Vous êtes sur la page 1sur 132

1AST1101 - Cours de calcul des probabilités

Bruno Yempabou Lankoande

Licence en analyse statistique

02 février 2023
Plan du cours

ˆ Chapitre 1 : Elements d’analyse combinatoire ;

ˆ Chapitre 2 : Définition de la probabilité et axiomes de calcul des


probabilités ;

ˆ Chapitre 3 : Probabilité de Bayes ;

ˆ Chapitre 4 : Variables aléatoires à une dimension ;

ˆ Chapitre 5 : Caractéristiques d’une variable aléatoire à une


dimension ;

ˆ Chapitre 6 : Quelques lois de probabilité d’usage courant.

2/1
Organisation du cours

ˆ Exposés théoriques (24h) ;

ˆ Travaux dirigés (12h).

3/1
Chapter 1

Chapter 1 : Elements d’analyse combinatoire

4/1
Chapter 1 Généralités

Elements discernables et indiscernables


L’analyse combinatoire a pour objectif le denombrement des
dispositions que l’on peut former à partir des élements d’un ensemble
fini ;

Dans ce cours, chaque élement de l’ensemble sera representé par une


lettre de l’alphabet : (a,b,......s)

Soit n le nombre d’élements de l’ensemble ;

5/1
Chapter 1 Généralités

L’ensemble des n élements peuvent être constitués d’élements :

tous discernables deux à deux : (a,b,......s)

tous indiscernables deux à deux : (a,a,......a)

certains sont discernables deux à deux et d’autres sont indiscernables


deux à deux : [(a,....a,) (b,....b),....,(s,....,s)] ;

6/1
Chapter 1 Généralités

Le nombre d’élements de type a égal à α, de type b égal à β,....,de


type s égal à σ

On a α + β + ..... + σ = n

α est le nombre de répitions des élements de type a ;

Exemple : L’ensemble des étudiants de L1 en analyse statistique


(sexe, age, type de BAC....)

Autres exemples ?

7/1
Chapter 1 Dispositions

Une disposition est formée d’élements choisis parmi les n éléments de


l’ensemble étudié. Chaque élement dans la disposition est caractérisé par :

le nombre de fois où il figure ;

la place dans la disposition ;

8/1
Chapter 1 Dispositions

Différentes types de dispositions :

Dispositions sans répétition : Un élement donné peut figurer 0 ou 1 fois ;

Dispositions avec répétition : Un élement donné peut figurer plus d’une fois ;

Dispositions non ordonnées : Les élements qui figurent dans une disposition
jouent le même rôle ;

Dispositions ordonnées : Les rôles joués par les élements sont différents deux
à deux ;

Dispositions partiellement ordonnées : Les rôles de certains élements sont


équivalents tandis que les rôles d’autres ne le sont pas ;

9/1
Chapter 1 Dispositions

Répresentations des dispositions :

Dispositions ordonnées :On placera des points entre les élements ; Exemple :
(a.b) différent de (b.a) ;

Dispositions non ordonnées : On placera des points entre les élements ;


Exemple : (a,b) équivaut à (b,a) ;

Dispositions partiellement ordonnées : On placera des virgules et des points


entre les élements ; Exemple : [a.(b,c)] ;

10 / 1
Chapter 1 Dispositions

Exemple : Soit deux urnes que l’on souhaite remplir de quatre boules,
deux sont blanches (B,B) indiscernables et deux sont noires (N,N)
indiscernables.Combien y’a t-il de situations possibles ?

a) On distingue la première urne de la seconde et dans chaque urne, on


distingue la première boule de la seconde ;

b) On distingue la première urne de la seconde et c’est seulement dans la


première urne on distingue la première boule de la seconde ;

c) On distingue la première urne de la seconde et c’est seulement dans la


deuxième urne on distingue la première boule de la seconde ;

11 / 1
Chapter 1 Dispositions

Exemple : Soit deux urnes que l’on souhaite remplir de quatre boules,
deux sont blanches (B,B) indiscernables et deux sont noires (N,N)
indiscernables.Combien y’a t-il de situations possibles ?

d) On ne distingue pas la première urne de la seconde mais, dans chaque


urne, on distingue la première boule de la seconde ;

e) On distingue la première urne de la seconde mais dans aucunedes deux


urnes on distingue la première boule de la seconde ;

f) On ne distingue pas la première urne de la seconde ; dans chaque urne on


ne distingue pas la première boule de la seconde.

12 / 1
Chapter 1 Principes géneraux de dénombrement

Pour dénombrer l’ensemble des dispositions possibles, il est important de


préciser :

La structure de l’ensemble des élements (discernables ou non)

La structure des dispositions (ordonnées ou non, avec répitition ou non)

13 / 1
Chapter 1 Principes géneraux de dénombrement

Pour résoudre un problème d’analyse combinatoire, on peut avoir recours à


trois types de raisonnements :

Se ramener à une formule déjà établie ;

Faire la génèse de l’ensemble des dispositions possibles ;

Former une relation de récurrence.

14 / 1
Chapter 1 Formules classiques d’analyse combinatoire

Paires :

Soit deux ensembles distincts d’élements complètement discernables :


(a1 , a2 , ..ai , ..aα ) (b1 , b2 , ..bi , ..bβ ) ;

Le premier ensemble comporte α élements et le second β élements ;

On appelle paire une disposition de deux élements dont le premier appartient


au premier ensemble et le second appartient au second ensemble.

Il y’a au total αβ paires.

15 / 1
Chapter 1 Formules classiques d’analyse combinatoire

Exemple :

Combien y a-t-il de mots de deux lettres ? Parmi eux, combien y en a-t-il


qui sont formés d’une consonne et d’une voyelle, de deux consonnes, de
deux voyelles ?

16 / 1
Chapter 1 Formules classiques d’analyse combinatoire

Multiplets :

Soit λ ensembles distincts d’élements complètement discernables :


(a1 , a2 , ..ai , ..aα ) (b1 , b2 , ..bi , ..bβ ) (s1 , s2 , ..si , ..sσ ) ;

Le premier ensemble comporte α élements et le second β élements ;

On appelle multiplet une disposition ordonnée de λ élements dont le premier


est un a, le second un b, et le λ-ième est un s ;

Un multiplet de λ élements peut être vu comme une paire dont le premier


élement est un multiplet de λ-1 élements et le second élement est un s ;

Démontrez par récurrence que Mλ = αβ.....σ ; Mλ étant le nombre de


multiplets de λ élements.

17 / 1
Chapter 1 Formules classiques d’analyse combinatoire

Exemple :

Quelle est la capacité d’un code dont les deux premiers symboles sont des
lettres, et les deux derniers symboles sont des chiffres ?

18 / 1
Chapter 1 Formules classiques d’analyse combinatoire

Arrangements avec répétitions :

Soit un ensemble de n élements discernables : (a,b,......s) ;

On appelle arrangement avec répétition éventuellement, de p élements


choisis parmi n une disposition ordonnée , avec répetition éventuellement de
p d’entre les n élements ;

Le nombre d’arrangement avec répétition vaut np .

Un arrangement avec répétition peut être considéré comme un multiplet de


p élements, les ensembles auxquels appartiennent ses élements successifs
étant identiques : α = β = . . . = σ

19 / 1
Chapter 1 Formules classiques d’analyse combinatoire

Exemples :

Dénombrez toutes les dispositions possibles pour n=3 et p=2 ;

Quelle est la capacité du réseau télephonique Burkinabè ?

Avec un alphabet de deux lettres combien de mots différents peut on


constituer avec 4 lettres au plus ?

Avec un alphabet de n lettres combien de mots différents peut on


constituer avec k lettres au plus ?

20 / 1
Chapter 1 Formules classiques d’analyse combinatoire

Arrangements sans répétitions :

Soit un ensemble de n élements discernables : (a,b,......s) ;

On appelle arrangement sans répétition éventuellement, de p élements


choisis parmi n une disposition ordonnée ,sans répetition de p élements
choisis parmi les n élements de l’ensemble ;

1 ≤ p ≤ n.

Apn < np sauf pour p=1.

Démontrez que Apn = n(n − 1).....(n − p + 1)

21 / 1
Chapter 1 Formules classiques d’analyse combinatoire

Arrangements sans répétitions :

n!
En utilisant la notation n! = 1.2.3.......n, On a Apn = (n−p)! ;

Apn = Apn−1 + pAp−1


n−1

22 / 1
Chapter 1 Formules classiques d’analyse combinatoire

Exemples :

Une assemblée élit son bureau : un président, un vice-président et un


trésorier.Combien y’a t-il de bureaux possibles s’il y a cinq candidats ?

n candidats se présentent à un concours comportant r places. La liste des


candidats admis est publiée dans l’ordre du classement. Combien y a t-il
de listes possibles ?Combien y-a-t il de listes où figure un candidat donné,
quelque soit son rang d’admission ?

23 / 1
Chapter 1 Formules classiques d’analyse combinatoire

Permutations sans répétitions :

Soit un ensemble de n élements discernables : (a,b,......s) ;

On appelle permutation sans répétition de ces n élements une disposition


ordonnée de l’ensemble des n élements ;

Dans chaque permutation avec répétition, chacun des élements figure dans
un ordre déterminé, une fois et une seule ;

pn = Ann = n(n − 1).....(n − n + 1) = n!

24 / 1
Chapter 1 Formules classiques d’analyse combinatoire

Exemple :

Dix convives doivent participer à un repas.Combien de façons y a-t-il de


les placer autour de la table :

Si celle-ci a la forme d’un U ?

Si celle-ci est ronde ?

25 / 1
Chapter 1 Formules classiques d’analyse combinatoire

Permutations avec répétitions :

Soit un ensemble de n élements formé de γ groupes discernables d’élements


indiscernables : (a,a,.....,a) (b,b,.....,b) ...........(s,s,.....,s) ;

On a α lettres de type a ; β lettres de type b.....,σ lettres de type s ;


α + β + .... + σ = n

On appelle permutation avec répetition de ces n élements une disposition


ordonnée de l’ensemble des n élements :dans chaque permutation avec
répétition la lettre a figure α fois, la lettre b β fois,....la lettre s σ fois et ceci
dans un ordre déterminé.

Essayez d’engendrer les permutations sans répétition à partir de


permutations avec répetition pour le cas γ = 2; β = α = 2; n = 4 ;

n!
Démontrez que Pγ = α!β!.......σ! .

26 / 1
Chapter 1 Formules classiques d’analyse combinatoire

Exemple :

Combien de mots différents peux t on former avec les lettres des mots
Chat ; Statisticien ?

Parmi les participants d’un tournant d’échec, on compte 4 burkinabè, 3


ivoiriens, 2 togolais et un béninois. Si dans le classement, on ne peut lire
que la liste des nationalités des joueurs mais pas leur identité, à combien
de classements individuels différents une telle liste correspond-elle ?

27 / 1
Chapter 1 Formules classiques d’analyse combinatoire

Combinaisons :

Soit un ensemble de n élements discernables (a,b,.....,s) ;

On appelle combinaison de p élements choisis parmi n une disposition non


ordonnée sans répition de p élemnts choisis parmi les n élements de
l’ensemble ;

Dans une même combinaison sans répétition figurent p éléments distincts les
uns des autres. Par conséquent1 ≤ p ≤ n

Apn n!
Démontrez que Cnp = p! = p!(n−p)!

28 / 1
Chapter 1 Formules classiques d’analyse combinatoire

Exemple :

A partir d’un groupe de 5 hommes et de 7 femmes, combien de comités


différents composés de 2 hommes et de 3 femmes peut-on former ?Qu’en
est-il si 2 des femmes s’entendent mal et refusent de siéger simultanement
au comité ?

29 / 1
Chapter 1 Formules classiques d’analyse combinatoire

Propriétés des combinaisons :

Cnp = Cnn−p ;

p p−1
Cnp = Cn−1 + Cn−1 ;

30 / 1
Chapter 1 Formules classiques d’analyse combinatoire

Triangle de Pascal :

31 / 1
Chapter 1 Formules classiques d’analyse combinatoire

Formules du binôme de Newton

Pn
(a + b)n = p=0 Cnp ap b n−p ;

Cn0 + Cn1 + .......... + Cnn = 2n .

32 / 1
Chapter 2

Chapter 2 : Définition de la probabilité et axiomes du calcul des


probabilités

33 / 1
Chapter 2 Ensemble fondamental et évènements

Définitions :

Considérons une expérience dont l’issue n’est pas prévisible mais admettons
que l’ensembles des issues possibles soit connu. L’ensemble des issues
possibles est appélé Ensemble fondamental et est noté E .

Si le résultat de l’expérience équivaut à la détermination du sexe d’un


nouveau né E = {G , F } ;

Si le résultat de l’expérience consisté à jeter successivement deux pièces alors


E = {(P.P), (P.F ), (F .P), (F .F )}.

Si le résultat consiste à mesurer la durée de vie d’un smartphone en


secondes alors E ? ? ? ?.

34 / 1
Chapter 2 Ensemble fondamental et évènements

Définitions :

Tout sous ensemble S de l’ensemble fondamental est appéle évènement. Un


évènement est donc un ensmeble correspondant à divers résultats possibles
de l’expérience.

Dans le deuxième exemple S = {(P.P), (P.F )} correspond à l’évènement


”la première pièce montre pile” ;

35 / 1
Chapter 2 Rappels sur les ensembles

1. Inclusion :

Un ensemble B est inclus dans un ensemble A si chacun des éléments de B


appartient également à A : (e ∈ B) ⇒ (e ∈ A) ; On écrit B ⊂ A

L’inclusion est transitive : si C est inclus dans B et si B est inclus dans A


alors C est inclus dans A : (C ⊂ B et B ⊂ A) ⇒ (C ⊂ A) ;

L’inclusion est reflexive A ⊂ A.

L’inclusion est antisymétrique (A ⊂ B) et B ⊂ A) ⇒ (A ≡ B).

36 / 1
Chapter 2 Rappels sur les ensembles

2. Complémentaire :

Soit A un sous-ensemble de E. On appelle complémentaire de A par rapport


à E le sous ensemble de E constitué des élements e qui n’appartiennent pas
à A : (e ∈ A) ⇔ (e 6∈ A)

Le complémentaire de l’ensemble fondamental est l’ensemble vide E ≡ ∅.

Le complémentaire du complémentaire est l’ensemble lui même :


(B ≡ A) ⇔ (B ≡ A).

Si B est inclus dans A, A est inclus dans B : (B ⊂ A) ⇔ (A ⊂ B).

37 / 1
Chapter 2 Rappels sur les ensembles

3. Ensembles disjoints :

Deux ensembles A et B sont disjoints s’ils possèdent aucun élement en


commun.

Ainsi A et A sont deux ensembles nécessairement disjoints.

38 / 1
Chapter 2 Rappels sur les ensembles

4. Réunion :

Soit deux ensembles A et B. On appelle reunion de A et de B noté A ∪ B


l’ensemble dont les élements appartiennent soit à A, soit à B, soit encore à
A et à B.

(A ⊂ C et B ⊂ C ) ⇔ [(A ∪ B) ⊂ C ]

(B ⊂ A) ⇔ (A ∪ B) ≡ A)

La reunion est commutative : (A ∪ B) ≡ (B ∪ A)

La reunion est associative : A ∪ (B ∪ C ) ≡ (A ∪ B) ∪ C

La réunion est distributive : A ∪ (B ∩ C ) = (A ∪ B) ∩ (A ∪ C )

39 / 1
Chapter 2 Rappels sur les ensembles

5. Intersection :

Soit deux ensembles A et B. On appelle intersection de A et de B noté


A ∩ B l’ensemble dont les élements appartiennent à la fois à A, et à B. Il
s’agit d’un sous ensemble de A et un sous ensemble de B.

(A et B disjoints) ⇔ (A ∩ B) ≡ ∅

A ∩ B ⊂ A ∪ B; (A ⊂ C et B ⊂ C) ⇔ A ∩ B ⊂ A ∪ B ⊂ C

(B ⊂ A) ≡ (A ∩ B ≡ B)

L’intersection est commutative : A ∩ B ≡ B ∩ A

L’intersection est associative : A ∩ (B ∩ C ) ≡ (A ∩ B) ∩ C

L’intersection est distributive par rapport à la réunion :


A ∩ (B ∪ C ) ≡ (A ∩ B) ∪ (A ∩ C )
40 / 1
Chapter 2 Rappels sur les ensembles

6. Opérations combinées sur les ensembles. Démontrez que

(A ∪ B) ⇔ A ∪ (A ∩ B) ≡ B ∪ (A ∩ B)

A∪B ≡A∩B

A∩B ≡A∪B

Les deux derniers résultats sont appélés lois de Morgan et peuvent être
géneralisés à n ensembles.

41 / 1
Chapter 2 Rappels sur les ensembles

6. Exemple

36 membres d’un club jouent au tennis, 28 jouent au squash et 18


jouent au badminton.En outre, 22 membres jouent au tennis et au
squash, 12 pratiquent le tennis et le badminton, 9 jouent au squash et
au badminton, et 4 pratiquent les 3 sports.Combien de membres de ce
club pratiquent au moins l’un des trois sports ?

42 / 1
Chapter 2 Notion de probabilité

Notion intuitive de probabilité

Lorsqu’on lance une pièce de monnaie, le jet peut amener soit pile (P), soit
face (F).

L’ensemble des éventualités, c’est à dire des résultats possibles appelé


ensemble fondamental est constitué de deux élements :(P,F)

Si la pièce est symétrique et si elle est lancée au hasard il n’y a pas de


raison que le résultat P ait plus de chance d’apparaitre que le résultat F

Dans ces conditions, on dit que les deux évènements sont équiprobables et
on attribue à chacune de ces éventualités la probabilité 1/2

43 / 1
Chapter 2 Notion de probabilité

Notion intuitive de probabilité

D’une façon génerale, si les différents résultats possibles constitutant


l’ensemble fondamental qui peuvent apparaitre à la suite d’une épreuve sont
équiprobables, on attribue à chacune des éventualités correspondantes la
probabilité 1/N ;

Ici l’ensemble fondamental défini par l’épreuve effectuée comporte un


nombre fini d’élements ;

Le cadre d’hypothèses conduit à affecter la même probabilité à chacun des


élements de l’ensemble fondamental.

44 / 1
Chapter 2 Notion de probabilité

Extension de la définition

On appelle évènement un sous ensemble quelconque A de E, c’est à dire une


partie de E ;

Chacune des éventualités est un évènement élementaire ;

La probabilité d’un évènement A est le rapport du nombre NA d’évènements


équiprobables définissant A au nombre total N d’évènements élementaires
équiprobables possibles : P(A) = NNA

45 / 1
Chapter 2 Notion de probabilité

Quelques remarques

1
P(éventualit é équiprobable) = N ;

∀A ⊂ E On a 0 ≤ P(A) ≤ 1 ;

P(A) = 1 ⇔ [A = E ]

Si A et B sont deux ensembles disjoints P(A ∪ B) = P(A) + P(B)

P(A) + P(A) = 1

P(A) = 0 ⇔ [A = ∅]

46 / 1
Chapter 2 Notion de probabilité

Exemples

Un comité de 6 personnes doit être choisi entre les 6 hommes et 9 femmes


d’un groupe.Si le choix est le résultat du hasard, quelle est la probabilité que
le résultat soit composé de trois hommes et de 2 femmes ?

Si deux dés sont jétés, quelle est la probailité pour que la somme des faces
soit 7 ?

Si n personnes sont présentes dans une pièce, quelle est la probabilité que
leurs anniversaires tombent sur des jours tous différents ?Quelle valeur faut-il
donner à n pour que cette probabilité descende en dessous de 12 ?

47 / 1
Chapter 2 Axiomes du calcul des probabilités

Soit F une famille de parties de E

On définit pour toute partie A de E appartenant à F une application P dans


P
R : (A ⊂ E ) −→ P(A) ∈ R

Le résultat est appelé probabilité de A et qui satisfait aux trois conditions


fondamentales :

48 / 1
Chapter 2 Axiomes du calcul des probabilités

1 Axiome 1 : L’image de toute partie A appartenant à F est positive ou nulle


et inférieure ou égale à 1 : 0 ≤ P(A) ≤ 1 ;

2 Axiome 2 : L’image de l’ensemble fondamental est l’unité P(E ) = 1 ;

3 Axiome 3 : L’image de la réunion d’un nombre fini ou infini de parties de E


disjointes appartenant à F est égale à la somme
P∞ des
images :P(A1 ∪ A2 ∪ ...... ∪ An ∪ ......) = i=1 P(Ai )

49 / 1
Chapter 2 Axiomes du calcul des probabilités

Quelques conséquences de la définition

1 P(A) = 1 − P(A) ;

2 P(∅) = 0 ;

3 Si B est inclus dans A :A = B ∪ (A − B) On a P(A) = P(B) + P(A − B)

4 Si B est inclus dans A : P(B) ≤ P(A)

5 Montrez que P(A ∪ B) = P(A) + P(B − (A ∩ B)) et


P(A ∪ B) = P(A) + P(B) − P(A ∩ B)

6 Montrez que P(A ∪ B ∪ C ) =


P(A) + P(B) + P(C ) − P(A ∩ B) − P(A ∩ C ) − P(B ∩ C ) + P(A ∩ B ∩ C )

50 / 1
Chapter 2 Axiomes du calcul des probabilités

D’une façon générale

Pn PP
1 P(A1 ∪ A2 ∪ ...... ∪ An ) = i=1 P(Ai ) − P(Ai ∩ Aj ) +
i<j
P(Ai ∩ Aj ∩ Ak ) + ......... + (−1)n−1 P(A1 ∩ A2 ∩ .............An )
PP P
i<j<k

PP P
2 En posant Sk = ..... P(Ai1 ∩ Ai2 ∩ .............Aik )
i1 <i2 <.....<ik

Pn k−1
3 On a P(A1 ∪ A2 ∪ ...... ∪ An ) = k=1 (−1) Sk

4 Ce résultat porte le nom du Théorème de Poincaré.

51 / 1
Chapter 2 Axiomes du calcul des probabilités

Exemple : Si 10 couples mariés sont assis au hasard autour d’une table


ronde, calculer la probabilité qu’aucune femme mariée ne soit assise à côté
de son mari.
Indications :

1 On définit l’évènement Ai : ”Le couple i est réuni”

2 La probabilité recherchée est 1 − P(A1 ∪ A2 ∪ ...... ∪ A10 )

52 / 1
Chapter 3

Chapter 3 : Probabilité conditionnelle et indépendance

53 / 1
Chapter 3 Introduction

La notion de probabilité conditionnelle est importante pour deux


principales raisons :

1 On s’intéresse souvent à calculer des probabilités lorsqu’une partie de


l’information concernant l’experience est disponible ;

2 Il est souvent plus aisé d’utiliser un detour par certaines probabilités


conditionnelles pour résussir le calcul des probabilités cherchées.

54 / 1
Chapter 3 Probabilités conditionnelles

Supposons que nous jetions deux dés et chacun des 36 évènements


1
élementaires ait la même probabilité de survenir, soit 36 ;

Supposons encore que nous puissions observer le premier dé, qui donne un 3.

Sur la base de cette information, quelle est dès lors la probabilité que la
somme des dés donne 8 ?

55 / 1
Chapter 3 Probabilités conditionnelles

Il ne peut y avoir que 6 évènements dans notre experience : (3,1) (3,2) (3,3)
(3,4) (3,5) (3,6) ;

Puisque chacun de ces évènements ont originellement la même probabilité


d’apparaitre, ils auront encore des probabilité égales ;

Etant donné que le premier évènement est un 3, la probabilité de chacun des


évènements devient 61 ?

1
Ainsi la probabilité cherchée est 6

56 / 1
Chapter 3 Probabilités conditionnelles

Si nous désignons par E et F, les évènements ”la somme des dés est 8” et
”le premier dé donne 3” ;

Une probabilité comme celle-ci est appelée probabilité conditionnelle de E


sachant F et est noté P(E |F ) ou PF (E )

57 / 1
Chapter 3 Probabilités conditionnelles

De façon plus génerale :


Pour tout évènement E et F : Si F est réalisé, alors E apparaitra à chaque
fois qu’on aura affaire à un évènement de E ∩ F ;

Comme nous savons que F est réalisé, cet ensemble devient notre nouvel
ensemble fondamental ;

Par conséquent, la probabilité conditionnelle de l’évènement E sera donné


par comparaison de la probabilité non conditionnelle de E ∩ F avec la
probabilité non conditionnelle de F ;

P(E ∩F )
Si P(F ) > 0, la probabilité conditionnelle de E sera P(E |F ) = P(F )

58 / 1
Chapter 3 Probabilités conditionnelles

Définition :
Soit F une famille de parties de E

Considérons la famille FA des intersections A ∩ B où A est fixé et B est un


élement quelconque de F

Nous définissons une application PA qui associe à chaque élement C de FA


un nombre PA (C ) égal à PA (C ) = P(C
P(A)
)

Montrez que cette application définit bien une probabilité sur FA

59 / 1
Chapter 3 Probabilités conditionnelles

Exemples :

1 Une urne contient 10 billes blanches, 5 jaunes et 10 noires. Une bille est
tirée au hasard de l’urne et l’on constate qu’elle n’est pas noire. Quelle est la
probabilité qu’elle soit jaune ?

2 Une urne contient 8 boules rouges et 4 boules blanches. On tire sans remise
deux boules de l’urne et on adment qu’à chaque étape tous les tirages
possibles sont équiprobables. Quelle est la probabilité que les deux boules
tirées soient rouges ?

60 / 1
Chapter 3 Règle de la multiplication

Règle de la multiplication

On a P(E ∩ F ) = P(F ) × P(E |F )

P(E1 ∩ E2 ∩ E3 . . . ∩ En ) =
P(E1 )P(E2 |E1 )P(E3 |E1 ∩ E2 ) . . . P(En |E1 ∩ E2 . . . ∩ En−1 )

61 / 1
Chapter 3 Formules de Bayes

Probabilités totales

Soient E et F deux évènements quelconques ;

Démontrez que P(E ) = P(E |F )P(F ) + P(E |F )(1 − P(F )) ;

Il s’agit de la formule des probabilités totales. Elle est peut être interprétée
de la façon suivante : la probabilité de l’évènement E est une moyenne
pondérée de la probabilité conditionnelle de E lorsque F est apparu et de la
probabilité conditionnelle du même E lorsque F n’est pas apparu.

62 / 1
Chapter 3 Formules de Bayes

Probabilités totales-Géneralisation

Soient F1 , F2 . . . , Fn des évènements s’excluant mutuellement ;

Pn
Démontrez que P(E ) = i=1 P(E |Fi )P(Fi ) ;

63 / 1
Chapter 3 Formules de Bayes

Exemple

1 Une compagnie d’assurance estime que les gens peuvent être repartis en deux
classes : ceux qui sont enclins aux accidents et ceux qui ne le sont pas. Ses
statistiques montrent qu’un individu enclin aux accidents a une probabilité
de 0,4 d’en avoir un en l’espace d’un an ; cette probabilité tombe à 0,2 pour
les gens à risque modéré. On suppose que 30% de la population appartient à
la classe à haut risque. Quel est la probabilité qu’un nouvel assuré soit
victime d’un accident durant l’année qui suit la signature de son contrat ?

2 Un nouveau signataire a un accident dans l’année qui suit la signature du


contrat. Quelle est la probabilité qu’il fasse partie de la classe à haut risque ?

64 / 1
Chapter 3 Formules de Bayes

Introduction à la formule de Bayes

P(F ∩E ) P(E |F )P(F )


Montrez que P(F |E ) = P(E ) = P(E |F )P(F )+P(E |F )P(F )

Exemple 1 : Un laboratoire d’analyses du sang assure avec une probabilité


de 95% la détection d’une certaine maladie lorsqu’elle est effectivement
présente. Cependant, le test indique aussi un résultat faussement ”positif”
pour 1% des personnes réellement saines à qui on l’applique (c’est à dire
qu’une personne saine testée sera déclarée malade une fois sur 100). Si 0,5%
de la population porte effectivement la maladie, quelle est la probabilité
qu’une personne soit vraiment malade lorsqu’on la déclare telle sur la base
du test ?

65 / 1
Chapter 3 Formules de Bayes

Exemple 2 : Considérons un médecin placé devant le dilemme suivant : ”Lorsque


je suis certain, à au moins 80%, que mon patient est affecté d’une maladie précise,
je recommande toujours une intervention chirurgicale. Tandis que si j’en suis moin
certain, je prescris des tests complémentaires qui peuvent être chers, et parfois
pénibles. Dans le cas de Salif, j’étais initialement certain à 60% seulement qu’il
souffrait de cette maladie, aussi ai je prescrit un test A qui donne toujours un
résultat positif lorsque le patient est malade, et presque jamais dans le cas
contraire. Le résultat de ce test étant positif, j’étais prêt à recommander une
opération quand Salif m’informa qu’il était diabétique, ce qu’il n’avait pas dit
jusque là. Cette indication complique le diagnostic : bien que cela ne change en
rien mon estimaion orignale de maladie avec 60% de risques, cela affecte par
contre l’interpretation du résultat du test A. Ce test en effet, alors qu’il ne donne
jamais de résultat positif si le patient est saint, conduit malheuresement à un
résultat erroné chez 30% des diabétiques ne souffrant pas de la maladie. A partir
de là, que faire ? encore des tests ou une opération immédiate ?”

66 / 1
Chapter 3 Formules de Bayes

Formule de Bayes géneralisée

Soient F1 , F2 . . . , Fn des évènements s’excluant mutuellement.

P(E |Fj )P(Fj )


P(Fj |E ) = Pn
i=1 P(E |Fi )P(Fi )

67 / 1
Chapter 3 Evènements indépendants

Indépendance de deux évènements

E est indépendant de F si le fait savoir que F est survenu ne change pas la


probabilité de E ;

P(E |F ) = P(E ) ⇔ P(E ∩ F ) = P(E )P(F )

Si E est indépendant de F, F l’est aussi de E

Démontrez que l’indépedance entre E et F entraine l’indépendance entre E


et F , E et F, E et F

68 / 1
Chapter 3 Evènements indépendants

Exemples

On jette deux pièces et on suppose que les 4 résultats possibles sont


équiprobables. On désigne par A ”la première pièce montre pile” et par B ”la
seconde montre face”. A et B sont-ils indépendants ?

On jette deux dés équilibrés.A est l’évènement ”la somme des dés est 6” et
B désigne ”le premier dé donne 4”. A et B sont-ils indépendants ?

Donnez des exemples d’évènements indépendants.

69 / 1
Chapter 3 Evènements indépendants

Indépendance entre plusieurs évènements

Trois évènements E, F et G sont dits totalement indépendants si


P(E ∩ F ∩ G ) = P(E )P(F )P(G ) ; P(E ∩ F ) = P(E )P(F ) ;
P(E ∩ G ) = P(E )P(G ) ; P(F ∩ G ) = P(F )P(G )

Un ensemble d’évènements E1 , E2 , .........En est dit totalement indépendant


si pour tout sous ensemble E1 , E2 , .........Er , r <= n
P(E1 ∩ E2 , ........ ∩ Er ) = P(E1 )P(E2 ).......P(Er )

70 / 1
Chapter 4

Chapter 4 : Les modèles de tirage

71 / 1
Chapter 4 Introduction

Considérons une urne remplie de N boules dont N1 sont de la couleur 1, N2


de la couleur 2, . . ., Nk de la couleur k

Nh
Soit ph la proportion des boules de couleur h : ph = N

On a p1 + p2 + . . . + pk = 1

On prélève au hasard n boules dans une urne. On désigne par nh le nombre


de boules de couleur h figurant dans l’échantillon et par :
(n1 ∗ n2 ∗ . . . . . . ∗ nk ) la compostion de l’échantillon dans son ensemble.

Quelle est la probabilité d’une répartition (n1 ∗ n2 ∗ . . . . . . ∗ nk ) ?

72 / 1
Chapter 4 Introduction

Le tirage des boules dans l’urne peut être effectuée de deux façons :
Tirage bernouillien ou tirage avec remise : les boules sont tirées une à une
et remises dans l’urne avant le tirage de la boule suivante ;

Tirage exhaustif ou tirage sans remise : les boules sont tirées une à une
mais ne sont pas remises avant tirage de la boule suivante ou encore-ce qui
revient au même- sont tirées d’un seul coup.

73 / 1
Chapter 4 Tirage exhaustif

Considérons tout d’abord le tirage exhaustif comme le tirage de n boules


simultanément :
Le nombre d’évènements équiprobables est CNn ;

Les combinaisons qui correspondent à l’évènement : ”l’échantillon est du


type (n1 ∗ n2 ∗ . . . . . . ∗ nk )” est égal à CNn11 CNn22 . . . . . . CNnkk

n n n
CN1 CN2 ......CNk
La probabilité cherchée est P[n1 ∗ n2 ∗ . . . . . . ∗ nk ] = 1 2
CNn
k

74 / 1
Chapter 4 Tirage exhaustif

Les relations suivantes peuvent être établies :


1 n1 + n2 + . . . . . . + nk = n ;

2 0 <= nh <= Nh

3 0 <= n − nh <= N − Nh

4 Si n est au plus égal à chacun des nombres N1 , . . . , Nk le nombre


d’échantillons distincts est égal au nombre de façons de partager l’entier n
n
en k sommes ordonnées d’entiers non négatifs à savoir Cn+k−1

75 / 1
Chapter 4 Tirage exhaustif

Exemple :
1 Une urne contient N1 = 3 boules rouges, N2 = 2 boules noires et
N3 = 2 boules blanches. On tire de cette urne n = 2 boules sans
remise. Quelle est le nombre de repartitions possibles ? Quelles sont
les probabilités attachées aux diverses répartitions possibles ?

2 L’urne est modifiée de la façon suivante : N1 = 3, N2 = 2, N3 = 1.


On tire encore deux boules. Quelles sont les probabilités attachées aux
diverses répartitions possibles ?

76 / 1
Chapter 4 Tirage exhaustif

Montrons que si on convient de tirer les n boules une à une sans remise,
on aboutit au même résultat :
Quelle est la probabilité d’obtenir la répartition (n1 ∗ n2 ∗ . . . . . . ∗ nk )
dans un ordre spécifié ? les n1 boules de couleur 1 apparaissent à des
rangs de tirage spécifiés, de même les n2 boules.... les nk

Par exemple pour n = 5 (1.3.2.1.2) est un résultat qui correspond au


tirage d’une boule de couleur 1 au premier et quatrième tirages, d’une
boule de la couleur 2 aux troisième et cinquième tirages, une boule de
la couleur 3 au second tirage.

77 / 1
Chapter 4 Tirage exhaustif

En utilisant la formule des probabilités composées, On a


1 −1 2 −1
P = NN1 N−1
N3 N2
∗ N−2 ∗ NN−3 ∗ NN−4

D’une façon générale, la probabilité d’obtenir la répartition


(n1 ∗ n2 ∗ . . . . . . ∗ nk ) dans un ordre spécifié est égal à
P = [N1 (N1 −1)...(N1N(N−1)...(N−n+1)
−n1 +1)]...[Nk (Nk −1)...(Nk −nk +1)]

78 / 1
Chapter 4 Tirage exhaustif

n n n
n1 !...nk ! CN1 CN2 ......CNk
P= n! ∗ 1
CNn
2 k

Cette probabilité est ainsi la même quel que soit l’ordre spécifié. Le
nombre d’ordres correspondant à la répartion (n1 ∗ n2 ∗ . . . . . . ∗ nk )
n!
est égal au nombre de permutations avec répétition soit n1 !...n k!

n n n
CN1 CN2 ......CNk
1 2
D’où P = CNn
k

79 / 1
Chapter 4 Le tirage bernouillien

Lorsque le tirage est bernouillien, la probabilité de tirer une boule de


couleur h à un rang de tirage spécifié est ph = NNh et les tirages sont
indépendants

Par exemple n = 5, la probabilité d’apparition du résultat (1.3.2.1.2)


est P = p1 p3 p2 p1 p2 = p12 p22 p3

D’une façon génerale, la probabilité d’obtenir la répartition


(n1 ∗ n2 ∗ . . . . . . ∗ nk ) dans un ordre spécifié est P = p1n1 p2n2 . . . pknk .
Cette probabilité est la même quel que soit l’ordre.

La probabilité de la répartition (n1 ∗ n2 ∗ . . . . . . ∗ nk ) est donc


P[n1 ∗ n2 ∗ . . . . . . ∗ nk ] = n1 !n2n!!...nk ! p1n1 p2n2 . . . pknk

80 / 1
Chapter 4 Le tirage bernouillien

n1 + . . . + nk = n

∀h : 0 <= nh <= n

Le nombre de répartitions (n1 ∗ n2 ∗ . . . . . . ∗ nk ) distinctes est égal à


n
Cn+k−1

81 / 1
Chapter 4 Le tirage bernouillien

Les deux tirages exhaustif et bernouillien sont :


identiques si n = 1

équivalents si N1 , N2 , . . . , Nk sont grands par rapport à n. En effet on


aura (NhN−n
h!
h )!
∼ Nhnh

82 / 1
Chapter 5

Chapter 4 : Variables aléatoires

83 / 1
Chapter 5

Après avoir réalisé une expérience, il arrive souvent qu’on s’intéresse plus à
une fonction du résultat qu’au résultat.

Soit E un ensemble fondamental, on appelle variable aléatoire toute


X
application X de E dans R telle que : (e ∈ E ) −
→ X (e) ∈ R

X(E) represente l’ensemble des valeurs prises par la variable aléatoire X.

84 / 1
Chapter 5 Définition et exemples

Après avoir réalisé une expérience, il arrive souvent qu’on s’intéresse plus à
une fonction du résultat qu’au résultat.

Soit E un ensemble fondamental, on appelle variable aléatoire toute


X
application X de E dans R telle que : (e ∈ E ) −
→ X (e) ∈ R

X(E) represente l’ensemble des valeurs prises par la variable aléatoire X.

85 / 1
Chapter 5 Définition et exemples

Exemple 1 : On jette trois pièces équilibrées et on désigne par Y le nombre


de piles. Calculez les probabilités associées à cette variable aléatoire.

Exemple 2 :D’une urne contenant 20 boules numerotées de 1 à 20, On tire


sans remise 3 boules. Quelqu’un parie qu’au moins l’une des boules tirées
portera un numéro supérieur ou égal à 17. Quelle est la probabilité qu’il
gagne ? Définissez la variable aléatoire X comme le plus grand numéro tiré.

86 / 1
Chapter 5 Variables aléatoires discrètes

Définition

Une variable aléatoire réelle est dite discrète si son domaine de variation est
fini ou denombrable ;

Si l’ensemble fondamental est lui même fini, la variable aléatoire sera


automatiquement discrète.

Donnez quelques exemples

87 / 1
Chapter 5 Variables aléatoires discrètes

Lois de probabilités

Soit X une variable aléatoire discrète : X : E → R pouvant prendre les


valeurs x1 , x2 , ......xn , .... ;

La probabilité que X soit égale à xi est notée P(X = xi )

La loi de probabilité de X estPdéfinie par les probabilités P(X = xi ) qui


doivent vérifier la condition i P(X = xi ) = 1

Il est instructif de présenter la fonction de densité de X sous la forme d’un


diagramme en bâtons avec les valeurs de X en abscisse et les probabilités en
ordonnée.

88 / 1
Chapter 5 Variables aléatoires discrètes

Exemple

On répète le jet d’une pièce jusqu’à ce que face apparaisse mais au plus n
fois. Les jets sont indépendants et face apparait avec probabilité p.X
désigne le nombre de jets réalisés jusqu’à l’arrêt de l’expérience. C’est donc
une variable aléatoire et elle prendra les valeurs 1, 2, . . . n. Calculez les
différentes probabilités associées.

1
Répresentez la fonction de densité de X pour n = 7 et p = 2

89 / 1
Chapter 5 Variables aléatoires discrètes

Loi conditionnelle et indépendance

Soient X et Y deux variables aléatoires discrètes, on définit la loi


conditionnelle de la variable alatoire Y |X = k par la probabilité
P((Y = l|X = k) = P(YP(X =l∩X =k)
=k)

X et Y sont indépendantes si P(Y = l ∩ X = k) = P(Y = l)P(X = k)

90 / 1
Chapter 5 Variables aléatoires discrètes

Fonction de repartition ou cumulative

On appelle fonction de repartition ou fonction ( cumulative d’une variable


R → R+
aléatoire discrète la fonction définie par F :
x → F (x) = P(X ≤ x)

En particulier, si x1 < x2 . . . < xi . . .


F (xi ) = P(X = x1 ∪ X = x2 . . . ∪ X = xi )

91 / 1
Chapter 5 Variables aléatoires discrètes

Fonction de repartition ou cumulative

F est une fonction non décroissante, autrement dit si a < b alors


F (a) <= F (b)

limx→−∞ F (x) = 0

limx→+∞ F (x) = 1

F est continue à droite.

92 / 1
Chapter 5 Variables aléatoires discrètes

Fonction de repartition ou cumulative

Répresentez la fonction de répartition de l’exemple précedent.

93 / 1
Chapter 5 Variables aléatoires discrètes

Les moments d’ordre n

On appelle moment d’ordre nPd’une variable aléatoire discrète X, et on note


E (X n ) la quantité E (X n ) = i xin P(X = xi )

L’espérance
P mathématique est le moment d’ordre 1,
E (X ) = i xi P(X = xi )

Calculez l’espérance mathématique de l’exemple précedent.

94 / 1
Chapter 5 Variables aléatoires discrètes

Propriétés de l’espérance mathématique

E (a) = a

E (aX ) = aE (X )

E (X + Y ) = E (X ) + E (Y )

E (aX + bY ) = aE (X ) + bE (Y )

Lorsque X et Y sont indépendantes E (XY ) = E (X )E (Y )

95 / 1
Chapter 5 Variables aléatoires discrètes

Variable centrée

On dit qu’une variable aléatoire est centrée si elle est d’esperance nulle

La variable aléatoire X − E (X ) est centrée

96 / 1
Chapter 5 Variables aléatoires discrètes

Espérance conditionnelle

Soient X et Y deux variables aléatoires discrètes

On définit l’esperance
P conditionnelle de X |Y = yl
E (X |Y = yl ) = k xk P(X = xk |Y = yl )

P
Démontrez que E (X ) = l E (X |Y = yl )P(Y = yl )

97 / 1
Chapter 5 Variables aléatoires discrètes

Variance et ecart type

On appelle
P variance d’une variable aléatoire discrète la quantité
V (X ) = i (xi − E (X ))2 P(X = xi )

p
L’écart type est défini par σ(X ) = V (X )

98 / 1
Chapter 5 Variables aléatoires discrètes

Propriétés de la variance

V (X ) >= 0

V (X ) = E (X − E (X ))2 (par définition)

Montrez que V (X ) = E (X 2 ) − (E (X ))2

Pour toute constante a V (a) = 0

Montrez que V (aX ) = a2 V (X )

Montrez que lorsque X et Y sont indépendantes V (X + Y ) = V (X ) + V (Y )

99 / 1
Chapter 5 Variables aléatoires discrètes

Variance réduite

On dit qu’une variable aléatoire est réduite si elle est de variance 1

X
Montrez que la variable aléatoire σ(X ) est réduite

100 / 1
Chapter 5 Variables aléatoires discrètes

Variance conditionnelle

Soient X et Y deux variables aléatoires discrètes, on définit la variance


X |Y = yl
conditionnelle deP
V (X |Y = yl ) = k (xk − E (X |Y = yl )2 P(X = xk |Y = yl )

ou par V (X |Y = yl ) = E ((X 2 |Y = yl ) − [E (X |Y = yl )]2

101 / 1
Chapter 5 Variables aléatoires discrètes

Covariance

On appelle covariance de deux variables aléatoires discrètes X et Y, et on


note Cov (X , YP
) la quantité :
Cov (X , Y ) = i,j (xi − E (X ))(yj − E (Y ))¨P(X = xi ∩ Y = yj )

Cov (X , Y ) = E (XY ) − E (X )E (Y )

Si X et Y sont indépendantes alors Cov (X , Y ) = 0

V (X + Y ) = V (X ) + V (Y ) + 2Cov (X , Y )

P P P
En géneralisant à n variables V ( i Xi ) = i V (Xi ) + 2 i<j Cov (Xi , Xj )

102 / 1
Chapter 5 Variables aléatoires discrètes

Coefficient de correlation

On appelle coefficient de correlation et on note r (X , Y ) la quantité :


r (X , Y ) = √Cov (X ,Y )
V (X )V (Y )

−1 ≤ r (X , Y ) ≤ 1

103 / 1
Chapter 5 Variables aléatoires discrètes

Inégalité de Markov

Soit la variable aléatoire X à valeurs non négatives, d’espérance


mathématique E(X)=m alors
P(X ≥ a) ≤ ma , ∀a > 0

Démontrez cette inégalité.

104 / 1
Chapter 5 Variables aléatoires discrètes

Inégalité de Biennaymé-Tchebychev

Soit la variable aléatoire X , d’espérance mathématique E(X)=m et de


variance V (X ) = σ 2
P(|X − a| > λσ) ≤ λ12 avec λ > 0

Démontrez cette inégalité.

105 / 1
Chapter 5 Variables aléatoires continues

Définition

Une variable aléatoire réelle est dite continue si son domaine de variation est
R ou un intervalle de R ;

Si l’ensemble fondamental est fini, il est assurement impossible que la


variable aléatoire soit continue sur R

106 / 1
Chapter 5 Variables aléatoires continues

Exemples

Taille des individus d’une population ;

Taux de glucose dans le sang ;

Durée de vie d’un ordinateur.

107 / 1
Chapter 5 Variables aléatoires continues

Lois de probabilités

Soit X une variable aléatoire rélle continue : X : E → R prenant ses valeurs


dans R ;

La loi de probabilité de X est définie par


R ∞la la fonction de densité qui est une
fonction positive et continue telle que −∞ f (x)dx = 1

Rb
P(a < X < b) = a
f (x)dx

On peut remarquer que P(X = x) = 0

108 / 1
Chapter 5 Variables aléatoires continues

Exemples

Exemple 1 : Supposons( que X soit une variable aléatoire continue dont la


C (4x − 2x 2 ) 0 < x < 2
densité est f (x) =
0 sinon
a) Quelle est la valeur de C b) Que vaut P(X > 1) ?

Exemple 2 : La durée de fonctionnement d’un ordinateur avant sa première


panne
( −x est une variable aléatoire continue de densité donnée par : f (x) =
λe 100 x ≥ 0
0 x <0
a) Déterminez λ b) Quelle est la probabilité que cette durée de
fonctionnement soit comprise entre 50 et 150 heures ? c)Quelle est la
probabilité que l’ordinateur fonctionne moins de 100 heures ?

109 / 1
Chapter 5 Variables aléatoires continues

Fonction de repartition

La fonction de repartition d’une variable aléatoire réelle continue est partout


définie
( et vaut la fonction définie par F :
R → R+
Rx
x → F (x) = P(X < x) = −∞ f (t)dt
Rb
P(a < X < b) = F (b) − F (a) = a
f (x)dx

F 0 (x) = f (x)

F est une fonction croissante

limx→−∞ F (x) = 0

limx→+∞ F (x) = 1

110 / 1
Chapter 5 Variables aléatoires continues

Les moments d’ordre n

On appelle moment d’ordre nR d’une variable aléatoire continue X, et on note



E (X n ) la quantité E (X n ) = −∞ t n f (t)dt

R∞
L’espérance mathématique est le moment d’ordre 1, E (X ) = −∞
tf (t)dt

R∞
Pour toute fonction réelle g, E (g (x)) = −∞
g (t)f (t)dt

Les propriétes de l’espérance mathématique sont les mêmes que dans le cas
discret.

111 / 1
Chapter 5 Variables aléatoires continues

Exemples

Exemple
( 1 : Trouvez E(X) lorsque la densité de X est f (x) =
2x 0 ≤ x ≤ 1
0 sinon

(
1 0≤x ≤1
Exemple 2 : La densité de X est donnée par f (x) =
0 sinon
Trouvez E (eX )

112 / 1
Chapter 5 Variables aléatoires continues

Variable centrée et réduite

Les définitions sont exactemet les mêmes que pour les variables aléatoires
réelles discrètes

113 / 1
Chapter 5 Variables aléatoires continues

Variance et ecart type

On appelle
R ∞variance d’une variable aléatoire rélle continue la quantité
V (X ) = −∞ (x − E (X ))2 f (x)dx

Les propriétés de la variance demeurent identiques à celles du cas discret

114 / 1
Chapter 5 Variables aléatoires continues

Exercice d’application :

On suppose que la durée de vie d’un individu est une variable aléatoire
continue
( dont la densité de probabilité f est donnée par
f (t) = kt 2 (100 − t)2 0 ≤ t ≤ 100
0 sinon
1 Déterminez k pour que f soit effectivement une densité de probabilité.
Répresentez f sur un graphique.

2 Calculez l’esperance mathématique de la durée de vie d’un individu, puis


l’écart type ;

3 Calculez la probabilité pour q’un individu meurt entre 30 et 60 ans ;

115 / 1
Chapter 5 Variables aléatoires continues

Inégalités de Markov et de Biennaymé-Tchebychev

Les inégalités restent inchangées dans le cas des variables alaétoires


continues.

Démontrez les.

116 / 1
Chapter 5

Chapter 5 : Quelques lois de probabilité d’usage courant.

117 / 1
Chapter 5 Variable de Bernoulli et variable binomiale

Variable de Bernoulli

On réalise une expérience dont le résultat sera interprété soit comme un


succès soit comme un échec

On définit la variable aléatoire X en lui donnant la valeur 1 lors d’un succès


et 0 lors d’un échec

La loi de probabilité de X est alors P(X = 1) = p et P(X = 0) = 1 − p avec


0≤p≤1

Une telle variable aléatoire est dite de Bernoulli

118 / 1
Chapter 5 Variable de Bernoulli et variable binomiale

Variables binomiales

Supposons qu’on exécute maintenant n épreuves indépendantes, chacune


ayant p pour probabilité de succès, et 1 − p pour probabilité d’échec.

La variable aléatoire X qui compte le nombre de succès sur l’ensemble des n


épreuves est dite variable aléatoire binomiale de paramètre (n,p). On note
X ,→ B(n, p)

Démontrez que la loi de probabilité d’une variable aléatoire binomiale de


paramètre (n,p) est donnée par
P(X = k) = Cnk p k (1 − p)n−k avec k = 0, 1, 2, .........n

Une variable de Bernoulli n’est qu’une variable binomiale de paramètre (1,p).

119 / 1
Chapter 5 Variable de Bernoulli et variable binomiale

Propriétés des variables aléatoires binomiales

Démontrez que E (X ) = np

Démontrez que V (X ) = np(1 − p)

120 / 1
Chapter 5 Variable de Bernoulli et variable binomiale

Exemples

1 On jette cinq pièces équilibrées. Les résultats sont supposés indépendants.


Donner la loi de probabilité de la variable X qui compte le nombre de piles
obtenus.

2 On sait que les vis fabriquées par une certaine société sont affectés d’un
défaut avec une probabilité 0,01 ; l’état d’une vis est indépendant de celui
des précedentes ou suivantes. Or la société accepte de rembourser les
paquets de 10 vis si plus d’une des vis présente un défaut. Quelle proportion
des paquets vendus la société s’expose t-elle à rembourser ?

121 / 1
Chapter 5 Variable aléatoire de Poisson

Définition

Une variable aléatoire X pouvant prendre pour valeurs 0,1,2......est dite de


k
Poisson avec paramètre λ si il existe un réel λ tel que P(X = k) = e −λ λk! .
On note X ,→ P(λ)

Les situations où un évènement particulier se reproduit à intervalles réguliers


ou au cours du temps peuvent fournir des cas d’application de la loi de
Poisson.

122 / 1
Chapter 5 Variable aléatoire de Poisson

Propriétés de la loi de Poisson

Démontrez que E (X ) = λ

Démontrez que V (X ) = λ

On suppose que X ,→ P(λ) et X ,→ P(λ0 ). Lorsque X et Y sont


indépendantes alors X + Y ,→ P(λ + λ0 )

123 / 1
Chapter 5 Variable aléatoire de Poisson

Exemple : Dans un hôtel, il arrive en moyenne 1,25 personnes par 10


minutes entre 15h et 21h. On prend pour variable aléatoire X le nombre de
personnes arrivant dans ce hôtel en 10 minutes, dans cet horaire
particulier. On admet que X suit une loi de poisson.

1 Déterminez la probabilité pour qu’en 10 minutes, il arrive k personnes

2 Déterminez la probabilité pour qu’en 10 minutes, il arrive 2 personnes

3 Déterminez la probabilité pour qu’en 10 minutes, il arrive 4 personnes au


plus

4 Déterminez la probabilité pour qu’en 10 minutes, il arrive 3 personnes au


moins

124 / 1
Chapter 5 Variable aléatoire de Poisson

Autres lois discrètes

Variables aléatoires géométriques

Variables aléatoires binomiales négatives

Variables aléatoires hypergéométriques

125 / 1
Chapter 5 Variables aléatoires uniforme

Définition

Une variable
( aléatoire est uniforme sur l’intervalle (α, β) si sa densité est
1
α<x <β
f (x) : β−α
0 sinon

Calculez E (X ) et V (X )

126 / 1
Chapter 5 Variables aléatoires uniforme

Exemple

A partir de 7h, les bus passent toutes les 15 minutes à un arrêt donné. Un
usager se présente entre 7h00 et 7h30 à cet arrêt, l’heure exacte de son
arrivée étant une variable uniforme sur cette période.1) Trouvez la probabilité
qu’il doive attendre moins de 5 minutes, 2) puis plus de 10 minutes.

127 / 1
Chapter 5 Variables aléatoires normales

Définition

Une variable aléatoire est dite normale avec paramètres µ et σ 2 si la densité


−(x−µ)2
de X est donnée par f (x) = √1 e 2σ 2
σ 2π

E (X ) = µ et V (X ) = σ 2

128 / 1
Chapter 5 Variables aléatoires normales

Propriétés des variables aléatoires normales

E (X ) = µ et V (X ) = σ 2

Si X est normalement distribuée avec paramètres µ et σ 2 , alors Y = αX + β


est normalement distribuée avec paramètres αµ + β et α2 σ 2

129 / 1
Chapter 5 Variables aléatoires normales

Variable normale centrée réduite

X −µ
La variable Z = σ est normalement distribuée de paramètre 0 et 1.

Une variable normale ayant ces deux paramètres est dite standard ou centrée
Rx −x 2
réduite. Sa fonction de repartition est donnée par φ(x) = √12π −∞ e 2 dx

φ(−x) = 1 − φ(x)

P(Z < −x) = P(Z > x)

130 / 1
Chapter 5 Variables aléatoires normales

Exemple

Soit X une variable aléatoire de paramètres µ = 3 et σ 2 = 9. Calculer


P(2 < X < 5) P(X > 0) P(|X − 3| > 6)

131 / 1
Chapter 5 Variables aléatoires normales

Autres lois continues

Loi exponentielle

Loi gamma

Loi de Weibull

Loi bêta

132 / 1

Vous aimerez peut-être aussi