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UNIVERSITÉ D’ANTANANARIVO

DOMAINE SCIENCES ET TECHNOLOGIES


ECOLE DOCTORALE DE PHYSIQUE ET APPLICATIONS

EAD : Physique du Globe, de l’Energie et de l’Environnement

Laboratoire Thermodynamique, Thermique et Combustion

THESE

Pour l’obtention du diplôme de :

DOCTORAT EN PHYSIQUE ET APPLICATIONS

Spécialité :Energétique

intitulé:

PLATEFORME INTELLIGENTE POUR


UNE INSTALLATION DES SOURCES
HYBRIDES ELECTRIQUES

Présentée par :
MANDIMBY Junior Zoé Jean Tiganà

devant la commission d’examen composée de :

Président : RAKOTOMALALA Minoson Professeur Titulaire


Rapporteurs : RAKOTOMAHEVITRA Andrianelson Professeur Titulaire
RAZAFINJATO Victor Professeur Titulaire
Directeur : RANDRIAMANANTANY ZelyArivelo Professeur Titulaire
Examinateur : RANAIVO-NOMENJANAHARY Flavien Professeur Titulaire
le 22 Mars 2017

i
UNIVERSITÉ D’ANTANANARIVO
DOMAINE SCIENCES ET TECHNOLOGIES
ECOLE DOCTORALE DE PHYSIQUE ET APPLICATIONS

EAD : Physique du Globe, de l’Energie et de l’Environnement

Laboratoire Thermodynamique, Thermique et Combustion

THESE

Pour l’obtention du diplome de :

DOCTORAT EN PHYSIQUE ET APPLICATIONS

Spécialité :Énergétique

Intitulé:

PLATEFORME INTELLIGENTE POUR


UNE INSTALLATIONDES SOURCES
HYBRIDES ELECTRIQUES
Présentée par :

MANDIMBY Junior Zoé Jean Tiganà


devant la commission d’examen composée de :
Président : RAKOTOMALALA Minoson Professeur Titulaire
Rapporteurs : RAKOTOMAHEVITRA Andrianelson Professeur Titulaire
RAZAFINJATO Victor Professeur Titulaire
Directeur : RANDRIAMANANTANY ZelyArivelo Professeur Titulaire
Examinateur : RANAIVO-NOMENJANAHARY Flavien Professeur Titulaire

le 22 Mars 2017
ii
REMERCIEMENTS

Ce travail a été réalisé dans le Laboratoire de Thermodynamique, Thermique et Combustion (LTTC) de


la Mention Physique et Applications du Domaine Sciences et Technologies de l’Université
d’Antananarivo en partenariat avecle Laboratoire d’Energétique de l’Institut pour la Maîtrise de
l’Énergie (IME) de l’Université d’Antananarivo.

D’abord, je tiens à exprimer mes remerciements à Monsieur RAHERIMANDIMBY Marson, Professeur


Titulaire, Chef du domaine Sciences et Technologies, pour m’avoir permis d’effectuer mes études dans
le domaine Sciences et Technologies.

Je tiens à exprimer mes remerciements à Madame RAMANATSIZEHENA Georgette, Professeur Titulaire,


Directeur de l’Ecole Doctorale Physique et Applications, de m’avoir permis de m’inscrire dans cette
école.

Je remercie Monsieur RAKOTOMALALA Minoson, Professeur Titulaire à l’Université d’Antananarivo


responsable de parcours « Energetique » pour m’avoir permis d’effectuer mes études en Energétique et
aussi pour avoir bien voulu de présider ma soutenance de thèse.

Ma profonde reconnaissance et mes sincères remerciements vont aux endroits de Madame


RANDRIAMANANTANY ZelyArivelo, Professeur Titulaire à l’Université d’Antananarivo,
Responsable du LTTC et Monsieur RASAMIMANANA François De Salle, Maitre de
Conférences à l’Université d’Antananarivo d’avoir participé à la réalisation du présent travail
scientifique. Leurs étroites collaborations, leur encouragement, leurs directives et conseils très
efficaces m’ont été utiles durant l’élaboration de ce mémoire de thèse.

Je remercie Monsieur RAKOTOMAHEVITRA Andrianelson, Professeur Titulaire à l’Université


d’Antananarivo, Directeur de l’IME, et Monsieur RAZAFINJATO Victor, Professeur Titulaire à l’IST
d’Antananarivo, d’avoir bien voulu rapporter le présent travail.

Mes vifs remerciements vont à l’endroit de mon examinateurMonsieur RANAIVO-NOMENJANAHARY


Flavien, Professeur Titulaire de l’Université d’Antananarivo.

Ma reconnaissance personnelle va à mes parents qui ont fait preuve de soutien moral et financier et
aussi à tous ceux qui, quotidiennement, m’ont soutenu et qui, de près ou loin, ont contribué à la
réalisation de ce travail.

iii
TABLE DES MATIERES i

NOMENCLATURE vi

LISTE DES ACRONYMES/ABREVIATIONS viii

LISTE DES FIGURES x

LISTE DES TABLEAUX xiii

INTRODUCTION GENERALE 1

CHAPITRE I : GENERALITES SUR LE SYSTÈME HYBRIDE


ET L’AUTOMATISME 3
I-1. INTRODUCTION 3
I-2. DÉFINITION DES SYSTÈMES HYBRIDES 3
I-2. COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE ÉLECTRIQUE 4
I-2-1. Générateur photovoltaïque 4
a. Définition 4
b. Technologie 5
c. Influence de l'ensoleillement 6
d. Influence puissance –tension 6
e. Influence courant-tension-température 7
f. Caractéristiques d’un module 7
I-2-2. Énergie éolienne ou éolienne 8
a. Définition 8
b. Technologie 8
c. Caractéristiques 9
d. Configuration d’un aérogénérateur 9
e. Génératrices synchrones 10
I-2-3. Groupe électrogène 11
I-2-4.Système de stockage 12
I-3. STRUCTURE DU SYSTÈME HYBRIDE ÉLECTRIQUE 12
I-3-1.Systèmes hybrides combinant les sources d’énergie renouvelables 13
I-3-2. Systèmes hybrides combinant des sources d’énergie renouvelables avec

i
des sources d’énergie classiques 13
I-3-3. Systèmes hybrides combinant des sources d’énergie renouvelables avec
des systèmes de stockage 13
I-4. CONFIGURATION D’UN SYSTEME HYBRIDE 13
I-4-1.Configuration à bus CC 14
I-4-2.Configuration à bus CA 14
I-4-3. Configuration à bus CC/CA 15
I-5. COMMANDE OPTIMALE D’UN SYSTEME HYBRIDE ELECTRIQUE 15
I-6.AUTOMATISME 16
I-6-1. Définition 16
I-6-2. Système automatique 16
a. Systèmes non linéaires 17
b. Systèmes échantillonnages 17
I-6-3.Problématique générale de l’automatique 18
I-6-4. Représentation d’état des systèmes 18
I-7. MICROCONTROLEUR 19
I-7-1. Introduction 19
I-7-2. Description et architecture interne 19
I-7-3. Avantages et inconvénients d’un microcontrôleur 20
I-7-4. Choix du microcontrôleur 21
I-8. MICROCONTRÔLEUR ARDUINO 21
I-8-1. Introduction 21
I-8-2. Partie hardware 22
I-8-3. Partie software 22
I-8-4. Carte ArduinoMéga 2560 24
I-9. RELAIS 25
I-10. CONCLUSION 26
CHAPITRE II : PRESENTATION DU SITE ET DIMENTIONNEMENT 27
II-1. SITE D’IMPLANTATION 27
II-1-1. Données climatiques de la région 27
II-1-2. Caractéristiques de la maison choisie 29
a. Bilan énergétique 29
b. Profil de charge journalière 29

ii
II-2. CHOIX DES ELEMENTS DU SYSTEME 31
II-2-1. Choix du système photovoltaïque 31
II-2-2. Batterie 32
a. Vérification de la capacité restante d’une batterie AGM 32
b. Temps de charge des batteries 33
c. Circuit d’indicateur de niveau d’une batterie 33
II-2-3. Choix du générateur éolien 34
a. Spécification du HYE 1000W 35
b. Caractéristiques techniques 36
II-2-4. Choix du groupe électrogène 37
II-2-5. Convertisseur –Onduleur 38
II-2-6. Contrôleur 38
II-2-7.Configuration du système 39
II-3. ETUDE DE FAISABILITE 40
II-3-1. Vérification du dimensionnement du système avec RETScreen 40
a. RETScreen 40
b.Analyse de projet sur RETScreen 41
c.Dimensionnement du générateur photovoltaïque avec le système hybride avec le
logicielRETScreen 43
d. Choix de la Turbine éolienne 45
e. Comparaison derésultat de notre calcul et RETScreen pour le dimensionnement du
composant 45
f. Analyse de cout du système hybride sur RETScreen 46
g. Analyse financière 47
h. Système hybride électrique exporté au réseau 48
II-3-2.Étude de préfaisabilité avec HOMER 48
a.Configuration du système sur HOMER 48
b.Exploitation du profile de charge 49
c. Résultat d’étude de faisabilité sur HOMER-cas d’Amparafaravola 50
d. Énergie produite par le système 51
e. Analyse des émissions de gaz à effet de serre 59
f.Analyse de coût 60
g.Répartition de l’analyse de cout 62

iii
II-3-3. Comparaison par rapport au système classique avec HOMER 62
II-3-4. Comparaison entre HOMER et RETScreen 64
CHAPITRE III : MODELISATION 65
III-1. INTRODUCTION 65
III-2. REPRÉSENTATION DU SYSTÈME HYBRIDE AVEC L’AUTOMATE 65
III-2-1.Commutation 67
III-2-2. Modélisation du système sous forme représentation d’état 69
a.Représentation d’état d’un système 69
b. Schéma-bloc d’une représentation d’état [57] 69
c.Analyse sur la commandabilité du système 70
III-3. MODELISATION AVEC SIMULINK 71
III-3.1. Modélisation de photovoltaïque 72
a. Modélisation du gisement solaire 72
b.Modélisation d’une cellule photovoltaïque 73
c. Modules photovoltaïques 76
d. Générateur photovoltaïque 77
e. Influence de température 78
f.Influence du l’éclairement 79
III-3.2. Modélisation du système éolien 80
a. Modélisation mathématique gisement éolien 80
b. Modélisation d’une turbine éolienne 81
c.Etude de Cp en fonction de 84
d. Modélisation en Matlab/Simulink de la turbine éolienne 85
e. Conclusion 87
III-3-3. Modèle de la batterie 87
III-3-4. Modélisation du groupe électrogène 88
III-3-5. Modélisation du microcontrôleur Arduino sous Matlab/Simulink 89
III-3-6. Modélisation du système hybride électrique 92
III-4. RESULTATS DE LA SIMULATION DU SYSTEME HYBRIDE 92
III-4-1. Résultats selon la charge 92
III-4-2. Résultats selon le profil de charge journalière 94
III-5. DISCUSSIONS 94
III-6. CONCLUSION 95
iv
CHAPITRE IV : CONCEPTION D’UN PROTOTYPE DE SYSTÈME
DE COMMANDE D’UN SYSTÈME HYBRIDE ELECTRIQUE 97
IV-1. INTRODUCTION 97
IV-2. SCHEMA DE PRINCIPE DU MONTAGE 97
IV-3. SIMULATION DU SYSTEME AVEC PROTEUS 100
IV-3-1. Présentation du logiciel Proteus 101
IV-3-2. Arduino1.6.5 101
IV-3-3. Simulation 101
a. Circuit d’indicateur de niveau 101
b. Arduino-module ampèremètre 103
c. Arduino, module ampèremètre, circuit d’indicateur de niveau 109
IV-4. REALISATION DU CIRCUIT 114
IV-5. DISCUSSIONS 117
CONCLUSION GENERALE 118
Annexe 1 120
Annexe 2 121
Annexe 3 122
Annexe 4 123
Annexe 5 124
Annexe 6 127
Annexe 7 130
Annexe 8 131
Annexe 9
132
REFEFENCES 134

v
NOMENCLATURE
LETTRE LATINE
Symbole Définition Unités

Bn : Irradiation directe sur un plan horizontal W/m2


C: Capacité de batterie Ah
Cp : Rapport de puissance -
D: Coefficient de décharge maximale pour une batterie -
DH : Valeur horaire de l’irradiation diffuse W/m2
Ec : Energie consommée Wh/j
Em : Valeur minimale de l’éclairement kWh/m2
Ep : Energie à produire W
Gd : Irradiation directe sur un plan incliné W/m2
Gdf : Irradiation diffuse sur un plan incliné W/m2
GH : Valeur horaire de l’irradiation globale W/m2

Gr : Irradiation réfléchie sur un plan incliné W/m2


I: Intensité de courant A
Icc : Courant de court-circuit A
Iph : Intensité du courant lié à l’éclairement A
Iod : Courant de saturation d’une diode A
Im : Courant optimum A
k: Constante de Boltzmann J/K
N: Nombre de jour d’autonomie j
Pc : Puissance crête W
Pch : Puissance de charge W
P m: Puissance mécanique W
Pw : Puissance développée W
q: Charge de l’électron C
Rb : Facteur d’inclinaison -

Rs : Résistance 

Rsh : Résistance 

vi
t: Temps s
T: Température °C
U: Tension nominale V
Um : Tension optimum V
v: Vitesse m/s
vm : Vitesse de démarrage m/s
V: Tension V
Vco : Tension à vide V
Vin : Tension d’entrée V
Vn : Vitesse nominale m/s
VOUT : Tension de sortie V

LETTRE GRECQUE :
β: Angle d’inclinaison des pales rd
λ: Vitesse réduite spécifique -
ρ: Albédo du sol -

vii
LISTES DES ACRONYMES ET ABREVIATIONS

ARES: Advanced Routing & Editing Software

AVR : Automatic Voltage Regulator


CA : Courant Alternatif

CC : Courant Continu

EEPROM : Electrically Erasable PROM

HEX : Hexadécimale

IDE : Éditeur de Développement Intégré

ISIS : Intelligent Schematic Input System

JIRAMA : Jiro sy Rano Malagasy

LCD : Liquid Quartz Display

MATLAB : Matrix Laboratory

PIC : Programmable Integrated Circuit

PROM: Programmable Read Only Memory

RAM: Random Access Memory

ROM : Read Only Memory

STC : Standard Test Conditions

UVPROM : Ultraviolet Programmable Read Only Memory

VSM : Virtual System Modeling

viii
LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Module photovoltaïque. 5


Figure 2 : Courbes de puissance en fonction de la tension V. 6

Figure 3: Caractéristique I  f V  d’une cellule photovoltaïque suivant une irradiation


variable et une température de jonction (25°C) et une masse d’air optique
AM1, 5. 7
Figure 4 : Caractéristique d’un aérogénérateur. 9
Figure 5 : Système éolien basé sur la machine synchrone à aimants permanents. 10
Figure 6 : Configuration du générateur diesel 11
Figure 7 : Structure d’un système hybride. 12
Figure 8 : Configuration à bus CC. 14
Figure 9: Configuration à bus CA. 15
Figure10: Configuration à bus CC/CA. 15
Figure 11: Modèle général d’un système. 16
Figure12: Système linéaire. 17
Figure 13 : Architecture générale d’un microcontrôleur. 20
Figure 14: Structure de programme sur l’IDE Arduino. 23
Figure 15: Structure de la carte à microcontrôleur Arduino2560. 24
Figure 16 : Schéma interne du relais. 25
Figure 17: Profil de charge journalière de la maison type. 30
Figure18: Panneau solaire RT-150P. 31
Figure 19: Circuit d’indicateur de niveau de batterie 34
Figure 20:Éolienne domestique HYE 1000W. 35
Figure21: Courbe de puissance instantanée de l’éolienne HYE-1000W 36
Figure22: Production énergétique mensuelle de l’éolienne HYE 1000W 36
Figure 23:Sidéris-Groupe électrogène 2.8kW 4 Temps (démarreur électrique) 37
6.7Cv - HG3000EB
Figure 24: Convertisseur DC/AC 3kW. 38
Figure25: ArduinoUno, module ampèremètre et relais. 38
Figure26: Configuration du système hybride. 39
Figure 27: Courbes de puissance et d’énergie. 45

ix
Figure28: Graphe de flux monétairecumulatif. 48
Figure29: Configuration du système hybride électrique sur HOMER. 49
Figure30: Profil de charge HOMER. 50
Figure 31:Évaluation de fréquence charge par puissance. 50
Figure32: Puissance moyenne mensuelle produite par le système. 52
Figure 33: Densité de puissance produite par PV. 53
Figure 34: Densités journalière et annuelle d’énergie produite par l’éolien HYE-150P. 54
Figure 35:Densités de puissance journalière et mensuelle du générateur diesel. 55
Figure 36: État de charge journalière de la batterie pendant toute l’année. 57
Figure 37: Distribution de décharge moyenne journalière pour chaque mois. 58
Figure38:Distribution journalière de la puissance par le redresseur. 59
Figure 39: Densité de puissance par convertisseur/onduleur. 59
Figure 40: Répartition de l’analyse des coûts. 62
Figure 41 : groupe électrogène et charge 62
Figure42: Structure générale du système. 66
Figure43:Trajectoire de puissance au système renouvelable. 66
Figure 44 : Modèle par arcs étiquetés. 67
Figure45: Algorithme montrant le fonctionnement général du système. 68
Figure 46 : Schéma descriptif du fonctionnement général du système.
Figure47 : Schémabloc de la représentation d’état la plus utilisée. 70
Figure48: Bibliothèque Simulink. 72
Figure 49: Circuit équivalent d’une cellule photovoltaïque réelle. 74
Figure50: Schéma d’une cellule photovoltaïque selon Simulink. 75
Figure51: Caractéristiques Pv=f(V) et I=f(V) d’une cellule pour l’irradiation. 75
solaire de 1000W/m2 à 25°C.
Figure52: Association en série de ns cellules photovoltaïques. 76
Figure 53: Association en parallèle de np cellules photovoltaïques. 76
Figure54: Montage série/parallèle de cellules photovoltaïque avec leurs diodes de
protection. 77
Figure 55: Schéma en bloc du panneau solaire RT-150P. 77
Figure56 : Caractéristiques courant-tension (a) et puissance-tension (b) du module
RT-150P. 78
Figure57: Influence de P(V) pour différentes températures du module RT-150P 78
(T=22°C, T=24°C, T=25°C, T=35°C).

x
Figure58: Influence I(V) pour différentes températures du module RT-150P 79
(T=22°C, T=24°C, T=25°C, T=35°C).
Figure 59: Influence de la puissance pour différentes irradiations solaires de RT-150P. 79
(800W/m2 ,1000 W/m2, 1500 W/m2, 2000 W/m2).
Figure60: Influence courant-tension pour différentes radiations solaires pour 79
RT-150P(800W/m2, 1000 W/m2, 1500 W/m2, 2000 W/m2).
Figure 61:Modèle d’une turbine éolienne. 81
Figure 62: Schéma en bloc pour déterminer le coefficient Cp en fonction de et . 82
Figure 63: Modèle pour la détermination de Cp associé à une turbine éolienne. 82
Figure64: Cp ( ) associé à l’éolien domestique HYE 1000W. 84
Figure 65: Cp ( ) pour quelques valeurs de l’angle d’inclinaison de la pale . 85
Figure 66: Schéma en bloc de la turbine éolienne. 86
Figure 67: Courbe de puissance de la turbine éolienne en fonction de la vitesse de vent. 86
Figure 68 : Modèle de la batterie selon Simulink. 87
Figure69: Caractéristique de décharge des batteries en fonction de temps. 88
Figure 70: Consommation du groupe électrogène en l/h du groupe électrogène SIDERIS. 89
Figure 71:Modèle en bloc du générateur diesel. 89
Figure 72:Schéma d’asservissement montrant le fonctionnement du microcontrôleur 90
lors du contrôle du système multi source.
Figure 73 : Capteur-Arduino-Relay. 90
Figure74: (a), (b) et (c) = tension de sortie en V (axe vertical) du microcontrôleur. 91
en fonction de l’intensité de courant (axe horizontal).
Figure 75 : Modèle en bloc du système hybride sur Simulink/Matlab. 92
Figure76 : Simulation du système hybride électrique avec une charge 500W. 93
Figure 77 : Simulation du système hybride électrique avec une charge 1000W. 93
Figure 78: Simulation du système hybride électrique avec une charge 2000W. 93
Figure 79: Fonctionnement du système hybride selon le profil de charge. 94
Figure 80: Circuit d’indicateur de jauge de batterie. 98
Figure 81: Circuit de commutation. 99
Figure 82: Simulation du Capteur-Arduino. 100
Figure 83: Circuit de jauge des batteries selon Proteus ISIS. 102
Figure 84: Simulations du circuit de jauge des batteries pour V= 12V. 102
Figure 85: Simulations du circuit de jauge des batteries pour V= 11V. 103
Figure 86 : Circuit à réaliser (module ICS712-20A, Ampèremètre, oscilloscope,

xi
lampe, source) 104
Figure 87 : Evolution de la tension aux bornes du module ICS712-20A en
fonction de la puissance de charge (calibre : 1V/division) 105
Figure 88 : Courbe caractéristique du module ICS 712-20A 106
Figure 89 : Interface de fonctionnement du logiciel l’Arduino 1.6.5 106
Figure 90: Simulation avec Arduino du module ampèremètre pour la charge R1=500. 107
Figure 91 : Simulation avec Arduino du module ampèremètre pour la charge R1=800. 108
Figure 92: Simulation de l’Arduino et module ampèremètre pour la charge R1 =2k2. 108
Figure 93 : Simulation du système hybride électrique avec Arduino sur ISIS de Proteus. 109
Figure 94: Organigramme de commande. 110
Figure 95: Schéma de l’ensemble selon les simulations avec la tension de 9V. 111
Figure 96: Simulation du système hybride et Arduino avec la tension 12V des batteries. 112
Figure 97 : Simulation avec Arduino pour une batterie de 12V et trois lampes connectées. 113
Figure 98: Simulation avec Arduino du système hybride avec des batteries de 12V 114
et six (06) lampes.
Figure 99 : Circuit imprimé conçu avec ARES. 115
Figure 100 : Configuration du système de commutation en 3D selon ARES. 116
Figure 101: Photographie de la plateforme intelligente commandant le système hybride 116
Figure 102:Région AlaotraMangoro 124

xii
LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Classification des systèmes hybrides selon leur gamme de puissance 4


Tableau 2 : Tableau comparatif entre ArduinoUno et Méga 2560 22
Tableau 3:Données climatiques du district Amparafaravola 28
Tableau 4 : Données climatiques du district Moramanga 28
Tableau 5: Bilan énergétique 29
Tableau 6: Profil de charge journalière 30

Tableau 7 : Capacité restante d’une batterie AGM en fonction de la tension 33

Tableau 8 : Temps de charge d’une batterie AGM 33


Tableau9: Menu de démarrage du logiciel RETScreen 41

Tableau 10 : Analyse standard en 5 étapes 41

Tableau 11: Codes de couleur des cellules de RETScreen 42

Tableau 12: Projet de production d’électricité avec multiples technologies 43

Tableau 13: Bilan énergétique de charge avec RETScreen 44


Tableau 14 : Comparaison entre les résultats de nos calculs et ceux de RETScreen 46
Tableau 15 : Coût d’investissement 46
Tableau 16 : Frais annuels 47
Tableau 17: Résultats d’optimisation du système hybride par HOMER 50
Tableau 18 : Architecture du système –HOMER 51
Tableau 19 : Energie annuelle produite par chaque système 51
Tableau 20 : Énergie consommée annuellement 51
Tableau 21 : Paramètres de fonctionnement du panneau photovoltaïque 52
Tableau 22 : Paramètres de fonctionnement de l’éolien domestique HYE 1500W 53
Tableau 23 : Paramètres de fonctionnement du groupe électrogène 54
Tableau 24 : Paramètres de fonctionnement de la batterie 55
Tableau 25 : Paramètres de fonctionnement du convertisseur 57
Tableau 26 : Émissions de gaz à effet de serre annuelles en kg 60
Tableau 27 : Coût total d’investissement net 60
Tableau 28 : Cout global d’investissement de l’installation 61
Tableau 29 : Cout annuel de l’investissement 61
Tableau 30 : Optimisation d’un système classique sur HOMER 62

xiii
Tableau 31 : Différences des coûts entre un système classique et ceux
d’un système hybride 63
Tableau 32 : Émissions de GES pour un système classique 63
Tableau 33 : GES issus des deux systèmes (exprimés en kg/an) 63
Tableau 34 : Coûts d’installation évalués par HOMER et RETScreen 64
Tableau 35 : État de la sortie du système (capteur/Arduino) 91
Tableau 36 : Tableau récapilatif 105
Tableau 37: Liste des composants électroniques utilisés 115
Tableau 38 : Communes rurales concernées avec les activités économiques de la région 126

xiv
INTRODUCTION GENERALE

L’accès à l’électricité et l’approvisionnement fiable en énergie contribuant à réduire la


pauvreté sont des éléments clés du développement économique d’un pays. Pour faire face à ces
défis, des politiques et des mécanismes appropriés doivent être mis en œuvre.
Par ailleurs, la forte dépendance des importations du pétrole, la restructuration du
secteur énergétique, la croissance de la demande et le faible taux d’électrification rurale exigent
une planification à long terme des systèmes d’approvisionnement électrique. En 2014, 15%
seulement des communes rurales avaient accès au service de l’électricité à Madagascar, [56].
D’après la société JirosyRano Malagasy (JIRAMA), l’alimentation en énergie électrique
des sites ruraux avec le système conventionnel n’est pas envisagée à cause de son coût élevé
(prix élevé des câbles, inflation du prix de pétrole, etc). Ainsi, l’utilisation des sources
d’énergie renouvelables devient une solution alternative face aux besoins de la population :
éclairage public, utilisation domestique (réfrigérateur, télévision, éclairage, etc). Elle permet
aussi de réduire l’indépendance énergétique face au développement durable et à la conservation
de l’environnement.
Les systèmes électriques autonomes hybrides, couplant plusieurs sources d’énergie
renouvelables avec le système de stockage batterie sont intéressants et nécessaires pour
alimenter des petites communautés des zones isolées du réseau électrique conventionnel.
Cependant, des problèmes subsistent au niveau de l’intégration d’un système de gestion adapté
lors de leur mise en œuvre.
Plusieurs systèmes électriques autonomes hybrides existent et associent plusieurs
combinaisons possibles. Nous pouvons en citer : groupe électrogène-batteries, photovoltaïque-
groupe électrogène, éolien-photovoltaïque-groupe électrogène, hydroélectricité-photovoltaïque-
groupe électrogène.
De nombreux problèmes ont été identifiés dans ces systèmes. Parmi eux, nous pouvons
citer ceux posés par les aérogénérateurs importés et inadaptés par rapport au profil du vent, les
pannes des convertisseurs statiques liées aux conditions d’exploitation inadaptées, le contrôle
de commande des systèmes électriques inadapté aux besoins des usagers, etc.
Aussi, nos travaux de recherche sont orientés autour de l’analyse des potentiels solaire
et éolien du profil de charge d’un système isolé, du dimensionnement d’un système hybride

1
électrique et des simulations des stratégies optimales de contrôle de commande. Toutes les
conditions correspondantes doivent être réunies pour les développement et réalisation des
prototypes de systèmes électriques hybrides multisources renouvelables optimisés et des
stratégies de contrôle commande adaptées aux besoins des milieux ruraux isolés.
Les travaux sont regroupés en quatre (4) chapitres dont le premier chapitre est consacré
à l’étude bibliographique et établit les états de l’art en matière des systèmes hybrides
électriques, de l’automatisme et des microcontrôleurs. Le deuxième chapitre aborde le
dimensionnement d’un système hybride électrique dans un site isolé suivi d’une analyse de
faisabilité. Dans le chapitre 3, nous présentons une modélisation de notre système hybride avec
le microcontrôleur utilisé. Dans le dernier chapitre, nous réalisons un prototype montrant le
fonctionnement de notre système hybride électrique qui réunit trois sources d’énergie avec une
plateforme intelligente.

2
CHAPITRE I :

GENERALITES SUR LE SYSTÈME HYBRIDE ELECTRIQUE ET


L’AUTOMATISME
I-1. INTRODUCTION

Le système hybride électrique est une technologie récente qui exploite souvent les
sources renouvelables. L’exploitation de l’énergie renouvelable connaît un grand essor dans le
monde entier. Cependant, l’étude des systèmes hybrides exige au préalable un
dimensionnement laborieux basé sur une connaissance approfondie à la fois des gisements en
sources d’énergie renouvelables du site d’implantation et aussi de l’énergie non renouvelable à
associer. Dans la suite, nous allons aborder l’état de l’art concernant les systèmes hybrides et
leurs composants constitutifs.

I-2. DÉFINITION DES SYSTÈMES HYBRIDES

Un système hybride électrique est défini comme étant une installation électrique qui
utilise deux ou plusieurs technologies de génération de l’énergie : une ou plusieurs sources
d’énergie classique (groupe électrogène en général) et au moins une source d’énergie
renouvelable. L'objectif d'utiliser ces technologies multiples est de réunir les avantages et les
meilleures caractéristiques opérationnelles de chaque système, [2], [5], [8],[10],[11],[12],[17].
Les performances d’un système hybride électrique sont influencées, d’une part, par sa
conception, c’est-à-dire par les dimensionnement et types des composants et, d’autre part, par
son architecture ou par le choix de la stratégie de son fonctionnement. Des paramètres
permettent d’évaluer ces performances et, entre autres, nous avons : l’économie du carburant, le
coût du kW, le nombre et la durée des pannes, le nombre d’arrêts pour l’entretien, etc.
A titre d’illustration, parmi les travaux menés dans ces domaines, il existe des travaux
de recherche qui ont suggéré que la configuration optimale pour les systèmes hybrides devrait
être déterminée en minimisant le coût du kilowatt heure, [6]. Tandis que certains travaux ont
développé un modèle de système fiable basé sur un modèle d’optimisation hybride pour la
production d’électricité renouvelable, [36]. En conséquence, pour trouver un système hybride

3
optimal parmi différentes combinaisons de l'énergie renouvelable, nous optons une procédure
qui consiste à minimiser le coût de consommation en carburant, [39].
Le classement des systèmes hybrides électriques selon leur gamme de puissance à
produire est montré par le tableau 1.

Tableau 1 : Classification des systèmes hybrides selon leur gamme de puissance, [2].
Puissance du système hybride (kW) Applications
Faible :<10 Systèmes autonomes : station de télécommunication, pompage de l’eau,
autres applications isolées
Moyenne : 10-250 Microréseaux isolés : alimentation d’un village isolé, des zones rurales,
etc.
Grande : >250 Grands réseaux isolés (ex : réseaux insulaires)

I-2. COMPOSANTS DU SYSTÈME HYBRIDE ÉLECTRIQUE


I-2-1. Générateur photovoltaïque
a. Définition

Le terme photovoltaïque désigne, selon le contexte, le phénomène physique "effet


photovoltaïque" ou la technologie associée.
L'énergie solaire photovoltaïque est une énergie électrique produite à partir du
rayonnement solaire.
La cellule photovoltaïque, montrée sur la figure 1, est un composant électronique qui est
la base des installations produisant cette énergie. Elle fonctionne sur le principe de l'effet
photoélectrique. Un module solaire photovoltaïque est constitué de plusieurs cellules. Des
nombreux modules sont groupés pour former une installation solaire (voir figure 1). Cette
installation produit de l'électricité qui peut être consommée sur place ou alimenter un réseau de
distribution selon le cas.

4
Source : [5]

Figure 1 : Module photovoltaïque.

b. Technologie

Il existe plusieurs technologies de module solaire photovoltaïque :


 Les modules solaires monocristallins : ils possèdent un meilleur rendement au mètre
carré (m²). Le coût, plus élevé que celui d'une autre installation de même puissance,
contrarie le développement de cette technologie.
 Les modules solaires polycristallins : actuellement, à cause de leur meilleur rapport
qualité/prix, ils sont les plus utilisés. Ils ont un bon rendement et une bonne durée de vie
(plus de 35 ans). En plus, ils peuvent être fabriqués à partir de déchets de l'électronique.
 Les modules solaires amorphes : ces modules ont un bon avenir car ils peuvent être
souples et ont une meilleure production en lumière faible. Ils possèdent un rendement
divisé par deux par rapport à celui du cristallin et nécessitent ainsi une grande surface
pour une même puissance installée. Toutefois, le prix au m² installé est plus faible par
rapport à ceux des panneaux précédents.
 Les modules solaires en couche mince à base d'absorbeur CdTe.
 Les modules solaires en couche mince à base d'absorbeur CiGs.

5
c. Influence de l'ensoleillement

Même si la constante solaire est de 1,367 kW/m², les pertes de lumière lors de la
traversée de l'atmosphère réduisent l'énergie reçue au sol à environ 1 kW/m² à midi vrai. Cette
valeur est retenue pour déterminer le rendement d'une cellule ou d'un panneau solaire dans les
conditions de "test standard" (STC). Mais l'énergie qui arrive au sol dépend aussi de la
nébulosité, de l'inclinaison du soleil (ou de l'épaisseur de l'atmosphère traversée), de l'heure de
la journée, etc.

d. Influence Puissance –tension

Le courant électrique I produit par un générateur photovoltaïque est proportionnel à


l’irradiation solaire. Il varie avec une relation de la forme I=f(tension V, énergie solaire,
température T). Ainsi l'énergie délivrée par un module photovoltaïque pour différentes valeurs
de l’irradiation solaire Q à la température T=75°C est décrite par les courbes présentées sur la
figure 2.

Source : [31]

Figure 2 : Courbes de puissance en fonction de la


tension V d’un module photovoltaïque.

6
e. Influence courant-tension-température

Pour une température de jonction de 25°C, une masse d’air de 1,5 et suivant une
variation de l’irradiation, le photocourant augmente proportionnellement au flux lumineux
tandis que la tension est presque constante quelque soit l’ensoleillement.

Source : [31]

Figure 3 : Caractéristique I  f V  d’une cellule photovoltaïque suivant une irradiation variable


et une température de jonction (25°C) et une masse d’air optique AM1,5.

Les figures 2 et 3 montrent que le courant I et la puissance P varient dans le même sens
que ceux de l’éclairement E et de la température T. Il est à noter que la tension de circuit ouvert
est peu influencée par la variation de l’éclairement et ceci contrairement au courant du court-
circuit qui augmente d’une manière notable.

f. Caractéristiques d’un module

Les paramètres d’un module sont les suivants :


 Puissance crête Pc : est la puissance maximale produite par un module photovoltaïque
dans les conditions standards STC : ensoleillement de 1000 W/m² à l’horizontale,
température ambiante de 25°C, masse d’air optique égale à AM1,5.

7
 Tension à vide Vco : est la tension aux bornes du module en l’absence de tout courant,
pour un éclairement donné.
 Courant de court-circuit Icc : est le courant débité par un module en court-circuit pour un
éclairement donné.
 Point de fonctionnement optimum (Um, Im) : la puissance est maximale au point de
fonctionnement optimum.
 Rendement maximal : est le rapport de la puissance électrique optimale à la puissance
de radiation incidente.

I-2-2. Énergie éolienne ou éolienne


a. Définition

La source d’énergie éolienne provient du déplacement des masses d’air dû aux


phénomènes naturels. Un aérogénérateur est une machine qui utilise l’énergie éolienne pour
produire de l’électricité.

b. Technologie

La technologie des aérogénérateurs a énormément évolué ces vingt dernières (20)


années entraînant ainsi une spécialisation des différents types d’installation éolienne ou éolien.
Le petit éolien désigne les éoliens de petite ou moyenne puissance entre 100W à 20 kW et est
monté sur des mâts de 10 à 35 mètres et pouvant être raccordé au réseau ou bien autonome en
site isolé. Le petit éolien est utilisé pour produire de l'électricité et pour alimenter des appareils
électriques (pompes, éclairage, etc.), principalement en milieu rural, ceci de manière
économique durable. Par exemple, un petit éolien accompagné d'un module solaire
photovoltaïque et d'un parc de batteries peut garantir l'autonomie énergétique d'un voilier
(éclairage, instruments de bord). L'élément essentiel d’un éolien est le vent qui doit être à la
fois puissant et fréquent pour avoir une rentabilité économique. Les petits éoliens classiques
sont généralement à axe horizontal.

8
c.Caractéristiques

Un aérogénérateur comporte, le plus souvent, deux à trois pales, [3]. Les petits éoliens
peuvent avoir un système mécanique de modification de l’angle de calage des pales ou
d’orientation face au vent, alors que les grands éoliens utilisent des systèmes de commande
électroniques.
Les machines électriques utilisées dans l’industrie éolienne peuvent être synchrones ou
asynchrones.
La figure 4 présente une série de courbes de puissance qui caractérisent un
aérogénérateur en fonction de la vitesse du vent.

Source : [24]

Figure 4 : Caractéristique d’un aérogénérateur.

d. Configuration d’un aérogénérateur

La configuration électrique d’un aérogénérateur a une grande influence sur son


fonctionnement. Cette configuration est basée sur la caractéristique de la vitesse. Par exemple,
le fait qu’un éolien fonctionne à vitesse fixe ou à vitesse variable dépend de cette
configuration.

9
e. Génératrices synchrones

Dans le cas des entraînements directs (sans multiplicateur mécanique), on utilise des
machines synchrones dont le schéma synoptique est montré sur la figure 5. Leur performance,
notamment en terme de couple massique, est très intéressante lorsque ces machines ont un très
grand nombre de pôles. Leur fréquence étant alors incompatible avec celle du réseau, le
convertisseur de fréquence impose sa valeur. Ainsi, les machines à entraînement direct sont
toutes à vitesse variable.

Figure 5 : Système éolien basé sur la machine synchrone à aimants permanents.

La performance des machines synchrones multipolaires, notamment en terme de couple


massique, est importante. Ce type de générateur à inducteur bobiné nécessite un système de
bagues et balais pour transmettre le courant continu. Le courant d’excitation constitue un
paramètre de réglage qui peut être utile pour l’optimisation énergétique, en plus du courant
d’induit réglé par l’onduleur.

10
I-2-3. Groupe électrogène

Dans le cas des installations à sources d’énergie renouvelables autonomes, il est


nécessaire de recourir au stockage ou d’ajouter un ou plusieurs groupes électrogènes. Dans un
système hybride électrique, le générateur classique est généralement le moteur directement
couplé au générateur synchrone représenté par le modèle comme l’indique la figure 6. La
fréquence du courant alternatif à la sortie est maintenue par un régulateur de vitesse ou
gouverneur de vitesse incorporé dans le moteur, [17]. Ce régulateur fonctionne en ajustant le
flux du carburant pour garder les vitesses des moteur et générateur constantes. Comme la
fréquence du réseau est directement liée à la vitesse de rotation du générateur et elle est ainsi
maintenue au niveau désiré.

Source : [2]

Figure 6 : Configuration du générateur.

Les réseaux de courant alternatif avec carburant, comme ceux interconnectés


fournissent pour leurs charges, deux formes d'énergie : active et réactive. Quand plusieurs
groupes électrogènes fournissent de l’énergie au réseau, ceux-ci sont connectés généralement à
un bus à CA. Dans ce cas, un système de commande doit être utilisé pour une distribution
correcte de la puissance fournie par les groupes électrogènes.

11
I-2-4.Système de stockage

C’est un facteur clef dans un système hybride de source d’énergie en site isolé. Elles
sont habituellement de batterie de type plomb-acide qui est largement disponible dans le
commerce. Les batteries nickel-cadmium sont rarement utilisées. Le système de stockage est
utilisé souvent dans le système hybride combinant l’éolienne, photovoltaïque et groupe
électrogène.

I-3. STRUCTURE DU SYSTÈME HYBRIDE ÉLECTRIQUE

Les systèmes hybrides sont caractérisés par leur principe de fonctionnement, les
différentes sources utilisées et la présence ou non des éléments de stockage. Généralement, les
systèmes hybrides les plus fréquemment utilisés font appel à une source d’énergie renouvelable
pouvant être éolienne ou solaire ou hydraulique et sont associés à un groupe électrogène. Ils
sont souvent de type autonome car ils sont destinés à des sites isolés. Le système hybride
électrique peut être structuré selon la figure 7. Dans cette structure, on peut ajouter ou enlever
les sources et les charges selon la topologie du système. Par ailleurs, un réseau électrique ou
une pile à combustible peuvent constituer la source auxiliaire, [13].

Source : [13]

Figure 7 : Structure d’un système hybride.

12
Parmi les systèmes hybrides les plus répandus et utilisés dans le monde, il existe
plusieurs types que nous allons voir dans la suite.
I-3-1. Systèmes hybrides combinant les sources d’énergie renouvelables

Cette option groupe généralement les éolien/solaire et l’hydraulique avec ou sans


l’éolien. Parmi ces options citées, nous pouvons dire que la première est plus intéressante par
rapport à la seconde et ceci, au vu des travaux et études faits.

I-3-2. Systèmes hybrides combinant des sources d’énergie renouvelables avec des
sources d’énergie classiques

Le système de génération électrique utilisant le groupe électrogène comme appoint se


rencontre souvent dans le système hybride électrique. Ainsi, les générateurs classiques sont
utilisés comme générateurs de secours dans le système. Il est plus rentable dans des sites isolés
mais plus complexe à modéliser. Le concept de ce système est dû à la propriété d’intermittence
des énergies renouvelables. Il doit utiliser ainsi des générateurs d’appoint.

I-3-3. Systèmes hybrides combinant des sources d’énergie renouvelables avec des
systèmes de stockage

Associé à un système de stockage, ce type de système fait disparaitre les problèmes liés
aux variations climatiques. Des études faites par plusieurs auteurs indiquent que ce système
nécessite la maitrise de gestion des sources d’énergie renouvelables, [7].

I-4. CONFIGURATION D’UN SYSTEME HYBRIDE

La configuration d’un système hybride électrique varie selon son principe de


fonctionnement. Sa configuration est basée sur des bus (bus CC ou CA ou CC/CA) comme le
montrent les figures 8, 9 et 10.

13
I-4-1.Configuration à bus CC

La figure 8 montre une configuration d’un système hybride à bus CC combinant les
générateurs éolien et photovoltaïque et le groupe électrogène. Les deux générateurs
(éolien/photovoltaïque) consistent à charger la batterie de stockage. Cependant, le système
éolien comporte un circuit redresseur à sa sortie et l’énergie ainsi produite est stockée. Un
convertisseur CC/CA ou onduleur assure l’assemblage final à un groupe électrogène, [27].

Générateur photovoltaïque Charge


CC
Générateur éolien
CA

Groupe
Accumulateur
électrogène

Bus CC

Figure 8 : Configuration à bus CC.

Il y a deux principes de fonctionnement pour la configuration CC, selon le cas, lors de


la charge des batteries :
 Les sources d’énergie renouvelables sont utilisées séparément,
 Elles sont utilisées simultanément pour charger les batteries.
L’énergie ainsi stockée est utilisée directement par la charge et dans le cas où la charge
de batterie est épuisée, le groupe électrogène intervient.

I-4-2. Configuration à bus CA

La figure 9 montre une configuration d’un système hybride à bus CA combinant le


générateur éolien et un générateur photovoltaïque. Les deux générateurs alimentent la charge
après la conversion en CA de l’énergie produite par le générateur photovoltaïque.

14
Générateur photovoltaïque
Générateur éolien Charges

Bus CA

Figure 9 : Configuration à bus CA.

I-4-3. Configuration à bus CC/CA

Pour cette configuration, la batterie peut être chargée, soit par le générateur
photovoltaïque, soit par le groupe électrogène. Ainsi, le groupe peut être utilisé directement. La
figure 10 représente l’architecture de cette configuration.

Générateur Photovoltaïque CC Groupe


CA électrogène

Batterie CC
Charges
CA

Bus CC Bus CA

Figure10 : Configuration à bus CC/CA.

I-5. COMMANDE OPTIMALE D’UN SYSTEME HYBRIDE ELECTRIQUE

Le problème principal dans la commande de système hybride est de pouvoir fournir


l’énergie demandée par la charge, malgré les grandes variations de l’énergie produite, tout en
maintenant la fréquence et la tension du bus à CA dans des limites acceptables. Les variations
de la production sont causées par la nature stochastique ou aléatoire des sources d’énergie
renouvelables.

15
Les points suivants représentent les paramètres qui peuvent être pris en compte pour
commander un système hybride électrique.
 Pour améliorer le fonctionnement du système, on implique des décisions liées au flux
d’énergie pendant plusieurs heures ou jours et des actions.
 Concernant la stabilité de la fréquence et de la tension, les protections, etc., il faut
décrire la qualité de l’énergie à l’échelle des secondes ou millisecondes.
 Il faut savoir l’autonomie de la batterie, son temps de charge et son temps de décharge.

I-6. AUTOMATISME
I-6-1. Définition

L’automatique est la discipline qui, d’une manière générale, traite la commande des
systèmes. Elle revêt alors un caractère très important dans le domaine industriel où elle apporte,
à la fois, des solutions et des méthodes d’étude ainsi que des démarches systématiques
d’analyse.
La plupart des systèmes physiques peuvent être décrits comme étant des opérateurs
faisant correspondre des réponses à des sollicitations (voir la figure 11). Ainsi, un système
électrique peut être étudié et caractérisé en exprimant une tension de sortie (réponse) en
fonction d’une tension d’entrée (sollicitation).

Figure 11 : Modèle général d’un système.

Dans la réalité, les systèmes peuvent posséder une ou plusieurs entrées, une ou
plusieurs sorties, certaines sorties pouvant être éventuellement considérées comme de
nouvelles entrées.

16
I-6-2. Système automatique

Il existe plusieurs types de système traité dans le domaine de l’automatisme :


 Systèmes linéaires. Considérons un système et un signal d’entrée e(t) qui est une
combinaison linéaire de n signaux :

e(t) = 𝞴1 e1(t) + 𝞴2 e2 (t) + ···+𝞴n en (t) (1)

On définit comme système linéaire tout système qui conserve, au niveau de sa sortie, la
propriété de linéarité d’entrée. Si chaque sortie si(t) correspond à l’entrée ei(t), il vient :
s(t) = 𝞴1 s1(t) + 𝞴2 s2 (t) + ···+𝞴n sn (t) (2)

Figure12 : Système linéaire.

a. Systèmes non linéaires

Certains systèmes ou éléments d’un système sont caractérisés par un fonctionnement


non linéaire, de par leur conception ou leurs limitations technologiques ou leur principe de
fonctionnement. A titre d’exemple, les systèmes tout ou rien (relais électromagnétisme) sont
caractérisés par leur sortie.

b. Systèmes échantillonnages

Les systèmes échantillonnages sont des systèmes qui ont des signaux à temps discret.
Pour transformer un signal continu en une suite de nombres compatibles avec un système de
traitement numérique, on a recours à deux opérations successives : d’abord, l’échantillonnage

17
qui consiste à prélever à intervalles de temps réguliers des valeurs discrètes du signal, puis la
numérisation qui transforme ces nombres sous forme binaire.

I-6-3. Problématique générale de l’automatique

D’une manière générale, les principaux problèmes posés par la mise en œuvre des
systèmes physiques ou industriels concernent leur commande, à savoir la détermination
optimale des signaux d’entrée qu’il faut leur appliquer pour qu’ils se comportent de la manière
souhaitée. L’automatique fait intervenir la notion des systèmes bouclés et l’on peut avoir ainsi :

 Commande en boucle ouverte : la commande en boucle ouverte d’un système consiste


à introduire, à l’entrée d’un système, le signal e(t) permettant d’obtenir à sa sortie la
réponse voulue s(t).

 Commande en boucle fermée : le principe de cette commande résulte d’une simple


question de logique et de bon sens : pour mieux maîtriser le fonctionnement d’un
système, son comportement est mesuré en permanence et vérifié jusqu’à l’atteinte de la
sortie voulue.

I-6-4. Représentation d’état des systèmes

La représentation d’état des systèmes est un outil puissant permettant de modéliser le


fonctionnement de systèmes linéaires ou non, en temps continu ou en temps discret. Elle
possède en outre, l’avantage de conserver la représentation temporelle des phénomènes.
Lorsqu’un système est modélisé sous la forme d’une représentation d’état, on montre
qu’il est possible d’exprimer l’état du système à un instant donné en fonction du signal d’entrée
à ce même instant et en fonction de son état précédent ou passé.

18
I-7. MICROCONTROLEUR
I-7-1. Introduction

Selon BIGONOFF, les microcontrôleurs sont des unités de traitement d’information de


type microprocesseur auxquelles sont ajoutées des périphériques internes permettant à leurs
composants de réaliser des montages sans que l’ajout de composants internes soit nécessaire,
[35].
Aujourd’hui, ils sont implantés dans la plupart des applications publiques ou
professionnelles selon leur besoin. Parmi les microcontrôleurs les plus utilisés, nous avons :

 Les microcontrôleurs CMOS comme les PICs de Microchip, [36],

 Les 16HC11 de Motorola ayant un grand nombre de périphériques comme les


compteurs, le PWM, les convertisseurs analogiques numériques, les entrées/sorties
numériques, les liaisons série...,

 Les microcontrôleurs basés sur l’architecture 8051 d’Intel (ST, Atmel, Philips) avec
leurs capacités de calcul évoluées. Cette famille de microcontrôleurs a 8 bits et constitue
un standard industriel à part entière.

 Le microcontrôleur Arduino, FPGA et le Rasberry qui sont des plateformes avancées.

I-7-2. Description et architecture interne [34]

Un microcontrôleur se présente sous la forme d’un circuit intégré réunissant tous les
éléments d’une structure à base de microprocesseurs. Généralement, un tel composant
contient :

 Un microprocesseur (CPU),

 Des mémoires de données (RAM et EEPROM),

 Des mémoires programmes (ROM, OTPROM, UVPROM ou EEPROM),

 Des interfaces parallèles pour la connexion des entrées/sorties,

 Des interfaces séries (synchrones ou asynchrones) pour le dialogue avec d’autres


unités,

19
 Des timers pour générer ou mesurer des signaux avec une grande précision temporelle,

 Des convertisseurs analogiques/numériques pour le traitement de signaux.


Le schéma fonctionnel de la figure 13 présente l’architecture d’un microcontrôleur où la
mémoire programme partage le même bus que celui de la mémoire de données. L’architecture
de Harvard, qui dispose de bus distincts pour les données et le programme, est rarement
utilisée.

Source [7]

Figure 13 : Architecture générale d’un microcontrôleur.

I-7-3. Avantages et inconvénients d’un microcontrôleur

Les avantages d’un microcontrôleur sont essentiellement les suivants :

 Encombrement réduit,

 Circuit imprimé peu complexe,

 Moins cher que les autres composants équivalents,

 Coûts de main d’œuvre réduits,

 Réalisations d’applications non réalisables avec d’autres composants.


Comme inconvénients, nous pouvons citer, entre autres :

20
 Systèmes de développement compliqués.

 Programmation nécessitant un matériel adapté.


I-7-4. Choix du microcontrôleur

Le microcontrôleur est un composant électronique programmable qui rassemble les


éléments essentiels des outils électroniques (ordinateurs, radio, lecteur,…).
De par sa constitution, un microcontrôleur est une unité autonome, capable d’exécuter
sous tension le programme contenu dans sa mémoire morte permettant ainsi de réaliser des
montages sans l’ajout des composants externes.
Il existe plusieurs sortes de microcontrôleur se distinguant les unes des autres selon leur
performance. Dans la suite de notre travail, nous utilisons le microcontrôleur Arduino, à cause
de ses caractéristiques : capacité de mémoire, nombre de ports d’entrée/sortie, nombre de
convertisseurs analogiques /numériques, fréquence d’exécution des instructions, etc.

I-8. MICROCONTRÔLEUR ARDUINO


I-8-1. Introduction

Le microcontrôleur Arduino est une plateforme open-source d'électronique programmée


basée sur une simple carte à microcontrôleur (de la famille AVR) et aussi un logiciel
constituant un véritable environnement de développement intégré (IDE) pour écrire, compiler
et transférer le programme vers la carte à microcontrôleur, [46] .
Arduino peut être utilisé pour construire des objets interactifs indépendants
(prototypage rapide) ou bien peut être connecté à un ordinateur pour communiquer avec ses
logiciels.

I-8-2. Partie hardware

En effet, une carte Arduino est généralement construite autour d'un microcontrôleur
Atmel AVR (ATmega328 ou ATmega2560 pour les versions récentes et ATmega168 ou
ATmega8 pour celles plus anciennes) et des composants complémentaires qui facilitent la
programmation et l'interfaçage avec d'autres circuits. Chaque carte possède au moins un

21
régulateur linéaire 5V et un oscillateur à quartz 16MHz (ou un résonateur céramique dans
certains modèles). Le microcontrôleur est préprogrammé un « boot loader » de façon à ce qu'un
programmateur dédié ne soit pas nécessaire.
Treize versions de carte de type Arduino ont été développées jusqu’à nos jours. A titre
indicatif, nous citons ArduinoUno et Arduino Méga 2560 qui sont très utilisés dans les
domaines de formation et de recherche. Le tableau 2 résume les principales caractéristiques de
ces deux cartes.
Tableau 2 : Tableau comparatif entre les ArduinoUno et Méga 2560.

Source : www.Arduino.cc

I-8-3. Partie software

L'environnement de programmation Arduino est en fait un EDI dédié au langage


Arduino. Le logiciel Arduino permet d'écrire les programmes ou « Sketchs », de les compiler et
de les transférer dans la carte Arduino à travers une liaison USB. Il intègre aussi un moniteur de
port série. L’avantage du langage Arduino est basé sur les langages C/C++ qui supportent
toutes les syntaxes standards du langage C et quelques unes des outils C++. De très
nombreuses librairies sont disponibles gratuitement pour communique r avec le matériel
connecté à la carte (afficheurs LCD, afficheurs 7 segments, capteurs, servomoteurs… etc.).
Pour écrire un programme avec le langage Arduino, il faut respecter ses règles . En effet,
l’exécution d'un programme Arduino s'effectue de manière séquentielle et les instructions sont

22
ainsi exécutées les unes à la suite des autres, le compilateur vérifie l’existence de deux
structures obligatoires à savoir, (voir figure 14) :

 Les parties initialisation et configuration des entrées/sorties,

 La partie incluant la fonction setup () ou la partie principale qui s'exécute en boucle et la


fonction loop ().
Par contre, la partie déclaration des variables est optionnelle. La figure 14 montre
l’interface graphique de l’EDI ainsi que la structure d’un programme réalisé avec le langage
Arduino.

Source : w.w.w.Arduino.cc

Figure 14 : Structure de programme sur l’IDE Arduino.

I-8-4. La carte Arduino Méga 2560[5]

Une carte à microcontrôleur basée sur un ATmega2560 dispose des :

 54 broches d'entrées/sorties dont 14 peuvent être utilisées en sortie largeur d'impulsion


modulée (PWM),

23
 16 entrées analogiques qui peuvent également être utilisées en broches entrées/sorties
numériques,

 4 ports séries matérielles (UART),

 1 quartz 16MHz,

 1 connexion USB,

 1 connecteur d'alimentation jack,

 1 connecteur ICSP (programmation "in-circuit"),

 1 bouton de réinitialisation (reset).


Cette carte contient tout ce qui est nécessaire pour le fonctionnement d’un
microcontrôleur. Elle est aussi compatible avec les circuits imprimés prévus pour les cartes
ArduinoUno, Duemilanove ou Diecimila, [46].
La figure 15 montre la structure de la carte à microcontrôleur Arduino 2560.

Source : www.Arduino.cc/en/Main/ArduinoBoardMega

Figure 15 : Structure de la carte à microcontrôleur Arduino2560.

I-9. RELAIS

Il s’agit d’un appareil composé d’une bobine ou électroaimant qui agit comme un ou
plusieurs contacts lors du passage d’un courant électrique. Un phénomène électrique (courant

24
ou tension) contrôle la commutation On/Off de cet élément électrique (relais statique). La
figure16 indique le schéma interne d’un relais statique.

Figure 16 : Schéma interne de relais.

La commande peut être réalisée sous faible puissance (faible tension, faible courant) et
la partie coupure commute des puissances importantes.
Dans le cas des relais électromécaniques, la bobine peut générer de fortes surtensions au
moment où le courant cesse de la traverser. Cette surtension, qui peut atteindre plusieurs
dizaines de volts ou plus de 100V, à partir d’une alimentation de 12V, peut détruire le transistor
ou la porte logique de la commande. Ainsi, pour éviter tout risque de destruction de la
commande électronique qui précède le relais, il est d'usage de placer une diode dite "de roue
libre", en parallèle sur la bobine du relais. Cette diode doit être câblée en inverse.
Cependant les relais électromécaniques présentent les avantages suivants :

 Fonctionnement avec une dynamique considérable du signal commuté,

 Aucun ajout de bruit ou de distorsion,

 Résistance de contact fermé très faible,

 Résistance de contact ouvert très élevée.

I-10. CONCLUSION

Nous présentons dans ce premier chapitre une description générale des systèmes
hybrides. Tous les composants sont introduits afin de permettre une bonne compréhension du
fonctionnement des systèmes.

25
Le microcontrôleur est un composant électronique programmable qui rassemble les
éléments essentiels des outils électroniques (ordinateurs, radio, lecteur, etc.)
Par sa constitution, un microcontrôleur est ainsi un composant autonome, capable
d’exécuter le programme contenu dans sa mémoire morte dès qu’il est mis sous tension. Il
permet aussi de réaliser des montages sans l’ajout des composants externes.
Il existe plusieurs sortes de microcontrôleur. Les performances de ces microcontrôleurs
sont différentes les unes des autres. Dans notre travail, nous étudions le microcontrôleur
Arduino à cause de sa capacité de mémoire, son nombre de ports d’entrée/sortie, son nombre de
convertisseurs analogiques /numériques, sa fréquence d’exécution des instructions, etc.

26
CHAPITRE II :

PRESENTATION DU SITE ET DIMENTIONNEMENT

II-1. SITE D’IMPLANTATION

Le site d’implantation que nous avons choisi se trouve dans la région AlaotraMangoro
localisée dans la partie Nord-Est du pays de coordonnées 17° 49′ 48″ latitude Sud,
48° 25′ 48″ longitude Est. La région a une superficie de 31 948km² et compte environ
1 112 550 habitants, [41] (voir Annexe 5).

II-1-1. Données climatiques de la région

Le district d’Amparafaravola a un potentiel solaire moyen et un potentiel éolien moyen


toute l’année. Les données climatiques du site sont les rayonnements solaires quotidien,
mensuel et annuel en kWh/m2 et la vitesse de vent mensuel en m/s comme le montre par le
tableau 3.

27
Tableau 3 : Données climatiques du district Amparafaravola

Tableau 4 : Données climatiques du district Moramanga.

28
II-1-2. Caractéristiques de la maison type choisie.

Dans notre étude, nous avons choisi une habitation équipée d’un ensemble d’appareils
permettant de fournir le confort aux occupants. Elle est localisée dans l’une des communes
rurales pour chaque district. Par ailleurs dans notre cas, nous supposons que l’habitation est
occupée en permanence durant toute l’année et que les équipements domestiques fonctionnent
sous une tension standard 220V-50Hz.

a. bilan énergétique

Nous présentons sur le tableau 5, l’estimation des besoins énergétiques journaliers de


l’habitation que nous avons exprimés en Wh/j.

Tableau 5 : Bilan énergétique.


Appareil Nombre Puissance Durée d’utilisation Puissance Énergie
unitaire(W) quotidienne(h) (W) (Wh/j)
Lampes 4 18 6 72 432
économiques
Radio Fm 1 8 15 8 120

Télévision 1 80 5 80 400

Ampli-Baffle 1 250 3 250 750


Ordinateur 1 100 6 50 600
Portable
Total 2332

b. Profil de charge journalière

La description de la demande d’électricité du site inclue l’éclairage et le fonctionnement


des appareils électriques. L’énergie consommée journalièrement (Ec=2332W) n’est pas
constante tout au long de la journée. La distribution journalière de cette charge est donnée par
le tableau 6.

29
Tableau 6 : Profil de charge journalière.

Heure Puissance(kW) Heure Puissance (kW)

0 h - 1h 0 12h - 13h 0,54


1h- 3h 0 13h - 14h 0,556
3h- 4h 0 14h - 15h 0,64
4h- 5h 0,864 15h - 16h 0,026
5h- 6h 1,104 16h -17h 0,028
6h- 7h 1,16 17h - 18h 0,4
7h- 8h 1,46 18h - 19h 1
8h- 9h 0,056 19h - 20h 2,246
9h- 10h 0,126 20h - 21h 2,246
10h - 11h 0,12 21h - 23h 0,4
11h -12h 0,54 23h - 0h 0,016

Nous remarquons que la consommation est très élevée le matin et le soir et elle est
presque nulle après minuit, (voir figure 17).

2,5

1,5

0,5

Figure 17 : Profil de charge journalière de la maison type.

30
II-2. CHOIX DES ELEMENTS DU SYSTEME
II-2-1. Choix du système photovoltaïque

La formule pour calculer l’énergie à produire Ep s’exprime par :

(3)

Où est une constante positive sans dimension dépendant du site et qui vaut 0.65, [1]. D’où la
valeur de Ep est égale à .
A partir de la puissance crête (300Wc) des deux panneaux, on peut déterminer le nombre
de panneaux solaires nécessaires à l’installation du système.
Le panneau solaire RT-150P est composé de 36 (4x9) cellules photovoltaïques
polycristallines de taille 156x156mm, connectées en série et encapsulées dans un film
protecteur en acétate de vinyle (EVA) avec un revêtement de Tedlar-PET-Tedlar (TPT) sur la
surface arrière et un verre de sécurité frontal assurant une protection sûre et durable contre les
intempéries, le tout laminé étant dans un cadre aluminium anodisé, voir annexe 7, [50].

Source : http://shop.rainbow-techs.com

Figure 18 : Panneau solaire RT-150P.

II-2-2. Batterie

Il existe principalement quatre (04) types de batterie (Plomb, GEL, GEL long Life,
AGM) sur une installation solaire en fonction des besoins, de la spécificité du local contenant
les batteries (température) et des besoins précis en énergie. L’électrolyte de ces batteries peut

31
être liquide (eau +acide) ou semi-liquide (feuilles de fibre imbibées d’eau et d’acide) ou sous
forme de gel.
Nous choisissons une batterie de type AGM de marque victronenergy de12 V dont la
durée de vie à 20°C est de 8 ans, à 25°C, de 6 ans et à 30°C, 4 ans. Ce modèle est le plus utilisé
en installation solaire en raison de son étanchéité et son nombre important de cycles de
charge/décharge (200 à 900 cycles) [51], (voir annexe 6).
La capacité de la batterie nécessaire aux panneaux solaires est déterminée à partir de
l’équation, [1] :

(4)

C : la capacité de la batterie,
N : le nombre de jour d’autonomie =1,
D : le coefficient de la décharge maximale (85 % pour AGM),
U : la tension nominale.

Dans notre exemple, nous avons C = 229Ah et nous utilisons ainsi deux batteries AGM
110Ah-12V branchées en série avec les panneaux solaires RT-150P.

a. Vérification de la capacité restante d’une batterie AGM

Une méthode différente mais très imprécise de vérification d’une batterie est de mesurer
la tension, ce qui peut être fait uniquement quand la batterie n’est pas utilisée (déchargée) ou
chargée depuis au moins 24 heures. La valeur tension fournit une évaluation approximative de
la façon dont la batterie est déchargée, les petites variations de la tension rendent un voltmètre
numérique précis essentiel (voir le tableau 7).

32
Tableau 7 : Capacité restante d’une batterie AGM en fonction de la tension.
Capacité restante de la batterie Tension de batterie
25% entre 11.7 et 12.3 V
50% entre 12.0 et 12.6 V
75% entre 12.1 et 13.0 V
100% entre 12.6 et 13.35 V
Source : [51]

b. Temps de charge des batteries

De façon générale, pour déterminer le temps de charge, il faut diviser la capacité de


batterie (Ah) par l'intensité du courant de charge délivrée par le panneau solaire (12.5A pour
RT-150P). Pour les 2 batteries AGM 220 Ah et les panneaux solaires débitant 12.5 A en
intensité charge, ces deux batteries fonctionnent en 220 Ah/12.5 Ah = 17.6 h si elles sont
complètement déchargées. Le tableau 8 montre le temps de charge des deux (02) batteries
AGM en fonction de leur capacité restante.

Tableau 8 : Temps de charge d’une batterie AGM


Capacité restante de la batterie Tension de batterie Temps de charge
25% entre 11.7 et 12.30 V 13.2 h
50% entre 12.0 et 12.60 V 8.8 h
75% entre 12.1 et 13.00 V 4.4 h
100% entre 12.6 et 13.35 V
Source : [51]

c. Circuit d’indicateur de niveau d’une batterie

Le circuit de jauge de batterie est souvent utilisé dans la plupart des appareils
électroniques embarqués surtout les appareils portables utilisés couramment dans la vie
(téléphone, ordinateur, etc.). Ce circuit permet de connaitre le niveau d’une batterie. La figure
19 montre un exemple de circuit d’indicateur de niveau de batterie pour le cas de la batterie
24V. Le seuil de niveau (23.5V dans ce cas) que l’on souhaite détecter est réglé à partir d’un
potentiomètre RV. La stabilisation de référence est obtenue par la diode Zener D1 de 18V
polarisée en inverse par la résistance R1 de 3.3k. Le comparateur de tension, formé ici par un

33
simple amplificateur opérationnel (AOP) de type LM741, reçoit cette tension de référence sur
sa borne non-inverseuse (broche 3). La tension non stabilisée provenant de la batterie est, quant
à elle, appliquée sur la borne inverseuse de l'AOP, au travers d'un pont diviseur résistif
composé de R2 et R3 qui divise la tension d'entrée par deux. Quand la tension de la batterie est
la tension seuil 23.5V, la tension au point nodal de R2 et R3 est de 18V. Si la tension chute un
tout petit peu en dessous de la tension 23.5V, la borne inverseuse de l'AOP se retrouve avec
une tension inférieure à celle présente sur la borne non-inverseuse, ce qui provoque le
basculement de sa sortie de l'état bas à l'état haut. Pour modifier le seuil, il faut modifier la
valeur de diode Zener D1 et /ou la valeur des résistances R2 et R3, [54].

Source : soulenic-misuc.com

Figure 19 : Circuit d’indicateur de niveau de batterie

II-2-3. Choix du générateur éolien

Le générateur éolien ayant une caractéristique qui lui est propre dépend de paramètres
de construction qui définissent son potentiel à prélever de l’énergie. Le générateur éolien choisi
est l’éolienne domestique HYE 1000W (voir figure20), [52], (Annexe 8).
Cet éolien de marque HYE est conçu pour l'autoconsommation ou pour l’utilisation
directe de l'énergie produite d’un site isolé.

34
Source :[52]

Figure 20 : Éolienne domestique HYE 1000W.

a. Spécification du HYE 1000W

Ce type d’éolien produit une énergie électrique même par vent faible ou tourbillonnant
(à partir de 7 km/h), [52]. Les pales du rotor sont en fibre de verre. Disposant d’un alternateur
puissant à aimants permanents, la production ne baisse pas dans le temps.
L’éolien HY-1000 est équipée d’un système de freinage en cas de vent violents. Il
possède également une protection contre la décharge via une résistance de décharge fournie
avec l’éolien.
Enfin, le freinage aérodynamique des pâles limite la vitesse de rotation des pales à sa
valeur nominale (13m/s), ce qui évite d’avoir des bruits ou vibrations engendrés par des vents
violents. Il peut être fixé sur un mât au pignon de l’habitation ou au sol. Pour cela, aucun
permis de construire n'est requis lorsque l'installation ne dépasse pas 12 mètres de hauteur,
[52].
Il est également possible de le coupler avec des panneaux solaires pour une production
optimale toute l'année.

b. Caractéristiques techniques

Selon le constructeur de l’éolien, sa courbe de puissance est illustrée sur la figure 21.
Effectivement, un éolien est caractérisé par sa courbe de puissance instantanée qui donne la
variation de la puissance disponible en fonction de la vitesse du vent.

35
La puissance nominale est la puissance donnée pour un vent nominal de vitesse donnée.
Au-delà de cette vitesse, la puissance est maintenue constante grâce à un dispositif de
régulation. La figure 22 montre la production énergétique mensuelle de l’éolienne HYE 1500.

Figure 21 : Courbe de puissance instantanée de l’éolienne HYE-1000W.

Source :[52]

Figure 22 : Production énergétique mensuelle de l’éolienne HYE 1000W

Selon le constructeur, l’éolien HYE peut charger 4 batteries de 12V, 90Ah. Les batteries
sont à relier en série pour fonctionner sur un système de 48V.

36
II-2-4. Choix du groupe électrogène

Le groupe électrogène choisi est le Sidéris 2.8kW avec un démarreur électrique et est
présenté sur la figure 23. Ce groupe à moteur à quatre (04) temps consomme 1.5l/h d’essence.

Source :[49]

Figure 23 : Sidéris - Groupe électrogène 2.8kW 4 temps


(démarreur électrique) 6.7Cv - HG3000EB.

Ses caractéristiques sont décrites comme suit, [49].


 Groupe électrogène à moteur essence,
 Puissance maximale : 2 800W / nominale : 2 500W 230V 50Hz et cos (phi) =1,
 Équipé de 2 prises de 230V et une prise 12V,
 Moteur 6.7CV - 4 temps OHV à refroidissement par air – 208cm3,
 Réservoir de carburant de 15 litres,
 Capacité réservoir huile : 0.6 litres,
 Niveau sonore : 69 dB,
 Monté sur châssis métallique,
 Poids net : 42kg – Poids brut : 44kg,
 Dim.610X455X485mm,
 Marque SIDERIS Cylindrée 196 cm3,
 Autonomie 10 heure(s),
 Démarrage électrique,
 Réf. Mano Mano ME183150 (221130035).

37
II-2-5. Convertisseur –Onduleur

Dans ce mémoire, nous avons besoin des convertisseurs de tension (12DC/220AC). Il


est couplé avec les batteries du panneau solaire et du générateur éolien. Le convertisseur doit
avoir une puissance de 3kW. La figure 24 représente un convertisseur de 3kW distribué par JR
international, [55]. Ce convertisseur de tension est prédisposé pour l'alimentation en 220V des
appareils d'éclairage et d’autres appareils demandant un fort courant d'apport au démarrage
(réfrigérateur, moteur, etc.). Pour assurer l’alimentation d’une charge pendant le changement
d’une source d’énergie vers une autre, il faut mettre un onduleur avant la charge.

Source :[55]

Figure 24 : Convertisseur DC/AC 3kW.

II-2-6. CONTROLEUR

Dans le module de commande ou le contrôleur, les trois composants électroniques


montrés sur la figure 25 sont nécessaires. Le microcontrôleur ArduinoUno nous permet de
programmer la commutation automatique de ce système multi-source.

Figure 25 : ArduinoUno, module ampèremètre et relais.

38
II-2-8. Configuration du système

La figure 26 montre la configuration de notre système hybride. Ce système utilise des


éléments de stockage comme les batteries. Le système hybride utilise la configuration avec le
bus CC (voir figure 8).

Bus CC
CC Charge
CA

MICROCONTROLEUR

CA

CC

Bus CC

Bus CC
Figure 26 : Configuration du système hybride.

39
II-3. ETUDE DE FAISABILITE

Les technologies des panneaux solaires photovoltaïques ainsi que leurs outils ont
beaucoup évolué. Il existe des logiciels pour la simulation (exemple : HOMER) et d’autres
logiciels pour l’évaluation des coûts et des différentes données économiques (exemple :
RETScreen) ou pour l’analyse et la planification des systèmes [2].
Pour le solaire photovoltaïque et pour les éoliens, il existe maintenant un bon nombre de
logiciels. Certains logiciels sont utilisés pour analyser des fermes éoliennes et d’autres, pour
analyser des données de gisement éolien (Windographer).
Par ailleurs, aujourd’hui, il existe beaucoup de logiciels pour optimiser les systèmes
hybrides électriques (HOMER, HYBRID2, SOMES, etc.) et pour effectuer les calculs des coûts
et économiques (RETScreen), [14].
Dans ce travail, nous utilisons le logiciel RETScreen pour valider les dimensionnements
des panneaux solaires et générateurs éoliens ainsi que pour procéder aux études financières et
aux analyses de sensibilité et de risque.

II-3-1. Vérification du dimensionnement du système avec RETScreen


a. RETScreen

RETScreen est un système logiciel de gestion d'énergies propres pour l'analyse de


faisabilité de projets d'efficacité énergétique, d'énergies renouvelables et de cogénération ainsi
que pour l'analyse de la performance énergétique en continu.
Il permet d'identifier, d'évaluer et d'optimiser de façon rapide les viabilités technique et
financière de projets potentiels en matière d'énergies propres. Cette plateforme logicielle
d'intelligence décisionnelle permet aussi de mesurer et de vérifier facilement les performances
réelles de leurs installations et ainsi que de trouver des possibilités supplémentaires d'économie
et de production d'énergie [21],[22],[23].
Le tableau 9 présente l’interface graphique du logiciel RETScreen.

40
Tableau9 : Menu de démarrage du logiciel RETScreen.

RETScreen contient des modèles technologiques d’énergie propre et chaque modèle est
développé dans un classeur Microsoft Excel individuel. Chaque classeur est ensuite composé
d'une série de feuilles de calcul. Ces feuilles de calcul ont un aspect commun et suivent une
démarche normalisée et commune à tous les modèles RETScreen, [44],[45],[46].

b. Analyse de projet sur RETScreen

En général, l’analyse de projet dans le logiciel RETScreen suit 5 étapes et le tableau 10


présente ces différentes étapes.

Tableau 10 : Analyse standard en 5 étapes.

Dans la feuille de calcul « modèle énergétique », on calcule les bénéfices énergétiques


du projet d’étude en comparaison à ceux d’un projet de référence conventionnel.
La feuille « analyse des coûts » permet de calculer les coûts additionnels propres au
projet d’énergies propres. L'analyse peut se faire dans n'importe quelle unité de monnaie
choisie dans la cellule « devise » de la feuille de calcul « analyse des coûts ».

41
Lors de la troisième étape, on peut utiliser un modèle optionnel de calcul des réductions
d’émission de gaz à effet de serre, grâce au projet proposé.
La quatrième étape comporte une feuille de calcul qui résume l’ensemble des
indicateurs financiers permettant d’évaluer si le projet est rentable ou non.
La dernière étape procède à des analyses de sensibilité et de risque qui permettent de
voir comment des variations de certaines données d’entrée du modèle affectent la rentabilité du
projet.
Les cellules des feuilles de calcul RETScreen ont un code de couleurs différentes selon
les types de données qui y apparaissent. Les utilisateurs reconnaissent ainsi facilement quelles
données doivent être entrées et/ou ainsi que les résultats du modèle.
Le tableau 11 indique les codes de couleur des cellules de données d'entrée et de sortie
de RETScreen.

Tableau 11 : Codes de couleur des cellules de RETScreen.

En plus du logiciel, l'outil comprend des bases de données (produits, coûts et données
météorologiques), un manuel en ligne, un site Web, un manuel d'ingénierie, des études de cas et
un cours de formation.
Dans la suite de cette étude, nous validons avec RETScreen nos dimensionnements et
nous allons faire une estimation de coût des matériels et de l’installation.

42
c. Dimensionnement du générateur photovoltaïque avec le système hybride dans le logiciel RETScreen

En lançant l’application et en complétant les informations concernant le projet : nom,


lieu, type du projet, etc., (voir tableau 13), il faut choisir les données climatiques du lieu
(Amparafaravola, pour notre cas).

Tableau 12 : Projet de production d’électricité avec multiples technologies.

43
i. Charge électrique

Dans la feuille «modèle énergétique », il faut compléter les données du récepteur


branché sur le système (voir tableau 13).

Tableau 13 : Bilan énergétique de charge avec RETScreen.

Ainsi, à l’issue de cette démarche, RETScreen a trouvé que l’énergie consommée en


une journée est de 1.92kWh. La consommation journalière de 2 332Wh/j trouvée par nos
calculs est ainsi réduite à cette valeur car le logiciel tient compte de la proportion de réduction
de charge des cas proposés et aussi de la proportion de réduction de temps d’utilisation.

ii. Capacité de batterie suggérée par le logiciel

A partir de cette consommation journalière, nous complétons la page du modèle


énergétique dans le champ de calcul concernant l’accumulateur. La capacité de batterie 12V
suggéré par le logiciel est de 217Ah avec un rendement de 80% et un jour d’autonomie.

44
iii. Nombre de panneau solaire suggéré par le logiciel

Pour déterminer le nombre de panneau solaire, il faut compléter le champ de calcul


technologie dans le modèle énergétique. Le logiciel a suggéré 2 nombres de panneau solaire de
150W RT-150P. L’énergie fournie à la charge en moyenne journalière est de 0.29MWh, le
facteur d’émission égal à 19,3% en prenant des panneaux polycristallins de surface totale de
2m2.
d. Choix de la turbine éolienne

Pour valider le choix pour la turbine éolienne HYE 1500. Il faut saisir dans le champ de
calcul technologie éolienne, l’information concernant HYE étant absente dans la base de
données du logiciel. La figure 27 donne les courbes de puissance et d’énergie de la turbine
éolienne HYE selon le logiciel RETScreen.

Figure 27 : Courbes de puissance et d’énergie.

Bilan turbine HYE-1500W

Le logiciel a trouvé que deux turbines HYE peuvent fournir à la charge l’énergie
0.78MWh par an en une hauteur de 20m seulement et avec une vitesse nominale de 14.6 m/s.
En moyenne, un générateur HYE 1 500W délivre une énergie moyenne mensuelle 0.07MWh,
soit une énergie électrique de 1,25kWh par jour. L’énergie consommée par jour est de

45
Ec=2332Wh/j. Ainsi pour assurer l’alimentation de la charge, 2 éoliens domestiques HYE 1500
dissipant une énergie électrique de 2 500Wh/j sont nécessaires.

e. Comparaison de résultats de notre calcul et de RETScreen pour le dimensionnement du composant

Le tableau 14 montre la comparaison des dimensionnements du système hybride. Les


résultats obtenus ne présentent pas beaucoup de différence. RETScreen fait diminuer la
capacité de batterie car il tient compte de la réduction de charge proposée et de la réduction de
temps d’utilisation.

Tableau 14 : Comparaison entre les résultats de nos calculs et ceux de RETScreen.


Équipement RETScreen Calcul manuel
Nombre de panneaux 2 unités 2 unités
Batterie 217Ah 229Ah
Générateur éolien 2 éoliens HYE1500

f. Analyse de cout du système hybride sur RETScreen

L’unité monétaire utilisée dans le calcul est le franc malgache (MGF). Nous avons
complété la feuille de calcul « coût d’investissement (crédits) », et les résultats ainsi obtenus
sont présentés dans le tableau 15.

46
Tableau 15 : Coût d’investissement.

Le coût total d’investissement du système hybride électrique est de 41 233 500MGF.


Les coûts de l’étude de faisabilité, du développement, de l’ingénierie, du système de production
et des infrastructures connexes et divers donnent ce coût total d’investissement.
Les coûts d’exploitation et d’entretien annuel et ainsi que les frais imprévus sont donnés
par le tableau 16.

Tableau 16 : Frais annuels

Le total des autres coûts et frais annuels s’évalue à 1 020 000MGF.

g. Analyse financière

D’après l’analyse financière de RETScreen, la figure 28 montre le graphe des flux


monétaires cumulatifs du projet.

47
Figure 28 : Graphe de flux monetaire cumilatif.

Sachant que la durée de vie du panneau solaire utilisé est d’environ 30 ans, nous avons
supposé la durée de vie de notre installation égale à 30ans aussi. Le point d’équilibre s’obtient à
la cinquième année après le début de l’installation. A partir de ces cinq années, le système est
rentable pendant 20 ans (5ème année – 25ème année : phase de rentabilité). La rentabilité du
projet est maximum à la 15èmeannée.

h. Système hybride électrique exporté au réseau

Si le système est exporté au réseau, il faut redimensionner le système et refaire l’analyse


de coût des composants ainsi que l’analyse financière avec le logiciel RETScreen et les
données correspondantes. Ainsi, les coûts de maintenance et des lignes et système de liaison
doivent être tenus en compte. Dans ce cas, il faut prendre un système hybride électrique
automatique non éloigné des villages/villes alimentés. En outre, il faut utiliser un relais de forte
puissance électrique à la sortie du microcontrôleur.

II-3-2. Étude de préfaisabilité avec HOMER

Afin de mieux apprécier et approfondir notre étude, nous avons procédé à une étude de
préfaisabilité avec le logiciel HOMER. HOMER est un logiciel de dimensionnement et
d’analyse de systèmes hybrides développés par le National Renewable Energy Laboratory

48
(NREL) aux USA. Il permet d’étudier la faisabilité technique d’un grand nombre de solutions
technologiques y comprise l’optimisation des sources d’énergie éolienne ou solaire sur tout site
d’installation. Il permet aussi de dimensionner des systèmes hors réseaux tout en utilisant le
réseau local. D’autre part de nombreuses sources d’énergie y sont modélisables : panneaux
solaires photovoltaïques, éoliens, turbines hydroélectriques au fil de l’eau, générateur diesel,
générateur à biogaz ou à carburants alternatifs, stockages d’énergie sous diverses formes
comme les batteries, etc.

a. Configuration du système sur HOMER

Pour commencer, il faut mettre la configuration du système comme le montre la figure


29, soit la configuration du système de notre cas.
Lors de notre étude, il est nécessaire d’entrer certains paramètres à HOMER afin de
calculer les résultats d’optimisation pour la configuration de notre système. Les paramètres
d’entrée sont le profil de charge journalière, la source d’énergie solaire mensuelle et le potentiel
éolien mensuel et les autres paramètres dépendants du site.

Figure 29 : Configuration du système hybride électrique avec HOMER.

b. Exploitation du profil de charge

La figure 30 montre les données sous forme de courbes de charges journalière,


mensuelle et annuelle introduites sur HOMER pour optimiser le système.

49
Figure 30 : Profil de charge HOMER.

La figure 31 illustre le pourcentage de la fréquence de charge par unité de puissance.

Figure 31 : Évaluation de fréquence charge par puissance.

c. Résultat d’étude de faisabilité sur HOMER-Cas d’Amparafaravola

Les résultats de simulation résultant de HOMER sont donnés sous forme de


combinaisons réalisables des éléments définis dans l’installation. L’espace de recherche est
listé par HOMER suivant les tailles des composantes de l’ensemble du système et HOMER
propose plusieurs configurations Dans notre cas, le tableau 17 détaille les résultats
d’optimisation suggérés par HOMER dans le cas du district d’Amparafaravola.

50
Tableau 17 : Résultats d’optimisation du système hybride par HOMER

A partir de ces résultats, nous pouvons visualiser la configuration faisable pour ce


système. Pour chacune de ces solutions possibles, HOMER fournit tous les paramètres de
fonctionnement des composantes et de l’ensemble de l’installation (la fraction de l’énergie
renouvelable, les émissions de gaz, le coût spécifique de l’énergie, l’énergie totale produite,
consommée et l’excès de l’énergie, etc.). Le tableau 18 montre l’architecture du système
obtenue avec le logiciel.

Tableau 18 : Architecture du système selon HOMER.


Composant Puissance
PV 2.3kW
Turbine éolienne 2 x HYE 1500W
Groupe électrogène 2.8kW
Convertisseur 2.8kW
Onduleur 2.8kW

d. Énergie produit par le système

La production d’énergie sur une année est donnée par le tableau 19. Dans ce tableau, les
systèmes de production participent suivant leur proportion. Ainsi, nous constatons une
participation importante des sources renouvelables qui atteignent 95%.

Tableau 19 : Energie annuelle produite par chaque système.


Composant Production (kWh/an) Pourcentage
PV RT-150P 2.584 40%
Éolien 3.538 55%
Groupe électrogène 316 5%
Total 6.438 100%
L’énergie consommée annuelle est déduite à partir du tableau 20.

51
Tableau 20 : Énergie consommée annuellement.

Ces résultats nous montrent que plus de 50% de l’énergie produite par le système sont
consommés par la charge. Nous présentons sur la figure 32 la puissance moyenne mensuelle
produite par le système.

Figure 32 : Puissance moyenne mensuelle produite par le système.

Nous remarquons qu’à chaque mois, la majorité de la puissance électrique produite par
le système vient des sources renouvelables surtout de l’aérogénérateur. En conséquence, nous
pouvons prioriser les sources renouvelables dans ce système pour alimenter la charge.
Par ailleurs, HOMER présente des détails techniques et économiques pour chaque
composant.

i. Générateur photovoltaïque

Le tableau 21 indique les paramètres de fonctionnement du générateur photovoltaïque


en une année. Ce générateur produit une énergie de 2 584 kWh/an et ses heures d’opération
annuelle vaut 4 369 h

52
Tableau 21 : Paramètres de fonctionnement du panneau photovoltaïque.

Les densités de puissances journalière et mensuelle produites par le photovoltaïque sont


présentées sur la figure 33.

Figure 33 : Densités de puissances produites par PV.

Nous remarquons que la puissance est plus intense à 6 h du matin et à 13 h de l’après-


midi et est presque très faible, voire nulle la nuit. Aux périodes du pic de consommation
électrique (18 h-21 h), le système doit faire recours aux autres générateurs ou à l’énergie
stockée et ceci, suivant la valeur du pic et la journée dans l’année.

ii. Générateur éolien HYE 1500W

Le paramètre de fonctionnement de l’éolien HYE 1500 W dans ce système selon


HOMER est montré dans le tableau 22.

53
Tableau 22 : Paramètres de fonctionnement de l’éolien domestique HYE 1500 W.

Cet aérogénérateur produit une énergie annuelle de 3 538kWh/an en une durée


d’opération de 7 638h. Nous présentons sur la figure 34, la répartition d’énergie produite
journalièrement et annuellement.

Figure 34 : Densités journalière et annuelle d’énergie produite par l’éolienne HYE-150P.

L’aérogénérateur HYE fonctionne jour et nuit durant toute l’année. La production


d’électricité est très importante le mois de Mars au mois de septembre.

iii. Groupe électrogène

Le groupe électrogène peut fonctionner à n’importe quel moment de la journée même


en pleine charge. La mise en arrêt de cette source d’énergie dépend de l’état de la batterie, de
l’énergie demandée. Le tableau 23 montre les paramètres de fonctionnement du groupe
électrogène.

54
Tableau 23 : Paramètres de fonctionnement du groupe électrogène.

La période de fonctionnement annuel du groupe électrogène est très petite (376h/an). Il


consomme 163l de carburant durant cette période pendant toute l’année. La figure 35 exprime
les densités de puissances électriques journalière et mensuelle du groupe électrogène.

Figure 35 : Densités de puissances journalière et mensuelle du générateur diesel.

La production du générateur diesel est fonction des potentiels renouvelables. En effet


elle est forte entre le mois de Janvier et est faible entre les mois de Mars et Décembre.

iv. Batterie

L’installation peut fonctionner sans système de stockage. Cependant, le rôle des


batteries consiste essentiellement à mieux optimiser les paramètres de fonctionnement, dans le
sens de minimiser la part de l’énergie produite par le générateur classique. L’excès de

55
production par les générateurs renouvelables est ainsi stocké dans les batteries et on peut
minimiser la consommation du combustible et les émissions des GES. Les paramètres de
fonctionnement des batteries sont donnés par le tableau 24.

Tableau 24 : Paramètres de fonctionnement de la batterie.

Pour analyser le fonctionnement journalier des batteries et les courbes d’état de charge
moyenne journalière sont donnés par la figure 36 (en % de la capacité maximale).

56
Figure 36 : État de charge journalière de la batterie pendant toute l’année.

Le profil de la distribution journalière moyenne de l’état de charge est relativement le


même pour tous les mois de l’année. L’état de charge journalière moyenne est caractérisé par
un maximum (100%) à midi et par un minimum entre 20h et 21h du soir. Cette diminution
progressive est due par l’augmentation de charge à l’heure de pointe.

v.Convertisseur

Le convertisseur 2.8kW est utilisé avec le panneau solaire et le générateur éolien. Le


fonctionnement du convertisseur est lié à la demande sur l’énergie stockée. L’étude de son
fonctionnement nous permet de prévoir les périodes de décharge des batteries. Le
fonctionnement du redresseur est lié à l’état de charge des batteries et l’analyse de son
fonctionnement est très importante car elle permet de prévoir les périodes de recharge des
batteries et les générateurs utilisés pour cette opération. Le tableau 25 donne les paramètres de
fonctionnement du convertisseur.
Tableau 25 : Paramètres de fonctionnement du convertisseur.

57
Tous les paramètres de fonctionnement du redresseur (rectifier au tableau) sont
supérieurs à ceux de l’onduleur (Inverter au tableau) car le redresseur fournit l’énergie
nécessaire pour la recharge des batteries et compense les pertes au niveau de ces dernières et au
niveau de l’onduleur.
La figure 37 présente la distribution de décharge journalière de l’onduleur pour chaque
mois.

Figure 37 : Distribution de décharge moyenne journalière pour chaque mois.

Les performances moyennes journalières simulées pour l’onduleur montrent que les
courbes de distribution de la puissance sont semblables quelque soit le mois. Elles sont
caractérisées par un pic entre 18h et minuit, ce qui correspond à la période d’augmentation de
la charge. La demande sur l’énergie stockée est maximale, ce qui justifie l’état de charge
minimal des batteries durant cette période. Un point minimum de fonctionnement est constaté
entre 6 h et midi.
&En plus, la distribution journalière moyenne de la puissance délivrée par le redresseur,
pour chaque mois est donnée par la figure 38.

58
Figure38 : Distribution journalière de la puissance par le redresseur.

Ces courbes sont caractérisées par un maximum autour de 22 h sauf le mois d’Aout. Le
pic correspond à la période de recharge des batteries ou au moment où le groupe électrogène
fonctionne. Il est très élevé le mois de Février.
La figure 39 montre la densité de puissance annuelle du convertisseur/onduleur.

Figure 39 : Densité de puissance par convertisseur/onduleur.

e. Analyse des émissions de gaz à effet de serre

Les émissions des gaz polluants proviennent de la partie classique de l’installation.

59
La réduction de ces émissions fait partie des objectifs de cette étude afin de remédier
aux problèmes liés à la pollution atmosphérique. Le CO2 et le NO2 sont les principaux gaz
dégagés par la combustion et leurs émissions annuelles sont données par le tableau 26.

Tableau 26 : Émissions de gaz à effet de serre annuelles en kg.

f. Analyse de cout

Comme le logiciel RETScreen, HOMER peut réaliser une analyse des coûts de toutes
les composantes. En particulier, il donne le capital initial, les coûts de fonctionnement et de
maintenance, le coût de remplacement. La durée de vie du système est prise comme étant 25
ans. Le tableau 27 donne le cout d’investissement du projet selon RETScreen.

Tableau 27 : Coût total d’investissement net.

D’après le tableau 28, le montant du capital d’installation est de 1150 $ soit 2725000
MGF. En comptant le coût de maintenance, la main d’ouvre et le carburant, le coût
d’investissement du système en 25 ans s’élève à 387 760 $ ou 5 816 400 000 MGF.

60
La réalisation du système hybride électrique automatique a besoin d’un système de
commande. Ainsi, il faut des études de faisabilité, d’ingénierie et de mesure d’efficacité
énergétique. Le tableau 28 donne le cout global d’investissement de l’installation.

Tableau 28 : Cout global d’investissement de l’installation.


montant(MGF)
Capital 27250000
Etude de faisabilité 100000
Développement 60000
Ingénierie 200000
Contrôleur 500000
chemin d'accès 800000
ligne électrique 800000
Poste de raccordement 150000
Mesure d'efficacité énergétique 500000
Total 30360000

Le tableau 29 représente le coût annuel de l’installation


.
Tableau 29 : Cout annuel de l’investissement.

HOMER trouve que le cout annuel de capital du système est de 90$ ou 1350000 MGF.
En tenant compte des coûts de l’installation et du carburant, du coût annuel du système,
HOMER donne 30 333$ ou 450 950 000 MGF.

61
g. Répartition de l’analyse de coût

La figure 40 donne la répartition du capital annuel des composantes du système hybride


électrique et nous voyons que le coût annuel de carburant est le plus élevé.

Figure 40 : Répartition de l’analyse des coûts.

II-3-3. Comparaison par rapport au système classique avec HOMER

Nous comparons le système hybride avec un système classique. La figure 41 montre la


configuration du système classique avec HOMER. Nous utilisons la même charge que celle du
système hybride. Le résultat d’optimisation fait par HOMER est donné par le tableau 30.

Figure 41 : groupe électrogène et charge

Tableau 30 : Optimisation d’un système classique sur HOMER

62
Le tableau 31 montre la différence entre un système classique et un système hybride
pour la consommation en carburant et l’heure de fonctionnement.

Tableau 31 : Différences des coûts entre un système classique et un système hybride.


Cout annuel net Système classique Système hybride Différence
Cout total de capital 33 377$ 387 759$ -354l 382$
Carburant 3234l 163l -3l 071l
Heure de fonctionnement 7 300h 376h -6924h

La différence en consommation de carburant ou en émission de gaz à effet de entre les


deux systèmes est élevée. Les gaz polluants issus d’un système classique pendant une année est
donnée par le tableau 32.

Tableau 32 : Émissions de GES pour un système classique.

Nous présentons sur le tableau 33 la différence entre les deux systèmes pour une
émission de gaz à effet de serre en kg pour une année.

Tableau 33 : GES issus des deux systèmes (exprimés en kg/an).


GES Système hybride Système classique Différence

Dioxyde de carbone 430 8517 -8087

Monoxyde de carbone 1,06 21 -19,94

Hydrocarbure non brûlé 0,117 233 -232,88

Particule 0,07 258 -257,93


Dioxyde soufre 0,863 171 -170,14

Oxydes de nitrogène 9,48 188 -178,52

63
II-3-4. Comparaison entre HOMER et RETScreen

Le tableau 34 montre la différence de l’analyse des coûts entre HOMER et RETScreen.


Le cout d’investissement obtenu avec RETScreen est supérieur au résultat obtenu avec
HOMER parce que RETScreen a tenu compte beaucoup de choses dans l’évaluation de
l’analyse de coût.

Tableau 34 : Coûts d’installation évalués par HOMER et RETScreen.


Analyse de Cout d’installation HOMER RETScreen
Coût d’investissement 30 230 000 MGF 41 000000 MGF

64
CHAPITRE III :

MODELISATIONS

III-1. INTRODUCTION

Actuellement, le générateur diesel est la technique la plus utilisée pour l’électrification


des sites isolés. Néanmoins, l’accès à ces sites étant généralement long et difficile, les coûts de
maintenance et d’approvisionnement en carburant sont très élevés. En conséquence, nous avons
envisagé de coupler au sein d’un système hybride un générateur diesel avec deux sources
d’énergies renouvelables (éolien ou/et photovoltaïque) qui représentent souvent l’option la plus
économique. Cependant, notre étude porte sur l’alimentation d’un site isolé localisé n’importe
où à Madagascar par le système hybride avec stockage "sur batteries". D’abord nous allons
faire l’étude des systèmes hybrides par représentations d’état et automate. Puis, nous effectuons
les modélisations détaillées des composantes du système et celles de l’ensemble du système.
Ces modélisations sont associées à des dimensionnements visant l’obtention des meilleures
performances du système.

III-2. REPRÉSENTATION DU SYSTÈME HYBRIDE AVEC L’AUTOMATE

L’automatique traite différemment les problèmes de type continu et ceux de type


séquentiel. Chacun de ces domaines crée un ensemble de théories et de méthodes et il
développe des solutions performantes pour régler les problèmes homogènes qui se posent, mais
sans toujours intégrer des solutions et apports des autres domaines. Les systèmes continus se
caractérisent par une évolutions continue de leur état dans le temps. Les modèles utilisés
correspondants sont essentiellement des équations différentielles ou équations aux différences.
Par contre, l’état des systèmes à événements discrets prend leurs valeurs dans un ensemble
dénombrable et évolue d’une manière discontinue en fonction de changements discrets appelés
événements, [40].
Dans ce chapitre, une étude des systèmes hybrides électriques avec l’automate est faite
pour déterminer ses comportements qualitatif et quantitatif.
La figure 42 représente la structure du système hybride avec la plateforme intelligente.

65
E Photovoltaïque(PV)

v Éolienne (Eol) Automate


Charge
Commutation
Groupe
électrogène(GE
)
Figure 42 : Structure générale du système.

Le système étudié est composé d’un générateur photovoltaïque, un générateur éolien et


un groupe électrogène. La puissance produite par les deux sources d’énergie renouvelables
dépend respectivement de l’éclairement E et celle de la vitesse du vent v. Nous désignons
respectivement par vmet Emla vitesse de démarrage de l’aérogénérateur et la valeur minimale de
l’éclairement. La source d’énergie renouvelable est arrêtée lorsque le capteur détecte la
puissance électrique seuil Pm correspondante à chacune de ces valeurs jusqu’au moment où la
puissance la dépasse. Le système de commutation se présente comme un système dynamique
dont l’évolution continue est définie par la variation de la puissance P indiquée par la variable x
sur la figure 43. L’évolution discrète est le passage de l’état en marche du système renouvelable
vers l’état en marche du groupe électrogène.
La figure 43 indique la courbe de puissance P (ou) x en fonction de la charge qui peut
être modélisée.

Figure 43 : Trajectoire de puissance du système renouvelable.

66
Cette évolution peut être modélisée par les équations différentielles suivantes, selon
respectivement le photovoltaïque et l’éolien :

̇ (5)
̇

Avec a et k sont deux constantes réelles positives non nulles.


Le passage d’un état vers l’autre est modélise par des arcs étiquetés indiqués sur la
figure 44.

Figure 44 : Modèle par arcs étiquetés.

L’évolution obtenue pour le modèle est déterministe puisque nous avons considéré des
conditions idéales de fonctionnement pour notre système. Nous avons besoin de capteur de
courant pour détecter, d’une manière très précise, le seuil de commutation Pm de l’énergie
utilisée par la charge. Dès que ce seuil est détecté, le système change instantanément d’état
après la comparaison entre P et Pch.

III-2-1.Commutation

Pour ce système, la commutation est autonome. Elle est caractérisée par le phénomène
où le système change d’état de façon discontinue lorsque la puissance produite par la source
d’énergie renouvelable atteint la valeur seuil. Le chronogramme correspondant est montré sur
la figure 45 lors du fonctionnement de ce système.

67
Début

P, Pch , Pm ,GE

Pm

Pch

Oui Non
P<Pm

P<Pch P<Pch

GE PV, Eol

Fin

Figure 45 : Algorithme montrant le fonctionnement général du système.

Les différentes liaisons entre les divers composants constitués le système sont
structurées selon la figure 46.

68
PV+Eol+GE commution Charge

Circuit d’indicateur de Module


RELAY
de niveau de batterie ampèremètre

Microcontrôleur ArduinoUno

Figure 46 : Schéma descriptif du fonctionnement général du système.

III-2-2. Modélisation du système sous forme représentation d’état

La représentation d’état des systèmes est un outil puissant permettant de modéliser le


fonctionnement de tout système linéaire ou non, en temps continu ou en temps discret. Elle
possède, en outre, l’avantage de conserver la représentation temporelle des phénomènes [35],
[40].
a. Représentation d’état d’un système

Soit un système multi-entrées (m entrées) et multi-sorties (p sorties) dont le modèle est


décrit par une ou plusieurs équations différentielles linéaires à coefficients constants. Ce
modèle peut s’écrire sous la forme d’un système d’équations matricielles différentielles du
premier ordre, selon l’équation de commande et l’équation d’observation respectivement par :

d[X(t)]/dt= [A] X(t) + [B] U(t) (6)


Y (t) = [C] X(t) + [D] U(t)

Où X(t) est le vecteur d’état dont le nombre d’éléments n dépend de la complexité du


système,

69
U(t), le vecteur de commande,
Y (t) est le vecteur de sortie,
A (n, n) est la matrice de commande,
B(n,m), C(p,n) et D(p,m) sont des matrices à coefficients constants, caractéristique du
système.
Le modèle sous cette forme est appelé représentation d’état du système et cette
représentation d’état n’est pas unique mais dépend du vecteur d’état choisi.

b. Schéma-bloc d’une représentation d’état [57]

Plusieurs représentations sont proposées mais celle indiquée sur la figure 47 est la plus
utilisée, [36]. Dans cette représentation, l’entrée est U(t) = e(t) et la sortie, Y(t) = s(t).

Figure 47 : Schéma-bloc de la représentation d’état la plus utilisée.

Le modèle de notre système est décrit par :

̇ (7)

Si le groupe électrogène marche, nous avons le modèle :

̇ (8)

Dans l’autre cas où le PV ou/et Eol marchent.

70
Soient x1, l’état où le générateur (GE) marche et x2, celui où la source d’énergie
renouvelable (photovoltaïque ou éolien) est en marche. Il vient, pour équation de commande du
système hybride :
̇
̇ ( ̇) [ ]( ) ( ) (9)

Nous en déduisons la matrice de commande A telle que :

A=[ ] (10)

c. Analyse sur la commandabilité du système

La problématique générale de l’automatique consiste à commander un système de


manière à ce qu’il évolue, depuis un état initial constaté, vers un état final déterminé. En
représentation d’état, il s’agit de déterminer le signal de commande e(t) entre deux instants
donnés, t1 et t2, pour amener le système de l’état x (t1) vers un état x (t2) souhaité.

 Commandabilité : un système est dit commandable à l’instant t1 s’il est possible de


déterminer un signal d’entrée e(t) sur l’intervalle [t1, t2] de manière à amener le système
de l’état x (t1) = x1 vers l’état x(t2) = x2 pouvant être 0. Si un système est commandable
quel que soit t1, il est dit complètement commandable [40].
 Accessibilité : un système est dit accessible à l’état x1 s’il est possible de déterminer un
signal d’entrée e(t) sur l’intervalle [t1, t2] de manière à amener le système d’un état x(t1)
= x1 vers l’état x(t2) = x2. Si un système est accessible quel que soit x2, il est dit
complètement accessible [40].
Il existe de nombreux critères de commandabilité ou de non-commandabilité.
Cependant, le critère de Kalman est l’un des plus couramment utilisés, [58]. Selon ce critère, le
système est complètement accessible et complètement commandable tel que les vecteurs (B),
[A] (B), [A] 2 (B), . . ., [A]n-1 (B) sont linéairement indépendants.Nous avons ainsi B=( ) et

A=[ ]. Et les matrices (B), [A] (B), [A]2 (B), . . ., [A]n-1 (B) sont de rang plein. Alors,

le système hybride électrique est dit complètement commandable.

71
III.3. MODELISATION AVEC SIMULINK

La modélisation est particulièrement importante pour la conception des systèmes


hybrides ayant des composantes dans différents domaines et qui, de plus, sont couplés dans le
but de réaliser des performances optimales. La simulation est caractérisée par la conception des
systèmes basés sur les diagrammes blocs.
A cet effet, l’environnement MATLAB/Simulink est intéressant de par sa maturité et la
richesse de ses outils de développement et de vérification. Pour ce faire, nous exploitons
différents outils existants, notamment la Sim Power Systemstoolbox. La figure 48 présente la
fenêtre de navigateurs des bibliothèques Simulink.

Figure 48 : Bibliothèque Simulink.

III.3.1. Modélisation du photovoltaïque


a. Modélisation du gisement solaire

Nous considérons le modèle de reconstitution des moyennes mensuelles des irradiations


globales sur un plan incliné.
La relation suivante présente l’irradiation globale sur un plan incliné, [33] :

G= Gd+ Gdf+ Gr (11)

72
Avec Gd : irradiation directe sur un plan incliné,
Gdf : irradiation diffuse sur un plan incliné,
Gr : irradiation réfléchie sur un plan incliné.
Premièrement, la reconstitution des moyennes mensuelles des irradiations directes sur
un plan incliné est donnée par la relation :

Gd= Rb *(GH –DH) (12)

Si GH et DH sont les valeurs horaires des irradiations globale et diffuse sur un plan horizontal
et Rb, le facteur d’inclinaison.

Rb =

(13)
θi et h sont respectivement l’angle d’incidence et la hauteur du soleil donnée :

sin(h)=sin(φ) sin(δ) +cos(φ) cos(δ) cos(ω) (14)

φ, δ et ω sont respectivement la latitude du lieu, la déclinaison du soleil et l’angle horaire.


Deuxièmement, la reconstitution des moyennes mensuelles des irradiations diffuses sur
un plan incliné est calculée par l’équation suivante :

Gdf= DH (1 + cosβ) / 2 (15)

Si β est l’angle d’inclinaison de la surface de captation.


Finalement, l’irradiation réfléchie par le sol et incidente sur un plan incliné est donnée
par l’équation :

Ri = (Bnsinh+ DH) ρ (1− cosβ)/2 (16)

Avec ρ et Bnrespectivement l’albédo du sol et l’irradiation directe sur un plan horizontal.

73
b. Modélisation d’une cellule photovoltaïque

La figure 49 montre le modèle de base d’une cellule photovoltaïque réelle lors de la


conversion de l’énergie lumineuse en énergie électrique.

Éclairement
Photon

Figure 49 : Circuit équivalent d’une cellule photovoltaïque réelle.

En appliquant la loi de nœud à ce circuit, on a :

I I phIod. e  q.U  RS.I 


k.T 
1 U RS.I
Rsh (17)

Avec Iph : le photocourant ou courant généré par l’éclairement (A),


Iod : le courant de saturation de la diode (A),
Rs : la résistance en série (),
Rsh: la résistance shunt (),
k : la constante de Boltzmann (k=1,38.10-23J/K),
q : la charge de l’électron (q= 1,602.10-19C),
T : la température de la cellule (K).

74
La diode modélise le comportement de la cellule dans l’obscurité. Le générateur de
courant modélise le courant Iph généré par l’éclairement et les deux résistances Rset
Rshmodélisent respectivement les pertes ohmiques et les courants parasites de la cellule.
La figure 50 montre le schéma en bloc en Simulink de la cellule photovoltaïque à partir
de l’équation caractéristique (17).

Figure 50 : Schéma en bloc d’une cellule photovoltaïque selon Simulink.

La figure 51 montre l’allure des caractéristiques courant-tension I(V) et P(V) d'une


cellule photovoltaïque simplifiée pour une valeur de l’irradiation moyenne du lieu à la
température T=25°C.

75
Figure 51 : Caractéristiques Pv=f(V) et I=f(V) d’une cellule pour 1 000W/m2 à 25°C.

c. Modules photovoltaïques

Un module photovoltaïque est constitué par un assemblage de plusieurs cellules


photovoltaïques. Il est classifié en fonction de la puissance qu’il fournit dans les conditions
STC.
En associant ns cellules en série, toutes les cellules sont traversées par une même
intensité de courant et la tension résultante est la somme des tensions traversant chaque cellule
(voir figure 52). D’où : Vsco  ns  Vco

Figure 52 : Association en série de ns cellules photovoltaïques.

Pour l’association de np cellules en parallèle (voir figure 53), l’intensité résultante est de
I pcc  n p  I cc .

76
Figure 53 : Association en parallèle de np cellules photovoltaïques.
Pour avoir une puissance conforme aux besoins énergétiques, il faut faire des montages
séries /parallèles de nombreuse cellules photovoltaïques comme le montre la figure 54.

Figure 54 : Montages séries/parallèles de cellules photovoltaïques


avec leurs diodes de protection.

Pour éviter la destruction de la cellule la plus faible d’un groupement en série de 30 à 40


cellules, il faut connecter à ses bornes une diode dite « diode by-pass » (Dp). En outre, les
branchements en parallèle de ces groupements en série comportent, chacun, une diode anti-
retour (Dr) pour éviter la circulation du courant en sens inverse au niveau des voies en
parallèle.
d. Générateur photovoltaïque

77
La figure 55 montre le schéma en bloc du générateur photovoltaïque RT-150P selon
Simulink/Matlab.

Figure 55 : Schéma en bloc du panneau solaire RT-150P.

En utilisant ces schémas en bloc, nous avons les courbes caractéristiques de courant et
de puissance du générateur RT-150P, indiquées sur la figure 56, pour la température T de 25°C
et l’éclairement E égal à 1000W/m2.

v v

a) b)

Figure 56 : Caractéristiques courant-tension (a) et puissance-tension (b) du module RT-150P.

78
e. Influence de température

La figure 57 donne la courbe d’influence de la puissance électrique pour différentes


températures. La puissance dissipée par le générateur RT-150P monte jusqu’à 200W pour une
température de 35°C et la tension maximale est d’environ 12.5V et la tension ouverte est de
15V.

Figure 57 : Influence de P(V) pour différentes températures du module RT-150P


(T=22°C, T=24°C, T=25°C, T=35°C).

Le courant électrique produit par le générateur photovoltaïque varie dans le même sens
que celui de la température (voir figure 58), le courant est nulle à une tension maximale.

Figure 58 : Influence I(V) pour différentes températures du module RT-150P (T=22°C,


T=24°C, T=25°C, T=35°C).
f. Influence de l’éclairement

Les deux figures 59 et 60 montrent l’influence de la puissance et celle du courant pour


différentes irradiations solaires du panneau solaire RT-150P. Comme la température, le

79
courant et la tension augmentent avec l’éclairement qui fait varier peu la tension par rapport à
la température.

Figure 59 : Influence de la puissance pour différentes radiations solaires de RT-150P


(800W/m2 ,1 000 W/m2,1 500 W/m2,2 000 W/m2).

Figure 60 : Influence courant-tension pour différentes radiations solaires pour RT-150P


(800W/m2 ,1 000 W/m2,1 500 W/m2,2 000 W/m2).

Les performances d’un générateur PV sont fortement influencées par les conditions
climatiques, particulièrement l’irradiation solaire et la température du module PV. Dans cette
étude, nous avons utilisé le modèle empirique d’une diode pour simuler le fonctionnement des
modules PV pour différentes conditions d’ensoleillement et de température. Le principal intérêt
de ce modèle réside dans sa simplicité et sa facilité de mise en œuvre à partir des
caractéristiques techniques données par le constructeur.
Nous avons confronté nos résultats de simulation à ceux obtenus à partir des données
provenant d’un site isolé dans une région à Madagascar : un jour ensoleillé, un jour avec des
passages nuageux et un jour nuageux.

80
III-3-2. Modélisation du système éolien
a. Modélisation mathématique gisement éolien

La distribution de Weibull décrit la distribution en fréquence de la vitesse du vent. Elle


s’avère appropriée pour la description des propriétés statistiques du vent, [30]. Cette fonction
de Weibull est fonction de deux paramètres c et k et s’écrit sous la forme :

(18)

Où c et k sont respectivement le facteur d’échelle (m/s) et le facteur de forme (sans dimension)


caractérisant l’asymétrie de la distribution. Ainsi, en introduisant la densité de probabilité f(v)
donnée, la puissance moyenne P produite par un aérogénérateur est telle que :

∫ (19)
Où :

( ) ( ) (20)

b. Modélisation d’une turbine éolienne

Dans un éolien, deux procédés de conversion ont lieu. D'abord, la puissance


aérodynamique du vent est convertie en puissance mécanique. Ensuite, cette puissance
mécanique est convertie en puissance électrique. La plage de puissance des systèmes éoliens
varie entre quelques kW à quelques MW selon le type d’installation. La figure 61 montre un
modèle d’une turbine éolienne

81
Figure 61 : Modèle d’une turbine éolienne.

L'énergie cinétique du vent est donnée par la formule qui s’écrit EC = m , si m est la

masse d’air de masse volumique ρ, S, la surface des pales et V, la vitesse du vent.

La puissance Pw développée par la turbine est telle que :

(21)

Soit

(22)

Si Cp est le rapport de la puissance mécanique Pm et la puissance développée par la


turbine Pw. Ce paramètre est toujours inférieur à 1 et s’exprime en fonction de la vitesse
spécifique λ et de l’angle d’inclinaison des pâles suivant la relation :

( ) (23)

Avec :

(24)

La vitesse caractéristique est donnée par :

(26)

82
Les constantes sont telles que c1 =0.5176, c2 =116,c3 =0.4, c4 =5, c5 =21 et c6 =0.0068.
La figure 62 montre le modèle en bloc pour déterminer le coefficient Cp en fonction de et .

Figure 62 : Schéma en bloc pour déterminer le coefficient Cp en fonction de et .

Nous déterminons Cp ( ) pour l’éolien domestique HYE 1000W et les caractéristiques


techniques de cet aérogénérateur détaillées dans le chapitre précédent sont les suivantes :
 Rayon de la turbine : environ 1m,
 Angle d’inclinaison de la pale : 0°,
 Vitesse de démarrage : 7km/h
 Vitesse de rotation : 140tr/mn
Nous avons le modèle en bloc présenté par la figure 63 pour obtenir la valeur de Cp( )
associée à un générateur éolien.

Figure 63 : Modèle en bloc associé à une turbine éolienne pour la détermination de Cp.

83
Nous voyons que la courbe spécifique, en fonction de la vitesse du vent, a la forme
d’une cloche renversée sur la figure 64 pour . Plus la caractéristique Cp (λ) est en cloche,
plus l’adaptation de la vitesse de rotation de l’éolienne par rapport à celle du vent est nécessaire
pour rester dans la zone optimale. Le sommet de cette courbe est équivalent à la puissance
maximale « extractible » donc au point optimal.

Figure 64 : Cp ( )associé à l’éolien domestique HYE 1000W (Indication - Horizontale : 1


division =10m/s ; Verticale : 1 division =0.05)

Pour l’éolien domestique HYE 1000W, son Cp est caractérisé par la courbe de la figure
63. La puissance mécanique récupérée est alors donnée par :

. (27)

84
c. Étude de Cp en fonction de

La valeur maximale de Cp est caractérisée par la vitesse réduite optimale et le


coefficient de puissance maximal pour avoir un taux de production d’énergie non négligeable.

3 4.
Figure 65 : Cp ( ) pour quelques valeurs de l’angle d’inclinaison de la pale .

D’après la figure 65, le coefficient Cp a une valeur maximale de 0.4326 pour la valeur
de l’angle β = 0o à la vitesse réduite 7.

d. Modélisation en Matlab/Simulink de la turbine éolienne

La figure 66 montre le schéma de bloc en Simulink de la turbine éolienne.

85
Figure 66 : Schéma en bloc de la turbine éolienne.

La puissance électrique de la turbine éolienne en fonction de la vitesse du vent est


présentée par la figure 67.

Figure 67 : Courbe de puissance de la turbine éolienne en fonction de la vitesse de vent

La puissance maximale Pn ou puissance nominale produite par le générateur éolien est


obtenue à partir de la vitesse Vn = 14,5m/s appelée vitesse nominale.

86
e. Conclusion

Ce résultat nous permet de constater que lorsque la vitesse du vent est supérieure à Vn,
la turbine éolienne doit modifier ses paramètres afin d’éviter la destruction mécanique, de sorte
que sa vitesse de rotation est pratiquement constante.
A côté de la vitesse nominale Vn, il existe aussi :
 La vitesse de démarrage à partir de laquelle l'éolien commence à fournir de l'énergie,
 La vitesse maximale du vent pour laquelle la turbine ne convertit plus l'énergie
éolienne, pour des raisons de sûreté de fonctionnement.

III-3-3. Modèle de la batterie

En général, les paramètres électriques suivants sont employés pour caractériser une
batterie modélisée selon la figure 68 :
 La capacité nominale C (Ah) qui peut être extraite de la batterie dans des conditions de
décharge prédéterminées,
 L'état de charge,
 Le régime de charge (ou décharge) qui est le paramètre qui reflète le rapport entre la
capacité nominale d'une batterie et le courant auquel celle-ci est chargée (ou déchargée)
(voir figure 69).

Figure 68 : Modèle de la batterie selon Simulink.

87
Figure 69 : Caractéristique de décharge des batteries en fonction de temps (Indication -
Horizontale : 1 division =1h ; Verticale : 1 division = 2V).

III-3-4. Modélisation du groupe électrogène

Un groupe électrogène est l’association d’un moteur thermique et d’un alternateur


électrique. Le type de carburant et la capacité de puissance délivrée par l’alternateur sont des
caractéristiques données par le constructeur de groupe électrogène. Dans notre travail, nous
choisissons le groupe à essence SIDERIS tel que la consommation varie linéairement avec la
puissance consommée. Ce groupe électrogène délivre une puissance 2.5kVA avec une
consommation de 1,5l/h. La figure 70 montre la courbe de consommation en l/h de ce groupe
électrogène.

88
Figure 70 : Consommation du groupe électrogène en l/h du groupe électrogène SIDERIS
(Indication - Horizontale : 1 division =1h ; Verticale : 1 division = 2l).

Parmi les divers modèles proposés d’un générateur diesel, nous prenons celui qui simule
la consommation en fonction de la puissance nominale du générateur.
La modélisation en Matlab/Simulink du générateur diesel est donnée par la figure 71.

Figure 71 : Modèle en bloc du générateur diesel.

III-3-5. Modélisation du microcontrôleur Arduino sous Matlab/Simulink

Dans ce mémoire, le microcontrôleur Arduino est la base du circuit de commutation. Il


est relié à un capteur de courant électrique (souvent un capteur d’Effet Hall). Le
microcontrôleur choisit la source d’énergie correspondante à la charge.

89
Nous montrons sur la figure 72 le schéma d’asservissement montrant le fonctionnement
du microcontrôleur lors du contrôle du système multisource.

Capteur de Arduino Méga Sortie Numérique


courant

Figure 72 : Schéma d’asservissement montrant le fonctionnement


du microcontrôleur lors du contrôle du système multisource.

Le modèle en bloc du système (capteur –Arduino-relais) est indiqué par la figure 73.

Figure 73 : Capteur-Arduino-Relais.

90
Nous présentons dans le tableau 35 l’état de la sortie du système (capteur/Arduino) que
nous souhaitons à obtenir en fonction du capteur de courant.
Tableau 35 : État de sortie de la sortie du système (capteur/Arduino).
Intensité de courant Out1 Out2 Out3
I<4A 5V 0V 0V
I<6A 0V 5V 0V
I>=6A 0V 0V 5V

Ainsi nous obtenons les résultats indiqués sur la figure 74 qui montre l’état de sortie
numérique du microcontrôleur en fonction de l’intensité du courant.

(a)

(b)

(c)
Figure 74 : (a), (b) et (c) = tension de sortie en V (axe vertical) du microcontrôleur.
en fonction de l’intensité de courant (axe horizontal).

91
III-3-6. Modélisation du système hybride électrique

Nous avons modélisé précédemment tous les composants de notre système un par un
(source hybride, module de commutation, etc.). Dans la suite, il est question de les assembler et
de les connecter centre eux pour voir le fonctionnement général du système tout en l’analysant
selon ses différents paramètres (charge, état de la batterie, donnée climatiques, etc.). Le modèle
général en bloc du système hybride avec la plateforme intelligente est montré sur la figure 75.

Figure 75 : Modèle en bloc du système hybride sur Simulink/Matlab.

III-4. RESULTATS DE LA SIMULATION DU SYSTEME HYBRIDE


III-4-1.Résultats selon la charge

Les figures 76 et 77 représentent les résultats de simulation du système selon les


puissances électriques de la charge égales respectivement à 500W, 1 000W et 2 000W.
Pour les premier (500W) et second cas (1 000W), la source d’énergie pour alimenter la
charge appartient aux sources renouvelables.

92
Figure 76 : Simulation du système hybride électrique avec une charge 500W.

Figure 77 : Simulation du système hybride électrique avec une charge 1 000W.

Dans le troisième cas où la charge est supérieure ou égale à 2 000W, la charge est
alimentée par le groupe électrogène comme le montre la figure 78.

Figure 78 : Simulation du système hybride électrique avec une charge 2 000W.

93
III-4-2. Résultats selon le profil de charge journalière

Pendant la journée, la puissance électrique de la charge n’est pas constante. Nous


prenons le tableau 6 qui présente l’estimation des besoins énergétiques journaliers (en Wh/j)
d’une habitation que nous avons choisie.
Le tableau 6 du chapitre II est une description de la demande d’électricité du site. Il
inclut l’éclairage et le fonctionnement des appareils électriques. L’énergie consommée
journalièrement de Ec = 2 332W n’est pas constante durant la journée. La distribution
journalière de charge est donnée par le tableau 7 du chapitre II.
La figure 79 montre les résultats de la répartition du fonctionnement journalier des trois
(03) trois générateurs utilisés par le système hybride en fonction du profil de charge en date du
15 Septembre 2016 selon les données météorologiques disponibles en ligne.

Figure 79 : Fonctionnement du système hybride selon


le profil de charge et les données climatiques.

III-5. DISCUSSIONS

L'objectif d'utiliser des technologies multiples est de réunir leurs avantages et leurs
meilleures caractéristiques opérationnelles dans le système.

94
D’après l’étude faite, les performances d’un système hybride électrique sont
influencées, d’une part, par sa conception, c’est-à-dire le dimensionnement de ses composants,
le type de composants, l’architecture etc., et d’autre part, par le choix de sa stratégie de
fonctionnement. Quelques paramètres permettant d’évaluer ces performances sont, entre autres,
l’économie de carburant, le coût du kW, le nombre et la durée des pannes, le nombre d’arrêts
pour l’entretien etc.
Dans l’un de travaux entrepris dans ce domaine, C. Darras [38] a suggéré que la
configuration optimale pour les systèmes hybrides devrait être déterminée en minimisant le
coût du kilowatt heure. Ashok [39] a développé, pour sa part, un modèle de système fiable basé
sur le modèle d'optimisation hybride pour la production d’électricité à partir d’une source
renouvelable. Ainsi, pour trouver un système hybride optimal à partir des combinaisons de
différentes sources d’énergie renouvelables, nous avons procédé en minimisant le coût du cycle
de vie total.
Notre système réunit des multiples technologies de source électrique gérées par une
plateforme intelligente.
Dans notre système, la charge connectée est l’un de paramètre pour la commutation.
Tant que la charge est inférieure de 2 000W, les sources renouvelables fonctionnent. Dans le
cas où la charge demande plus d’énergie, le groupe électrogène intervient pour alimenter la
charge. La plateforme choisit automatiquement la source d’énergie en fonction de la puissance
de la charge. Nous spécifions que les sources d’énergie renouvelables sont prioritaires dans
notre système.
Selon le profil de charge journalière du site, nous observons que le générateur
photovoltaïque domine aux alentours de midi. Le soir, le groupe électrogène fonctionne car la
charge demande plus d’énergie électrique. Notre étude permet de réduire et de contribuer à
l’indépendance énergétique, au développement durable et à la conservation de l’environnement,
les énergies solaire et éolienne étant toujours disponibles et inépuisables.

95
III-6. CONCLUSION

Le travail présenté dans ce chapitre concerne les systèmes de production d’électricité


lors de leur fonctionnement autonome. Les dispositifs utilisés sont diversifiés et visent un
meilleur respect de l’environnement.
Notre travail a permis de présenter notre système sous forme de diagrammes en blocs.
L’exemple de simulation peut être appliqué à tout site où les données météorologiques
(rayonnement, vitesse du vent, la température ambiante et la durée d’insolation) sont
disponibles. D’après les analyses des résultats, la combinaison des photovoltaïque et éolien et
d’un groupe électrogène engendre un profit énergétique considérable (comme la disponibilité
continue de l’électricité).

96
CHAPITRE IV :

CONCEPTION DÚN PROTOTYPE DE SYSTÈME DE COMMANDE


D’UN SYSTÈME HYBRIDE ELECTRIQUE

IV-1. INTRODUCTION

Dans cette partie de notre mémoire, nous nous proposons de réaliser une carte
électronique basée sur un microcontrôleur Arduino permettant le contrôle automatique du
fonctionnement du système hydride étudié précédemment. La réalisation de cette carte met en
œuvre ArduinoUno pilotant ses sorties de commande de puissance tout-ou-rien (type relais
électromécanique).
Le système proposé est ainsi composé d’un circuit de commutation, d’un circuit
d’indicateur de niveau de batterie, d’un module ampèremètre et d’un module microcontrôleur.
Le circuit d’indicateur de niveau des batteries mesure les tensions aux bornes des
batteries des panneaux solaires et de l’éolien.
Le module ampèremètre permet de mesurer le courant utilisé par la charge.
L’état de sortie du microcontrôleur lié à la commande du système de commutation est
fonction de ces deux éléments qui sont branchés sur les entrées analogiques d’ArduinoUno.

IV-2. SCHEMA DE PRINCIPE DU MONTAGE

Le microcontrôleur Arduino est programmé par liaison série de vitesse 9 600 baud avec
un ordinateur grâce à son programmateur.
La figure 80 montre le circuit d’indicateur de niveau des batteries obtenu avec ISIS de
Proteus. Dans cette figure 80, le connecteur J6 sert de liaison aux batteries 12V et J7, à l’entrée
analogique du microcontrôleur. Les diodes D4 et D5 s’allument simultanément si les batteries
sont bien chargées et D5 s’allume seulement quand le niveau de la batterie atteint la valeur
seuil.

97
Figure 80 : Circuit d’indicateur de jauge de batterie.

Ainsi, le montage du circuit de commutation est présenté sur la figure 81. Dans ce
montage, J1 est relié aux sorties numériques du microcontrôleur Arduino. Les connecteurs J2,
J3 et J4 assurent respectivement les liaisons avec les trois générateurs éolien, photovoltaïque et
groupe électrogène.

Figure 81 : Circuit de commutation.

Sur le logiciel Proteus ISIS, nous réalisons le montage schématisé sur la figure 82. U2
est un capteur effet hall (module ampèremètre). La tension de sortie VOUT de U2 est câblée à
A0, une entrée analogique d’Arduino. La valeur de VOUT varie en fonction de la valeur de la
charge R1. Pour simplifier la simulation, nous présentons par les Leds D1, D2 et D3 les états
respectifs des relais RL1 (générateur éolien), RL2 (générateur photovoltaïque) et RL3 (groupe
électrogène).

98
Figure 82: Simulation du Capteur-Arduino.

IV-3. SIMULATIONS AVEC PROTEUS

Les simulations sont des outils efficaces permettant, entre autres, la vérification
théorique du fonctionnement d’une conception avant sa réalisation pratique. Elles permettent
ainsi de découvrir les problèmes liés à la conception elle-même et aux fonctionnements non
mesurables des composants réels. Alors, leur utilisation avant réalisation des circuits permet
non seulement de résoudre une partie des problèmes rencontrés lors de cette démarche mais
aussi d’optimiser le fonctionnement du circuit à réaliser.
Pour ce faire, il existe plusieurs logiciels de simulation. Parmi eux, citons le Crodile
Clip, le WorkBench, le Circuit Maker, l’Orcad (PSpice), le Proteus, etc.
Dans la suite, nous nous servons du logiciel PROTEUS version 8.0 et du logiciel de
programmation Arduino 1.5.6.

99
IV-3-1. Présentation du logiciel Proteus

Le Proteus est un pack de logiciels développés par la société labcenterElectronics. C’est


un logiciel permettant de simuler des circuits électroniques avec des composants bien
déterminés et ceci de manière pratique et accessible. Il est destiné aussi à la réalisation des
circuits imprimés
Deux logiciels sont inclus dans le Proteus : Intelligent Schématique Input System (ISIS)
et Advanced Routing&Editing Software (ARES). Le logiciel ISIS est principalement utilisé
pour éditer des circuits électroniques .A travers les simulations, les erreurs, dès le début de
l’étape de conception, peuvent être décelées sur ISIS. Grâce au Virtual System Modeling
(VSM), il permet de contrôler le module graphique des circuits électroniques.
Le logiciel ARES est un outil d’édition et de routage de circuits qui complète ISIS.
ARES permet la mise et le routage automatique des composants.

IV-3-2.Arduino 1.6.5

Arduino 1.6.5 est un logiciel de programmation en langage Python, complémentaire à la


plateforme Arduino version 1.6.5. Pour éditer les programmes de commande de
microcontrôleur Arduino dans ISIS de Proteus, ce logiciel est utilisé et les simule.

IV-3-3.Simulations

a. Circuit d’indicateur de niveau

La figure 83 donne le circuit d’indicateur de niveau des batteries résultant de Proteus


ISIS. Les deux résistances R3 et R4 sont de diviseurs de tension à leurs bornes. Soit V la
tension à leurs bornes, nous avons :

= (28)

Vd est la tension aux bornes de la diode Zener.

100
Le seuil de niveau peut s’obtenir à partir de cette relation. Si nous voulons la valeur
seuil de 11V, la valeur de la tensionVd est de 4,7V. Nous fixons la valeur de R4 à 22k, la

valeur de R3 est obtenue à partir de la relation , soit R3 32k.

Figure 83 : Circuit de jauge des batteries selon Proteus ISIS.

Nous fixons à 12V la tension aux bornes des batteries. Les deux Leds D2 et D3
s’allument quand elles sont chargées (voir figure 84).

Figure 84 : Simulations du circuit de jauge des batteries pour V= 12V.

101
Maintenant, nous allons diminuer la tension seuil à la valeur de 11V, nous remarquons
que seule, la Led D3 s’allume (voir figure 85).

Figure 85 : Simulations du circuit de jauge des batteries pour V= 11V.

Ce circuit est destiné à signaler à Arduino une tension faible branchée sur le système
hybride.
Concernant la stabilité du seuil de commutation, elle est déterminée par une résistance
fixe. Si ce circuit est réalisé avec soin, ce seuil de commutation oscille dans un intervalle plus
ou moins élargi. Mais cet intervalle est très faible dans le cas contraire. A cause de ces deux
raisons, il est préférable de substituer les deux résistances R3 et R4 par un potentiomètre.

b. Arduino-Module ampèremètre

Nous réalisons dans notre laboratoire l’expérience indiquée par le circuit de la figure 86
pour voir le fonctionnement du module ampèremètre basé sur le circuit intégré ICS712-20A.

102
Figure 86 : Circuit à réaliser (module ICS712-20A, ampèremètre, oscilloscope, lampe, source)

Nous utilisons un ampèremètre digital et un oscilloscope pour mesurer respectivement


l’intensité de courant à la charge (lampes 100W-220V) et la tension à la sortie du module
ICS712-20A.
A cet effet, nous prenons successivement une lampe, deux lampes, trois lampes et
quatre lampes. La figure 87 montre l’évolution de la tension à la sortie du module ICS712-20A.

103
Une lampe
Deux lampes

Trois lampes Quatre lampes

Figure 87 : Évolution de la tension aux bornes du module ICS712-20A en fonction de la


puissance de charge (calibre : 1V/division).

Le tableau 37 montre les résultats d’étalonnage du module ampèremètre basé sur le


circuit intégré ICS712-20A.

Tableau 36 : Tableau récapilatif.


Nombre de lampe 1 2 3 4
Intensité (A) 0.45 0.91 1.36 1.85
Tension de sortie (V) 0.4 0.8 1 1.6

104
A partir des résultats de ce tableau 36, nous obtenons, à partir d’Excel, la courbe qui
caractérise le module ampèremètre ICS712-20A comme le montre la figure 88.

Figure 88 : Courbe caractéristique du module ICS 712-20A.

La courbe IOUT de la figure 88 est une droite d’équation y= 0.879 x.


Lorsque le logiciel Arduino 1.6.5 est ouvert la fenêtre indiquée sur la figure 89 s’ouvre.
Nous présentons la suite de notre programme dans l’Annexe 5.

Figure 89 : Interface de fonctionnement du logiciel Arduino 1.6.5.

105
Une procédure bien déterminée est indiquée pour la création d’un nouveau projet. Ce
projet est compilé par la suite tout en sélectionnant le type de la carte utilisée, le processeur, le
port série et le type de programmateur.
La compilation de ce programme donne un fichier .HEX qui est stocké dans un dossier
personnalisé.
L’éclairage des diodes D1 (RL1-générateur éolien), D2 (RL2-générateur
photovoltaïque) D3 (RL3-générateur éolien) varie selon la valeur de la charge R1. La variation
de la résistance R1 modifie aussi le flux de tension VOUT du capteur effet Hall qui mesure
l’intensité du courant de la charge.
Quand la valeur de R1 est 500 , nous constatons que seule D1 s’allume comme
l’indique la figure 90.

Figure 90 : Simulation avec Arduinodu module amperimètre pour la charge R1 =500 .

Quand nous changeons la valeur de R1 par une valeur supérieure (800 ), seule D2
s’allume (voir figure 91).

106
Figure 91: Simulation avec Arduino du module amperemètre pour la charge R1 =800 .

Maintenant, la valeur de la charge R1 est de 2,2k , le relais du groupe electrogène joue


le role d’interrupteur fermé. Ce processus est marqué par la LED jaune (voir figure 92).

Figure 92 : Simulation de l’Arduino et module amperimetre pour la charge R1 =2,2k .

107
c. Arduino, module ampèremètre, circuit d’indicateur de niveau

Maintenant, nous allons simuler le système composé d’Arduino, du circuit d’indicateur


et du module ampèremètre. Rappelons que le circuit d’indicateur de niveau est utilisé pour
détecter le seuil de la batterie et le module ampèremètre, pour mesurer le courant utilisé par la
charge. La figure 93 présente l’ensemble du système selon ISIS de Proteus. Dans cette figure,
l’écran LCD est utilisé pour voir les valeurs prises aux entrées analogiques du microcontrôleur.
Nous utilisons des lampes comme charge.

Figure 93 : Simulation du système hybride électrique avec Arduino sur ISIS de Proteus.

Dans cette simulation, la programmation du microcontrôleur suit l’organigramme


indiqué sur la figure 94. Dans cet organigramme, VOUT est la valeur obtenue au module
ampèremètre tandis que Vin est celle captée au circuit de jauge de batterie.

108
Début Vin, VOUT

Non Oui
11.5V < Vin

Module Ampèremètre
D3 – RL3 (GE)

D1 – RL1 (G-Eol)

IOUT < 1.85A 1.85A< IOUT<2.50A

Fin
D2 – RL2 (G-PV)

Figure 94 : Organigramme de commande.

109
Les deux figures 95et 96 présentent les résultats de simulation.
Pour la figure 95, la tension aux bornes des batteries est de 9V. L’une de deux Leds D1
et D2 au circuit d’indicateur s’allume. L’écran LCD affiche Vin = 10.72V et IOUT=3.56A. Le
microcontrôleur connecte le groupe électrogène à la charge.

Figure 95 : Schéma de l’ensemnble selon les simulations avec la tension de 10.7V.

Pour la figure 96, la tension aux bornes des batteries est de 12V. Les deux diodes Leds
du circuit d’indicateur s’allument. Les sources d’energie renouvelables sont disponibles.
L’écran LCD affiche Vin =11.96V et IOUT = 1.84A. Car IOUT = 1.84 est inferieure à 1.85A
le microcontroleur relie le générateur éolien à la charge composée seulement deux lampes
(voir figure 96).

110
Figure 96 : Simulation du système hybride et Arduino avec la tension 12V des batteries.

Maintenant, le nombre de lampes utilisées est quatre (04) (voir figure 97). La puissance
de charge est augmentée. L’écran LCD affiche Vin = 11.96V et IOUT =1.87A. Le
microcontrôleur connecte le générateur photovoltaïque avec la charge, la valeur 1.87A étant
supérieure à 1.85A (voir organigramme de figure 94).

111
Figure 97 : Simulation avec Arduino pour une batterie de 12V et trois lampes connectées.

Nous avons connecté six (06) lampes (voir figure 98). L’écran LCD affiche les valeurs
Vin=11.96V et IOUT=3,58A. Le groupe est ainsi choisi pour alimenter la charge car la valeur
de 3.58A est supérieure à celle de 2.5A (voir organigramme de la figure 93).

112
Figure 98 : Simulation avec Arduino du système hybride
avec des batteries de 12V et six (06) lampes.

IV-4. REALISATION DU CIRCUIT

Le tableau 38 donne la liste des composants électroniques utilisés lors de la réalisation


du circuit en entier.

113
Tableau 37 : Liste des composants électroniques utilisés.
Catégorie Quantité Références
Connecteur 1 J1 CONN-SIL4
Connecteur 5 J2, J3, J4, J5, J6 CONN-SIL2
Connecteur 1 J7 Arduino
Connecteur 1 J8 Ampèremètre
Relais 3 RL1,RL2,RL3 TEXTELL-KBE-24V
Résistance 1 RV1 200K
Résistance 6 R1,R2,R3,R4,R5,R6 10K
Circuit intégré 1 U1 LM741
Transistors 3 Q1,Q2,Q3 2N2222
Diodes 3 D1,D2,D3 1N4007
Diodes 1 D4 LED-BLUE
Diodes 1 D5 LED-GREEN
Diodes 1 D6 1N4732A

ARES de Proteusnous permet de réaliser un circuit imprimé à partir de circuit déjà


réalisé avec ISIS.
Ainsi la figue 99 montre le circuit impriméque nous avons réalisé qui inclut le système
de commutation et le circuit de jauge des batteries.

114
Figure 99 : Circuit imprimé conçu avec ARES.

Sur ISIS de Proteus, tous les composants ont des packages qui représentent en 3D les
composants réels correspondants. Grâce à ces packages, nous avons obtenu une représentation
en 3D de la carte électroniquedu système de commutation (voir figure 100).

Figure 100 : Configuration du système de commutation en 3D selon ARES

Nous avons réalisé un prototype pour voir le fonctionnement du système


expérimentalement et la figure 101 montre le prototype réalisé du système hybride dans son
ensemble.

115
Figure 101 : Photographie de la plateforme intelligente commandant le système hybride.

IV-5. DISCUSSIONS

Comme nous avons vu à travers les résultats précédents que le microcontrôleur choisit
les sources d’énergie en fonction de la puissance de charge et de l’état des batteries. La
puissance de charge est augmentée avec le nombre de lampes utilisées. Cependant, la
plateforme intelligente priorise la source d’énergie renouvelable.
Notre système est destiné à gérer automatiquement une installation électrique avec des
technologies multiples dans un site isolé. Un démarrage automatique est habituellement utilisé
avec un groupe électrogène si le courant d’un réseau électrique est coupé. Cependant, un tel
système n’est pas identique à notre plateforme intelligente que nous avons conçue et qui couple
les générateurs éolien et photovoltaïque avec le groupe électrogène. Par ailleurs, cette
plateforme peut coupler l’envoi sur réseau électrique constituant une quatrième éventualité
dans le fonctionnement de notre plateforme. Pour tel cas, l’ordre de priorité est le suivant :
sources d’énergie renouvelables suivies éventuellement du réseau électrique et du groupe
électrogène. Dans tous les cas, l’utilisation de notre plateforme permet d’économiser l’énergie
électrique venant du groupe électrogène diminuant ainsi la quantité du carburant et ses effets
nocifs.

116
Nous tenons à signaler que la pérennité du système dans une installation électrique
dépend de la durée de vie de chaque composant utilisé.
Les groupes cibles pouvant utiliser cette plateforme sont, en premier lieu, les habitants
dans un site isolé.

117
CONCLUSION GENERALE

L’objectif principal de notre travail est la gestion d’un système hybride électrique avec
une plateforme utilisant un dispositif électronique de commande et de contrôle intelligent
pour économiser l’énergie d’une source classique ou d’un réseau électrique associé à une ou
des sources d’énergie renouvelables. En effet, l’utilisation des sources d’energie
renouvelables réduit la quantité de carburant pour l’utilisation du générateur classique et
réduit la facture pour un réseau électrique. Dans ce travail, en plus des études
bibliographiques, des travaux de modélisation et de conception de prototype ont étés mis en
œuvre.
Une description générale des systèmes hybrides, de l’automatisme et du
microcontrôleur Arduino a été faite à l’issue de laquelle, tous les composants du système
hybride sont définis afin de permettre un fonctionnement optimal du système hybride
électrique étudié.
L’application du microcontrôleur AVR à la commande automatique du système
hybride electrique domestique a été faite. Sa réalisation avec Arduino Uno, grâce à sa capacité
de mémoire, à son nombre de ports entrée/sortie, à sa disponibilité sur le marché et à son
faible prix par rapport à celui de Arduino Mega, a été simulée avec Proteus et IDE
Arduino1.6.5.
Par ailleurs, l’étude de faisabilité du système a été faite dans un site situé dans la région
Alaotra Mangoro Madagascar, et ceci avec les logiciels RETScreen et HOMER. Cette
montre l’efficacité du système conçu. Cependant, ce système peut être opérationnel dans tout
site dont les données climatiques sont disponibles.
Concernant les systèmes de production d’électricité de fonctionnement autonome,
nous avons modelisé et simulé leur fonctionnement avec le logiciel Simulink/MATLAB qui
nous a permis de représenter les systèmes sous forme de diagrammes en blocs. D’après les
analyses faites sur les résultats, la combinaison des deux sources d’énergie avec un système
d’appoint (groupe électrogène) engendre un profit énergétique considérable comme la
présence quotidienne et continue de l’alimentation.
Nous avons simulé le système hybride électrique avec la plateforme intelligente avec
le logiciel Proteus. Une réalisation expérimentale a été aussi faite. Dans ce prototype, la

118
source d’énergie renouvelable a été choisie avec priorité afin de diminuer l’émission des GES
et la consommation "carburant".
Grace aux travaux effectués, l’utilisation optimale de chaque composant a été
envisagée.
Comme perspectives, entre autres, nous pouvons entreprendre des études des systèmes
des sources d’énergie électriques interconnectées. Dans ce cas les sources d’energie sont
connectés en bus CA. Ainsi il faut une étude de synchronistion de l’amplitude et du dephasage.

119
Annexe 1

Communication CIPE 2014

120
Annexe 2

Article CIPE 2016

121
Annexe 3

Article CIPE 2016

CONTRIBUTION A L’ETUDE D’UNE PLATEFORME INTELLIGENTE


D’UNE INSTALLATION HYBRIDE

J.Z.JeanTiganà MANDIMBY1,
ZelyAriveloRANDRIAMANANTANY1 ,LovasoaFenoFanantenana RAKOTOMALALA1,
Ravo RAMANANTSOA1.

1
Institut de Maitrise en Énergie- Université d’Antananarivo

RESUME :
Nous avons réalisé une plateforme qui permet de choisir automatiquement les sources d’énergie
qu’une charge à usage domestique utilise et ceci en priorisant les sources d’énergie
renouvelables. Le système multisource est composé des photovoltaïque, aérogénérateur, et
groupe électrogène. La commutation et le contrôle des sourcesthermiques avecles sources
d’énergie renouvelables sont assurés par un microcontrôleur. Grâce à la plateforme, on peut
faire fonctionner une partie ou toutes ces sources d’énergie en fonction de la demande
d’énergie électrique tout en faisant fonctionner chaque source avec son meilleur rendement au
moment opportun. Nous nous sommes basés sur les simulations détaillées des composantes du
systèmeavec les logiciels Proteus et Arduino 1.5.6, puis sur celles de l’ensemble du système.
Nous réalisonsunprototype pour montrer le fonctionnement réel du système. Ainsi la présente
étude a pour but, entre autres, de gérer et d’économiser l’énergie électrique produite par des
sources hybrides.

Mots clés : Hybride, photovoltaïque, éolienne, microcontrôleur, charge.

122
Annexe 4

Article en soumission-PICMET-17

123
Annexe 5

Monographie de la région AlaotraMangoro

Alaotra-Mangoro (sur la carte de répartition de 22 régions à Madagascar et présenté sur


la figure 17) est une des vingt-deux régions de Madagascar. Cette région est située dans la
Province de Tamatave. Son chef-lieu est Ambatondrazaka. Elle est divisée en 5 districts et 79
communes :
 District d'Ambatondrazaka,
 District d'Amparafaravola,
 District d'Andilamena,
 District d'AnosibeAn'ala,
 District de Moramanga.

Source :[41]

Figure 102 : Région AlaotraMangoro

124
1-Principales données socio-économiques de la région

Les principales données socio-économiques de cette région sont les suivantes :


 Superficie : 33 054 km2,
 Population : 1,112 millions d’habitants,
 Superficie cultivable : 120000 ha avec 35000 ha à maîtrise d’eau,
 Nature des entreprises : commerce, artisanat, industrie bois, agroalimentaire, hôtellerie,
huile essentielle,
 Nature des entreprises : transport, télécommunication,
 Chemins de fer : reliant Alaotra, Moramanga, Toamasina, Antananarivo,
 Aéroport : Moramanga et Ambatondrazaka (pour petit avion),
 Voies terrestres : routes nationales bitumées : 238 km, routes secondaires : 402 km,
routes d’intérêt provincial : 246 km et routes communales et intercommunales : 810 km

2. Activités prévues dans les pôles de développement économiques

Parmi les activités prévues dans les pôles de développement économiques, nous citons
les points suivants,[41] :
 Électrification des communes,
 Ouverture des pôles aux communication et information,
 Ouverture des pôles à la télécommunication,
 Facilitation de l’investissement,
 Mise en place d’un bureau des Normes.
Selon les différents critères, le tableau 3donne les communes rurales concernées avec
leurs activités économiques de cette région.

125
Tableau 38: Communes rurales concernées avec les activités économiques de la région.

126
Annexe 6 :

Code de programmation

#include<LiquidCrystal.h>

LiquidCrystallcd(12, 11, 5, 4, 3, 2);

// variables

int analogInput1 = 0;

int analogInput2 = 1;

int ledpin1 = 13;

int ledpin2 = 9;

int ledpin3 = 8;

floatvout = 0;

float vin = 0;

float value1 = 0;

float value2 = 0;

void setup()

Serial.begin(9600);

lcd.begin(16, 2);

//lcd.setCursor(1, 1);

//lcd.print("SYSTEME HYBRIDE ELECTRIQUE!");

// declaration des broches

pinMode(analogInput1, INPUT);

pinMode(analogInput2, INPUT);

pinMode(ledpin1, OUTPUT);

pinMode(ledpin2, OUTPUT);

pinMode(ledpin3, OUTPUT);
pinMode(12, OUTPUT);
}
void loop()
{

127
value1 = analogRead(analogInput1);

value2 = analogRead(analogInput2);

digitalWrite(12, HIGH);

vout = value1/280;

vin = value2/85.5;

lcd.clear();

lcd.setCursor(0, 0);

lcd.print("S H E//*_* Vin= Vout=");

lcd.setCursor(0,1);

lcd.print(vin, DEC);

lcd.print(";");

lcd.print(vout, DEC);

if (vin > 1000/85.5 )

// lcd.setCursor(0, 1);

//lcd.print("EnR=ON GE=OFF");

if(vout< 520/280)

digitalWrite(ledpin1, LOW);

digitalWrite(ledpin2, HIGH);

digitalWrite(ledpin3, LOW);

if(vout> 520/280 &&vout< 600/280 )

digitalWrite(ledpin1, HIGH );

digitalWrite(ledpin2, LOW);

128
digitalWrite(ledpin3, LOW);

if(vout>= 600/280)

digitalWrite(ledpin1, LOW );

digitalWrite(ledpin2, LOW);

digitalWrite(ledpin3, HIGH);
}
}
else
{
//lcd.setCursor(1, 2);
//lcd.print("EnR=OFF GE=ON");
digitalWrite(ledpin1, LOW);
digitalWrite(ledpin2, LOW);
digitalWrite(ledpin3, HIGH);
}
//Serial.println("vout= ");
//Serial.print(vout,DEC);
//Serial.print(";");
//Serial.println("vin= ");
//Serial.print(vin,DEC);
}

129
Annexe 7

Description de la batterie AGM VictronEnergy

Voici une description rapide de cette batterie :


 DUREE DE VIE: 10 ans
 Fabricant des Pays-Bas
 Nom du fabricant : VictronEnergy
 Référence : BAT412101080
 Tension du système DC : 12 VDC
 Technologie : AGM
 Poids : 32.00 kg
 Longueur : 330 mm
 Largeur : 171 mm
 Hauteur : 220 mm
 Capacité : 110Ah
 Marque :VictronEnergy
Le tableau II.7 suivant montre la capacité effective en fonction de la durée de décharge
de la batterie AGM victronenergy.
Tableau 39. Capacité effective en fonction de la durée de décharge

Source :(datasheet AGM)

130
Annexe 8

Données techniques du panneau solaire RT-150P

Type de cellule photovoltaïque Polycristalin


Taille de cellule photovoltaïque 156 x 156 mm
Nombre de cellules photovoltaïques 36
Puissance crête (Pmax) 150Wc
Tolérance de puissance 0~+3%
Tension nominale 12V
Tension à puissance maximale (Ump) 18,40V
Courant à puissance maximale (Imp) 8,17A
Tension en circuit ouvert (Uco) 21,80V
Courant de court-circuit (Isc) 8,71A
Tension maximale du système 1000V
Coefficient de température (Pmax) -(0,48±0,05)%/°C
Coefficient de température (Uoc) -(78±10) mV/°C
Coefficient de température (Isc) + (0,055±0,01)%/°C
Boîtier de raccordement Câbles 4mm² 900mm, 2 diodes de dérivation, Classe II
TUV
Dimensions 1480mm x 670mm x 35mm
Poids 12Kg
Certificat IEC 61215 et IEC 61730
Garantie de produit 2 ans
Garantie de puissance à 90% Pmax 12 ans
Garantie de puissance à 80% Pmax 25 ans

131
Annexe 9

Tableau caractéristiques techniques de l’éolienne HYE.

Configuration Type de Diamètre Poids Puissance Puissance Vitesse du Tension


générateur du rotor net nominale max vent
(puissance
nominale)
5 pales, Brushless, 1.98m 28kg 1000W 1500W 43 km/h 48V
axe triphasé
horizontal avec
aimants
en
néodyme

132
133
REFERENCES

Bibliographiques:

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[49] : http://arduino.cc/

[50] : https://www.manomano.fr/groupe-electrogene/sideris-groupe-electrogene-28kw-4-
temps-avec. Demarreur-electrique

[51] : Rainbow_Shop.htm

[52] : Slide_share.htm

[53] : Eolienne domestique HY-1000.htm

[54] : Electronique - Réalisation - Indicateur niveau batterie 002.htm

[55] : Convertisseur électronique tension 24CC_220V CA 3kW changeur 24V- 220V-


230V-240V.htm.
[56] : http://www.orange.mg/actualite/madagascar-taux-delectrification-national-

estime-15

139
TITRE : PLATEFORME INTELLIGENTE POUR UNE INSTALLATION DES
SOURCES HYBRIDES ELECTRIQUES
RESUME : La plateforme intelligente que nous avons réalisée permet de choisir automatiquement les
sources d’énergie qu’une charge à usage domestique utilise et ceci en priorisant les sources d’énergie
renouvelables. Le système multisource est composé de photovoltaïque, aérogénérateur, centrale
thermique et groupe électrogène. La réalisation de ce circuit est basée sur un
microcontrôleur ArduinoUno, un contrôleur électronique et une commande de puissance tout ou rien. Le
contrôleur électronique a des fonctions supplémentaires pour contrôler la source thermique et les
sources d’énergie renouvelables. Ainsi avec le microcontrôleur, la plateforme intelligente détermine,
selon la charge, le moment de mise en marche de la ou des sources d’énergie choisies : d’abord les
sources d’énergie renouvelables puis le réseau électrique pour le cas de la JIRAMA ou le groupe
électrogène pour celui d’un autre exploitant. Par ailleurs, le côté intéressant des installations hybrides
peut faire fonctionner en même temps une partie ou tous ces systèmes multisources en fonction de la
demande d’énergie électrique tout en prenant pour chaque source, son meilleur rendement au moment
opportun. A travers notre étude, nous pouvons, entre autres, gérer et économiser l’électricité de la
JIRAMA ou le carburant selon le cas, à travers l’utilisation des sources d’énergie renouvelables.
Mots clés : Hybride, Électricité, Photovoltaïque, Eolienne, Arduino, Charge.

ABSTRACT: The intelligent platform that we built up allow to choose automatically the sources of
energy of which load of domestic use and this by prioritizing sourcesrenewable energy. The system
multisource is composed of photovoltaic, aerogenerator, power station and power generating unit. The
realization of this circuit is based on a microcontrolorArduino Uno, an electronic controller and an all or
nothing power control. The electronic controller has additional functions to control the thermal source
and the renewable energysource. Thus with the microcontrolor, this electronic controller determines,
according to the load, the starting time of selected energy source: first renewable energysources then the
power station provided by JIRAMA or the power generating unit another company. However, the
interesting point of the hybrid installations is that it can work the same time a part or all multi source
system according to the electric power demand while taking for each source, the best output at the
convenient period. Thus the present study has as goals to manage and save electrical energy provided
JIRAMA or gas by the use of several energy sources.
Key words: Hybrid, Electricity, Photovoltaic, Wind, Arduino, Load.

Directeur de Thèse : Impétrant :

Pr RANDRIAMANANTANY Zely A. MANDIMBY Junior Zoé Jean Tiganà

Co-directeur de Thèse : Tel : 0348941579

Dr. RASAMIMANANA François De Salle E-mail :watigana@gmail.com

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