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REPUBLIQUE DU BENIN

**********
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
******
UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI (UAC)
*********
ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI
(EPAC)
******
DEPARTEMENT DE GENIE MECANIQUE ET ENERGETIQUE

(GME)

**********
Option : ENERGETIQUE

5ème promotion

MEMOIRE DE FIN DE FORMATION POUR L’OBTENTION DU


DIPLOME D’INGENIEUR DE CONCEPTION
THEME
MODELISATION et simulation du fonctionnement
D’UN SECHOIR HYBRIDE
SOLAIRE et BIOMASSE residuelle : application au
sechage de la tomate

Rédigé par :

SIETIEN Derrick Marius S.


Soutenu publiquement le Lundi 11 Février 2013 devant le jury composé de :
Prof. Emile A. SANYA Professeur au CAMES UAC/EPAC Président du Jury
Dr Benoit FAGLA Maitre assistant au CAMES UAC/EPAC Membre du Jury
Dr Christian AKOWANNOU Maitre assistant au CAMES UAC/EPAC Membre du Jury
Dr Ir Clément AHOUANNOU Maitre assistant au CAMES UAC/EPAC Maitre de mémoire

Année Académique : 2011 - 2012


A
ma Mère chérie Sabine AFFOGNON

mon Père Norbert SIETIEN

mes frères Brice et Arthur

ma sœur Chimène

tous ceux, à côté de qui, j’ai appris à vivre

Je dédie ce travail.

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire biomasse :


i Application au séchage de la tomate
Avant tout, je rends grâce à DIEU le Père tout puissant pour toutes les
merveilles dont il ne cesse de me gratifier et pour m’avoir permis d’arriver
aussi loin. Je remercie ensuite sincèrement et avec toute ma gratitude :

 Le Docteur Clément AHOUANNOU qui a accepté nous confier ce


thème et le diriger en y apportant sa rigueur scientifique et son
sens critique en faisant preuve de disponibilité et d’amabilité ;
 Les Docteurs CHAFFA Gédéon et CHITOU Naïmoulaï
respectivement actuel et ancien chefs du département du Génie
Mécanique et Energétique (GME) ;
 Le Docteur AWANTO Christophe pour ses orientations ;
 Tout le corps enseignant à l’EPAC et particulièrement les
enseignants du département du Génie Mécanique et Energétique
(GME), pour tous les enseignements et conseils que nous avons
reçus durant ces cinq ans de formation ;
 Mr GBAGUIDI Brice pour ses conseils et contributions ;
 Mon père, ma mère, mes frères et ma sœur pour leur soutien
indéfectible ;
 Enfin, à tous ceux et celles qui nous ont supportés de près ou de
loin en apportant leur pierre à édifice spécialement à Armandine,
Arsène, tous mes camarades de la cinquième promotion du GME, à
mes colocataires, nous vous en sommes infiniment reconnaissants.
Que le seigneur vous le rende.

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire biomasse :


ii Application au séchage de la tomate
Cette étude, réalisée à partir de modèles mathématiques décrivant les
phénomènes de transferts de chaleur et de masse au cours du fonctionnement du
séchoir, se base sur la modélisation pas à pas qui consiste à découper les divers
éléments du séchoir en tranches fictives et à faire le bilan thermique dans ces
différentes tranches. Pour ce faire, l’analogie entre la thermique et l’électricité
est utilisée, donnant ainsi le réseau thermique de chaque élément du séchoir. Ce
réseau nous a permis d’effectuer le bilan d’énergie au niveau d’une tranche. La
résolution des équations des différents modèles obtenus, par la méthode
numérique de Gauss Seidel sous le logiciel MATLAB, nous a permis de
déterminer principalement l’évolution de la température des différents
composants du séchoir, de l’air à la sortie du capteur, à la sortie de l’échangeur
du foyer et du produit séché, puis de prédire la cinétique de séchage de la
tomate. La simulation a été faite pour 20 kg de produits d’une teneur initiale de
15 kgeau/kgms à une teneur finale de 0,15 kgeau/kgms et un temps de séchage
moyen de 11 heures est obtenu. Le rendement instantané du capteur, traduisant
le taux d’énergie réellement transféré au fluide caloporteur, varie entre 7 et 31%.
Pour le séchage, le rendement varie entre 5 et 44 %.

Mots Clés: modélisation, simulation, séchoir hybride solaire-biomasse, tomate

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire biomasse :


iii Application au séchage de la tomate
This study, done from mathematical models describing the phenomena of
heat and mass transfers during the functioning of the drier, is based on the step
by step modeling which consists in cutting out the various elements of the drier
in fictitious sections and doing the heat balance in these various sections. For
that, the analogy between thermics and electricity are used, thus giving the
thermal network of each element of the drier. This network enabled us to carry
out the energy balance in one section. The resolution of the equations of the
various models obtained, by the Gauss Seidel numerical method under
MATLAB software, enabled us to determine mainly the change of the
temperature of the various components of the drier, of the air on the outlet side
of the collector, the outlet side of the hearth exchanger and the dried product,
then to predict the drying kinetics of tomato. Simulation was made for 20 kg of
products from an initial water content of 15 kgeau/kgms to a final of
0.15 kgeau/kgms and a time of 11 hours average drying is obtained. The
instantaneous efficiency of the collector, translating the rate of energy really
transferred to the drying air, varies between 7 and 31%. For drying, the output
varies between 5 and 44 %.

Keys Words: modeling, simulation, solar-biomass hybrid dryer, tomato

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire biomasse :


iv Application au séchage de la tomate
Table des matières
................................................................................................ 1

............................................................................................................................. 4

Introduction .................................................................................................................................................... 5

1.1. La transmission de la chaleur............................................................................................................. 5


1.1.1. La conduction thermique ........................................................................................................... 5
1.1.2. La convection thermique ............................................................................................................ 6
1.1.2.1. Echanges convectifs dus au vent ............................................................................................ 7
1.1.2.2. Echanges convectifs au sein de l’équipement ........................................................................ 7
1.1.3. Le rayonnement ......................................................................................................................... 8
1.1.3.1. Le rayonnement thermique.................................................................................................... 8
1.1.3.2. Le rayonnement solaire........................................................................................................ 10
1.1.3.2.1. Notions basiques ............................................................................................................. 10
1.1.3.2.1.1. La déclinaison.......................................................................................................... 10
1.1.3.2.1.2. L’angle horaire........................................................................................................ 11
1.1.3.2.1.3. Le repérage du soleil ............................................................................................... 12
1.1.3.2.1.4. La durée et le taux d’insolation ............................................................................... 12
1.1.3.2.2. Estimation du rayonnement solaire sur plan horizontal ............................................... 13
1.1.3.2.2.1. Rayonnement horizontal extraterrestre ................................................................. 13
1.1.3.2.2.2. Le rayonnement horizontal journalier ................................................................... 13
1.1.3.2.2.3. Rayonnement dans l’atmosphère terrestre ............................................................. 14
1.1.3.2.3. Estimation du rayonnement solaire sur plan incliné ..................................................... 15
1.1.3.3. Les capteurs solaires ............................................................................................................ 16
1.1.3.3.1. Les bases de la captation ................................................................................................ 16
1.1.3.3.2. Les types de capteurs solaires à air ................................................................................ 17
1.1.3.3.2.1. Les capteurs plans ................................................................................................... 17
1.1.3.3.2.2. Les capteurs concentrateurs ................................................................................... 18
1.1.3.3.3. Rendement d’un capteur solaire .................................................................................... 19

1.2. L’analogie thermique électricité....................................................................................................... 19


1.2.1. Principe .................................................................................................................................... 19
1.2.2. Bilan au nœud du circuit .......................................................................................................... 20

1.3. La combustion du bois ...................................................................................................................... 21


1.3.1. Le bois : présentation et caractéristiques physico-chimiques .................................................. 21
1.3.1.1. Présentation du bois ............................................................................................................. 21
1.3.1.2. Caractéristiques physico-chimiques .................................................................................... 21
1.3.1.2.1. La composition chimique ............................................................................................... 21
1.3.1.2.2. L’humidité ...................................................................................................................... 22
1.3.1.2.3. Le pouvoir calorifique .................................................................................................... 23
1.3.1.2.4. Le taux de cendres.......................................................................................................... 23
1.3.2. Principe de la combustion ........................................................................................................ 24

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire biomasse :


v Application au séchage de la tomate
Table des Matières

1.3.3. Estimation de la chaleur utile apportée par la combustion ..................................................... 25

............ 26

Introduction .................................................................................................................................................. 27

2.1. La théorie du séchage des produits agroalimentaires ...................................................................... 27


2.1.1. Définition .................................................................................................................................. 27
2.1.2. Les différents modes de séchage............................................................................................... 27
2.1.2.1. La voie mécanique ................................................................................................................ 27
2.1.2.2. La voie thermique ................................................................................................................ 29
2.1.3. Les différentes phases du séchage : la cinétique de séchage .................................................... 30

2.2. Principe de fonctionnement d’un séchoir ......................................................................................... 33


2.2.1. Principe .................................................................................................................................... 33
2.2.2. Rendement d’une opération de séchage ................................................................................... 34

2.3. Technologie des séchoirs................................................................................................................... 34


2.3.1. Incidence des filets d’air par rapport au produit séché ........................................................... 35
2.3.1.1. Déplacements relatifs air/produit ........................................................................................ 35
2.3.1.2. L’énergie .............................................................................................................................. 36
2.3.1.2.1. Chauffage de l’air de séchage ........................................................................................ 36
2.3.1.2.2. Le chauffage direct du produit ...................................................................................... 37
2.3.2. Classification des séchoirs ........................................................................................................ 38

2.4. Revue de bibliographie sur le séchage et les séchoirs solaires.......................................................... 39

2.5. Présentation de quelques séchoirs solaires ....................................................................................... 40


2.5.1. Les séchoirs naturels ............................................................................................................ 41
2.5.2. Les séchoirs solaires directs ................................................................................................. 42
2.5.2.1. Principe de fonctionnement ............................................................................................. 42
2.5.2.2. Avantages et inconvénients .............................................................................................. 42
2.5.2.3. Exemples de séchoirs directs............................................................................................ 43
2.5.3. Les séchoirs solaires indirects .............................................................................................. 45
2.5.3.1. Principe de fonctionnement ............................................................................................. 45
2.5.3.2. Avantages et inconvénients .............................................................................................. 46
2.5.4. Les séchoirs mixtes ............................................................................................................... 47
2.5.5. Les séchoirs hybrides ........................................................................................................... 48
2.5.5.1. Avantages et inconvénients .............................................................................................. 49
2.5.5.2. Exemples de séchoirs hybrides ........................................................................................ 49
2.5.5.2.1. Séchoir hybride à convection forcée .......................................................................... 49
2.5.5.2.2. Séchoir hybride solaire-gaz ........................................................................................ 50

.............................................................................................................. 52

Introduction .................................................................................................................................................. 53

3.1. Etude du séchoir ............................................................................................................................... 53

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire biomasse :


vi Application au séchage de la tomate
Table des Matières

3.1.1. Description du séchoir .............................................................................................................. 53


3.1.2. Principe de fonctionnement du séchoir .................................................................................... 54

3.2. Modélisation du fonctionnement du séchoir .................................................................................... 55


3.2.1. Le modèle physique du capteur solaire plan............................................................................ 56
3.2.1.1. Bilan d’énergie sur le capteur solaire plan .......................................................................... 58
3.2.1.2. Etude numérique des équations du capteur ........................................................................ 59
3.2.1.3. Détermination des coefficients d’échanges et des puissances échangées ............................. 60
3.2.1.3.1. Détermination des coefficients d’échanges .................................................................... 60
3.2.1.3.2. Estimation des puissances Pn et Pv ................................................................................ 62
3.2.1.4. Ecriture matricielle du système d’équations ....................................................................... 65
3.2.2. Cas du foyer de combustion ..................................................................................................... 67
3.2.2.1. Bilan d’énergie sur le caisson d’échange du foyer ............................................................... 71
3.2.2.2. Numérisation des équations du foyer de combustion .......................................................... 72
3.2.2.3. Détermination des coefficients d’échanges et des puissances Psun et Pcomb .......................... 73
3.2.2.3.1. Détermination des coefficients d’échanges .................................................................... 73
3.2.2.3.2. Estimation des puissances Psun et Pcomb .......................................................................... 74
3.2.2.4. Ecriture matricielle du système d’équations ....................................................................... 75
3.2.3. Cas de la cellule de séchage ...................................................................................................... 78
3.2.3.1. Bilan d’énergie ..................................................................................................................... 80
3.2.3.2. Etude numérique des équations de la chambre de séchage ................................................. 82
3.2.3.3. Détermination des coefficients d’échanges et de la puissance Pev........................................ 83
3.2.3.3.1. Détermination des coefficients d’échanges .................................................................... 83
3.2.3.3.2. Puissance Pev................................................................................................................... 84
3.2.3.4. Ecriture matricielle du système d’équations ....................................................................... 85
3.2.4. Organigramme pour le fonctionnement global du séchoir ...................................................... 88

.......................... 90

 Simulation du capteur et du foyer ........................................................................................................ 91


 Le capteur ......................................................................................................................................... 92
 Intensité du rayonnement solaire ................................................................................................. 92
 Influence de l’angle d’inclinaison sur le flux thermique absorbé ................................................ 93
 Température de l’air .................................................................................................................... 94
 Rendement du capteur ................................................................................................................. 97
 Le foyer ............................................................................................................................................. 97
 Couplage capteur-foyer .................................................................................................................. 100

 Simulation du séchage ........................................................................................................................ 102


 La cellule de séchage....................................................................................................................... 102
 Distribution de la température du produit ................................................................................ 102
 Evolution de la cinétique de séchage dans les tranches.............................................................. 103
 Etude paramétrique ................................................................................................................... 105
- Influence de la température de l’air....................................................................................... 105
- Effet de la vitesse de l’air ....................................................................................................... 107
- Influence de la masse du produit ........................................................................................... 108
 Simulation globale du séchoir ........................................................................................................ 110
 Rendement massique de séchage ................................................................................................ 110
 Rendement thermique du séchoir .............................................................................................. 111

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire biomasse :


vii Application au séchage de la tomate
Table des Matières

 Influence du débit d’air .......................................................................................................... 113


 Influence de la surface de captation ....................................................................................... 113

........................................................... 115

.......................................................................................................................... 118

................................................................................................................................. 123

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire biomasse :


viii Application au séchage de la tomate
Liste des Figures

Figure 1 : Spectre des ondes électromagnétiques [39] ......................................................................... 8


Figure 2 : Répartition d’un flux incident de rayonnement sur un solide [39]........................................ 8
Figure 3 : Représentation du mouvement de la terre autour du soleil [12] ..........................................11
Figure 4 : Repérage de la position du soleil [12] ................................................................................12
Figure 5 : Composantes du rayonnement global sur une surface inclinée [38] ....................................16
Figure 6 : Capteur plan [40] ..............................................................................................................17
Figure 7 : Evolution des capteurs à une passe [27] ............................................................................18
Figure 8 : Capteur concentrateur [14] ................................................................................................19
Figure 9 : Vitesse de combustion du bois [20] ...................................................................................25
Figure 10 : Courbe de séchage ns= f(t) [15] .......................................................................................30
Figure 11 : Courbe de séchage dns/dt= f(t) [15] .................................................................................31
Figure 12 : Courbe de séchage dns/dt= f(ns) [15]...............................................................................31
Figure 13 : schéma de principe d’un séchoir convectif [40] ...............................................................33
Figure 14 : Evolution de l’air dans un séchage convectif [40] ............................................................34
Figure 15 : Séchoir autobus [1] .........................................................................................................41
Figure 16 : Séchoir coffre [29] ..........................................................................................................43
Figure 17 : Séchoir intégral à convection naturelle [29] .....................................................................44
Figure 18 : Séchoir banco atesta [13].................................................................................................44
Figure 19 : Séchoir coquillage [29] ...................................................................................................45
Figure 20 : Séchoir solaire indirect [29] .............................................................................................46
Figure 21 : Modèle d’un séchoir indirect utilisant un capteur renversé [17] .......................................47
Figure 22 : Séchoir mixte à convection naturelle [29] ........................................................................48
Figure 23 : Séchoir hybride à convection forcée [29] .........................................................................50
Figure 24 : Séchoir hybride Solaire-Gaz [29].....................................................................................51
Figure 25 : Schéma du séchoir hybride étudié....................................................................................54
Figure 26 : Transferts Thermiques dans une tranche du Capteur ........................................................56
Figure 27 : Schéma électrique équivalent aux transferts de chaleur dans une tranche du capteur ........57
Figure 28 : Evolution d’un rayon incident face à un obstacle [14] ......................................................63
Figure 29 : modèle physique du caisson d’échange du foyer ..............................................................68
Figure 30 : Echanges Thermiques dans une tranche du caisson du Foyer ...........................................69
Figure 31 : Schéma électrique équivalent aux transferts de chaleur dans une tranche du foyer ............70
Figure 32 : Echanges thermiques dans une tranche de la cellule .........................................................79
Figure 33 : Schéma électrique équivalent aux transferts de chaleur dans une tranche de la cellule de
séchage .............................................................................................................................................80
Figure 34 : Organigramme général du Séchoir ...................................................................................89
Figure 35 : Evolution de la température ambiante du milieu ..............................................................91
Figure 36 : Variation du flux solaire incident .....................................................................................93
Figure 37 : Influence de l’angle d’inclinaison du capteur sur le flux thermique absorbé .....................94
Figure 38 : Evolution de la température de l’absorbeur et l’air de séchage dans le temps....................95
Figure 39 : Influence de la surface de captation sur la température de l’air .........................................96
Figure 40 : Influence de l’isolation sur la température de l’air............................................................96

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire biomasse :


ix Application au séchage de la tomate
Liste des figures

Figure 41 : Evolution du rendement du capteur dans le temps ............................................................97


Figure 42 : Evolution de la température à la sortie de l’échangeur du foyer ........................................98
Figure 43 : Influence de la masse de combustible sur la température à la sortie de l’échangeur du foyer
.........................................................................................................................................................99
Figure 44 : Influence de l’humidité du combustible sur la température à la sortie de l’échangeur du
foyer .................................................................................................................................................99
Figure 45 : Influence de l’épaisseur de la dalle sur la température à la sortie de l’échangeur du foyer
.......................................................................................................................................................100
Figure 46 : Evolution de la température à la sortie du capteur et de l’échangeur pour le foyer non
allumé .............................................................................................................................................101
Figure 47 : Evolution de la température à la sortie du capteur et de l’échangeur du foyer pendant la
combustion .....................................................................................................................................101
Figure 48 : Evolution de la température du produit à travers les tranches de la cellule ......................103
Figure 49 : Evolution de la teneur en eau du produit à travers les tranches de la cellule ....................104
Figure 50 : Vitesse de séchage du produit dans les tranches de la cellule .........................................105
Figure 51 : Influence de la température de l’air sur la température des produits................................106
Figure 52 : Influence de la température de l’air sur la teneur en eau des produits .............................106
Figure 53 : Influence de la vitesse de l’air sur la teneur en eau des produits ...................................107
Figure 54 : Influence de la vitesse de l’air sur la température des produits .......................................108
Figure 55 : Influence de la masse à sécher sur la température des produits ......................................109
Figure 56 : Influence de la masse à sécher sur la teneur en eau des produits ....................................110
Figure 57 : Evolution du rendement massique à travers les tranches ................................................111
Figure 58 : Evolution du rendement thermique du système sans combustion au foyer ......................112
Figure 59 : Evolution du rendement thermique du système avec foyer allumé ..................................112
Figure 60 : Influence du débit d’air sur le rendement thermique du système ....................................113
Figure 61 : Influence de la surface de captation sur le rendement thermique du système ..................114
Figure 62 : Organigramme principal du programme écrit pour le capteur .........................................124
Figure 63 : Organigramme du traitement d’une tranche j du capteur ................................................124

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire biomasse :


x Application au séchage de la tomate
Liste des tableaux

Tableau 1 : Analogie thermique – électricité [16] ..............................................................................20


Tableau 2 : Principaux constituants du bois [2] ..................................................................................22
Tableau 3 : PCI des combustibles [2] ................................................................................................23
Tableau 4 : Exemples de processus de séchage mécanique [28] .........................................................28
Tableau 5 : Quelques modèles mathématiques simulant les cinétiques de séchage [1], [7] .................33
Tableau 6 : Types d’alimentation continue [30] .................................................................................36

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire biomasse :


xi Application au séchage de la tomate
Nomenclature

Symboles Désignations Unités


L’azimut du soleil °
L’albédo -
La différence entre l’heure légale et l’heure civile
La chaleur spécifique du milieu ⁄
Le diamètre
La durée d’insolation
La durée maximale d’insolation
L’épaisseur du corps
L’équation du temps -
Le coefficient d’extinction de la vitre
Le facteur de forme géométrique entre 1 et 2 -
Le facteur d’inclinaison du rayonnement direct -
Coefficient d’échange thermique ⁄
L’irradiation journalière ⁄
̅ L’irradiation mensuelle ⁄
Humidité relative de l’air %
La hauteur du soleil °
L’humidité du combustible %
L’angle d’incidence °
Enthalpie spécifique ⁄
Le flux horaire ⁄
L’intensité du courant
Le numéro du jour dans l’année -
L’indice de clarté -
La longitude °
La masse du corps
̇ Le débit massique du caloporteur
La moitié de la masse du corps
La masse humide du combustible
La masse sèche du combustible
L’indice de réfraction du milieu -
Le périmètre mouillé
Le pouvoir calorifique inférieur ⁄
Le potentiel électrique
La porosité -
La chaleur dégagée par la combustion
La fraction horaire de l’irradiation -

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire biomasse :


xii Application au séchage de la tomate
Nomenclature

La résistance ⁄
S La surface du milieu
Le temps
La température du corps ou du milieu
Le temps civil
Le taux d’insolation -
Le temps légal
Le temps solaire vrai
Le temps universel
La vitesse ⁄
Teneur en eau du produit
Lettres Grecques
Symboles Désignations Unités
Le coefficient d’absorption -
L’inclinaison du capteur °
L’angle entre le méridien local et la normale °
La déclinaison °
Le coefficient d’émission -
Le rendement -
L’angle de réfraction °
L’angle zénithal °
La conductivité thermique du milieu ⁄
La viscosité dynamique ⁄
Le coefficient de réflexion -
La masse volumique du corps ⁄
Le coefficient de transmission -
La latitude du site °
Le flux thermique échangé
La fraction d’énergie rayonnée -
L’angle horaire °
Constantes

Constante de Stefan Boltzmann ( ⁄ )

L’accélération de la pesanteur ( ⁄ )

La constante solaire ( ⁄ )

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire biomasse :


xiii Application au séchage de la tomate
Nomenclature

Nombres adimensionnels

Le nombre de Grashoff
Le Grashoff critique
Nombre de Nusselt
Nombre de Prandtl
Indices

Symboles Désignations
Initial
Ambiant
Direct
Bas de la cellule de séchage
Face extérieure du bas de la cellule
Face intérieure du bas de la cellule
Direct sur plan incliné
conduction
Capteur
Combustible
Tranche foyer
Conduction à travers la dalle
Conduction à travers le haut de la cellule de séchage
Conduction à travers l’isolant
Claie
comb Combustion
Conduction à travers la plaque inférieure
Conduction à travers la plaque supérieure
Cellule de séchage
Conduction à travers la vitre
Diffus
Face extérieure de la dalle
Diffus sur plan incliné
e Entrée
el électrique
Equilibre
Evaporée
extraterrestre
Le foyer
Global
Sol
Haut de la cellule de séchage
Face extérieure du haut de la cellule

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire biomasse :


xiv Application au séchage de la tomate
Nomenclature

Face intérieure du haut de la cellule


hydraulique
Incliné
Face extérieure de l’isolant
Face intérieure de la plaque inférieure
Face intérieure de l’isolant
Interface de contact entre la dalle et la plaque inférieure
Isolant
Mouillée
Base sèche
Base humide
Absorbeur
Le produit
Dalle
Plaque inférieure
Plaque supérieure
Produit sec
rayonnement
Réduite
Rayonnement entre le bas de la cellule et le sol
Référence
Rayonnement entre le haut et la voute céleste
Rayonnement entre l’isolant et le sol
Rayonnement entre l’absorbeur et l’isolant
Rayonnement entre l’absorbeur et la vitre
Rayonnement entre la plaque supérieure et la voute céleste
Rayonnement entre les plaques supérieure et inférieure
Rayonnement entre la vitre et la voute céleste
S Sortie
Séchoir
Face extérieure de la plaque supérieure
Face intérieure de la plaque supérieure
Coucher du soleil
t Total
te Terrestre
th thermique
Utile
convection
Convection entre l’air asséchant et l’isolant
Convection entre l’air asséchant et l’absorbeur
Vapeur
Convection entre le bas et l’air ambiant
Convection entre l’air de séchage et le bas de la cellule

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire biomasse :


xv Application au séchage de la tomate
Nomenclature

Voute céleste
Le vent à l’extérieur de la cellule
face extérieure de la vitre
Convection entre le haut et l’air ambiant
Convection entre le haut et l’air de séchage
Vitre
Convection entre l’air asséchant et la plaque inférieure
Face intérieure de la vitre
Convection entre le produit et l’air de séchage
convection entre la plaque supérieure et l’air ambiant
Convection entre l’air asséchant et la plaque supérieure
Convection entre la vitre et l’air ambiant
Convection entre la vitre et l’absorbeur
Eau

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire biomasse :


xvi Application au séchage de la tomate
Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse
1 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Introduction Générale

Dans les pays en voie de développement (PVD), les productions agricoles sont
souvent caractérisées par des surplus saisonniers de récoltes [1]. Il s’avère donc
nécessaire de conserver ces surplus par des techniques appropriées dans le but d’éviter
les pertes après récolte, de pallier le décalage saisonnier entre la plupart des récoltes
vivrières, et de permettre l’étalement de la consommation sur l’année. Depuis
l’antiquité à nos jours, un moyen de stabilisation et de conservation des produits
agricoles demeure l’exposition directe au soleil et au vent : sur le sol, les toits, les
nattes de pailles ou de raphia, les claies, et parfois sur les flancs des collines [2] : c’est
le séchage solaire direct. L’énergie solaire est abondante et disponible dans les PVD,
et pour ce mode de conversion d’origine thermique, le rayonnement solaire est
transformé en chaleur par la matière, au niveau du sol. Pour ce mode de conservation,
la qualité bactérienne des produits séchés laisse souvent à désirer, sans compter qu’un
conditionnement peu fiable entraîne souvent la détérioration rapide des produits
biologiques.

Le séchage solaire est un système très ancien, il est le plus utilisé dans les
modes d’application du solaire thermique. Il apparaît comme la technique de
conservation la mieux adaptée aux PVD, en l’occurrence les pays d’Afrique au sud du
Sahara. C’est aussi l’option la moins onéreuse pour le séchage des produits agricoles.
Ce mode de séchage n’est pas sans inconvénient. Pour pallier donc ces difficultés du
séchage traditionnel et dans un but d’optimiser le processus de séchage, nous sommes
amenés à réfléchir sur la conception des dispositifs de collecte du rayonnement solaire
(les séchoirs solaires directs ou indirects). Cependant, la nécessité d’un niveau de
chauffage élevé conduit souvent à l’utilisation d’une énergie d’appoint (celle de la
combustion des déchets de bois dans notre cas). Ces systèmes, combinant deux sources
d’énergie, sont appelés des systèmes hybrides. Etant donné que leur réalisation est
souvent onéreuse, il importe de trouver un moyen pour étudier le comportement du
séchoir sans passer par la réalisation d’où la modélisation et la simulation du
fonctionnement du dispositif.

Ainsi, la modélisation consiste à trouver un modèle qui décrit assez bien le


fonctionnement du séchoir et la simulation des différents processus de séchage d’un

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


2 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Introduction Générale

produit donné (la tomate pour notre cas). Cette démarche permet d’étudier les
différents paramètres qui influencent le procédé (la température de séchage, l’humidité
absolue, le débit d’air, le temps de séchage, l’évolution de la déshydratation), de
manière à ne pas altérer la qualité du produit séché. Ceci conduit à une meilleure
optimisation de dimensionnement des séchoirs, afin de maîtriser les rendements
thermique et massique, comme c’est le cas dans les industries. Le caractère périodique
du rayonnement solaire et le changement continuel des conditions climatiques sont des
contraintes à surmonter lors de la modélisation et de la conception des séchoirs
solaires.

La présente étude portant sur le thème "modélisation et simulation du


fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse résiduelle : application
au séchage de la tomate" a pour objectifs :

- D’écrire un modèle de fonctionnement permettant la simulation du séchoir


étudié ;
- D’étudier la cinétique de séchage de la tomate (cinétique obtenue dans le
séchoir hybride) ;
- De déterminer le rendement énergétique et le rapport de séchage.

L’étude s’articulera autour des chapitres suivants :

 Dans le chapitre 1, nous ferons quelques rappels sur les notions de


transmission de la chaleur et de combustion ;
 Le chapitre 2 expose la théorie du séchage et des séchoirs solaires ;
 Dans le chapitre 3, nous étudierons notre séchoir hybride et dégagerons
les modèles mathématiques et numériques permettant de décrire son
fonctionnement ;
 Le chapitre 4 présente les résultats des diverses simulations du
fonctionnement du séchoir appliquées à la tomate, de même que les
discussions par rapport aux résultats obtenus ;
 Une conclusion générale dégage les points forts de notre travail et
annonce les perspectives.

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


3 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse
4 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 1 : Le transfert thermique et la théorie de la combustion

Introduction

La thermique (ou thermocinétique) se propose de décrire quantitativement (dans


l’espace et dans le temps) l’évolution des grandeurs caractéristiques d’un système, en
particulier la température, entre l’état d’équilibre initial et l’état d’équilibre final.
Divers procédés permettent de produire l’énergie thermique ; nous citerons en exemple
la combustion de la biomasse et la captation de l’énergie solaire. A travers ce chapitre,
nous donnerons un aperçu de la captation solaire et de la combustion tout en faisant un
rappel sur les différents modes de transmission de la chaleur.

1.1. La transmission de la chaleur

Il y a transfert de chaleur entre deux points où règnent des températures


différentes : le transfert s’effectue toujours du milieu le plus chaud vers le plus froid.
Le gradient de température est la force motrice du transfert de chaleur. On distingue
fondamentalement trois modes de transfert de chaleur : la conduction, le rayonnement
et la convection. Il faut souligner qu’au cours d’un procédé, ces différents types de
transfert coexistent, mais l’un d’entre eux est généralement prépondérant ; ce qui
conduit à des hypothèses simplificatrices.

1.1.1. La conduction thermique

La conduction thermique est la propagation de la chaleur, de molécule à


molécule, dans un corps ou dans plusieurs corps contigus sans qu’il y ait mouvement
du milieu ou que ce mouvement intervienne dans la transmission.

Ce mode de transmission caractérise essentiellement les transferts de chaleur


dans les solides ou entre corps solides contigus. La conduction intervient également
dans les liquides et les gaz. Mais, dans le cas des liquides très visqueux ou des gaz
emprisonnés dans des matériaux poreux, son effet est marginal par rapport à celui de la
convection. Dans tous les cas, la chaleur est transmise par contact immédiat des
particules de différentes températures. Le phénomène de conduction est régi par la loi
de Fourier.

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


5 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 1 : Le transfert thermique et la théorie de la combustion

 La loi de Fourier

La loi de Fourier traduit la relation existant, en chaque point d’un corps, entre le
flux thermique et le gradient de température. Cette expression, dans la mesure où la
position d’un point peut être caractérisée par une seule dimension (paroi plane,
cylindrique ou sphérique par exemple), s’écrit :

(1)

Cette loi traduit le fait que le flux de chaleur est proportionnel au gradient de
température. La direction de l’écoulement de chaleur coïncide avec celle du gradient
de température. Le signe – caractérise le fait que l’écoulement de chaleur s’effectue
dans le sens des températures décroissantes, du chaud vers le froid.

Le flux chaleur traversant une paroi par conduction peut être mis sous la forme :

(2)

Où est le coefficient de conduction donné par :

(3)

1.1.2. La convection thermique

La convection caractérise la propagation de la chaleur dans un fluide, gaz ou


liquide, dont les molécules sont en mouvement. Ce mode d’échange de chaleur existe
au sein des milieux fluides dans lesquels il est généralement prépondérant. On parlera
de convection forcée quand le mouvement du fluide s’effectue grâce à des forces
externes (pompes, ventilateur, agitateur) et de convection naturelle quand le
mouvement s’effectue sous l’influence de différence de densités dues à une différence
de températures au sein du fluide.

L’étude de la transmission de chaleur par convection est étroitement liée à celle


de l’écoulement des fluides et permet de déterminer les échanges de chaleur se
produisant entre un fluide et une paroi. Quel que soit le type de convection (libre ou

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


6 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 1 : Le transfert thermique et la théorie de la combustion

forcée) et, quel que soit le régime d’écoulement du fluide (laminaire ou turbulent), le
flux de chaleur est donné par la relation dite loi de Newton :

(4)

Le problème majeur à résoudre avant le calcul du flux de chaleur consiste à


déterminer le coefficient de transfert de chaleur par convection qui dépend d’un
nombre important de paramètres : caractéristiques du fluide, de l’écoulement, de la
température, de la forme de la surface d’échange, etc.

Dans une installation industrielle, le transfert convectif a généralement lieu au


sein de l’équipement, ce transfert peut être aussi bien forcé que naturel. Les parois
extérieures sont souvent le siège des pertes convectives dues au vent. Dans le calcul du
coefficient convectif, il faut donc distinguer les échanges convectifs dus au vent et
ceux ayant lieu dans un conduit au sein de l’équipement.

1.1.2.1. Echanges convectifs dus au vent

Le coefficient est généralement donné par la relation de Hottel et Woertz


(Formule de Mac Adam) [3], [4]:

(5)

1.1.2.2. Echanges convectifs au sein de l’équipement

Le calcul du coefficient de convection dépend du nombre de Nusselt ( ). La


détermination du nombre de Nusselt dépend de plusieurs paramètres tels que le
nombre de Reynolds (Re), de Prandtl (Pr), de Grashoff (Gr)… selon que la convection
soit naturelle ou forcée. Diverses corrélations ont été proposées par les auteurs à ce
sujet. Cependant, quelle que soit la corrélation utilisée dans la détermination du
Nusselt, le coefficient d’échange dans un conduit est donné par :

(6)

Avec le diamètre hydraulique donné par :

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


7 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 1 : Le transfert thermique et la théorie de la combustion

(7)

1.1.3. Le rayonnement
1.1.3.1. Le rayonnement thermique

Dans la transmission de chaleur par rayonnement, le transfert thermique


s’effectue par des vibrations électromagnétiques qui se propagent en ligne droite
sans aucun support de matière. Le rayonnement thermique concerne les ondes
électromagnétiques dont la longueur d’onde couvre le spectre ultraviolet et le spectre
infrarouge en passant par le spectre visible. Le rayonnement peut être décomposé en
radiations monochromatiques qui concernent une longueur d’onde déterminée.

Figure 1 : Spectre des ondes électromagnétiques [5]

Dans les applications industrielles, le rayonnement est surtout constitué par de


l’infrarouge. Lorsqu’un flux d’énergie rayonnée rencontre un corps, une partie de
l’énergie est absorbée, une partie est réfléchie et une autre continue son trajet après
avoir traversé le corps.

Figure 2 : Répartition d’un flux incident de rayonnement sur un solide [5]

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


8 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 1 : Le transfert thermique et la théorie de la combustion

On a évidemment : d’où:

(8)

On définit ainsi les pouvoirs réfléchissant ρ, absorbant α et filtrant (transmis) τ


qui sont fonction de la nature du corps, de son épaisseur, de sa température T, de la
longueur d’onde du rayonnement incident et de l’angle d’incidence.

Si toute l’énergie incidente est absorbée, le corps est appelé corps noir ou
radiateur intégral (NF X 02-206). Si une partie de l’énergie est absorbée, mais que
cette partie est constante quelle que soit la longueur d’onde de l’énergie incidente, on
dit que l’on a à faire à un corps gris (dans le cas contraire, on parle d’un corps coloré).
Si aucune énergie ne traverse le corps, on dit que ce dernier est opaque (le contraire de
transparent).

Diverses lois décrivent le rayonnement thermique. Nous ne soulignerons ici que


la loi de Kirchhoff qui relie les propriétés d’absorption et d’émission d’un corps à
l’équilibre thermique. Elle stipule que, pour chaque fréquence ou longueur d’onde et
chaque direction de propagation du rayonnement (émis ou incident), les émissivités et
absorptivités monochromatiques directionnelles sont égales [3], [6].

(9)

Cette propriété peut être étendue aux corps à émission diffuse, et l’expérience a
montré que ces deux propriétés restent valables en dehors des conditions d’équilibre
[3]. Dans la plupart des applications solaires, le rayonnement est émis entre deux
surfaces. Le flux de chaleur échangé par rayonnement entre ces deux surfaces est
exprimé par [4]:

( ) (10)

Où est donné par [7], [8]:

( )( )
(11)

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9 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 1 : Le transfert thermique et la théorie de la combustion

Il est à remarquer deux cas particuliers à l’équation (11) :

 Pour un rayonnement entre deux plans parallèles infinis (cas d’un insolateur
plan), les surfaces et sont égales et le facteur géométrique est égal à
l’unité. Sous ces conditions l’équation devient :

( ) (12)

( )( )
(13)

 Pour un petit objet convexe (face 1) entouré par une enceinte large (face 2) (cas

d’une face d’un corps et du ciel), le rapport approche zéro et le facteur de

forme est égal à 1. Ainsi l’équation donne :

( ) (14)

( )( ) (15)

1.1.3.2. Le rayonnement solaire


1.1.3.2.1. Notions basiques

Toute étude sur le rayonnement solaire nécessite la connaissance de notions de


base telles que :

1.1.3.2.1.1. La déclinaison

La déclinaison est l’angle que fait le soleil au maximum de sa course (midi


solaire) par rapport au plan équatorial. Elle est donnée par l’équation de Cooper [3],
[9] :

( ( )) (16)

Elle est nulle aux équinoxes (21 mars et 21 septembre), maximale au solstice
d’été (égal à 23,45° au 21 juin) et minimale au solstice d’hiver (égal à -23,45° au 21
décembre). Elle est positive au printemps et en été ; négative en automne et en hiver.

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10 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 1 : Le transfert thermique et la théorie de la combustion

Déclinaison

Soleil au maximum de sa Plan équatorial


course Axe de rotation

Figure 3 : Représentation du mouvement de la terre autour du soleil [9]

1.1.3.2.1.2. L’angle horaire

C’est l’angle entre le plan méridien passant par l’observateur et le plan méridien
contenant le soleil. Il est déterminé par [3], [4], [10] :

( ) (17)
Pour un jour solaire correspondant à 24 heures, il varie de -180° à +180°. La
valeur de l’angle est nulle au midi solaire, négative le matin, positive dans l’après-midi
et augmente de 15°/ heure.

est déterminé par la relation [10]:

(18)

( ) ( ) est la différence entre l’heure légale et l’heure


civile du fuseau horaire dans lequel il se trouve ;

est un terme correctif dû à la variation de la vitesse de la terre sur sa


trajectoire autour du soleil appelé équation du temps. Cette équation qui prend en
compte les effets d’obliquité et d’excentricité de l’orbite de la terre est calculée par [9]:

() ( )
[ ] (19)
( ) ( )

Où ( );

la longitude du lieu servant de référence au temps légal (généralement le centre du


fuseau donc elle a généralement une valeur nulle) ;

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11 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 1 : Le transfert thermique et la théorie de la combustion

1.1.3.2.1.3. Le repérage du soleil

Le repérage du soleil se fait par l’intermédiaire de deux angles :

- Azimut a ou angle que fait la projection de la direction du soleil avec la


direction du sud, cet angle étant mesuré positivement vers l’Ouest ;
- Hauteur hs ou angle que fait la direction du soleil avec sa projection.

Figure 4 : Repérage de la position du soleil [9]

Ces deux angles sont fonction de la latitude du lieu, la date (jour de l’année), l’heure
dans la journée et se déterminent par [3], [4], [10] :

( ) (20)

( ) (21)

1.1.3.2.1.4. La durée et le taux d’insolation

Selon les conditions atmosphériques, le ciel peut être plus ou moins couvert de
nuages au cours d’une journée. Ceci occulte le soleil, totalement ou partiellement,
empêchant ainsi le rayonnement d’atteindre directement la terre. On appelle durée
d’ensoleillement ou d’insolation le temps pendant lequel, au cours d’une journée, le
rayonnement solaire direct a atteint la terre en un lieu donné. Le taux d’ensoleillement
ou taux d’insolation est le rapport entre la durée effective du jour et la durée maximale
d’ensoleillement [10] :

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


12 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 1 : Le transfert thermique et la théorie de la combustion

(22)

La durée maximale d’insolation est calculée par l’expression


suivante [10]:

( ) (23)

1.1.3.2.2. Estimation du rayonnement solaire sur plan horizontal


1.1.3.2.2.1. Rayonnement horizontal extraterrestre

Pour calculer l’irradiation horizontale extraterrestre, définie comme la quantité


d’irradiation solaire frappant une surface horizontale, au sommet de l’atmosphère
terrestre, l’équation suivante est utilisée [3], [4] :

(24)
Où est l’angle du zénith, défini comme l’angle entre une ligne verticale et la
ligne au soleil et la radiation normale extraterrestre définie comme étant la
quantité de radiation solaire frappant une surface perpendiculaire aux rayons solaires,
au sommet de l’atmosphère terrestre.

( ( )) (25)
(26)
1.1.3.2.2.2. Le rayonnement horizontal journalier

Pour un jour donné, l’irradiation journalière extraterrestre peut être calculée par
intégration de l’équation du lever au coucher du soleil. On obtient [4] :

( ) (27)

A partir de l’irradiation journalière pour chaque jour du mois, on détermine la


moyenne mensuelle [4] :


̅ (28)

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


13 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 1 : Le transfert thermique et la théorie de la combustion

1.1.3.2.2.3. Rayonnement dans l’atmosphère terrestre


 Indice de clarté

Le rapport entre l’irradiation au sol et l’irradiation extraterrestre est appelé


indice de clarté. Les valeurs de ce dernier varient selon les endroits et les saisons. Sa
valeur est comprise entre 0 et 1. Elle est élevée sous un temps clair ensoleillé et faible
lors des temps froids. Son expression est donnée par l’équation [4] :

̅
(29)
̅
 Rayonnement diffus et direct sur plan horizontal

Le rayonnement global est la somme du rayonnement direct et du rayonnement


diffus. Le rayonnement direct provient directement du soleil alors que le diffus
̅
provient de l’atmosphère. Le calcul du rapport ̅
permet de déduire la proportion du

rayonnement diffus dans le global.

Ce rapport est calculé par les deux expressions de la corrélation de Collares


Pereira et Rabl [3], [4] :

- Si et

̅
̅̅̅̅ (30)
̅
- Si et

̅
(31)
̅
Et on déduit ensuite la part du rayonnement direct par :

̅ ̅̅̅̅
̅ ̅ (32)
 Répartition horaire des irradiations globale, directe et diffuse

Pour un jour moyen représentatif du mois, la détermination des flux par heure
est faite avec les corrélations de Collares Pereira et Rabl [4].

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14 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 1 : Le transfert thermique et la théorie de la combustion

La fraction de l’irradiation totale (énergie horaire) dans l’irradiation globale sur


plan horizontal est donnée par :

( ) ( )
( ) ̅ (33)

Où :

( ) et ( )

La fraction de l’irradiation diffuse (horaire) dans l’irradiation diffuse sur plan


horizontal est [4] :

( ) ̅ (34)
( )

Pour la part du direct, on a :

(35)
1.1.3.2.3. Estimation du rayonnement solaire sur plan incliné

Soit l’inclinaison du capteur par rapport à l’horizontal. L’irradiation globale


horaire est donnée par [3], [4] :

( ) ( ) (36)

Où l’albédo est :

Etat du sol alb Etat du sol alb


Enneigé 0,7 à 0,8 Herbe sèche 0,20
Feuilles mortes 0,30 Argileux 0,17
Herbe verte 0,26

le facteur d’inclinaison du rayonnement direct [4]:

(37)

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15 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 1 : Le transfert thermique et la théorie de la combustion

Le terme est donné par [3], [4], [10] :

() ( ) ( ) ( )
( ) ( ) ( ) ( )
( ) ( ) ( ) ( ) (38)
( ) ( ) ( ) ( )
( ) ( ) ( ) ( ) ( )
est l’apport du rayonnement direct sur le plan incliné ;

( ) ( ) est l’apport du rayonnement diffus sur le

plan incliné dont le premier terme représente le flux diffus par la voûte céleste et le
second le diffus par le sol.

Figure 5 : composantes du rayonnement global sur une surface inclinée [11]

1.1.3.3. Les capteurs solaires

Un capteur solaire est défini comme tout système qui reçoit de l'énergie solaire
et la transforme en énergie thermique. Il peut être à air ou à eau mais nous nous
intéresserons ici qu’au capteur à air.

1.1.3.3.1. Les bases de la captation


 Les corps noirs

Comme défini précédemment, il s’agit d’un corps ou d’une surface qui


absorberait, de façon idéale, la totalité du rayonnement qu’il reçoit et qui, pour une
longueur d’onde donnée, émettrait aussi le maximum de flux par rayonnement.

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


16 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 1 : Le transfert thermique et la théorie de la combustion

 L’effet de serre

L’effet de serre est souvent mis à profit pour la conversion thermique à basse
température du rayonnement solaire. On désigne normalement par effet de serre,
l’ensemble des modifications apportées à l’équilibre énergétique et thermique d’un
corps récepteur, par la mise en place d’une couverture transparente au rayonnement
solaire, ayant une longueur d’onde comprise entre 0,01 μm et 4 μm et opaque au
rayonnement solaire terrestre de longueur d’onde supérieure à 4 μm.

1.1.3.3.2. Les types de capteurs solaires à air

Il existe deux principaux types de capteurs solaires :

- Les capteurs plans ;


- Les capteurs concentrateurs.
1.1.3.3.2.1. Les capteurs plans
 Principe de fonctionnement

Les capteurs plans absorbent le rayonnement solaire à l’aide d’une plaque noire
(absorbeur). Lorsque l’air traverse le conduit utile, sa température augmente en raison
de la chaleur reçue par l’absorbeur. Le capteur plan peut être constitué d’une
couverture transparente (polycarbonate, vitre) qui piège le rayonnement solaire
thermique améliorant ainsi le rendement thermique du système. L’énergie captée par le
système réchauffe l’absorbeur qui transfère cette énergie au fluide caloporteur. Les
températures extrêmes enregistrées pour ces types de capteurs sont de l’ordre de
100 °C.

Figure 6 : Capteur plan [10]

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17 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 1 : Le transfert thermique et la théorie de la combustion

L’isolation joue un rôle très important dans les applications thermiques de


l’énergie solaire au niveau des absorbeurs dont il faut limiter les pertes.

 Quelques configurations de capteurs plans (passage du fluide caloporteur)

Divers modèles de capteurs ont été rencontrés dans la bibliographie. Ceux à une
passe peuvent être regroupés en quatre grandes configurations. La Figure 7 présente
l’évolution de ces diverses configurations en vue d’une meilleure performance [12].

Figure 7 : Evolution des capteurs à une passe [12]


1 : Absorbeur

2 : Couverture à simple vitrage

3 : Couverture à double vitrage

4 : Conduit utile

5 : Isolant

1.1.3.3.2.2. Les capteurs concentrateurs

Les capteurs solaires plans ne peuvent généralement pas porter les fluides
caloporteurs à de très hautes températures. Pour cela, il est possible d’utiliser des
capteurs à concentrateur, de type cylindro parabolique, qui concentrent le rayonnement
solaire capté sur un absorbeur situé dans le foyer du concentrateur, où circule le fluide

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18 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 1 : Le transfert thermique et la théorie de la combustion

caloporteur. Cette concentration provoque une augmentation de la température qui


peut atteindre plusieurs centaines de degrés.

Figure 8 : Capteur concentrateur [13]

1.1.3.3.3. Rendement d’un capteur solaire

Le rendement thermique d’un capteur solaire est défini par le rapport suivant :

(39)

Cette expression peut se traduire par [14], [15] :

(40)

La puissance utile récupérée par le fluide est déterminée par [9] :

̇ ( ) (41)
1.2. L’analogie thermique-électricité
1.2.1. Principe

Considérons un système ayant pour but la transmission d’énergie sous forme de


chaleur sensible. Ses différents éléments sont portés à des températures différentes et
échangent entre eux de la chaleur par les modes de transmission déjà étudiés. Soient
deux éléments 1 et 2 du système, portés à des températures T1 et T2, le flux de chaleur
échangé entre 1 et 2 vérifie la relation suivante [3], [6] :

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19 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 1 : Le transfert thermique et la théorie de la combustion

(42)

est fonction du type de transfert mis en cause, des matériaux utilisés, etc.

La méthode des analogies électriques a pour fondement le rapprochement entre


cette relation régissant les transferts entre deux éléments et la loi d’ohm qui régit les
transferts de charges électriques entre deux points d’un circuit électrique et qui s’écrit
[3] :

(43)

Ce parallélisme conduit à envisager l’utilisation d’un circuit électrique comme


modèle d’un système thermique. A tout élément pouvant être considéré comme
homogène du point de vue de la température, on associe un point d’un circuit
électrique et à tout mode de transfert de chaleur entre deux éléments de températures
différentes, on associe une résistance électrique.

Le tableau suivant donne les équivalences entre le système thermique et son


modèle électrique.

Tableau 1 : Analogie thermique – électricité [3]

Système thermique Modèle électrique

Température Potentiel
Flux de chaleur Intensité
Densité flux de chaleur Densité de courant
Conductivité thermique Conductivité électrique
Résistance thermique Résistance électrique
Résistivité thermique Résistivité électrique
Capacité calorifique Capacité électrique

1.2.2. Bilan au nœud du circuit

Le bilan thermique au nœud i du circuit est donné par [16] :

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


20 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 1 : Le transfert thermique et la théorie de la combustion

(44)

avec Pi le terme source ou puits au nœud i.

1.3. La combustion du bois


1.3.1. Le bois : présentation et caractéristiques physico-chimiques
1.3.1.1. Présentation du bois

Le bois est un combustible à 100% naturel, local et une des énergies les moins
chères dans les pays en voie de développement. Le bois est une énergie renouvelable
qui provient principalement de la forêt. Il présente un bilan neutre sur l’effet de serre
[17]. Le bois fait partie de la biomasse sèche issue de plusieurs sources :
 Dans les industries de transformation du bois ;
 Dans l’agriculture et les industries agroalimentaires ;
 Dans les cultures énergétiques (production de biomasse par les agriculteurs à
des fins énergétiques) ;
 Dans les formations herbacées ;
 Dans les bois de récupération (emballage en bois, les déchets de construction,
les bois collectés dans les déchetteries ou par des réseaux de parcs à
conteneurs).

1.3.1.2. Caractéristiques physico-chimiques

Parmi les propriétés les plus importantes de la biomasse, dans la combustion,


nous retiendrons sa composition chimique (composition élémentaire), le taux de
cendres, le pouvoir calorifique et l’humidité [18].

1.3.1.2.1. La composition chimique

La composition chimique du bois peut se considérer à deux niveaux : les


principaux constituants et l’analyse élémentaire. Les principaux constituants pris en
considération sont généralement la cellulose, les lignines, les hémicelluloses et les
extraits aux solvants.

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


21 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 1 : Le transfert thermique et la théorie de la combustion

Tableau 2 : Principaux constituants du bois [17]

Principaux constituants
Cellulose Lignines Hémicelluloses Extraits
(en % de matière anhydre)
Essences tempérées 38-60 18-40 20-40 1-5
Essences tropicales 40-50 28-32 14-18 1-8

L’analyse élémentaire détermine principalement la quantité de carbone,


d’hydrogène, d’oxygène et d’azote sans tenir compte de la manière dont les éléments
sont combinés entre eux. Cette composition déterminante dans la filière
thermochimique est remarquablement constante. On peut donc considérer que la
composition en % de la masse de matière organique anhydre et sans matière minérale
vaut, à peu de choses près et quelle que soit l’essence (ou espèce de bois d’un arbre)
[17], [19]:

 Carbone: 50%
 Hydrogène: 6%
 Oxygène: 44%

Une formule globale approchée du bois serait donc de la forme [17], [19] :

1.3.1.2.2. L’humidité

L’humidité peut s’exprimer de deux manières:

 Par rapport à la masse anhydre (peu utilisé dans le domaine de l’énergie):

(45)

 Par rapport à la masse totale (ou masse humide) :

(46)

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


22 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 1 : Le transfert thermique et la théorie de la combustion

1.3.1.2.3. Le pouvoir calorifique

Le pouvoir calorifique est la quantité de chaleur dégagée par la combustion


complète d’un corps. On distingue le pouvoir calorifique inférieur PCI et le pouvoir
calorifique supérieur PCS. Dans la détermination du PCS, on tient compte de la
chaleur libérée par la condensation de la vapeur d’eau. Le PCI est le PCS duquel on a
retiré la quantité de chaleur correspondant à la condensation de vapeur d’eau fournie
lors de la combustion.

Dans la pratique, quand il s’agit de combustion, on ne bénéficie pas de la


chaleur apportée par la condensation de la vapeur d’eau et on utilise surtout le PCI.
Sauf avis contraire, il ne sera question dans la suite du document que du pouvoir
calorifique inférieur. Il se détermine dans un appareil appelé la bombe calorimétrique,
qui mesure la chaleur libérée par une quantité précise de matière. Le tableau suivant
donne le pouvoir calorifique de quelques combustibles typiques.

Tableau 3 : PCI des combustibles [17]

Les chiffres observés dans le tableau sont des valeurs indicatives, qui varient
quelque peu en fonction de la composition chimique des échantillons combustibles.

1.3.1.2.4. Le taux de cendres

Les cendres proviennent généralement des minéraux contenus dans la biomasse.


En général, les matières ligneuses ont une faible teneur en matières minérales. Donc le

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23 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 1 : Le transfert thermique et la théorie de la combustion

bois en contient moins que les autres types de combustibles solides (charbon,
lignite,…). La teneur en matières minérales peut varier considérablement d’une
matière lignocellulosique à l’autre. Dans le bois, elle est généralement autour de 1%
[17]. Cependant, au cours du stockage, de la manipulation ou du transport, diverses
matières peuvent s’associer au combustible et inclure des matières minérales
extérieures (sable, terre, etc.). Le taux de cendres se détermine par une combustion
complète de la biomasse. Le résidu de cendres est récupéré et pesé.

1.3.2. Principe de la combustion

Il s’agit bien sûr du procédé de conversion thermochimique le plus ancien et le


plus fréquemment utilisé pour convertir la biomasse en chaleur. La combustion est le
processus qui libère le plus rapidement le contenu énergétique de la biomasse. Elle est
un phénomène complexe qui relève de plusieurs processus chimiques et physiques. Le
« comburant », soit l’oxygène rend possible la combustion. C’est pour la production de
chaleur que la combustion de biomasse est surtout utilisée. Elle se décompose en
plusieurs étapes dont la maîtrise conditionne le rendement de l’appareil permettant
d’effectuer la combustion :

 Séchage : vers 100 °C l’eau d’imprégnation du combustible est évacuée.


 Pyrolyse et gazéification: vers 250 °C et jusqu’à 800 °C, l’oxygène
transforme le bois en carbone solide et en gaz combustibles notamment du CO2
(dioxyde de carbone) et de l’H2 (dihydrogène). Entre 300 et 350 °C, ces gaz
s’enflamment en présence d’oxygène. A partir de 550 °C jusqu’à 800 °C les
gaz les plus difficilement combustibles brûlent. Lorsque la pyrolyse est
terminée, il n’y a plus de flammes. La combustion des résidus charbonneux se
fait lentement et sans flamme. Les braises (800 °C) entretiennent les différentes
réactions décrites précédemment.
Il faut noter que les étapes de la combustion surviennent simultanément : les
gaz s’enflamment avant que toute l’eau soit évaporée et les charbons de bois se
consument avant que tous les gaz aient brûlé.

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


24 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 1 : Le transfert thermique et la théorie de la combustion

1.3.3. Estimation de la chaleur utile apportée par la combustion

La chaleur dégagée lors d’une combustion et captée par un corps récepteur est
une fonction du temps. Cette dépendance avec le temps est due à la variation de masse
de combustible brûlée au cours du temps. La Figure 9 montre la cinétique de
combustion du bois et des résidus de bois en fonction du temps.

Figure 9 : Vitesse de combustion du bois [20]


On peut donc y remarquer que la combustion des copeaux de bois est plus
rapide que celle des bûches.

Connaissant le rendement de la combustion et tenant compte de l’influence de


l’humidité sur la combustion, la chaleur dégagée grâce à la combustion d’un
combustible est calculée par la relation empirique suivante [1] :

[ ( )] (47)
Voilà ainsi résumer les grandes lignes ayant trait aux transferts thermiques, au
rayonnement solaire et à la théorie de la combustion. Nous pouvons, à présent, passer
à l’étude du processus de séchage.

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25 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse
26 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 2 : La théorie du séchage et des séchoirs solaires

Introduction

L’équipement étudié est un séchoir hybride solaire et biomasse (bois). Avant


d’aborder son étude, intéressons-nous à la revue bibliographique sur les séchoirs
solaires et à la théorie du séchage des produits agroalimentaires.

2.1. La théorie du séchage des produits agroalimentaires


2.1.1. Définition

Le séchage est un procédé d’extraction d’eau d’un corps humide (produit) par
évaporation ou vaporisation. Les corps humides mis en jeu peuvent se présenter sous
plusieurs formes allant des pâtes, gels ou liquides à des corps solides poreux contenant
de l’eau [21]. Cependant, quelle que soit la forme sous laquelle le produit se présente,
on obtient au final un produit quasi sec. Le séchage a donc pour effet d’alléger le
produit de son eau. Au cours du séchage, l’eau contenue dans le produit disparaît peu à
peu dans le gaz (air) chaud sous l’action de deux phénomènes, à savoir : l’évaporation
à la surface du produit et la diffusion de l’eau à l’intérieur de la matière. L’étude du
séchage nécessite donc la connaissance des notions relatives à l’air humide
(cf. Annexe A) et aux phénomènes de transfert de masse et de chaleur.

L'objectif poursuivi, lors du séchage d’un produit, est d'abaisser sa teneur en


eau, de telle sorte que son activité d'eau soit portée à une valeur permettant sa
conservation (valeur généralement inférieure à 0.6 [10]) à une température ordinaire
sur de longues durées (de l'ordre de l'année) ou permettant son utilisation dans une
application nécessitant une teneur en eau réduite précise.

2.1.2. Les différents modes de séchage

L'élimination ou la séparation de l'eau peut être obtenue par voie mécanique ou


thermique [22].

2.1.2.1. La voie mécanique

C’est l’élimination du liquide par des forces purement mécaniques (pressage,


centrifugation, etc.). Certains processus de pré-concentration et de pré-séchage

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27 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 2 : La théorie du séchage et des séchoirs solaires

peuvent se réaliser sans transferts thermiques. Le tableau suivant en donne quelques


exemples.

Tableau 4 : Exemples de processus de séchage mécanique [22]

Opération Technique Mécanisme Applications


Sédimentation
Centrifugation Jus de tomate
forcée
Concentration Filtration Tamisage Boues résiduaires
Tamisage Lactosérum, blanc
Ultrafiltration
moléculaire d’œuf
Egouttage Gravité Fromage
Séchage Essorage Tamisage Cristaux de sucre
Pressage pression Fourrages

L’élimination d’eau par voie mécanique se caractérise essentiellement par trois


points l’opposant nettement aux techniques faisant appel aux transferts de chaleur :

 Caractère limité de l’eau éliminée

Les techniques citées plus haut n’éliminent qu’une partie de l’eau libre des
produits traités (l’eau adsorbée ne pourra pas être extraite par ce procédé). Aucun
procédé mécanique ne permet d’abaisser l’humidité d’un produit en deçà de 60 %.

 Faible sélectivité

Sur le plan qualitatif, la substance éliminée n’est pas de l’eau pure, mais est
constituée par une dispersion ou une solution plus ou moins riche en extraits secs.

 Faible consommation d’énergie

Ce point résulte des deux précédents. Le fait que seule la fraction aqueuse non
liée soit éliminée implique une consommation moindre d’énergie.

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28 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 2 : La théorie du séchage et des séchoirs solaires

2.1.2.2. La voie thermique

Ce type d’opération est essentiellement un transfert de masse nécessitant au


préalable une «activation» de l’eau par une certaine quantité d’énergie apportée par un
transfert de chaleur. Les deux transferts se dédoublent (de manière simultanée) en une
phase externe et une phase interne :

 transfert de chaleur externe : de la source de chaleur vers la surface du


produit ;
 transfert de chaleur interne : de la surface vers le cœur du produit ;
 transfert de masse interne : du cœur vers la surface du produit ;
 transfert de masse externe : de la surface du produit vers le milieu
extérieur, grâce à l’air asséchant.

Le séchage thermique se divise lui-même en deux types :

 Séchage par ébullition (ou par vaporisation)

Le produit est porté à une température telle que la pression de vapeur d’eau du
produit devienne égale à la pression totale ambiante régnant dans le séchoir.

 Séchage par entraînement (ou par évaporation)

L’énergie est apportée par un gaz vecteur en mouvement, généralement de l’air


chaud. Ce gaz est conditionné de manière à ce que sa température soit supérieure à
celle du produit, et la pression de vapeur d'eau P dans le produit est supérieure
à la pression partielle d’eau p dans l’atmosphère qui l’environne [7]. Il s’agit en fait
d’un transfert de masse par gradient de pression de vapeur d’eau.

Ces deux mécanismes peuvent se succéder au cours d’une opération de séchage


ou coexister dans un produit à un moment donné. Le séchage fait appel aux trois
modes de transfert de chaleur : la conduction, la convection et le rayonnement, ainsi
qu’au transfert de matière.

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29 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 2 : La théorie du séchage et des séchoirs solaires

2.1.3. Les différentes phases du séchage : la cinétique de séchage

La visualisation de l’évolution globale du séchage se fait grâce à un ensemble


de représentations appelé cinétique de séchage. Cette dernière fournit une analyse
macroscopique du comportement du produit au cours du séchage. Trois types de
courbes permettent de décrire l’évolution du produit lors du séchage [7] :

 La teneur en eau moyenne (X) du produit, rapportée à la quantité de


matière sèche, en fonction du temps (t), la masse initiale du produit étant
connue. Elle est déduite directement de l’enregistrement de la masse du produit
mis à sécher au cours du temps (Figure 10) ;
 La vitesse de séchage (-dX/dt) en fonction du temps, obtenue en dérivant la
courbe précédente (Figure 11);
 La vitesse de séchage (-dX/dt) en fonction de la teneur en eau (X) proposé par
Krisher (Figure 12).

Figure 10 : Courbe de séchage ns= f(t) [7]

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30 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 2 : La théorie du séchage et des séchoirs solaires

Figure 11 : Courbe de séchage dns/dt= f(t) [7]

Figure 12 : Courbe de séchage dns/dt= f(ns) [7]

Ces trois types de représentation mettent en évidence l’existence de plusieurs


phases pendant le déroulement du séchage [7], [21]:

 la phase de préchauffage du produit à sécher (AB) ;


 la phase à vitesse de séchage constante (BC) ;
 la phase à vitesse de séchage décroissante (CD).

 Phase de préchauffage (AB)

Elle correspond à une montée en température du produit humide jusqu’à


atteindre la température humide de l’air asséchant (de bulbe humide caractéristique de

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31 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 2 : La théorie du séchage et des séchoirs solaires

l’environnement séchant). Cette période est généralement très courte au regard du


temps de séchage global.

 Phase à vitesse de séchage constante (BC)

Cette phase est souvent isenthalpe et caractérisée par l’élimination de l’eau libre
à flux-masse constant. Pendant toute la durée de cette phase, la surface du produit est
saturée en eau et l’évaporation s’effectue à la température de bulbe humide. Cette
période existe tant que la surface du matériau est alimentée en eau libre (par exemple
par capillarité) par l’intérieur. Il se forme à la surface une couche limite, où la pression
de vapeur d'eau est quasi égale à celle de l'eau pure dans les mêmes conditions de
température et de pression : la pression de saturation. Cette période s'achève lorsque le
produit atteint une teneur en eau appelée la teneur en eau critique (ou l’état
hygroscopique).

 Phase à vitesse de séchage décroissante (CD)

Elle commence quand la surface du matériau en contact avec l’air de séchage


atteint le point critique du séchage. C'est la période de ralentissement, à partir de
laquelle, la vitesse de séchage se met à décroître. Il se crée dans les produits poreux un
front d'évaporation se dirigeant progressivement vers l'intérieur de la matière à sécher.
Alors qu’en phase isenthalpe, c’est l’environnement séchant qui impose l’allure de
séchage, dans cette phase, ce sont les diverses résistances du matériau aux transferts
qui gèrent l’allure. Ces résistances seront d’autant plus grandes que le front
d’évaporation sera éloigné du front initial de séchage du produit. Ces diverses
résistances aux transferts exigent une augmentation de la température du produit en fin
de séchage.

Selon l’approche adoptée, il existe dans la littérature plusieurs modèles simulant


une opération de séchage en couche mince (monocouche de 0 à 5 cm) [23]. Ces
modèles représentent des équations obtenues par des considérations théoriques ou
empiriques. Le Tableau 5 donne quelques modèles usuels simulant la cinétique de
séchage.

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32 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 2 : La théorie du séchage et des séchoirs solaires

Tableau 5 : Quelques modèles mathématiques simulant les cinétiques de


séchage [1], [16]

Noms Modèles
Newton, (1921) ( )
Page, (1949) ( )
Henderson et Pabis, (1961) ( )
Exponentiel ( ) ( ) ( )
Wang et Singh
Henderson et Pabis modifié ( ) ( ) ( )
Verma et al. ( ) ( ) ( )
Midilli-Kucuk, (2002) ( )
Ahouannou et al., (2001)
( ) pour
( )

[( ) ( ) ] pour
( )

Où a, b, g, k, h, n sont des constantes de séchage caractéristiques du produit et


des conditions expérimentales. Elles sont obtenues expérimentalement.

2.2. Principe de fonctionnement d’un séchoir


2.2.1. Principe

Le moyen le plus simple à mettre en œuvre pour sécher un produit est de le


ventiler avec un air suffisamment chaud et sec pour qu’un échange de chaleur et
d’humidité s’effectue entre cet air et le produit. Le schéma type d’une telle installation
de séchage dite convective est représenté sur la Figure 13 :

Figure 13 : schéma de principe d’un séchoir convectif [10]

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33 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 2 : La théorie du séchage et des séchoirs solaires

L’air subit d’abord un échauffement à pression constante dans une batterie de


chauffage ou un capteur solaire puis une humidification dans l’enceinte de séchage,
lors d’un processus quasi-adiabatique.

2.2.2. Rendement d’une opération de séchage

Figure 14 : Evolution de l’air dans un séchage convectif [10]


La figure ci-dessus représente l’évolution de l’air dans un séchage convectif tel
que celui de la Figure 13.

Le rendement d’une opération de séchage peut être estimé par la


consommation énergétique [10] :

(48)
( )
Avec et respectivement l’enthalpie spécifique et la teneur en eau absolue de l’air
humide (cf. Annexe A).

2.3. Technologie des séchoirs


A ce niveau, on définira les grandes lignes permettant la classification des
séchoirs. La technologie des séchoirs portera donc sur l’incidence de l’air par rapport
au produit séché, au déplacement relatif air-produit et aux sources d’énergie.

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


34 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 2 : La théorie du séchage et des séchoirs solaires

2.3.1. Incidence des filets d’air par rapport au produit séché


 Léchage

L’air se déplace parallèlement au produit séché. Les coefficients de transfert


sont relativement faibles.

 Air traversant

L’air arrive perpendiculairement à un amas de produits. Les coefficients de


transfert sont meilleurs car on profite des turbulences créées par les produits.

 Impacts de jets

L’air arrive perpendiculairement au produit et à grande vitesse. L’impact


favorise les coefficients de transfert. Le séchage dit à lame d’air consiste à incliner les
jets et à pousser l’eau de surface grâce à l'énergie cinétique des jets, ce séchage est
donc économe en énergie.

2.3.1.1. Déplacements relatifs air/produit


 Alimentation discontinue

Le produit est immobile dans le séchoir, il n’y a pas lieu de caractériser les
déplacements relatifs et on se contente de définir l’incidence (léchage, air traversant,
impacts de jets).

Le produit est chargé et le séchage s’effectue. Une fois le produit sec, on arrête
le séchoir puis on procède au déchargement.

 Alimentation continue

En alimentation continue, le produit et l’air se déplacent selon les différentes


configurations données dans le Tableau 6.

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35 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 2 : La théorie du séchage et des séchoirs solaires

Tableau 6 : Types d’alimentation continue [21]

A contre courants

Air
C’est le plus intéressant pour le transfert de chaleur
CC
sensible
Produit

A courants parallèles ou co-courants


C’est le plus intéressant pour le transfert de chaleur
Air latente, car l’air est moins chargé en eau et sa
température plus élevée lui confère une humidité relative
basse, d’où son fort pouvoir évaporatoire. En outre, il
CO
permet une meilleure maitrise des températures en
Produit
chauffage.
A courants croisés

Air
L’air évolue orthogonalement au produit ; cette évolution
allie les avantages des deux types précédents. Cependant,
C+
Produit les débits d’air à conditionner seront plus importants.

2.3.1.2. L’énergie

Le séchage demande un apport énergétique non moins important. Cette énergie


peut être sous forme de combustible (gaz naturel, gaz liquéfié, fioul, bois, déchets),
sous forme d’électricité ou sous forme d’énergie radiante (soleil). Cet apport d’énergie
va permettre le chauffage de l’air de séchage (séchage indirect) ou directement celui
du produit (séchage direct).

2.3.1.2.1. Chauffage de l’air de séchage

Ce chauffage peut se faire de différentes manières. On parlera entre autres du :

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36 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 2 : La théorie du séchage et des séchoirs solaires

 Chauffage direct

L’air de séchage est un mélange d’air et de gaz de combustion. Il faut, bien sûr,
que les produits à sécher ne soient pas altérés par la présence de gaz de combustion.
L’air comburant et l’air secondaire sont généralement préchauffés. Les combustibles
peuvent être du gaz ou du bois (foyers).

 Chauffage par échangeur

L’air est chauffé en passant dans un échangeur. Cet échangeur est en général
associé à une batterie de chauffe.

 Chauffage par résistances électriques

L’air est chauffé en passant sur des résistances électriques, conçues de façon à
avoir une grande surface d’échange (résistances blindées à ailettes, fils boudinés…).

 Chauffage par capteur solaire

Une quelconque surface interceptant le rayonnement solaire va en absorber une


partie et alors s’échauffer : c’est la conversion du rayonnement électromagnétique en
un rayonnement thermique infrarouge. Lorsque les rayonnements sont piégés par un
dispositif de serre, l’accroissement de température à l’intérieur du capteur est accéléré
et sera amélioré avec la présence d’un absorbeur. Les échanges entre la matière
absorbante et son environnement vont s’intensifier. Une isolation thermique est
judicieuse pour le contrôle des pertes thermiques.

2.3.1.2.2. Le chauffage direct du produit

Ceci peut se faire de plusieurs manières :

 Chauffage par contact

Cette technique est utilisée pour le séchage en couche mince (papier, purée,
etc.). La source énergétique est constituée par de la condensation de vapeur, par des
résistances électriques (techniques sous vide) ou par un chauffage par induction de la
pièce métallique de contact.

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37 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 2 : La théorie du séchage et des séchoirs solaires

 Chauffage dit ‘ohmique’

Ce principe permet de chauffer des produits liquides en utilisant leurs propriétés


conductrices. Le produit conduit l’électricité et l’énergie électrique est transformée en
énergie thermique par effet Joule.

 Chauffage par rayonnement infrarouge

Ce chauffage permet une chauffe rapide du produit en couche mince. Sa faible


pénétration dans le produit le fait qualifier de chauffage surfacique; la chaleur diffuse
ensuite dans le produit par conduction.

2.3.2. Classification des séchoirs

Les séchoirs industriels sont classés selon :

 La propriété physique de la matière

Les propriétés physiques de la matière à sécher sont le facteur le plus important


pour le choix du séchoir.

 La méthode d'approvisionnement en énergie

Lorsque l'énergie est fournie au produit par l'air chauffé (transfert de chaleur par
convection), le séchoir est classé de type convectif. Si la chaleur est transférée au
produit avec un contact direct, le séchoir est classé de type conductif.

 La gamme de température

Les systèmes de séchage peuvent être classifiés selon la gamme de température


de fonctionnement, soit à haute température, soit à basse température. Les types de
séchoirs à haute température, sont employés lorsque le produit nécessite un gaz très
chaud, et reste en continuité jusqu'à ce que le produit soit séché (le séchage de bois ou
la cuisson du gari par exemple). Pour les séchoirs à basse température, la température
est inférieure à 100 °C.

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38 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 2 : La théorie du séchage et des séchoirs solaires

 Le mode d’étalement des produits


- Séchage en couche mince : Les fruits et légumes sont posés sur des claies, et
séchés en couche mince lorsque l'air chaud traverse les produits.
- Séchage en couche épaisse : Ce mode de séchage est généralement utilisé pour
les fourrages, les céréales, le café… l'air chaud est soufflé dans un amas des
produits, reposant sur une grille perforée.

2.4. Revue de bibliographie sur le séchage et les séchoirs solaires

Nous présentons ici quelques recherches ayant abordé le séchage et les séchoirs
solaires.

Bennamoun L. et al. (2003) [24] dans leur étude ont montré l'importance du
séchage solaire utilisant l'appoint de chauffage par rapport au séchage sans
appoint, dans un séchoir solaire de type indirect fonctionnant en convection
forcée, pour sécher les oignons. La conclusion de leurs résultats a montré que la
teneur en eau du produit sans utilisation d'appoint de chauffage n'a pu atteindre la
valeur voulue en fin de séchage. Par contre, la teneur en eau du produit avec utilisation
d'appoint atteint la valeur voulue et un gain de temps de séchage est obtenu.

Shanmugan V. et al. (2006) [25], développent un séchoir solaire de type indirect


fonctionnant en convection forcée, fabriqué et exécuté dans des conditions climatiques
chaudes et humides en Chennai en Inde, pour étudier l'efficacité thermique et
l'humidité enlevée pendant le séchage de 75 kg de pois. Ce système est couplé à un
capteur solaire orienté vers le sud pour maximiser le rayonnement solaire incident. La
conclusion des résultats montre que le séchage dans un séchoir de type intégré se
poursuit dans les heures non ensoleillées et plus la qualité du produit est améliorée
pour un débit d'air variant entre 0.01, 0.02 et 0.03 kg/s ; l'efficacité thermique atteinte
est de 63 % , et le taux d'extraction d'humidité varie de 0.55 à 0.85 kg/kWh.

R.Benkhelfellah et al. (2005) [26] ont procédé à une étude expérimentale et


comparative, de la cinétique de séchage des produits agroalimentaires, dans des
modèles de type direct (un séchoir solaire qui comprend un système de stockage

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


39 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 2 : La théorie du séchage et des séchoirs solaires

d'énergie constitué d'un lit de cailloux de granite peint en noir) et indirect (sans
recyclage et sans appoint de chaleur). Comme conclusion, d’une manière générale les
produits sèchent 2 à 5 fois plus vite dans un séchoir solaire qu’à l’air libre. Un accord
assez satisfaisant entre les résultats théoriques et expérimentaux avec un taux d’erreur
inférieur à 10% est enregistré, ce qui parait satisfaisant compte tenu de la difficulté
pour déterminer avec précision certains paramètres astronomiques ou atmosphériques
et les coefficients d’échange basés sur des relations empiriques.

A. Boulemtafes-Boukadoum et al. (2008) [14] ont fait l’analyse énergétique


d’un séchoir solaire indirect, sans appoint d’énergie et fonctionnant en discontinu.
L’intérêt de cette étude est de quantifier l’énergie solaire reçue par le capteur solaire et
celle effectivement disponible pour le séchage afin d’estimer les pertes d’énergie.
Après analyse, ils ont remarqué que le rendement instantané du capteur solaire varie
entre 10 et 35 % traduisant ainsi le taux d’énergie réellement transférée au fluide
caloporteur et que l’efficacité d’enlèvement ou d’évaporation (pick-up efficiency) de
l’humidité pour l’air de séchage varie entre 30 et 50 %.

Luna et al. (2009) [12], [27-28] ont étudié un séchoir solaire avec stockage
d’énergie pour le bois de pin. Au cours de cette étude, qui a conduit à la configuration
optimale du séchoir et à un modèle décrivant le fonctionnement du séchoir, une étude
basée sur une approche organique des divers composants a été proposée et a permis de
définir le type d’équipement à utiliser pour chacun de ces composants. Le séchage est
décrit par le modèle classique de la courbe caractéristique. Le modèle de l’unité de
chauffage est écrit de manière parcimonieuse afin de diminuer le temps de calcul.
Il est également qualifié en termes de parcimonie, exactitude, précision et
spécialisation. La simulation du modèle globale obtenue pour le séchoir nous montre
que l’utilisation d’une unité de stockage permet réduire le temps de séchage et permet
d’avoir un certain contrôle sur la qualité du produit.

2.5. Présentation de quelques séchoirs solaires

Les séchoirs solaires sont généralement classés en séchoir direct ou indirect.


L’on rencontre aussi des séchoirs qui combinent différents modes de séchage (séchoirs

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


40 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 2 : La théorie du séchage et des séchoirs solaires

mixtes) et d’autres qui utilisent une autre source d’énergie en appoint (séchoirs
hybrides). Nous donnerons ici quelques exemples de ces séchoirs.

2.5.1. Les séchoirs naturels

Ces séchoirs utilisent directement les rayons solaires et les produits sont répartis
sur des claies, des nattes, à même le sol ou dans des cribs orientés perpendiculairement
au vent dominant. Ces séchoirs sont très bon marché et souvent rustiques, conçus
localement par les communautés paysannes, pour répondre aux problèmes de la
conservation temporaire du produit, en attendant la vente ou la consommation. Le
fonctionnement de ces séchoirs n’est pas sans inconvénient ; on peut citer
l’intervention humaine régulière, la protection contre la poussière ou le ramassage du
produit en cas de pluie, le malaxage (mélange) fréquent afin d’éviter la surchauffe de
la couche supérieure et homogénéiser le lit de produits pour permettre à la couche
inférieure de sécher, les pertes considérables de produits mal séchés ou gâchés lors du
remuage, la destruction des vitamines A et C par l'exposition directe au soleil et la
dégradation par les intempéries et les animaux ravageurs (insectes, rats, etc., …). Le
séchoir autobus (Figure 15) en est un exemple type de séchoir rustique.

Figure 15 : Séchoir autobus [1]

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


41 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 2 : La théorie du séchage et des séchoirs solaires

2.5.2. Les séchoirs solaires directs

Les séchoirs solaires directs sont des dispositifs simples à utiliser et à


construire. Ils offrent de larges possibilités de conception.

2.5.2.1. Principe de fonctionnement

Les rayons solaires frappent directement les produits. Le séchoir direct se


compose d’une seule pièce qui fait office à la fois de chambre de séchage et de
collecteur solaire.

2.5.2.2. Avantages et inconvénients


 Avantages
- Meilleure protection contre les poussières, les insectes, les animaux et
la pluie par rapport au séchage traditionnel ;
- Pas besoin de main d’œuvre qualifiée, ou d’une surveillance
permanente ;
- Grandes possibilités de conception.

 Inconvénients
- Dégradation de la qualité par exposition directe au soleil, destruction
des vitamines A et C, flétrissement, décoloration ;
- Fragilité des matières en polyéthylène qu’il faut changer
régulièrement, environ tous les quatre mois ;
- Température élevée dans le séchoir qui contribue avec l’exposition au
soleil à la destruction des nutriments ;
- Faible circulation de l’air qui limite la vitesse du séchage et augmente
les risques de moisissures et le temps de séchage.

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


42 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 2 : La théorie du séchage et des séchoirs solaires

2.5.2.3. Exemples de séchoirs directs


 La boîte de séchage ou séchoir coffre

Le séchoir coffre est un simple séchoir facile à construire par les artisans, en
utilisant des matériaux disponibles localement. Il est généralement destiné pour la
préservation des fruits, légumes, poissons et de la viande.

Dans le séchoir coffre, l’air pénètre par les orifices percés sur le fond du
caisson, et s’échappe par des trous situés dans la partie haute de chaque côté. Le fond
de la boîte ainsi que les parois sont peints en noir pour mieux garder le rayonnement
thermique. Une feuille de plastique ou une plaque de verre sert de toit, une porte dans
le panneau arrière permet de régler la température.

Figure 16 : Séchoir coffre [2]

 Le séchoir intégral à convection naturelle

Le séchoir intégral est un séchoir direct où le produit est placé dans une
chambre de séchage avec des parois transparentes permettant au rayonnement solaire
d’empiéter directement sur le produit.

Le séchoir est équipé d’une cheminée qui peut être utilisée pour augmenter
l’effet de soutirage imposé au courant d’air et donc fournir un flux important d’air et
une vitesse de séchage plus grande.

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


43 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 2 : La théorie du séchage et des séchoirs solaires

Figure 17 : Séchoir intégral à convection naturelle [2]

 Le séchoir Banco Atesta

Ce sont des séchoirs ‘‘serres’’ qui sont une version à grande échelle des bottes
de séchage ; leur utilisation est à envisager lorsqu’il faut sécher une grande quantité de
produits frais. Elle permet de sécher environ 1200 kg de mangues par mois. Il a une
surface d’entreposage de 12 m² et ses dimensions sont de 2,5m de large sur 6m de long
et 2,35m de haut [29].

Figure 18 : Séchoir banco atesta [29]

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


44 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 2 : La théorie du séchage et des séchoirs solaires

 Le séchoir solaire coquillage

Le séchoir coquillage est un séchoir solaire direct à convection naturelle,


destiné à l’autoconsommation et à la vente locale. Il est essentiellement utilisé par les
familles, les coopérations et les groupes de femmes. Ce type de séchoir est composé de
deux cônes métalliques reliés par une charnière, la tôle peinte en noir assure une bonne
captation du rayonnement solaire, des trous perforés dans les tôles inférieure et
supérieure permettent la circulation de l’air. Il a une capacité de 3 kg de produits
frais/m² de claie. Les gabarits actuellement réalisés sont de 6 m² de claies tout au plus
20 kg de produits frais.

Figure 19 : Séchoir coquillage [2]

2.5.3. Les séchoirs solaires indirects

Ces systèmes sont plus performants que les séchoirs directs, ils présentent
l’avantage de mieux conserver les caractéristiques de l’aliment : sa couleur, sa texture,
son aspect, sa valeur nutritive [8]. Ils sont donc particulièrement adaptés au séchage
des produits agroalimentaires.

2.5.3.1. Principe de fonctionnement

Le séchoir solaire indirect se compose: d’un collecteur qui convertit le


rayonnement solaire en chaleur, d’une chambre de séchage qui contient le produit et

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


45 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 2 : La théorie du séchage et des séchoirs solaires

d’une cheminée selon le modèle (Figure 20). L’air qui pénètre dans le collecteur, est
chauffé et sa température monte. L’air ainsi chauffé circule jusqu’à la chambre de
séchage où il lèche les produits. La durée du séchage est un peu plus réduite que dans
les autres cas, mais très variable selon les conditions climatiques.

Figure 20 : Séchoir solaire indirect [2]

2.5.3.2. Avantages et inconvénients


 Avantages

- Le produit n’est pas exposé directement aux rayonnements soleil. Il


conserve mieux sa couleur et sa valeur nutritionnelle (notamment les
vitamines A et C) ;
- Conception facile ; peut être construit localement avec un coût réduit [30] ;
 Inconvénients
- Souvent plus onéreux que le séchoir direct ;

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


46 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 2 : La théorie du séchage et des séchoirs solaires

- Rapidité du séchage très variable suivant les conditions climatiques et la


conception du séchoir.

Un autre exemple de séchoirs indirects est le séchoir a capteur renversé avec


stockage d’énergie proposé par J. Dilip [31] composé d’un réchauffeur d’air plat relié
à un réflecteur de forme polygonale pour capter un maximum de rayonnement solaire
incident et le renvoyer en direction de l’absorbeur. Cet absorbeur chauffe l’air avant
que celui-ci ne traverse l’amas de produits (Figure 21). Ce système destiné au séchage
de l’oignon a une capacité de 90 kg.

Figure 21 : Modèle d’un séchoir indirect utilisant un capteur renversé [31]

2.5.4. Les séchoirs mixtes

Ces séchoirs combinent les dispositifs des séchoirs directs et indirects. Dans ce
type de séchoirs, l’action combinée du rayonnement solaire direct sur le produit à
sécher et le capteur solaire est de fournir la chaleur nécessaire pour le processus de

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


47 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 2 : La théorie du séchage et des séchoirs solaires

séchage. Un séchoir mixte à circulation naturelle (Figure 22) aurait les mêmes
dispositifs structuraux qu’un séchoir indirect (capteur solaire, chambre de séchage et
une cheminée) mais les parois sont équipées par des plaques de verre de sorte que le
rayonnement solaire empiète directement sur le produit comme le séchoir intégral.

Figure 22 : Séchoir mixte à convection naturelle [2]

2.5.5. Les séchoirs hybrides

Ces séchoirs utilisent la combinaison de plusieurs sources d’énergie, par


exemple en plus de l'énergie solaire, une énergie d'appoint telle que le fuel,
l’électricité, la biomasse, etc. pour assurer un niveau acceptable (élevé) de chauffage
de l'air de séchage. L’énergie d’appoint, surtout l’électricité est utilisée pour la
ventilation de la cellule de séchage. L'énergie solaire sert souvent, dans ce cas, de
préchauffage de l'air [1].

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


48 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 2 : La théorie du séchage et des séchoirs solaires

2.5.5.1. Avantages et inconvénients


 Avantages
- Affranchissement par rapport aux conditions climatiques ;
- Meilleur contrôle du séchage ;
- Forte augmentation de la production par rapport aux autres types de
séchoirs solaires car le dispositif peut fonctionner la nuit ou en saison
de pluies si besoin.
 Inconvénients
- Coût de production et d’investissement élevé ;
- Nécessité d’approvisionnement local en combustibles ou pièces de
rechange ;
- Personnel qualifié pour la maintenance.

2.5.5.2. Exemples de séchoirs hybrides


2.5.5.2.1. Séchoir hybride à convection forcée
 Principe de fonctionnement

Le toit du bâtiment ou un autre composant principal sert de capteur solaire, un


ventilateur assure la circulation d’un débit d’air important qui passe ensuite dans un
échangeur thermique alimenté par l’énergie d’appoint, avant d’être propulsé sur les
produits à sécher. L’opération de séchage est plus rapide et performante.

 Description technique

L’air est aspiré de l’intérieur du bâtiment par un ventilateur et passe dans un


capteur solaire dans le toit du bâtiment. L’air chaud arrive dans la cellule de séchage
où les produits sont disposés sur des claies superposées.

 Avantages
- Séchoir très performant ;
- Facilité d’aménagement dans un bâtiment.

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49 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 2 : La théorie du séchage et des séchoirs solaires

 Inconvénients
- Nécessité de grandes quantités de fruits régulièrement sur l’année
pour être rentable.

Figure 23 : Séchoir hybride à convection forcée [2]

2.5.5.2.2. Séchoir hybride solaire-gaz


 Principe de fonctionnement

Le collecteur solaire permet de préchauffer l’air. Si la température est


insuffisante, un brûleur à gaz se déclenche pour obtenir la température désirée. Les
produits peuvent donc sécher quelques soient les conditions climatiques.

 Description technique

La circulation de l’air se fait par convection naturelle du collecteur solaire à


l’armoire. Le brûleur à gaz permet d’obtenir la température nécessaire pour sécher
correctement les produits quelles que soient les conditions climatiques.

 Avantages
- Séchage rapide et d’excellente qualité ;
- Contrôle de température ;
- Très grande productivité.

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


50 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 2 : La théorie du séchage et des séchoirs solaires

 Inconvénients
- Coût très élevé de l’investissement ;
- Nécessité d’avoir un marché important pour pouvoir écouler les
produits.

Figure 24 : Séchoir hybride Solaire-Gaz [2]

2.5.5.2.3. Le séchoir hybride solaire-combustible [32]

Il s’agit d’un système simple de séchage de produits agricoles conçu en


Indonésie. Le séchoir est constitué d’un tambour et sa chaudière est construite à partir
d’une plaque d’aluminium de 2 mm d’épaisseur. Les sources d’énergie utilisées sont
l’énergie solaire et la combustion des sous-produits agricoles. Une feuille de
polyéthylène transparente de 0,3 mm d’épaisseur, installé au-dessus du séchoir, pour
permettre l’effet de serre de façon à obtenir une température atteignant 65 °C. Le
séchage du cacao jusqu’à une teneur en eau de 7% nécessite 37 heures. L’avantage de
ce séchoir est qu’il donne un produit de bonne qualité, mais sa capacité est faible (20 à
30 kg de produit humide).

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


51 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse
52 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 3 : Etude du séchoir hybride et Modélisation du fonctionnement

Introduction

Dans ce chapitre, il sera question d’une étude d’un séchoir hybride dont la
source de chaleur est la combinaison du rayonnement solaire et de la combustion de la
biomasse résiduelle. Cette étude se fera suivant la démarche ci-après : description du
séchoir (présentation des différentes parties), principe de fonctionnement et
modélisation (description des modèles mathématiques traduisant le fonctionnement).

3.1. Etude du séchoir


3.1.1. Description du séchoir

Le système étudié (Figure 25) est un séchoir hybride indirect (solaire et


combustible biomasse) fonctionnant en convection forcée. Il s’agit d’un système sans
stockage de l’énergie ni recyclage de l’air. Il est principalement constitué des éléments
suivants :

 Un capteur solaire à air, à simple vitrage et une passe de 4 m2 (4x1) de surface,


constitué d’une couverture en verre ordinaire d’épaisseur 5 mm, d’un absorbeur
fait de tôle en acier d’épaisseur 2 mm recouvert d’une peinture noire mate
facilitant ainsi la captation du rayonnement solaire et d’une paroi isolée à base
de fibre coton d’épaisseur 5 cm ;
 Un foyer permet la combustion des déchets de bois ou tout autre résidu de
biomasse, en l’occurrence la sciure de bois et les déchets végétaux de volume
0,6 m3 (1x1x0,6). Une cheminée passe au travers de la chambre de chauffage
(échangeur en caisse) et assure l’évacuation des fumées vers l’atmosphère tout
en cédant une partie de sa chaleur à l’air allant vers la chambre de séchage. Le
foyer peut remplacer le capteur solaire pendant les périodes de non
ensoleillement ou fonctionner en même temps avec ce dernier produisant ainsi
une énergie d’appoint. La chambre de chauffage repose sur une dalle en terre
cuite à base d’argile d’épaisseur 6 cm. Les parois de la chambre de chauffage
sont en acier peint à l’extérieur en noir mat et d’épaisseur 1 cm. Le tuyau de la
cheminée, de diamètre 15 cm, est du même matériau que les parois de la
chambre de chauffage ;

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


53 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 3 : Etude du séchoir hybride et Modélisation du fonctionnement

 Une chambre de séchage ou cellule de dessiccation de volume total 1 m3


(2,5x1x0,4) dans laquelle sont disposés sur 12 claies les produits à sécher. Ses
parois sont en acier d’épaisseur 1 cm.

Figure 25 : Schéma du séchoir hybride étudié


1 : Premier Générateur d’air chaud (insolateur à air)

2 : Deuxième Générateur d’air chaud (chambre de chauffage, foyer à


combustibles végétaux)

3 : Cellule de Séchage

3.1.2. Principe de fonctionnement du séchoir

L’air ambiant aspiré par deux ventilateurs (de 20 watts et 400 m3/h chacun
alimenté par deux cellules PV de 40Wc chacun) traverse l’insolateur et se réchauffe.
Cet air chaud est propulsé dans la chambre de chauffage au-dessus du foyer et
récupère de la chaleur venant de la dalle chaude, lorsque le foyer est allumé. Il perd
par contre un peu de son énergie dans le cas contraire. L’air réchauffé pénètre ensuite
dans la cellule de séchage où il chauffe les produits et en récupère l’eau sous forme de
vapeur. L’air chargé d’humidité est rejeté à l’atmosphère à la sortie de la cellule.

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


54 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 3 : Etude du séchoir hybride et Modélisation du fonctionnement

3.2. Modélisation du fonctionnement du séchoir

Cette modélisation peut se faire, soit par tranches, soit globalement. Lorsqu’il
est fait par tranches alors on considère cette partie élémentaire, comme étant un
maillon de la cellule de séchage qui a le même comportement physique que cette
dernière. Nous optons ici pour la modélisation par tranches qui donne un modèle
beaucoup plus complet et plus fin que celui de la modélisation globale [3].

Cette méthode de modélisation encore appelée la modélisation pas à pas


consiste à découper le système en tranches fictives de longueur dans le sens de
l’écoulement du fluide caloporteur et à écrire les bilans thermiques dans chacune des
tranches tout en notant que les échanges se font avec l’air pris dans les conditions de
sortie de la tranche précédente. Pour faciliter l’écriture des équations, il est pratique
d’utiliser les analogies qui existent entre le transfert de chaleur et le transfert
d’électricité que nous avons précisé au premier chapitre. Le bilan thermique en chaque
nœud du modèle physique est ainsi élaboré.

Pour établir notre modèle, nous ferons les hypothèses simplificatrices


suivantes :

 L’écoulement de l’air est unidirectionnel (unidimensionnel) ;


 La température du sol est prise égale à la température ambiante ;
 Les produits séchés sont supposés découpés en rondelle, sous forme d’un
disque ;
 Les températures sont supposées uniformes à chaque surface ;
 Les échanges radiatifs à l’intérieur du séchoir sont négligeables ;
 La conduction claie-produit est négligée ;
 L’écoulement au sein du séchoir est supposé turbulent ;
 Les apports et pertes d’énergie par les faces latérales sont supposés faibles
devant l’énergie récupérée au niveau du capteur et/ou de l’échangeur ;
 Les échanges convectifs au niveau du foyer de combustion sont supposés
négligeables ;

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


55 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 3 : Etude du séchoir hybride et Modélisation du fonctionnement

 L’apport calorifique par la cheminée est supposé négligeable devant celui du


foyer.
3.2.1. Le modèle physique du capteur solaire plan

En se basant sur les travaux de [3], nous présentons à la Figure 26 les différents
échanges qui ont lieu au niveau du capteur.

Figure 26 : Transferts Thermiques dans une tranche du Capteur


1 : Voûte Céleste

2 : Milieu Ambiant Conduction

3 : Vitre Rayonnement

4 : Conduit isolant Convection

5 : Absorbeur Radiation Solaire

6 : Conduit utile

7 : Isolation arrière

8 : Milieu Ambiant arrière 9 : Sol

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


56 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 3 : Etude du séchoir hybride et Modélisation du fonctionnement

La Figure 27 donne le schéma électrique équivalent :

Figure 27 : Schéma électrique équivalent aux transferts de chaleur dans une


tranche du capteur
Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse
57 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 3 : Etude du séchoir hybride et Modélisation du fonctionnement

3.2.1.1. Bilan d’énergie sur le capteur solaire plan

En appliquant, dans la tranche j, l’équation (44) en chaque nœud du circuit


obtenu, on a les équations suivantes :

 Au niveau de la face extérieure de la vitre

M vi Cpvi dTvex
 Pvi  hr ,vc Tvc  Tvex   hv ,v Ta  Tvex   hc ,v Tvin  Tvex 
Sca dt

 Au niveau de la face intérieure de la vitre

M vi Cpvi dTvin
 hc ,v Tvex  Tvin   hr ,vn Tn  Tvin   hv ,vn Tn  Tvin 
Sca dt

 Au niveau de l’absorbeur

mn Cpn dTn
 hr ,vn Tvin  Tn   hv ,vn Tvin  Tn   hv ,an T ( j  1)  Tn   hr ,ni Tiin  Tn   Pn
Sca dt

 Au niveau de la face intérieure de l’isolant

M is Cpis dTiin
 hr ,ni Tn  Tiin   hv ,an T ( j  1)  Tiin   hc ,i Tiex  Tiin 
Sca dt

 Au niveau de la face extérieure de l’isolant

 hc ,i Tiin  Tiex   hr ,is Tgr  Tiex   hv ,v Ta  Tiex 


M is Cpis dTiex
Sca dt

 Au niveau du caloporteur

mCp
Sca
T  j   T  j  1   hv,an Tn  T  j  1   hv,ai Tiin  T  j  1 

Or d’où:

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


58 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 3 : Etude du séchoir hybride et Modélisation du fonctionnement

mCp
Sca
T  j   T  j  1   hv,an Tn  Tiin  2  T  j  1 

Avec le pas de temps.

On obtient donc un système d’équations à six inconnues ( ).

 Estimation des masses et de la surface d’échange

Les masses sont telles que [3] :

(49)

(50)

(51)
(52)
(53)
̇ (54)
Et la surface est donnée par :

( ) (55)
3.2.1.2. Etude numérique des équations du capteur

On va discrétiser nos équations de façon à rendre leur exploitation facile dans


les codes numériques.

 Au niveau de la face extérieure de la vitre

t.Sca

M vi Cpvi t t
Tvex  j   Tvex
t
 j    Pvi  hr ,vc Tvc  Tvext t  j    hv,v Ta  Tvext t  j    hc,v Tvint t  j   Tvext t  j  

 Au niveau de la face intérieure de la vitre

 Tvin  j   Tvint  j    hc,v Tvex


M vi Cpvi t t
t.Sca
t t
 j   Tvint t  j    hr ,vn Tnt t  j   Tvint t  j    hv,vn Tnt t  j   Tvint t  j  

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


59 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 3 : Etude du séchoir hybride et Modélisation du fonctionnement

 Au niveau de l’absorbeur

 Tn  j   Tnt  j    hr ,vn Tvint t  j   Tnt t  j    hv,vn Tvint t  j   Tnt t  j   hv,an T t t  j  1  Tnt t  j   hr ,ni Tiint t  j   Tnt t  j   Pn
M n Cpn t t
t.Sca

 Au niveau de la face intérieure de l’isolant

 Tiin  j   Tiint  j    hv,ai T t t  j  1  Tiint t  j    hr ,ni Tnt t  j   Tiint t  j    hc,i Tiet xt  j   Tiitnt  j  
M is Cpis t t
t.Sca

 Au niveau de la face extérieure de l’isolant

 Tiex  j   Tiext  j    hc,i Tiint t  j   Tiext t  j    hr ,is Tgr  Tiext t  j    hv,v Ta  Tiet xt  j  
M is Cpis t t
t.Sca

 Au niveau du caloporteur

 T  j   T t t  j  1   hv,an Tnt t  j   Tiint t  j   2  T t t  j  1 


mCp t t
Sca

3.2.1.3. Détermination des coefficients d’échanges et des puissances échangées


3.2.1.3.1. Détermination des coefficients d’échanges
 Les coefficients d’échange par conduction à travers la vitre et celui de
l’échange par conduction à travers l’isolant sont déterminés par l’équation (3).
 Coefficient d’échange par rayonnement entre la vitre et la voûte céleste

( )( ) (56)
avec ( ) d’après la relation de Swimbank [3], [4] et se calcule à
l’aide de la formule :

[( ) ] (57)

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


60 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 3 : Etude du séchoir hybride et Modélisation du fonctionnement

 Coefficient d’échange par rayonnement entre la vitre et l’absorbeur

( )( )
(58)

 Coefficient d’échange par rayonnement entre l’absorbeur et l’isolant

( )( )
(59)

 Coefficient d’échange par rayonnement entre l’isolant et le sol

( )( ) (60)
avec .

 Coefficient d’échange par convection entre la vitre et l’air ambiant

Il est déterminé par l’équation (5).

 Coefficient d’échange par convection entre la vitre et l’absorbeur

Il s’agit ici d’une convection naturelle de l’air «mort» due à la différence de


température entre la vitre et l’absorbeur. Il est donné par [3], [12] :

(61)

l’épaisseur de la couche d’air emprisonnée. Le nombre Nusselt ( ) est donné


par :

( ) (62)

Où ;

Le nombre de Grashof ( ) caractérisant la convection naturelle se calcule par


l’expression ci-après :

( )
(63)

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


61 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 3 : Etude du séchoir hybride et Modélisation du fonctionnement

Où le coefficient (64)

Avec la température de l’air emprisonné et inerte qui est égale dans notre
cas à la moyenne arithmétique des températures des deux parois d’où :

(65)
( )⁄
 Coefficient d’échange par convection entre l’absorbeur et l’air de séchage

On a à faire à une convection forcée. Il est égal au coefficient de transfert entre


l’isolant et l’air ( ) et est donné par:

(66)

Le nombre de Nusselt dans cette condition est calculé à partir de la relation de


Tan et Charters [3] :

(67)
est le nombre de Reynolds donné par :

(68)

le nombre de Prandtl :

(69)

3.2.1.3.2. Estimation des puissances Pn et Pv

On a d’après [15] :

(70)
(71)
( )
la réflectivité hémisphérique du vitrage ;

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


62 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 3 : Etude du séchoir hybride et Modélisation du fonctionnement

 Calcul de

L’insolateur du séchoir n’est pas incliné donc ce qui implique que


.

 Calcul de

De même que pour le flux direct, car le flux diffus reçu du sol est nul et
il reste seulement le flux diffus issu la voûte céleste qui revient à l’irradiation diffuse
sur plan horizontal.

 Calcul des coefficients d’absorption et de transmission de la vitre :

D’après (8) :

( ) (72)
étant la réflectivité au flux direct obtenue grâce à la loi de Fresnel [4]:

( ) ( )
( ) (73)
( ) ( )
est l’angle de réfraction exprimé à partir de la loi de Snell-Descartes :

( ( )) (74)

indice de réfraction du milieu 1 (l’air en général) ;

indice de réfraction du milieu 2 (ici celui de la couverture) ;

Figure 28 : Evolution d’un rayon incident face à un obstacle [13]


Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse
63 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 3 : Etude du séchoir hybride et Modélisation du fonctionnement

La transmission globale du rayonnement à travers une vitre est donnée par le


produit [4]:

(75)
Facteur de transmission relatif à l’absorption ;

Facteur de transmission relatif à la réflexion.

Dans notre cas, on a donc :

(76)
Avec :

( ) (77)
( )
La valeur de varie de 4 pour les vitres très transparentes à 32 pour les vitres
sombres.

(78)

De même :

( ) (79)
Le calcul se fera en assimilant le rayonnement diffus à un rayonnement direct
frappant le capteur sous un angle d’incidence de 60° [4], on posera donc que .
Et on a :

( ) ( )
( ) (80)
( ) ( )

( ( )) (81)

(82)

( )
(83)
( )
(84)

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


64 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 3 : Etude du séchoir hybride et Modélisation du fonctionnement

3.2.1.4. Ecriture matricielle du système d’équations

En considérant chaque composant du capteur étudié, nous pouvons poser :

 Au niveau de la face extérieure de la vitre

()

 Au niveau de la face intérieure de la vitre

( )

()

 Au niveau de l’absorbeur

( )

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


65 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 3 : Etude du séchoir hybride et Modélisation du fonctionnement

() ( )

 Au niveau de la face intérieure de l’isolant

() ( )

 Au niveau de la face extérieure de l’isolant

()

 Et au niveau de l’air de séchage

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


66 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 3 : Etude du séchoir hybride et Modélisation du fonctionnement

̇
( ) ( )

( ) ( )

Alors, le système d’équations à six inconnues obtenu peut se mettre sous la


forme matricielle ci-après :

( )
( )
( )
( )
( )
[ ] [ ]
[ ( )]

A l’instant initial, tous les éléments constituants le capteur sont à la


température ambiante.

Pour la première tranche (j=1), les températures du capteur sont celles de


l’air ambiant.

Ensuite, pour chaque pas de temps et pour chaque tranche du capteur, un


système d’équations est obtenu et sa résolution permet de calculer les températures du
capteur et essentiellement la température de sortie de l’air du capteur.

3.2.2. Cas du foyer de combustion

La Figure 29 présente le modèle physique du caisson d’échange au foyer.

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


67 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 3 : Etude du séchoir hybride et Modélisation du fonctionnement

Figure 29 : modèle physique du caisson d’échange du foyer


1 : Voûte Céleste

2 : Milieu Ambiant

3 : Paroi supérieure de la conduite

4 : Conduit utile

5 : Paroi inférieure de la conduite

6 : Dalle chauffante

7 : Foyer de combustion

8 : Cheminée

Pour compenser l’apport par la cheminée, on supposera pour le modèle


physique de l’échangeur au-dessus du foyer, que la cheminée ne passe pas à travers le
caisson d’échange, d’où le modèle de la Figure 30 qui présente les différents échanges
et apports d’énergie au niveau du caisson au foyer.

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


68 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 3 : Etude du séchoir hybride et Modélisation du fonctionnement

Figure 30 : Echanges Thermiques dans une tranche du caisson du Foyer


1 : Voûte Céleste Conduction
2 : Milieu Ambiant
Rayonnement
3 : Paroi supérieure de la conduite
Convection
4 : Conduit utile
Radiation Solaire
5 : Paroi inférieure de la conduite
Radiation de la combustion
6 : Dalle chauffante

7 : Foyer de combustion

On obtient ainsi le circuit électrique analogue suivant :

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


69 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 3 : Etude du séchoir hybride et Modélisation du fonctionnement

Figure 31 : Schéma électrique équivalent aux transferts de chaleur dans une


tranche du foyer

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


70 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 3 : Etude du séchoir hybride et Modélisation du fonctionnement

3.2.2.1. Bilan d’énergie sur le caisson d’échange du foyer

En appliquant, dans la tranche j, l’équation (44) en chaque nœud du circuit


obtenu, on a les équations suivantes :

 Au niveau de la face extérieure de la plaque supérieure

( ( ) ( ) ( ))

 Au niveau de la face intérieure de la plaque supérieure

( ( ) ( ) ( ( ) ))

 Au niveau de la face intérieure de la plaque inférieure

( ( ) ( ) ( ( ) ))

 Au niveau de la face extérieure de la dalle

( ( ) )

 Au niveau de la surface intermédiaire entre la dalle et la plaque inférieure

( () ( )) ( () ( ))

 Dans l’air de séchage

̇ ( ( ) ( )) ( ( ( ) ) ( ( ) ))

On aboutit à un système d’équations à six inconnues : , , , , et .

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


71 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 3 : Etude du séchoir hybride et Modélisation du fonctionnement

3.2.2.2. Numérisation des équations du foyer de combustion


 Au niveau de la face extérieure de la plaque supérieure

( () ( ))

( ( ( )) ( ( ))

( () ( )))

 Au niveau de la face intérieure de la plaque supérieure

( () ( ))

( ( () ( )) ( () ( ))

( ( ) ( )))

 Au niveau de la face intérieure de la plaque inférieure

( () ( ))

( ( () ( )) ( () ( ))

( ( ) ( )))

 Au niveau de la face extérieure de la dalle

( () ( )) ( ( () ( )) )

 Au niveau de la surface intermédiaire entre la dalle et la plaque inférieure

( () ( )) ( () ( ))

 Dans l’air de séchage

̇ ( ( ) ( ))

( ( ( ) ( )) ( ( ) ( )))

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


72 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 3 : Etude du séchoir hybride et Modélisation du fonctionnement

3.2.2.3. Détermination des coefficients d’échanges et des puissances P sun et


Pcomb
3.2.2.3.1. Détermination des coefficients d’échanges
 Coefficients d’échange par conduction

Ils se calculent de la même façon que pour le capteur.

 Coefficient d’échange par rayonnement entre les plaques supérieure et


inférieure

( )( )
(85)

 Coefficient d’échange par rayonnement entre la plaque supérieure et le


ciel

( )( ) (86)
 Coefficient d’échange par convection entre la plaque supérieure et l’air
ambiant

Il est déterminé par l’équation (5).

 Coefficient d’échange par convection entre la plaque supérieure et l’air


de séchage

Il est égal au coefficient de transfert entre l’air et la plaque inférieure ( ) et


est donné par :

(87)

Le nombre de Nusselt (Nu) et la dimension caractéristique ( ) seront calculés


d’après les corrélations précédemment établies lors de la modélisation du capteur.

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


73 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 3 : Etude du séchoir hybride et Modélisation du fonctionnement

3.2.2.3.2. Estimation des puissances Psun et Pcomb


 Estimation de la puissance absorbée par la dalle Pcomb

Le foyer utilisé pour la combustion dans notre procédé est similaire à un foyer
traditionnel amélioré, dont le rendement énergétique peut être estimé à 18 %.
Cependant, étant donné que ce foyer a été placé dans une enceinte faite de briques
réfractaires, on considérera un gain de 5 % de manière à utiliser dans les calculs un
rendement final de 23 %. D’après [1] la sciure de bois a un PCI de 16,72 MJ/Kg. La
chaleur dégagée par la combustion est absorbée par la dalle. Il convient donc de
multiplier l’équation (47) par le coefficient d’absorption de la dalle et par un
coefficient (permettant de quantifier la fraction radiative de la chaleur dégagée),
pour connaitre la valeur thermique restituée par la dalle dans le bilan thermique. Ce
dernier coefficient est de l’ordre de 0 ,15 à 0,5 pour une combustion vive (cas d’un
incendie) [20]. La combustion au niveau du foyer du séchoir est une combustion quasi
lente, on peut prendre , et donc devient (en MJ/kg) :

(88)
Puis (en W/m²) :

(89)

est évolutive dans le temps, puisqu’elle est due à l’évolution de la masse


de combustible brûlée. Le foyer considéré utilise de la sciure ou des déchets de bois
comme combustible. En nous basant sur la courbe des résidus de la Figure 9 et en
recherchant des points significatifs de cette courbe, on détermine la fonction
( ) donnant la vitesse de combustion des résidus :

( )

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


74 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 3 : Etude du séchoir hybride et Modélisation du fonctionnement

Afin d’obtenir l’évolution de la masse brûlée dans le temps, on intègre ( ) sur


[0, t] et on a :

( )

Nous faisons la remarque que la cinétique de combustion a été déterminée pour


3 kg de combustible. Afin de trouver la forme généralisée de la cinétique pour une
masse initiale de combustible, nous remplaçons par et on multiplie
l’expression précédente par avec . L’expression généralisée de la cinétique

devient :

( ) (
)

Avec ⁄ .

 Estimation du flux solaire capté Psun

(90)
Avec le coefficient d’absorption de la plaque supérieure.

3.2.2.4. Ecriture matricielle du système d’équations

En considérant chaque composant du caisson d’échange, nous posons :

 Au niveau de la face extérieure de la plaque supérieure

( )

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


75 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 3 : Etude du séchoir hybride et Modélisation du fonctionnement

() ( )

 Au niveau de la face intérieure de la plaque supérieure

( )

() ( )

 Au niveau de la face intérieure de la plaque inférieure

( )

() ( )

 Au niveau de la surface intermédiaire entre la dalle et la plaque inférieure

( )

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


76 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 3 : Etude du séchoir hybride et Modélisation du fonctionnement

 Au niveau de la face extérieure de la dalle

()

 Dans l’air de séchage

( ̇ ) ( )

( ) ( )

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


77 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 3 : Etude du séchoir hybride et Modélisation du fonctionnement

Alors, le système d’équations à six inconnues obtenu peut se mettre sous la


forme matricielle ci-après :

()
()
()
()
()
[ ] [ ]
[ ( )]

A l’instant initial, tous les éléments constituant l’échangeur du foyer sont à la


température ambiante.

Pour la première tranche de l’échangeur (j=1) du foyer, la température de l’air à


l’entrée est celle de l'air chauffé par le capteur (sortie capteur). Dans le cas contraire,
par exemple la nuit, on le considère à la température ambiante pour le calcul de la
première tranche. Ensuite, pour chaque tranche et pour chaque pas de temps, un
système d’équations est obtenu. Sa résolution permet de calculer les températures des
différents éléments constituant l’échangeur et la température de l'air en sortie. En ce
qui concerne le calcul des coefficients de transfert, il est effectué pour chaque pas de
temps et pour chaque tranche.

3.2.3. Cas de la cellule de séchage

En se basant sur les travaux de [3], les différents transferts se font selon la
figure suivante :

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


78 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 3 : Etude du séchoir hybride et Modélisation du fonctionnement

Figure 32 : Echanges thermiques dans une tranche de la cellule


1 : Voûte Céleste

2 : Milieu Ambiant
Conduction
3 : Paroi supérieure

4 : Environnement interne Rayonnement

5 : Produit Convection

6 : Claie Radiation Solaire

7 : Paroi inférieure

A partir de cette figure, on obtient le circuit électrique suivant :

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


79 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 3 : Etude du séchoir hybride et Modélisation du fonctionnement

Figure 33 : Schéma électrique équivalent aux transferts de chaleur dans une


tranche de la cellule de séchage

3.2.3.1. Bilan d’énergie

En appliquant, dans la tranche j, l’équation (44) en chaque nœud du circuit


obtenu, on a les équations suivantes :

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


80 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 3 : Etude du séchoir hybride et Modélisation du fonctionnement

 Au niveau de la face externe de la plaque supérieure

( ( ) ( ) ( ) )

 Au niveau de la face interne de la plaque supérieure

( ( ) ( ( ) ))

 Au niveau de la face interne de la plaque inférieure

( ( ) ( ( ) ))

 Au niveau de la face externe de la plaque inférieure

( ( ) ( ) ( ))

 Au niveau du produit (entre le produit et l’air asséchant)

( ( ) )

 Au niveau de l’air de séchage

̇ ( () ( ))

( ( )) ( ( ))

( ( ))

On obtient un système d’équations à six inconnues : , , , , et


.

 Détermination des différentes masses et surfaces d’échange

Les masses et la surface d’échange des parois se calculent comme dans la


modélisation du capteur. La masse du produit dans une tranche sera prise égale à la
masse totale des produits de la tranche. Quant à la surface d’échange et la chaleur
massique au niveau du produit, elles se calculeront comme suit :

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


81 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 3 : Etude du séchoir hybride et Modélisation du fonctionnement

( ) (91)

Avec le nombre de fruits par claie et le nombre de claies dans la tranche.

La chaleur massique du produit est donnée par :

(92)
3.2.3.2. Etude numérique des équations de la chambre de séchage
 Au niveau de la face externe de la plaque supérieure

( () ( ))

( ( ( )) ( ( ))

( () ( )))

 Au niveau de la face interne de la plaque supérieure

( () ( ))

( ( () ( )) ( ( ) ( )))

 Au niveau de la face interne de la plaque inférieure

( () ( ))

( ( () ( )) ( ( ) ( )))

 Au niveau de la face externe de la plaque inférieure

( () ( ))

( ( ( )) ( ( )) ( () ( )))

 Au niveau du produit

( () ( )) ( ( ) ( ))

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


82 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 3 : Etude du séchoir hybride et Modélisation du fonctionnement

 Au niveau de l’air de séchage

̇ ( () ( ))

( () ( )) ( () ( ))

( () ( ))

3.2.3.3. Détermination des coefficients d’échanges et de la puissance P ev


3.2.3.3.1. Détermination des coefficients d’échanges
 Coefficients d’échange par conduction

Ils sont calculés de la même manière que pour le capteur.

 Coefficient d’échange par rayonnement entre la plaque supérieure et le ciel

( )( ) (93)
 Coefficient d’échange par rayonnement entre la plaque inférieure et le sol

( )( ) (94)
 Coefficient d’échange par convection entre la plaque supérieure et l’air ambiant

Il est déterminé par l’équation (5).

 Coefficient d’échange par convection entre la plaque supérieure et l’air de


séchage

La convection entre l’air et la plaque est une convection forcée. Son coefficient,
égal à celui entre la plaque inférieure ( ) et l’air, est donné par :

(95)

Le nombre de Nusselt (Nu) et le diamètre hydraulique ( ) sont calculés


d’après les corrélations précédemment établies lors de la modélisation du capteur.

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


83 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 3 : Etude du séchoir hybride et Modélisation du fonctionnement

 Coefficient d’échange par convection entre le produit et l’air

(96)

Le nombre de Nusselt (Nu) utilisé est celui proposé par Williams et Kramers [1]
donné par la formule :

(97)
(98)

est la vitesse de l’air au niveau du produit ;

Il est évident que le produit, disposé sur une claie comporte un nombre de
morceaux, de volume unitaire et que l’écoulement au niveau de chaque morceau est
influencé par les ( ) autres [21]. Nous allons définir un taux de vide de
chaque claie tel que :

(99)

Avec et les volumes respectivement de la claie et occupé par le produit sur la


claie.

(100)
D’où la vitesse de l’écoulement de l’air au niveau des produits :

(101)

est la vitesse de l’air asséchant ;

Rappelons que .

3.2.3.3.2. Puissance Pev

C’est l’énergie perdue par le produit par évaporation. Elle est donnée par :

̇ (102)

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


84 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 3 : Etude du séchoir hybride et Modélisation du fonctionnement

Avec ( ) : la chaleur latente d’évaporation de l’eau dans


le produit [1] ; dans la formule de , est en °C ;

̇ la vitesse d’évaporation de l’eau du produit.

̇ (103)

où est la masse du produit sec.

Le produit utilisé dans notre simulation est la tomate et d’après [33], [34] le
modèle de Midilli et al, présente une bonne corrélation pour simuler la cinétique de
séchage de la tomate. En nous référant au Tableau 5 donnant la teneur en eau réduite
en fonction du temps d’après Midilli et al, nous déduisons :

( ) ( ( )) (104)

Avec [16] :

( ⁄ )

Rappelons que Psun est déterminée comme dans la modélisation du foyer.

3.2.3.4. Ecriture matricielle du système d’équations

En considérant chaque composant de la cellule de séchage, nous posons :

 Au niveau de la face externe de la plaque supérieure

( )

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


85 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 3 : Etude du séchoir hybride et Modélisation du fonctionnement

() ( )

 Au niveau de la face interne de la plaque supérieure

( )

() ( )

 Au niveau de la face interne de la plaque inférieure

( )

() ( )

 Au niveau de la face externe de la plaque inférieure

( )

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


86 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 3 : Etude du séchoir hybride et Modélisation du fonctionnement

() ( )

 Au niveau du produit (entre le produit et l’air asséchant)

() ( )

 Au niveau de l’air de séchage

( ̇ ) ( )

Alors, le système d’équations à six inconnues obtenu peut se mettre sous la


forme matricielle ci-après :

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


87 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 3 : Etude du séchoir hybride et Modélisation du fonctionnement

()
()
()
()
()
[ ] [ ]
[ ( )]

A l’instant initial, tous les éléments constituants du séchoir et le produit à sécher


sont à la température ambiante. Pour la première tranche du séchoir (j=1) la
température du séchoir est celle de l'air chauffé (sortie capteur ou sortie échangeur).
Ensuite, pour chaque tranche et pour chaque pas de temps, un système d’équations est
obtenu. Sa résolution permet de calculer les températures des différents éléments
constituant le séchoir, la température du produit à sécher ainsi que celle de l'air. La
cinétique utilisée permet de calculer la teneur en eau du produit et l'énergie
d'évaporation.

3.2.4. Organigramme pour le fonctionnement global du séchoir

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


88 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 3 : Etude du séchoir hybride et Modélisation du fonctionnement

Début

Entrée et Lecture des données

tps=température de début (t1)

Calcul de la température
ambiante Ta

Initialisation des températures


à Ta

Apport de l’énergie solaire : calcul de la


température à la sortie du capteur

tps=tps+1

Apport de la combustion du bois : calcul


de la température à la sortie du conduit
de chauffage

Calcul au sein de la cellule de


séchage

Impression des résultats

Non
Test de fin

Oui

Fin

Figure 34 : Organigramme général du Séchoir

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


89 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse
90 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 4 : Résultats des simulations et discussions

Ce chapitre présente les résultats de la simulation du fonctionnement d’un


séchoir hybride (solaire et biomasse). Le site de l’étude est un centre de groupement de
femmes à Maroua dans le nord du Cameroun, à une latitude 10,58° et de longitude
14,33°. La méthode numérique de Gauss Seidel a été utilisée pour résoudre les
différents systèmes d’équations issus des modèles obtenus en fonction des différents
composants du séchoir. La simulation a été faite sous le logiciel MatLab version
7.10.0.499.

 Simulation du capteur et du foyer

La température de l’air est l’un des paramètres importants qui influencent le


processus de séchage. Il importe donc de chauffer l’air à une température adéquate
avant son admission dans la cellule de séchage. Dans notre système, ce rôle est dévolu
au capteur solaire plan et au foyer à combustible solide. La température au niveau du
capteur dépend des conditions atmosphériques et de l’environnement extérieur du site.
Pour la simulation, nous prendrons le 15 ième jour du mois de mai représentatif de la
moyenne de ce mois. Nous choisissons ce mois, car les expériences ont été menées
durant ce mois par [1].

La Figure 35 qui suit représente l’évolution de la température ambiante sur le


site :

Figure 35 : Evolution de la température ambiante du milieu

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


91 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 4 : Résultats des simulations et discussions

Nous pouvons y remarquer une évolution de 304 K au lever du soleil à un


maximum de 313 K à 15 heures suivie d’une chute à 311 K au coucher du soleil.

 Le capteur

La maitrise de la variation de température au cours du temps au niveau des deux


sources de chaleur nous permettra d’assurer le déroulement du processus de séchage.
En l’occurrence au niveau du capteur solaire plan, une bonne connaissance du site et
des rayonnements solaires reçus est recommandée.

 Intensité du rayonnement solaire

La Figure 36 présente l’évolution théorique des rayonnements solaires incidents


direct, diffus et global sur la surface de captation (horizontal) durant le mois de mai.
On remarque que la puissance incidente directe augmente progressivement jusqu’à
atteindre la valeur maximale de 588,5 W/m² à 14h et diminue ensuite jusqu’à
96,78 W/m² vers 19h au coucher du soleil ; la puissance diffuse augmente
progressivement jusqu’à atteindre la valeur maximale de 266 W/m² et diminue ensuite
jusqu’à 73,68 W/m² ; ainsi la distribution du rayonnement global atteint une valeur
maximale de 854,5 W/m².

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


92 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 4 : Résultats des simulations et discussions

Figure 36 : Variation du flux solaire incident

 Influence de l’angle d’inclinaison sur le flux thermique absorbé

La Figure 37 montre que la puissance absorbée par l’absorbeur est de plus en


plus élevée avec l’augmentation de l’angle d’inclinaison entre 0 et 30°.

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


93 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 4 : Résultats des simulations et discussions

Figure 37 : Influence de l’angle d’inclinaison du capteur sur le flux thermique


absorbé

 Température de l’air

Pour le mois de mai, la Figure 38 montre l’évolution instantanée des


températures de l’absorbeur, de l’air à l’entrée et à la sortie du capteur. On peut y
remarquer que le fluide caloporteur subit un gain d’énergie en traversant le capteur
cependant, ce gain n’est pas maximal car l’écart entre la courbe de l’air à la sortie et
celle de l’absorbeur d’environ 20 °C est assez grand.

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


94 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 4 : Résultats des simulations et discussions

Figure 38 : Evolution de la température de l’absorbeur et l’air de séchage dans le


temps

Cette température de l’absorbeur et du fluide caloporteur est influencée par la


surface de captation. La Figure 39 montre l’effet de la surface de captation sur la
température de l’air. On remarque qu’en augmentant cette surface, on observe une
légère augmentation de la température de l’ordre de 2 °C par m² ajouté.

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


95 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 4 : Résultats des simulations et discussions

Figure 39 : Influence de la surface de captation sur la température de l’air

La diminution des déperditions thermiques au niveau du capteur est faite grâce


à l’isolation thermique et la Figure 40 montre l’importance d’une bonne isolation
thermique. La variation de l’épaisseur de l’isolant de 5 cm à 1 mm entraine une chute
de la température de sortie de 358 K à 326 K.

Figure 40 : Influence de l’isolation sur la température de l’air

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


96 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 4 : Résultats des simulations et discussions

On remarque que plus l’épaisseur de l’isolant est grande, plus grande est la
température à la sortie du capteur. La variation de l’épaisseur de l’isolant de 5 cm à 1
mm entraine une chute de la température de sortie de 358 K à 326 K, il y a donc moins
de pertes thermiques.

 Rendement du capteur

L’évolution instantanée du rendement du capteur est donnée à la Figure 41. On


peut constater qu’elle croit d’une valeur nulle à 8 h à 31% de 8 h à 15 h et décroit
ensuite jusqu’à 7% à partir de 19 h. Ces valeurs sont confirmées par l’étude de
A. Boulemtafes-Boukadoum et al. [14] sur le capteur solaire plan où le rendement
instantané variait entre 10 et 35 %.

Figure 41 : Evolution du rendement du capteur dans le temps


 Le foyer

La maitrise de la température au niveau du foyer passe par la connaissance des


paramètres thermophysiques des éléments constitutifs et de ceux du combustible. Nous
nous proposons d’étudier ici, divers paramètres dont les effets conjugués ou non ont
une influence sur la température de l’air de séchage. La Figure 42 présente l’évolution

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


97 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 4 : Résultats des simulations et discussions

au cours du temps des températures d’entrée et sortie de l’air de l’échangeur du foyer


pour une combustion qui a démarrée à 17 heures sur le site expérimental à Maroua.

Figure 42 : Evolution de la température à la sortie de l’échangeur du foyer


(mcomb=12 kg, Hu=20%)

On peut y remarquer que la température de l’air reste sensiblement égale à celle


d’entrée jusqu’à l’allumage du foyer où elle augmente jusqu’à une valeur maximale de
349 K et chute à nouveau. Le faible décalage observé entre ces courbes est dû à
l’apport fait par le soleil avant le démarrage du foyer.

L’influence du premier paramètre étudié est celle de la masse de combustible au


foyer. Toujours pour un démarrage du foyer à 17 heures, la Figure 43 montre que,
plus la masse de combustible est importante plus la température de sortie est élevée
avec un écart de 45 °C pour une variation de masse entre 10,5kg et 13,5kg et la
restitution de la température tend à s’étaler dans le temps.

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


98 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 4 : Résultats des simulations et discussions

Figure 43 : Influence de la masse de combustible sur la température à la sortie de


l’échangeur du foyer (Hu=20%)
Les résultats présentés à la Figure 44 décrivent l’influence de l’humidité du
combustible. Plus le combustible est humide, moins la température est élevée.
Cependant, on remarque que la différence maximale entre les courbes d’environ 4 °C
n’est pas significative et donc l’humidité a une influence négligeable sur la
température, comparée à la masse de combustible.

Figure 44 : Influence de l’humidité du combustible sur la température à la sortie


de l’échangeur du foyer (mcomb=12 kg)

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


99 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 4 : Résultats des simulations et discussions

L’influence de l’épaisseur de la dalle chauffante faite en argile a été aussi


étudiée. Nous avons constaté que l’épaisseur de la dalle a une grande influence sur la
température de sortie de l’air de séchage. La diminution de l’épaisseur d’argile de 6cm
à 4cm, à la Figure 45, crée une élévation de la température de 349K à 388K.

Figure 45 : Influence de l’épaisseur de la dalle sur la température à la sortie de


l’échangeur du foyer (mcomb=12 kg, Hu=20%)

 Couplage capteur-foyer

Les figures 46 et 47 décrivent l’évolution de la température à travers le capteur


et le foyer respectivement pour un foyer non allumé et pour un foyer allumé. On peut
remarquer que pour un foyer non allumé (Figure 46), l’air perd une partie de sa
capacité calorifique en parcourant l’échangeur du foyer, ce qui fait baisser d’environ
3 °C la température à la sortie du composant. Lorsqu’on démarre la combustion au
foyer du séchoir pendant le coucher du soleil par exemple, on peut constater que
(Figure 47) la température de l’air remonte entre 19 et 20 heures pour finir sa chute
entre 20 et 24 heures sans revenir à la température ambiante ; l’effet d’inertie
thermique des composants du séchoir est ainsi mis à profit.

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


100 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 4 : Résultats des simulations et discussions

Figure 46 : Evolution de la température à la sortie du capteur et de l’échangeur


pour le foyer non allumé

Figure 47 : Evolution de la température à la sortie du capteur et de l’échangeur


du foyer pendant la combustion (mcomb=12 kg, Hu=20%)

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


101 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 4 : Résultats des simulations et discussions

 Simulation du séchage

Dans cette partie de notre étude, nous nous sommes intéressés à mettre en
exergue les résultats obtenus suite à la simulation du processus de séchage de la tomate
dans le séchoir hybride. Il a été question, dans un premier temps, des résultats de
simulation de fonctionnement de la cellule de séchage, puis de celle du séchoir au
complet (capteur, foyer et cellule de séchage).

 La cellule de séchage

On présente ici la cinétique de séchage de la tomate à travers les tranches du


séchoir, l’évolution de la température du produit à travers les diverses tranches
successives et l’influence de paramètres d’aéraulique sur ladite cinétique, de même
que l’influence de la masse du produit.

 Distribution de la température dans le produit

La Figure 48 présente l’évolution de la température du produit à l’interface air


produit en fonction du temps et à travers les différentes tranches du séchoir. On peut
remarquer que la température du produit tend à s’abaisser progressivement lorsque
l’air de séchage évolue de la première à la dernière tranche. Ce comportement est dû
au fait que l’air chaud s’humidifie lors de son passage à travers les premières tranches
diminuant ainsi ses pouvoirs évaporatoire et calorifique d’une tranche à l’autre plus
éloignée de l’entrée de la cellule. La tomate étant constituée en majeure partie d’eau
libre et l’air à l’entrée du séchoir étant assez sec et chaud, le taux d’évaporation dans la
première tranche est plus élevé induisant ainsi le décalage observé entre la première et
la deuxième courbe, voire la quatrième. Notons qu’au démarrage du processus de
séchage, c'est-à-dire durant les deux premières heures de l’opération environ, la
température du produit chute considérablement et sur la période adjacente elle
commence à augmenter jusqu’à atteindre la température de l’air de séchage d’entrée.
Cette chute de température, observée en début du séchage, est due au fait qu’en début
du processus, le front d’évaporation est à l’interface air-produit, la quantité d’eau libre
contenue dans le produit fait que l’air s’humidifie très rapidement, entrainant une
baisse très remarquable de sa température. La température du produit étant prise égale

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


102 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 4 : Résultats des simulations et discussions

à celle à l’interface, on observe par conséquent une chute de la température du produit.


Au fur et à mesure que le séchage évolue le front d’évaporation se déplace vers
l’intérieur du produit, ce qui fait que l’humidité à l’interface diminue entrainant ainsi,
l’accroissement de la température. Nous pouvons ainsi remarquer en fin de processus,
un écart de 10 °C entre la première et la dernière tranche.

Figure 48 : Evolution de la température du produit à travers les tranches de la


cellule (mp=20 kg, Uair=1 m/s, Tair=343 K)

 Evolution de la cinétique de séchage dans les tranches

L’évolution de la teneur du produit, à travers les tranches, présentée à la Figure


49 montre que la teneur des produits dans la dernière tranche est plus élevée que celle
des autres tranches, ce qui s’explique parfaitement l’humidité de l’air de séchage étant
plus importante dans la dernière tranche. Les produits de la première tranche tendront
donc à sécher plus vite que celle des autres tranches. Ces résultats sont confirmés par
[1].

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


103 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 4 : Résultats des simulations et discussions

Figure 49 : Evolution de la teneur en eau du produit à travers les tranches de la


cellule (mp=20 kg, Uair=1 m/s, Tair=343 K)
La Figure 50 montre l’évolution de la vitesse de séchage des produits à travers
les tranches. On constate que la vitesse au niveau de la première tranche est plus
élevée que celle des autres tranches, et de façon remarquable au cours de la première
phase de séchage, c'est-à-dire sur une durée de 6h à partir de l’instant initial alors
qu’elle devient bien faible lors de la seconde phase par rapport aux autres tranches
(entre 6h et la fin de l’opération de séchage). Ceci s’explique par le fait qu’au bout de
6h, le séchage des produits dans la première tranche commence à tendre vers la fin du
processus, alors que l’humidité du produit est encore élevée au niveau des autres
tranches. La vitesse aura donc tendance à augmenter dans ces dernières et à diminuer
dans la première tranche. Ces résultats sont confirmés par ceux de [35] où les
premières claies (qui représente une tranche) séchaient plus vites que les dernières
durant les premières heures. Le constat est aussi fait qu’il n’y a pas de phases à vitesse
constante dans les deux premières tranches ce qui est normal pour les produits
biologiques [3]. La phase à vitesse constante observée pour la dernière tranche
s’explique par l’accumulation d’humidité de l’air de séchage à travers les premières

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


104 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 4 : Résultats des simulations et discussions

tranches, créant ainsi un ralentissement des transferts de masse qui conduit à un taux
d’évaporation peu élevé.

Figure 50 : Vitesse de séchage du produit dans les tranches de la cellule


(mp=20 kg, Uair=1 m/s, Tair=343 K)

 Etude paramétrique
- Influence de la température de l’air

La Figure 51 montre l’influence de la température de l’air séchage sur la


température des produits pour la première tranche de la cellule. On constate que la
température du produit évolue avec celle de l’air.

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


105 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 4 : Résultats des simulations et discussions

Figure 51 : Influence de la température de l’air sur la température des produits


(mp=20 kg, Uair=1 m/s)
L’influence de la température de l’air sur la teneur en eau instantanée du produit
dans la dernière tranche de la cellule de séchage est montrée à la Figure 52. On
remarque qu’une température élevée entraîne une diminution de la teneur en eau. Les
produits auront donc tendance à sécher plus vite pour des températures élevées, bien
que l’écart entre les teneurs en eau ne soit pas très sensible. Ces résultats sont
similaires à ceux obtenus par [36] pour le séchage des abricots.

Figure 52 : Influence de la température de l’air sur la teneur en eau des produits


(mp=20 kg, Uair=1 m/s)

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


106 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 4 : Résultats des simulations et discussions

- Effet de la vitesse de l’air

La vitesse de l’air de séchage dans l’enceinte a une influence non négligeable


sur le processus [37]. Sur les figures 53 et 54, on voit que pour des vitesses élevées
donc pour des débits d’air élevés, la température du produit croît (Figure 54) et la
teneur en eau du produit décroît (Figure 53). Cela s’explique par le fait que l’air
humide est vite évacué du séchoir donc le produit tend à moins s’humidifier et les
transferts de chaleur et de masse sont facilités, ce qui permet de déduire la variation
obtenue sur la durée pour différentes vitesses de l’air de séchage ; car plus vite
l’humidité du produit est évacuée, plus rapidement le produit tendra à se sécher [38].
Nous pouvons ainsi observer, à la Figure 53, une diminution de 11 heures 45 mn à 8 h
30 mn en faisant évolution la vitesse de 1 à 2 m/s.

Figure 53 : Influence de la vitesse de l’air sur la teneur en eau des produits


(mp=20 kg, Tair=343 K)

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


107 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 4 : Résultats des simulations et discussions

Figure 54 : Influence de la vitesse de l’air sur la température des produits


(mp=20 kg, Tair=343 K)

- Influence de la masse du produit

Pour différentes masses de produits, on remarque (Figure 55) que la


température du produit s’accroit quand la masse diminue. Cela est dû au fait que le
taux d’évaporation est plus élevé pour de petites masses facilitant ainsi une montée en
température rapide du produit.

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


108 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 4 : Résultats des simulations et discussions

Figure 55 : Influence de la masse à sécher sur la température des produits


(Uair=1 m/s, Tair=343 K)
De même, on peut aisément remarquer à la Figure 56 que les petites quantités
de produits se déshumidifient plus vite que les grandes quantités. Cela s’explique de la
même manière que précédemment car la quantité d’eau à évaporer étant plus faible
pour une petite quantité, elle tendra à perdre son eau plus vite face à de grandes
quantités pour une même température de l’air. Ces résultats se rapprochent de ceux
obtenus par [39] sur l’étudie de l’influence des paramètres sur la cinétique de séchage
des prunes.

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


109 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 4 : Résultats des simulations et discussions

Figure 56 : Influence de la masse à sécher sur la teneur en eau des produits


(Uair=1 m/s, Tair=343 K)

 Simulation globale du séchoir

Nous nous sommes intéressés dans ce paragraphe au rendement de l’opération


de séchage et aux divers paramètres pouvant l’influencer.

 Rendement massique de séchage

Le rendement massique est évalué selon le rapport de séchage c'est-à-dire la


masse d’eau perdue par le produit dans le temps sur la masse initiale. La Figure 57
montre l’évolution de ce rapport dans le temps à travers les diverses tranches pour un
séchage démarré à 8h sans utilisation du foyer de combustion. On peut y voir que
durant les premières heures de l’opération de séchage, le rendement est plus élevé dans
les premières tranches que dans les dernières et tend vers une même valeur moyenne à
la fin du séchage. Cela confirme ce qui a été dit précedemment, l’humidité est donc
plus évacuée du produit dans les premières tranches que dans les dernières.

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


110 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 4 : Résultats des simulations et discussions

Figure 57 : Evolution du rendement massique à travers les tranches


(mp =20 kg, Tair = Tf)

 Rendement thermique du séchoir

Les figures 58 et 59 donnent l’évolution du rendement thermique du système


dans le temps selon que le foyer soit allumé (Figure 59) ou non (Figure 58). Lorsque
qu’il n’y a pas combustion au foyer, on voit le rendement du système évolue de la
valeur nulle pour un maximum de 44% vers 15h30mn et décroit vers 5% entre
15h30mn et 19h. Cependant, pour une combustion au foyer démarrée à 18h, on peut
observer à la Figure 59 deux cloches, une cloche entre 12h et 19h et une autre entre
19h et 22h45mn. Pour la première avant le démarrage du foyer, on observe une
évolution du rendement de la valeur nulle vers un maximum de 23% entre 12h et 15h
et décroit vers 4% aux alentours de 19h. La seconde cloche évoluant de 4% à 100%
entre 19h et 22h30mn et décroissant de 100% à 92% entre 22h30mn et 22h 45mn
correspond au temps durant lequel le foyer est allumé. Ce décalage du rendement
observé entre ces deux phases est dû au fait que la première cloche correspond au
début du séchage où le taux d’évaporation est élevé et donc l’air à la sortie du séchoir
très humide. Au niveau de la deuxième cloche correspondant à la nuit, nous sommes

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


111 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 4 : Résultats des simulations et discussions

déjà dans la deuxième phase à vitesse décroissante avec une humidité moins élevée
(nous tendons vers la fin du séchage). Et étant donné que la gamme de température est
sensiblement la même et que l’écart d’humidité entre l’entrée et la sortie est plus petite
la nuit, le rendement s’en retrouve donc plus élevé lorsque le foyer est allumé.

Figure 58 : Evolution du rendement thermique du système sans combustion au


foyer (mp =20 kg, Tair = Tf)

Figure 59 : Evolution du rendement thermique du système avec foyer allumé


(mcomb=12 kg, Hu=20%, mp=20 kg, Tair=Tf)

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


112 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 4 : Résultats des simulations et discussions

 Influence du débit d’air

La Figure 60 montre l’influence du débit d’air sur le rendement thermique. Le


rendement du système diminue quand le débit d’air augmente. Cela est dû au fait que
pour des débits d’air de plus en plus grand la température de l’air à l’entrée de la
cellule est moins élevé.Et étant donné que le taux d’évaporation est fonction de la
température, il devient donc de moins en moins important pour des débits d’air élevés
d’où la baisse du rendement. Ces résultats sont confirmés par [1].

Figure 60 : Influence du débit d’air sur le rendement thermique du système


(mp=20 kg, Tair= Tf)

 Influence de la surface de captation

L’évolution du rendement thermique dans le temps pour diverses surfaces de


captation à la Figure 61 nous permet de voir l’influence de la surface de captation sur
le rendement du système. Ainsi on peut y remarquer que le rendement du système
évolue avec la surface de captation. Ces résultats sont conformes à ceux obtenus par
[1].

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


113 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Chapitre 4 : Résultats des simulations et discussions

Figure 61 : Influence de la surface de captation sur le rendement thermique du


système (mp=20 kg, Tair=Tf)

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


114 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse
115 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Conclusion Générale et Perspectives

Ce travail qui se veut une contribution à la modélisation des séchoirs hybrides,


nous a permis de passer en revue les grandes lignes ayant trait aux transferts
thermiques, principalement au rayonnement solaire, d’une part et d’autre part à la
théorie de la combustion.

Après avoir fait un récapitulatif sur la théorie du séchage et des séchoirs


solaires, nous sommes passés à l’étude et à la modélisation de notre dispositif. L’étude
du séchoir s’est faite à travers la présentation de son principe de fonctionnement, et de
la description des différents éléments qui le composent, ainsi que les matériaux
utilisés. Lors de la modélisation, nous avons établi les équations spécifiques des
différents échanges thermiques au niveau du capteur plan, de l’échangeur du foyer
puis celles prenant en compte simultanément des échanges thermiques et massiques,
entre le produit et l’air asséchant à l’intérieur de la cellule de séchage. L’établissement
de ces équations a fait l’objet de plusieurs hypothèses simplificatrices qui ont permis
d’aboutir à des systèmes moins complexes et facilement maîtrisables. La méthode
utilisée consiste à découper les composants du séchoir en tranches dont les éléments
sont considérés à température fixe. Afin de nous affranchir de certaines difficultés
dans l’élaboration des bilans énergétiques, nous avons établi une analogie entre la
thermique et l’électricité.

Ainsi, nous avons développé un modèle de simulation numérique décrivant le


fonctionnement du séchoir hybride. Ce modèle comprend les corrélations de calcul de
la puissance solaire reçue (directe, diffuse et globale) par le capteur plan, ainsi que
celles permettant de déterminer l’énergie utile fournie à l’échangeur du foyer dans le
temps et selon la masse de combustible apportée. Il intègre également les paramètres
propres aux produits étudiés et au site d’expérimentation et calcule, par ailleurs, les
coefficients d’échanges durant l’opération. L’application du modèle au séchage de la
tomate nous montre que les produits dans les premières tranches du séchoir tendent à
sécher plus vite que celle dans les dernières tranches et que la température du produit
est plus élevée dans les premières tranches que dans les dernières. Afin de valider
notre modèle, nous avons comparé certains des résultats obtenus aux travaux publiés
dans la littérature, ce qui nous a permis de conclure à la validité de notre modèle.

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


116 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Conclusion Générale et Perspectives

L’étude paramétrique nous montre que le débit d’air et sa température sont des
paramètres qui influencent le déroulement du processus de séchage et la simulation
globale du système nous permet de remarquer que le débit d’air et la surface de
captation influencent le rendement du système. Cependant dans le but de parfaire le
modèle et d’aboutir à une véritable optimisation du procédé, nous projetons en
perspectives de procéder à :

 Une série d’expérimentation permettant de déterminer plus


rigoureusement les coefficients de transferts de chaleur et de masse du
produit étudié de même qu’un modèle de cinétique de séchage plus
adapté à notre simulateur ;
 La conception et la réalisation de ce séchoir sur la base des résultats de
simulation obtenus par le présent travail.

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


117 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse
118 résiduelle : Application au séchage de la tomate
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Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


122 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse
123 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Annexes

Annexe A : Paramètres caractéristiques de l’air humide

 Pression de vapeur saturante (Pa)


 Si

( ) ( )

 Si

( ) ( ( ) )

 Si

( ) ( )

 Pression de vapeur (Pa)

( )

 Humidité relative ()

 Humidité absolue ou teneur en eau (Kgeau/Kgas)

( )

 Enthalpie spécifique (J/kg)

( ) ( )

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124 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Annexes

Annexe B : Grandeurs et relations thermo physiques utilisées

B.1- Au niveau du capteur

Matériau (⁄ ) ( ⁄ ) ( ⁄ )
couverture
0,9
(verre)
absorbeur
(acier peint en 0,95
noir)
isolant
0,77
(coton)
Corrélations pour le calcul des grandeurs de l’air entre 0 et 100°C :

; ;
( )

( );

Avec en °C, T en K, en ⁄ , en ⁄ , en ⁄ et en ⁄ .

B.2- Au niveau du foyer de combustion

Matériau (⁄ ) ( ⁄ ) ( ⁄ )
Dalle
0,94
(argile)
Parois (acier
0,95
peinte en noir)

B.3- Au niveau de la chambre de séchage

Même matériau qu’au niveau du foyer.

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125 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Annexes

 Les propriétés physiques de la tomate

La composition de la tomate pour 100g :

Composante Proportion
Eau 94,5 g
Protides 0,9 g
Glucides 2,8 g
Lipides 0,2 g
Vitamine A 0,38 mg
Vitamine B1 0,06 mg
Vitamine B2 0,04 mg
Vitamine B6 0,11 mg
Vitamine C 15 mg
Vitamine pp 0,7 mg
Fer 0,4 mg
Calcium 10 mg
Magnésium 10 mg
Phosphore 24 mg
Potassium 1,2 mg
Sodium 1,2 mg
Fibres 1,537 g

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


126 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Annexes

La chaleur spécifique de la tomate est donnée par la relation [2] :

Tel que ⁄

Composantes Chaleur spécifique


Eau
Protéines
Lipides
Glucides
Fibres
Cendres

Annexe C : La méthode de GAUSS SEIDEL

On veut résoudre le système linéaire

Avec : une matrice carrée d’ordre n ;

: une matrice colonne ;

: le vecteur des inconnues ;

En notation scalaire, on obtient :

Sa résolution peut être faite par des méthodes directes mais pour des matrices
de grandes tailles et à diagonale dominante, il est conseillé d’utiliser les méthodes
itératives parmi lesquels celle de Gauss Seidel dont la méthodologie est expliquée dans
les lignes à suivre.

L’extraction du terme contenant de la somme précédente donne :

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


127 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Annexes

En tirant de l’équation :


( )

La résolution par la méthode itérative de Gauss Seidel utilise les valeurs


obtenues à la fin d’une itération pour l’itération suivante, elle prend donc en compte
les valeurs actuelles et passées. Soit k l’itération passée, la forme finale de l’équation
précédente est :

( ∑ ∑ )

Le système d’équations converge si | | où est le critère de


convergence.

Annexe D : Données météorologiques utilisées

La moyenne mensuelle de l’irradiation solaire sur plan horizontal pour la ville


de Maroua est donnée au tableau suivant :

Mois Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Août Sep Oct Nov Dec
̅ 6,06 6,4 6,86 6,61 6,2 5,59 5,35 4,99 5,62 5,96 6,06 6,02
Pour la détermination de ̅ , on fait souvent usage de jours moyens
représentatifs de la moyenne du mois :

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128 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Annexes

Mois Jour moyen Numéro du jour dans l’année


Janvier 17 17
Février 16 47
Mars 16 75
Avril 15 105
Mai 15 135
Juin 11 162
Juillet 17 198
Août 16 228
Septembre 15 258
Octobre 15 288
Novembre 14 318
Décembre 10 344

En utilisant ces jours, on obtient les irradiations mensuelles et les indices de


clarté suivants :

Mois ̅ (Kwh/m2/j) ̅ (Kwh/m2/j)


Janvier 6,06 8,716 0,695
Février 6,4 9,45 0,677
Mars 6,86 10,116 0,678
Avril 6,61 10,435 0,633
Mai 6,2 10,361 0,598
Juin 5,59 10,22 0,547
Juillet 5,35 10,238 0,522
Août 4,99 10,336 0,483
Septembre 5,62 10,177 0,555
Octobre 5,96 9,604 0,62
Novembre 6,06 8,865 0,683
Décembre 6,02 8,465 0,711

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


129 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Annexes

 Température sur site (°C)

Mois Jan Fev Mar Avr Mai Jui Juil Aoû Sep Oct Nov Dec
Tamax 33,6 35,4 36,9 40,3 40 36,2 32 30,4 30,9 35,3 35,7 33,7
Tamin 19,3 22,3 24,3 27,9 27,7 25,5 23,9 23 22,3 22,1 21,4 18,8

 Humidité relative sur site (%)

Mois Jan Fev Mar Avr Mai Jui Juil Aoû Sep Oct Nov Dec
HR 22,6 21,4 18,4 34,2 48,7 60,2 72,3 82 82,3 48,8 36,5 26,6

 Vitesse du vent sur site (m/s)

Mois Jan Fev Mar Avr Mai Jui Juil Aoû Sep Oct Nov Dec
Uvent 3,11 4,22 4,19 2,55 3,19 1,94 2,53 1,69 1,92 2 3,38 3,16

Annexe E : Organigrammes utilisés pour les sous


programmes

Pour la simulation du capteur, l’organigramme suivant a été utilisé :

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130 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Annexes

Début

Lecture des données et calcul des


paramètres indépendants de la
température et du temps

tps=température de début (t1)

Calcul de la température
ambiante Ta

Initialisation des températures


à Ta

Calcul des paramètres


dépendants du temps

j=1

Traitement de la tranche j

j=j+1

Oui Non
j 16

tps=tps+1

Non Oui
tps t2

Fin

Figure 62 : Organigramme principal du programme écrit pour le capteur

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131 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Annexes

Traitement tranche j

Initialisation des températures :


t=T; tve=Tve; tvi=Tvi ; tn=Tn;
tii=Tii; tie=Tie

Calcul des paramètres


dépendants de la température

Calcul des coefficients de


la matrice E (1:6,1:6)

Calcul des coefficients


de la matrice F(1,6)

Résolution par la
méthode de Gauss Seidel

Non Oui
Test de
convergence

Affichage de T

Fin tranche j

Figure 63 : Organigramme du traitement d’une tranche j du capteur

Modélisation et Simulation du fonctionnement d’un séchoir hybride solaire et biomasse


132 résiduelle : Application au séchage de la tomate
Annexes

Les codes développés pour la simulation du foyer et de la cellule suivent la


même chronologie que l’organigramme du capteur.

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133 résiduelle : Application au séchage de la tomate

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