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———— ————
THE HIGHER INSTITUTE OF THE SAHEL
INSTITUT SUPERIEUR DU SAHEL ————
———— DEPARTMENT OF RENEWABLE
DEPARTEMENT DES ENERGIES ENERGY
RENOUVELABLES ________
ENERGIES RENOUVELABLES
Présenté par :
ANGO Jean Materne
Matricule : 12X242S
Ingénieur des Travaux en Energies Renouvelables
Ma famille
i
Remerciements
Avant d’ouvrir le rideau de ce travail, je tiens à adresser mes sincères remerciements à tous
ceux qui de près ou de loin, en pensée comme en action, m’ont apporté leur soutien.
À celui en qui je puise ma vie et ma force, DIEU qui est le fondateur et bâtisseur de de
toute chose ;
A mes encadreurs académiques :
- Dr. TCHAYA Guy Bertrand
- M. TCHOFFO HOUDJI Etienne,
ii
Résumé
Le présent travail porte sur la conception et la réalisation d’un cuiseur solaire mixte à
régulation manuelle de température pour la cuisson du moût de Sorgho dans la ville de
Maroua. Un cuiseur solaire mixte constitué d’un réflecteur parabolique de 1m de diamètre et
de foyer 0,24m et d’un cuiseur boîte de dimension 240 mm x 240 mm x 140 mm a été conçu
et réalisé à l’aide des matériaux locaux. Les relevés de températures, d’humidité et
d’irradiance ont été effectués à l’aide d’une centrale d’acquisition (ALMEMO) et d’un
solarimètre. Ensuite, un modèle théorique a été développé à l’aide des équations de transfert
de chaleur et simulé à partir du logiciel MATLAB. Le Schéma de la carte de commande d’un
régulateur de température simulé dans le logiciel ISIS Proteus a été proposé. Il ressort des tests
réalisés pendant plusieurs jours que sans poursuite du soleil et sans régulation de la
température du cuiseur on obtient une température maximale de 95,5 °C pour une journée
pendant laquelle l’irradiance moyenne est de 690,13 W/m2. Sans régulation et avec poursuite
du soleil, l’évolution de la température n’est pas constante et la température maximale
obtenue dans le cuiseur est de 168 °C pour une irradiance moyenne de 716,86 W/m2. Avec
une régulation à 80 °C on observe la constance de la température dans le temps. La cuisson
du moût de sorgho a été effectuée à 80°C pendant 1h 16 min sous une irradiance moyenne de
555,52 W/m2. Le coût du cuiseur solaire réalisé est estimé à 160 000 FCFA pour un temps de
retour sur investissement d’environ 3 mois 2 semaines.
Mots clés : Energie solaire, régulation de température, cuiseur solaire, moût de sorgho,
cuisson.
iii
Abstract
This work deals with the design and production of a mixed solar cooker with manual
temperature control for the cooking of sorgho wort in the city of Maroua. A mixed solar cooker
consisting of a parabolic reflector of 1m diameter and 0.24m focus and a box cooker of 240mm
x 240mm x 140mm dimensions was designed and made using local materials. Temperature,
humidity and irradiance measurements were carried out using an acquisition unit (ALMEMO)
and a solar power meter. Then, a theoretical model was developed using the heat transfer
equations and simulated using the MATLAB software. The diagram of the temperature control
circuit simulated in the ISIS Proteus software has been proposed. The tests carried out over
several days showed that, without sun tracking and without regulating, the temperature of the
cooker, a maximum temperature of 95.5 ° C was obtained for a day during which the mean
irradiance was 690.13 W / m2. Without regulation and with sun tracking, the change in
temperature is not constant and the maximum temperature obtained in the cooker is 168 ° C.
for an average irradiance of 716.86 W / m2. With a regulation at 80 ° C., the constant
temperature is observed over time. The sorghum wort was cooked at 80 ° C. for 1 h 16 min
under an average irradiance of 555.52 W / m2. The cost of the solar cooker is estimated at
160,000 FCFA for a return time of about 3 months 2 weeks.
Keywords: Solar energy, temperature control, solar cooker, sorghum wort, cooking.
iv
Liste des figures
Figure 1: Logo de l'entreprise.................................................................................................. xiii
Figure 2: Organigramme schématique de la station polyvalente de l’IRAD de Maroua ........ xv
Figure 3: Mouvement et rotation de la terre . ............................................................................. 4
Figure 4: Repérage du soleil dans le ciel ................................................................................... 6
Figure 5: Spectre du rayonnement solaire ................................................................................. 7
Figure 6: Composantes du rayonnement solaire ....................................................................... 8
Figure 7: Carte solaire de l'Afrique ........................................................................................... 9
Figure 8: Monture altazimutale . .............................................................................................. 11
Figure 9: Monture équatoriale ................................................................................................. 11
Figure 10: Représentation par schéma fonctionnelle du mode de fonctionnement de
l'opérateur en cas de régulation manuelle ............................................................................... 12
Figure 11: Représentation par schéma fonctionnel du mode de fonctionnement d’une
régulation automatique de température . .................................................................................. 13
Figure 12 : Classification des cuiseurs solaires sans et avec stockage ................................... 14
Figure 13: Les types de cuiseurs solaires ................................................................................ 16
Figure 14: Le cuiseur à panneaux Cookit ................................................................................ 17
Figure 15: Le cuiseur parabolique SK 14 ................................................................................ 18
Figure 16:Caractéristiques d'un réflecteur parabolique . .......................................................... 20
Figure 17: Transfert de chaleur ................................................................................................ 20
Figure 18: Transfert de la chaleur par convection forcée ......................................................... 21
Figure 19: Transfert de chaleur par convection naturelle ........................................................ 22
Figure 20: Procédé amélioré de production de bili-bili ........................................................... 26
Figure 21: Instruments de mesure et d'acquisition de données : (a) capteurs ; (b) centrale
d’acquisition ALMEMO ; (c) solarimètre ................................................................................ 30
Figure 22: La géométrie parabolique ...................................................................................... 30
Figure 23: Etapes de réalisation du cuiseur solaire : (a), (b), (c) et (d) assemblage du squelette
de la parabole ; (e) et (f) montage de la parabole sur le support et revêtement ; (g) application
de la peinture ; (h) pose des miroirs ; (i) et (j) fabrication de la boîte ; (k) pose des vitres et
revêtement par le papier aluminium ; (l) peinture de la boite et de la marmite ; (m) installation
du cuiseur ................................................................................................................................. 34
Figure 24: Cheminement de la programmation et de la simulation ......................................... 39
v
Figure 25: Coupe du dessin 2D du cuiseur .............................................................................. 44
Figure 26: Vue de dessus de la parabole en 2D ....................................................................... 45
Figure 27: Vue de droite modélisée du cuiseur solaire en 3D.................................................. 45
Figure 28:Vue de face modélisée du cuiseur solaire en 3D ..................................................... 46
Figure 29: Vue de dessus modélisée du cuiseur solaire en 3D ................................................ 46
Figure 30: Vue de droite du cuiseur réalisé .............................................................................. 47
Figure 31: Vue en profil face-droit du cuiseur réalisé.............................................................. 47
Figure 32: Observation de la convergence des rayons solaires dans le cuiseur ....................... 48
Figure 33: Evolution des températures mesurées sans poursuite du soleil et sans régulation de
la température (test à vide du 11 et du 12/08/2017) ................................................................. 49
Figure 34: Evolution des températures mesurées pour avec poursuite du soleil et sans
régulation de la température (test à vide du 07 et du 08/2017) ................................................ 50
Figure 35: Evolution de la température dans la marmite : influence de de l’humidité et du bois
(test effectué le 07/08/2017) ..................................................................................................... 51
Figure 36: Evolution des températures mesurées avec régulation de la température (test en
charge effectué le 18/08/2017) ................................................................................................. 52
Figure 37: Concentration des rayons lumineux sous la marmite ............................................. 52
Figure 38: Courbes des températures en fonction de la surface de la parabole pour diverses
valeurs d'irradiance ................................................................................................................... 53
Figure 39: Variation simultanée des paramètres du modèle ................................................... 54
Figure 40: Profil théorique de la température de la marmite dans le cas de la régulation ....... 54
Figure 41: Evolution de la température de la marmite et de la température ambiante pendant
de la cuisson (test du 18/08/2017, cuiseur chargé du moût de sorgho) ................................... 55
Figure 42: Cuisson de la bière à 80°C : (a) avant la cuisson, (b) pendant la cuisson, après la
cuisson ...................................................................................................................................... 55
Figure 43: Schéma de la carte de commande du régulateur automatique de température ....... 56
vi
Liste des tableaux
Tableau 1: Caractéristiques des capteurs utilisés ..................................................................... 29
Tableau 2: Paramètre du concentrateur parabolique ................................................................ 41
Tableau 3: Paramètres de la marmite ....................................................................................... 42
Tableau 4: Paramètres du vitrage ............................................................................................. 43
Tableau 5: Paramètres du bois ................................................................................................. 43
Tableau 6: Coûts des éléments de la réalisation du cuiseur ..................................................... 74
vii
Liste des abréviations
viii
Table des matières
Dédicace ...................................................................................................................................... i
Remerciements ........................................................................................................................... ii
Résumé ...................................................................................................................................... iii
Abstract ..................................................................................................................................... iv
Liste des figures ......................................................................................................................... v
Liste des tableaux ..................................................................................................................... vii
Liste des abréviations .............................................................................................................. viii
AVANT-PROPOS ................................................................................................................... xii
PRESENTATION DE L’ENTREPRISE ................................................................................ xiii
1. Généralités sur l’IRAD ................................................................................................. xiii
2. Historique de l’IRAD ................................................................................................... xiii
3. Objectifs et mission de l’IRAD .................................................................................... xiv
4. Organisation administrative de l’IRAD ........................................................................ xv
PRESENTATION DU PROJET C2D-SORGHO .................................................................... xv
INTRODUCTION GENERALE ................................................................................................ 1
CHAPITRE 1 : REVUE DE LA LITTERATURE .................................................................... 3
INTRODUCTION .................................................................................................................. 3
I. QUELQUES GENERALITES SUR L’ENERGIE SOLAIRE .......................................... 3
I.1. Le mouvement du globe terrestre ................................................................................ 3
I.2. Repérage et mesures d’ensoleillement ......................................................................... 4
I.3. Le rayonnement solaire ................................................................................................ 6
I.4. Gisement solaire dans les régions du Nord et de l’Extrême-Nord du Cameroun ........ 8
II. GENERALITES SUR L’ASSERVISSEMENT DANS LES SYSTEMES SOLAIRES .. 9
II.1. Les systèmes de poursuite du soleil ........................................................................... 9
II.2. La régulation de la température ............................................................................... 12
III. GENERALITES SUR LES CUISEURS SOLAIRES ....................................................... 13
III.1. Classification des cuiseurs solaires ......................................................................... 14
III.2.Technologies de cuiseurs solaires ............................................................................ 16
III.3.Une brève revue des cuiseurs solaires .................................................................... 18
III.4. La réflexion sur un réflecteur parabolique [19]...................................................... 19
III.5. Les transferts de chaleur .......................................................................................... 20
IV. GENERALITES SUR LA BIERE DE SORGHO ........................................................ 23
ix
IV.1. Présentation de la bière de sorgho ........................................................................... 23
IV.2. Le procédé de fabrication de la bière de sorgho ..................................................... 23
CONCLUSION .................................................................................................................... 26
CHAPITRE 2 : MATERIEL ET METHODES ....................................................................... 28
INTRODUCTION ................................................................................................................ 28
I. MATERIEL ................................................................................................................... 28
II. METHODOLOGIE DU TRAVAIL .......................................................................... 30
II.1. Conception et réalisation du cuiseur solaire parabolique ......................................... 30
II.1.1. Conception du cuiseur solaire ............................................................................... 30
II.1.2. Réalisation du cuiseur solaire parabolique à régulation manuelle......................... 33
II.1.2.1. Description des différentes parties du prototype ................................................ 33
II.1.2.1.1. Le concentrateur .............................................................................................. 33
II.1.2.1.2. La boite contenant la marmite ......................................................................... 33
II.1.3. Caractérisation du cuiseur ..................................................................................... 35
II.2. Modélisation du cuiseur solaire ................................................................................ 37
II. 3. Système Régulation automatique de la température dans le cuiseur solaire ........... 39
II.4. Application de la régulation manuelle de la température du cuiseur à la cuisson de
la bière de sorgho ............................................................................................................. 40
CONCLUSION .................................................................................................................... 40
CHAPITRE 3 : PRESENTATION DES RESULTATS .......................................................... 41
INTRODUCTION ................................................................................................................ 41
III.1. Conception et réalisation du cuiseur solaire ........................................................... 41
III.1.1. Présentation des caractéristiques du cuiseur et des matériaux ............................ 41
III.1.2. Photos du cuiseur solaire à régulation manuelle réalisé ....................................... 47
III.2.3. Caractérisation du cuiseur ................................................................................... 48
III. 3. Résultats de la simulation du modèle théorique ................................................... 52
III.4. Evolution des températures mesurées de l’application de la régulation manuelle de
la température du cuiseur à la cuisson du moût de Sorgho ............................................. 55
III.6. Schéma de la carte de commande d’un système de régulation automatique de la
température du cuiseur .................................................................................................... 56
CONCLUSION .................................................................................................................... 56
CHAPITRE IV : DISCUSSION DES RESULTATS ET RECOMMANDATIONS .............. 57
INTRODUCTION ................................................................................................................ 57
x
IV.1. Régulation de la température du cuiseur .................................................................. 57
IV.2. Configuration du cuiseur conçu et réalisé cuiseur ................................................. 57
IV. 3. Poursuite du soleil .................................................................................................. 58
III.5. Estimation de la rentabilité du cuiseur .................................................................... 58
CONCLUSION ET PERSPECTIVES ..................................................................................... 59
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 60
ANNEXES ............................................................................................................................... 64
xi
AVANT-PROPOS
L’Institut Supérieur du Sahel (ISS) est un établissement de l’Université de Maroua qui a été
créé par décret présidentiel N° 2008/281 du 09 août 2008 portant organisation académique de
l’Université de Maroua. Son objectif principal est la formation professionnelle des jeunes
Camerounais ainsi que ceux des pays étrangers, particulièrement ceux de la zone CEMAC. Il
dispose d’une offre de formation impressionnante repartie en dix Départements :
Département d’Agriculture, Elevage et Produits Dérivés (AGEPD)
Département des Beaux-Arts et Sciences du Patrimoine (BEARSPA)
Département de Climatologie, Hydrologie et Pédologie (CHP)
Département des Energies Renouvelables (ENREN)
Département de Génie du Textile et Cuir (GTC)
Département d’Hydraulique et Maitrise des Eaux (HYMAE)
Département d’Informatique et Télécommunications (INFOTEL)
Département des Sciences Environnementales (SCIENVI)
Départements des Sciences Sociales pour le Développement (SCISOD)
Département de Traitement des Matériaux, Architecture et Habitat (TRAMARH)
L’ISS comporte deux cycles de formation : le cycle d’Ingénieurs des Travaux et le cycle
d’Ingénieurs de Conception. La durée de la formation est de 3 ans pour les Ingénieurs de Travaux
et de 2 ans pour les Ingénieurs de Conception.
Les étudiants intégrés dans la formation des Ingénieurs de Travaux sont tenus d’effectuer
deux stages ouvriers obligatoires d’un mois chacun (première et deuxième années) et un stage
de fin d’études de 6 mois en troisième année. Pour ce qui est des Ingénieurs de Conception, ils
sont tenus également d’effectuer un stage ouvrier de 2 mois (niveau 4) et un stage de fin
d’études de 6 mois (niveau 5). Le but étant d’aider l’étudiant à s’imprégner des réalités d’une
vie en entreprise. Pendant cette période il aura à démontrer son savoir-faire, sa maitrise des
techniques et des enseignements qui lui ont été dispensés. A l’issue du stage de fin d’études,
l’étudiant aura à rédiger un mémoire ou un rapport de stage lié à la résolution d’un problème
en entreprise.
A cet effet, dans le cadre de nos travaux de fin de formation, nous avons travaillé pendant
4 mois (du 1er Mars au 30 Juin) à l’Institut de Recherche Agricole pour le Développement
(IRAD) de Maroua en particulier dans le cadre du projet C2D-SORGHO.
xii
PRESENTATION DE L’ENTREPRISE
Nous avons effectué un stage de fin d’étude à l’Institut de Recherche Agricole pour le
Développement (IRAD) de Maroua en particulier dans le cadre du projet C2D-SORGHO. Ceci
en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur de conception en Energies Renouvelable
spécialité : Energie Solaire.
2. Historique de l’IRAD
Dans le cadre de la diversification, l’économie camerounaise s’appuie sur l’agriculture
pour maintenir un rythme de croissance et contribuer à l’effort de réduction de la pauvreté dans
les zones rurales. C’est dans ce sens que le gouvernement camerounais a créé en 1965, l’Office
Nationale de la Recherche Scientifique et Technique (ONAREST). Les activités de recherche
agricole autre fois dispersées dans plusieurs structures ou confiées par contrat à des organismes
étrangers de recherche sont concentrées en un seul organisme. Au sein de l’ONAREST, trois
instituts ayant pour vocation la recherche agricole et forestière ont vu le jour en 1974.
A partir de 1986, un plan de restructuration a été mis en place par l’Etat. La fusion de
l’IRA et de l’IRZVP, a permis la création en 1996 de l’Institut de Recherche Agricole pour le
Développement (IRAD). L’IRAD a été donc créé par décret présidentiel n°96/050 du 12 mars
1996, réorganisé par décret n°2002/230 du 6 septembre 2002 [1].
Mettre en œuvre une programmation scientifique autour des axes prioritaires pour le
développement du pays défini à partir des besoins réels des utilisateurs sur l’étendue
du territoire nationale ;
Assurer la gestion durable des ressources de base et la conservation de l’environnement ;
Favoriser la valorisation et mettre à la disposition des utilisateurs de la recherche des
données, résultats et produits répondant à leurs besoins ;
Gérer toutes les informations ayant impact sur le développement agricole ;
xiv
4. Organisation administrative de l’IRAD
OBJECTIFS
Objectif général
Objectifs spécifiques
Accroître la diffusion et l’adoption des variétés de sorgho améliorées et adaptées
aux différentes sous-zones agro-écologiques.
Diffuser les itinéraires techniques de production appropriés aux différentes sous-
zones agro-écologiques.
Diffuser auprès des unités et PME les technologies de transformation développées
par la recherche.
Cribler et vulgariser les variétés de sorgho à double usage pour l’alimentation
humaine et animale.
Groupes cibles
Coopérations, Associations, Unions et ONG ;
Les petites et moyennes industries locales de transformation ;
Les transformateurs artisanaux ;
Les fournisseurs d’intrants, de matériels et d’équipement ;
Les exploitations familiales agricoles ;
Les populations rurales et urbaines ;
xvi
Les acteurs de la filière sorgho.
Mission
Appui à la création et au fonctionnement d’un système de production et de
distribution de semences ;
Formation technique des multiplicateurs et distributeurs de semences ;
Amélioration et diffusion des innovations sur les dates de semis et l’utilisation des
extraits naturels sur le sorgho ;
Amélioration et diffusion des techniques et technologies de fabrication des produits
à base de la farine de sorgho ;
Formation des accompagnateurs, des acteurs et PME à la fabrication des nouveaux
produits ;
Développement des normes relatives aux nouveaux produits ;
Conduite des tests de dégustation et de qualité ;
Prospection, identification et caractérisation des variétés de sorgho à double usage ;
Production et mise à disposition des semences de base des variétés de sorgho à
double usage.
xvii
INTRODUCTION GENERALE
Le monde se trouve dans un contexte de changement climatique. La limitation des gaz
à effet de serre est primordiale, et devant la menace d’épuisement des combustibles fossiles, le
défi actuel est de trouver des sources d’énergie innovantes et durables pour répondre à une
nécessité toujours aussi urgente qu’importante. En moyenne, 75% de la production des énergies
fossiles en Afrique est destiné à l’exportation notamment vers les pays du Nord. Le constat est
édifiant : sur l’ensemble du continent africain, 50% des besoins énergétiques pour cuisiner ou
se chauffer sont satisfaits à partir du bois de chauffe, du charbon de bois, de déchets agricoles
ou d’excréments animaux [2].
Entre 2000 et 2005, l’Afrique a vu disparaître 4 millions d’hectares de forêts par an,
dont on estime que la moitié, au moins est utilisée en bois de feu [7]. Cependant, l’Afrique est
dotée d’un potentiel énorme et impressionnant en énergies renouvelables. La région de
l’Extrême-Nord du Cameroun est bénie avec un potentiel important en énergie solaire [8,9]. En
effet à Maroua le potentiel solaire actuel s’élève jusqu’à 3490,86 heures ou 1933,07 Kw.h.m-2
1
par an [8] et l’irradiation solaire donnée par la carte solaire de l’Afrique est d’environ 5,5
Kw.h.m-2 par jour [10].
Au regard des constats faits on se pose la question suivante : quel système énergétique faut-il
utiliser dans la cuisson en vue d’améliorer le procédé traditionnel de production de la bière de
sorgho et de produire une bière locale standardisée bien conditionnée et de bonne qualité ?
Ce travail est composé d’une introduction générale, d’un premier chapitre consacré à la
revue de littérature. Ici il sera question d’une part de présenter le gisement d’énergie solaire et
les éléments y afférents. D’autre part, de présenter les généralités et une brève revue sur les
cuiseurs solaires ainsi que les différents transferts thermiques qui y interviennent. Enfin nous
présenterons le procédé de cuisson de la bière de sorgho. Le deuxième chapitre consistera à
présenter le matériel et les méthodes utilisées dans ce travail. Le troisième chapitre sera
consacré à la présentation des différents résultats obtenus dans le cadre de ce travail. Le
quatrième chapitre quant à lui fera office de discussion des résultats obtenus et les
recommandations observables et notoires. Enfin, nous aurons une conclusion générale et des
perspectives.
2
CHAPITRE 1 : REVUE DE LA LITTERATURE
INTRODUCTION
L’énergie solaire est celle provenant du rayonnement solaire. La terre en reçoit une
puissance moyenne de 1,4Kw.m-2 [12] pour une surface perpendiculaire à la direction terre-
soleil. Cette énergie est souvent utilisée par l’homme, qui la transforme en d’autres formes
d’énergie : énergie alimentaire, énergie cinétique, énergie thermique, énergie électrique ou
énergie de la biomasse. Le constat est ainsi fait sur le fait que le gisement solaire est représenté
par les éléments qui décrivent la révolution du rayonnement solaire au cours d’un temps précis.
Pour cette cause, il est utilisé dans des espaces variés tel que la météorologie, les applications
énergétiques et l’agriculture dans des systèmes d’exploitation de l’énergie solaire. Le besoin
d’éléments d’irradiation est d’une importance capitale aussi bien dans la conception et le
développement de ces systèmes que dans l’évaluation de leur exploitation [13]. Par ailleurs il
n’en demeure pas moins important d’avoir une idée sur la régulation de température, l’état de
l’art des cuiseurs solaires dans le monde ainsi que les modèles de cuiseurs solaires existants et
enfin une généralité sur la bière de sorgho.
3
Figure 3: Mouvement et rotation de la terre [14].
I.2.1.1 La longitude λ
Il s’agit de la mesure de l’angle entre le méridien du lieu et le méridien d’origine des
longitudes (Greenwich en Angleterre). Les régions qui sont situées à l’Est sont comptées
avec le signe + et celle de l’Ouest avec le signe -. Le grand arc de cercle qui joint le pôle
Nord, Greenwich et le pôle Sud s’appelle méridien d’origine. Il y a 23 méridiens séparés de
15° donnant naissance aux 24 fuseaux horaires [15].
I.2.1.2. La latitude φ
La latitude φ permet de localiser la distance angulaire d’un point par rapport à l’équateur.
Sa valeur est comprise entre 0° à l’équateur et 90° au pôle Nord [16, 17].
L’une des données importantes dans le repérage du soleil dans le ciel est la hauteur du soleil
car :
L’installation dans un site exige une étude des effets appuyés par l’environnement
C’est l’angle compris entre le méridien du lieu et le plan vertical passant par le soleil.
La connaissance de l’azimut du soleil est indispensable pour le calcul de l’angle d’incidence
des rayons sur une surface non horizontale [19].
𝐜𝐨𝐬(𝜹)𝐬𝐢𝐧(𝝎)
𝐬𝐢𝐧(𝒂) = (I.3)
𝐜𝐨𝐬(𝒉)
5
Figure 4: Repérage du soleil dans le ciel [20]
6
Figure 5: Spectre du rayonnement solaire [22]
On note ici que l’émission d'ondes électromagnétiques par le Soleil est bien modélisée
par un corps noir à 5800 Kelvin, donc par la loi de Planck. Le pic d’émission est dans le jaune
(λ=570 nm), et la répartition du rayonnement est à peu près pour moitié dans la lumière visible,
pour moitié dans l'infrarouge, avec 1% d'ultraviolets [22]. Arrivé au niveau de la mer, c'est-à-
dire ayant traversé toute l'atmosphère terrestre, le rayonnement solaire a subi plusieurs «
filtrations ». On peut repérer notamment sur le spectre ci-contre les bandes d'absorption de
l'ozone (connu pour stopper une bonne partie des ultraviolets), du dioxygène, du dioxyde de
carbone et de l'eau.
I : rayonnement extraterrestre ;
- Le rayonnement direct est celui qui traverse l’atmosphère sans subir de modifications.
- Le rayonnement diffus est la part du rayonnement solaire diffusé par les particules solides
ou liquides en suspension dans l’atmosphère. Il n’a pas de direction privilégiée.
8
Kw.h.m-2 par an [8] et l’irradiation solaire donnée par la carte solaire de l’Afrique est d’environ
5,5 Kw.h.m-2 par jour [10].
La position du soleil dans le ciel change tout au long du jour et de l’année. Pour un capteur,
suivre le mouvement apparent du soleil revient à orienter ce capteur par la rotation de ses axes.
L’utilisation des capteurs solaires à rayonnement concentré fait de leur orientation un problème
important. En effet de par le principe de la concentration, le rayonnement doit parvenir à la
surface réfléchissante dans une direction déterminé [24].
9
Rotation suivant un axe
Pour les capteurs à concentration fonctionnant avec la rotation autour d’un seul axe, on
distingue deux modes :
Ce mode utilise une surface orientable avec une pente extérieure fixe 𝛽 et l’angle extérieur
d’azimut variable𝛾, tournant autour d’un axe vertical.
Pour ce deuxième mode, la surface tourne autour d’un axe simple qui est toujours
parallèle à la surface.
Le capteur tourne autour de deux axes (bi-axial), dans ce cas, l’ouverture du capteur sera
toujours normal au soleil, par conséquent, l’angle d’incidence est zéro tout au long de la journée.
Cette rotation est toujours exigée pour des capteurs qui suivent le déplacement du soleil à tout
moment de la journée. Le capteur devra ainsi être placé sur une monture permettant de suivre
le mouvement du soleil.
La rotation autour de l’axe horizontal assure la poursuite en hauteur (de haut en bas). Alors que
l’autre axe assure le déplacement en azimut (de la gauche vers la droite).
10
Figure 8: Monture altazimutale [24].
11
II.2. La régulation de la température
Une régulation est un asservissement dont la valeur de consigne est constante dans le temps
[25].
La modification sur la grandeur réglante peut être effectuée par un opérateur observant
continuellement la grandeur réglée en modifiant en conséquence la grandeur réglante [26].
Dans ce cas, on est en présence d'une commande manuelle. On peut représenter le principe de
la régulation manuelle de température par un schéma fonctionnel, découper logiquement la
fonction globale "régulation manuelle de température" en une série de sous-fonctions ou
composants plus simples symbolisés par des blocs, en indiquant la fonction réalisée ainsi que
la nature de l’information (signal) entrant et sortant de chacune d’entre-elles [25].
Graphiquement, le schéma fonctionnel peut ainsi prendre la forme de la figure 10
12
– également comme conséquence de cette action : Tm(t) dépend T de On dit que la
température mesurée Tm est contre-réactionnée [25]. Le système de La figure 10 présente ainsi
une contre-réaction ou a feedback.
13
solaires de différents types ont vu le jour et ont fait l’objet d’études théoriques et expérimentale
à travers le monde.
Le cuiseur boîte permet d'atteindre des températures élevées mais ne dépassant pas les
150 °C, cela est généralement suffisant pour de nombreuses cuissons. Le temps de cuisson est
deux fois plus long qu'une cuisinière classique. Ainsi la cuisson dans ce type de cuiseur convient
14
pour toutes les préparations qui nécessitent une cuisson lente et longue à feu doux [30]. Les
cuiseurs paraboliques peuvent atteindre des températures plus élevées (jusqu’à 250 °C), ce qui
permet la cuisson de tous les plats, avec un temps plus rapide que les cuiseurs boîte (la cuisson
se déroule presque aussi vite qu'avec un moyen de cuisson traditionnel). Mais à ces
températures élevées, la nourriture peut brûler, c'est pourquoi il faut régulièrement vérifier et
remuer le contenu du récipient [31]. La température de ce type de cuiseur est donc peut
contrôlable, ce qui ne facilite pas la cuisson. Pour obtenir un rendement optimum, les paraboles
doivent être régulièrement réorientées en fonction du soleil (environ tous les quarts d'heure).
Leur maniement peut provoquer des brûlures cutanées ou des affections de la rétine des yeux
[31]. Autrement dit, les cuiseurs paraboliques nécessitent un ajustement plus fréquent et donc
des précautions plus nombreuses concernant la sécurité.
Les cuiseurs paraboliques à réglage automatique sont typiquement appliqués pour des
collectivités (écoles et hôpitaux) à cause de leurs prix élevé lié au mécanisme sophistiqué de
poursuite solaire qu’ils utilisent [32].
Schwarzer et Da Silva [33] ont classifiés les cuiseurs solaires de trois différentes façons
sur la base du type de capteurs et de l’endroit de cuisson. On distingue ainsi :
15
Figure 13: Les types de cuiseurs solaires [33]
Le cuiseur à panneau
Le cuiseur à panneaux intègre à la fois le principe d'effet de serre du four solaire de type
"boîte" et les bénéfices du cuiseur parabolique. Il est généralement constitué de réflecteurs
paraboliques simplifiés et d'une marmite recouverte d'une couverture transparente permettant
l'effet de serre. Ce type de cuiseur est relativement facile à construire et utilise des matériaux
peu coûteux.
le CooKit
16
le cuiseur Pyramid
Le cuiseur parabolique
Le cuiseur parabolique permet de cuire des aliments par concentration des rayonnements
lumineux. Il est généralement composé d'un réflecteur parabolique concentrant le rayonnement
lumineux vers un récipient dont la surface absorbe les rayons. Selon les modèles, les rayons se
concentrent en un foyer ou selon une ligne focale.
En général, le cuiseur parabolique a une meilleure efficacité d'un four solaire; il permet
d'obtenir une température plus élevée et cela plus rapidement. Sa puissance dépend
essentiellement de la surface du réflecteur. Malgré ses bonnes performances, le cuiseur est
insensible au rayonnement solaire diffus. Il a besoin de la lumière directe du soleil et doit donc
être constamment orienté face au soleil. Cependant, les cuiseurs paraboliques nécessitent un
ajustement plus fréquent pour suivre le soleil et maintenir le point focal [35]. Souvent muni
d’un systèmede poursuite à un seul ou deux axes, leur facteur de concentration est aux alentours
de 50 et leurs températures de fonctionnement peuvent atteindre les 200 °C, ce qui est favorable
pour toute sorte de cuisson(ébullition, friture,grillades, etc.) [36]
L'orientation est assurée par un tracker fonctionnant à l'aide d'un poids et d'un mécanisme
d'horlogerie ou par un réglage à commande avec un moteur électrique.
le cuiseur parabolique SK 14
17
le cuiseur Papillon
le cuiseur Scheffler
le HotPot
En 2005, Zeghib [40] a effectué une étude expérimentale de conversion d’énergie solaire
en énergie thermique en utilisant un concentrateur solaire parabolique orienté à l’aide d’un
système de poursuite du soleil. L’expérience a été effectuée sur un prototype de concentration
18
de 1 m de diamètre et un récepteur en cuivre, de 10 cm de diamètre et 20 cm de longueur, situé
au plan focal de la parabole destinée à collecter l’énergie solaire concentrée. Il a également
développé un modèle théorique. Ce modèle de concentration conduit à des niveaux de
températures compris entre 200C° et 350C°.
En 2016, Yacine [22] a réalisé un prototype de four solaire parabolique pour développer
un système pyrolyse à pulvérisation et les températures obtenues dépendent de plusieurs
facteurs dont les plus importants sont la variation de l’éclairement solaire, la géométrie du
réflecteur, les propriétés optiques de sa surface réfléchissante, la nature et les dimensions de
l’absorbeur et les conditions climatiques.
Nous rappelons ici qu’une parabole est par définition le lieu des points équidistants
d’une droite et d’un point. La droite est la directrice de la parabole et le point le foyer. Ainsi, si
𝑷 𝑷
la directrice d’une parabole a pour équation : 𝒚 = − et son foyer a pour coordonnées(𝟎, 𝟐 ),
𝟐
alors la parabole aura pour équation :
𝟏
𝒚=− 𝒙𝟐 (I.6)
𝟐𝑷
On appelle axe d’une parabole, la droite perpendiculaire à sa directrice et passant par le foyer.
19
Figure 16:Caractéristiques d'un réflecteur parabolique [19].
III.5.1. La conduction
La conduction est un transfert de chaleur qui se produit au sein d’un matériau solide et
opaque caractérisé par la présence d’un gradient de température entre ses deux extrémités. Il
apparaît un flux d’énergie sous forme de chaleur allant de la température la plus chaude à la
température la plus froide. Le flux de chaleur circule grâce à la loi de Fourier, dans le cas d’un
matériau de forme parallélépipédique [19]. :
𝝀𝑺𝒄𝒐𝒏𝒅
𝑷𝒄𝒐𝒏𝒅 = ∆𝑻 (I.7)
𝒙
Où:
20
λ (en W/m.K) est la conductivité thermique du matériau.
ΔT (en K) est la différence de température entre le bord chaud (température TC) et le
bord froid (température TF).
x (en m) est la distance entre les deux points de calcul.
Scond (en m²) est la section du matériau dans lequel se produit la conduction.
III.5.2. La convection
Où :
hconv est un coefficient qui dépend de plusieurs paramètres relatifs à l’air : température,
viscosité, conductivité, diffusivité, masse volumique, etc.
S est la surface d’échange entre le matériau et l’air.
T1 est la température du matériau et T2 la température de l’air propulsé.
21
III.5.2.2. La convection naturelle
Imaginons maintenant un matériau porté à une température T1, matériau qui est en
contact avec un fluide à une température T2 (supposée plus petite que T1). Comme les particules
du fluide en contact avec le matériau vont devenir plus « chaudes », par poussée d’Archimède,
elles vont remonter car leur masse volumique est plus faible que les particules du fluide restées
à la température T2. En même temps, les particules « froides » vont descendre, ce qui est
conforme au courant de convection, appelé écoulement de convection naturelle ou
thermoconvection.
Le flux de chaleur perdu s’exprime par une expression analogue à la convection forcée.
𝑷𝒄𝒐𝒏𝒗 = 𝑺𝒉𝒄𝒐𝒏𝒗 (𝑻𝟏 − 𝑻𝟐 ) (I.9)
22
ε est l’émissivité du matériau.
σ = 5,6696.10-8 W/m2 K4 est la constante de Stefan-Boltzmann.
T1 est la température à la surface du matériau.
T2 est la température ambiante
Sray est la surface d’échange entre le matériau et le milieu environnant.
Le maltage
Le plus souvent on choisit un sorgho muskwari (groupe de variété cultivées sur terrains
de décrue) ou le djigari (variété de sorgho pluvial). Le maltage se déroule en plusieurs étapes
qui sont les suivantes :
- Le trempage
23
Après lavage, le grain est immergé dans l'eau de 12 à 72 heures de façon à obtenir une
humidité de 35 à 40 pourcent, nécessaire à la germination. La température de l'eau importe
beaucoup: plus elle est élevée, plus la trempe est rapide.
- La germination.
Pendant 24 à 36, heures on laisse les grains en tas, habituellement dans un récipient,
jusqu'à ce que le processus de germination soit bien engagé ; les radicelles apparaissent.
La disposition en tas permet une plus forte élévation de la température ce qui facilite le
démarrage de la germination ; beaucoup de femmes ne respectent pas cette étape, en
particulier dans les zones chaudes, et aussitôt après la trempe, étendent les grains à plat
sur une aire bien propre (feuilles, terre battue, roche) en une couche de 3 à 5 centimètres,
recouverte de feuilles qui gardent le grain à l'obscurité et maintiennent une hygrométrie
suffisante. On ajoute souvent un peu d'eau pour accélérer le processus mais il faut éviter
l'action trop intense des champignons et moisissures. La durée moyenne de la germination
est de 4 jours. Elle est parfois entièrement conduite dans des jarres à l'obscurité : les
moisissures sont alors plus fréquentes car l'aération est faible et l'hygrométrie plus élevée.
Dans de nombreuses ethnies (Lame, Moundang, Toupouri et certains Baya), après la
germination à plat, les grains sont mis en tas compact : la température s'élève, l'amylolyse
s'intensifie pour finalement s'arrêter lorsque la température est trop haute.
- Le séchage
Le brassage
- La mouture
Le malt est soit pilé au mortier, soit écrasé à la meule dormante, ou, en milieu urbain,
broyé au moulin à moteur de façon à obtenir une farine grossière.
- L’empattage
24
La mouture est mélangée à de l'eau avec un agent gélatineux ou mucilagineux (gombo ou
sève de différents arbres, qui améliore la floculation et la filtration des matières insolubles en
suspension. Cette opération rappelle le collage lors de la clarification des bières de fermentation
haute. Après une ou deux heures de décantation, on prélève la phase liquide supérieure dont la
température est de 25 à 35 °C selon les régions et la saison ; elle contient déjà une partie des
sucres solubles du malt. Seules quelques ethnies utilisent un agent mucilagineux de décantation.
- La décoction
La phase inférieure contenant la farine de malt non dissoute est cuite lentement jusqu'à
ébullition de façon à obtenir un empois d'amidon (consistance de bouillie). La phase supérieure
liquide est alors mélangée avec cette bouillie qui sera saccharifiée plus facilement que si elle
n'avait pas été cuite, l'action diastasique étant plus efficace sur l'amidon empesé que sur
l'amidon cru. La température du mélange est de l'ordre de 65 °C à 70°C au plus : le brassage se
fait donc à une trempe, un seul pallié de température étant observé et On attend environ une
heure avant la filtration. Le malt de sorgho est plus riche en alpha-amylase (65 % au minimum)
qu'en bêtaamylase contrairement au malt d'orge (20-34%).
- La filtration
Le plus souvent la filtration de la bière de sorgho se fait avec des sacs en polypropylène, les
drèches récupérés sont destiné à alimentation des animaux.
- La cuisson
Dans cette étape on concentre le moût et le clarifie. Pour se faire les brasseuses procèdent
par écumage et arrêtent l'opération selon plusieurs critères subjectifs : limpidité, couleur du
moût, consistance à froid (aspect sirupeux). La cuisson s’effectue pendant 3H à une température
de 100°C.
- La fermentation
Ici le moût est refroidi soit spontanément soit par transvasements successifs. Lorsque sa
température baisse considérablement on l’ensemence avec du levain issu de la production
précédant. La fermentation dure de 12 à 24 heures mais elle peut cependant atteindre deux jours
pour la bière consommée lors de fêtes traditionnelles. Il importe alors d'avoir un moût très
concentré, le processus fermentatif étant rapide, proche de celui de la fermentation haute.
CONCLUSION
Au terme de cette partie consacrée à la revue de littérature relative au gisement d’énergie
solaire, à son exploitation probable, aux généralités sur les cuiseurs solaires puis aux transferts
thermiques et enfin le procédé de cuisson de la bière de sorgho, il ressort les constats suivants :
26
La région de l’Extrême-Nord du Cameroun regorge d’un potentiel en énergie solaire dont
l’exploitation serait salutaire dans lutte contre la déforestation et la promotion des énergies
renouvelables. La température, puisqu’il s’agit ici du solaire thermique, peut être régulée de
deux manières.
Par ailleurs, on distingue plusieurs types de cuiseurs solaires. Des travaux sont
intensément menés pour le développement des cuiseurs solaires. Au regard des transferts
thermiques régissant le fonctionnement des différents cuiseurs solaires et de la cuisson de la
bière de Sorgho dont la cuisson se fait à 80°C et 100°C, il est important de faire un bon choix
du matériel et des méthodes de conception et de réalisation d’un cuiseur solaire capable non
seulement d’atteindre rapidement de hautes températures, mais aussi des températures
uniformes dans la marmite. Cet objectif ne peut être atteint que par un cuiseur solaire
parabolique intégrant un cuiseur de type boîte.
27
CHAPITRE 2 : MATERIEL ET METHODES
INTRODUCTION
L’idée de concevoir et de réaliser un cuiseur solaire est née de la volonté d’exploiter la
ressource d’énergie solaire en vue de subvenir aux besoins de bases nécessitant la cuisson. En
particulier, pour atteindre les températures élevées et uniformes dans la marmite. Dans ce
chapitre, nous présenterons dans un premier temps le matériel utilisé pour concevoir et simuler
le fonctionnement du cuiseur, pour réaliser le cuiseur, ensuite pour effectuer des tests et mesure
et enfin proposer un système de régulation automatique de la température du cuiseur. Dans un
deuxième temps, nous mettrons en exergue les différentes méthodes utilisées de la conception
du cuiseur solaire à l’expérimentation de la cuisson de la bière de sorgho.
I. MATERIEL
Le matériel utilisé tout au long de ce travail ayant contribué à la conception et à la réalisation
du cuiseur est regroupé en plusieurs catégories :
Il s’agit de :
- AMR control 5.14, pour l’acquisition et le traitement des données sur ordinateur ;
- Matlab R2008b, pour la simulation du modèle théorique du cuiseur ;
- AutoCAD Civil 2012 pour le dessin 2D du cuiseur
- Google Sketch Up Pro 2016, pour la conception ou le dessin 3D du cuiseur ;
- PROTEUS 8.0 Professionnel, pour la simulation du circuit électronique du régulateur
de température ;
- MikcroC PRO for PIC 2015 5.61 pour traduire et vérifier l’algorithme en un langage
approprié.
28
Ils sont regroupés dans le tableau donnant l’évaluation du bilan financier de la
réalisation du cuiseur en annexe 5
Les outils de mesure
Ils sont constitués ainsi qu’il suit :
- La centrale d’acquisition ALMEMO 2690-8
- D’un solarimètre SPM72 de Multimetrix
- Des capteurs de température Pt 100 4fils, thermocouple NiCr-Ni type K et d’un capteur
d’humidité FH A646
thermocouple
Capteur d’humidité
FH A646 5 à 98 % ±1%ℎ𝑟à𝑙𝑎𝑡𝑒𝑚𝑝é𝑟𝑎𝑡𝑢𝑟𝑒𝑛𝑜𝑚𝑖𝑛𝑎𝑙
Température de
fonctionnement : -20
à 80°C
29
a b c
Figure 21: Instruments de mesure et d'acquisition de données : (a) capteurs ;
(b) centrale d’acquisition ALMEMO ; (c) solarimètre
30
Si l’origine est prise au sommet (V) et l’axe de la parabole, l’équation de la parable
La distance focale (𝑓), est la distance du sommet (V) au centre. Lorsque l’origine est
décalée vers le foyer (F) comme on le fait souvent dans les études optiques et le sommet est à
gauche de l’origine, l’équation d’une parabole devient [19] :
𝒚𝟐 = 𝟒(𝒙 + 𝒇) (II.2)
Soit H la partie inférieure d’un cercle de rayon r et de centre (0, r). Nous avons en effet
[16] :
𝑯 ≡ 𝒚 = −√𝒓𝟐 − 𝒙𝟐 + 𝒓 (II.3)
𝒙𝟐
H≡𝑦=
̃ cette équation est bien équivalente à celle d’une parabole de type
𝟐𝒓
𝒙𝟐
𝒚= (II.4)
𝟐𝒑
31
𝜑 : angle mesuré à partir de la ligne (CF) et le rayon parabolique (P)
𝝋 = 𝟐𝑷 (II.6)
𝒇
( )
𝒕𝒂𝒏𝝋𝒑 = 𝒇
𝒅
𝟏 [19] (II.7)
𝟐( )𝟐 −
𝒅 𝟖
On remarque qu’une parabole avec un petit angle d'ouverture est relativement plate et
la distance focale est longue par rapport à son diamètre d'ouverture. Une fois qu'une partie
déterminée de la courbe parabolique a été sélectionnée, la hauteur de cette courbe parabolique
(h) peut être définie comme la distance maximale depuis le sommet jusqu'à une ligne tracée à
travers l'ouverture de la parabole. A propos de la distance focale et le diamètre de l'ouverture,
la hauteur (h) de la parabole est [19] :
𝑑2
ℎ = 16𝑓 (II.8)
𝟐
𝑨𝑿 = . 𝒅. 𝒉 (II.9)
𝟑
𝒅
𝟒𝒉 𝟐 𝟒𝒉 𝟒𝒉 𝟐
𝒔 = [ √[ ] + 𝟏] + 𝟐𝒇𝒍𝒏 [ + √[ ] + 𝟏] (II.10)
𝟐 𝒅 𝒅 𝒅
32
La surface d’un paraboloïde dont la distance focale est f et le diamètre d’ouverture est d, et est
donné par :
𝒅
𝟑⁄
𝒅 𝟐 𝟐
𝑨𝒔 = ∫𝟎 𝒅𝑨𝒔 = 𝟖. 𝝅. 𝒇𝟐 {[( ) + 𝟏]
𝟐 − 𝟏} (II.11)
𝟒𝒇
𝝅.𝒅𝟐
𝑨𝒔 = II.12
𝟒
33
La figure 22 est une illustration de quelques photos prises lors de la réalisation du cuiseur.
c d
a b
e f g
i j
h
k
l
m
Figure 23: Etapes de réalisation du cuiseur solaire : (a), (b), (c) et (d) assemblage du
squelette de la parabole ; (e) et (f) montage de la parabole sur le support et
II.2.3. Caractérisation
revêtement du cuiseur
; (g) application solaire; (h) pose des miroirs ; (i) et (j) fabrication
de la peinture
de la boîte ; (k) pose des vitres et revêtement par le papier aluminium ; (l) peinture
de Les
la boite et de
étapes de réalisation
la marmitesont
; (m)
lesinstallation
suivantes : du cuiseur
35
Les données mentionnées plus haut sont recueillies en positionnant le réflecteur parabolique
à une inclinaison de 15°, orienté plein Sud. La boîte est positionnée de manière à orienter une
de vitre inclinée vers l’Est et l’autre vers l’Ouest;
Le réflecteur parabolique est orienté de façon permanente de manière à ce que les rayons
du soleil lui soient perpendiculaires ; pour ce faire, elle est orientée au début en fonction de la
hauteur du soleil, ensuite après chaque une heure, elle est inclinée de 15° suivant le trajet du
soleil.
36
II.2. Modélisation du cuiseur solaire
Le dimensionnement de la parabole dépend ici de l’énergie incidente à la parabole. Pour
appliquer toutes les relations de dimensionnement de la parabole, il faut partir des relations
donnant la transformation de l’énergie solaire du réflecteur à la marmite.
Nous allons chercher à décrire les phénomènes se produisant dans le cuiseur en faisant une
analogie électrique. Pour cela, nous modélisons le transport de la chaleur par le circuit
électrique suivant :
𝟏 𝟏 𝟏
avec 𝑹𝑬 = 𝑹 +𝑹 +𝑹 (II.18)
𝒄𝒐𝒏𝒅 𝟐 𝒄𝒐𝒏𝒗𝟐 𝒓𝒂𝒚
𝑹𝑻 𝑰𝒔 𝑭(𝑺𝒑 ) = 𝑻𝟎 − 𝑻𝑪 (II.20)
37
En travaillant dans le cas du flux imposé 𝛷0 à la surface de la marmite cylindrique
initialement à température uniforme Ti, nous avons : L’équation de chaleur s’écrit :
𝝏𝟐 𝑻 𝟏 𝝏𝑻 𝟏 𝝏𝑻
𝝏𝒓 𝟐 + 𝒓 𝝏𝒓
=
𝒂 𝝏𝒕
(II.21)
T : température
t :temps
r :rayon
a :diffusivité thermique
𝑻(𝒓, 𝟎) = 𝑻𝒊
Avec les conditions aux limites : { 𝝏𝑻 (II.22)
−𝝀 𝝏𝒓 (𝑹, 𝒕) = 𝜱𝟎
̅ = 𝑻 − 𝑻𝟎
On effectue le changement de variable suivant : 𝑻
𝝏𝟐 𝑻
̅ 𝟏 𝝏𝑻̅
L’équation (II.21) peut alors s’écrire : =
𝝏𝒙𝟐 𝒂 𝝏𝒕
𝑻̅ (𝒙, 𝟎) = 𝑻𝒊 − 𝑻𝟎
Et les conditions aux limites deviennent : { ̅
𝝏𝑻 (II.23)
−𝝀 𝝏𝒓 (𝑹, 𝒕) = 𝜱𝟎
𝜆:Conductivité thermique
𝟏 𝟏
𝑿" 𝒀 + 𝒓 𝑿′ 𝒀 = 𝒂 𝑿𝒀′ (II.24)
𝟐𝜱𝟎 𝒂𝒕 𝞥𝟎 𝑹 𝟏 ͚ 𝟐 𝟏
𝑻(𝒕)= 𝑻𝒊 + + [ − 𝟐 ∑𝒏=𝟏 𝒆−𝒂𝒕𝝎𝒏 ] (II.25)
𝝀𝑹 𝝀 𝟒 𝝎𝟐𝒏
38
II. 3. Système Régulation automatique de la température dans le cuiseur solaire
Dans cette partie, nous concevons une carte de commande d’un régulateur de
température permettant de réguler la température dans notre cuiseur solaire. Ce système intègre
le tracker solaire à un axe. Cette carte a pour rôle de conditionner le signal provenant du capteur
de température, de le traiter et par la suite réorienter la parabole. Il est important de spécifier
les caractéristiques de chacun des éléments utilisés pour la conception du système. La figure
suivante représente la méthodologie suivie pour la simulation de la carte de commande.
CONCLUSION
Au terme de ce chapitre portant essentiellement sur la présentation du matériel et des
méthodes nécessaires à la conception et à la réalisation du cuiseur solaire mixte à régulation
manuelle, aux tests de fonctionnement du cuiseur et à la conception d’un système de régulation
automatique de température dans le cuiseur solaire parabolique, il en ressort les observation
suivantes : une bonne réalisation nécessite une modélisation bien élaborée par des outils
appropriés ; il est important d’apprécier le cuiseur solaire, le mode de régulation et maitriser
les paramètres de fonctionnement du cuiseur afin d’y apporter d’éventuelles amélioration. Il
s’agira d’analyser les données obtenues lors des mesures effectuées pendant des tests .Ceci fera
l’objet du prochain chapitre.
40
CHAPITRE 3 : PRESENTATION DES RESULTATS
INTRODUCTION
Ce chapitre donne les divers résultats obtenus concernant les quatre aspects de notre
travail qui sont : la conception, la modélisation et la fabrication du cuiseur solaire parabolique
à effet de concentration et effet de serre à régulation manuelle et la conception d’un système de
régulation de la température dans le cuiseur.
Paramètre Résultat
d(m) 1
P(m) 2
f(m) 0,43
𝒇 0,43
𝒅
h(m) 0,145
𝑨𝒂 (𝒎𝟐 ) 2,545
𝝋𝒑 (°) 60,34
𝑨𝒔 (𝒎𝟐 ) 0,785
S(m) 1,052
41
Le tableau ci-dessus indique les principaux résultats obtenus, notamment le diamètre de
1m et la surface de 2,545 m2. Ces données sont utiles dans la détermination de la quantité de
matériaux à acquérir en l’occurrence, les dimensions du miroir, des feuilles d’aluminium etc.
La hauteur de 0,145 m est déterminante dans l’indication de la position de la partie « Boîte »
du cuiseur.
Paramètre Résultat
42
Vitrage
Paramètre valeur
Epaisseur (mm) 3
Paramètre Valeur
Epaisseur (mm) 10
43
conférer au bois les propriétés d’un isolant thermique afin de limiter les déperditions
thermiques.
Une vue en coupe du cuiseur présentée sur la figure 25 permet d’en distinguer les différents
éléments à savoir :
44
Figure 26: Vue de dessus de la parabole en 2D
Boîte
Parabole
Raidisseurs
Supports
Le dessin 2D du cuiseur s’en est suivi d’une modélisation 3D permettant d’avoir un aperçu plus
proche de la réalité. Il permet une réalisation plus aisée et de rendre le dispositif plus esthétique.
45
vitres
Porte
La figure 29 présente une vue de dessus du cuiseur. On y distingue les vitres de la boîte et le
parcours des rails.
46
III.1.2. Photos du cuiseur solaire à régulation manuelle réalisé
Miroirs
Marmite
Capteurs
47
Les figures 30 et 31 sont des photos du cuiseur réalisé. Pendant son utilisation, on y voit la
marmite à l’intérieur de la boîte, les capteurs de température et enfin les miroirs du réflecteur.
Rails
Surface de
convergen
ce des
rayons
solaires
Parabole
Le premier test est effectué le 11 août 2017 entre 7h 7 min et 15 h 31 min dans la ville
de Maroua au quartier Pitoare. Le site d’expérimentation est compris entre 10,594° de
longitude Est et 14,29° de latitude Nord. Le second test quant à lui est effectué le 12 août
2017 entre 8h 20 min et 15h 31 min. Il s’agit de déterminer le profil des températures afin
d’apprécier l’influence de la non régulation et de la non poursuite du soleil.
48
température dans la marmite premier jour de test température dans la marmite second jour de test
température ambiante premier jour de test température ambiante second jour de test
100 1000
Température (°C)
Irradiance (W/m2)
80 800
60 600
40 400
20 200
0 0
Temps (h:min)
Figure 33: Evolution des températures mesurées sans poursuite du soleil et sans
régulation de la température (test à vide du 11 et du 12/08/2017)
Le premier test est effectué le 7 août 2017 entre 11h 41 min et 14h 25 min dans la ville
de Maroua. Le site d’expérimentation est compris entre 10,594° de longitude Est et 14,29°
de latitude Nord. Le second test est effectué le 8 août 2017 entre 8h 6 min et 17h 04 min
dans la ville de Maroua. Les températures de la marmite du cuiseur ainsi que la température
49
ambiante en fonction du temps au cours du test sont donnés dans la figure 35.
180 1200
160
1000
Irradiance (W/m2)
140
Température (°C)
120 800
100
600
80
60 400
40
200
20
0 0
11:51
14:08
11:56
12:01
12:03
12:08
12:13
12:18
12:23
12:28
12:33
12:38
12:43
12:48
12:53
12:58
13:03
13:08
13:13
13:18
13:23
13:28
13:33
13:38
13:43
13:48
13:53
13:58
14:03
14:13
14:18
14:23
14:28
11:46
Temps (h:min)
Figure 34: Evolution des températures mesurées pour avec poursuite du soleil et sans
régulation de la température (test à vide du 07 et du 08/2017)
Le test effectué, dont les variations de températures et d’irradiance sont présentées dans la
figure 35 indique que sans régulation et sans poursuite du soleil. Les valeurs d’irradiance du
deuxième jour de test sont globalement plus élevées que celles du premier jour pour les mêmes
périodes. Ce phénomène explique conséquemment des températures plus élevées le deuxième
jour comparées à celles mesurées le premier jour. La température maximale atteinte pour cette
période est de 168 °C sous une irradiance moyenne de716, 86 W/m2.
50
température extérieure du bois température dans la marmite
température ambiante humidité ambiante
120 50
45
100 40
Température (°C) 35
Humidité (%)
80
30
60 25
20
40 15
20 10
5
0 0
14:10
13:31
13:36
13:39
13:40
13:45
13:50
13:55
14:00
14:05
14:15
14:20
14:25
Temps (h:min)
51
Figure 36: Evolution des températures mesurées avec régulation de la température (test
en charge effectué le 18/08/2017)
température de la marmite température ambiante Irradiance
90 1000
80 900
70 800
Irradiance(W/m2)
Température (°C)
60 700
600
50
500
40
400
30 300
20 200
10 100
0 0
09:17
11:02
12:00
08:33
08:43
08:53
08:57
09:07
09:27
09:37
09:47
09:57
10:07
10:17
10:27
10:37
10:47
11:05
11:07
11:07
11:08
11:08
11:18
11:28
11:38
11:48
11:58
12:01
12:11
12:21
12:31
12:41
12:51
13:01
13:11
13:21
10:57
Temps (h:min)
Marmite
52
Figure 37: Concentration des rayons lumineux sous la marmite
Le réflecteur parabolique réfléchit et concentre les rayons solaires vers la marmite suivant une
surface correspondant à la base de la marmite.
Pour une moyenne d’ensoleillement moyen de 4,84 KWh/m2/j et une moyenne de 10 heures
d’insolation, nous avons les résultats de simulation du modèle théorique traduit par la formule
(II.20) dans les figures 38 et 39.
L’équation III.20 permet de générer les courbes présentées sur la figure 38. Dans le
régime permanent, l’on peut facilement apprécier la température pour certaines valeurs
d’irradiance (comprises entre180 à 1300W/m2) et pour une surface de la parabole donnée.
Ainsi, pour la parabole réalisée de surface 0,785 m2 sous une irradiance de 368, 54 W/m2, la
température dans la marmite serait de 333,15K soit 60°C.
53
Figure 39: Variation simultanée des paramètres du modèle
90 900
80 800
70 700
Irradiance (W/m2)
Température(°c)
60 600
50 500
40 400
30 300
20 200
10 100
0 0
temps (h:min)
Le test dont les mesures sont présentées sur la figure 43, a été effectué entre 8h 43min
et 12h 31 min. Il consistait à cuir 2 litres de moût de sorgho à une température de 80 °C. On
remarque une montée de température entre 8h 43min et 11h05 min. la valeur de la température
tend à se stabiliser à 80 °C entre 11 h 05min et 12h 31min. cette dernière période correspond
au temps de cuisson à température quasi-constante du moût de sorgho qui a été de 1 h 21 min
a b c
Figure 42: Cuisson de la bière à 80°C : (a) avant la cuisson, (b) pendant la cuisson,
après la cuisson
55
La figure 44 présente des photos prise avant(a), pendant(b) et après la cuisson du mût de sorgho.
La cuisson se solde par un changement de coloration du moût.
CONCLUSION
En somme, les différents résultats obtenus sous plusieurs formes dans ce chapitre justifient la
démarche méthodologique employée. Il faut cependant les interpréter afin de révéler leurs
richesse et situé le travail dans son contexte. Ceci fera l’objet du prochain chapitre.
56
CHAPITRE IV : DISCUSSION DES RESULTATS ET
RECOMMANDATIONS
INTRODUCTION
Le présent chapitre est dédié à la discussion des différents obtenus. Il s’agit d’interpréter et
d’apporter une appréciation relativement aux objectifs fixés et la plus-value scientifique du
travail effectué.
57
Cette particularité est un atout car il permet d’atteindre rapidement de hautes températures (168
°C, figure 34). Et des températures uniformes dans la boîte (figure 36).
Les résultats des mesures effectuées montrent que le sens d’évolution des températures
est fonction de celui de l’irradiance et du taux de l’humidité. Ces résultats sont conformes à
la conclusion de Yacine [22] sur les facteurs dont dépend la température du cuiseur
parabolique.
La valeur marchande de cette quantité du bois en zone urbaine comme la ville de Maroua
se chiffre à 211,944 millions CFA soit en moyenne 56F CFA le kg [42] Pour faire cuire un
kilogramme de bière de Sorgho, il faut en moyenne 1 kilogramme de bois. Un Canari de deux
litres pour la cuisson coûte en moyenne 150 FCFA sur le marché et a une durée de vie estimée
à un mois [43].
Pour une cuisson traditionnelle de 10 080 litres de moût de sorgho par un canari de
deux litres, on dépenserait 564 480 FCFA pour l’achat du bois et 9 000 FCFA pour l’achat des
canaris. Ce qui revient à 573 480 FCFA le coût total de la cuisson traditionnelle du moût de
Sorgho. Le temps de retour sur investissement est d’environ 3 mois 2 semaines.
58
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
Le travail que nous avons effectué avait pour but de proposer un système de régulation
de la température dans un cuiseur solaire en vue de cuire le moût de sorgho. Pour atteindre notre
objectif, nous avons conçu et réalisé un cuiseur solaire mixte à régulation manuelle. Ce cuiseur
est composé d’un réflecteur parabolique de 1m de diamètre et de foyer 0,24 m et d’un cuiseur
type boîte de dimensions 240 mm x 240 mm x 140 mm.
Nous avons réalisé des tests pendant plusieurs jours. Il en ressort que sans poursuite du
soleil et sans régulation de la température du cuiseur on obtient une température maximale de
95,5 °C pour une journée pendant laquelle l’irradiance moyenne est de 690,13 W/m2. Sans
régulation et avec poursuite du soleil, l’évolution de la température n’est pas constante et la
température maximale obtenue dans le cuiseur est de 168 °C pour une irradiance moyenne de
716,86 W/m2. Avec une régulation à 80 °C on observe la constance de la température dans le
temps. La cuisson du moût de sorgho a été effectuée à 80°C pendant 1h 16 min sous une
irradiance moyenne de 555,52 W/m2. Le coût du cuiseur solaire réalisé est estimé à 160 000
FCFA pour un temps de retour sur investissement d’environ 3 mois 2 semaines. On a remarqué
entre autre que les températures dans le cuiseur dépendaient de l’irradiance et de l’humidité.
59
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nutritionnelles des « bières » de sorgho du Cameroun. 24 pages.
63
ANNEXES
ANNEXE 1 : Code Matlab de la modélisation de la réflexion des rayons du soleil sur la
parabole
64
X1=[x2 x1];
Y1=[y2 y1];
plot(X1,Y1,'y')
end
%rayons réfléchis
for x2=-Diametre/2:0.05:Diametre/2;
b=atan(x2/p);%Angle entre la tengente en un point de la parabole et l'axe x
i=a+b;%Angle incident
r=-i;%Angle réfléchi
aprim=r-b;%angle entre les rayons réfléchis du soleil et l'axe de la parabole
y3=p/2;
x3=x2+(y3-y2)*tan(aprim);
XX(j)=x3;
j=j+1;
X2=[x2 x3];
Y2=[y2 y3];
plot(X2,Y2,'r')
end
%Tracé de la "marmite"
m=(max(XX')+min(XX'))/2;
plot([-d/2+m d/2+m],[0.54 0.54],'black')
plot([-d/2+m -d/2+m],[0.54 0.64],'black')
plot([d/2+m d/2+m],[0.54 0.64],'black')
% température
z=(0:0.01:10);
%pour Is=184 W/m2
A=0.131*184*(z)+298.15;
figure(3)
plot(z,A,z,B,z,C,z,D,z,E,z,F,z,G,z,H,z,I,z,J,z,K,z,L,z,M,'linewidth',1.5)
xlabel('surface de la parabole en m2');
ylabel('température en kelvin');
title('courbe de la température en fonction de la surface de la parabole');
grid on
67
zlabel('température en Kelvin');
grid on
Close all
t=(0:10:700);
T=(0:10:900);
T=32.37+191*(0.25-0.0864*exp(-0.01328*t));
plot(t,T);
xlabel('temps (min)');
ylabel('température (°C)');
grid on
/*
* copyright:
* Test configuration:
MCU: PIC18F45K22
*/
// connections du clavier
68
char keypadport at PORTB;
#define ENTER 15
#define CLEAR 13
#define ON 1
#define OFF 0
void main() {
69
unsigned short kp,txt[14];
float mV,TempActuel;
Lcd_Out(1, 4, "regulateur");
delay_ms(2000); // delais de 2s
SUIVEUR = OFF;
REFROIDISSEUR = OFF;
70
START:
Temp_Ref=0;
while(1)
do
while (!kp);
if ( kp == ENTER )break;
if (kp ==14)kp = 0;
Lcd_Chr_Cp(kp + '0');
Lcd_Cmd(_LCD_CLEAR);
inTemp=Ltrim(Txt);
kp =0;
71
while(kp!=ENTER)
do
while(!kp);
Lcd_Cmd(_LCD_CLEAR);
//Programme boucle
while(1) {
inTemp=Ltrim(Txt);
Txt[4] = 0 ;
72
Lcd_Out(2, 7, Txt);
SUIVEUR = ON;
REFROIDISSEUR = OFF;
SUIVEUR = OFF;
REFROIDISSEUR = ON;
SUIVEUR = OFF;
REFROIDISSEUR = OFF;
73
ANNEXE 6 : Coûts des éléments de la réalisation du cuiseur
74