche.

Utilisation de l'ouvrage
Dans la plupart des cas, le lecteur trouvera sous l'entrée qu'il aura choisie
la définition qu'il recherche. Cependant, pour des raisons de cohérence,
de commodité d'écriture, et dans le souci d'éviter de fastidieuses répéti
tions, un nombre non négligeable d'entrées sont constituées d'un simple
renvoi à une autre entrée qui leur est soit strictement complémentaire
(par exemple homoglotte renvoie à hétéroglotte), soit partiellement com
plémentaire (par exemple cohésion renvoie à cohérence), soit enfin qui
définit un concept plus englobant (par exemple auto-apprentissage ren
voie à autodirigé). De la même façon, les éléments de la même famille
morphologique ont le plus souvent été traités sous une seule entrée, qui
a été jugée la plus importante (par exemple autonome, qui n'a pas été
retenu, est traité dans autonomie).
À la fin de beaucoup d'articles, dont la définition est toujours autonome,
le lecteur soucieux de compléter son information trouvera un renvoi ( 2»)
à d'autres items. Ces renvois ne sont pas exhaustifs mais sont conçus pour
permettre à l'utilisateur un parcours de lecture par complémentarité (par
exemple accommodation renvoie à assimilation, mais le lecteur qui entre
dans l'ouvrage par assimilation sera aussi renvoyé à accommodation) ou
par élargissement (par exemple test renvoie à évaluation).
Enfin, il n'a pas été jugé utile de préciser au début de chaque article la caté
gorie grammaticale à laquelle appartient l'item, et les Indications étymolo
giques n'ont été données que lorsqu'elles permettaient d'éclairer la définition.

La rédaction d'un dictionnaire spécialisé répond toujours à une grande


ambition, celle de donner au champ dont ¡I rend compte un appareillage
à la fois utile et structurant, rétrospectif et prospectif. Les rédacteurs de
celui-ci, le conseil scientifique qui en a surveillé l'évolution, et enfin son coor
donnateur en ont été animés. Toutefois, au fur et à mesure de la progression
de l'ouvrage, et sans que jamais l'enthousiasme ne faiblisse pourtant, les dif
ficultés qu'on croyait avoir mesurées au départ ont montré leur entêtante
réalité : comment être à la fois complet sans être pesant, clair sans être sim
pliste, objectif et engagé? Le lecteur trouvera sans doute à plus d'un endroit
les marques de ces inquiétudes. Je suis fier de voir réunis sous la bannière de
l'ASDIFLE un si grand nombre d'auteurs, et je les remercie de tout cœur de
leur participation. Comme initiateur et coordonnateur de ce projet, j'assume
évidemment la pleine responsabilité des éventuels reproches qu'on pourrait
adresser à notre œuvre commune.

Jean-Pierre Cuq
Président de l'ASDIFLE

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ACCENT ■ Ce terme a deux acceptions qui se superpose à l'accent rythmique principal


concernent la prononciation de la langue. et se place soit sur la première, soit sur la
1. Dans l'usage courant, il désigne la façon seconde syllabe d'un mot. Il est marqué par
de prononcer indiquant une origine géogra- un renforcement de l'intensité ou une
phique (régionale ou étrangère) ou sociale; brusque élévation de la hauteur afin de
on parlera d'accent du Midi ou d'accent mettre en valeur un élément particulier de
étranger par exemple. l'énoncé. Exemple : les enfants/sont totale-
2. En phonétique, il désigne le relief sonore ment impliqués/dans ce qu'ils font.
(ou phénomène de proéminence) d'un élé- En didactique, la maîtrise des schémas
ment. Les paramètres acoustiques qui le accentuels (ou de l'accentuation) du français
caractérisent diffèrent selon les langues. En exige un travail prioritaire sur l'accent prin-
français, on considère qu'il y a deux accents : cipal qui imprime un rythme particulier à
• le premier, l'accent principal, est un accent l'énoncé. Pour des locuteurs non natifs,
rythmique (dit oxytonlque puisqu'il se place même si l'absence d'énergie acoustique rend
sur la dernière syllabe du mot ou du groupe difficile la perception et la production du
de mots, appelé groupe rythmique) : il se phénomène, il est cependant essentiel de
manifeste par un accroissement de la durée permettre l'appropriation de ses caractéris-
(une syllabe accentuée est •généralement tiques : une énergie articulatoire (tension
deux fois plus longue qu'une syllabe non musculaire) accompagnée d'un allongement
accentuée), accompagnée d'une variation de et d'une variation mélodique sur toutes les
la hauteur (en fonction de la place occupée à finales de'groupes. Il est nécessaire de sensi-
l'intérieur de l'énoncé : vers le haut ou vers le biliser les locuteurs étrangers (dont la langue
bas). Cet accent a une fonction démarcative maternelle possède un accent de mot) à
et rythmique; situé à la fin des groupes ryth- l'effacement de cet accent de mot au profit
miques, il les délimite. Exemple : les enfants d'un accent rythmique de groupe et à
/sont impligués/dans ce qu'ils font. l'enchainement syllabique à l'intérieur du
(3 groupes rythmiques = trois accents); groupe.
• le second, facultatif et dépendant de la >- I n t o n a t io n , Pr o s o d ie , Ph o n é t iq u e , Sy l l a b e,

situation de communication,'est dit accent Ry t h m e.

expressif, ou didactique, ou énonciatif, ou


d'insistance (les appellations sont variées). Il ACCEPTABILITÉ « > A p pr o p r i é .

PUB Téléchargez pour lire sans publicité.

ACCEPTABLE ■ > A p pr o p r i é . institutionnel. Pourtant, du point de vue


didactique, il est utile de distinguer d'une
ACCOMMODATION ■ Ce terme d'origine part le processus largement inconscient et
biologique a été vite transféré à la psycho involontaire (acquisition) et d'autre part la
logie, notamment par Piaget vers 1920. Il démarche consciente et volontaire (appren
désigne la capacité d'un sujet à s'adapter à tissage). Le processus d'acquisition des
une réalité qui lui est extérieure (autre sujet langues a fait l'objet de nombreuses
ou objet). Il implique conceptuellement son recherches, que l'on peut classer en quatre
complément, l'assimilation, qui consiste au courants : .
contraire en ce qu'un sujet adapte à lui ce 1. Skinner ( et le coura nt béhaviouriste)
qui lui est extérieur (le digère, au sens conçoivent l'acquisition comme essentielle
quasi strict). Dans la réalité, les actions d'un ment fondée sur des facteurs externes qui
individu, notamment (mais non seulement) favorisent le renforcement des comporte
pédagogiques, sont toujours un mixte entre ments visés;
accommodation et assimilation. Le sujet 2. Chomsky et les générativistes postulent
rectifie sans cesse, ajuste et fait en sorte que l'existence du Language Acquisition Device
le monde et lui-même fonctionnent comme (LAD) tandis que Lenneberg défend l'idée de
des engrenages qui, au total, allient au mieux structures psychologiques latentes (Latent
l'interne et l'externe. Psychological Structures). Ce courant est basé
>■ A s s im i l a t i o n . sur le postulat de l'existence de facteurs
internes, biologiquement programmés;
ACCULTURATION ■ L'acculturation est le 3. Piaget (constructivisme) pose également
processus par lequel un individu ou une l'existence d'un substrat biologique inné,
communauté accède à une culture et se mais le définit comme fonctionnel et cognitif;
l'approprie au point qu'il ne s'aperçoit plus 4. Vygotski et Bruner (conception socio
qu'elle ne lui est pas naturelle mais qu'il l'a cognitive) souljgnent l'importance des facteurs
construite. Ce qu'on acquiert, on finit par sociaux dans. Lacquisition, en particulier la
oublier qu'on l'a acquis : c'est la célèbre collaboration en interaction.
amnésie des apprentissages (Bourdieu). L'en Le débat n'est pas clos entre les chercheurs
seignement vise presque toujours (sans qui postulent l'existence d'un dispositif inné
succès total) à établir une culture, une permettant le traitement de n'importe quelle
croyance à des valeurs culturelles qu'il langue et se déclenchant au contact d'une
considère comme légitimes. langue particulière (avec perte rapide des
> D é c u l t u r a t io n , C u l t u r e . capacités innées non utilisées) et les cher
cheurs qui postulent l'existence de disposi
ACQUISITION ■ On appelle acquisition le tions cognitivès plus générales qui permet
processus de traitement de l'information tent l'acquisifio'n de la langue maternelle.
et de mémorisation qui aboutit à une aug Les recherches sur l'acquisition des langues
mentation des savoirs et savoir-faire langagiers étrangères et sur le bilinguisme ont abouti
et communicatifs d'un apprenant, à une à des modèles dans lesquels la langue
modification de son interlangue (appelée aussi maternelle joue des rôles variables (transferts,
système intermédiaire, ou compétence tran interférences, séparation complète des deux
sitoire, etc.). L'acquisition n'est pas toujours systèmes ou coordination, système associant
distinguée de l'apprentissage, ni par les langue maternelle et langue étrangère, ou
psychologues, ni par les didacticiens. Lors composé). Aujourd'hui les neurosciences
qu'elle l'est, elle est associée à milieu naturel, apportent de ,nouveaux éclairages sur le
et apprentissage est alors associé à milieu fonctionnement cérébral, et mettent à mal la

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notion d'âge critique au-delà duquel il ne comme un outil d'action plus que de
serait plus possible d'acquérir une langue. représentation : l'énonciation n'est pas seule
Les chercheurs s'accordent sur la distinction ment constatée, mais performative (de
entre l'exposition : ce à quoi l'apprenant est l'anglais to perform, «accomplir»). Si l'énoncé
exposé (en anglais input), et la saisie : ce qui « il fait beau » peut s'analyser en termes de
est effectivement saisi par l'apprenant (en vrai ou faux, son énonciation en contexte
anglais intake). Le traitement de l'information prend une valeur d'acte : par exemple,
saisie est lui aussi sujet à plusieurs hypo conseiller d'arrêter de travailler. La performa-
thèses : existence d'un moniteur (Krashen), tivité ici est implicite, car l'énoncé ne
qui jouerait le rôle de filtre (via un contrôle contient pas de verbe performatif servant à
conscient de la forme des productions) des nommer l'acte («je te conseille de»).
créations issues' de l'acquisition non cons L'énonciation performative s'analyse en
ciente; présence chez tout apprenant de termes d'échec ou de réussite. J.-R. Searle
langue d'une variation stylistique (Tarone), théorise la notion d'indirection de l'acte pour
qui dénote que l'attention à la forme ne tous les cas où l'on doit s'appuyer sur des
suffit pas pour expliquer les variations de l'in informations contextuelles pour interpréter
terlangue; multiplicité des points de vue sur un énoncé : la question «Auriez-vous l'obli
Ja distinction entre stratégies de com mu nica geance de m'apporter un café?» sera inter
tion, d'apprentissage et stratégies psycholin prétée, dans une situation connue des inter
guistiques, et à propos de leur incidence sur locuteurs, comme un ordre et non comme
l'acquisition-et-Lapprentissage. une demande d'information. La mauvaise
Acquérir, c'est découvrir des informations, les interprétation des actes indirects crée des
organiser et les stocker en mémoire, en les perturbations dans les interactions; or l'ana
reliant aux connaissances existantes (savoirs), lyse conversationnelle montre que les locu
et utiliser ces nouvelles connaissances dans teurs préfèrent généralement des réalisations
les aptitudes visées (compréhensions orale indirectes. La compétence consiste donc à
et écrite; expressions orale et écrite)-. Cette éviter ou réparer les incidents. Les actes indi
‘utilisation nécessite une grande attention rects ont un caractère plus ou moins conven
(contrôle) portée aux savoirs et savoir-faire tionnel : en français, le marqueur «je vou
visés, et progressivement amène l'apprenant drais» indique un acte de requête accompli
à utiliser des processus de plus en plus dans le respect des règles de politesse. Son
automatisés. L'acquisition de savoir-faire est interprétation en sera donc facilitée; à l'in
atteinte lorsque l'utilisation de savoirs est verse l'énoncé «il y a un courant d'air» n'in
complètement automatisée. dique pas explicitement s'il s'agit d'un acte
*■ A p p r e n t is s a g e , S a v o i r , S a v o i r -f a i r e , A p t i t u d e , d'information ou de requête. La clé de l'in
E x p o s it i o n . terprétation est alors dans le contexte, d'où
l'importance de la connaissance partagée de
ACTE DE COMMUNICATION ■ *- Act e celui-ci. Si l'acte est toujours doté d'un
DE PAROLE. contenu propositionnel (sujet et prédicat) et
d'une valeur illocutoire, cette dernière est
ACTE DE LANGAGE■ » A c t e d e pa r o l e . souvent difficile à nommer. Soit par exemple
l'énoncé assertif «tu es distrait» : est-ce un
ACTE DE PAROLE ■ Traduction française constat ou une information ? Un reproche ou
de speech act, cette notion constitue le une critique? Une seconde difficulté surgit :
fondement de la pragmatique, depuis sa si «tu es distrait» accomplit un acte de
naissance dans le champ de la philosophie reproche, il pourrait être réalisé par une
‘du langage. Le langage y est appréhendé question : «Serais-tu distrait?» Il n'existe pas

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de correspondance stricte entre forme de ses modes de fonctionnement, apprend à


l'énoncé et valeur illocutoire et la force illo- gérer ses activités mentales et ses ressources,
cutolre varie en intensité. De plus, beaucoup décide de ses objectifs, décrypte des données
d'interventions étant inachevées ou consti à travers une grille de lecture personnelle,
tuées de vocalisations voire de gestes et construit lui-même sa compétence. Il accroît
mimiques, la notion d'acte telle qu'elle a été son autonomie, recherche et exploite les occa
définie à l'origine s'avère donc probléma sions de faire de nouveaux apprentissages.
tique et on préfère aujourd'hui parler d'acte Son implication devient facteur d'autonomi
discursif, interactif ou communicatif. sation et de motivation. Mais son activité
>■ I l l o c u t o ir e , P er l o c u t o ir e , Pr a g m a t iq u e . propre, quoique nécessaire, est insuffisante :
il ne peut guère agir sur l'environnement ou
IR ,s En didactique des langues, le sur l'institution. Cependant, investissant par
terme d'acteur s'emploie pour désigner son action un nouvel espace, l'apprenant
chacune des parties prenantes de la classe, et désigne alors l'enseignant comme indispen
notamment l'enseignant et l'apprenant. sable certes, mais dans un nouveau rôle, celui
Acteur désigne donc une personne qui joue de metteur en scène.
un rôle actif dans l'acte d'enseignement ou > A ppr e n a n t .
celui d'apprentissage.
Dans l'apprentissage des langues, il existe ACTIF ■ Un comportement est dit actif
traditionnellement une pédagogie «empi
quand le système physique ou intelligent
rique» où apprendre est considéré comme
est source de l'énergie impliquée dans une
un simple mécanisme d'enregistrement : un
réaction spécifique donnée. Dans les discours
détenteur d'un savoir émet vers un récepteur
didactiques, les aptitudes -d'expression ont
mémorisant docilement les messages. L'indi
toujours été conçues comme actives, dans la
vidu qui apprend est une page blanche. Les
mesure où elles engendrent une réaction de
behaviouristes de leur côté font reposer
production observable, alors que les aptitudes
l'enseignement sur le conditionnement, sans
de compréhension ont souvent été conçues à
prendre en compte les états de conscience :
tort comme passives, dans la mesure où l'on
l'élève stimulé renvoie les réponses appro
ne voit ni la dépense d'énergie qu'elles
priées et adopte le comportement prévu ; tel
un patient qui suit une prescription médicale, nécessitent ni le résultat qu'elles produisent.
il n'a aucune décision à prendre, il est Cette différence de visibilité des processus
spectateur de son propre apprentissage, mis en œuvre a conduit à distinguer,'et surtout
infantilisé. Dans ces perspectives, le seul à mal nommer, vocabulaire passif (c'est-à-dire
acteur est l'enseignant. mobilisé pour la compréhension) et actif
Avec l'approche communicative s'articule une (c'est-à-dire mobilisé pour l'expression). Or
recherche centrée sur les caractéristiques de la compréhension et l'expression sont toutes
l'apprenant et ses stratégies : il devient clair deux des aptitudes qui nécessitent la mise en
que l'élève n'apprend pas nécessairement ce œuvre de comportements actifs.
qui lui est enseigné. Inspiré de la psychologie > P a s s if , C o m p r é h e n s io n .

cognitive, ce courant se penche sur les


processus mentaux mis en œuvre au cours A C T IV IT É as Ce terme polysémique peut
d'un «acte d'apprentissage», de quelque renvoyer :
nature qu'il soit. 1. aux opérations cognitives, souvent incons
De fait l'apprenant n'est plus seulement cientes, auxquelles donne lieu tout processus
enseigné, passif, mais participe à son appren mental (repérer, comparer, mémoriser, etc.,
tissage, Il en devient l'acteur : il réfléchit sur en lisant un journal, par exemple);

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2. aux exercices eux-mêmes (répondre à des ACULTURATION ■ Est aculturé (le « a » est
questions, résumer, participer à un jeu de ici privatif), quiconque ne possède pas les
rôle, etc.); références (connaissances, modes de vie,
3. au support utilisé pour apprendre manières de se comporter, intercompréhen
(dialogue, actualités télévisées, chanson, sion) des groupes auxquels il appartient :
exercice de grammaire, etc.); nation, région, profession, âge, religion, lieu
4. à l'ensemble cohérent de ces trois premières d'habitation, etc. Beaucoup aujourd 'hui met
acceptions : l'activité d'apprentissage peut tent cette aculturation à l'origine des difficul
être définie comme un lien entre ce que font tés scolaires, l'institution et ses usagers ne
effectivement les élèves (leur tâche sur un possédant plus les mêmes repères. Pour
support donné) et l'objectif visé (qu'apprend qu'une éducation soit efficace, il faut que les
l'élève ?) . apprenants n'y soient pas dépaysés et que les
Les activités peuvent s'insérer dans trois enseignants soient en mesure de distinguer
phases d'apprentissage : ce que sont les représentations de leurs
• les activités de découverte : elles permettent élèves.
d'observer le fonctionnement du discours »■ A c c u l t u r a t i o n , D éc u l t u r a t io n .
et d'en repérer certains éléments (prise de
conscience et structuration de données ADAPTABLE m Avec le développement
langagières et sociolinguistiques) qui permet des apprentissages autodirigés, ou auto
tent à l'apprenant de construire son compor apprentissages, et la mise en place de centres
tement aux plans linguistique, pragmatique, de ressources, un nouveau type de supports
interactif, culturel, en compréhension et en d'enseignement/apprentissage a vu le jour :
production, et des critères qui permettent de les matériels adaptables. Ce sont des matériels
le contrôler (par exemple, observation de non pré-adaptés à des utilisateurs ciblés
corpus, repérages, conceptualisation, etc.); en termes de leur langue maternelle, de
• les activités de systématisation :■elles entraî leurs besoins/attentes, de leur niveau, de leur
nent à réaliser un aspect particulier, sont style d'apprentissage, ou à des conditions
fractionnées, réitérées (de façon à automa d'apprentissage et des options méthodolo
tiser les procédures), et contrôlées (la perfor giques prédéterminées.
mance est-elle conforme à ce que l'on voudrait Constitués d'ensembles supports/suggestions
qu'elle soit?). En voici des exemples : refor d'utilisation, ils sont construits en fonction
mulation en production, remise en ordre ou d'objectifs d'acquisition, compétences langa
exercice lacunaire en compréhension; gières (par exemple : «participer à une dis
• les activités d'utilisation : elles sont situées cussion, présenter et défendre ses opinions»;
communicativement et entraînent simultané «se tenir au courant de l'actualité : comprendre
ment les différentes composanÇes du discours, les informations télévisées») et connaissances
en compréhension comme ,en expression, linguistiques (par exemple : «vocabulaire :
dans des conditions aussi réalistes que comment exprimer une déception, mots et
possible. Ces activités servent de base à expressions toutes faite s» ; «p ron onc iation :
l'évaluation de la capacité à communiquer, l'accent marseillais»). D'autre part, l'appren
et peuvent permettre d'éventuels retours en tissage qu'ils proposent est un apprentissage
arrière vers des activités d'observation ou de complet, non inséré dans une progression
systématisation. Par exemple, écouter ou lire préétablie, permettant d'atteindre l'objectif
pour décider d'une action, jeux de rôles visé quelles que soient les acquisitions anté
improvisés, jeux de compétition, résolution rieures de leurs utilisateurs, ou la durée de
de problèmes, etc. leurs séances de travail, ou les échéances
>- C o g n i t i o n , E x er c i c e , O b ie c t i f , S u p p o r t . qu'ils se donnent, etc. Ce sont, enfin, des

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matériels pleinement disponibles en auto présentations) est exprimé en anglais, et les


accès, n'exigeant donc pas (mais ne l'inter contenus linguistiques et culturels sont en
disant pas) le recours à une aide extérieure partie déterminés en fonction d'une analyse
pour leur utilisation. contrastive français-culture française/anglais-
Les matériels répondant aux critères ci-dessus culture britannique;
énumérés sont adaptables par leurs utilisateurs, 2. du niveau global estimé des apprenants :
apprenants en autoformation individuelle, en méthodes de français pour débutants, pour
binôme ou collective, ou formateurs dans le apprenants de niveau intermédiaire, pour
cas d'une utilisation «détournée» en structure avancés, par exemple;
d'enseignement et d'apprentissage, à leurs 3. des besoins/attentes des apprenants : le
visées en matière d'acquisition langagière français du,tourisme, le français des affaires;
et aux conditions dans lesquelles se déroule 4. de la tranche d'âge des apprenants : maté
l'apprentissage. À condition, toutefois, qu'ils riel pour l'apprentissage précoce du français,
soient capables de procéder à cette adapta méthode de français pour adultes;
tion. 5. de la structure d'apprentissage : méthodes
Une utilisation adaptée de matériels adaptables de français 1re année, 2e année, 3e année;
met en œuvre une capacité de construire, et 6. de l'environnement langagier dans lequel
non simplement d'administrer ou de s'admi se déroulent l'enseignement et l'apprentis
nistrer, un apprentissage. Cela implique : sage : méthode de français langue étrangère,
• de savoir définir, ou choisir, des objectifs méthode de fra'nçais langue seconde.
d'apprentissage en fonction de besoins/ De tels matériels représentent un grand
attentes de compétences langagières ; progrès didactique par rapport aux matériels
• de savoir opter pour une méthodologie génériques, universels de la génération anté
d'apprentissage prenant au mieux en compte rieure, fondés uniquement sur les contenus
un style d'apprentissage; linguistiques à acquérir et leur progression.
• de savoir sélectionner des matériels d'ap Ils ont cependant leurs limites. Leur adapta
prentissage appropriés; tion se fait parfois, pour satisfaire des
• de savoir évaluer l'acquis et l'apprentissage. contraintes d'édition par exemple, en fonc
Il s'agit donc, pour ce qui concerne les tion de géné/alisations plus ou moins
apprenants, d'apprendre à apprendre, et, approximatives : telle méthode pour hispa
pour les enseignants, de se former au rôle de nophones ne prendra pas en compte les
créateur d'apprentissage. différences entre l'apprenant de Madrid et
ï ' A d a p t é , A ppr endr e à a ppr en d r e , A u t o d ir i c é , celui de Mexico, de Valparaíso ou de Cuba.
C e n t r e d e r e ss o u r c e s. De même, le classement de matériels par
niveaux globaux des apprenants est très aléa
A D A P T E ■ Les matériels d'enseignement et toire. Ce sont, enfin, des matériels souvent
d'apprentissage sont dits adaptés lorsque, au peu adaptables du fait même de certains
moment de leur fabrication, donc préalable aspects de leur spécialisation : que les utili
ment à leur utilisation, sont prises en compte sateurs visés, en termes de leurs besoins/
une ou plusieurs caractéristiques particulières attentes ou de leur niveau, et leur situation
de leurs futurs utilisateurs et de leur situation. d'enseignement et d'apprentissage, en termes
L'adaptation peut ainsi résulter de la prise en de structures, viennent à changer, proba
compte : bilité qui croît avec l'écoulement du temps,
1. de la langue maternelle des apprenants : et le matériel se retrouve inadapté sans pour
méthode de français pour anglophones, autant contenir les ressources qui permet
par exemple, dans laquelle I'« habillage» traient de le mettre à jour.
pédagogique (les consignes de travail, les >■ A d a pt a bl e , N iv e a u .

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AFFECTIVITÉ ■ L'affectivité est l'ensemble les élèves immigrés qui doivent suivre un
des sentiments (haine, respect, plaisir, etc.) enseignement spécifique avant d'intégrer
qui ont une incidence sur l'apprentissage car, les structures d'enseignement régulières.
de même qu'on .ne peut pas ne pas commu Se substituant aux imprécisions du terme
niquer, on ne peut pas ne pas éprouver de «étranger», il souligne la différence linguis
sentiments. L'affectivité est relationnelle tique, aux dépens de l'appartenance linguis
(entre enseignant et apprenants, entre tique et culturelle. Aussi, dans la relation
apprenants, entre apprenant et langue, entre enseignant-apprenant, l'enseignant gagnera-
apprenant et matériel didactique, etc.) et t-il toujours à se demander qui est l'allo-
contribue.au fonctionnement de toute situa phone de qui.
tion de communication et en particulier celle
de la classe : un ensemble d'apprenants ALPHABÉTISATION u L'alphabétisation
devient un groupe dès lors que ses membres est le processus pédagogique ou historique
ont un objectif éï un vécu communs et qu'ils par lequel un individu ou un ensemble
entretiennent des liens affectifs. Source d'individus, qui ne savent ni lire ni écrire
puissante d'énergie et de motivation, l'affec aucune langue que ce soit, accèdent à la
tivité permet l'accès à la connaissance. maîtrise linguistique, culturelle et pratique de
la lecture et de l'écriture, en langue première
AGRAMMATICAL* » C o r r e c t , G r a m m a ir e . ou en langue étrangère. Ce processus
concerne les enfants, le plus souvent dans le
ALLOCUTAIRE ■ L'allocutaire (encore cadre scolaire, ou les adultes qui n'ont jamais
appelé récepteur, destinataire ou interlocuteur) été scolarisés, ou l'ont été superficiellement.
est la personne visée (destinataire direct) par >■ Éc r i t , Il l e t t r i s m e, L i t t é r a t i e .
le sujet parlant (encore appelé émetteur,
destinateur ou locuteur) lors d'une prise de ALTÉRITÉ □ L'altérité, c'est l'autre en tant
parole. Le terme est apparenté au triplet qu'autre, c'est-à-dire, comme moi, un sujet
d'adjectifs spécialisés, locutoire, illocutoire et (responsable et absolument singulier, incom
perlocutoire. Il appartient au même domaine parable); il est à la fois différent de moi et
pragmatique et désigne le rôle joué par identique à moi en dignité. L'altérité est le
l'individu lors de l'action langagière. Ce rôle concept qui recouvre l'ensemble des autres,
s'oppose à ceux d'auditeur ou à ceux qui considérés eux aussi comme des ego (alter
désignent les individus qui partagent la ego) et dont je suis moi aussi l'alter ego, avec
situation de communication sans y participer droits et devoirs. Pour être moi j'ai besoin
d'une manière aussi centrale. que les autres (l'altérité) existent. Tout sujet
>■ I l l o c u t o ir e , L o c u t o ir e , P r a g m a t i q u e . suppose une intersubjectivité et, en même
temps, éprouve toujours la tentation de
ALLOGLOTTE ■ ► A l l o p h o n e . réduire l'autre à un objet, grand danger
contre lequel il faut sans cesse lutter en
A L L Q P H O N E ■ L'étymologie grecque soi-même, pour les relations humaines.
donne un accès immédiat au sens de ce mot *- B io g r a p h i e L a n g a g iè r e , C a p it a l , C u l t u r e,
( allas, autre; phonè, le son, mais aussi le D é c e n t r a t io n , H a b i t u s , I n t e r c u l t u r e l .
langage)._ Initialement utilisé en phonétique
où il désigne une variante possible et admise ALTERNANCE CODIQUE ■ L'alternance
d'un phonème, le terme bénéficie aussi codique est le changement, par un locuteur
d'une acception plus large, employée pour bilingue, de langue ou de variété linguistique
catégoriser un public qui parle une langue à l'intérieur d'un énoncé-phrase ou d'un
«autre». Au Québec par exemple, il désigne échange, ou entre deux situations de commu

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nication. Il s'agit d'un ensemble de phéno années certains proposent de la didactiser en


mènes et de comportements complexes, y faisant appel aux moments et dg manières
systématiques, et susceptibles d'être analysés propices à l'acquisition d'une lange étrangère
aux niveaux : ou seconde : une pratique qui rejoint et
• psycholinguistique et linguistique : l'alternance conforte l'hypothèse que la salle de classe
codique est envisagée comme témoignage de langue étrangère ou seconde doit être
des processus de production et de réception considérée comme une communauté
chez le bilingue, et son étude donnerait au bilingue où deux variétés linguistiques sont
chercheur l'accès à la grammaire du bilingue. réparties de façon fonctionnelle et affective.
Souvent perçu comme symptôme de confu > B i l i n g u e , B il i n g u i s m e .

sion mentale et linguistique, l'agencement


des transitions entre deux grammaires peut AMÉNAGEMENT LINGUISTIQUE n
nécessiter des capacités linguistiques très P o l it iq u e L in g u is t iq u e .

sophistiquées;
• communicatif et interactionnel : l'alternance ANALPHABÈTE ■ »- A l p h a b é t is a t io n , I l l e t 

codique est une stratégie de communication, t r is m e , L e c t u r e , L it t é r a t ie .

une ressource qui permet au locuteur


d'exprimer un éventail large de fonctions et ANALYSE SYSTÉMIQUE ■ L'analyse systé
attitudes : combler ou contourner des lacunes mique peut être comprise comme l'action
ou problèmes dans une de ses deux variétés, de décomposer un tout, identifié comme
marquer les unités thématiques ou discursives, système, en ses éléments constituants. On
affirmer sa propre identité, Inclure ou exclure procède à l'analyse de chaque élément, puis
son Interlocuteur d'un groupe social, redéfinir à l'analyse des interactions liant ces éléments
une situation, faire de l'humour, etc. entre eux et enfin à l'analyse des interactions
• sociolinguistique : les pratiques d'alternance et des hiérarchisations de ces mêmes éléments
reflètent et marquent les frontières entre les avec leur environnement extérieur.
structures, les institutions et les groupes Le concept d'analyse systémique émerge
sociaux, les relations et discontinuités entre à partir des années 1940, d'abord avec
communautés linguistiques et la réalité l'approche cybernétique puis avec la théorie
sociale de leurs membres. générale des systèmes. Celle-ci connaîtra de
Il n'est souvent pas possible de distinguer nombreuses applications dans le champ des
nettement entre l'alternance codique, l'em sciences du vivant et dans le monde écono
prunt et l'assimilation lexicale, le mélange de mique, notamment dans le management
langues ou les langues mixtes. Il vaut mieux des entreprises en vue d'une meilleüre
considérer ces termes comme des choix productivité.
descriptifs pour situer les formes différentes L'application de l'analyse systémique à une
d'alternance codique sur une échelle ou situation éducative, particulièrement en FLE,
dégradé, qui commence avec les moindre permet d'identifier tous les éléments et inter
nuances stylistiques intralinguistlques et se actions à prendre en considération, afin de
termine avec un changement complet entre déterminer le contenu lingylstigue-à enseigner
deux langues non apparentées. le plus approprié à la situation.
Traditionnellement, l'alternance codique a Ces éléments sont : les demandes, les
toujours été réprimée en classe de langue contraintes et les ressources, les objectifs, ,les
étrangère tout en étant pratiquée massive contenus, les stratégies, les activités pédagor
ment (à l'exception de la méthode directe) glques, l'évaluation et les interactions. Les
pour traduire ou vérifier la compréhension de demandes politiques, institutionnelles,, sociales,
textes en langue cible. Depuis quelques se situent à plusieurs niveaux et s'inscrivent

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dans des contextes politique, géographique ANDRAGOGIE ■ Néologisme peu usité qui
et culturel différents et s'ajoutent aux renvoie à la pédagogie destinée aux adultes.
demandes des apprenants dans une situation >- PÉDAGOGIE.
donnée.
La satisfaction des demandes se .heurte à un ANIMATEUR ■ » En s e i g n a n t .
certain nombre de contraintes .et s'appuie sur
des ressources qui sont souvent la version ANTHROPOLOGIE ■ Science prenant
positive des contraintes. l'homme comme objet de connaissance,
La prise en considération de l'ensemble des l'anthropologie s'est intéressée, à ses débuts,
demandes, ressources et contraintes permet à l'organisation simple des sociétés lointaines
de fixer des objectifs réalistes et cohérents (populations qui n'appartiennent pas à la
avec les contenus d'apprentissage, les stra civilisation occidentale), mais s'est penchée,
tégies et activités pédagogiques et les critères dès la seconde moitié du xxe siècle, sur toute
d'évaluation. société y compris celle à laquelle appartient
L'observation de l'impact des intéractions sur le chercheur. Après avoir étudié le «sauvage»,
les éléments permet de contrôler l'adéqua puis le «paysan» comme objet empirique
tion entre les choix stratégiques, le contenu, constitué, l'anthropologie a opté pour une
les activités pédagogiques et les objectifs. approche épistémologique constituante :
Le système «situation éducative en FLE» se l'étude de l'homme tout entier, dans toutes
trouve toujours au cœur de différents macro les sociétés, quels que soient l'époque, le lieu
systèmes. En français sur objectifs spécifiques, géographique, les cultures. Elle adopte donc
on en dénombre cinq : le système éducatif une démarche intégrative, portant le regard
du pays où a lieu la formation; celui du sur toutes les perspectives de l'être humain
domaine professionnel source et cible; celui vivant en société. Pour cela, elle accumule
de la coopération et des relations internatio les données par observations directes et
nales entre la France et les pays d'origine des développe ses techniques d'investigation et
apprenants; celui de la vie sociale et des d'analyse comparative.
motivations des personnes impliquées direc L'ampleur de la tâche que se fixe l'anthropo
tement dans la formation (enseignants, for logie a entraîné la création de domaines
mateurs, apprenants, administratifs); et enfin spécifiques qui entretiennent cependant
celui d'internet qui permet un accès direct à d'étroites relations : l'anthropologie biolo
une infinité de ressources documentaires. gique, l'anthropologie préhistorique ou
>■ B e s o in , Fr a n ç a is s u r o b ie c t i f s s pé c if i q u e s . l'anthropologie psychologique par exemple.
Mais c'est de l'anthropologie linguistique
ANALYTIQUE ■ L'approche analytique est et de l'anthropologie sociale que la didac
caractéristique des apprenants de type séria- tique des langues récente a davantage subi
liste. Méticuleux, soucieux du détail, parfois l'influence :
à l'excès, ces apprenants n'aiment pas • l'anthropologie linguistique, qui recouvre
commettre des erreurs, ce qui peut les rendre l'ethnolinguistique et les ethnosciences, et
assez réticents à s'exprimer. Ils ont souvent s'interroge sur les manières de penser et de
un intérêt poussé pour la grammaire, la sentir, les manières d'exprimer l'univers, le
correction phonétique, l'apprentissage du social, les manières d'interpréter les savoirs et
lexique. Cependant leur souci de la perfection les savoir-faire, à travers la langue, le langage
peut aboutir à une maîtrise formellement très et les productions écrites et orales;
avancée de la langue cible. Cette démarche • l'anthropologie sociale et culturelle, qui
s'oppose à l'approche globaliste. concerne tout ce qui constitue une société
*■ S t y l e . dans ses productions, ses comportements,

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ses gestes et ses échanges symboliques. même l'intérêt d'investiguer la cognitlon (la
Parmi les nombreux outils conceptuels que pensée, les idées, valeurs, intentions, etc.)
s'est construits l'anthropologie, la notion comme « mentalisme ascientifique », le béha
essentielle est probablement celle de repré viorisme réduit l'individu à un organisme, et
sentations qui génère des pôles de tensions l'apprentissage à des phénomènes purement
entre des couples conceptuels antinomiques physiologiques. Dans cette optique l'apprenant
tels que conscient et inconscient, proximité n'est que le1 sujet d'événements survenus
et distance, distance et intimité, altérité et dans son environnement : les observations et
identité, sécurité et insécurité, pouvoir et manipulations menées en laboratoire sur des
solidarité, identification et différenciation, rats et des pigeons sont extrapolées vers
normes et fonctions, conflits et règles, l'homme. Cette position théorique difficile
contraintes et transgressions, unité et pluralité, ment défendable (une psychologie qui nie
neutralisation et diversification, sens et signi l'existence d'une psyché et qui cherche à
fications, etc. De nos jours, l'anthropologie expliquer la nature et le fonctionnement du
culturelle et sociale met l'accent sur le langage en fonction d'espèces qui ne possè
contact des langues et des cultures. Elle porte dent pas de capacité linguistique) a finalement
ses investigations sur la variété culturelle, les dû céder au* objections d'autres écoles (psy
phénomènes de culture dominante et de chologie humaniste, psychologie cognitive).
cultures dominées, les degrés de visibilité Cependant, même si la discussion académique
identitaire d'un Individu à l'autre, les effets ne s'intéresse plus au béhaviorisme, celui-ci est
néfastes de l'ethnocentrisme et la nécessité massivement présent dans les représentations
d'un certain relativisme dans le regard posé et les croyances populaires : l'apprenant doit
sur les cultures en général. répéter, il doit acquérir des habitudes, il a
>■ E t h n o c e n t r i s m e, Et h n o g r a ph ie d e l a c o m m u  besoin d'un enseignant qui le fera travailler et
n i c a t io n , E t h n o l i n g u i s t i q u e , R e p r é s en t a t io n . qui lui donnera des récompenses.
Suivant une'proposition de Krashen, on a
APPLIQUE ■ >■ L i n g u i s t i q u e a p p l i q u é e . longtemps opposé apprentissage à acqui-
sition. Ce sont tous les deux des processus
APPORT ■ >- E x p o s it i o n . sociocognitifs.
• L'apprentissage est un ensemble d'activités
APPRENANT ■ Le substantif «apprenant» volontaires et conscientes visant de façon
(issu du participe présent du verbe explicite l'appropriation d'une compétence,
«apprendre»), un calque de l'anglais learner, un savoir ou une information, souvent dans
est apparu pour la première fois dans le dis un contexte institutionnel avec ses propres
cours de la didactique des langues étrangères normes et rôles : école, enseignant, apprenant,
autour de 1970, et II a été longtemps consi emploi de temps. L'apprenant serait donc
déré comme un barbarisme synonyme d'en- une personne qui s'approprie un savoir par
seigné ou d'élève. Cette perception reflétait l'intermédiaire d'une activité prévue à cet effet.
une vision essentiellement passive du rôle de • L'acquisition est involontaire, inconsciente,
l'individu qui est conçu comme le récepteur le fruit de la participation à une situation de
ou réceptacle d'informations fournies unila communication dont la finalité principale
téralement par une autre personne, l'ensei n'est pas l'appropriation d'une compétence
gnant («Apprenant : Personne qui suit un ou d'un savoir.(jouer, faire des courses, etc.).
enseignement». Petit Larousse, 1997). Malheureusement, le discours didactique
Cette vision a été renforcée et étayée pendant n'a pas encore de terme correspondant à
une bonne partie du xxe siècle par la psycho- . «ap pre nan t» pour compléter le paradigme :
logie béhavloriste. Rejetant la possibilité ou apprentissage/acquisition vs apprenant/... ?

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Il ne serait pas étonnant de voir émerger un tissage dont l'objectif est d'acquérir les savoirs
terme du typeacquérant» pour combler et les savoir-faire constitutifs de la capacité
cette lacune. d'apprendre, c'est-à-dire de la capacité de
À partir des années 1970, on a progressive préparer et de prendre les décisions concer
ment rendu à l'apprenant ce qui lui revient : nant la définition, les contenus, l'évaluation
sa psychologie individuelle. De sujet passif, et la gestion d'un programme d'apprentissage.
l'apprenant est transformé en vecteur du De manière plus spécifique, un tel apprentis
processus d'apprentissage. Cette centration sage a un triple objectif : développer sa culture
sUr l'apprenant doit beaucoup à la revalori langagière (ensemble de représentations dans
sation de l'individu en psychologie et en le domaine de la compétence de communi
sciences de l'éducation, et a un certain cation), sa culture d'apprentissage (ensemble
nombre^ de répercussions importantes en de représentations dans le domaine de l'ap-
didactique des langues étrangères : prentissage/acquisition d'une langue), et sa
• une redéfinition du rôle de l'apprenant et compétence méthodologique (ensemble des
de sa relation sociopédagogique avec l'ensei capacités opératoires de direction d'un
gnant, ce qui implique une redistribution des apprentissage).
prises de décisions constitutives du projet Au plan des contenus, cet apprentissage com
d'apprentissage (définition des objectifs, porte alors trois volets :
choix d'activités et de matériaux, formes et • un volet culture langagière, abordant les
finalités d'évaluation, etc.). Pour exercer aspects d'une compétence de communication
cette autqnomie/»l'apprenant doit apprendre les plus pertinents pour la définition d'objectifs
à apprendre et travailler en autodirection; d'apprentissage et l'évaluation des acquis et
• cette évolution conduit logiquement vers sur lesquels les représentations courantes
une prise en compte de différences indivi sont les plus décalées par rapport aux
duelles aux niveaux cognitifs (pensées, connaissances actuelles. Ainsi, l'écoute ou la
croyances et représentations, besoins et lecture d'un texte répond à une bonne raison
motivations, style et stratégies d'apprentis qui détermine ce qui est écouté ou lu et
sage et métacognitives) et linguistiques comment se fait l'écoute ou la lecture : on
(interlangue, objectifs communicatifs). n'écoute pas pour écouter, on ne lit pas pour
Actuellement, sous l'influence de didacticiens lire;
et chercheurs travaillant dans le cadre de • un volet culture d'apprentissage, portant
la psychologie néo-vygotskienne et de sur les aspects de l'apprentissage/acquisition
l'apprentissage par les tâches, on assiste à d'une langue les plus liés à la détermination
une extension du concept d'apprenant. d'une méthodologie d'apprentissage et sur
Au lieu de le réduire à un modèle ou un lesquels les représentations courantes sont
synonyme du «processus d'apprentissage», décalées par rapport aux connaissances
l'apprenant est conçu comme acteur social actuelles : par exemple, on n'acquiert pas
possédant une identité personnelle, et une langue par imitation/mimétisme, qui ne
l'apprentissage comme une forme de média mènerait qu'au psittacisme;
tion sociale. L'apprenant construit le savoir et • un volet compétence méthodologique,
les compétences qu'il cherche dans et par le donnant l'occasion de s'exercer à mobiliser
discours en interaction avec autrui. les représentations nouvellement acquises
>■ Ac q u i s it i o n , A ppr e n t is sa g e , A u t o n o m ie , pour prendre concrètement des décisions
Co m pé t e n c e , E n s e ig n an t , Id e n t it é , Rô l e, St y l e. d'apprentissage : sélectionner dans des
matériels existants des activités permettant
APPRENDRE À APPRENDRE ■ Apprendre l'acquisition de tels mots, ou de tel fonction
à'apprendre, c'est s'engager dans un appren nement grammatical, ou de s'entraîner à la

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compréhension de tel type de document, oral 4. gérer la succession, à court et à long


par exemple. terme, des activités choisies;
La méthodologie d'un tel apprentissage fait 5. définir des modalités d'évaluation des
appel : résultats et évaluer les résultats atteints.
• pour ce qui concerne les volets culture lan Lorsque l'apprentissage 'à' ITeu en milieu
gagière et culture d'apprentissage, à des institutionnel, et que l'enseignement est
techniques permettant de prendre conscience de type directif, les décisions concernant
de ses représentations et de les faire évoluer : l'apprentissage sont prises par l'enseignant.
techniques de sensibilisation, auto-observa Lorsque l'apprenant apprend dans un système
tion, réflexion sur la langue maternelle, etc.; d'apprentissage autodirigé, c'eSt lui-même
• pour ce qui concerne le volet compétence qui prend ces décisions, avec l'assistance
méthodologique, aux travaux pratiques qui d'un conseiller, expert en apprentissage.
permettent d'apprendre en faisant. L'autodidacte prend lui-même ces décisions,
L'acquisition progressive de la capacité d'ap sans être aidé par un expert humain. Il se
prendre, ou autonomisation, peut se réaliser place parfois en situation d'«enseigné»,
au cours de formations suivies pendant un quand il choisit de suivre un ou plusieurs
apprentissage de langue, en parallèle ou manuels d'apprentissage de langue.
intégrées à cet apprentissage, ou en partie Si l'on admet la définition de l'apprentissage
avant et en partie pendant un apprentissage comm e démarche observable ayant pour but
de langue. Il convient toutefois de s'assurer l'appropriation, les décisions et actions
que l'apprentissage de langue s'organise en constitutives de cette démarche consciente
cohérence avec la formation apprendre à doivent être cohérentes avec le processus
apprendre. d'appropriation. On peut alors les.catégoriser
»- A u t o n o m ie , A u t o -év a l u a t i o n . en trois phases :
1. les activités visant la découverte de
APPRENTISSAGE ■ L'apprentissage est la connaissances référentielles, socioculturelles,
démarche consciente, volontaire et obser linguistiques, en vue de favoriser la saisie de
vable dans laquelle un apprenant s'engage, données dans l'exposition, et leur traitement;
et qui a pour but l'appropriation. L'appren 2. les activités visant l'entrainement systé
tissage peut être défini comme un ensemble matique à utiliser ces connaissances dans
de décisions relatives aux actions à entre l'aptitude visée et dans l'objectif visé, lors
prendre dans le but d'acquérir des savoirs desquelles l'apprenant exerce d'abord un
ou des savoir-faire en langue étrangère. contrôle maximal sur cette utilisation puis
Ces décisions peuvent être classées en cinq progressivement se libère de ce contrôle,
catégories : les procédures de rappel de l'information
1. se donner des objectifs d'apprentissage s'automatisant;
dans chaque aptitude (en considérant les 3. les activités visant l'utilisation simultanée
situations de communication visées, en de plusieurs savoir-faire de plus en plus
mettant en rapport les savoirs et les savoir- automatisés.
faire dont on vise l'acquisition, ceux qui sont >- A c q u i s it i o n , A c t iv i t é , A p p r o p r ia t i o n ,
déjà acquis) ; A u t o d id a c t e, A u t o d i r ig é , C e n t r e d e r e s so u r c e s.

2. choisir des supports et des activités


d'apprentissage; APPRENTISSAGE COMMUNAUTAIRE
3. déterminer des modalités de réalisation de (A C ) n Mis au point par Charles Curran au i
ces activités : quand, où, pendant combien cours des années 1970, l'AC (en anglais
de temps, dans quelles conditions? (seul, en Community Language Learning) appartient
petit groupe, etc.); aux méthodologies dites non conventionnelles

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(en anglais humanistic approaches). Fondé sur de discours éloignés de leur potentiel discursif
une perception du groupe conçu comme un et communicatif effectif. Si l'AC présente un
lieu naturel d'apprentissage collaboratif, l'AC indéniable intérêt pour l'expression orale, il
se caractérise par la combinaison de phases ne permet pas cependant une formation à la
de création de dialogues par les apprenants, compréhension orale de discours authen
sans intervention directive de l'animateur, tiques.
appelé ici conseiller, et de phase? d'analyse
et d'information menées par-celui-ci. Le dis APPRENTISSAGE PAR LA RÉACTION
positif est le suivant : les apprenants s'ins PHYSIQUE TOTALE ■ Conçu dans les
tallent en cercle en se faisant face, le années 1960 par James Asher, l'apprentis
conseiller se tenant à l'extérieur du cercle. Le sage par la réaction physique totale (en
groupe d'apprenants dispose d'un cassetto- anglais Total Physical Responsé) appartient
phone portable ou d'un microphone mobile aux méthodologies dites non convention
relié à un appareil d'enregistrement. Ils sont nelles (en anglais humanistic approaches). Elle
invités à entamer une conversation sur un repose sur quatre analogies avec l'acquisition
sujet quelconque. Ceux qui souhaitent parti de la langue maternelle : l'absence de stress
ciper à cette conversation font appel au au moment de l'apprentissage, le rôle de la
conseiller et lui font part de ce qu'ils souhaitent compréhension orale, le droit au silence pour
dire dans la langue cible (LC). L'apprenant l'enfant/apprenant, l'association des mouve
répète la traduction en LC fournie par le ments corporels à l'apprentissage langagier.
conseiller et lorsque tous deux sont satisfaits En effet, le discours parental en direction
de la production de l'apprenant, celui-ci des enfants très jeunes consiste souvent en
enregistre sa phrase. Le dispositif d'enregis ordres, instructions et interdictions. La
trement passe ensuite à la personne qui méthode utilise donc cette caractéristique du
souhaite répondre ou qui a été interpellée discours des parents en la transposant dans
par le premier intervenant et ainsi de suite. la salle de classe. Dans une première phase
Au bout de quelques minutes: on peut ainsi l'enseignant invite deux apprenants volontaires
obtenir une conversation en LC, même si les à l'accompagner dans une activité où ils vont
apprenants sont des débutants.- Cet enregis imiter son comportement physique. Par
trement fera l'objet d'une transcription qui exemple, en partant d'une position assise,
servira de base à un travail linguistique à l'ini l'enseignant dira «Levez-vous» en se levant
tiative du conseiller. L'AC présente l'intérêt lui-même, tout en invitant les apprenants
indéniable de permettre à des débutants de à faire de même. Il continuera en disant
produire des énoncés personnels dès le «Avancez», «Arrêtez», «Tournez-vous», etc.
début de leur apprentissage. Le contenu des Dans une phase ultérieure l'enseignant, en
conversations produites peut ainsi être restant assis, pourra donner des instructions
contrôlé par les apprenants, au risque que similaires à un apprenant, toujours volontaire,
certains « leaders » orientent les.conversations qui s'exécutera, permettant ainsi à l'ensei
dans une direction qui lëur' convient au gnant et aux autres membres de la classe de
détriment de participants moins actifs. On vérifier s'il a retenu le sens des formulations
constate par ailleurs que les énoncés produits employées. Dans une troisième phase c'est
peuvent être d'une assez grande complexité un(e) apprenant(e) qui pourra donner des
linguistique et discursive. Ce constat met en instructions à un(e) autre apprenant(e).
cause le niveau de langue adopté dans les Cette méthode suppose que la salle de classe
dialogues de méthodes destinées*aux débu soit fournie en objets à déplacer ou manipuler,
tants qui, dans un souci dé simplification, de manière à permettre la complexification
présentent aux apprenants des échantillons des instructions fournies. Ces instructions

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peuventêtresuivies,soitensynchronie,
peuvent être suivies, soit en synchronie, souplementadaptablesetouvertesàladiver-
souplement adaptables et ouvertes à la diver
soitendifféré,parl'apprenantparticipantà
soit en différé, par l'apprenant participant à sitédesco
sité ntextesd'
des contextes apprentissage.
d'apprentissage.
l'activité.Endifféréellesdoiventêtremémo-
l'activité. En différé elles doivent être mémo Lesméthodesetlescoursdetypecommuni-
Les méthodes et les cours de type communi
riséesparl'apprenantavantd'êtresuivies
risées par l'apprenant avant d'être suivies catifsontengénéralorganisésautour
catif sont en général organisés autour
d'effet.Asherapuobserver,grâceàdestests
d'effet. Asher a pu observer, grâce à des tests d'objectifsdecommunicationàpartirdes
d'objectifs de comm unication à partir des ^
linguistiquesdetypelexicalougrammatical,
linguistiques de type lexical ou grammatical, fonctions(desactesdeparole)etdesnotions
fonctions (des actes de parole) et des notions a
quelesapprenantsobservateursavaientun
que les apprenants observateurs avaient un (catégoriessémantico-grammaticalescomme
(catégories sémantico-grammaticaies comme J
tauxderéussiteégalàceluidesvolontaires.
taux de réussite égal à celui des volontaires. letemps,l'espace,etc.).Cescatégoriesont
le temps, l'espace, etc.). Ces catégories ont
Paruneffetd'empathiesansdoute,les
Par un effet d'empathie sans doute, les étédéfiniesdansUnniveau-seuil(1976).Les
été définies dans Un niveau-seuil (1976). Les
observateurspeuventretenirdefaçonsatis-
observateurs peuvent retenir de façon satis supportsd'apprentissagesontautantque
supports d'apprentissage sont autant que
faisantelematériellinguistiquemisenscène
faisante le matériel linguistique mis en scène possibledesdocumentsautnentiquesetles
possible des documents authentiques et les
parleurscamarades.Laméthode,parses
par leurs camarades. La méthode, par ses activitésd'expression(simulation,jeuxderôles,
activités d'expression (simulation, jeux de rôles,
limitationslinguistiques(recoursmassifà
limitations linguistiques (recours massif à etc.)oudecompréhensionserapprochent
etc.) ou de compréhension se rapprochent
l'impératif),nepermetpasletraitementde
l'impératif), ne permet pas le traitement de delaréalitedelacommunication.
de la réalité de la communication.
conceptsa bstraitsou
concepts abstraits de certainssactesde
ou decertain actes de Sil'approchecommu
Si l'approche communicative se caractérise
nicativese caractérise
parole.Leslimitesdutraitementdelacom-
parole. Les limites du traitement de la com parsoncaractèresouple,elleaeuquelque
par son caractère souple, elle a eu quelque
préhensionoralesontégalementassez
préhension orale sont également assez difficultéàarticulerdefaçonclaireles
difficulté à articuler de façon claire les
patentesenraisondel'absencederecoursà
patentes en raison de l'absence de recours à composantesdelacompétencedecommu-
composantes de la compétence de commu
deséchantillonsdediscoursauthentiques.
des échantillons de discours authentiques. nication.L'accentmissurlesdimensions
nication. L'accent mis sur les dimensions
Onpeutestimercependantquel'approche
On peut estimer cependant que l'approche pragmatiquesetsociolinguistiquess'est
pragmatiques et sociolinguistiques s'est
ludiqueinhérenteàlaméthodeainsiquele
ludique inhérente à la méthode ainsi que le souventfaitaudé
souvent fait trimentd
au détriment 'optionsc
d'options laires
claires
postulatdudroitausilence,quimanifes-
postulat du droit au silence, qui manifes quantàlamiseenplacesystématiquedes
quant à la mise en place systématique des
tementn'empêchepasl'apprentissage,per-
tement n'empêche pas l'apprentissage, per composantesgrammaticalesdelacompétence
composantes grammaticales de la compétence
mettentdeconsidérerquelaméthodepose
mettent de considérer que la méthode pose àcommuniquer.Autitredesambiguitésdes
à communiquer. Au titre des ambiguïtés des
desproblèmescentrauxàladidactiquedes
des problèmes centraux à la didactique des approchescommunicatives,ilaaussiété
approches communicatives, il a aussi été
langues.Parmiceux-cionnoteralathese
langues. Parmi ceux-ci on notera la thèse relevé,parfoisdefaçonquelquepeucontra-
relevé, parfois de façon quelque peu contra
d'Asherselonlaquelleonpeutenvisagerl'ap-
d'Asher selon laquelle on peut envisager l'ap dictoireouparadoxale,qu'ellesnégligeaient
dictoire ou paradoxale, qu'elles négligeaient
prentissage,parallèleounon,deplusieurs
prentissage, parallèle ou non, de plusieurs lesviséesetlesdimensionsculturellesde
les visées et les dimensions culturelles de
languesparlacompréhensionoraledès
langues par la compréhension orale dès l'apprentissageetqu'ellescontribuaientà
l'apprentissage et qu'elles contribuaient à
unjeuneâge,l'affinementgrammaticalet
un jeune âge, l'affinement grammatical et renforcerleprivilègedunatif.
renforcer le privilège du natif.
discursifenexpressionintervenantdansune
discursif en expression intervenant dans une >COMMUNICATIF,COMMUNICATION.
>• C o m m u n i c a t i f , C o m m u n i c a t i o n .

phaseultérieure.
phase ultérieure.
APPROCHENATURELLE•Conçuepar
APPROCHE NATURELLE ■ Conçue par
APPROCHECOMMUNICATIVE•La
APPROCHE COMMUNICATIVE ■ La KrashenetT
Krashen errelldansl
et Terrell esannées1
dans les 970,cette
années 1970, cette
désignationapproche(s)communicative(s)
désignation approche(s) communicative(s) méthodereposesurtroisprincipesmajeurs:
méthode repose sur trois principes majeurs :
s'appliqueau(x)dispositif(s)dechoixmétho-
s'applique au(x) dispositif(s) de choix métho l'oppositionacquisition/apprentissage,les
l'opposition acquisition/apprentissage, les
dologiquesvisantàdévelopperchezl'appre-
dologiques visant à développ er chez l'appre donnéescompréhensibles(enanglaiscom-
données compréhensibles (en anglais com
nantlacompétenceàcommuniquer.Le
nant la compétence à communiquer. Le prehensibleinput),lefiltreaffectif.Krashen
prehensible input), le filtre affectif. Krashen
recoursàuntermecommeapproche(en
recours à un terme comme approche (en estimeque,paranalogieavecl'acquisition
estime que, par analogie avec l'acquisition
anglaisapproach)etl'usageoccasionneldu
anglais approach) et l'usage occasionnel du delalanguematernelle(LM),lesdonnées
de la langue maternelle (LM), les données
plurieltendentàmarquerunedistancepar
pluriel tendent à marquer une distance par linguistiquesfourniesàl'apprenantdoivent
linguistiques fournies à l'apprenant doivent
rapport auxxcourantsa
rapportau ntérieurse
courants antérieurs ettnotam-
notam être(presque)immédiatementcomprises.
être (presque) immédiatement comprises.
mentàuneméthodologieaudiovisuelle
ment à une méthodologie audiovisuelle L'acquisitiondoits'effectuerdansunclimat
L'acquisition doit s'effectuer dans un climat
réputéeplusdogmatique.Lesapproches
réputée plus dogmatique. Les approches libredestress.Pourcefairel'enseignantva
libre de stress. Pour ce faire l'enseignant va
communicatives,toutendonnantàentendre
communicatives, tout en donnant à entendre utiliserdessupportsiconiquesetgestuels
utiliser des .supports ¡coniques et gestuels
que«c'estencommuniquantqu'onapprend
que « c'est en comm uniq uant qu 'on apprend pourétayersonproposetlerendrecompré-
pour étayer son propos et le rendre compré
àcommuniquer»,seprésententcomme
à communiquer», se présentent comme hensibleàlamanièredelaméthodedirecte:
hensible à la manière de la méthode directe :

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là filiation entre les deux approches semble compréhension élevé, sans quoi l'interaction
évidente, même si Krashen ne l'évoque ne pourrait dépasser un niveau conceptuel
jamais. Krashen préconise de baisser le filtre ou argumentatif rudimentaire.
affectif, à -savoir la barrière émotionnelle qui
peut surgir chez l'apprenant au moment où APPROCHE RELATIONNELLE ■ Cette
il s'efforce d'apprendre quelque chose. Le notion correspond à des pratiques de forma
manque de confiance en soi, la crainte de tion qui font appel à des techniques impli
perdre la -face constituent des entraves à quant une interaction forte entre apprenants
, l'acquisition, qui seule garantit la maîtrise de ou entre apprenants et formateurs. La psycho
la langue, l'apprentissage conscient et volon dramaturgie linguistique et la dramaturgie
taire ne pouvant la garantir. La prémisse de relationnelle relèvent de cette approche. Il
base, à savoir que l'acquisition se fonde sur la s'agit fondamentalement de permettre aux
graduelle maîtrise de la compréhension du apprenants de s'engager dans une activité
langage, à l'instar de ce qui se passe dans d'apprentissage où sont sollicitées avant tout
l'acquisition de la LM, semble tout à fait leurs compétences créatives et imaginatives.
légitime. Cependant on peut regretter que le La psychodramaturgie linguistique a une
discours utilisé pour fournir des données double origine. D'une part le psychodrame
compréhensibles soit assez éloigné de la (J.-L. Moreno) avec la spontanéité créatrice,
' réalité discursive. La notion de données les techniques du double, du miroir, du
Compréhensibles contrevient à l'essence renversement de rôle, et d'autre part la
même de l'activité de compréhension, car ce dramaturgie, avec l'utilisation de masques,
qui caractérise la majorité des situations de neutres et expressifs et des formes d'expres
compréhension c'est précisément l'incer sion théâtrale (Dufeu, 1983, 1999).
titude dans laquelle peuvent se trouver les La dramaturgie relationnelle est plus nette
interlocuteurs, lorsqu'à tour de rôle ils se ment liée à certaines traditions drama-
retrouvent dans la situation d'auditeur. turgiques : Augusto Boal et la pédagogie
L'auditeur -en LM, et a fortiori en langue du jeu, de l'interaction et de l'expression
. étrangère, doit gérer un degré d'incertitude dramatique, Jonathan Fox et son approche
quant au contenu de ce qu'il entend, tant du dramaturgique du récit de vie (Feldhendler,
point de vue propositionnel («que dit mon 1999). Les deux approches tentent de
interlocuteur?») que du point de vue inten prendre en compte la totalité physique,
tionnel («que veut-il dire? où veut-il en venir? affective et intellectuelle de l'apprenant et
pourquoi a-t-il dit cela ? »). ont recours au changement d'identité, censée
Le recours à des documents authentiques protéger l'apprenant. Elles n'ont pas de finalité
illustre parfaitement les difficultés inhérentes situationnelle ou professionnelle particulière
à la compréhension orale. Dans l'approche et se démarquent ainsi des orientations fonc
naturelle, l'étape de compréhension sert tionnalistes de l'approche communicative.
en définitive à l'acquisition d'un matériel » Ps y c h o d r a m e.
linguistique qui pourra être réemployé en
expression après une phase initiale où les APPROCHE SYSTÉMIQUE s >- A n a l y s e
apprenants sont invités à ne pas parler sauf à SYSTÉMIQUE, SYSTÈME.
la demande expresse de l'enseignant. On le
volt, en partant d'une prémisse correcte on APPROPRIATION ■ Le terme d'appropria
peut aboutir à une conclusion insatisfai tion est employé comme hyperonyme par
sante. En effet, la maîtrise de la langue orale certains didacticiens qui souhaitent neutraliser
demande c'ertes une compétence en expres la dichotomie acquisition/apprentissage.
sion suffisante, mais également un niveau de L'appropriation désigne l'ensemble des

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/ -M" r r \ u r m e

conduites de l'apprenant, des plus conscientes toujours explicitement formulables. Il en


et volontaires (ce que d'autres appelleraient résulte que leur apprentissage doit s'appuyer
apprentissage) aux moins conscientes (ce sur l'observation des 'interactions dans
que d'autres appelleraient acquisition). lesquelles elles sont en jeu.
> A c q u i s it i o n , A ppr e n t is s a g e . »■ P r a g m a t iq u e .

APPROPRIÉ ■ Approprié se dit d'un énoncé APTITUDE ■ On désigne par aptitude lés
conforme aux conditions pragmatiques et différentes «manières d'utiliser» la langue
sociolinguistiques de la situation de commu dans la communication, à savoir son utilisation
nication où il apparait, qui dépendent du en compréhension, en expression, à l'oral
statut et du rôle des interlocuteurs, des (écouter, parler) et à l'écrit (lire, écrire).
intentions de communication du locuteur et Équivalent approximatif çj,e l'anglais linguistic
des attentes de l'interlocuteur. On parle skill à l'origine, aptitude est peu à peu
également de conformité aux règles d'emploi. remplacé dans les discours didactiques
Dans la plupart des interactions naturelles, par savoir-faire, capacité, habileté, voire
sauf en cas de volonté contraire des locuteurs, compétence.
les énoncés émis sont appropriés aux fins L'analyse des quatre aptitudes en termes de
de la communication. Dans les approches processus psycholinguistiques, et de. compor
communicatives, on considère que le degré tements pragmatiques fait bien apparaitre
d'appropriation d'un énoncé prédomine sur que la distinction faite anciennement entre
la correction grammaticale. Ainsi une into aptitudes passives (compréhension) et apti
nation Impérative sur un énoncé comme tudes actives (expression) n’ëstrpas pertinente :
«que voulez-vous!» produit par un locuteur toutes impliquent la mise en œuvre de
non natif dans un rôle professionnel d'accueil processus mentaux de construction, et
(banque, restaurant) peut avoir un effet non de simple réception, de sens, et toutes
négatif sur la communication, que n'a pas un aboutissent à des prises de décision pragma
énoncé mal construit mais porteur d'une tiques. Elle révèle également, et permet de
intonation appropriée du type «*quoi vou décrire, la spécificité distinctive de chacune
lez-vous?» Dans le premier cas, c'est la des aptitudes et, partant, la nécessité d'un
notion même de service qui est remise en apprentissage distinct et spécifique pour
cause. De même, la demande d'un service un chacune d'entre elles. Il es.t dès fors possible
peu particulier (emprunter une voiture par de dissocier ces apprentissages : dissociation
exemple) ne peut se faire sans formules d'in des apprentissages de compréhension et
troduction préalables. La notion d'approprié d'expression, en termes de contenus et-de
rejoint ainsi les règles de cohérence des énon progression, par exemple, et dissociation des
cés échangés lors d'une interaction. Le terme apprentissages de l'oral et de l'écrit, en
approprié complète de façon heureuse celui termes d'objectifs, par exemple.
d'acceptable, dont la définition exclusive >■ C o mpét enc e, C o mpr éhension , Expr essio n .
ment linguistique porte sur la seule capacité
d'interprétation sémantique des énoncés et ARTICULATION «Articuler consiste à faire
néglige les aspects Interactifs de la commu varier le degré (mode articulatoire) et l'endroit
nication. (lieu d'articulation) du rétrécissement du
L'imbrication et la diversité des règles prag conduit vocal. Pour les consonnes, le mode
matiques, socioculturelles, discursives, qui se réduit en une opposition fermeture/petit
participent au caractère approprié d'un passage de l'air en des lieux précis allant des
énoncé rendent impossible leur inventaire. À lèvres au larynx. Pour les voyelles, seule la
cela s'ajoute le fait que ces règles ne sont pas langue détermine la grandeur du passage

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(l'aperture) dans des zones plus ou moins partir de consignes très précises, plutôt que
antérieures ou postérieures de la cavité buccale, qu'un apprentissage traditionnel de l'ortho
le tout accompagné d'un orifice labial original. graphe et de la syntaxe; elle vise, au fil des
>■ P h o n é t i q u e , P r o n o n c i a t i o n . consignes d'écriture et de réécriture, à tirer
les fils d'une réflexion sur la langue, en prenant
ASSIMILATION ■ En psychologie pia- en compte la pragmatique de l'écriture; elle
gétienne, l'assimilation est un concept déclenche une recherche de la part de
complémentaire et inséparable de celui l'enseignant comme de l'apprenant, remet
d'accommodation. C'est une conduite active tant en jeu le rapport didactique/pédagogie.
par laquelle le sujet modifie les données Au sein de l'atelier, les propositions d'écriture,
extérieures du milieu et structure celui-ci. Il avec contraintes (par exemple raconter sa
représente donc l'action qu'un sujet opère journée avec seulement des mots d'une
sur un objet pour absorber celui-ci (cômme syllabe, dédier un poème d'amour où
le fait une digestion pour un aliment : signi n'apparaît jamais la voyelle A), permettent
ficativement on dit aussi, dans cernas, assimi grâce à des jeux structurels, syntaxiques
lation), c'est-à-dire pour le transformer en lui ou orthographiques une multiplicité d'expé
imposant sa loi. L'accommodation, au riences sur la manipulation de la lettre, de la
contraire, traduit une supériorité de l'objet syllabe, l'Investigation du champ des mots, la
auquel le sujet doit s'adapter. sensibilisation à l'intertextualité. Cette pratique
> A c c o m m o d a t io n . de l'écriture faussement spontanée est propre
à révéler l'émergence de paroles singulières,
ATELIER ■ Un atelier est à la fois un lieu de à faire surgir l'interaction entre être intérieur
travail et de création; au sens propre, c'est la et monde, au travers de thèmes ou de lectures
subdivision d'une entreprise où s'exécute un référentielles (poèmes, contes, récits, mythes).
travail déterminé, un endroit où il se fabrique Espace pédagogique d'expression, où il se
quelque chose au moyen d'outils. Le produit fabrique de la langue et du texte, cet atelier
de ce travail, qui répond à des spécifications permet, par l'apprentissage de l'écrit, un
techniques, ne prend son sens que dans un ancrage dans la subjectivité de chacun qui
ensemble complet, un collectif, un projet. s'affirme en tant que sujet et construit son
L'atelier pédagogique fonctionne comme un identité.
lieu d'élaboration du savoir, de construction
et d'interaction où un groupe d'élèves ou AUDIO-ORAL ■ La méthode audio-orale
d'étudiants gère son espace, son temps et ses d'apprentissage des langues est apparue aux
moyens en fonction de règles générales, en États-Unis durant la Seconde Guerre mondiale,
vue de réalisations concrètes, dans un en même temps que le Basic English et pour
ensemble défini par des objèctifs proposés faire face aux mêmes besoins des armées
par un animateur. alliées : faire apprendre rapidement les
Dans l'apprentissage des langues où les com langues (spécialement l'anglais) à des troupes
pétences se définissent en termes d'expres dont les idiomes d'origine étaient extrême
sion et de réception tant à l'oral qu'à l'écrit, ment divers. Les résultats obtenus en 1942-43
on trouve, dans certaines méthodes de français avec l'aide de Bloomfield (Université de Yale)
langue étrangère, la rubrique atelier d'écriture ont poussé les spécialistes américains de
qui a remplacé le traditionnel passage à l'écrit linguistique appliquée, notamment ceux de
où n'apparaissait aucune idée de créativité. l'Université de Michigan (Fries, Lado, Brooks,
La conception de ces ateliers, est davantage Politzer et quelques autres) à en systématiser
au service d'une procédure de recherche sur les fondements. Fortement inspirée par les
l'imaginaire, pour faire émerger du sens à linguistiques structuralistes et distribution-

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nelles (Zelling et Harris) et par la psychologie > B a s ic E n c l is h , Béhav io r is m e , E x er c ic e s s t r u c -

béhavioriste de l'apprentissage (Skinner), t u r a u x, La b o r a t o ir e de l a n g u e, L in g u is t iq u e

!'Audio-Lingual Method (A.-L. M.) visait à faire a ppl iq u é e, M ét h o d e .

acquérir la maîtrise d'automatismes dans la


langue étrangère, essentiellement chez des AUDIOVISUEL ■ Les méthodes audio
débutants. Fondée sur la répétition, la base visuelles d'enseignement des langues sont
pédagogique des exercices est apportée par apparues pour la première fois aux États-Unis,
une gamme très variée d'exercices struc peu de temps après les méthodes audio-orales.
turaux phonétiques, mais surtout syntaxiques, Elles associaient des enregistrements sonores
construits sur le schéma skinnérien : (sur bande magnétique) d'exercices, énoncés
Stimulus (modèle de départ) -> Indice (incita- ou récits à des séquences d'images projetées
teur de transformation) —>Réponse (de l'ap sur un écran à partir de films fixes. C'est sous
prenant) >Bonne réponse -» Renforcement cette forme qu'a été réalisé au CREDIF, entre
(répétition de la bonne réponse). 1955 et 1962, le premier prototype européen
La diffusion de ces exercices a été largement de méthode audiovisuelle : Voix et Images de
favorisée par le recours aux enregistrements France (VIF), dont la mise au point et l'expéri
sur bande magnétique, souvent exploités en mentation allaient servir de base à l'élaboration
laboratoire de langues. progressive de la problématique SCAV (struc-
Pendant plus de quinze ans ces exercices turo-global audiovisuel), et de référence à la
structuraux se répandirent un peu partout plupart des autres cours réalisés peu après par
dans le monde, et spécialement en Amérique d'autres organismes (le centre audiovisuel de
du Nord et en Europe où ils furent souvent l'ENS de Saint-Cloud pour l'anglais, et le BEL,
associés aux nouvelles méthodes d'enseigne ancêtre du BELC pour le FLE), ainsi que par
ment des langues, notam ment aux méthodes de nombreux auteurs et éditeurs.
audiovisuelles. Comme VIF, tous ces cours s'adressaient
La méthode audio-orale semble avoir donné prioritairement à des débutants; fortement
des résultats chez les débutants motivés, axés comme lui sur l'apprentissage de l'oral, ils
mais elle a suscité de très vives critiques dans étaient construits à partir de dialogues enregis
trois domaines : trés associés à des séquences d'images fixes
• au plan linguistique les théories structu destinées à faciliter la perception et la compré
ralistes s'intéressaient essentiellement aux hension et, dans les meilleurs des cas, à illustrer
aspects formels du fonctionnement de surface les diverses composantes de la situation
du langage, au détriment des contenus, et de d'énonciation. Certains proposaient en outre
la prise en compte de la parole en situation ; des exercices! en laboratoire de langues.
• au plan psychologique, la conception En dépit de la concordance apparente de
du conditionnement externe par Skinner ces choix de surface, l'extrême diversité des
s'est révélée mécaniste et simpliste, et a été options méthodologiques (quand elles étaient
violemment combattue notamment par explicitées) ne semble pas justifier qu'on
Chomsky (1959); puisse parler, comme certains historiens, de
• au plan didactique on a pu observer que le méthodologie audiovisuelle. C'est pourquoi,
transfert de l'acquis espéré de la salle de classe par exemple, la problématique SGAV a fini
au monde extérieur était loin de s'opérer. par mettre sous le terme d'audiovisuel non
D'autre part les aspects lourdement directifs, plus seulement le recours même motivé aux
mécanistes et répétitifs de la méthode ont aides techniques, mais surtout la reconnais
été vite rejetés par les enseignants et les sance de l'importance, dans l'apprentissage
apprenants issus des profondes transformations de la communication en langue étrangère,
sociales de la fin des années 1960. de l'éducation à une perception prioritaire-

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ment auditive et visuelle, interactive, de besoins, objectifs) et s'il est exploité dans ses
toutes les'composantes intervenant dans la qualités intrinsèques. Il est donc nécessaire
communication langagière (Rivenc, 2002). de mettre en place des stratégies d'exploita
Quoi qu'il en soit, les cours audiovisuels, sous tion qui respectent la situation de communica
leurs différentes formes, ont dominé les pra tion véhiculée par le document authentique
tiques d'enseignement des langues jusqu'au et de tenter de restituer l'authenticité de sa
■milieu des années 1980. réception. À noter que, même dans cette
Gertains, comme Christian Puren (1988), ont perspective, l'authentique perd de son
pu déceler trois générations successives de authenticité (suppression de son contexte
méthodes, dont certaines ont su intégrer les situationnel, détournement de l'énoncé avec
apports successifs des nouvelles théories et une communication différée qui peut rendre
approches linguistiques, psycholinguistiques, caduques certaines marques de l'énoncé, etc.).
didactiques et socioculturelles. Le concept perd aussi certaines de ses carac
> A u d i o -o r a l , BELC, CREDIF, L a b o r a t o i r e d e téristiques lorsque le document est modifié
LANGUES, MfTHODE, SGAV. et didactisé. L'essentiel reste cependant que
l'apprenant le perçoive comme authentique
AUTHENTIQUE ■ La caractérisation et que les démarches pédagogiques lui
d'«authentique», en didactique des langues, confèrent une vraisemblance communicative.
est généralement associée à «document» et Les documents authentiques, bien qu'ils
s'applique à .{out message élaboré par des aient l'inconvénient de vieillir très vite,
francophones pour des francophones à des constituent un matériel riche et varié et, par
fins de communication réelle : elle désigne leurs atouts, se situent au centre du dispositif
donc tout ce qui n'est pas conçu à l'origine pédagogique.
pour la classe. Le document authentique »- D o c u m e n t , Fa b r i q u é.

renvoie à un foisonnement de genres bien


typés et à un ensemble très divers de situations AUTO-APPRENTISSAGE» >- A u t o d ir ig é .
de communication et de messages écrits,
oraux, ¡coniques et audiovisuels, qui couvrent AUTOCORRECTION ■ L'autocorrection est
toute la panoplie des productions de la la prise en charge par l'apprenant du processus
vie quotidienne,' administrative, médiatique, d'amélioration et de remédiation de son
culturelle, professionnelle, etc. travail à partir de sa propre évaluation ou de
L'entrée dans la classe de langue des docu celle de l'enseignant. On peut en donner
ments authentiques, appelés également pour exemple le va-et-vient dans la produc
documents bruts ou sociaux, date des tion d'un portfolio comportant des travaux
années 1970 avec la réflexion engendrée d'un semestre.
pour définir le niveau 2 de la méthodologie 2=- A u t o -é v a l u a t io n , C o r r e c t io n , Hétérocorrec-

SGAV. Elle répond au besoin de mettre t io n , R e m éd i a t io n .

l'apprenant au contact direct de la langue et


de concilier ¡'.apprentissage de la langue à AUTODIDACTE ■ On utilise le terme d'auto
celui de la civilisation; depuis, l'exploitation didacte pour désigner celui qui s'est instruit
pédagogique des documents authentiques ou formé lui-même, seul et sans recours à
s'est généralisée pour couvrir l'ensemble des autrui. L'autodidacte n'est pas allé «à l'école»,
niveaux et concourir à l'acquisition d'une n'a pas eu recours à un enseignant pour
compétence communicative. progresser dans le domaine q ù il se déclare
Le document authentique n'a de sens qu'inséré autodidacte; ce n'est pas un «enseigné» dans
dans le cadre d'un programme méthodolo ce domaine. Autodidacte et autodidaxie ne
gique précis et cohérent (niveau, progression, sont donc pas des équivalents d'apprenant

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autonome et d'apprentissage autodirigé, qui AUTO-ÉVALUATION ■ L'auto-évaluation


soulignent le fait d'un apprentissage pris en est une évaluation prise en charge par celui
charge par l'apprenant, avec ou sans l'aide qui apprend, c'est-à-dire une évaluation dont
d'un enseignant. l'apprenant détermine lui-même le champ,
A ppr e n a n t , A u t o d ir ig é , A u t o n o m i e . fondé sur les objectifs d'apprentissage qu'il
s'était réellement fixés, les modalités (per
â UTODIDAXIE ■ > A u t o d i d a c t e .
formances à prendre en compte, critères
AUTODIRECTION ■ >- A u t o d ir ig é . d'analyse de ces performances, et exigences-
seuils de réussite à appliquer) et la finalité
AUTODIRIGÉ m Est qualifié d'autodirigé (à quoi va-t-elle servir?). Il né s'agit donc
tout apprentissage pris en charge, c'est-à-dire en aucun cas d'un simple transfert de
défini, géré et évalué, par celui-là même qui responsabilité, l'apprenant ne faisant que ce
réalise l'apprentissage, qui apprend. Son que l'enseignant aurait fait.
contraire, hétérodirigé, désigne un appren C'est une évaluation interne, et donc non
tissage fondé sur des décisions prises par certifiante, qui permet à l'apprenant, d'une
autrui (enseignant, auteur de méthode, de part, d'apprécier le résultat, en terme d'acqui
programme multimédia, etc.). sition, de ses efforts d'apprentissage, 'et,
Prendre en charge, ou diriger, guider un d'autre part, de porter un regard critique sur
apprentissage signifie prendre des décisions son apprentissage en tant que tel pour déter
raisonnées, préparées (avant, pendant et, miner le degré de pertinence de Ses choix
pour certaines, après cet apprentissage), didactiques. Ces appréciations constituent
concernant les objectifs d'acquisition langa le feedback dont s'alimente la gestion du pro
gière qui seront visés, les moyens (contenus,
cessus d'apprentissage (objectifs; modalités,
méthodologie) qui seront mis en œuvre, la
moyens à mettre en œuvre).
gestion du déroulement de l'apprentissage,
De même que l'évaluation externe par un
l'évaluation des acquisitions réalisées au
enseignant exige que cet enseignant 'ait
regard des acquisitions visées, et l'évaluation
acquis des compétences professionnelles
de l'apprentissage en tant que tel.
d'évaluateur, l'auto-évaluation implique que
Dans le cas d'une prise en charge par l'ap
l'apprenant ait acquis la capacité de prendre
prenant, l'autodirection en question peut
en charge son évaluation. La formation à
être partielle ou totale, évoluer dans le temps
l'auto-évaluation fait donc partie intégrante
et en fonction du domaine d'apprentissage,
de la formation à l'autonomie, ¡et s'opère
être réalisée avec ou sans soutien (aide fournie
selon les mêmes procédures. Elle concerne,
par un conseiller dans la phase de préparation
d'u ne part, les représentations de l'apprenant,
des décisions à prendre, par exemple), être
individuelle ou collective. sa culture d'apprentissage : qu'est-ce qu'une

L'apprentissage autodirigé constitue une évaluation interne, à quoi sert l'évaluation,


démarche d'apprentissage alternative, c'est- etc. Elle porte, d'autre part, sur les capacités
à-dire différente, supplémentaire, et non techniques à acquérir : définition de
exclusive de celle qu'offre l'enseignement critères d'analyse en lien avec les objectifs
«traditionnel». Il donne à l'apprenant, pour d'apprentissage; détermination de seuils
peu qu'il ait acquis une capacité d'apprendre de réussite en accord avec ses. exigences
et qu'il ait accès à des ressources appro personnelles et les exige'nce'S imposées par
priées, la possibilité d'apprendre une langue l'utilisation sociale qu'il souhaite faire de
sans avoir recours à une formation-instruction. ses acquis.
5» A d a pt a b l e, A u t o n o m ie , A ppr e n d r e à a p p r e n d r e , > A p pr e n d r e à appr endr e, A u t o n o m ie , Év a l u a 
C entre de ressources. tion, Po r t f o l io .

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