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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

‫الجـمـهـوريـة الجـزائـريـة الديـمـقـراطـيــة الشـعـبـيــة‬

MINISTRY OF HIGHER EDUCATION ‫وزارة التعليـم العالـي والبحـث العلمـي‬


AND SCIENTIFIC RESEARCH
‫المـدرسـة العليـا في العلوم التطبيقيــة‬
HIGHER SCHOOL IN APPLIED SCIENCES
--T L E M C E N-- -‫تلمسان‬-

Mémoire Pour l’Obtention du


Diplôme d’Ingénieur

Filière: Electrotechnique
Spécialité: Énergie et Environnement

Présenté par:

M. CHELLAL Arezki Abderrahim Et M. BENHANIFIA Abdeldjalil

Thème

Conception et Réalisation d’un Système d’Arrosage


Automatique et Autonome

Soutenue le 13 / 09 / 2020, devant le jury :

Dr. ABDELLAOUI Ghouti MCB ESSA. Tlemcen President


Dr. MEGNAFI Hicham MCB ESSA. Tlemcen Encadreur
Dr. BRAHAMI Mustapha MAA ESSA. Tlemcen Examinateur
Dr. M’HAMMEDI Mohamed MAA ESSA. Tlemcen Examinateur

Année Universitaire: 2019 / 2020


Conception et Réalisation d’un
Système d’Arrosage Automatique et
Autonome

École Supèrieure en Sciences Appliquées de Tlemcen


Ingénieur en Electrotechnique - Énergie et Environnement

M. CHELLAL Arezki Abderrahim M. BENHANIFIA Abdeldjalil

2019-2020

iii
iv
A nos chers parents, pour leur amours, leurs sacrifices
et leurs soutiens accordés dans les instants les plus
difficiles, qui sont à l’origine de notre succès, que DIEU
les garde et les protège.

A nos chers frères, pour leurs encouragements constants


et toutes leurs aides qu’ils nous apportent au quotidiens.

A toutes les personnes, qui de près ou de loin,


ont participé à notre travail.

Nous leur dédions ce modeste travail

v
Remerciments

Nous tenons tout d’abord à remercier Allah le tout puissant et miséri-


cordieux, qui nous a donné la force et la patience d’accomplir ce modeste
travail.
La première personne que nous tenons à remercier infiniment est notre
encadreur Mr. MEGNAFI Hicham, Maître de conférences à l’ESSA
Tlemcen pour tous ses efforts fournis, son aide consistante et la confiance
qu’il nous accorde au quotidien, sans lequel ce travail n’aurait pas pu
être mené à bon port. Il a toujours été présent pour les bons conseils.
Votre bonne humeur est une source de motivation indéniable, travailler
avec vous a été un réel plaisir.
Nos vifs remerciements vont également à Mr.ABDELLAOUI
Ghouti, Maître de conférences à l’ESSA Tlemcen, pour avoir bien
voulu accepter de présider le jury.
Nos vifs remerciements vont également aux membres du jury
Mr.BRAHAMI Mustapha, Maître assistant à l’ESSA Tlemcen
et Mr. M’HAMMEDI Mohamed, Maître assistant à l’ESSA
Tlemcen pour l’intérêt qu’ils ont porté à notre étude et d’avoir accepté
d’examiner notre travail et de l’enrichir par leurs propositions.

Nos remerciements vont également aussi à tous nos amis et camarades de


la promotion Électrotechnique - Énergie et Environnement : 2017-2020
qui nous ont apporté leur soutien tout au long du cursus.

vi
Résumé

L’eau est un élément essentiel pour le développement des plantes et bien savoir la gérer
est un élément tout aussi important. Dans les opérations quotidiennes liées à l’agriculture
ou au jardinage, l’arrosage est la pratique la plus exigeante en main d’œuvre, cela repré-
sente aussi une tâche ardue, répétitive, ennuyante et très fatigante, il est donc primordial
de trouver de nouvelles solutions modernes, utilisant efficacement les nouvelles technolo-
gies, pour surmonter tous les problèmes liées à cette pratique, dans le but de faciliter le
travail des utilisateurs. Ce travail propose la conception d’un système d’arrosage automa-
tique et autonome des plantes, en tenant compte de l’aspect technique et économique. Ce
système permet d’économiser efficacement l’eau en contrôlant la quantité d’eau distribuée.
Une attention particulière a été apportée à sa flexibilité et à sa facilité d’utilisation dans
différents environnements et avec différentes catégories de personnes. Le système insiste
également sur son autonomie, tirant son énergie d’un panneau solaire situé au-dessus de
l’appareil, ce qui le rend complètement autonome. Ce système embarqué utilise le mi-
crocontrôleur PIC18F452 et prend en compte la teneur en eau du sol et la température
ambiante, offrant ainsi a chaque plantes la quantité d’eau idéale à l’instant opportun. Il
permet donc un gain de temps et d’efforts considérable pour l’utilisateur, avec un coût
d’investissement initial très faible.

Mots-Clés : Système d’arrosage, Système embarqué, Microcontrôleur, Énergie Solaire,


Capteurs.

vii
‫الملخص‬

‫الماء مورد هام الستمرار الحٌاة‪ٌ ،‬واجه العالم االن تحدي كبٌر اال وهو كٌفٌة إدارة الموارد المائٌة المتوفرة لدٌنا بأفضل طرٌقة‬
‫ممكنة‪ٌ .‬ستهلك قطاع الري حصة األسد من الموارد المائٌة للبلد لكن الطرق المستعملة فً عملتً الري والسقً باتت فً وقتنا الحالً‬
‫غٌر اقتصادٌة وتستهلك الكثٌر من الوقت‪ ،‬الجهد وتتطلب ٌد عاملة إلتمام عملٌة الري‪.‬‬

‫من اجل عصرنة العملٌة واالستفادة بأفضل طرٌقة ممكنة من الموارد المتوفرة‪ ،‬اقترحنا فً هدا العمل نظام للري تلقائً مستقل ٌنتج‬
‫احتٌاجاته من الطاقة الكهربائٌة‪ٌ .‬تمٌز هدا النظام بسهولة استعماله‪ ،‬مالئمته لعدٌد المناطق وصدٌق للبٌئة بسبب استعماله الطاقة‬
‫النظٌفة من اجل توفٌر احتٌاجاته الطاقوٌة‪.‬‬

‫ٌتكون هدا النظام من جزئٌٌن اساسٌان‪ ،‬الجزء األول هو نظام كهروضوئً مهمته تولٌد الطاقة الالزمة لتشغٌل النظام بصفة مستمرة‪،‬‬
‫الجزء الثانً ٌتمثل فً لوحة التحكم نواتها الرئٌسٌة مٌكرو كونترولر مهمتها تنظٌم عملٌة السقً موصولة بمجموعة من المدخالت‬
‫النظام مهمتها دراسة البٌئة المحٌطة بالنظام وامداد لوحة التحكم بكامل التفاصٌل‪ ،‬بالنسبة لمخرجات النظام هً التً تقوم بعملٌة‬
‫السقً بعد الحصول على األوامر من لوحة التحكم‪.‬‬

‫نظام السقً‪ ،‬لوحة التحكم‪ ،‬نظام كهروضوئً‪ ،‬مٌكرو كونترولر‪.‬‬ ‫كلمات مفتاحية‬

‫‪viii‬‬
Abstract

Water is an essential element for plants and knowing how to manage it well is very
essential for their evolution. In daily operations related to farming or gardening, wate-
ring is the most important cultural practice and the most man power requirement task.
Manual watering increases the difficulty, takes time and consumes a lot of water. Thus,
we need effective technologies to overcome these problems in order to make the work of
users easier. This work proposes an automatic and autonomus plant watering system ta-
king into consideration the technical and economical aspect. This system can effectively
conserve water, which controls when and how much watering needs to be done. A parti-
cular attention was made to make it flexible and easy to be used in different environments
and with different categories of people. The system also insists on its autonomy, drawing
its energy from a solar panel located above the device making it completely independant.
This embedded system uses the PIC18F452 microcontroller, it depends on the analysis
of soil humidity and ambient temperature, thus offering plants the ideal amount of water
at the right time. Therefore, it gives a considerable saving of time and effort for the user
with a very low initial investment.

Keywords : Watering system ; Embedded system ; Microcontroller ; Solar Energy ; Sen-


sors.

ix
x
Table des matières

Introduction Génerale 1

1 État de l’art des systèmes d’arrosage et d’irrigation 3


1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2 Effets de la chaleur sur les plantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.3 Bonne gouvernance de l’eau, une solution au changement climatique . . . . 4
1.4 Les techniques d’arrosage utilisées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.4.1 Irrigation gravitaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.4.2 Irrigation par aspersion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.4.3 Irrigation goutte à goutte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.5 Pompage Solaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.6 Automatisation de l’arrosage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.6.1 Pourquoi passer aux systèmes d’arrosage automatique . . . . . . . . 13
1.6.2 Étude des systèmes d’arrosage existants . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.7 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

2 Gestion et Pilotage de projet 16


2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.2 Collecte de données . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.3 Présentation des modes d’utilisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.4 Gestion du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.4.1 Diagramme de Gantt . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

xi
2.4.2 Logiciel GanttProject . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.4.3 Les tâches du projet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.5 Étude financière et de faisabilité économique . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

3 Conception du système et Etude Technique 25


3.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
3.2 Principe de fonctionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
3.2.1 Mode Initialisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
3.2.2 Mode automatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
3.2.3 Mode manuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
3.3 Conception de la carte électronique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
3.3.1 Microcontrôleur PIC18F452 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
3.3.2 Capteur de température LM35 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
3.3.3 Capteur d’humidité du sol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.3.4 Afficheur LCD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
3.3.5 Relais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
3.3.6 Électrovanne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
3.3.7 Bouton Poussoir . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
3.3.8 Protection du Système . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
3.4 Régulateur de tension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
3.4.1 Régulateurs de tension linéaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
3.4.2 Régulateur à découpage de type Buck . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
3.4.3 Régulateur Intégré LM317 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
3.5 Installation photovoltaïque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
3.5.1 Panneaux photovoltaïques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
3.5.2 Classification des panneaux photovoltaïque . . . . . . . . . . . . . . 47
3.5.3 Accumulateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
3.5.4 Les types d’accumulateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49

xii
3.5.5 Régulateur solaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
3.5.6 Détermination des besoins énergétiques et Dimensionnements . . . 52
3.6 Principe d’installation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
3.7 Langage de programmation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
3.8 Logiciels et outils de programmation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
3.8.1 Logiciel MikroC Pro . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
3.8.2 Logiciel ISIS Proteus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
3.8.3 Logiciel ARES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
3.8.4 PICKIT 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
3.8.5 Logiciel Fusion 360 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
3.9 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59

4 Réalisation du prototype 60
4.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
4.2 Circuit électronique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
4.2.1 Circuit sous ISIS Proteus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
4.2.2 Circuit sur plaque d’essai . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
4.3 Conception du circuit imprimé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
4.3.1 Réalisation du circuit avec logiciel ARES . . . . . . . . . . . . . . . 62
4.3.2 Visualisation en 3D . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
4.4 Réalisation du circuit imprimé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
4.4.1 Matériels utilisés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
4.4.2 Les Étapes de la réalisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
4.5 Conception du boîtier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
4.5.1 Les dimensions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
4.5.2 Modélisation 3D . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
4.6 Intégration du Produit dans l’environnement . . . . . . . . . . . . . . . . . 71
4.7 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71

Conclusion Générale et Perspectives 73

xiii
A Questionnaire soumis a différentes pépinières A1

B Circuiterie du système B1

C ADC - bits de Configuration C1

D Facteurs de correction pour une inclinaision et orientation du panneau D1

xiv
Liste des tableaux

1.1 Principales Avantages et Inconvénients de la méthode gravitaire . . . . . . 8


1.2 Principaux Avantages et Inconvénients de la méthode par aspersion . . . . 10
1.3 Principales Avantages et Inconvénients de la méthode goutte a goutte . . . 11

2.1 Coût des Composants Électronique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

3.1 Comparaison des différents types de panneaux solaires . . . . . . . . . . . 48


3.2 Comparaison entre les différentes technologies de batteries . . . . . . . . . 50
3.3 La consommation énergétique du circuit et électrovannes . . . . . . . . . . 52

xv
Table des figures

1.1 Irrigation gravitaire [6] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6


1.2 Irrigation par planche [7] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.3 Irrigation à la raie [7] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.4 Irrigation par bassin [7] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.5 Irrigation par aspersion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.6 Irrigation goutte à goutte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.7 Irrigation d’un jardin avec une pompe solaire [11] . . . . . . . . . . . . . . 12

2.1 Appareil de mesure d’humidité de sol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18


2.2 Figure résumant le déroulement idéal du projet . . . . . . . . . . . . . . . 22

3.1 Organigramme de fonctionnement du mode initialisation . . . . . . . . . . 27


3.2 Organigramme de fonctionnement des modes manuel et automatique . . . 29
3.3 PIC 18F452 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
3.4 Schéma branchement de l’Horloge externe . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
3.5 Schéma branchement de la pin reset . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
3.6 Analogique/Digital Diagram . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
3.7 Capteur température LM35 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
3.8 Courbe de la variation de la tension par rapport à la température du cap-
teur LM35 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.9 Capteur d’humidité de Sol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
3.10 Schéma descriptif du relais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
3.11 Electrovanne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39

xvi
3.12 Fusible . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
3.13 Circuit d’indication de l’état de l’alimentation et Diode d’inversion de polarité 40
3.14 Régulateur Zener . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
3.15 Régulateur shunt . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
3.16 Régulateur série . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
3.17 Convertisseur de type Buck . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
3.18 Circuit de montage du régulateur LM317 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
3.19 Courbe I(V) d’une cellule photovoltaïque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
3.20 Régulateur de charge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
3.21 Panneau photovoltaïque 20 W . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
3.22 Principe d’installation des différents composants du système . . . . . . . . 56
3.23 PICKET2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59

4.1 Circuit sur Plaque d’Essai . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62


4.2 Visualisation en 3D de la plaque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
4.3 Insoleuse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
4.4 Plaque en Époxy dans un Bain Révélateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
4.5 Plaque en Époxy dans la Graveuse de Circuit . . . . . . . . . . . . . . . . 66
4.6 Perçage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
4.7 Coupure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
4.8 Plaque PCB - Premier Circuit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
4.9 Plaque PCB - Deuxième Circuit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
4.10 Pied a coulisse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
4.11 Design Final du Prototype . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
4.12 Implémentation du prototype . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71

A.1 Questionnaire soumis a différentes pépinières . . . . . . . . . . . . . . . . . A3

B.1 Circuit sous Isis Proteus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . B1


B.2 Schéma de conception sous ARES - Couche supérieure . . . . . . . . . . . B2

xvii
B.3 Schéma de conception sous ARES -Couche inférieure . . . . . . . . . . . . B3

xviii
Abréviation

Ce document contient quelques abréviations que nous définissons ici.

ADC Analogic to Digital Converter


AGM Absorbed Glass Material
CAN Convertisseur Analogique Digital
DAO Dessins Assister par Ordinateur
EEPROM Electrically Erasable Programmable Read Only Memory
EUSART Enhanced Universal Synchronous Asynchronous Receiver Transmitter
HS High Speed Crystal/Resonator
IOT Internet of things
LCD Liquid Crystal Display
LED Light-Emitting Diode
MPPT Maximum Power Point Tracking
PCB Printed Circuit Board
PV Panneaux Photovoltaïque
PWM Pulse Width Modulate
XT Crystal/Resonator

xix
Symboles

e Euros
A Ampère
Ah Ampère-heure
C Celsius
Cm Centimètre
DZD Dinar Algérien
m Mètre
m2 mètre au carré
m3 mètre au cube
mA milliampères
V Volt
W Watt

xx
Introduction Générale

L’augmentation de la population, l’intensification de l’activité humaine et la mauvaise


gestion dans divers secteurs, notamment industriels et agricoles, ont augmenté d’une ma-
nière significative la consommation en eau pure et ont mis l’accent une nouvelle fois sur
la nécessité de disposer d’une telle ressource stratégique. Mais cette surexploitation a un
coût, en effet l’eau et le changement climatique sont régulièrement cités parmi les crises
les plus graves que l’humanité aura à affronter lors des prochaines décennies.
L’accès durable aux ressources en eau est une préoccupation majeure qui concerne tous
les pays du bassin méditerranéen, notamment l’Algérie d’où la nécessité de la préserver.

Notre Projet ArDen a vu le jour pour répondre à cette principale problématique, d’autant
plus que l’agriculture représente jusqu’à 80% de la consommation des ressources en eau
qui sera sans doute augmentée avec l’aspiration de l’état Algérien à développer ses capa-
cités agricoles au Sahara, environnement réputé pour son aridité où chaque gouttelette
d’eau est précieuse.
Le produit que nous avons réalisé, consiste donc à automatiser l’arrosage des plantes.
Il est conçu pour être adapté à l’utilisation dans différents milieux, que ce soit dans le
domaine agricole ou chez le particulier, dans une ferme ou une pépinière. Il arrivera à
analyser la teneur en eau du sol et de la température ambiante pour offrir à chaque
plante la quantité d’eau adéquate. Une attention particulière a été faite pour le rendre fa-
cile à placer et à utiliser, contrairement à beaucoup de systèmes disponibles sur le marché.

Ce document est composé de quatre (04) chapitres, Le premier chapitre présente d’une

1
manière générale les principales techniques ancestrales utilisées en matière d’arrosage et
les solutions proposées en matière d’automatisation de l’arrosage, en Algérie ou dans le
monde. Le second chapitre est consacré à la détermination du cahier de charges autrement
dit ce que doit comporter notre solution comme fonctionnalité, il est complété par une
section qui décrit l’aspect financier du projet. Le troisième chapitre traite de l’étude tech-
nique, décrivant le cheminement de notre étude jusqu’à l’obtention d’un plan de conception
fonctionnel. Le quatrième chapitre dépeint l’ensemble du processus de réalisation jusqu’à
l’obtention du prototype final.

2
Chapitre 1

État de l’art des systèmes d’arrosage


et d’irrigation

1.1 Introduction

Les espèces végétales représentent le plus grand milieu nécessitant une alimentation
constante et continue en eau. L’arrosage est l’outil utilisé par l’homme depuis des millé-
naires pour satisfaire les besoins des plantes en eau et ainsi leurs permettre de grandir et
de mûrir. Différentes techniques d’arrosage existent, toutes aspirent à réduire les pertes
en eau et à éviter la propagation des maladies, ces systèmes d’irrigation présentent de
nombreux avantages mais aussi plusieurs inconvénients entre autres : une mauvaise ges-
tion de l’eau.
L’eau est une source précieuse et un besoin indispensable pour tout êtres vivants, mal-
heureusement c’est une source en danger, La raréfaction de l’eau qui se fait de plus en
plus sentir dans certaines parties du globe, elle est causée notamment par la pollution, le
changement climatique, la surpopulation et la mauvaise utilisation des ressources.
Cela nous amène donc à instaurer de nouvelles stratégies efficaces, pour la préservation
des ressources et la gestion raisonnable de l’eau, à travers des systèmes modernes et in-
telligent spécialement dédiés à l’arrosage, permettant ainsi de préserver le cycle de la vie

3
CHAPITRE 1. ÉTAT DE L’ART DES SYSTÈMES D’ARROSAGE ET
D’IRRIGATION

végétal, d’augmenter le rendement agricole et de diminuer les pertes en eau.


Dans ce chapitre, nous verrons dans un premier temps l’utilité d’une bonne gestion de
l’eau ainsi que l’effet de la chaleur sur les plantes. Ensuite, nous nous attarderons sur les
différentes techniques standards d’irrigation utilisées. Pour finir, les bienfaits d’un système
automatique sont mis en avant par une étude résumant les différents systèmes d’arrosage
automatique proposés à travers le monde.

1.2 Effets de la chaleur sur les plantes


Dans un pays comme l’Algérie où la chaleur est extrême et persistante surtout dans
le Sahara, il est intéressant d’observer l’effet de la température sur les espèces végétales.
Durant la saison chaude, ou le thermomètre se maintient presque constamment au-dessus
de 30◦ , dans la plaine, les fleurs sont moins abondantes et que d’avril à septembre c’est
pour le botaniste comme pour l’entomologiste la morte saison. Tandis que, dans les cli-
mats tempérés, les arbres perdent leurs feuilles durant l’hiver, mais sous les tropiques, au
contraire, plusieurs espèces perdent les leurs durant l’été.
Ces conditions non-optimales de croissance affecte la biomasse et le rendement des cultures.
La température est donc l’un des facteurs environnementaux qui affectent le plus la crois-
sance [1].

1.3 Bonne gouvernance de l’eau, une solution au chan-


gement climatique
Il est primordiale de répondre favorablement aux besoins potentiels du secteur éner-
gétique, agricole, industriel et touristique. Sans une rationalisation globale et intégrée de
la gestion des ressources en eau, plusieurs spécialistes affirment que la demande en eau
potable, estimée aujourd’hui à 2,5 milliards m3/an en Algérie, pourrait atteindre dans la
prochaine décennie 4 milliards m3/an [2].
il est donc impératif de mettre en oeuvre de bonnes approches de gestion intégrées de

4
CHAPITRE 1. ÉTAT DE L’ART DES SYSTÈMES D’ARROSAGE ET
D’IRRIGATION

l’eau en s’appuyant sur son utilisation plus efficiente et surtout dans le domaine agricole.
En effet plus de 70% de la consommation mondiale en eau est réservée uniquement à
cette activité, représentant ainsi le premiers secteur en matière de consommation en eau.
La limitation du gaspillage et fuite lors de l’arrosage est un véritable enjeu qui peut être
réalisé par :

— L’informatisation des données et des procédures en s’appuyant sur un management


moderne.

— L’application des mesures coercitives contre les pollueurs avec une meilleure protec-
tion et contrôle des réservoirs et cours d’eau

— La sensibilisation des citoyens et agriculteurs

— L’intégration de nouvelles techniques et dispositifs automatiques pour assurer une


irrigation efficiente.

1.4 Les techniques d’arrosage utilisées


L’irrigation est souvent utilisée en complément de l’irrigation pluviale pour augmenter
la production ainsi que le rendement. L’arrosage est une technique agricole qui vise à
apporter artificiellement de l’eau à partir d’une source jusqu’aux plantes, lors d’un déficit
pluviométriques, elle représente la tâche la plus importante. Les techniques d’arrosage ou
d’irrigation sont classées suivant deux grandes catégories l’irrigation gravitaire et l’irriga-
tion sous pression [3] [4].

1.4.1 Irrigation gravitaire

C’est la plus ancienne technique et la plus utilisée dans les pays en voie de développe-
ment, elle regroupe toutes les techniques dont l’écoulement de l’eau se fait par gravitation
suivant une pente naturelle sans intervention de forces extérieures, comme montré dans
la figure 1.1 [3] [4] [5].
Il existe essentiellement trois modes d’irrigation gravitaire : arrosage par planche, par

5
CHAPITRE 1. ÉTAT DE L’ART DES SYSTÈMES D’ARROSAGE ET
D’IRRIGATION

Figure 1.1 – Irrigation gravitaire [6]

bassin et à la raie.

Irrigation par planche

Ou autrement appelée arrosage par ruissellement, ce mode consiste à écouler de l’eau


dans des bandes de terrain séparer entre eux par des diguettes inclinées de 0.2% à 0.3%,
la Figure 1.2 présente un aperçu de cette technique.

Figure 1.2 – Irrigation par planche [7]

6
CHAPITRE 1. ÉTAT DE L’ART DES SYSTÈMES D’ARROSAGE ET
D’IRRIGATION

Pour ajuster le débit il est nécessaire de faire des changements au niveau de la pente,
la longueur de la planche ou la largeur, rendant ce mode d’arrosage le plus difficile et le
moins utilisé [3] [4].

Irrigation à la raie

La distribution de l’eau se fait par des rigoles ou sillons, ces dernières sont aménagées
dans le sens de la pente du terrain et sont alimentées à travers des prises d’eau. Ce mode
est caractérisé par son débit plus élevé, et seule une partie du terrain reçoit directement
de l’eau les autres parties sont humectées par infiltration latérale, les cultures utilisées
n’acceptent pas une submersion en eau [3] [4].

Figure 1.3 – Irrigation à la raie [7]

Irrigation par bassin

La méthode la plus connue pour l’irrigation gravitationnelle, l’irrigation par bassin


est utilisée pour toutes cultures qui tolèrent la submersion en eau, comme les arbres frui-
tiers et les rizières. Ce mode consiste à découper le sol en plusieurs bassins qui sont des
cuvettes en terre séparées en diguettes, pour empêcher l’eau de passer vers les champs
adjacents. L’alimentation des bassins sera fournie par des tuyaux qui amènent l’eau d’un
bassin principal[3] [4].

7
CHAPITRE 1. ÉTAT DE L’ART DES SYSTÈMES D’ARROSAGE ET
D’IRRIGATION

Figure 1.4 – Irrigation par bassin [7]

Le choix entre ces modes d’arrosage dépend de plusieurs critères, on peut citer le type
de cultures, le débit d’eau, la pente de la parcelle, le type du sol, le climat... .
Le tableau 1.1 résume les principales avantages et inconvénients de la méthode gravitaire :

Avantages Inconvénients

Coût d’investissement faible Grande surface utilisée


Technique ancestrale bien connue Entrave le déplacement des engins
Facile à implémenter Main d’œuvre importante
Contribue à l’alimentation de la nappe Pertes importantes en eau par évaporation

Table 1.1 – Principales Avantages et Inconvénients de la méthode gravitaire

1.4.2 Irrigation par aspersion

L’irrigation par aspersion, contrairement à la méthode vu précédemment, est basée


sur le principe d’asperger l’eau sous forme de pluie artificielle, cette dernière s’écoule à

8
CHAPITRE 1. ÉTAT DE L’ART DES SYSTÈMES D’ARROSAGE ET
D’IRRIGATION

travers un réseau de canalisation, puis est diffusée par des appareils appelé asperseur, qui
la disperse en gouttelettes fine dans l’environnement adjacent.

Figure 1.5 – Irrigation par aspersion

Plusieurs paramètres affectent la conception d’un système d’arrosage par aspersion,


on peut citer entre autres le type du sol, la pression, la quantité d’eau et la vitesse du
vent. Cette technique est utilisée suivant deux méthode circulaire et rectangulaire [8][9].

Méthode circulaire

Cette méthode consiste à placer un canon ou un tourniquet au centre des cultures, elle
permet de couvrir plus de 500m2 et est très bien adaptée pour les régions où les plantes
à petites fleurs sont cultivées [8].

Méthode rectangulaire

Une rampe oscillante de droite a gauche, placée au milieu du terrain est réglée de telle
façon qu’elle puisse arroser à 180◦ . Cet arroseur peut couvrir jusqu’à 300m2 de surface
et diminue les pertes en eau, si la parcelle est rectangulaire elle représente un système

9
CHAPITRE 1. ÉTAT DE L’ART DES SYSTÈMES D’ARROSAGE ET
D’IRRIGATION

très efficace. [9]. Le Tableau 1.2 représente les principaux avantages et inconvénients de
la méthode par aspersion.

Avantages Inconvénients

Compatible avec différentes cultures Nécessite le déplacement des asperseurs


Assure l’arrosage de la totalité du terrain Besoins énergétiques supplémentaires
Adéquat pour tous types de sols Maintenance de la canalisation
Pertes en eau diminuées Coût d’investissement initial
Évaporation facile des gouttes d’eau

Table 1.2 – Principaux Avantages et Inconvénients de la méthode par aspersion

1.4.3 Irrigation goutte à goutte

Appelé aussi micro irrigation, c’est une technique moderne qui consiste à distribuer
de l’eau à travers des tuyaux en plastique à trous, installé près de la base des plantes et
facile à faire serpenter. L’eau est livrée à faible dose, les tuyaux peuvent aussi être munis
de distributeurs réglables appelés goutteur. Cette méthode permet de satisfaire le besoins
des plantes avec une faible quantité [10].
Ce système est composé d’une unité centrale d’irrigation, ou ce qu’on appelle communé-
ment station de tête, qui filtre l’eau de la source (robinet, puits, bassin...) et qui réduit
sa pression, cette station raccordée à des tuyaux très fins, achemine l’eau à des micro-
asperseurs ou des goutteurs selon l’utilisation voulue [3].

10
CHAPITRE 1. ÉTAT DE L’ART DES SYSTÈMES D’ARROSAGE ET
D’IRRIGATION

Figure 1.6 – Irrigation goutte à goutte

Le Tableau 1.3 représente les principaux avantages et inconvénients de la méthode par


aspersion.

Avantages Inconvénients

Faible coût d’investissement Risque d’obstruction des filtres du goutteur


Économe en eau et en énergie
Polyvalence et fléxiblité
Contribue a la biodiversité et alimentation Système qui nécessite une grande précision
de la nappe

Table 1.3 – Principales Avantages et Inconvénients de la méthode goutte a goutte

1.5 Pompage Solaire


Dans les zones arides où il y a une faible couverture en réseau électrique, les pompes
solaires sont la meilleure solution pour l’arrosage des parcelles. Ce type de système est
constitué de panneaux solaires, d’un bloc de batteries, d’un régulateur de charge, et d’un

11
CHAPITRE 1. ÉTAT DE L’ART DES SYSTÈMES D’ARROSAGE ET
D’IRRIGATION

moteur électrique connecté à une pompe. Son principe est de tirer l’eau d’un puits qui
par la suite la stockée dans un réservoir, ce réservoir est branché à l’un des systèmes
d’irrigation cité dans les parties précédentes de ce chapitre, pour assurer l’irrigation [11].
La Figure 1.7 offre un aperçu pour un tel système.

Figure 1.7 – Irrigation d’un jardin avec une pompe solaire [11]

1.6 Automatisation de l’arrosage

Pour les trois principales méthodes d’arrosage citées précédemment, la tâche la plus
importante, que ce soit en agriculture ou en jardinage, est l’observation des phénomènes
naturels, le jardinier ou l’agriculteur doivent constamment faire le tour de leurs parcelles
pour examiner les plantes, constater l’état de leurs développement et de vérifier la teneur
en eau du sol, afin de pouvoirs agir correctement par la suite. Il est à déplorer que l’ob-
servation n’est pas une science exacte, nécessitant de plus un effort additionnels à fournir
et une main d’œuvre supplémentaire à recruter, cella la rendant répétitive, ennuyante et
très fatigante sans pour autant fournir un résultat satisfaisant.
La technologie depuis son apparition a été un moyen efficace pour faciliter les tâches du

12
CHAPITRE 1. ÉTAT DE L’ART DES SYSTÈMES D’ARROSAGE ET
D’IRRIGATION

quotidien, elle fournit des solutions fiables et durable à faible coût, offrant plus de préci-
sion pour un rendement amélioré et un effort amoindrit.
L’automatisation de l’arrosage représente la meilleure alternative pour faire face et pa-
lier aux problèmes liés à l’arrosage (effort, absentéisme, erreur d’observation...). L’eau
est fournit aux plantes d’une manière régulière et avec une quantité adéquate durant
un temps défini sans intervention humaine. Ce système est composé essentiellement d’un
microcontrôleur contrôlant le système tout entier, des capteurs qui observent et ache-
minent les donnés au microcontrôleur et des actionneurs qui répondent aux ordres du
microcontrôleur et accomplissent l’action d’arroser.

1.6.1 Pourquoi passer aux systèmes d’arrosage automatique

— Économiser l’eau : raréfaction des sources d’eau et diminution de précipitations dans


beaucoup de régions du monde.

— Augmentation du rendement : faciliter le travail et permettre l’automatisation des


tâches routinières.

— Dans le cadre des Smart Cities 1 : dans les métropoles, l’agriculture de tour a fait
un développement remarquable, cette agriculture très spéciale doit être monitorée
en temps réel

1.6.2 Étude des systèmes d’arrosage existants

Durant nos recherches, nous avons découvert que différents systèmes d’arrosage auto-
matique ont été proposé pour résoudre le problème de l’irrigation. Dans cette section, nous
allons entreprendre une étude sur quelques systèmes déjà existants pour réaliser ensuite
une étude comparative et critique.

Un système basique à été proposé dans [12], où la pompe s’arrête lorsque la valeur d’hu-
midité du sol est supérieure à 30%, un réservoir est ajouté au systèmes pour pallier à
1. Villes Intelligentes

13
CHAPITRE 1. ÉTAT DE L’ART DES SYSTÈMES D’ARROSAGE ET
D’IRRIGATION

toute coupure d’eau. Le niveau d’eau dans le réservoir est contrôlé aussi via deux cap-
teurs, si le Niveau bas est détecté l’électrovanne s’ouvre pour le remplissage du réservoir
jusqu’au niveau haut. Le principal avantage d’un tel système est le fait de gérer et éco-
nomiser la quantité d’eau existante tout en offrant à l’utilisateur un retour d’information
sur la quantité d’eau. Dans [13] une approche similaire est faites, le système est conçu
pour irriguer automatiquement en contrôlant la pompe en fonction de l’humidité du sol,
le système utilise le microcontrôleur ATMEGA328 qui est programmé pour recevoir l’état
d’humidité variable du sol puis compare les valeurs lues avec des valeurs de références.
Un écran LCD est également interfacé avec le microcontrôleur pour afficher l’état du sol
et de la pompe à eau, ainsi qu’une communication est faite avec le téléphone portable de
l’utilisateur.

Dans [14] une approche plus autonome est réalisée, ce système se compose de deux par-
ties, un système de pompage solaire et un autre d’arrosage intelligent, alimenté en énergie
solaire, le système pompe automatiquement l’eau du puits pour le verser directement
dans un réservoir de stockage. Cela est une solution aux problèmes énergétiques pour les
agriculteurs indiens. l’électrovanne du réservoir de stockage est contrôlée par un micro-
contrôleur en fonction de l’humidité du sol Le capteur convertit la teneur en humidité
du sol en tension équivalente, cette dernière est comparée avec une tension de référence
ajustée par l’agriculteur à l’aide d’un circuit d’ajustement qui règle les différents niveaux
d’humidité . La quantité d’eau nécessaire au sol est proportionnelle à la différence entre
les deux tensions. Un signal de commande a été donné à un moteur pas à pas dont l’angle
de rotation est proportionnel à la différence de tension.

Une autre idée consiste à intégrer Internet of Things (IOT) [15], dans [16] une idée simi-
laire est étudiée avec un Arduino. Un réseau de trois capteurs d’humidité du sol est placé
près des cultures pour faire la surveillance de l’état du sol. L’unité de contrôle reçoit la
valeur d’humidité du sol, la température et l’humidité de l’air via la technologie Zigbee,
cette dernière est utilisée pour faire une liaison sans fil entre l’unité de contrôle et les

14
CHAPITRE 1. ÉTAT DE L’ART DES SYSTÈMES D’ARROSAGE ET
D’IRRIGATION

différents capteurs. L’action d’irrigation est faite suivant l’état du sol et à l’aide d’un
algorithme. Les données sont téléchargées sur internet via un module GSM [17].

1.7 Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons principalement élaboré une idée générale sur le domaine
de l’irrigation, une définition à été offerte, permettant de connaître le concept général
et l’état de l’art à été présenté, permettant de connaître l’étendue des avancées dans ce
domaine.
Malgré que ces systèmes d’arrosage déjà proposés, simplifient considérablement l’entretien
et offrent un aspect d’automatisation, ils portent cependant en eux certains inconvénients
qui limitent leurs utilisations et qui n’en font pas une solution optimale, car chaque sys-
tème abordé, est conçu pour fonctionner spécifiquement dans un environnement précis,
aussi, la majorité d’entre eux ne traite pas l’aspect de gestion de l’énergie et d’autonomie
et n’offre pas la gestion d’une large catégorie de plantes, mais seulement d’une catégorie
réduite.
Le but de ce travail est donc de concevoir un prototype capable d’accomplir ce qui a déjà
été fait jusque la et qui tend à améliorer et à innover sur la façon d’irriguer, offrant une
solution flexible et à bas coût.

15
Chapitre 2

Gestion et Pilotage de projet

2.1 Introduction

Le projet ArDen est notre système d’arrosage automatique, il représente notre solu-
tion proposé à la résolution des différents problèmes d’irrigations cités dans le chapitre
précédant. Grâce à un questionnaire distribué à différents pépiniéristes dans les Wilaya
d’Oran et de Tlemcen, il a été possible de concevoir un cahier de charges, décrivant les
exigences que doit assurer le système, ainsi que l’élaboration d’un plan, énumérant les
différentes étapes nécessaires à l’accomplissement du travail. Chaque étape est décrite et
une approximation du temps de réalisation est faite pour chacune d’entre elle, dans le but
de planifier et d’organiser notre travail.
Suite à ce questionnaire, trois paramètres ont été retenus : la température et la durée
d’arrosage, qui sont réglés par défaut et le taux d’humidité minimal, qui est réglé par
l’utilisateur.
Dans le chapitre qui suit, Il est principalement question de décrire les principales fonc-
tionnalités que doit fournir notre solution ainsi que les paramètres à surveiller, Aussi, une
partie gestion et pilotage de projet est abordée et décrite.

16
CHAPITRE 2. GESTION ET PILOTAGE DE PROJET

2.2 Collecte de données


Pour définir les principaux paramètres à modéliser, acquérir une idée claire et connaître
les attentes des principaux acteurs de ce domaine, nous avons décidé de réaliser un ques-
tionnaire de treize (13) questions. Ce dernier a été présenté à différentes pépinières à
Tlemcen et à Oran. Ce questionnaire peut être trouvé à l’annexe A.
Cette enquête nous a permis de baliser notre chemin pour la réalisation d’un prototype
répondant aux aspirations des utilisateurs. Il a aussi été possible de définir les paramètres
à suivre : teneur en eau du sol, température et la durée d’arrosage
Pourquoi ses trois paramètres ?

— D’après l’étude faite, la température joue un rôle très important, en effet, nous avons
appris qu’il est très déconseillé d’arroser quand il fait très chaud ou trop froid.

— Aussi, définir la durée d’arrosage permet d’éviter les déséquilibres (trop ou trop
peu), entraînant le développement de maladies et de parasites, et surtout d’éviter
le gaspillage. La durée dépend principalement des caractéristiques de l’électrovanne
utilisée (débit, vitesse d’écoulement...).

— Pour finir, le taux d’humidité minimal optimal à la plante, nous permet de satisfaire
les besoins de la plante à des temps précis, avec une quantité d’eau convenable, car
chaque plante à un besoin en eau spécifique.

Il est aussi préférable de faire intervenir d’autres paramètres pour assurer un meilleur
rendement, entre autres le taux d’humidité maximal, offrant ainsi à la plante, la quantité
d’eau exact avec un minimum de gaspillage, mais cela aurait demandé la participation
d’un agronome spécialisé dans le domaine pour nous conseiller.

2.3 Présentation des modes d’utilisation


Chaque espèce végétale est plus ou moins, gourmande ou sensible en besoin en eau.
C’est pour cela qu’à la suite de ce questionnaire il nous a paru évidant de regrouper les
plantes en différentes catégories :

17
CHAPITRE 2. GESTION ET PILOTAGE DE PROJET

— Aride : pour les plantes de type cactus et palmier demandant un arrosage non
fréquent.

— Normal : pour les plantes qui demande un arrosage normal et une humidité du sol
avoisinant les 60%.

— Fragile ou graines : pour les plantes ne supportant pas la sécheresse et qui doivent
être arrosées au minimum une fois par jour comme les roses.

Dans l’objectif de fixer les frontières entres ces différents modes d’arrosage, plusieurs
autres visites ont été programmées dans différentes pépinières localisées à Tlemcen. Pour
réaliser ce travail, nous avons conçu un petit appareil compact et facile à transporter,
composé d’un Arduino uno et d’un Liquid Crystal Display (LCD). Ce dispositif permet
de lire et d’afficher la teneur en eau actuelle du sol entourant les plantes (pourcentage
d’humidité). La Figure 2.1 montre l’appareil en question.

Figure 2.1 – Appareil de mesure d’humidité de sol

Nous avions noté pour des dizaines de plantes de nombreux paramètres, comme les valeurs
d’humidité du sol, la derniers fois où les plantes ont été arrosées, la prochaine fois où le
jardinier compte les arroser et le taux d’humidité idéal pour lui.

18
CHAPITRE 2. GESTION ET PILOTAGE DE PROJET

Grâce à cette étape, nous avons non seulement acquéri des données importantes sur les
plantes, mais aussi, cela nous a permis par la même occasion de repenser la conception
de notre système. En effet, après des conversations avec les pépiniéristes, laisser le choix
du pourcentage minimal d’humidité de sol aux utilisateurs nous a paru plus préférable,
car cela ne nous limite plus sur trois types de plantes, mais sur plusieurs, ainsi nous
permettant d’optimiser le plus possible la quantité d’eau distribuée aux plantes.
Offrir la possibilité à l’utilisateur du produit d’arroser manuellement les plantes semblait
aussi être une idée qui a charmé tous les gérants des pépinières questionnés.

2.4 Gestion du projet


Dés le début de la réalisation du projet nous avions privilégié une gestion rationnelle
et optimale du temps, en définissant premièrement les étapes primordiales à réaliser, et
ensuite leur imposer des délais qui doivent être respectés pour éviter d’inutiles pertes de
temps.

2.4.1 Diagramme de Gantt

Le diagramme de Gantt est un outil graphique permettant la gestion et le pilotage


de projet et la visualisation des tâches à réaliser. Ainsi il nous permet de connaître l’état
d’avancement du projet et le chemin critique en définissant les liens entre les tâches et le
nombre de jour nécessaires à leurs mise à terme (date de début et date de fin). en résumé
il nous permet de connaître d’un seul coup d’oeil :

— les différentes tâches du projet

— date de début et de fin de réalisation pour chaque tâche

— La date du début et la date de fin réalisation globale du projet

— la durée escomptée pour chaque tâche

— Le chevauchement éventuel des tâches

— Les relations d’antériorité entre les tâches

19
CHAPITRE 2. GESTION ET PILOTAGE DE PROJET

2.4.2 Logiciel GanttProject

Le logiciel Gantt Project est un logiciel libre permettant la planification de n’importe


quel projet, à travers la réalisation du diagramme de Gantt. C’est un logiciel facile à
prendre en main et à maîtriser, il offre un grand confort d’utilisation et un résultat lisible,
il permet une gestion interactive et hiérarchique des tâches et la planification des ressources
[18].

2.4.3 Les tâches du projet

Il est primordial de définir au mieux les tâches importantes régissant ce projet, dans
le but d’atteindre les objectifs prévus, dans les limites du temps accordé. Dans ce qui suit
nous allons énumérer pour chaque tâche une brève description et la durée prévue pour la
mettre à terme.

a) Fixation du cahier de charges et des différents composants


Cette étape représente la première tâche à réaliser, elle est primordiale, car définir
un cahier de charges permettra de baliser le terrain et jouera le rôle d’une carte
qui nous orientera. en même temps il était nécessaire d’identifier les composants à
utiliser pour nous informer sur leurs disponibilités en Algérie. La durée envisagée
pour accomplir cette tâche était de cinq (05) jours.

b) Écriture du code et simulation sur ISIS proteus


Cette tâche consiste premièrement en la réalisation d’un algorithme, puis, de sa
traduction en langage C. Ce programme régit les actions que doit entreprendre le
microcontrôleur sur la gestion et la transmission des données. Ensuite, elle consiste
en la réalisation d’une simulation sur le logiciel ISIS Proteus pour déceler les pre-
mier défaut du programme. La durée prévue pour cette tâche était de huit (08) jours.

c) Réalisation sur plaque d’essai et correction des bugs

20
CHAPITRE 2. GESTION ET PILOTAGE DE PROJET

Comme son nom l’indique cette tâche représente, tous d’abord, la réalisation du cir-
cuit sur une plaque d’essai. Ensuite, sur l’accomplissement d’essais concrets, offrant
l’opportunité de corriger quelques bugs passés inaperçu dans l’étape précédente, et
de peaufiner le programme le rendant capable de réagir à n’importe quel éventuali-
tés. Le temps envisagé pour cela était de quatre (04) jours.

d) Optimisation du code
Cette étape prévue pour une durée de sept (07) jours permet de supprimer toutes
lignes de codes inutiles et de comprimer le plus possible le programme évitant ainsi
au PIC18F452 toutes actions superflues, n’engendrant que des calculs futiles.

e) Réalisation du circuit imprimé


Cette tâche consiste en la réalisation du circuit imprimé sur le logiciel ARES et son
impression sur une plaque, nous avions présumé réaliser cette tâche en trois (03)
jours.

f) Fixation des différents composants du système d’alimentation


Après avoir terminé avec le système en lui même, il est temps de définir exactement
les composants utiles permettant l’alimentation du prototype. cette tâche aurait dû
être accomplie en quatre (04) jours.

g) Réalisation du système d’alimentation


Réaliser le circuit d’alimentation et opérer quelques essais pour constater son bon
fonctionnement et mesurer la tension débitée par ce dernier. La durée estimée au
départ était de huit (08) jours.

h) Réalisation final et essais finaux


La dernière tâche consiste à relier les deux systèmes, d’alimentation et d’arrosage
ensembles dans un boîtier et de faire des essais réels dans un jardin ou pépinière

21
CHAPITRE 2. GESTION ET PILOTAGE DE PROJET

Nous avions prévu une durée de quatre (04) jours pour faire ces tests et terminer
donc la réalisation du projet.

i) Le diagramme sur le logiciel


Après avoir défini chaque tâche et sa durée, il est temps de les introduire dans le
logiciel, la Figure 2.2. représente le diagramme réalisé sous le logiciel Gantt Project.

Figure 2.2 – Figure résumant le déroulement idéal du projet

Donc le projet a débuté le 29 septembre 2019 et d’après nos estimations, il aurait dû


se terminer le 13 novembre 2019, avec une durée 55 jours en totalité, la réalisation
de ce manuscrit non incluse, mais malheureusement nous avons cumuler du retard
dans différentes étapes, retard dû principalement à :

— la sous-estimation du temps d’accomplissement des tâches. Nous pouvons citer


entre autres, la réalisation du premier circuit imprimé qui à duré 06 jours, la
réalisation d’un second circuit imprimé qui à duré 03 jours, la correction des
bugs qui à durée en faites vingt-deux (22) jours.

— La commande de certains composants électronique de l’étranger (Panneau So-


laire (Portugal), Plaque PCB (Chine)...).

— La pandémie COVID-19 qui a stoppé net les travaux dans le laboratoire.

22
CHAPITRE 2. GESTION ET PILOTAGE DE PROJET

2.5 Étude financière et de faisabilité économique


Cette étude permet l’évaluation du coût global du projet, Elle prend en compte le coût
d’achat et de livraison des différents composants électroniques constituant la plaque seule-
ment, le coût du boîtier et support externe n’est pas pris en compte. Une bonne évaluation
financière aide à savoir si le projet est réalisable et commercialisable, il permet aussi de le
présenter à de potentiels investisseurs, qui fourniront des capitaux supplémentaires, pour
le lancement d’une production industrielle du prototype. Le Tableau 2.1 résume le coût
des différents composants utilisés.

Composants Prix /Unité Qté Prix Composants Prix/Unité Qté Prix


DZD DZD
Circuit PCB 5.8 e1 2
1 840 Diode 10 DZD 1 10
Panneau Solaire 22 e1 1 3080 Fusible 20 DZD 1 20
Condensateurs 10 DZD 8 80 LM317 50 DZD 2 100
Résistances 10 DZD 18 180 Crystal 100 DZD 1 100
Transistor 10 DZD 1 10 Humiditer 250 DZD 3 750
PIC18F452 1000 DZD 1 1000 Relai 250 DZD 1 250
Batterie 1500 DZD 1 1500 LM35 300 DZD 1 300
Régulateur solaire 2000 DZD 1 2000 LCD 900 DZD 1 900

Totale en DZD 18620

Table 2.1 – Coût des Composants Électronique

Conclusion
Le cahier de charges élaboré durant ce chapitre, regroupe les différents aspects qu’as-
pire notre projet à atteindre, la flexibilité et la facilité d’utilisation sont deux aspect très
1. Taux de change à 140 DZD pour 1e
2. Prix d’achat et de livraison

23
CHAPITRE 2. GESTION ET PILOTAGE DE PROJET

importants, qui doivent être réalisés. Les paramètres choisit (Température, Humidité du
sol, durée d’arrosage) représentent les principaux éléments qui doivent être surveillés dans
l’objectif de favoriser l’épanouissement des plantes. Nous avons ensuite définie un plan à
suivre, regroupant les différentes étapes à accomplir, pour terminer la réalisation de notre
prototype dans les plus brefs délais. Enfin, nous avons réalisé une petite étude financière,
qui regroupe le coût de fabrication du système hors boîtier, le prix de 18.620,00 DZD
représente un bon prix, mais Il faut noter que, les composants ont été acheté au détail,
l’achat en gros permettera de diminuer drastiquement le prix de réalisation.

24
Chapitre 3

Conception du système et Etude


Technique

3.1 Introduction
La réalisation d’une analyse technique est primordiale pour la conception d’un proto-
type. Elle décrit le cheminement de l’étude faite et regroupe tous les choix retenus pour
la conception, et cela en se basant sur le cahier des charges défini et les informations
obtenues et résumées dans les chapitres précédents.
Ce Chapitre aspire donc à décrire avant tout le principe de fonctionnement retenu pour la
gestion du système, suivi d’une description des différents composants électroniques consti-
tuant le système d’alimentation et le système d’arrosage, ainsi que les relations liants ces
deux systèmes et leurs composants.
Il est à préciser que pour tous ce qui suit, le terme bloc fait référence à un groupe de
plantes variant de 2 à 12 plantes, identiques et relié par un seul capteur.

3.2 Principe de fonctionnement


Notre système est principalement caractérisé par trois modes : manuelle, initialisation
et automatique. Les modes automatique et initialisation sont fortement dépendants l’un

25
CHAPITRE 3. CONCEPTION DU SYSTÈME ET ETUDE TECHNIQUE

de l’autre, alors que le mode manuelle est totalement indépendant et peut être activé à
n’importe quel moment. Cette particularité a été intégrée pour permettre une plus grande
maniabilité du produit, ainsi l’utilisateur pourra à n’importe quelle instant arroser ma-
nuellement les plantes, il aura ensuite la possibilité de quitter ce mode et retourner au
mode précédant simplement en cliquant sur un seul bouton, le programme retournera
ensuite là où il s’était arrêté.
Dans la partie qui suit nous allons nous intéresser en détail à chaque mode, en expliquant
comment ils fonctionnent, les relations reliant chacun d’entre eux et leurs intérêts.

3.2.1 Mode Initialisation

Ce mode est activé par défaut lors de la mise sous tension du boîtier, ou bien après
appui sur le bouton numéro trois (03), lorsque le programme se trouve dans le mode
automatique. Comme son nom l’indique, ce mode à pour tâche d’initialiser la grandeur
principale qui régit le mode automatique, qui est l’humidité du sol. Pour la réalisation de
ce prototype, on a seulement offert à l’utilisateur le pouvoir de régler la teneur en eau du
sol minimale pour les plantes, et généraliser celles de la température et humidité ambiante.

Nous avions au début envisagé d’offrir à l’utilisateur le choix entre trois modes pour
chaque bloc (mode graines/fragile, mode normal et mode aride). Mais comme expliqué
dans le chapitre précédent, nous avions décidé de changer d’approche. En effet l’utilisateur
a la possibilité d’introduire la valeur minimale désirée pour chaque bloc de plantes, pour
permettre une précision accrue lors de l’arrosage. La Figure 3.1 résume brièvement le
fonctionnement du mode initialisation avec “ n ” une variable qui varie de 1 à 3 :
Chaque valeur d’humidité du sol minimal introduite dans ce mode sera enregistrée et
utilisée dans le mode automatique. A la fin de l’initialisation le programme se dirige par
lui même vers le mode automatique. La possibilité de mettre en hors service un bloc a
aussi été introduite (c.a.d désactivera l’arrosage automatique pour un groupe de plante),

26
CHAPITRE 3. CONCEPTION DU SYSTÈME ET ETUDE TECHNIQUE

Figure 3.1 – Organigramme de fonctionnement du mode initialisation

ce qui offrira une plus grande maniabilité d’utilisation de ce produit aux agriculteurs et
usagers en générale.

3.2.2 Mode automatique

Ce mode vérifie en continue et en parallèle la valeur de la température et celle de l’hu-


midité du sol pour chaque capteur. Si une des valeurs d’un des trois capteurs d’humidité
atteint le seuil critique, le microcontrôleur activera l’électrovanne correspondante, après
quelques instants, le programme vérifiera la valeur de l’humidité du sol, si elle atteint
un niveau satisfaisant, le microcontrôleur désactivera l’électrovanne, sinon il la laissera
activée et entrera dans une boucle. La figure 3.2 résume le cheminement des différentes

27
CHAPITRE 3. CONCEPTION DU SYSTÈME ET ETUDE TECHNIQUE

actions entreprises par le microcôntroleur pour un bloc en particulier, un schéma équi-


valent est réalisé pour tout bloc relié au microcôntroleur.

3.2.3 Mode manuel

Le mode manuel permet à l’utilisateur d’arroser manuellement et facilement un bloc


de plantes, même si ce dernier a été désactivé au préalable dans le mode initialisation.
Le bouton chargé d’accéder à ce mode (bouton quatre (04) ) est relié au microcontrôleur
18f452 avec une entrée permettant une interruption (RB0/INT0). Cela accorde l’avantage
d’interrompre le programme où qu’il soit et sa migration vers le mode manuel. Pour
retourner vers le mode précédent, il suffit simplement d’appuyer à nouveau sur le même
bouton. L’organigramme équivalent peut être trouvé dans la Figure 3.2.

28
CHAPITRE 3. CONCEPTION DU SYSTÈME ET ETUDE TECHNIQUE

Figure 3.2 – Organigramme de fonctionnement des modes manuel et automatique

3.3 Conception de la carte électronique

3.3.1 Microcontrôleur PIC18F452

Commercialisé il y’a maintenant plus de vingt ans, le PIC18F452 est un composant


électronique de 40 broches entouré d’un boîtier en plastique opaque.La lettre F fait ré-
férence à la mémoire qui est de type Flash, dans d’autre terme Electrically Erasable
Programmable Read Only Memory (EEPROM) ce qui lui confère la possibilité d’être
programmable et effaçable électriquement. Ce type de microcontrôleur est le plus intéres-
sant dans les phases de développement de prototype et tests [19].

29
CHAPITRE 3. CONCEPTION DU SYSTÈME ET ETUDE TECHNIQUE

Pour le programmer il est nécessaire de se servir de logiciel de programmation tel que


“MikroC pro for pic” ou “MPLAB X IDE - Compiler XC8” en langage C et ensuite les
transférer au microcontrôleur grâce au logiciel et programmateur PICkit2 ou PICkit3.
Le choix de ce microcontrôleur ne c’est pas fait au hasard, il a plusieurs avantages qui
sont [20] :

— La possibilité de programmer et d’effacer le programme environ 1 000 000 écritu-


re/effacement.

— Large plage de tension de fonctionnement entre 2.2V et 5.5V.

— Une très faible consommation, inférieur à 1.6 mA.

— Le nombre d’entrée/sortie de ce périphérique correspond au nombre nécessaire pour


la réalisation du projet.

— Trois pins d’interruption externe.

— Convertisseur rapide Analogique/Digital 10 bits.

— Interface pour afficheurs à cristaux liquide (LCD).

— Interface de communication Enhanced Universal Synchronous Asynchronous Recei-


ver Transmitter (EUSART).

— Son prix intéressant, environs 1200 DZD.

Figure 3.3 – PIC 18F452

30
CHAPITRE 3. CONCEPTION DU SYSTÈME ET ETUDE TECHNIQUE

Horloge à Quartz Externe

Le microcontrôleur dispose d’une horloge interne de 12 MHz. Il a cependant été pré-


conisé l’ajout et l’utilisation d’une horloge externe afin de s’affranchir de l’effet de la
température sur l’horloge interne du microcontrôleur.
Deux pattes de l’horloge externe sont présentes sur le PIC 18F452 , OSC1/CLKI et
OSC2/CLKO. Il existe différents types de schéma d’horloge utilisables avec ce microcon-
trôleur, plus précisément trois, nous utiliserons le schéma de la Figure 3.4, présenté dans
le Datasheet offert par le constructeur [20] :

Figure 3.4 – Schéma branchement de l’Horloge externe

La résistance Rs n’est pas nécessaire avec le mode Crystal/Resonator (XT), mais il doit
être ajouté en mode High Speed Crystal/Resonator (HS), pour en être sûr, il est toujours
préférable de consulter les caractéristiques exactes du quartz.
Les valeurs des condensateur C1 et C2 sont choisies selon la fréquence de fonctionne-
ment du quartz et le type d’oscillation, Une plus grande valeur des condensateurs fera
augmenter la stabilité de l’oscillateur mais en revanche, affecte négativement le temps de
démarrage du PIC [21] .

Le Reset

Tous les microcontrôleurs de la famille des PIC18 adoptent la même démarche pour
effectuer le reset externe communément baptisée MCLR. Le circuit intègre en interne une
circuiterie de reset automatique à la mise sous tension.
Suite à une modification de la protection contre les décharge électrostatique de par

31
CHAPITRE 3. CONCEPTION DU SYSTÈME ET ETUDE TECHNIQUE

Figure 3.5 – Schéma branchement de la pin reset

Microchip, il est nécessaire d’ajouter une résistance en série, comme montré dans la Figure
3.5, qui peut varier entre 100 à 1000 KΩ. La connexion directe sans résistance est vivement
déconseillée par le créateur car elle peut entraîner des resets intempestifs ou même la
destruction de l’entrée MCLR.

Les Ports Entrées/Sortie Parallèles

Ce sont les ressources les plus utilisées dans un microcontrôleur en général. En fonction
de l’appareil utilisé on peut trouver soit cinq (05) ports utilisables ou trois (3) ports, cer-
tains des pins sont multiplexés avec d’autres fonctions (interruption, A/DC. . . ). Chaque
port parallèle est contrôlé par trois registres

— TRISx : il permet de définir le fonctionnement de chaque pin, comme entrée ou


sortie. Mettre par exemple un bit TRISA =1 équivaut à le définir comme entrée.

— LATx : est un registre tampon qui donne accès à l’état logique des broches et partage
les même données que portx, il permet la lecture de l’état des sortie et n’agit que
sur les pins initialisés en sortie.

— PORTx : est le registre des données, il donne accès à l’état physique, il peut être lu
et écrit selon que la broche est en entrée ou sortie.

où x est le nom du port qui peut être compris entre A et E pour le PIC18F452.

32
CHAPITRE 3. CONCEPTION DU SYSTÈME ET ETUDE TECHNIQUE

Les interruptions

Le PIC18f452 possède trois broches capables d’accepter des interruption, RB0/INT0


, RB1/INT1 et RB2/INT2.
Il propose deux niveaux de priorité, haute ou basse, pour notre projet nous avons pas une
utilité particulière à définir une interruption comme étant prioritaire par rapport à une
autre.
Pour mettre en service ce mode de fonctionnement il est nécessaire d’activer différents re-
gistres ; il suffit tout d’abord de positionner à 0 le bit IPEN du registre RCON (RCON.IPEN=0).
dès cet instant toutes les interruptions sont considérées comme étant de même priorité,
pour activer les interruptions en mode hiérarchisé il est nécessaire de mettre à 1 ce même
bit.
Ensuite mettre le bit GIE du registre INTCON à 1. De même pour le bit INT0IE du
registre INTCON pour activer les interruptions provoquées par la ligne d’interruption
externe INT0, mettre à 1 les bits INT1IE et INT2IE du registre INTCON3 pour autoriser
les interruptions depuis les lignes d’interruption externe INT1 et INT2.
Pour savoir si une interruption a été provoquée dans l’une des trois lignes d’interruption,
il est nécessaire de vérifier l’interrupt flag pour chaqu’une d’entre elle. le bit INT0IF du
registre INTCON représente l’interrupt flag pour la ligne INT0, INT1IF et INT2IF du
registre INTCON3 sont les interrupt flag des lignes INT1 et INT2 [20].
Il faut noter que deux interruptions de même niveau ne peuvent s’interrompre mutuelle-
ment.

Convertisseur Analogique/Digital

Le PIC18F452 est composé de huit (08) entrées Analogic to Digital Converter (ADC),
ces lignes d’entrée sont partagées avec les lignes du PORT A et PORT E.
Le convertisseur analogique vers digital est un modèle à approximations successive. Il ef-
fectue un échantillonnage de la tension d’entrée sur la broche et permet ainsi la conversion

33
CHAPITRE 3. CONCEPTION DU SYSTÈME ET ETUDE TECHNIQUE

d’un signal analogique (tension d’entrée) en une valeur numérique de 10 bits correspon-
dante. Il peut utiliser différentes sources de tension de référence dans la plus haute est Vdd
(5V), nous avons préféré garder celle-ci car la tension maximal délivré par les capteurs
utilisés est de 4,8 Volt qui est assez proche de 5v.
Pour utiliser un ADC il est nécessaire de configurer trois registres ADCON0, ADCON1.
Le tableau référencée dans l’annexe C nous permet de connaître les bits à configurer.

Figure 3.6 – Analogique/Digital Diagram

Pour notre projet nous avons choisi ADCON1=1001, car le nombre d’entrée analogique
est supérieure au nombre de capteurs, qui est de 3 et comme dit précédemment, nous
n’avons pas un avantage à définir une tension de références.

Caractéristique Électrique du Microcontrolleur 18F452(0)

— La température ambiante doit être comprise entre 55◦ Celsius (C) à 125◦ C

— La température de l’appareil doit être comprise entre -65◦ C à 150◦ C.

— La tension d’entrée Vdd ( avec Vss) doit être comprise entre -0.3 Volt (V) jusqu’à
7.5V.

— La tension d’entrée sur la broche MCLR (avec Vss) doit être comprise entre 0V
jusqu’à 13V.

34
CHAPITRE 3. CONCEPTION DU SYSTÈME ET ETUDE TECHNIQUE

— La tension d’entré sur la broche RA4 (avec Vss) doit être comprise entre 0V à 8.5V.

— La tension sur toutes les broches restantes doit être comprise entre 0.3V à Vdd+0.3V.
Dans notre prototype la tension d’entrée ne doit pas donc dépasser 5.3V.

— Les pertes en dissipation totale d’énergie est de 1 Watt (W).

— Le courant maximum en entrée de Vdd ne doit pas dépasser les 300 milliampère
(mA), le courant de sortie de Vss ne dépasse pas les 250 mA.

— Le courant maximal absorbé ou donné par n’importe qu’elle broche est de 25 mA.

Ne pas prendre compte de ces caractéristiques peut gravement endommager le PIC18F452,


diminuant sa fiabilité et dans les pires des cas atteindre sa défaillance.

3.3.2 Capteur de température LM35

Le capteur de température LM35 est un circuit intégré capable de déterminer la tem-


pérature ambiante avec une précision de plus ou moins 0.25◦ C ce qui lui confère une
énorme popularité.

Figure 3.7 – Capteur température LM35

Ce capteur analogique fabriqué par Texas Instrument est très peu couteux (300 DZD),
très fiable et facile d’utilisation, il est capable de mesurer les températures allant de -55◦ C
à 155◦ C avec une sensibilité de 10 mV /◦ C sous une tension d’alimentation comprise de 4V
à 30V. La figure 3.8 permet d’illustrer la correspondance théorique qui existe entre la

35
CHAPITRE 3. CONCEPTION DU SYSTÈME ET ETUDE TECHNIQUE

température et la tension en entrée du Convertisseur Analogique Digital (CAN) dédiée à


cette mesure.

Figure 3.8 – Courbe de la variation de la tension par rapport à la température du capteur


LM35

3.3.3 Capteur d’humidité du sol

Ce capteur de type capacitif mesure l’humidité dans le sol en perturbant peu, voire pas
du tout, les racines. Il représente une solution économique pour la mesure de l’humidité
volumique dans les sols (prix d’environ 250 DZD) et offre une précision presque correcte
de 3%.

Sa forme fine et effilée permet une insertion facile dans le sol ou les milieux en croissance.
Le capteur est relié avec un module comportant deux sorties : une analogique et une autre
numérique, facilitant ainsi son utilisation, il fonctionne sous des tensions de 3.3V et 5V

36
CHAPITRE 3. CONCEPTION DU SYSTÈME ET ETUDE TECHNIQUE

Figure 3.9 – Capteur d’humidité de Sol

3.3.4 Afficheur LCD

Les afficheurs à cristaux liquide sont des modules intelligents et compactes, capables
de communiquer facilement avec les PIC pour afficher différents messages, ils nécessitent
peu de composants externes et sont très facile de programmation.
Ils permettent de faciliter aux utilisateurs l’usage du produit et de savoir précisément
dans quel mode ils se trouvent. Dans les premières versions du prototype, nous avions
utilisé des LED comme autre alternative, mais nous nous sommes vite rendu compte que
l’intégration d’un LCD, certes fera monter les coûts du produit, mais facilitera grandement
son utilisation.
Différents afficheurs sont disponibles sur le marché en terme de caractère (de 6 à 80
caractères), de leurs dimensions (de 1 à 4 lignes), mais aussi par leurs caractéristiques
techniques et leur tension de service. Certains sont dotés d’un rétro éclairage de l’affichage,
mais très gourmand en intensité (de 80 à 250 mA).

3.3.5 Relais

C’est en quelque sorte un interrupteur commandé électriquement par une tension


continue de faible puissance, pour piloter une partie électrique de forte puissance, allant
jusqu’à 10A.
Un relais est composé d’une bobine, attaquer cette bobine avec une tension 5V, équivaut

37
CHAPITRE 3. CONCEPTION DU SYSTÈME ET ETUDE TECHNIQUE

Figure 3.10 – Schéma descriptif du relais

à un passage de courant, induisant la création d’un champ magnétique, ce champ magné-


tique va être capable de déplacer une pièce métallique montée sur un axe mobile, faisant
retentir un “clic” confirmant la commutation.
Dans notre projet la partie commande et actionneur (électrovanne) est séparée par un
relais, l’utilisation du relais a un certain avantage par rapport à l’utilisation d’un simple
transistor, en effet le relais est composé de protections supplémentaires permettant de
protéger l’électrovanne ou le pic et offre la possibilité à l’utilisateur d’actionner des pompes
au lieu des électrovannes présentes dans le boîtier.

3.3.6 Électrovanne

L’électrovanne est l’un des éléments principaux constituant notre système d’arrosage.
Il s’agit concrètement d’un robinet commandé électriquement, proposant deux positions :
ouverte ou fermée (tout ou rien). En fonction de sa position, il permet alors de déclencher
ou d’arrêter l’arrivée d’eau (et donc l’arrosage du jardin).

La présence d’une électrovanne permet d’assurer la gestion de l’eau et son économie en


fonction des besoins en arrosage. Dans les électrovannes les plus sophistiquées, il est
possible de paramétrer le débit d’eau sortant de cette dernière.
Elle fonctionne sous une tension de 12V et consomme environ une puissance de 5W.

38
CHAPITRE 3. CONCEPTION DU SYSTÈME ET ETUDE TECHNIQUE

Figure 3.11 – Electrovanne

3.3.7 Bouton Poussoir

Un bouton-poussoir est un interrupteur simple offrant la possibilité de contrôle sur


notre prototype. C’est le principal moyen d’interaction entre l’utilisateur et le boîtier.
Il permet à l’utilisateur de choisir la valeur d’humidité minimale, d’avoir le pouvoir de
décider quel mode activer et d’activer manuellement l’irrigation.

3.3.8 Protection du Système

La carte est équipée de quelques protections supplémentaires, qui la protègent de toutes


surintensité ou d’erreur d’origine accidentelle ou humaine. On cite donc l’utilisation d’un
fusible, d’une diode contre inversion de polarité et d’un Indicateur d’état.

Fusible

Le fusible est un dispositif de sécurité dont le rôle est l’ouverture du circuit lors d’une
surconsommation (le courant atteint de forte valeurs pendant un court laps temps). Il
permet donc la protection de tous les composants en aval, contre d’éventuelle court-
circuit. Il est constitué d’un petit isolant entourant un fil conducteur qui fond quand il
est traversé par un fort courant. La Figure 3.12 représente un Fusible.

Protection contre l’inversion de polarité

Une diode en série située en amont de la plaque, empêche le passage d’un flux de
courant inverse et donc évite tout endommagement ou toute destruction de l’électronique
située en aval. La dite diode est schématisé dans la Figure 3.13

39
CHAPITRE 3. CONCEPTION DU SYSTÈME ET ETUDE TECHNIQUE

Figure 3.12 – Fusible

Indicateur d’état

Pour faciliter encore plus le dépannage, un indicateur d’état, composé de différents


Light-Emitting Diode (LED), transistor et résistance, est intégré entre les bornes du
fusible. Quand le fusible est intact le transistor est saturé autrement dit conducteur, la
LED D1 est allumée, la résistance R1 de 150Ω fait baisser la tension entre les bornes de la
LED D2 l’empêchant ainsi de s’allumer, quand le fusible est détruit, le transistor passe à
l’état bloqué, rendant la tension entre les bornes de la LED D2 suffisamment élevée pour
la rendre conductrice. La Diode D1 représente la diode de protection contre l’inversion
de polarité cité précédemment et FUSE1 le fusible. Le circuit de la Figure 3.13 montre le
schéma de protection utilisé :

Figure 3.13 – Circuit d’indication de l’état de l’alimentation et Diode d’inversion de


polarité

40
CHAPITRE 3. CONCEPTION DU SYSTÈME ET ETUDE TECHNIQUE

3.4 Régulateur de tension

Un régulateur est un circuit constitué de différents composants électroniques permet-


tant la stabilisation de la tension de sortie indépendamment de la tension d’entrée (tension
de ligne).
Pour l’alimentation en 5V et 3.3V des composants tels que le PIC 18F452 et le module
WIFI, il est nécessaire de diminuer la tension 12V fourni par le régulateur solaire. Pour ce
faire il a été envisagé différents circuiteries électroniques capable de réaliser cette tâche.

3.4.1 Régulateurs de tension linéaire

Régulateur Zener

Le régulateur Zener est le plus simple de réalisation, il maintient une tension constante
à ses bornes égale à sa tension Zener, malgré les variations de la tension d’entrée.

Figure 3.14 – Régulateur Zener

De la Figure 3.14, il est clair que :

Vcharge = Vz

De même le courant d’entrée Is dans le régulateur lorsque la tension d’entrée est constante
est égale à :
Vin − V charge
Is =
Rs

41
CHAPITRE 3. CONCEPTION DU SYSTÈME ET ETUDE TECHNIQUE

Pour réaliser cette méthode de régulation on aurait choisi la diode Zener modèle 1N5231B,
avec une tension Zener de 5.1 V et un courant Iz de 20 mA.
Mais malheureusement ce genre de circuit provoque des chutes de tension importantes
quand le courant de charge augmente, car la variation de courant dans la diode Zener
modifie de manière notable la tension de celle-ci et donc de sortie [22].

Régulateur Shunt

Pour combler cette lacune et garder une tension constante à la sortie, on peut ad-
ditionner un transistor, si la tension de sortie tente d’accroître , cette augmentation est
appliquée sur la base du transistor à travers la diode Zener et la même chose pour une
tension qui tend à baisser.
Mais cela crée une baisse de tension supplémentaire qui est celle du transistor (Vbe),
pour réduire cet effet on ajoute un amplificateur. Le schéma de montage 3.15 représente
le meilleur montage que l’on puisse réaliser pour un régulateur shunt.

Figure 3.15 – Régulateur shunt

Le Principal défaut de ce régulateur est le faible rendement dû aux pertes importantes


dans la résistance R5 et le transistor. Le système ArDen utilise un panneau photovoltaïque
comme source d’alimentation, donc il est inadmissible de se permettre des pertes inutiles,
rendant ce genre de régulateur inapproprié pour notre produit.

42
CHAPITRE 3. CONCEPTION DU SYSTÈME ET ETUDE TECHNIQUE

Régulateur Série

Nous avons ensuite envisagé l’utilisation d’un régulateur série, avec un meilleur ren-
dement que le régulateur décrit précédemment, dû au remplacement de la résistance série
par un transistor.
Il est possible d’intégrer à ce régulateur une limitation de courant pour augmenter la pro-
tection contre les courts-circuits (forte augmentation du courant) et éviter la destruction
d’un composant du régulateur ou un composant électronique de notre système d’arrosage.

Figure 3.16 – Régulateur série

La tension de sortie peut être calculée par la relation :

R1 + R2
Vout = × Vz
R1

On peut calculer le courant maximal grâce à la relation suivante :

VBE
Imax =
R4

Avec Vbe varie de 0.6 à 0.7 V.


Mais nous nous sommes vite rendu compte que ce type de régulateur est idéal que pour
des charges inférieures à 10 W, une puissance supérieure a celle-ci implique une baisse
de rendement jusqu’à 50%. Sachant que notre produit peut vite atteindre une puissance

43
CHAPITRE 3. CONCEPTION DU SYSTÈME ET ETUDE TECHNIQUE

absorbée de 15 W pour une utilisation maximum, cela rend ce régulateur inadapté d’après
notre cahier de charge.

3.4.2 Régulateur à découpage de type Buck

Nous avons aussi envisagé l’utilisation d’un régulateur à découpage de type Buck
(hacheur série), il convertit une tension continue en une autre de tension plus faible et
peut atteindre un rendement de 95% ce qui est très intéressant[22].
Mais pour ce régulateur, il est nécessaire de bien réaliser la commande, qui est très difficile
à paramétrer. Une mauvaise commande peut engendrer des parasites et radiofréquences et
des harmoniques qui peuvent nuire au bon fonctionnement des composants électroniques
ou diminuer gravement leurs durée de vie. La figure 3.17 montre le schéma d’un hacheur
de type Buck.

Figure 3.17 – Convertisseur de type Buck

3.4.3 Régulateur Intégré LM317

Il existe une grande variété de régulateur linéaire pouvant être ajustable ou fixe, notre
choix final s’est porté pour le régulateur LM317. Ce régulateur possède trois broches : une
pour la tension d’entrée, une autre pour la masse et la dernière pour la tension de sortie
régulée.

44
CHAPITRE 3. CONCEPTION DU SYSTÈME ET ETUDE TECHNIQUE

Présentation du Régulateur

le LM317 est un régulateur positif constitué de 29 transistors actifs très répondu pou-
vant donner un courant maximal de 1,5 A et une tension de sortie ajustable de 1,25 V à
37V, ce régulateur est extrêmement facile à utiliser et nécessite seulement deux résistances
externes, comme montré dans la Figure 3.18, pour régler la tension de sortie.

Figure 3.18 – Circuit de montage du régulateur LM317

R2
Vout = Vref × (1 + ) + R2 × Iadj (3.1)
R1
Vref est égale à 1,25V, Iadj est le courant dans la broche du milieu, il est d’environ
50µA, rendant le deuxième terme négligeable par rapport au premier, il est donc commun
d’utiliser pour une première analyse l’expression suivante [22] :

R2
Vout = 1.25 × (1 + ) (3.2)
R1

Caractéristique Électrique

— La régulation de charge est de 0,3% pour un courant de ligne variant de 10 mA


jusqu’à 1,5A, autrement dit elle indique une variation de la tension de sortie pour
une variation de courant de 10mA, et cela jusqu’à 1,5A.

— La régulation de ligne varie de 0,02% par volt de variation de la tension d’entrée,


cela indique que la la tension Vout varie de 0.02% pour chaque variation de la tension

45
CHAPITRE 3. CONCEPTION DU SYSTÈME ET ETUDE TECHNIQUE

Vin .

— Le Condensateur Cin est nécessaire si la distance entre le régulateur et la source est


supérieure à 20 cm, dans notre cas le panneau photovoltaïque est dans cette limite,
donc il est préférable d’ajouter ce condensateur.

Nous avons décidé d’utiliser alors deux (02) régulateurs LM317 l’un pour obtenir une
tension de sortie de 3,3V alimentant le module Wifi, et l’autre pour alimenter les différents
composants fonctionnant sous 5V.

330
Vout = 1.25 × (1 + ) = 3, 125V (3.3)
220

660
Vout = 1.25 × (1 + ) = 5V (3.4)
220
En notant que 3,125 V est plus que suffisant pour alimenter le module Wifi.

3.5 Installation photovoltaïque

3.5.1 Panneaux photovoltaïques

Le Panneaux Photovoltaïque (PV) représente l’élément indispensable d’une installa-


tion photovoltaïque, il est composé d’un ensemble de cellules reliés entres elles en série
et/ou en parallèle, qui produisent un courant et une tension lorsqu’elles sont exposés au
soleil [23]. Ces propriétés électriques sont caractérisées dans un graphe (Figure 3.19) ap-
pelé : Courbe Caractéristique Courant - Tension I(V). Cette courbe permet de connaître
les caractéristiques des modules photovoltaïques et d’extraire les grandeurs physique ré-
gissant le panneau[24] :

— Le courant de court-circuit : l’intensité mesurée lorsque les deux bornes positive


et négative sont court-circuitées, les mesures doivent se faire en plein soleil dans des
conditions standards.

— La tension à circuit ouvert : il s’agit de la tension maximale mesuré au grand


soleil lorsqu’ aucune charge n’est présente (à vide).

46
CHAPITRE 3. CONCEPTION DU SYSTÈME ET ETUDE TECHNIQUE

— Point de puissance maximale : c’est le produit du courant maximal et de la


tension maximale débité par le PV.

Figure 3.19 – Courbe I(V) d’une cellule photovoltaïque

3.5.2 Classification des panneaux photovoltaïque

Les modules photovoltaïques sont diverses , nous distinguons les trois principaux types
qui sont les plus répandus et les plus commercialisés : les modules photovoltaïques mono-
cristallin, polycristallin et à couche mince [25]. Le tableau 3.1 présente une comparaison
entre ces trois types de PV.
Le choix du PV doit tenir compte des besoins énergétiques de la charge, donc un di-
mensionnement et une définition du type de l’application (système autonome ou raccordé
au réseau) doit être faite.

3.5.3 Accumulateur

Étant donné l’intermittence du rayonnement solaire, pouvant entraîner une chute de


la puissance émise par le panneau, et se devant d’assurer une parfaite continuité d’alimen-
tation en énergie électrique, durant toute la journée ainsi que la nuit pour notre circuit,

47
CHAPITRE 3. CONCEPTION DU SYSTÈME ET ETUDE TECHNIQUE

Types Rendement Remarques

Monocristallin 11% à 18% - Plus cher que les autres types


- Procédé de fabrication complexe

Polycristallin 11% à 15% - Le plus commercialisé


- Coût de production moins élevé

Amorphe 4% à 8% - Génère une énergie pour un faible ensoleillement


- Excellent pour les appareils de faible puissance

Table 3.1 – Comparaison des différents types de panneaux solaires

l’ajout d’un accumulateur est plus que nécessaire, permettant ainsi la conservation de
l’énergie électrique produite par les panneaux solaires durant la journée et sa redistribu-
tion lors de manques[26].
L’accumulateur est un ensemble de cellules chimique, reliées en série ou en parallèle pour
délivrer un duo tension/courant précis, chaque cellule est composée de deux électrodes
immergées dans une solution d’électrolyte. Dans toutes les cellules le phénomène d’oxydo-
réduction est exploité, l’équation 3.5 représente une équation d’oxydo-réduction typique :

Red1 + Ox2 ⇐⇒ Red2 + Ox1 (3.5)

Durant la décharge, l’électrode négative appelée anode est oxydée et libère des cations à
l’électrolyte, tandis que les électrons sont transférés à la cathode via un circuit externe,
l’électrode positive appelée cathode est le siège de la réaction de réduction et reçoit les
ions libérés précédemment par l’anode dans l’électrolyte[27].
Pendant la charge de la batterie, les phénomènes précédents sont inversés, l’électrode
positive est oxydée, libérant ainsi des cations dans l’électrolyte et des électrons dans le
conducteur externe, les électrons sont forcés de passer de l’électrode positive à l’électrode
négative, Alors que l’électrode négative est le siège d’une réaction de réduction[27].

48
CHAPITRE 3. CONCEPTION DU SYSTÈME ET ETUDE TECHNIQUE

3.5.4 Les types d’accumulateurs

Il existe plusieurs technologies de batterie solaire, entre autre les batteries à Plomb, ce
type d’accumulateur à l’état chargé est constitué d’une électrode positive dont la matière
active est dioxyde de plomb (PbO2) et une électrode négative dont la matière active est le
plomb, les deux électrodes sont émergées dans un électrolyte d’acide sulfurique. L’équation
3.6 montre la réaction chimique globale

P bO2 + P b + 2H2 SO4 ⇐⇒ 2P bSO4 + 2H2 O (3.6)

Dans la partie suivante nous allons découvrir les caractéristiques, avantages et inconvé-
nients des deux types de batterie à plomb les plus utilisées dans le domaine photovoltaïque
et d’une batterie Lithium solaire.[26]

— Batterie solaire au plomb ouvert : ce type de batterie est très répandu dans
le domaine des installations photovoltaïques dû à la maîtrise de cette technologie,
sa fiabilité, disponibilité et le faible coût d’achat. En contre partie, cette batterie
nécessite une maintenance régulière et possède une faible durée de vie, la profondeur
de décharge doit être comprise entre 80% et 60%, elle est très sensible aux hautes
températures et est constituée de matériaux très polluants et difficile à recycler.
Il est aussi à noter qu’en fin de charge, le fonctionnement des batteries plomb-acide
s’accompagne d’une seconde réaction d’oxydoréduction, celle de l’électrolyse de l’eau
contenue dans l’électrolyte, et qui constitue une réaction parasite puisqu’elle entraîne
une consommation de l’électrolyte. On assiste alors à des dégagements importants
d’oxygène sur l’électrode positive et d’hydrogène sur l’électrode négative [28].

— Batterie étanche à recombinaison de gaz : pour palier aux pertes d’eau dans

49
CHAPITRE 3. CONCEPTION DU SYSTÈME ET ETUDE TECHNIQUE

le modèle précédant, l’électrolyte est immobilisé, il peut être absorbé par un sépara-
teur de fibre de verre de type Absorbed Glass Material (AGM) ou de fibre plastique
possédant des propriétés capillaires, l’acide sulfurique peut aussi être mélangé avec
un gel de silice qui transforme l’électrolyte liquide en une pâte semi-rigide appelé
gel. [28].
Les batteries à Gel sont préférées par rapport aux autres types de batteries grâce à
leurs performances.

— Les batteries Lithium solaire : Les accumulateurs lithium-ion sont devenus la


technologie de choix dans le domaine solaire car elles offrent beaucoup d’avantages
par rapport aux technologies précédentes, on peut citer entre autre : un faible taux
d’auto décharge, entretien faible, peut être déchargées plus profondément (entre 90%
à 30%), densité d’énergie volumique importante, capacité de charge élevée, respect
de l’environnement et recyclable.[29]

il est difficile de donner des caractéristiques moyennes des batteries, mais le tableau 3.2
tend à présenter une comparaison entre les différentes technologies :

Type de batterie Plomb ouvert AGM Gel Lithium


Tension nominal par 2V 2V 2V 3.6 V
cellule
Durée de vie jusqu’à 500 jusqu’à 700 de 600 à 1600 jusqu’à 6000
cycles cycles cycles cycles

Coût en euro pour 1 80 à 250 200 à 400 250 à 500 600 à 1000
Kwh

Table 3.2 – Comparaison entre les différentes technologies de batteries

Dans une installation photovoltaïque autonome, la batterie représente un élément cher


et sensible, plusieurs critères doivent être pris en considération (disponibilité, rapport
Qualité/Prix, taille, entretien, durée de vie, capacité...) afin de choisir une batterie qui
répond à nos aspirations.

50
CHAPITRE 3. CONCEPTION DU SYSTÈME ET ETUDE TECHNIQUE

3.5.5 Régulateur solaire

L’utilisation d’un panneau photovoltaïque et d’un accumulateur nécessite l’intégration


d’un régulateur de charge qui a deux fonctions essentielles, la gestion de l’énergie produite
par les modules photovoltaïques et la protection des batteries.
Il est indispensable car il permet non seulement d’augmenter la durée de vie des accu-
mulateurs en évitant leur surcharge ou décharge profonde, rendant notre système plus
rentable à long terme, mais aussi, la régulation et stabilisation de la tension de sortie. Il
existe différents types de régulateur, on peut citer : Régulation tout ou rien, Régulation
par PWM et Régulation par MPPT.

Figure 3.20 – Régulateur de charge

— Régulateur Pulse Width Modulate (PWM) : c’est le modèle de régulateur


solaire le plus couramment utilisé actuellement dans les petites installations, son
rôle est d’adapter la tension des panneaux à la tension des batteries, qui eux même
définissent la tension de fonctionnement du module. Il est composé d’un interrup-
teur électronique et d’une diode anti-retour comme protection. Avec ce type de
régulateur, 15% à 30% de l’énergie produite par les modules PV est perdue.

— Régulateur Maximum Power Point Tracking (MPPT) : La courbe caracté-


ristique courant / tension du module photovoltaïque présente un point de puissance
maximale, le régulateur solaire MPPT cherche en permanence le point de puissance
maximale grâce à un microprocesseur et un algorithme de charge. Les tensions ac-
ceptées par ces régulateurs sont plus grandes et offrent un meilleur rendement que

51
CHAPITRE 3. CONCEPTION DU SYSTÈME ET ETUDE TECHNIQUE

les régulateurs PWM.

3.5.6 Détermination des besoins énergétiques et Dimensionne-


ments

Détermination des besoins énergétiques

La réalisation d’un dimensionnement photovoltaïque doit être précédée par une déter-
mination de la consommation énergétique générale des différents composants électroniques
constituants le système d’irrigation.
En simulant le fonctionnement de l’installation solaire non raccordée, la tenions, la puis-
sance et la durée de fonctionnement sont regroupé pour obtenir une consommation ap-
proximative du produit. Le Tableau 3.3 résume la consommation de la circuiterie électro-
nique et des électrovannes.

D’urée de Consommation
Appareil Tension (V) Puissance (W) fonctionnement journalière
journalière(h) (Wh)
Electrovanne 1 12 6.5 0.25 1.625
Electrovanne 2 12 6.5 0.25 1.625
Electrovanne 3 12 6.5 0.25 1.625
Circuit imprimé 5 1.25 24 30

Table 3.3 – La consommation énergétique du circuit et électrovannes

Dimensionnement du Générateur Photovoltaïque

Le besoin énergétique journalier total doit être couvert par le générateur photovol-
taïque, l’équation 3.7 permet de déterminer la puissance nominale du panneau, cette
équation tiend en compte le rayonnement solaire incident, et des différentes pertes. Le
dimensionnement est réalisé pour le mois où l’ensoleillement est le plus faible ( mois
critiques ) [30].
E × Gn
ω= (3.7)
Kn × G × ηt

52
CHAPITRE 3. CONCEPTION DU SYSTÈME ET ETUDE TECHNIQUE


ω est la puissance nominale du panneau solaire en ωc .
Gn est le rayonnement incident pour une puissance nominale,il est égale à 1000 w/m2 .
E est le besoin énergétique totale journalier en wh .
G est le rayonnement global reçu en mois critique, pour notre cas nous prendrons 5000
w/m2 .

Kn est le coefficient de correction d’inclinaison.


ηt est le rendement total des différents composant du système.

Le rendement total de l’installation électrique η peut être obtenu en décortiquant les


différents éléments le composant, l’accumulateur à plomb a un rendement de charge de
90%, le régulateur de charge quant à lui a un rendement de 98%, Les pertes dûes aux
lignes électriques sont aussi prises en compte, elles sont estimées à 97% avant le régulateur
et 97% après celui-ci. En ajoutant à cela les 20% de pertes de l’adaptation du générateur
nous obtenons à un rendement total égale à :

η = 0.9 × 0.98 × 0.97 × 0.97 × 0.8 = 0.67 (3.8)

En Algérie, l’inclinaison idéale étant de 30◦ d’après le tableau présent dans l’annexe
D le facteurs de correction pour une inclinaison et orientation du panneau est Kn = 1.
En remplaçant tous les termes présents dans l’équation 3.7 nous obtenons :

34.875 × 1000
ω= = 10.41 W att (3.9)
1 × 5000 × 0.67

Donc il est nécessaire de relier à notre installation un panneau photovoltaïque d’une


puissance nominale de 10.41 Watt au minimum.

53
CHAPITRE 3. CONCEPTION DU SYSTÈME ET ETUDE TECHNIQUE

Figure 3.21 – Panneau photovoltaïque 20 W

Dimensionnement de la capacité de l’accumulateur

Pour connaître la capacité exacte en Ah nécessaire à notre installation, il est primordial


d’utiliser la relation suivante [30] :

E×A
Q= (3.10)
U × ηon × ηlaa × T


Q est capacité minimum de la batterie en Ampère-Heure Ah.
E représente les besoins énergétiques en watt − heure.
A est le nombre de jours d’autonomie souhaité.
U est la tension du système en volt.
T est la décharge profonde de la batterie.
ηon rendement de l’onduleur il est égal à 1 si aucun onduleur n’est utilisé.
ηlaa est le rendement de ligne de transmission entre accumulateur et appareils égale à
97%.
Pour notre système on souhaite au moins une (01) journée d’autonomie, ainsi qu’une
décharge profonde de 80%. En sachant que la tension du système d’alimentation est fixé
à 12V et que les besoins énergétiques ayant précédemment été calculés sont de l’ordre de

54
CHAPITRE 3. CONCEPTION DU SYSTÈME ET ETUDE TECHNIQUE

34.875 Wh. L’équation 3.10 s’écrit :

34.875 × 1
Q= = 3.75Ah (3.11)
12 × 1 × 0.97 × 0.8

Donc il est nécessaire de relier à notre installation une batterie d’une capacité de 3.75
Ah au minimum.

Dimensionnement et choix du régulateur de charge :

Pour réaliser le choix adéquat du régulateur de charge il faut respecter certain critères :

— Le régulateur doit assurer une protection contre les courts-circuits

— Le régulateur doit afficher l’état de charge de la batterie.

— Le régulateur doit accepter 1.25 fois le courant de court-circuit maximal du panneau.

I1 = 1.25 × Icc (3.12)

I1 = 1.25 × 1.16 = 1.45 A

— Le régulateur doit accepter le courant maximal demandé par la charge.

Pmaximal
I2 = (3.13)
U

20.75
I2 = = 1.73 A
12

Donc le régulateur doit accepter la valeur la plus grande entre I1 et I2 qui est de 1.73 A
au minimum.

3.6 Principe d’installation


Le principe de branchement des composants électroniques est résumé dans la figure
3.22 ;

55
CHAPITRE 3. CONCEPTION DU SYSTÈME ET ETUDE TECHNIQUE

Figure 3.22 – Principe d’installation des différents composants du système


1

Le microcontrôleur est l’élément central de notre système, il récolte et traite les in-
formations fournies par les trois (03) capteurs d’humidité et capteur de température, et
selon le programme développé par nos soins commande, les électrovannes sous ces ordres.
Ce microcontrôleur est relié avec des boutons poussoir et LCD pour faciliter la communi-
cation avec l’utilisateur et aussi avec un module WIFI capable de communiquer avec un
smartphone (Perspective). L’alimentation est assurée par un panneau solaire, la tension
est stabilisée et régulée par deux régulateurs (solaire puis LM317).

1. Note : le régulateur LM317 (5v) alimente aussi tous les autres composants 5V.

56
CHAPITRE 3. CONCEPTION DU SYSTÈME ET ETUDE TECHNIQUE

3.7 Langage de programmation

Le code source régissant le microcôntroleur PIC18F452 est écrit en Langage C, le


PIC et le C s’accordent très bien ensemble, en effet le PIC est le microcôntroleur le plus
populaire au monde, utilisée dans une grande variété d’applications, et le C, apprécié pour
son efficacité, est le choix naturel pour le développement de systèmes embarqués.
Développé dans les années 70 pour écrire les premières versions du système d’exploitation
Unix, le C est aujourd’hui l’un des langages de programmation les plus utilisés pour
développer des programmes qui doivent être rapides ou doivent interagir avec le matériel.
Le langage C a été conçu à l’origine comme un langage proche du processeur qui peut être
facilement compilé, c’est-à-dire traduit en langage machine, tout en conservant de bonnes
performances.

3.8 Logiciels et outils de programmation

Différents logiciels et outils de programmation ont été utilisés pour la réalisation de


ce prototype, cette section offre une brève description pour chacun d’entre eux.

3.8.1 Logiciel MikroC Pro

Le logiciel MikroC Pro For PIC est un outil performant et puissant pour les micro-
contrôleur PIC, il offre la possibilité d’écrire un programme en C d’une manière facile et
simple pour le développement des systèmes embarqués, sans une diminution des perfor-
mances, il offre un mariage réussi grâce à un IDE très avancé. Le choix s’est vite porté sur
ce logiciel, par rapport à d’autre logiciels comme “MPLAB X IDE - XC8 compiler”, car
il offre une multitude de bibliothèques faciles d’utilisation (ADC Library, LCD Library...)
permettant ainsi de gagner du temps lors de la phase de développement .

57
CHAPITRE 3. CONCEPTION DU SYSTÈME ET ETUDE TECHNIQUE

3.8.2 Logiciel ISIS Proteus

Isis Proteus est un logiciel de développement et de simulation d’application via un


environnement graphique simple et interactif. Développé par Labcenter electronics, il
offre la possibilité d’éditer les schémas électroniques et leurs simulations.
Permettant de déceler certaines erreurs et différents bug , il est donc très utile pour les
premières étapes de réalisation du projet et écriture de l’algorithme, faisant ainsi gagner
un temps précieux lors de la réalisation du prototype.
Certain des composants utilisés ne se trouvant pas dans la bibliothèque ISIS, il était donc
nécessaire de les modéliser pour permettre ensuite la création du circuit imprimé sous
ARES.

3.8.3 Logiciel ARES

Le logiciel ARES est un module du logiciel ISIS Proteus, il nous offre la possibilité
de réaliser le circuit imprimé équivalent au schéma réalisé sur ISIS. Ce logiciel permet
un placement de composants, ainsi qu’un routage sur 16 couches, soit en mode manuel,
semi-automatique, ou automatique

3.8.4 PICKIT 2

PICKIT 2 est un outil de développement, permettant la programmation d’un micro-


contrôleur PIC grâce à un software et la migration du fichier .hex 2 vers le microcontrôleur.
Il suffit de le connecter d’une part avec le port USB et de l’autre part avec les broches :
Vpp/MCLR, Vdd, Vss, ICSPDAT/PGD, ICSPCLK/PGC du microcontrôleur [31].

3.8.5 Logiciel Fusion 360

Fusion 360 est un logiciel développé par la société AUTODESK, c’est un logiciel très
complet, facile à utiliser et performant pour réaliser des Dessins Assister par Ordinateur
2. un fichier hex contient différentes informations enregistrées dans un format hexadécimal, ces infor-
mations incluent des paramètres et des configurations ainsi que d’autres types de données.

58
CHAPITRE 3. CONCEPTION DU SYSTÈME ET ETUDE TECHNIQUE

Figure 3.23 – PICKET2

(DAO). Cet outil nous donne la possibilité de créer, faire des tests et fabriquer des objets
en un seul logiciel.

3.9 Conclusion
La carte électronique conçue, est composée de l’assemblage de plusieurs composants,
chacun de ces éléments qui, une fois monté dans ce circuit électrique, selon un principe
d’installation défini, permet d’exécuter la fonction d’arrosage en se basant sur le principe
de fonctionnement qui aussi à été déterminé dans ce chapitre, s’appuyant sur l’utilisation
de trois modes (Initialisation, Automatique et Manuel).
La mise en avant des différentes caractéristiques pour chaque composants électronique
permet d’une part, de connaître la puissance et la tension qu’il est capable de suppor-
ter, mais aussi, de faire le choix parmi les multitudes de composants disponibles dans le
marché algérien, afin de parvenir à un produit peu cher, auto-suffisant et qui répond aux
attentes décrites dans le cahier des charges.
Aussi, ces caractéristiques permettent de prévoir la consommation pour chaque élément,
et ainsi parvenir à cerner les besoins énergétiques nécessaires à fournir. Ces besoins éner-
gétiques sont un élément essentielle pour le dimensionnement du système d’alimentation,
ainsi il a été choisi l’utilisation d’un panneau solaire de 20 watt, un régulateur solaire 12v
avec un courant de 1.80A maximum et une batterie d’une capacité de 3.75Ah.

59
Chapitre 4

Réalisation du prototype

4.1 Introduction

L’implémentation et la réalisation est la phase la plus importante lors de la conception


d’un projet, cette phase consiste à concrétiser le modèle conceptuel fait précédemment et
permet de confirmer d’une part ce modèle, mais aussi de trouver différents problèmes qui
n’ont pas été débusqués.
Dans le chapitre qui suit, nous allons présenter les différents logiciels et outils de dévelop-
pement et de programmation utilisés pour la concrétisation de notre prototype, ainsi que
les différentes étapes de réalisation du circuit imprimé et d’un design pour le boîtier.

4.2 Circuit électronique

4.2.1 Circuit sous ISIS Proteus

Au fur et à mesure de nos expérimentations et tests, nous sommes parvenus à réaliser


un schéma sous ISIS fonctionnel, capable de répondre aux aspirations de notre cahier de
charge.
Nous sélectionnons dans le logiciel les matériels et composants à utiliser pour réaliser le
schéma, malgré la bibliothèque immense que compte ce logiciel et le nombre incalculable de

60
CHAPITRE 4. RÉALISATION DU PROTOTYPE

composants, nous avons été obligés d’en créer quelques uns pour répondre à nos besoins :

— Module WI-FI

— Shield Capteur d’humidité

— Bornier 2 pins et 3 pins

— Bouton poussoir

— Porte fusible

La nécessité de créer ces composants sur ISIS proteus se résume sur le fait de vouloir
réaliser le circuit imprimé sur ARES. La figure B.1 présente dans l’annexe B représente
le schéma complet de la plaque électronique.
De cette figure les liens entre les différents composants sont clarifiés, entre autre on
constate que :

— Le LCD est relié avec le microcontrôleur par les PORT D.

— Le module WIFI est relié au broche RC6 et RC7.

— Les shield du capteur d’humidité sont relié au PIC 18F452 du port RA0 au port
RA2.

— Le capteur de température est relié avec le PIC par le port RE0.

— Les boutons poussoir sont reliés par les ports RB0, RB1, RB2 et RB7.

— La commande des électrovannes se fait à partir des broches RB3, RB4 et RB5.

4.2.2 Circuit sur plaque d’essai

La plaque d’essai est une plaque en plastique isolant parsemée de plein de trous. Ces
trous sont espacés de 2.54 mm, qui est l’espacement standard des composants électro-
niques que nous utilisons dans nos montages. Elle représente un très bon moyen pour
tester un montage sans effectuer aucune soudure, dans l’objectif d’ajuster ce qui devait
l’être, et corriger diverses erreurs liées à la phase de conception et de dimensionnement. Ce
modèle d’irrigation automatique des plantes a été testé dans différents sols et à différentes
températures, il maintenait le sol à un niveau d’humidité constant. La Figure 4.1 montre

61
CHAPITRE 4. RÉALISATION DU PROTOTYPE

l’un des circuits réalisé sur plaque d’essai.

Figure 4.1 – Circuit sur Plaque d’Essai

Maintenant que les différents tests ont été achevés, il est temps de passer à la prochaine
étape qui consiste à réaliser un circuit imprimé, compact et résistant.

4.3 Conception du circuit imprimé

4.3.1 Réalisation du circuit avec logiciel ARES

ARES donne accès à une interface de développement similaire à celle de PROTEUS,


Nous avons positionné les différents composants d’une façon qui facilite leurs liaisons
avec les autres systèmes externes au boîtier (Système d’alimentation, capteur humidité et
relais).
Le routage automatique permet de relier les différents composants en quelques secondes,
mais il est beaucoup plus efficient de la faire manuellement, c’est ce que nous avons choisis
d’effectuer. Les figures B.2 et B.3 présente dans l’annexe B représente respectivement le
schéma du circuit électrique des couches supérieure et inférieure utilisées pour imprimé la
plaque PCB.

62
CHAPITRE 4. RÉALISATION DU PROTOTYPE

4.3.2 Visualisation en 3D

Les algorithmes implémentés dans ce logiciel permettent dans les dernières versions
la visualisation 3D de la carte réalisée, cette vue est très intéressante car elle nous per-
met de nous projeter sur la carte réalisée et d’anticiper d’éventuels problèmes liés au
positionnement avant l’impression et la soudure, comme le positionnement du LCD.

Figure 4.2 – Visualisation en 3D de la plaque

4.4 Réalisation du circuit imprimé


Ou, Printed Circuit Board (PCB), est une plaque permettant de maintenir et d’assurer
l’interconnexion, à l’aide de pistes en cuivre, des différents éléments électroniques qui
composent notre système d’arrosage , Dans notre cas, cette plaque est constitué de deux
couches en cuivre séparées entre elles par un isolant (plaque à double faces). Les couches
de cuivre sont gravées suivant un procédé chimique précis et utilisant différents matériels.
Dans ce qui suit, nous allons nous intéresser au processus de fabrication du premier circuit
imprimé.

4.4.1 Matériels utilisés

— Plaque EPOXY

— Insoleuse

63
CHAPITRE 4. RÉALISATION DU PROTOTYPE

— papier calque

— Cisaille

— L’hydroxyde de sodium (N aOH)

— Perchlorure de fer ( F eCl3 )

— Perceuse

— Fer a souder et étain à souder

— Graveur de circuit imprimé

4.4.2 Les Étapes de la réalisation

Préparation

Tout d’abord, Nous imprimons en miroir sur un papier calque, le typon qui est le circuit
tracé sur le logiciel ARES (Figure B.2 et Figure B.3). Ensuite, nous enlevons l’adhésif qui
protège la plaque et mettons le papier calque sur la plaque époxy, en vérifiant la position
du circuit.

Insolation

Cette étape consiste à imprimer les pistes du circuit dans une résine photosensible, et
cela, à l’aide d’une insoleuse (Figure 4.3). Cet appareil émet des rayons ultraviolets qui
détruisent la couche photosensible des parties non protégées, Après quelques minutes de
manipulation, des pistes vont commencer à paraître sur la plaque.

64
CHAPITRE 4. RÉALISATION DU PROTOTYPE

Figure 4.3 – Insoleuse

Révélation

Cette étape consiste à enlever la couche photosensible brûlée par les rayons ultraviolets.
D’abord, Nous plongeons et remuons la plaque en époxy dans une solution d’hydroxyde de
sodium (N aOH), appelé aussi bain révélateur, pendant quelques minutes, cette solution
chimique ne laisse que les tracés des pistes protégés. Ensuite, nous rinçons la plaque avec
de l’eau pour enlever le révélateur. voir Figure 4.4.

Figure 4.4 – Plaque en Époxy dans un Bain Révélateur

Gravure

Dans cette étape, la plaque est placée dans une graveuse de circuit imprimé remplie
d’une solution de Perchlorure de fer (F eCl3 ), le cuivre qui n’est pas protégé, est éliminé

65
CHAPITRE 4. RÉALISATION DU PROTOTYPE

complètement après une demi-heure. Ensuite, comme dans l’étape précédentes, un rinçage
est fortement conseillé pour que le Perchlorure de sodium restant ne détruise pas le circuit.

Figure 4.5 – Plaque en Époxy dans la Graveuse de Circuit

Perçage

Après la vérification de la continuité des pistes en cuivre du circuit, nous passons à


l’avant dernière étape qui est celle du perçage des trous. À l’aide d’une perceuse et un
foré de 0.6mm de diamètre, on perce les différents trous pour les composants du circuit.
En prenant une attention particulière à la taille des trous.

Figure 4.6 – Perçage

66
CHAPITRE 4. RÉALISATION DU PROTOTYPE

Coupure

Nous coupons les parties en trop de la plaque en époxy à l’aide d’une cisaille, Comme
montrer dans la Figure 4.7.

Figure 4.7 – Coupure

La soudure des composants

La dernière étape de la réalisation, avant de commencer la soudure, est d’assurer une


bonne interconnexion entre les différentes broches du circuit et cela grâce à un testeur de
continuité.

Figure 4.8 – Plaque PCB - Premier Circuit

67
CHAPITRE 4. RÉALISATION DU PROTOTYPE

À la suite de cela, un deuxième PCB à était réalisé, en effet le premier circuit ne com-
porte aucune protection et c’est pour cela qu’un deuxième circuit, prenant en compte cette
lacune et corrige différents problèmes de positionnement à était réaliser. Dans un souci
de conception d’un prototype de qualité, ce circuit à été commandé auprès de la société
JLCPCB situé à Hong-Kong, cette société imprime des circuits de qualité professionnelle
à faible coût. La Figure 4.9 représente le deuxième circuit réalisé.

Figure 4.9 – Plaque PCB - Deuxième Circuit

4.5 Conception du boîtier


La dernière étape de réalisation du prototype consiste au dimensionnèrent et concep-
tion d’un boîtier extérieur. Ce boîtier a pour rôle de protéger les composants électroniques
constituant notre système, et d’augmenter par la même occasion sa durée de vie. Dans
la partie suivante nous allons nous intéresser sur la méthode de conception de ce cache
extérieur.
Il à été décidé de fragmenter le boîtier en deux parties, pouvant être vissées ensemble. Le
premier est le boîtier de protection du circuit électronique, il intègre toutes les interfaces
d’entrée/sortie et de communication, le second est le support pour fixer et soutenir le
boîtier et le panneau photovoltaïque. Pour que le système soit utilisé n’importe où, Le
support est de hauteur réglable et possède un support d’inclinaison fixe de 30◦ .

68
CHAPITRE 4. RÉALISATION DU PROTOTYPE

4.5.1 Les dimensions

La première chose à prendre en compte lors de la conception du boîtier est la taille


de celui-ci. Tout d’abord, et à l’aide d’un pied à coulisse (Figure 4.10), nous déterminons
les dimensions pour chaque composant (longueur, largeur, le diamètre des trous et aussi
la hauteur des composants), et les longueurs qui les séparent. Il est ensuite primordial
d’identifier l’emplacement exacte de chacun d’entre eux, afin de diminuer le plus possible
la longueur des câbles et avoir un volume d’une taille acceptable.

Figure 4.10 – Pied a coulisse

4.5.2 Modélisation 3D

Le boîtier

À l’aide de fusion 360, nous concevrons un prototype de boîtier sous deux contraintes.
La première, est de regrouper tous les éléments suivants : la carte électronique, la batterie,
le régulateur de charge solaire, le relais et des fiches pour relier les électrovannes et les
capteurs d’humidité de sol. La deuxième contrainte, quant à elle, est sa taille, en effet il doit
être réduit le plus possible pour éviter qu’il soit encombrant. Il est préconisé l’utilisation
de plastique pour son impression par une imprimante 3D.
Le boîtier est constitué de deux parties : le couvert et la cage.

69
CHAPITRE 4. RÉALISATION DU PROTOTYPE

— Le couvert : de dimensions 190mm × 350mm × 10mm, contient des supports pour


la fixation de : la carte électronique, le relais et le régulateur solaire. Ces éléments
sont fixés avec des vis auto taraudeuse ST 2.2 de 9.5mm de diamètre. L’autre face du
couvert contient l’emplacement de l’afficheur LCD, 4 trou pour les boutons poussoir.

— la cage : cette partie est plus volumineuse que la première, de dimensions 190mm ×
360mm × 90mm. Elle contient un emplacement pour la batterie et six trous pour
les fiches banane. Un aperçu du boîtier (cage + couvert) peut être observé dans la
Figure 4.11.

Le support

Le support en fer est constitué de deux parties, une partie inférieure fixe avec une
base carrée et une partie supérieure mobile, permettant de définir la hauteur. À la partie
supérieure, est collé un support incliné de 30◦ pour le panneau solaire et un deuxième,
qui permet de fixer le boîtier. Le support est représenté dans la Figure 4.11.

Figure 4.11 – Design Final du Prototype

70
CHAPITRE 4. RÉALISATION DU PROTOTYPE

4.6 Intégration du Produit dans l’environnement


Le Produit est conçue pour être placé n’importe où, à condition de déterminer au
préalable l’orientation optimale face au soleil [32], La Figure 4.12 permet de se projeter
sur la façon de brancher et relier notre système, dans l’environnement d’un jardin d’un
particulier ou une partie d’une pépinière. Le produit est relié avec un système d’irrigation

Figure 4.12 – Implémentation du prototype

par aspersion, cette méthode représente la meilleure approche pour un potager. Il est
préférable de placer les câbles électriques sous le sol, ainsi que les tuyaux, tout en prenant
soins à placer une grille d’avertissement au-dessus des câbles et tuyaux.

4.7 Conclusion
Un montage électrique est souvent composé de l’assemblage de plusieurs composants,
connectés les uns aux autres de manière très précise, pour correspondre à un schéma
électrique. Ce schéma est en quelque sorte un plan à suivre pour réaliser exactement
ce que l’ont souhaite. Durant ce chapitre, une description méthodique des différentes
étapes de réalisation de ce schéma a été faite. Ce travail a par ailleurs été l’occasion de

71
CHAPITRE 4. RÉALISATION DU PROTOTYPE

se confronter aux diverses difficultés rencontrées lors de la mise en oeuvre d’un nouvel
appareil, depuis la partie "hardware" jusqu’à la partie "software ".

72
Conclusion Générale et Perspectives

Par le biais de cette étude nous avons retracé les différentes étapes de conception d’un
système d’arrosage autonome, flexible, performant, répondant aux besoins des utilisateurs
sur le terrain, en prenant en compte les conseils et recommandations d’agronomes spécia-
listes dans ce domaine.
L’augmentation des besoins en eau dans les différents secteurs énergétiques et agricoles,
participent activement à la raréfaction de cette ressource naturelle, cela amène donc à
la mise en place de nouvelles stratégies de gestion, plus méthodiques et rationnelles, de
cette précieuse richesse, grâce à l’implantation de systèmes ce basant sur les nouvelles
technologies.
Pour déboucher sur une solution qui résout les préoccupations de l’instant et futures, il
était nécessaire de réaliser l’état de l’art dans ce domaine, en mettant l’accent sur l’im-
portance de l’automatisation de cette tâche.
Sur la base d’un cahier de charges que nous avions définit, regroupant toutes les aspira-
tions que notre solution doit satisfaire. Après, nous avons étalé toute l’étude technique
réalisée pour l’obtention d’un schéma général en donnant les caractéristiques de chaque
élément électrique, puis nous avons décrit toutes les étapes de réalisation une à une, jus-
qu’à l’obtention d’une carte électronique et d’un design répondant à nos attentes.
ArDen est notre résultat et représente la solution que nous proposons à la suite d’un
travail bien organisé et méticuleux. Ce projet offre les valeurs ajoutées suivantes :

— Autonomie : la source d’énergie pour ce système est l’énergie solaire, cela lui offre

73
CHAPITRE 4. RÉALISATION DU PROTOTYPE

l’avantage d’être utilisé n’importe où, sans se soucier de le brancher au réseau élec-
trique (zone hors couverture réseau, loin d’une prise électrique...).

— Flexibilité : le système complet est encapsulé dans un seul boîtier portable. Ce


système peut être utilisé dans un jardin privé ou public, comme il peut être placé
dans une pépinière, ou même au milieu d’un champs.

— Facile à utiliser : avec 4 boutons poussoir le propriétaire peut naviguer entre les
différents modes (automatique, manuelle, initialisation) en seulement quelques clics.

— Maniable : ce système permet la gestion de grandes surfaces avec différentes types


de plantes ou cultures, grâce à la possibilité de définir l’humidité du sol minimale de
chaque bloc et à ses trois sorties (sans oublié la possibilité de mettre en hors service
ses sorties).

— Prix raisonnable : les composants de notre système sont bien choisis, en respectant
et en tenant compte en permanence du rapport qualité/prix.

Nous sommes satisfait de notre travail mais souhaitons l’améliorer encore plus, voici
quelques idées et perspectives mises en avant pour perfectionner ce système :

— l’impression du boîtier à l’aide d’une imprimante 3D

— le développement de l’IoT, en établissant la connexion du système avec un serveur,


pour l’analyse des données.

— le développement d’une application sur téléphone, permettant de gérer le système à


distance.

— La miniaturisation encore plus du système, en intégrant le circuit de commande (le


relais) dans la plaque et par le remplacement de la batterie à plomb par une batterie
à lithium-ion.

— Diversifier encore plus les modes de fonctionnement en intégrant un nouveau mode


à base de temps, pour offrir une plus grande liberté d’actions aux utilisateurs.

— Extension du nombre des électrovannes pour assurer l’arrosage de plus de parcelle,


cela implique en contre partie, l’augmentation du prix et des besoins énergétiques.

74
CHAPITRE 4. RÉALISATION DU PROTOTYPE

La technologie évolue à grands pas, nous devons être à l’écoute et capter toutes les
innovations technologiques et leur applications sur terrain, afin de se mettre au diapason
avec les pays qui développent ces techniques, les utilisent et les commercialisent.

75
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79
Annexe A

Questionnaire soumis a différentes


pépinières

A1
ANNEXE A. QUESTIONNAIRE SOUMIS A DIFFÉRENTES PÉPINIÈRES

A2
ANNEXE A. QUESTIONNAIRE SOUMIS A DIFFÉRENTES PÉPINIÈRES

Figure A.1 – Questionnaire soumis a différentes pépinières

A3
Annexe B

Circuiterie du système

Il est très primordiale lors de la conversion du schéma obtenu en format pdf en le


mettant en miroir, sinon tous le circuit sera inversé lors de l’impression.

Figure B.1 – Circuit sous Isis Proteus

B1
ANNEXE B. CIRCUITERIE DU SYSTÈME

Figure B.2 – Schéma de conception sous ARES - Couche supérieure

B2
ANNEXE B. CIRCUITERIE DU SYSTÈME

Figure B.3 – Schéma de conception sous ARES -Couche inférieure

B3
Annexe C

ADC - bits de Configuration

PCFG 3 : 0 AN7 AN6 AN5 AN4 AN3 AN2 AN1 AN0 Vref+ Vref-
0000 A A A A A A A A Vdd Vss
0001 A A A A Vref+ A A A AN3 Vss
0010 D D D A A A A A Vdd Vss
0011 D D D A Vref+ A A A AN3 Vss
0100 D D D D A D A A Vdd Vss
0101 D D D D Vref+ D A A Vdd Vss
0110 D D D D D D D D - -
0111 D D D D D D D D - -
1000 A A A A Vref+ Vref- A A Vdd Vss
1001 D D A A A A A A Vdd Vss
1010 D D A A Vref+ A A A AN3 Vss
1011 D D A A Vref+ Vref- A A AN3 AN2
1100 D D D A Vref+ Vref- A A AN3 AN2
1101 D D D D Vref+ Vref- A A AN3 AN2
1110 D D D D D D D A Vdd Vss
1111 D D D D Vref+ Vref- D A AN3 AN2

C1
Annexe D

Facteurs de correction pour une


inclinaision et orientation du
panneau

Le tableau ci-dessous, montre clairement que pour des inclinaison comprises entre 0◦
et 30◦ (soit une inclinaison inférieure ou égale à 55%) le rendement est compris entre 100%
et 90% selon que l’on est plein Sud ou plein Ouest (ou plein Est)[33].

D1

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