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UNIVERSITE DE MAROUA THE UNIVERSITY OF MAROUA

———— ————
THE HIGHER INSTITUTE OF THE SAHEL
INSTITUT SUPERIEUR DU SAHEL ————
———— DEPARTMENT OF RENEWABLE
DEPARTEMENT DES ENERGIES ENERGY
RENOUVELABLES ________

ENERGIES RENOUVELABLES

REGULATION DE LA TEMPERATURE DANS UN CUISEUR


SOLAIRE MIXTE : APPLICATION A LA CUISSON DU MOÛT
DE SORGHO

Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du Diplôme d’Ingénieur de


Conception en Energies Renouvelables
Spécialité : Energie solaire

Présenté par :
ANGO Jean Materne
Matricule : 12X242S
Ingénieur des Travaux en Energies Renouvelables

Structure de stage : Encadreur académique :


IRAD, MAROUA Dr. Guy Bertrand TCHAYA,
Encadreur professionnel : Chargé de Cours,
Pr. DJOULDE DARMAN Roger, Université de Maroua
Maître de Conférences,
Université de Maroua

Année académique 2016/2017


Dédicace

Ma famille

i
Remerciements
Avant d’ouvrir le rideau de ce travail, je tiens à adresser mes sincères remerciements à tous
ceux qui de près ou de loin, en pensée comme en action, m’ont apporté leur soutien.

Mes remerciements s’adressent

 À celui en qui je puise ma vie et ma force, DIEU qui est le fondateur et bâtisseur de de
toute chose ;
 A mes encadreurs académiques :
- Dr. TCHAYA Guy Bertrand
- M. TCHOFFO HOUDJI Etienne,

Pour le suivi, l’encadrement scientifique, la patience et l’aboutissement de ce travail ;

 A mon encadreur professionnel Pr. DJOULDE DARMAN Roger, pour l’initiation et


la direction de ce travail, le goût du sacrifice et la patience ;
 Au Pr. DANWE RAÏDANDI, Directeur de l’Institut Supérieur du Sahel ;
 Au Pr. DJONGYANG Noel, Chef de Département de Energies Renouvelables pour le
très bon management du Département et pour les enseignements de qualité qu’il nous a
dispensé pendant la formation;
 Aux membres du jury de cette soutenance pour leurs disponibilités et pour avoir accepté
d’évaluer ce travail
 A tous les enseignants du Département des Energies Renouvelables ;
 A ma famille qui n’a jamais cessé de me soutenir tout au long de mon parcours
académique ;
 A l’Eglise du Seigneur Jésus-Christ pour son soutien indéfectible ;
 A mon frère DJEM DJEM Joseph et au pasteur MONGOCHE Albert pour leur soutien
tant matériel que spirituel ;
 A tous ceux que je n’ai mentionnés dans ce document et qui ont contribué dans ce
travail. Votre aide est gravé dans mon cœur.

ii
Résumé
Le présent travail porte sur la conception et la réalisation d’un cuiseur solaire mixte à
régulation manuelle de température pour la cuisson du moût de Sorgho dans la ville de
Maroua. Un cuiseur solaire mixte constitué d’un réflecteur parabolique de 1m de diamètre et
de foyer 0,24m et d’un cuiseur boîte de dimension 240 mm x 240 mm x 140 mm a été conçu
et réalisé à l’aide des matériaux locaux. Les relevés de températures, d’humidité et
d’irradiance ont été effectués à l’aide d’une centrale d’acquisition (ALMEMO) et d’un
solarimètre. Ensuite, un modèle théorique a été développé à l’aide des équations de transfert
de chaleur et simulé à partir du logiciel MATLAB. Le Schéma de la carte de commande d’un
régulateur de température simulé dans le logiciel ISIS Proteus a été proposé. Il ressort des tests
réalisés pendant plusieurs jours que sans poursuite du soleil et sans régulation de la
température du cuiseur on obtient une température maximale de 95,5 °C pour une journée
pendant laquelle l’irradiance moyenne est de 690,13 W/m2. Sans régulation et avec poursuite
du soleil, l’évolution de la température n’est pas constante et la température maximale
obtenue dans le cuiseur est de 168 °C pour une irradiance moyenne de 716,86 W/m2. Avec
une régulation à 80 °C on observe la constance de la température dans le temps. La cuisson
du moût de sorgho a été effectuée à 80°C pendant 1h 16 min sous une irradiance moyenne de
555,52 W/m2. Le coût du cuiseur solaire réalisé est estimé à 160 000 FCFA pour un temps de
retour sur investissement d’environ 3 mois 2 semaines.

Mots clés : Energie solaire, régulation de température, cuiseur solaire, moût de sorgho,
cuisson.

iii
Abstract
This work deals with the design and production of a mixed solar cooker with manual
temperature control for the cooking of sorgho wort in the city of Maroua. A mixed solar cooker
consisting of a parabolic reflector of 1m diameter and 0.24m focus and a box cooker of 240mm
x 240mm x 140mm dimensions was designed and made using local materials. Temperature,
humidity and irradiance measurements were carried out using an acquisition unit (ALMEMO)
and a solar power meter. Then, a theoretical model was developed using the heat transfer
equations and simulated using the MATLAB software. The diagram of the temperature control
circuit simulated in the ISIS Proteus software has been proposed. The tests carried out over
several days showed that, without sun tracking and without regulating, the temperature of the
cooker, a maximum temperature of 95.5 ° C was obtained for a day during which the mean
irradiance was 690.13 W / m2. Without regulation and with sun tracking, the change in
temperature is not constant and the maximum temperature obtained in the cooker is 168 ° C.
for an average irradiance of 716.86 W / m2. With a regulation at 80 ° C., the constant
temperature is observed over time. The sorghum wort was cooked at 80 ° C. for 1 h 16 min
under an average irradiance of 555.52 W / m2. The cost of the solar cooker is estimated at
160,000 FCFA for a return time of about 3 months 2 weeks.

Keywords: Solar energy, temperature control, solar cooker, sorghum wort, cooking.

iv
Liste des figures
Figure 1: Logo de l'entreprise.................................................................................................. xiii
Figure 2: Organigramme schématique de la station polyvalente de l’IRAD de Maroua ........ xv
Figure 3: Mouvement et rotation de la terre . ............................................................................. 4
Figure 4: Repérage du soleil dans le ciel ................................................................................... 6
Figure 5: Spectre du rayonnement solaire ................................................................................. 7
Figure 6: Composantes du rayonnement solaire ....................................................................... 8
Figure 7: Carte solaire de l'Afrique ........................................................................................... 9
Figure 8: Monture altazimutale . .............................................................................................. 11
Figure 9: Monture équatoriale ................................................................................................. 11
Figure 10: Représentation par schéma fonctionnelle du mode de fonctionnement de
l'opérateur en cas de régulation manuelle ............................................................................... 12
Figure 11: Représentation par schéma fonctionnel du mode de fonctionnement d’une
régulation automatique de température . .................................................................................. 13
Figure 12 : Classification des cuiseurs solaires sans et avec stockage ................................... 14
Figure 13: Les types de cuiseurs solaires ................................................................................ 16
Figure 14: Le cuiseur à panneaux Cookit ................................................................................ 17
Figure 15: Le cuiseur parabolique SK 14 ................................................................................ 18
Figure 16:Caractéristiques d'un réflecteur parabolique . .......................................................... 20
Figure 17: Transfert de chaleur ................................................................................................ 20
Figure 18: Transfert de la chaleur par convection forcée ......................................................... 21
Figure 19: Transfert de chaleur par convection naturelle ........................................................ 22
Figure 20: Procédé amélioré de production de bili-bili ........................................................... 26
Figure 21: Instruments de mesure et d'acquisition de données : (a) capteurs ; (b) centrale
d’acquisition ALMEMO ; (c) solarimètre ................................................................................ 30
Figure 22: La géométrie parabolique ...................................................................................... 30
Figure 23: Etapes de réalisation du cuiseur solaire : (a), (b), (c) et (d) assemblage du squelette
de la parabole ; (e) et (f) montage de la parabole sur le support et revêtement ; (g) application
de la peinture ; (h) pose des miroirs ; (i) et (j) fabrication de la boîte ; (k) pose des vitres et
revêtement par le papier aluminium ; (l) peinture de la boite et de la marmite ; (m) installation
du cuiseur ................................................................................................................................. 34
Figure 24: Cheminement de la programmation et de la simulation ......................................... 39

v
Figure 25: Coupe du dessin 2D du cuiseur .............................................................................. 44
Figure 26: Vue de dessus de la parabole en 2D ....................................................................... 45
Figure 27: Vue de droite modélisée du cuiseur solaire en 3D.................................................. 45
Figure 28:Vue de face modélisée du cuiseur solaire en 3D ..................................................... 46
Figure 29: Vue de dessus modélisée du cuiseur solaire en 3D ................................................ 46
Figure 30: Vue de droite du cuiseur réalisé .............................................................................. 47
Figure 31: Vue en profil face-droit du cuiseur réalisé.............................................................. 47
Figure 32: Observation de la convergence des rayons solaires dans le cuiseur ....................... 48
Figure 33: Evolution des températures mesurées sans poursuite du soleil et sans régulation de
la température (test à vide du 11 et du 12/08/2017) ................................................................. 49
Figure 34: Evolution des températures mesurées pour avec poursuite du soleil et sans
régulation de la température (test à vide du 07 et du 08/2017) ................................................ 50
Figure 35: Evolution de la température dans la marmite : influence de de l’humidité et du bois
(test effectué le 07/08/2017) ..................................................................................................... 51
Figure 36: Evolution des températures mesurées avec régulation de la température (test en
charge effectué le 18/08/2017) ................................................................................................. 52
Figure 37: Concentration des rayons lumineux sous la marmite ............................................. 52
Figure 38: Courbes des températures en fonction de la surface de la parabole pour diverses
valeurs d'irradiance ................................................................................................................... 53
Figure 39: Variation simultanée des paramètres du modèle ................................................... 54
Figure 40: Profil théorique de la température de la marmite dans le cas de la régulation ....... 54
Figure 41: Evolution de la température de la marmite et de la température ambiante pendant
de la cuisson (test du 18/08/2017, cuiseur chargé du moût de sorgho) ................................... 55
Figure 42: Cuisson de la bière à 80°C : (a) avant la cuisson, (b) pendant la cuisson, après la
cuisson ...................................................................................................................................... 55
Figure 43: Schéma de la carte de commande du régulateur automatique de température ....... 56

vi
Liste des tableaux
Tableau 1: Caractéristiques des capteurs utilisés ..................................................................... 29
Tableau 2: Paramètre du concentrateur parabolique ................................................................ 41
Tableau 3: Paramètres de la marmite ....................................................................................... 42
Tableau 4: Paramètres du vitrage ............................................................................................. 43
Tableau 5: Paramètres du bois ................................................................................................. 43
Tableau 6: Coûts des éléments de la réalisation du cuiseur ..................................................... 74

vii
Liste des abréviations

C2D : Contrat de Désendettement et du Développement

D.G.R.S.T : Délégation Générale à la Recherche Scientifique et Technique

I.E.M.V.T : Institut d’Elevage et de Médecine Vétérinaire des pays tropicaux

I.R.A : Institut de Recherche Agronomique

I.R.A.F : Institut de Recherche Agricole et Forestière

I.R.Z.P.V : Institut de Recherche Zootechnique Pastorale et Vétérinaire

IRAD : Institut de Recherche Agricole pour le Développement

MESRES : Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

MINRESI : Ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation

MINSUP : Ministère de l’Enseignement Supérieur

ONAREST : Office Nationale de la Recherche Scientifique et Technique

viii
Table des matières
Dédicace ...................................................................................................................................... i
Remerciements ........................................................................................................................... ii
Résumé ...................................................................................................................................... iii
Abstract ..................................................................................................................................... iv
Liste des figures ......................................................................................................................... v
Liste des tableaux ..................................................................................................................... vii
Liste des abréviations .............................................................................................................. viii
AVANT-PROPOS ................................................................................................................... xii
PRESENTATION DE L’ENTREPRISE ................................................................................ xiii
1. Généralités sur l’IRAD ................................................................................................. xiii
2. Historique de l’IRAD ................................................................................................... xiii
3. Objectifs et mission de l’IRAD .................................................................................... xiv
4. Organisation administrative de l’IRAD ........................................................................ xv
PRESENTATION DU PROJET C2D-SORGHO .................................................................... xv
INTRODUCTION GENERALE ................................................................................................ 1
CHAPITRE 1 : REVUE DE LA LITTERATURE .................................................................... 3
INTRODUCTION .................................................................................................................. 3
I. QUELQUES GENERALITES SUR L’ENERGIE SOLAIRE .......................................... 3
I.1. Le mouvement du globe terrestre ................................................................................ 3
I.2. Repérage et mesures d’ensoleillement ......................................................................... 4
I.3. Le rayonnement solaire ................................................................................................ 6
I.4. Gisement solaire dans les régions du Nord et de l’Extrême-Nord du Cameroun ........ 8
II. GENERALITES SUR L’ASSERVISSEMENT DANS LES SYSTEMES SOLAIRES .. 9
II.1. Les systèmes de poursuite du soleil ........................................................................... 9
II.2. La régulation de la température ............................................................................... 12
III. GENERALITES SUR LES CUISEURS SOLAIRES ....................................................... 13
III.1. Classification des cuiseurs solaires ......................................................................... 14
III.2.Technologies de cuiseurs solaires ............................................................................ 16
III.3.Une brève revue des cuiseurs solaires .................................................................... 18
III.4. La réflexion sur un réflecteur parabolique [19]...................................................... 19
III.5. Les transferts de chaleur .......................................................................................... 20
IV. GENERALITES SUR LA BIERE DE SORGHO ........................................................ 23
ix
IV.1. Présentation de la bière de sorgho ........................................................................... 23
IV.2. Le procédé de fabrication de la bière de sorgho ..................................................... 23
CONCLUSION .................................................................................................................... 26
CHAPITRE 2 : MATERIEL ET METHODES ....................................................................... 28
INTRODUCTION ................................................................................................................ 28
I. MATERIEL ................................................................................................................... 28
II. METHODOLOGIE DU TRAVAIL .......................................................................... 30
II.1. Conception et réalisation du cuiseur solaire parabolique ......................................... 30
II.1.1. Conception du cuiseur solaire ............................................................................... 30
II.1.2. Réalisation du cuiseur solaire parabolique à régulation manuelle......................... 33
II.1.2.1. Description des différentes parties du prototype ................................................ 33
II.1.2.1.1. Le concentrateur .............................................................................................. 33
II.1.2.1.2. La boite contenant la marmite ......................................................................... 33
II.1.3. Caractérisation du cuiseur ..................................................................................... 35
II.2. Modélisation du cuiseur solaire ................................................................................ 37
II. 3. Système Régulation automatique de la température dans le cuiseur solaire ........... 39
II.4. Application de la régulation manuelle de la température du cuiseur à la cuisson de
la bière de sorgho ............................................................................................................. 40
CONCLUSION .................................................................................................................... 40
CHAPITRE 3 : PRESENTATION DES RESULTATS .......................................................... 41
INTRODUCTION ................................................................................................................ 41
III.1. Conception et réalisation du cuiseur solaire ........................................................... 41
III.1.1. Présentation des caractéristiques du cuiseur et des matériaux ............................ 41
III.1.2. Photos du cuiseur solaire à régulation manuelle réalisé ....................................... 47
III.2.3. Caractérisation du cuiseur ................................................................................... 48
III. 3. Résultats de la simulation du modèle théorique ................................................... 52
III.4. Evolution des températures mesurées de l’application de la régulation manuelle de
la température du cuiseur à la cuisson du moût de Sorgho ............................................. 55
III.6. Schéma de la carte de commande d’un système de régulation automatique de la
température du cuiseur .................................................................................................... 56
CONCLUSION .................................................................................................................... 56
CHAPITRE IV : DISCUSSION DES RESULTATS ET RECOMMANDATIONS .............. 57
INTRODUCTION ................................................................................................................ 57

x
IV.1. Régulation de la température du cuiseur .................................................................. 57
IV.2. Configuration du cuiseur conçu et réalisé cuiseur ................................................. 57
IV. 3. Poursuite du soleil .................................................................................................. 58
III.5. Estimation de la rentabilité du cuiseur .................................................................... 58
CONCLUSION ET PERSPECTIVES ..................................................................................... 59
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 60
ANNEXES ............................................................................................................................... 64

xi
AVANT-PROPOS
L’Institut Supérieur du Sahel (ISS) est un établissement de l’Université de Maroua qui a été
créé par décret présidentiel N° 2008/281 du 09 août 2008 portant organisation académique de
l’Université de Maroua. Son objectif principal est la formation professionnelle des jeunes
Camerounais ainsi que ceux des pays étrangers, particulièrement ceux de la zone CEMAC. Il
dispose d’une offre de formation impressionnante repartie en dix Départements :
 Département d’Agriculture, Elevage et Produits Dérivés (AGEPD)
 Département des Beaux-Arts et Sciences du Patrimoine (BEARSPA)
 Département de Climatologie, Hydrologie et Pédologie (CHP)
 Département des Energies Renouvelables (ENREN)
 Département de Génie du Textile et Cuir (GTC)
 Département d’Hydraulique et Maitrise des Eaux (HYMAE)
 Département d’Informatique et Télécommunications (INFOTEL)
 Département des Sciences Environnementales (SCIENVI)
 Départements des Sciences Sociales pour le Développement (SCISOD)
 Département de Traitement des Matériaux, Architecture et Habitat (TRAMARH)
L’ISS comporte deux cycles de formation : le cycle d’Ingénieurs des Travaux et le cycle
d’Ingénieurs de Conception. La durée de la formation est de 3 ans pour les Ingénieurs de Travaux
et de 2 ans pour les Ingénieurs de Conception.
Les étudiants intégrés dans la formation des Ingénieurs de Travaux sont tenus d’effectuer
deux stages ouvriers obligatoires d’un mois chacun (première et deuxième années) et un stage
de fin d’études de 6 mois en troisième année. Pour ce qui est des Ingénieurs de Conception, ils
sont tenus également d’effectuer un stage ouvrier de 2 mois (niveau 4) et un stage de fin
d’études de 6 mois (niveau 5). Le but étant d’aider l’étudiant à s’imprégner des réalités d’une
vie en entreprise. Pendant cette période il aura à démontrer son savoir-faire, sa maitrise des
techniques et des enseignements qui lui ont été dispensés. A l’issue du stage de fin d’études,
l’étudiant aura à rédiger un mémoire ou un rapport de stage lié à la résolution d’un problème
en entreprise.
A cet effet, dans le cadre de nos travaux de fin de formation, nous avons travaillé pendant
4 mois (du 1er Mars au 30 Juin) à l’Institut de Recherche Agricole pour le Développement
(IRAD) de Maroua en particulier dans le cadre du projet C2D-SORGHO.

xii
PRESENTATION DE L’ENTREPRISE

Figure 1: Logo de l'entreprise

Nous avons effectué un stage de fin d’étude à l’Institut de Recherche Agricole pour le
Développement (IRAD) de Maroua en particulier dans le cadre du projet C2D-SORGHO. Ceci
en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur de conception en Energies Renouvelable
spécialité : Energie Solaire.

1. Généralités sur l’IRAD


L’Institut de Recherche Agricole pour le Développement (IRAD) est un établissement
public à caractère administratif, doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Il
est placé sous la tutelle technique du ministère chargé de la Recherche Scientifique et de
l’Innovation et sous tutelle financière du ministère en charge de l’Economie et des Finances.
Son siège se trouve à Yaoundé (Nkolbisson).

2. Historique de l’IRAD
Dans le cadre de la diversification, l’économie camerounaise s’appuie sur l’agriculture
pour maintenir un rythme de croissance et contribuer à l’effort de réduction de la pauvreté dans
les zones rurales. C’est dans ce sens que le gouvernement camerounais a créé en 1965, l’Office
Nationale de la Recherche Scientifique et Technique (ONAREST). Les activités de recherche
agricole autre fois dispersées dans plusieurs structures ou confiées par contrat à des organismes
étrangers de recherche sont concentrées en un seul organisme. Au sein de l’ONAREST, trois
instituts ayant pour vocation la recherche agricole et forestière ont vu le jour en 1974.

En 1979, la Délégation Générale à la Recherche Scientifique et Technique (D.G.R.S.T)


est créée. Elle comprend 05 Instituts. L’Institut de Recherche Agricole et Forestière (I.R.A.F)
est remplacée par l’Institut de Recherche Agronomique (I.R.A) dont le siège de l’Institut est
ramené de Buéa à Yaoundé ; et l’Institut de Recherche Zootechnique Pastorale et Vétérinaire
xiii
(I.R.Z.P.V) qui a intégré les activités menées avant par l’Institut d’Elevage et de Médecine
Vétérinaire des pays tropicaux (I.E.M.V.T) dont le siège est ramené de Ngaoundéré à Yaoundé.

En 1984, la DGRST devient le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la


Recherche Scientifique (MESRES). Deux ministère sont issus de MESRES à savoir le
Ministère de l’Enseignement Supérieur (MINSUP) et le Ministère de la Recherche Scientifique
et de l’Innovation (MINRESI).

A partir de 1986, un plan de restructuration a été mis en place par l’Etat. La fusion de
l’IRA et de l’IRZVP, a permis la création en 1996 de l’Institut de Recherche Agricole pour le
Développement (IRAD). L’IRAD a été donc créé par décret présidentiel n°96/050 du 12 mars
1996, réorganisé par décret n°2002/230 du 6 septembre 2002 [1].

3. Objectifs et mission de l’IRAD


L’IRAD a pour mission de répondre aux préoccupations des acteurs du développement
agricole à savoir : éleveurs, agriculteurs, transformateurs des produits agricoles ou d’élevage
et les commerçants des produits dérivés de l’agriculture sur toute l’étendue du territoire
national. L’IRAD a pour mandat officiel d’assurer la conduite des activités de recherche visant
la promotion du développement agricole dans le domaine des productions végétales, animales,
halieutiques, forestières ainsi que des technologies alimentaires et agro industrielles. Pour ce
faire, l’IRAD est chargée de :

 Mettre en œuvre une programmation scientifique autour des axes prioritaires pour le
développement du pays défini à partir des besoins réels des utilisateurs sur l’étendue
du territoire nationale ;
 Assurer la gestion durable des ressources de base et la conservation de l’environnement ;
 Favoriser la valorisation et mettre à la disposition des utilisateurs de la recherche des
données, résultats et produits répondant à leurs besoins ;
 Gérer toutes les informations ayant impact sur le développement agricole ;

xiv
4. Organisation administrative de l’IRAD

Figure 2: Organigramme schématique de la station polyvalente de l’IRAD de Maroua


[1]

PRESENTATION DU PROJET C2D-SORGHO


Suite à l’atteinte par le Cameroun du point d’achèvement de l’IPPTE en avril 2006 qui
a engendré des retombées financières assez substantielles pour le pays, un projet de
xv
multiplication de semences vivrières a été initié par l’IRAD pour soutenir les techniques
culturales déjà vulgarisées. Mais l’émergence des questions environnementales telles que
l’érosion, la baisse de la fertilité des terres, le retard des pluies et l’apparition des stress
hydriques au début et à la fin des campagnes agricoles commandent que la recherche agricole
développe des systèmes vivriers diversifiés, productifs et plus résilients aux perturbations [1].
C’est dans cette perspective que se situe le présent projet C2D sur le sorgho. Ce projet initié par
l’Etat en 2013 pour une durée de 4 ans et un coût estimatif de 260 000 000 FCFA. Les
composantes du projet (Recherche, Formation et Diffusion) ont été conçues pour faciliter le
transfert des acquis, des techniques développées notamment les variétés productives, tolérantes,
les procédés de fabrication des produits issus du sorgho, ainsi que leur adoption par les groupes-
cibles (GIC, PME, producteurs et transformateurs individuels).

OBJECTIFS

 Objectif général

Améliorer le système de diffusion du savoir-faire en matière de production de sorgho et ses


dérivés en zone soudano-sahélienne du Cameroun.

 Objectifs spécifiques
 Accroître la diffusion et l’adoption des variétés de sorgho améliorées et adaptées
aux différentes sous-zones agro-écologiques.
 Diffuser les itinéraires techniques de production appropriés aux différentes sous-
zones agro-écologiques.
 Diffuser auprès des unités et PME les technologies de transformation développées
par la recherche.
 Cribler et vulgariser les variétés de sorgho à double usage pour l’alimentation
humaine et animale.
 Groupes cibles
 Coopérations, Associations, Unions et ONG ;
 Les petites et moyennes industries locales de transformation ;
 Les transformateurs artisanaux ;
 Les fournisseurs d’intrants, de matériels et d’équipement ;
 Les exploitations familiales agricoles ;
 Les populations rurales et urbaines ;
xvi
 Les acteurs de la filière sorgho.
 Mission
 Appui à la création et au fonctionnement d’un système de production et de
distribution de semences ;
 Formation technique des multiplicateurs et distributeurs de semences ;
 Amélioration et diffusion des innovations sur les dates de semis et l’utilisation des
extraits naturels sur le sorgho ;
 Amélioration et diffusion des techniques et technologies de fabrication des produits
à base de la farine de sorgho ;
 Formation des accompagnateurs, des acteurs et PME à la fabrication des nouveaux
produits ;
 Développement des normes relatives aux nouveaux produits ;
 Conduite des tests de dégustation et de qualité ;
 Prospection, identification et caractérisation des variétés de sorgho à double usage ;
 Production et mise à disposition des semences de base des variétés de sorgho à
double usage.

xvii
INTRODUCTION GENERALE
Le monde se trouve dans un contexte de changement climatique. La limitation des gaz
à effet de serre est primordiale, et devant la menace d’épuisement des combustibles fossiles, le
défi actuel est de trouver des sources d’énergie innovantes et durables pour répondre à une
nécessité toujours aussi urgente qu’importante. En moyenne, 75% de la production des énergies
fossiles en Afrique est destiné à l’exportation notamment vers les pays du Nord. Le constat est
édifiant : sur l’ensemble du continent africain, 50% des besoins énergétiques pour cuisiner ou
se chauffer sont satisfaits à partir du bois de chauffe, du charbon de bois, de déchets agricoles
ou d’excréments animaux [2].

le gouvernement camerounais a sollicité des aides auprès des grandes entreprises et


structures dont l’Institut de Recherche Agricole pour le Développement (IRAD) en fait partie
et avec le projet Contrat de Désendettement et du Développement (C2D) pour pouvoir booster
l’amélioration et la diffusion des innovations sur les produits dérivés du sorgho afin de
développer l’agriculture et d’innover dans le domaine de la transformation du sorgho[1] . Au
Cameroun et à l’instar des autres pays de la sous-région, le sorgho est généralement transformé
en une bière traditionnelle appelée « bili-bili» [3]. La fabrication des bières traditionnelles et
industrielles comprend des étapes essentielles dont la fermentation alcoolique et la cuisson, qui
déterminent de façon prépondérante les caractéristiques du produit fini [4] cité par Dahouenon
[5]. En effet, 52,5% des productrices de la ville de Maroua rencontrent des difficultés au niveau
de l’opération unitaire de cuisson [1]. Notamment la maitrise des températures et la
disponibilité du combustible qui est essentiellement le bois : pour la longue cuisson de la bière,
il faut brûler beaucoup de bois. Il faut entre 0,5 et 1 kg de bois pour produire 1 litre de bière de
sorgho. Ce qui veut dire que le brassage du bili-bili non seulement provoque la diminution des
réserves alimentaires, mais aussi favorise le déboisement avec tous ses corollaires [6].

Entre 2000 et 2005, l’Afrique a vu disparaître 4 millions d’hectares de forêts par an,
dont on estime que la moitié, au moins est utilisée en bois de feu [7]. Cependant, l’Afrique est
dotée d’un potentiel énorme et impressionnant en énergies renouvelables. La région de
l’Extrême-Nord du Cameroun est bénie avec un potentiel important en énergie solaire [8,9]. En
effet à Maroua le potentiel solaire actuel s’élève jusqu’à 3490,86 heures ou 1933,07 Kw.h.m-2

1
par an [8] et l’irradiation solaire donnée par la carte solaire de l’Afrique est d’environ 5,5
Kw.h.m-2 par jour [10].

Au regard des constats faits on se pose la question suivante : quel système énergétique faut-il
utiliser dans la cuisson en vue d’améliorer le procédé traditionnel de production de la bière de
sorgho et de produire une bière locale standardisée bien conditionnée et de bonne qualité ?

L’objectif général de ce travail est de proposer un système de régulation de la température dans


un cuiseur solaire mixte en vue de cuire le moût de sorgho.

Il s’agit de manière spécifique de :

 Concevoir et réaliser le cuiseur solaire mixte ;


 Modéliser le fonctionnement du cuiseur solaire parabolique ;
 Réguler la température dans le cuiseur parabolique ;
 Expérimenter la cuisson de la bière de sorgho.

Ce travail est composé d’une introduction générale, d’un premier chapitre consacré à la
revue de littérature. Ici il sera question d’une part de présenter le gisement d’énergie solaire et
les éléments y afférents. D’autre part, de présenter les généralités et une brève revue sur les
cuiseurs solaires ainsi que les différents transferts thermiques qui y interviennent. Enfin nous
présenterons le procédé de cuisson de la bière de sorgho. Le deuxième chapitre consistera à
présenter le matériel et les méthodes utilisées dans ce travail. Le troisième chapitre sera
consacré à la présentation des différents résultats obtenus dans le cadre de ce travail. Le
quatrième chapitre quant à lui fera office de discussion des résultats obtenus et les
recommandations observables et notoires. Enfin, nous aurons une conclusion générale et des
perspectives.

2
CHAPITRE 1 : REVUE DE LA LITTERATURE

INTRODUCTION
L’énergie solaire est celle provenant du rayonnement solaire. La terre en reçoit une
puissance moyenne de 1,4Kw.m-2 [12] pour une surface perpendiculaire à la direction terre-
soleil. Cette énergie est souvent utilisée par l’homme, qui la transforme en d’autres formes
d’énergie : énergie alimentaire, énergie cinétique, énergie thermique, énergie électrique ou
énergie de la biomasse. Le constat est ainsi fait sur le fait que le gisement solaire est représenté
par les éléments qui décrivent la révolution du rayonnement solaire au cours d’un temps précis.
Pour cette cause, il est utilisé dans des espaces variés tel que la météorologie, les applications
énergétiques et l’agriculture dans des systèmes d’exploitation de l’énergie solaire. Le besoin
d’éléments d’irradiation est d’une importance capitale aussi bien dans la conception et le
développement de ces systèmes que dans l’évaluation de leur exploitation [13]. Par ailleurs il
n’en demeure pas moins important d’avoir une idée sur la régulation de température, l’état de
l’art des cuiseurs solaires dans le monde ainsi que les modèles de cuiseurs solaires existants et
enfin une généralité sur la bière de sorgho.

I. QUELQUES GENERALITES SUR L’ENERGIE SOLAIRE


I.1. Le mouvement du globe terrestre
La terre décrit autour du soleil une orbite elliptique quasi circulaire avec une période
de 365,25 jours. Le plan de cette orbite est appelé plan de l’écliptique. La terre est plus proche
du soleil au solstice d’hiver (21 décembre) et elle en est plus éloignée au solstice d’été (22 juin)
[13] la terre effectue autour d’elle-même un mouvement de rotation avec une période de 24
heures son axe de rotation (l’axe des pôles) a une orientation fixe dans l’espace. Il fait un angle
de 23°27’ avec la normale au plan de l’écliptique.

3
Figure 3: Mouvement et rotation de la terre [14].

I.2. Repérage et mesures d’ensoleillement

I.2.1. Repérage du soleil dans le ciel

I.2.1. Les coordonnées géographiques

I.2.1.1 La longitude λ
Il s’agit de la mesure de l’angle entre le méridien du lieu et le méridien d’origine des
longitudes (Greenwich en Angleterre). Les régions qui sont situées à l’Est sont comptées
avec le signe + et celle de l’Ouest avec le signe -. Le grand arc de cercle qui joint le pôle
Nord, Greenwich et le pôle Sud s’appelle méridien d’origine. Il y a 23 méridiens séparés de
15° donnant naissance aux 24 fuseaux horaires [15].

I.2.1.2. La latitude φ
La latitude φ permet de localiser la distance angulaire d’un point par rapport à l’équateur.
Sa valeur est comprise entre 0° à l’équateur et 90° au pôle Nord [16, 17].

I.2.2. Les coordonnées horaires

I.2.2.1. La déclinaison solaire


La déclinaison solaire δ est l’angle formé par la direction du soleil et le plan équatorial
terrestres. Elle varie tout au long de l’année, entre deux valeurs extrêmes : (-23°27’ et
(+23°27’ environ) et elle s’annule aux équinoxes de printemps et d’automne sa valeur peut
être calculée par la formule [18] :
4
(𝟐𝟖𝟒+𝒏)
𝜹 = 𝟐𝟑, 𝟒𝟓𝐬𝐢𝐧⁡(𝟑𝟔𝟎. ) (I.1)
𝟑𝟔𝟓

𝒏 : numéro du jour de l’année

I.2.2.2. L’angle horaire (𝝎)


L’angle horaire ω (encore noté AH du soleil est calculé par la rotation journalière de la
terre autour de son axe. C’est la mesure de l’arc de trajectoire solaire compris entre le
soleil et le plan méridien du lieu exprimé en degré (°). Cet angle est compris entre 0 et
360° ; sa valeur est nulle à midi solaire, négative le matin et positive dans l’après-midi et
augmente de 15° par heure. [19], [20].

I.2.3. Les coordonnées horaires

Le repérage du soleil se fait par l’intermédiaire de deux angles :

I.2.3.1. La hauteur angulaire du soleil (𝒉)


C’est l’angle formé par le plan horizontal au lieu d’observation et la direction du soleil.
Cette hauteur durant le jour peut varier de 0 (soleil à l’horizon) à 90 (soleil au zénith) [19], [20].

L’une des données importantes dans le repérage du soleil dans le ciel est la hauteur du soleil
car :

 Elle contribue clairement dans les calculs énergétiques

 L’installation dans un site exige une étude des effets appuyés par l’environnement

𝒔𝒊𝒏𝒉 = 𝒔𝒊𝒏𝝋𝒔𝒊𝒏𝜹 + 𝒄𝒐𝒔𝝋𝒄𝒐𝒔𝜹𝒄𝒐𝒔𝜔 (I.2)

I.2.3.2. L’azimut (a)

C’est l’angle compris entre le méridien du lieu et le plan vertical passant par le soleil.
La connaissance de l’azimut du soleil est indispensable pour le calcul de l’angle d’incidence
des rayons sur une surface non horizontale [19].

𝐜𝐨𝐬(𝜹)𝐬𝐢𝐧⁡(𝝎)
𝐬𝐢𝐧(𝒂) = (I.3)
𝐜𝐨𝐬⁡(𝒉)

5
Figure 4: Repérage du soleil dans le ciel [20]

I.3. Le rayonnement solaire

I.3.1. Le spectre solaire

On appelle émittance énergétique E (en un point d’une surface) le quotient du flux


énergétique émis par un élément de surface par aire de cet élément [21] :
𝒅𝜱
𝑬= (I.4)
𝒅𝑺

L’émittance monochromatique 𝐸𝜆 est l’émittance énergétique de radiation comprise entre 𝜆


et d⁡𝜆 où d⁡𝜆 est un infiniment positif.

6
Figure 5: Spectre du rayonnement solaire [22]

On note ici que l’émission d'ondes électromagnétiques par le Soleil est bien modélisée
par un corps noir à 5800 Kelvin, donc par la loi de Planck. Le pic d’émission est dans le jaune
(λ=570 nm), et la répartition du rayonnement est à peu près pour moitié dans la lumière visible,
pour moitié dans l'infrarouge, avec 1% d'ultraviolets [22]. Arrivé au niveau de la mer, c'est-à-
dire ayant traversé toute l'atmosphère terrestre, le rayonnement solaire a subi plusieurs «
filtrations ». On peut repérer notamment sur le spectre ci-contre les bandes d'absorption de
l'ozone (connu pour stopper une bonne partie des ultraviolets), du dioxygène, du dioxyde de
carbone et de l'eau.

I.3.2. Le rayonnement solaire à la limite de l’atmosphère

L'émission de rayonnement électromagnétique du soleil s’énonce par une puissance


moyenne de 1367 W/m2 . Dans un plan perpendiculaire au rayonnement, qui varie de ± 3,4%
environ au cours de l'année. (365jrs), Le calcul du rayonnement extraterrestre peut être
accompli par la formule approximative Suivante [23] :
7
𝟑𝟔𝟓
𝑰 = 𝑰𝒔𝒄 [𝟏 + 𝟎, 𝟎𝟑𝟒 ( ) 𝒏] (I.5)
𝟑𝟔𝟓,𝟐𝟓

I : rayonnement extraterrestre ;

𝑰𝒔𝒄 : constante solaire ;

𝒏 : numéro du jour de l’année

I.3.3. Le rayonnement solaire au sol

Comme nous l’avons évoqué précédemment, l’atmosphère ne transmet pas au sol la


totalité du rayonnement solaire qu’elle reçoit :

- Le rayonnement direct est celui qui traverse l’atmosphère sans subir de modifications.

- Le rayonnement diffus est la part du rayonnement solaire diffusé par les particules solides
ou liquides en suspension dans l’atmosphère. Il n’a pas de direction privilégiée.

- Le rayonnement global est la somme du rayonnement direct et diffus.

Figure 6: Composantes du rayonnement solaire [23]

I.4. Gisement solaire dans les régions du Nord et de l’Extrême-Nord du Cameroun

La région de l’Extrême-Nord du Cameroun est dotée d’un potentiel important en énergie


solaire [8,9]. Ce dernier peut être valorisé pour satisfaire aux besoins des populations en termes
d’énergie pour la cuisson, la conservation des aliments, le chauffage, la production de froid,
etc... .En effet à Maroua le potentiel solaire actuel s’élève jusqu’à 3490,86 heures ou 1933,07

8
Kw.h.m-2 par an [8] et l’irradiation solaire donnée par la carte solaire de l’Afrique est d’environ
5,5 Kw.h.m-2 par jour [10].

Figure 7: Carte solaire de l'Afrique [9]

II. GENERALITES SUR L’ASSERVISSEMENT DANS LES SYSTEMES SOLAIRES


II.1. Les systèmes de poursuite du soleil

II.1.1. L’Orientation de la surface

La position du soleil dans le ciel change tout au long du jour et de l’année. Pour un capteur,
suivre le mouvement apparent du soleil revient à orienter ce capteur par la rotation de ses axes.
L’utilisation des capteurs solaires à rayonnement concentré fait de leur orientation un problème
important. En effet de par le principe de la concentration, le rayonnement doit parvenir à la
surface réfléchissante dans une direction déterminé [24].

9
 Rotation suivant un axe

Pour les capteurs à concentration fonctionnant avec la rotation autour d’un seul axe, on
distingue deux modes :

- Axe vertical et inclinaison fixe de la surface

Ce mode utilise une surface orientable avec une pente extérieure fixe 𝛽 et l’angle extérieur
d’azimut variable𝛾, tournant autour d’un axe vertical.

- Axe horizontal, surface parallèle à l’axe

Pour ce deuxième mode, la surface tourne autour d’un axe simple qui est toujours
parallèle à la surface.

 Rotation suivant deux axes

Le capteur tourne autour de deux axes (bi-axial), dans ce cas, l’ouverture du capteur sera
toujours normal au soleil, par conséquent, l’angle d’incidence est zéro tout au long de la journée.
Cette rotation est toujours exigée pour des capteurs qui suivent le déplacement du soleil à tout
moment de la journée. Le capteur devra ainsi être placé sur une monture permettant de suivre
le mouvement du soleil.

II.1.2. Les différents types de montures

II.1.2.1. La monture altazimutale


La monture altazimutale est mobile autour de deux axes perpendiculaires, l’un vertical
et l’autre horizontal. Le capteur solaire tourne autour d’un axe horizontal porté par une monture
qui elle-même tourne autour d’un axe vertical. Ce système est couramment utilisé pour les
radars, les canons anti-aériens [24].

La rotation autour de l’axe horizontal assure la poursuite en hauteur (de haut en bas). Alors que
l’autre axe assure le déplacement en azimut (de la gauche vers la droite).

10
Figure 8: Monture altazimutale [24].

II.1.2.2. La monture équatoriale


La monture équatoriale est la monture idéale pour assurer un suivi sidéral. Elle emploie
une rotation autour d’un axe parallèle à l’axe polaire du globe terrestre (mouvement en angle
horaire), et un axe orthogonal au précédent (mouvement en déclinaison) [24]. Cette solution est
plus délicate sur le plan mécanique, mais le mouvement autour de l’axe polaire est pratiquement
uniforme au cours de la journée. Donc la poursuite du soleil grandement facile.

Figure 9: Monture équatoriale [24]

11
II.2. La régulation de la température
Une régulation est un asservissement dont la valeur de consigne est constante dans le temps
[25].

II.2.1. La régulation manuelle

La modification sur la grandeur réglante peut être effectuée par un opérateur observant
continuellement la grandeur réglée en modifiant en conséquence la grandeur réglante [26].
Dans ce cas, on est en présence d'une commande manuelle. On peut représenter le principe de
la régulation manuelle de température par un schéma fonctionnel, découper logiquement la
fonction globale "régulation manuelle de température" en une série de sous-fonctions ou
composants plus simples symbolisés par des blocs, en indiquant la fonction réalisée ainsi que
la nature de l’information (signal) entrant et sortant de chacune d’entre-elles [25].
Graphiquement, le schéma fonctionnel peut ainsi prendre la forme de la figure 10

Figure 10: Représentation par schéma fonctionnelle du mode de fonctionnement de


l'opérateur en cas de régulation manuelle [25]

L’opérateur compare la température de consigne Tc, i.e. la température souhaitée, avec


la température mesurée (perçue) Tm, image aussi fidèle que possible de la température réelle T
(cela dépend de la qualité du capteur : dans cet exemple, c’est opérateur qui perçoit
sensoriellement la température T). En fonction du résultat de la comparaison, l’opérateur agit
sur le potentiomètre, ce qui modifie la tension Ucc aux bornes du corps de chauffe, la puissance
instantanée dissipée pj et finalement la température T du local. La température mesurée Tm
apparaît en effet :

– au départ de l’action sur le potentiomètre : dépend de Tm.

12
– également comme conséquence de cette action : Tm(t) dépend T de On dit que la
température mesurée Tm est contre-réactionnée [25]. Le système de La figure 10 présente ainsi
une contre-réaction ou a feedback.

II.2.2. La régulation automatique

Dans ce cas, la mesure de la grandeur réglée et la modification de la grandeur réglante


s'effectuent automatiquement au moyen d'appareils appelés Régulateurs dans lesquels est
implantée une loi de commande (algorithme). En régulation automatique, il n'y a donc pas
d'intervention d'un opérateur humain [26].

Figure 11: Représentation par schéma fonctionnel du mode de fonctionnement d’une


régulation automatique de température [25].

Le rôle de l’opérateur se limite maintenant à fixer la consigne de température Tc, la


comparaison avec la température mesurée Tm par un capteur ad hoc (ici un bilame) étant
effectuée par un dispositif appelé régulateur qui se charge d’agir sur le corps de chauffe. Ici le
régulateur a un comportement de type tout-ou-rien, que l’on nomme parfois régulateur à action
à deux positions : si l’erreur de température est en-dessous d’une certaine limite, on impose 0
[V] aux bornes du corps de chauffe, sinon, s’il fait trop froid, on applique la tension
maximale[27].

III. GENERALITES SUR LES CUISEURS SOLAIRES


La première utilisation historique de l’énergie solaire pour cuire des aliments a été
publiée en 1967 par le scientifique suisse Horace de Saussure [27]. Cependant, le
développement réel des cuiseurs solaires a débuté en 1950 [28]. Depuis, plusieurs cuiseurs

13
solaires de différents types ont vu le jour et ont fait l’objet d’études théoriques et expérimentale
à travers le monde.

III.1. Classification des cuiseurs solaires


Les cuiseurs solaires sont généralement classés par catégories au-dessous de deux
groupes : les cuiseurs solaires sans stockage et les cuiseurs solaires avec stockage[29] . Le
classement des cuiseurs solaires sous chaque groupe est illustré sur la figure 5.

Figure 12 : Classification des cuiseurs solaires sans et avec stockage [29]

Le cuiseur boîte permet d'atteindre des températures élevées mais ne dépassant pas les
150 °C, cela est généralement suffisant pour de nombreuses cuissons. Le temps de cuisson est
deux fois plus long qu'une cuisinière classique. Ainsi la cuisson dans ce type de cuiseur convient

14
pour toutes les préparations qui nécessitent une cuisson lente et longue à feu doux [30]. Les
cuiseurs paraboliques peuvent atteindre des températures plus élevées (jusqu’à 250 °C), ce qui
permet la cuisson de tous les plats, avec un temps plus rapide que les cuiseurs boîte (la cuisson
se déroule presque aussi vite qu'avec un moyen de cuisson traditionnel). Mais à ces
températures élevées, la nourriture peut brûler, c'est pourquoi il faut régulièrement vérifier et
remuer le contenu du récipient [31]. La température de ce type de cuiseur est donc peut
contrôlable, ce qui ne facilite pas la cuisson. Pour obtenir un rendement optimum, les paraboles
doivent être régulièrement réorientées en fonction du soleil (environ tous les quarts d'heure).
Leur maniement peut provoquer des brûlures cutanées ou des affections de la rétine des yeux
[31]. Autrement dit, les cuiseurs paraboliques nécessitent un ajustement plus fréquent et donc
des précautions plus nombreuses concernant la sécurité.

Les cuiseurs paraboliques à réglage automatique sont typiquement appliqués pour des
collectivités (écoles et hôpitaux) à cause de leurs prix élevé lié au mécanisme sophistiqué de
poursuite solaire qu’ils utilisent [32].

Schwarzer et Da Silva [33] ont classifiés les cuiseurs solaires de trois différentes façons
sur la base du type de capteurs et de l’endroit de cuisson. On distingue ainsi :

(a) Le cuiseur solaire plan direct ;


(b) Le cuiseur solaire plan indirect ;
(c) Le cuiseur solaire parabolique direct ;
(d) Le cuiseur solaire parabolique indirect

15
Figure 13: Les types de cuiseurs solaires [33]

III.2.Technologies de cuiseurs solaires


On remarque ainsi que les technologies utilisées dans la conception des cuiseurs solaires
tournent autour de deux modèles de bases : les cuiseurs paraboliques et les cuiseurs à panneaux.
Elles répondent aux besoins de respecter les principes de bases que sont : la conversion du
rayonnement en énergie, la rétention de la chaleur et l'apport d'énergie supplémentaire.

 Le cuiseur à panneau

Le cuiseur à panneaux intègre à la fois le principe d'effet de serre du four solaire de type
"boîte" et les bénéfices du cuiseur parabolique. Il est généralement constitué de réflecteurs
paraboliques simplifiés et d'une marmite recouverte d'une couverture transparente permettant
l'effet de serre. Ce type de cuiseur est relativement facile à construire et utilise des matériaux
peu coûteux.

Parmi les cuiseurs à panneaux les plus répandus, on retrouve :

 le CooKit

 le cuiseur High Backed

16
 le cuiseur Pyramid

Figure 14: Le cuiseur à panneaux Cookit [34]

 Le cuiseur parabolique

Le cuiseur parabolique permet de cuire des aliments par concentration des rayonnements
lumineux. Il est généralement composé d'un réflecteur parabolique concentrant le rayonnement
lumineux vers un récipient dont la surface absorbe les rayons. Selon les modèles, les rayons se
concentrent en un foyer ou selon une ligne focale.

En général, le cuiseur parabolique a une meilleure efficacité d'un four solaire; il permet
d'obtenir une température plus élevée et cela plus rapidement. Sa puissance dépend
essentiellement de la surface du réflecteur. Malgré ses bonnes performances, le cuiseur est
insensible au rayonnement solaire diffus. Il a besoin de la lumière directe du soleil et doit donc
être constamment orienté face au soleil. Cependant, les cuiseurs paraboliques nécessitent un
ajustement plus fréquent pour suivre le soleil et maintenir le point focal [35]. Souvent muni
d’un systèmede poursuite à un seul ou deux axes, leur facteur de concentration est aux alentours
de 50 et leurs températures de fonctionnement peuvent atteindre les 200 °C, ce qui est favorable
pour toute sorte de cuisson(ébullition, friture,grillades, etc.) [36]

L'orientation est assurée par un tracker fonctionnant à l'aide d'un poids et d'un mécanisme
d'horlogerie ou par un réglage à commande avec un moteur électrique.

Parmi les cuiseurs paraboliques les plus répandus, on retrouve :

 le cuiseur parabolique SK 14
17
 le cuiseur Papillon

 le cuiseur Scheffler

 le HotPot

Figure 15: Le cuiseur parabolique SK 14 [37]

III.3.Une brève revue des cuiseurs solaires


En 2000, Patel et Philip [38] ont mené une évaluation de performance de cuiseurs solaire
à concentration notamment les modèles chinois et philippins. Les modèles chinois et philippins
étaient des concentrateurs linéaires de Fresnel tandis que le cuiseur. Les études menées ont
révélé que les réflecteurs de Fresnel étaient plus appropriés pour les applications de cuisson en
ce sens que la chaleur est distribuée sur une grande surface de la marmite de cuisson. Le point
focal dans un cuiseur parabolique conduit à une localisation d’une haute température ayant pour
conséquence la brûlure des aliments voire une brûlure accidentelle de l’usager du cuiseur.

En 2002, Sonune et Philip [39] ont dimensionné et développé un cuiseur solaire


domestique à concentration de type Fresnel. Le cuiseur d’une surface de 1.5 m2 et une distance
focale de 0.75 m pouvait fournir des températures adéquates pour la friture et la cuisson des
Chappattis. Le cuiseur était ainsi capable de cuire des aliments pour une famille de 4 à 5
personnes.

En 2005, Zeghib [40] a effectué une étude expérimentale de conversion d’énergie solaire
en énergie thermique en utilisant un concentrateur solaire parabolique orienté à l’aide d’un
système de poursuite du soleil. L’expérience a été effectuée sur un prototype de concentration

18
de 1 m de diamètre et un récepteur en cuivre, de 10 cm de diamètre et 20 cm de longueur, situé
au plan focal de la parabole destinée à collecter l’énergie solaire concentrée. Il a également
développé un modèle théorique. Ce modèle de concentration conduit à des niveaux de
températures compris entre 200C° et 350C°.

En 2016, Yacine [22] a réalisé un prototype de four solaire parabolique pour développer
un système pyrolyse à pulvérisation et les températures obtenues dépendent de plusieurs
facteurs dont les plus importants sont la variation de l’éclairement solaire, la géométrie du
réflecteur, les propriétés optiques de sa surface réfléchissante, la nature et les dimensions de
l’absorbeur et les conditions climatiques.

III.4. La réflexion sur un réflecteur parabolique [19]


Un miroir parabolique est en fait un paraboloïde de révolution, obtenue par la rotation
d’une parabole d’équation x2= 2py autour d’un axe, représentant ici l’axe optique.

Nous rappelons ici qu’une parabole est par définition le lieu des points équidistants
d’une droite et d’un point. La droite est la directrice de la parabole et le point le foyer. Ainsi, si
𝑷 𝑷
la directrice d’une parabole a pour équation : 𝒚 = − et son foyer a pour coordonnées(𝟎, 𝟐 ),
𝟐
alors la parabole aura pour équation :

𝟏
𝒚=− 𝒙𝟐 (I.6)
𝟐𝑷

On appelle sommet d’une parabole, le point de la parabole situé à mi-distance entre le


foyer et la directrice.

On appelle axe d’une parabole, la droite perpendiculaire à sa directrice et passant par le foyer.

Les deux paramètres permettant de décrire complétement un réflecteur parabolique sont


le coefficient P et le diamètre D. En effet, P intervient dans l’équation de la parabole génératrice
du paraboloïde. Lorsque P augmente, la parabole devient plus « plate », et inversement, lorsque
P diminue, la parabole devient plus profonde. Par ailleurs, D permet une fois P déterminé de
fixer les dimensions de la parabole [19].

19
Figure 16:Caractéristiques d'un réflecteur parabolique [19].

III.5. Les transferts de chaleur


L’objectif de ce paragraphe est d’introduire les différents transferts de chaleur
intervenant dans la modélisation du cuiseur solaire.

III.5.1. La conduction

La conduction est un transfert de chaleur qui se produit au sein d’un matériau solide et
opaque caractérisé par la présence d’un gradient de température entre ses deux extrémités. Il
apparaît un flux d’énergie sous forme de chaleur allant de la température la plus chaude à la
température la plus froide. Le flux de chaleur circule grâce à la loi de Fourier, dans le cas d’un
matériau de forme parallélépipédique [19]. :

Figure 17: Transfert de chaleur

𝝀𝑺𝒄𝒐𝒏𝒅
𝑷𝒄𝒐𝒏𝒅 = ∆𝑻 (I.7)
𝒙

Où:
20
 λ (en W/m.K) est la conductivité thermique du matériau.
 ΔT (en K) est la différence de température entre le bord chaud (température TC) et le
bord froid (température TF).
 x (en m) est la distance entre les deux points de calcul.
 Scond (en m²) est la section du matériau dans lequel se produit la conduction.

III.5.2. La convection

Il existe deux types de convection : la convection forcée et la convection naturelle

II.5.2.1 la convection forcée


Imaginons un matériau porté à une certaine température T1. Imaginons également qu’on
propulse de l’air ou un fluide quelconque à une température T2 sur ce matériau. Il y aura alors
un transfert de chaleur entre le matériau et l’air.

Figure 18: Transfert de la chaleur par convection forcée

On peut trouver la puissance perdue par la relation :

𝑷𝒄𝒐𝒏𝒗 = 𝑺𝒉𝒄𝒐𝒏𝒗 (𝑻𝟏 − 𝑻𝟐 ) (I.8)

Où :

 hconv est un coefficient qui dépend de plusieurs paramètres relatifs à l’air : température,
viscosité, conductivité, diffusivité, masse volumique, etc.
 S est la surface d’échange entre le matériau et l’air.
 T1 est la température du matériau et T2 la température de l’air propulsé.

21
III.5.2.2. La convection naturelle
Imaginons maintenant un matériau porté à une température T1, matériau qui est en
contact avec un fluide à une température T2 (supposée plus petite que T1). Comme les particules
du fluide en contact avec le matériau vont devenir plus « chaudes », par poussée d’Archimède,
elles vont remonter car leur masse volumique est plus faible que les particules du fluide restées
à la température T2. En même temps, les particules « froides » vont descendre, ce qui est
conforme au courant de convection, appelé écoulement de convection naturelle ou
thermoconvection.

Figure 19: Transfert de chaleur par convection naturelle

Le flux de chaleur perdu s’exprime par une expression analogue à la convection forcée.
𝑷𝒄𝒐𝒏𝒗 = 𝑺𝒉𝒄𝒐𝒏𝒗 (𝑻𝟏 − 𝑻𝟐 ) (I.9)

h n’a pas la même valeur que dans le cas de la convection forcée.

III.5.2.3. le rayonnement thermique


Le rayonnement thermique est le mode de transfert d’énergie thermique sous forme
d’ondes électromagnétiques, qui ne nécessite aucun support matériel pour se propager entre les
milieux qui participent à l’échange de chaleur. Dès que la température d’un corps dépasse le
zéro absolu, l’agitation moléculaire va induire un rayonnement électromagnétique porteur
d’énergie calorifique. Ce rayonnement se fait sur l’intervalle de longueur d’onde 0,3 ≤ 𝜆 ≤
1000⁡𝜇𝑚 et donc se situe largement dans le domaine de l’infrarouge. La formule permettant
de calculer la puissance rayonnée par le matériau est donnée par la relation :

𝑷𝒓𝒂𝒚 = 𝜺𝝈𝑺𝒓𝒂𝒚 (𝑇14 − 𝑇24 ) (I.10)

22
 ε est l’émissivité du matériau.
 σ = 5,6696.10-8 W/m2 K4 est la constante de Stefan-Boltzmann.
 T1 est la température à la surface du matériau.
 T2 est la température ambiante
 Sray est la surface d’échange entre le matériau et le milieu environnant.

IV. GENERALITES SUR LA BIERE DE SORGHO


IV.1. Présentation de la bière de sorgho
La bière de sorgho est une boisson alcoolisée traditionnelle issue de la fermentation d’un
moût sucré obtenu à partir de grains de sorgho germés. Elle est consommée dans plusieurs pays
d’Afrique (Cameroun, Tchad, Mali, Sénégal etc…). Au Cameroun tous les groupes non
islamisés du grand Nord en fabriquent quoique sous différentes formes variant selon les
procédés. En Afrique de l’Ouest, elle est connue sous le nom de « Tchapalo », « tchoukoutou »
au Togo, de « pito » au Ghana et au Nigeria et de «bili-bili » au Cameroun. Comme la plupart
des bières indigènes africaines à base de mil ou de sorgho, le « bili-bili » est considérée à la fois
comme aliment et boisson et de ce fait est quelque fois désigné sous le nom de « manger boire
» par certains consommateurs [41]. Les données analytiques sur la valeur nutritive des bières
indigènes africaines ont montré leurs richesses en calories, en vitamines du groupe B et en
acides aminés essentiels tels que la lysine qui font d’elles un complément nutritionnel d’appoint
[19].

IV.2. Le procédé de fabrication de la bière de sorgho


La fabrication du « bili-bili » comprend trois grandes étapes : le maltage, le brassage et
la fermentation. Selon Chevassus [1] les techniques traditionnelles couramment utilisées
comprennent les étapes suivantes :

 Le maltage

Le plus souvent on choisit un sorgho muskwari (groupe de variété cultivées sur terrains
de décrue) ou le djigari (variété de sorgho pluvial). Le maltage se déroule en plusieurs étapes
qui sont les suivantes :

- Le trempage

23
Après lavage, le grain est immergé dans l'eau de 12 à 72 heures de façon à obtenir une
humidité de 35 à 40 pourcent, nécessaire à la germination. La température de l'eau importe
beaucoup: plus elle est élevée, plus la trempe est rapide.
- La germination.

Pendant 24 à 36, heures on laisse les grains en tas, habituellement dans un récipient,
jusqu'à ce que le processus de germination soit bien engagé ; les radicelles apparaissent.
La disposition en tas permet une plus forte élévation de la température ce qui facilite le
démarrage de la germination ; beaucoup de femmes ne respectent pas cette étape, en
particulier dans les zones chaudes, et aussitôt après la trempe, étendent les grains à plat
sur une aire bien propre (feuilles, terre battue, roche) en une couche de 3 à 5 centimètres,
recouverte de feuilles qui gardent le grain à l'obscurité et maintiennent une hygrométrie
suffisante. On ajoute souvent un peu d'eau pour accélérer le processus mais il faut éviter
l'action trop intense des champignons et moisissures. La durée moyenne de la germination
est de 4 jours. Elle est parfois entièrement conduite dans des jarres à l'obscurité : les
moisissures sont alors plus fréquentes car l'aération est faible et l'hygrométrie plus élevée.
Dans de nombreuses ethnies (Lame, Moundang, Toupouri et certains Baya), après la
germination à plat, les grains sont mis en tas compact : la température s'élève, l'amylolyse
s'intensifie pour finalement s'arrêter lorsque la température est trop haute.

- Le séchage

Cette opération correspond au touraillage dans le procédé de fabrication industrielle de la


bière et ramène l'humidité du malt à 15-20 % pour le conserver sans qu'il moisisse. Le malt est
mis à sécher au soleil pendant un jour au plus, quelquefois moins si l'on passe tout de suite au
brassage.

 Le brassage

Il comprend plusieurs étapes à savoir :

- La mouture

Le malt est soit pilé au mortier, soit écrasé à la meule dormante, ou, en milieu urbain,
broyé au moulin à moteur de façon à obtenir une farine grossière.

- L’empattage

24
La mouture est mélangée à de l'eau avec un agent gélatineux ou mucilagineux (gombo ou
sève de différents arbres, qui améliore la floculation et la filtration des matières insolubles en
suspension. Cette opération rappelle le collage lors de la clarification des bières de fermentation
haute. Après une ou deux heures de décantation, on prélève la phase liquide supérieure dont la
température est de 25 à 35 °C selon les régions et la saison ; elle contient déjà une partie des
sucres solubles du malt. Seules quelques ethnies utilisent un agent mucilagineux de décantation.

- La décoction

La phase inférieure contenant la farine de malt non dissoute est cuite lentement jusqu'à
ébullition de façon à obtenir un empois d'amidon (consistance de bouillie). La phase supérieure
liquide est alors mélangée avec cette bouillie qui sera saccharifiée plus facilement que si elle
n'avait pas été cuite, l'action diastasique étant plus efficace sur l'amidon empesé que sur
l'amidon cru. La température du mélange est de l'ordre de 65 °C à 70°C au plus : le brassage se
fait donc à une trempe, un seul pallié de température étant observé et On attend environ une
heure avant la filtration. Le malt de sorgho est plus riche en alpha-amylase (65 % au minimum)
qu'en bêtaamylase contrairement au malt d'orge (20-34%).

- La filtration

Le plus souvent la filtration de la bière de sorgho se fait avec des sacs en polypropylène, les
drèches récupérés sont destiné à alimentation des animaux.

- La cuisson

Dans cette étape on concentre le moût et le clarifie. Pour se faire les brasseuses procèdent
par écumage et arrêtent l'opération selon plusieurs critères subjectifs : limpidité, couleur du
moût, consistance à froid (aspect sirupeux). La cuisson s’effectue pendant 3H à une température
de 100°C.

- La fermentation

Ici le moût est refroidi soit spontanément soit par transvasements successifs. Lorsque sa
température baisse considérablement on l’ensemence avec du levain issu de la production
précédant. La fermentation dure de 12 à 24 heures mais elle peut cependant atteindre deux jours
pour la bière consommée lors de fêtes traditionnelles. Il importe alors d'avoir un moût très
concentré, le processus fermentatif étant rapide, proche de celui de la fermentation haute.

Diagramme du procédé traditionnel de fabrication de la bière de sorgho

La figure 5 présente le diagramme du procédé traditionnel de fabrication de bière de sorgho.


25
Figure 20: Procédé amélioré de production de bili-bili [1]

La cuisson se faisant à 80° C et à 100°C, il est important de trouver un dispositif de


cuisson non seulement capable d’atteindre rapidement de hautes températures, mais aussi des
températures uniformes dans la marmite.

CONCLUSION
Au terme de cette partie consacrée à la revue de littérature relative au gisement d’énergie
solaire, à son exploitation probable, aux généralités sur les cuiseurs solaires puis aux transferts
thermiques et enfin le procédé de cuisson de la bière de sorgho, il ressort les constats suivants :

26
La région de l’Extrême-Nord du Cameroun regorge d’un potentiel en énergie solaire dont
l’exploitation serait salutaire dans lutte contre la déforestation et la promotion des énergies
renouvelables. La température, puisqu’il s’agit ici du solaire thermique, peut être régulée de
deux manières.
Par ailleurs, on distingue plusieurs types de cuiseurs solaires. Des travaux sont
intensément menés pour le développement des cuiseurs solaires. Au regard des transferts
thermiques régissant le fonctionnement des différents cuiseurs solaires et de la cuisson de la
bière de Sorgho dont la cuisson se fait à 80°C et 100°C, il est important de faire un bon choix
du matériel et des méthodes de conception et de réalisation d’un cuiseur solaire capable non
seulement d’atteindre rapidement de hautes températures, mais aussi des températures
uniformes dans la marmite. Cet objectif ne peut être atteint que par un cuiseur solaire
parabolique intégrant un cuiseur de type boîte.

27
CHAPITRE 2 : MATERIEL ET METHODES

INTRODUCTION
L’idée de concevoir et de réaliser un cuiseur solaire est née de la volonté d’exploiter la
ressource d’énergie solaire en vue de subvenir aux besoins de bases nécessitant la cuisson. En
particulier, pour atteindre les températures élevées et uniformes dans la marmite. Dans ce
chapitre, nous présenterons dans un premier temps le matériel utilisé pour concevoir et simuler
le fonctionnement du cuiseur, pour réaliser le cuiseur, ensuite pour effectuer des tests et mesure
et enfin proposer un système de régulation automatique de la température du cuiseur. Dans un
deuxième temps, nous mettrons en exergue les différentes méthodes utilisées de la conception
du cuiseur solaire à l’expérimentation de la cuisson de la bière de sorgho.

I. MATERIEL
Le matériel utilisé tout au long de ce travail ayant contribué à la conception et à la réalisation
du cuiseur est regroupé en plusieurs catégories :

- Les logiciels informatiques


- Les matériaux de fabrication ;
- Les outils de mesure ;

Les logiciels informatiques

Il s’agit de :

- AMR control 5.14, pour l’acquisition et le traitement des données sur ordinateur ;
- Matlab R2008b, pour la simulation du modèle théorique du cuiseur ;
- AutoCAD Civil 2012 pour le dessin 2D du cuiseur
- Google Sketch Up Pro 2016, pour la conception ou le dessin 3D du cuiseur ;
- PROTEUS 8.0 Professionnel, pour la simulation du circuit électronique du régulateur
de température ;
- MikcroC PRO for PIC 2015 5.61 pour traduire et vérifier l’algorithme en un langage
approprié.

Les matériaux de fabrication

28
Ils sont regroupés dans le tableau donnant l’évaluation du bilan financier de la
réalisation du cuiseur en annexe 5
Les outils de mesure
Ils sont constitués ainsi qu’il suit :
- La centrale d’acquisition ALMEMO 2690-8
- D’un solarimètre SPM72 de Multimetrix
- Des capteurs de température Pt 100 4fils, thermocouple NiCr-Ni type K et d’un capteur
d’humidité FH A646

Tableau 1: Caractéristiques des capteurs utilisés

Nature du Type Plage de Unité Résoluti Linéarisation


capteur mesure on

Capteur de température à résistance :

Pt100 4fils FP Axxx -10.0…+90 °C 0.01 K ±0.05⁡𝐾

Pt 100 4fils normal -50.0…+125 °C 0.01 K ±0.05⁡𝐾

thermocouple

NiCr- FT Axxx -200.0…+1370 °C 0.01 K ±0.05⁡𝐾


Ni(K) ± 0.05%⁡𝑑𝑒⁡𝑚𝑒𝑠.

Capteur d’humidité

FH A646 5 à 98 % ±1%ℎ𝑟⁡à⁡𝑙𝑎⁡𝑡𝑒𝑚𝑝é𝑟𝑎𝑡𝑢𝑟𝑒⁡𝑛𝑜𝑚𝑖𝑛𝑎𝑙

Température de
fonctionnement : -20
à 80°C

29
a b c
Figure 21: Instruments de mesure et d'acquisition de données : (a) capteurs ;
(b) centrale d’acquisition ALMEMO ; (c) solarimètre

II. METHODOLOGIE DU TRAVAIL


Les différentes motivations ayant conduits à la conception et à la réalisation du cuiseur
solaire sont suivant plusieurs aspects notamment : l’efficacité, le rendement, la régulation, la
disponibilité des matériaux. En effet, Le cuiseur doit intégrer à la fois le principe d'effet de serre
du four solaire de type "boîte" et les bénéfices du cuiseur parabolique. Le cuiseur parabolique
permet d'obtenir une température plus élevée et cela plus rapidement.

II.1. Conception et réalisation du cuiseur solaire parabolique


II.1.1. Conception du cuiseur solaire

Figure 22: La géométrie parabolique [15]

30
Si l’origine est prise au sommet (V) et l’axe de la parabole, l’équation de la parable

Equation de la parabole : 𝒚𝟐 = 𝟒. 𝒇. 𝒙 (II.1)

La distance focale (𝑓), est la distance du sommet (V) au centre. Lorsque l’origine est
décalée vers le foyer (F) comme on le fait souvent dans les études optiques et le sommet est à
gauche de l’origine, l’équation d’une parabole devient [19] :

𝒚𝟐 = 𝟒(𝒙 + 𝒇) (II.2)

Méthode d’approximation de la parabole par une calotte sphérique

Soit H la partie inférieure d’un cercle de rayon r et de centre (0, r). Nous avons en effet
[16] :

𝑯 ≡ 𝒚 = −√𝒓𝟐 − 𝒙𝟐 + 𝒓 (II.3)

Nous obtenons par la formule de Taylor d’ordre 2 :

H= H(0) + H’(0)x + H’’(0)x2/2 + une erreur d’ordre 3


𝟐×𝟎
√𝒓𝟐 −𝟎𝟐 −
−𝟐×𝟎 𝟐√𝒓𝟐 −𝟎𝟐
=0+ ×𝟎+ 𝒙𝟐
−𝟐√𝒓𝟐 −𝟎𝟐 𝟐(𝒓 −𝟎𝟐 )
𝟐

𝒙𝟐
H≡𝑦=
̃ cette équation est bien équivalente à celle d’une parabole de type
𝟐𝒓

𝒙𝟐
𝒚= (II.4)
𝟐𝒑

Ainsi nous pouvons approcher par symétrie de révolution un paraboloïde de distance


focale P/2 par un hémisphère de rayon r = p

Le rayon parabolique P qui représente la distance (RF) entre le foyer F et la courbe de la


parabole est donc :
2⁡𝑓
𝑃= [18] (II.5)
1+𝑐𝑜𝑠𝜑

P : rayon parabolique, distance (RV), entre la courbe de la parabole et le foyer F.

31
𝜑 : angle mesuré à partir de la ligne (CF) et le rayon parabolique (P)
𝝋 = 𝟐⁡𝑷 (II.6)

Angle d’ouverture de la parabole

𝒇
( )
𝒕𝒂𝒏𝝋𝒑 = 𝒇
𝒅
𝟏 [19] (II.7)
𝟐( )𝟐 −
𝒅 𝟖

On remarque qu’une parabole avec un petit angle d'ouverture est relativement plate et
la distance focale est longue par rapport à son diamètre d'ouverture. Une fois qu'une partie
déterminée de la courbe parabolique a été sélectionnée, la hauteur de cette courbe parabolique
(h) peut être définie comme la distance maximale depuis le sommet jusqu'à une ligne tracée à
travers l'ouverture de la parabole. A propos de la distance focale et le diamètre de l'ouverture,
la hauteur (h) de la parabole est [19] :

𝑑2
ℎ = 16⁡𝑓 (II.8)

Surface d’une parabole :

𝟐
𝑨𝑿 = . 𝒅. 𝒉 (II.9)
𝟑

Longueur d’une parabole :

On retrouve d’arc de la parabole en intégrant une surface différentielle de cette courbe, en


appliquant les limites X=h et Y=d/2 comme décrit sur la figure III-1. On trouve [18]

𝒅
𝟒𝒉 𝟐 𝟒𝒉 𝟒𝒉 𝟐
𝒔 = [ √[ ] + 𝟏] + 𝟐𝒇𝒍𝒏 [ + √[ ] + 𝟏] (II.10)
𝟐 𝒅 𝒅 𝒅

32
La surface d’un paraboloïde dont la distance focale est f et le diamètre d’ouverture est d, et est
donné par :

𝒅
𝟑⁄
𝒅 𝟐 𝟐
𝑨𝒔 = ∫𝟎 𝒅𝑨𝒔 = 𝟖. 𝝅. 𝒇𝟐 {[( ) + 𝟏]
𝟐 − 𝟏} (II.11)
𝟒𝒇

La surface d’ouverture d’un paraboloïde est donnée par :

𝝅.𝒅𝟐
𝑨𝒔 = II.12
𝟒

II.1.2. Réalisation du cuiseur solaire parabolique à régulation manuelle


Dans cette partie, nous présentons les différentes étapes de réalisation du cuiseur solaire
conçu conformément à la mesure du possible conforme au modèle théorique développé plus
haut. Il s’agit de réaliser un cuiseur parabolique à régulation manuel de température en vue
d’identifier certains paramètres pour la commande en régulation automatique.

II.1.2.1. Description des différentes parties du prototype


II.1.2.1.1. Le concentrateur
Il s’agit d’un paraboloïde formé de feuilles d’aluminium et de fers plats tapissés de lame
de miroir rectangulaires de 10 cm de largeur. Le tout monté sur un support rigide à deux axes
de rotations pour la poursuite du soleil en altitude et le réglage en azimut.

II.1.2.1.2. La boite contenant la marmite


C’est une boite formé en partie de bois et de vitre. Elle est tapissée à l’intérieur d’un
papier d’aluminium (1mm). Elle coulisse sur un support mobile autour d’un axe vertical. La
marmite est un récipient en acier inoxydable peinte en noir. Son volume est de deux litres.

33
La figure 22 est une illustration de quelques photos prises lors de la réalisation du cuiseur.

c d
a b

e f g

i j
h

k
l
m
Figure 23: Etapes de réalisation du cuiseur solaire : (a), (b), (c) et (d) assemblage du
squelette de la parabole ; (e) et (f) montage de la parabole sur le support et
II.2.3. Caractérisation
revêtement du cuiseur
; (g) application solaire; (h) pose des miroirs ; (i) et (j) fabrication
de la peinture
de la boîte ; (k) pose des vitres et revêtement par le papier aluminium ; (l) peinture
de Les
la boite et de
étapes de réalisation
la marmitesont
; (m)
lesinstallation
suivantes : du cuiseur

- Découpe des pièces et assemblage de la parabole.


L’on réalise trois cercles concentriques à l’aide de fers plats et un disque central en
feuille d’aluminium de 20/10 mm. Après avoir découpé les pièces d’aluminium trapézoïdales,
un premier palier de feuilles d’aluminium de 20/10mm est monté au diamètre de la parabole.
Ensuite les deux dernières assises de feuilles d’aluminium de 15/10 mm ;
34
- Montage support et isolation de la parabole.
Les différents axes sont soudés au support fixe de la parabole. La partie concave de la
parabole est habillé d’une mousse isolante en vue d’isoler thermiquement les miroirs et
permettre leur pose souple et éviter les cassures;
- Découpe et pose des miroirs. Les miroirs de 3mm d’épaisseur sont découpés en
rectangle de 10 cm de largeur et une longueur qui dépend de la distance par rapport au centre
de la parabole. Ils sont ainsi disposés de manière quasi symétrique ;
- Peinture de la structure.

La structure est peinte à l’aide d’une peinture à huile de couleur jaune ;

- Découpe et assemblage de la boîte.


Les pièces de bois (contreplaqué de 10 mm d’épaisseur) sont usinés aux dimensions de la
boîte puis assemblés ;
- Pose des vitres (simple vitrage) et revêtement intérieur par du papier aluminium.
Les vitres d’épaisseur 3mm découpés aux dimensions souhaitées sont placées et renforcées
par de la colle à bois. Pour éviter que la boîte absorbe la chaleur, elle est tapissée de l’intérieur
grâce à la colle à bois par du papier aluminium de 1 mm d’épaisseur ;
- Installation du cuiseur.
Le support de la boîte est agencé avec celui de la parabole et la boîte contenant la marmite
sur les rails prévus à cet effet. La parabole ainsi que les parties vitrées d’une inclinaison de 15°
sont orientées suivant la course du soleil.

II.1.3. Caractérisation du cuiseur


La caractérisation du cuiseur se fait à vide. L’on place un thermocouple dans la marmite,
un autre capteur de température sur le flanc de la boîte et un capteur d’humidité/température.
Tous ces capteurs sont connectés à la centrale d’acquisition ALMEMO. Les données de
température et d’irradiance sont enregistrées à chaque 5 min dans certains cas et à chaque 10
min dans d’autres cas. Il s’agit d’effectuer des mesures des températures de la marmite, et de
l’ambiant dans les trois cas de figure suivant :

 Sans poursuite du soleil et sans régulation de la température

35
Les données mentionnées plus haut sont recueillies en positionnant le réflecteur parabolique
à une inclinaison de 15°, orienté plein Sud. La boîte est positionnée de manière à orienter une
de vitre inclinée vers l’Est et l’autre vers l’Ouest;

 Avec poursuite du soleil et sans régulation

Le réflecteur parabolique est orienté de façon permanente de manière à ce que les rayons
du soleil lui soient perpendiculaires ; pour ce faire, elle est orientée au début en fonction de la
hauteur du soleil, ensuite après chaque une heure, elle est inclinée de 15° suivant le trajet du
soleil.

 Régulation manuelle dans le cuiseur solaire parabolique réalisé

La régulation manuelle consiste à ajuster la position de la parabole de manière à obtenir une


température constante (température de consigne ou de cuisson) dans la marmite. En effet
lorsque la température dans la marmite est inférieure à celle désirée, l’on applique le suivi du
soleil ; c’est-à-dire que l’on oriente la parabole perpendiculairement aux rayons du soleil en
maintenant la tâche solaire sous la marmite. Ceci a pour effet d’augmenter la température dans
la marmite. Une fois la température souhaitée atteinte, on cesse le suivi du soleil. Cependant,
lorsque la température dans la marmite est supérieure à la température désirée, l’on oriente la
marmite suivant l’axe orthogonale à l’axe de suivi du soleil (Est/Ouest) de manière à éloigner
la tâche solaire ou une partie du rayonnement réfléchi par la parabole de la marmite. Ceci a
pour effet de diminuer la température dans la marmite. Une fois la température désirée atteinte,
l’on arrête le mouvement de la parabole. Le test s’est effectué dans la ville de Maroua de 14h
35 min à 15h 16 min le 18/08/2017.

Appréciation de quelques paramètres influençant la température de la marmite


et caractérisant le cuiseur

Il s’agit de déterminer au travers des mesures de la température de la marmite, de celle du


bois, de l’ambiant, de l’irradiance et du taux d’humidité, quelques caractéristiques de
fonctionnement du cuiseur. Dans ce cas nous avons effectués des mesures le 07/08/2017
entre 13h 36 min et 14h 20 min.

36
II.2. Modélisation du cuiseur solaire
Le dimensionnement de la parabole dépend ici de l’énergie incidente à la parabole. Pour
appliquer toutes les relations de dimensionnement de la parabole, il faut partir des relations
donnant la transformation de l’énergie solaire du réflecteur à la marmite.

Nous allons chercher à décrire les phénomènes se produisant dans le cuiseur en faisant une
analogie électrique. Pour cela, nous modélisons le transport de la chaleur par le circuit
électrique suivant :

La simplification tout comme en électricité donne :

𝟏 𝟏 𝟏
avec 𝑹𝑬 = 𝑹 +𝑹 +𝑹 (II.18)
𝒄𝒐𝒏𝒅 𝟐 𝒄𝒐𝒏𝒗𝟐 𝒓𝒂𝒚

𝑹𝑻 = 𝑹𝒄𝒐𝒏𝒅 𝟏 + 𝑹𝑬 + 𝑹𝒄𝒐𝒏𝒅 𝟑 (II.19)

𝑹𝑻 𝞥 = 𝑻𝟎 − 𝑻𝑪 or ⁡⁡𝞥 = 𝑰𝒔 𝑭𝑺𝒑 soit finalement

𝑹𝑻 𝑰𝒔 𝑭(𝑺𝒑 ) = 𝑻𝟎 − 𝑻𝑪 (II.20)

37
En travaillant dans le cas du flux imposé 𝛷0 à la surface de la marmite cylindrique
initialement à température uniforme Ti, nous avons : L’équation de chaleur s’écrit :

𝝏𝟐 𝑻 𝟏 𝝏𝑻 𝟏 𝝏𝑻
𝝏𝒓 𝟐 + 𝒓 𝝏𝒓
=
𝒂 𝝏𝒕
(II.21)

T : température

t :temps

r :rayon

a :diffusivité thermique

𝑻(𝒓, 𝟎) = 𝑻𝒊
Avec les conditions aux limites : { 𝝏𝑻 (II.22)
−𝝀 𝝏𝒓 (𝑹, 𝒕) = 𝜱𝟎

̅ = 𝑻 − 𝑻𝟎
On effectue le changement de variable suivant : 𝑻

𝝏𝟐 𝑻
̅ 𝟏 𝝏𝑻̅
L’équation (II.21) peut alors s’écrire : =
𝝏𝒙𝟐 𝒂 𝝏𝒕

𝑻̅ ⁡(𝒙, 𝟎) = 𝑻𝒊 − 𝑻𝟎
Et les conditions aux limites deviennent : { ̅
𝝏𝑻 (II.23)
−𝝀 𝝏𝒓 (𝑹, 𝒕) = 𝜱𝟎

𝜆:Conductivité thermique

On effectue une décomposition de la température en un produit de fonction sous la forme :

𝑻(𝒙, 𝟎) = ⁡𝑿(𝒓)𝒀(𝒕) . L’équation conduit à l’équation suivante :

𝟏 𝟏
𝑿" 𝒀 + 𝒓 𝑿′ 𝒀 = 𝒂 𝑿𝒀′ (II.24)

La résolution de cette équation pour un rayon constant mène au résultat suivant :

𝟐𝜱𝟎 𝒂𝒕 𝞥𝟎 𝑹 𝟏 ͚ 𝟐 𝟏
𝑻(𝒕)= 𝑻𝒊 + + [ − 𝟐 ∑𝒏=𝟏 𝒆−𝒂𝒕𝝎𝒏 ] (II.25)
𝝀𝑹 𝝀 𝟒 𝝎𝟐𝒏

38
II. 3. Système Régulation automatique de la température dans le cuiseur solaire
Dans cette partie, nous concevons une carte de commande d’un régulateur de
température permettant de réguler la température dans notre cuiseur solaire. Ce système intègre
le tracker solaire à un axe. Cette carte a pour rôle de conditionner le signal provenant du capteur
de température, de le traiter et par la suite réorienter la parabole. Il est important de spécifier
les caractéristiques de chacun des éléments utilisés pour la conception du système. La figure
suivante représente la méthodologie suivie pour la simulation de la carte de commande.

Figure 24: Cheminement de la programmation et de la simulation

 Cahier des charges

L’utilisateur introduit la température de référence à partir du clavier puis valide sa


commande par la touche #. La température de référence ainsi que la température du cuiseur
donnée par la LM35 sont ensuite affichées sur l’écran LCD. Si la température de la marmite est
inférieure à la température de référence, le PIC envoie un signal au circuit de puissance à travers
le port RDO pour mettre en marche le circuit de commande le vérin du suiveur solaire. Lorsque
la température du cuiseur est égale à la température de référence, le PIC commande l’arrêt du
vérin du suiveur. Cependant, lorsque la température de la marmite est supérieure à la
température de référence, le PIC envoie un signal au circuit de puissance à travers le port RD1
dans le but mettre en marche le vérin qui assure l’orientation de la parabole de manière à
éloigner les rayons solaires de la marmite. Ceci a pour effet de diminuer la température de la
marmite. Lorsque la température de la marmite est égale à la température de référence, le PIC
39
commande un fois de plus l’arrêt du vérin permettant le refroidissement de la marmite. Et le
système reprend en initialisant la position du moteur refroidisseur.

II.4. Application de la régulation manuelle de la température du cuiseur à la cuisson de


la bière de sorgho
Cette partie est destinée à l’intégration du cuiseur solaire dans l’une des opérations unitaires du
procédé de cuisson de la bière de Sorghos. Après obtention du moût de sorgho, 2 litres ont été
introduits dans la marmite pour la cuisson. Un capteur a été introduit dans la marmite, un autre
dans la boîte en dehors de la marmite et un dernier hors du cuiseur pour relever la température
ambiante. Au regard de l’irradiance prévalant le jour du test, le préchauffage est effectué en
utilisation le cuiseur solaire à régulation manuelle.

CONCLUSION
Au terme de ce chapitre portant essentiellement sur la présentation du matériel et des
méthodes nécessaires à la conception et à la réalisation du cuiseur solaire mixte à régulation
manuelle, aux tests de fonctionnement du cuiseur et à la conception d’un système de régulation
automatique de température dans le cuiseur solaire parabolique, il en ressort les observation
suivantes : une bonne réalisation nécessite une modélisation bien élaborée par des outils
appropriés ; il est important d’apprécier le cuiseur solaire, le mode de régulation et maitriser
les paramètres de fonctionnement du cuiseur afin d’y apporter d’éventuelles amélioration. Il
s’agira d’analyser les données obtenues lors des mesures effectuées pendant des tests .Ceci fera
l’objet du prochain chapitre.

40
CHAPITRE 3 : PRESENTATION DES RESULTATS

INTRODUCTION
Ce chapitre donne les divers résultats obtenus concernant les quatre aspects de notre
travail qui sont : la conception, la modélisation et la fabrication du cuiseur solaire parabolique
à effet de concentration et effet de serre à régulation manuelle et la conception d’un système de
régulation de la température dans le cuiseur.

III.1. Conception et réalisation du cuiseur solaire


Nous présentons ici les principaux résultats obtenus pendant cette première phase

III.1.1. Présentation des caractéristiques du cuiseur et des matériaux


Les résultats obtenus sur l’aspect géométrique du cuiseur sont présentés dans le tableau
2. Ces données permettront de ressortir le modèle 3D et 2D.

Tableau 2: Paramètre du concentrateur parabolique

Paramètre Résultat

d(m) 1

P(m) 2

f(m) 0,43

𝒇 0,43
𝒅

h(m) 0,145

𝑨𝒂 (𝒎𝟐 ) 2,545

𝝋𝒑 (°) 60,34

𝑨𝒔 (𝒎𝟐 ) 0,785

S(m) 1,052

41
Le tableau ci-dessus indique les principaux résultats obtenus, notamment le diamètre de
1m et la surface de 2,545 m2. Ces données sont utiles dans la détermination de la quantité de
matériaux à acquérir en l’occurrence, les dimensions du miroir, des feuilles d’aluminium etc.
La hauteur de 0,145 m est déterminante dans l’indication de la position de la partie « Boîte »
du cuiseur.

Tableau 3: Paramètres de la marmite

Paramètre Résultat

Grand diamètre (mm) 200

Petit diamètre (mm) 100

Hauteur partie cylindrique (mm) 700

Hauteur (mm) 100

Conductivité thermique (W/m.K) 12- 24

Chaleur spécifique (J/Kg.K) 450-530

Le tableau 3 présente les dimensions et quelques propriétés thermiques de la marmite.


Ces dimensions permettent non seulement de définir les dimensions de la boîte, mais aussi de
contenir un volume de 2 litres de fluide dans les conditions expérimentales escomptées. Le
récepteur boîte à la forme d’un cube avec une base en plexiglas a pour dimensions 240mm x
240mm x 140mm et la marmite possède les dimensions données dans le tableau 2

42
 Vitrage

Tableau 4: Paramètres du vitrage

Paramètre valeur

Epaisseur (mm) 3

Température maximale d’utilisation (°C) 459,9

Conductivité thermique (W/m.K) 1-1,3

Emissivité du vitrage 0,85

Le tableau 4 présente les paramètres de la vitre utilisé. La température maximale


d’utilisation est largement supérieure aux températures maximales qu’il pourrait avoir dans le
cuiseur. La valeur de la conductivité thermique permet d’avoir une résistance thermique
acceptable.

 Matériau utilisé pour la boîte extérieure (bois)

Tableau 5: Paramètres du bois

Paramètre Valeur

Epaisseur (mm) 10

Conductivité thermique (W/m.K) 0,3-0,5

Le tableau 5 ci-haut présente l’épaisseur et la conductivité thermique du bois utilisé pour


former les parois de la boîte devant contenir la marmite. Ces deux paramètres sont sensés

43
conférer au bois les propriétés d’un isolant thermique afin de limiter les déperditions
thermiques.

Figure 25: Coupe du dessin 2D du cuiseur

Une vue en coupe du cuiseur présentée sur la figure 25 permet d’en distinguer les différents
éléments à savoir :

- La boîte contenant la marmite ;


- Les rails permettant de faire coulisser la boîte à la position souhaitée ;
- La parabole qui joue le rôle de réflecteur du rayonnement solaire ;
- Les axes qui permettent la rotation de la parabole en altitude et en azimut ;
- Les raidisseurs et les supports qui assurent la rigidité et la stabilité du cuiseur

44
Figure 26: Vue de dessus de la parabole en 2D

La vue de dessus du cuiseur sur la figure 26 permet de distinguer clairement la


plateforme du support principal et les différents rails (inférieurs et supérieurs).

Boîte

Parabole
Raidisseurs

Supports

Figure 27: Vue de droite modélisée du cuiseur solaire en 3D

Le dessin 2D du cuiseur s’en est suivi d’une modélisation 3D permettant d’avoir un aperçu plus
proche de la réalité. Il permet une réalisation plus aisée et de rendre le dispositif plus esthétique.

45
vitres

Porte

Figure 28:Vue de face modélisée du cuiseur solaire en 3D

La vue de face en 3D présentée sur la figure 28 montre l’intérieur de la boîte devant


recueillir la marmite en son sein ainsi que les vitres qui la constituent. La boîte est recouverte
de l’intérieur du papier aluminium .On remarque aussi les rails inférieurs et supérieurs ainsi que
la porte de la boîte.

Figure 29: Vue de dessus modélisée du cuiseur solaire en 3D

La figure 29 présente une vue de dessus du cuiseur. On y distingue les vitres de la boîte et le
parcours des rails.

46
III.1.2. Photos du cuiseur solaire à régulation manuelle réalisé

Miroirs

Figure 30: Vue de droite du cuiseur réalisé

Marmite

Capteurs

Figure 31: Vue en profil face-droit du cuiseur réalisé

47
Les figures 30 et 31 sont des photos du cuiseur réalisé. Pendant son utilisation, on y voit la
marmite à l’intérieur de la boîte, les capteurs de température et enfin les miroirs du réflecteur.

Rails

Surface de
convergen
ce des
rayons
solaires

Parabole

Figure 32: Observation de la convergence des rayons solaires dans le cuiseur

Lors du fonctionnement du cuiseur, une tâche correspondant à la surface de convergence


des rayons solaire se forme sous la marmite comme l’indique la figure 32 ci-dessus.

III.2.3. Caractérisation du cuiseur


 Profil des températures et de l’irradiance sans poursuite du soleil et sans
régulation de la température

Le premier test est effectué le 11 août 2017 entre 7h 7 min et 15 h 31 min dans la ville
de Maroua au quartier Pitoare. Le site d’expérimentation est compris entre 10,594° de
longitude Est et 14,29° de latitude Nord. Le second test quant à lui est effectué le 12 août
2017 entre 8h 20 min et 15h 31 min. Il s’agit de déterminer le profil des températures afin
d’apprécier l’influence de la non régulation et de la non poursuite du soleil.

48
température dans la marmite premier jour de test température dans la marmite second jour de test

température ambiante premier jour de test température ambiante second jour de test

Irradiance deuxième jour


120 1200

100 1000
Température (°C)

Irradiance (W/m2)
80 800

60 600

40 400

20 200

0 0

Temps (h:min)

Figure 33: Evolution des températures mesurées sans poursuite du soleil et sans
régulation de la température (test à vide du 11 et du 12/08/2017)

La figure 33 représente les variations de températures et d’irradiance pendant les deux


jours de test entre 9h 01min et 15h 31min. On constate que, entre 9h 01 min et 10h 21 min,
les températures de la marmite le premier jour du test sont plus élevées que celles du
deuxième jour. Ceci est dû aux valeurs d’irradiance élevées par rapport à celles du deuxième
jour. Cependant entre 13h 05 min et 13h 51 min on observe l’inverse du scénario précédent
à savoir les températures plus élevées le deuxième jour du test par rapport à celles du
premier jour de test. D’une manière globale, on note des fluctuations importantes des
températures qui seraient dues à l’intermittence de l’irradiance notamment avec des
couvertures nuageuses du ciel fréquemment observées pendant le test. On note également
que la température de la marmite n’a pas pu atteindre les 100° C tout au long de la période
de test soit. La température maximale atteinte est de 95,5 °C. Bien que ayant des valeurs
d’irradiance atteignant les 993 W/m2.

 Profil des températures et de l’irradiance avec poursuite du soleil et sans


régulation de la température

Le premier test est effectué le 7 août 2017 entre 11h 41 min et 14h 25 min dans la ville
de Maroua. Le site d’expérimentation est compris entre 10,594° de longitude Est et 14,29°
de latitude Nord. Le second test est effectué le 8 août 2017 entre 8h 6 min et 17h 04 min
dans la ville de Maroua. Les températures de la marmite du cuiseur ainsi que la température
49
ambiante en fonction du temps au cours du test sont donnés dans la figure 35.

température ambiante premier jour température de la marmite premier jour de test


température de la marmite second jour de test température ambiante second jour
Irradiance premier jour Irradiance deuxième jour

180 1200
160
1000

Irradiance (W/m2)
140
Température (°C)

120 800
100
600
80
60 400
40
200
20
0 0
11:51

14:08
11:56
12:01
12:03
12:08
12:13
12:18
12:23
12:28
12:33
12:38
12:43
12:48
12:53
12:58
13:03
13:08
13:13
13:18
13:23
13:28
13:33
13:38
13:43
13:48
13:53
13:58
14:03

14:13
14:18
14:23
14:28
11:46

Temps (h:min)

Figure 34: Evolution des températures mesurées pour avec poursuite du soleil et sans
régulation de la température (test à vide du 07 et du 08/2017)

Le test effectué, dont les variations de températures et d’irradiance sont présentées dans la
figure 35 indique que sans régulation et sans poursuite du soleil. Les valeurs d’irradiance du
deuxième jour de test sont globalement plus élevées que celles du premier jour pour les mêmes
périodes. Ce phénomène explique conséquemment des températures plus élevées le deuxième
jour comparées à celles mesurées le premier jour. La température maximale atteinte pour cette
période est de 168 °C sous une irradiance moyenne de716, 86 W/m2.

Appréciation de quelques paramètres influençant la température de la marmite


et caractérisant le cuiseur

50
température extérieure du bois température dans la marmite
température ambiante humidité ambiante
120 50
45
100 40
Température (°C) 35

Humidité (%)
80
30
60 25
20
40 15
20 10
5
0 0

14:10
13:31

13:36

13:39

13:40

13:45

13:50

13:55

14:00

14:05

14:15

14:20

14:25
Temps (h:min)

Figure 35: Evolution de la température dans la marmite : influence de de l’humidité et du bois


(test effectué le 07/08/2017)

La figure 37 traduit l’influence du taux d’humidité ambiante sur la température dans la


marmite. En effet, entre 13h 31 min et 13h 52 min, l’humidité croît de 27 à 45% ; ce qui a pour
effet de diminuer la température dans la marmite de 105 à 75 °C. A partir de 13h 52 min,
l’humidité se voit décroître jusqu’à 14h 10 min à une valeur de 37%. Ce qui permet nouveau à
la température dans la marmite de croître jusqu’à 85 °C. On remarque par ailleurs que la
température de la paroi extérieure de la boîte (bois) est presqu’égale à la température ambiante
et très inférieur à la température dans la marmite. Ce qui pourrait signifier que le bois limite les
déperditions thermiques du cuiseur, c’est donc un bon isolant.

 Profil des températures mesurées lors de la régulation manuelle de la température


dans le cuiseur solaire parabolique réalisé avec poursuite du soleil.

51
Figure 36: Evolution des températures mesurées avec régulation de la température (test
en charge effectué le 18/08/2017)
température de la marmite température ambiante Irradiance

90 1000
80 900
70 800

Irradiance(W/m2)
Température (°C)

60 700
600
50
500
40
400
30 300
20 200
10 100
0 0
09:17

11:02

12:00
08:33
08:43
08:53
08:57
09:07

09:27
09:37
09:47
09:57
10:07
10:17
10:27
10:37
10:47

11:05
11:07
11:07
11:08
11:08
11:18
11:28
11:38
11:48
11:58

12:01
12:11
12:21
12:31
12:41
12:51
13:01
13:11
13:21
10:57

Temps (h:min)

La figure 38 représente le profil des températures et de l’irradiance. On


remarque que malgré les fluctuations de l’irradiance, la température dans la marmite
reste quasi constante entre 11h 02 min et 13h 21 min. la croissance de ces températures
entre 8h 33min et 11h 02 traduit un régime transitoire de préchauffage des éléments du
cuiseur jusqu’à l’équilibre thermique d’environ 80° C. on peut conclure qu’on a à faire
à une régulation de température dans le cadre de ce test.

III. 3. Résultats de la simulation du modèle théorique


Pour décrire le trajet des rayons lumineux incidents et réfléchis vers la marmite, nous
avons écrit un programme sur Matlab 2008 dont la simulation donne la figure 37. Le programme
est présenté en annexe 1

Marmite

52
Figure 37: Concentration des rayons lumineux sous la marmite
Le réflecteur parabolique réfléchit et concentre les rayons solaires vers la marmite suivant une
surface correspondant à la base de la marmite.

Pour une moyenne d’ensoleillement moyen de 4,84 KWh/m2/j et une moyenne de 10 heures
d’insolation, nous avons les résultats de simulation du modèle théorique traduit par la formule
(II.20) dans les figures 38 et 39.

Figure 38: Courbes des températures en fonction de la surface de la parabole pour


diverses valeurs d'irradiance

L’équation III.20 permet de générer les courbes présentées sur la figure 38. Dans le
régime permanent, l’on peut facilement apprécier la température pour certaines valeurs
d’irradiance (comprises entre180 à 1300W/m2) et pour une surface de la parabole donnée.
Ainsi, pour la parabole réalisée de surface 0,785 m2 sous une irradiance de 368, 54 W/m2, la
température dans la marmite serait de 333,15K soit 60°C.

53
Figure 39: Variation simultanée des paramètres du modèle

La figure 39 montre que les paramètres du modèle varient de manière quasi-linéaire


lorsqu’ils sont couplés. (irradiance et température ; surface de la parabole et température) le
couple (surface, température) n’évolue pas de manière linéaire du fait de l’évolution
stochastique de l’irradiance. La surface de la parabole est variée de 0 à 2,5 m2.

En régime dynamique, nous avons voulu simuler une régulation de la température à


80°C à partir de l’équation de la chaleur tout en imposant le flux. A partir de la solution obtenue
de l’équation II.25, nous nous limitons au premier ordre en se plaçant dans le cas d’une
température initiale non nulle. Il en ressort la courbe présentée dans la figure 40.

Figure 40: Profil théorique de la température de la marmite dans le cas de la régulation


54
Le régime permanent est atteint après 350 min sous un flux imposé de 239,89 W/m2 le code
du programme est donné en annexe 4.

III.4. Evolution des températures mesurées de l’application de la régulation manuelle


de la température du cuiseur à la cuisson du moût de Sorgho

température dans la marmite température ambiante Irradiance

90 900
80 800
70 700

Irradiance (W/m2)
Température(°c)

60 600
50 500
40 400
30 300
20 200
10 100
0 0

temps (h:min)

Figure 41: Evolution de la température de la marmite et de la température ambiante


pendant de la cuisson (test du 18/08/2017, cuiseur chargé du moût de sorgho)

Le test dont les mesures sont présentées sur la figure 43, a été effectué entre 8h 43min
et 12h 31 min. Il consistait à cuir 2 litres de moût de sorgho à une température de 80 °C. On
remarque une montée de température entre 8h 43min et 11h05 min. la valeur de la température
tend à se stabiliser à 80 °C entre 11 h 05min et 12h 31min. cette dernière période correspond
au temps de cuisson à température quasi-constante du moût de sorgho qui a été de 1 h 21 min

a b c
Figure 42: Cuisson de la bière à 80°C : (a) avant la cuisson, (b) pendant la cuisson,
après la cuisson

55
La figure 44 présente des photos prise avant(a), pendant(b) et après la cuisson du mût de sorgho.
La cuisson se solde par un changement de coloration du moût.

III.6. Schéma de la carte de commande d’un système de régulation automatique de la


température du cuiseur

Figure 43: Schéma de la carte de commande du régulateur automatique de température

La figure 42 présente la figure de câblage de la carte de commande du régulateur sous


l’environnement ISIS de PROTEUS. On y aperçoit l’écran LCD, le PIC 18F45K22 le clavier,
le capteur de température LM35, les moteurs symbolisant les vérins de la parabole et bien
d’autres composants entrant dans le fonctionnement du système. Le programme du circuit écrit
et compilé à l’aide du logiciel mikroC Pro for PIC est donné en annexe.

CONCLUSION
En somme, les différents résultats obtenus sous plusieurs formes dans ce chapitre justifient la
démarche méthodologique employée. Il faut cependant les interpréter afin de révéler leurs
richesse et situé le travail dans son contexte. Ceci fera l’objet du prochain chapitre.

56
CHAPITRE IV : DISCUSSION DES RESULTATS ET
RECOMMANDATIONS

INTRODUCTION
Le présent chapitre est dédié à la discussion des différents obtenus. Il s’agit d’interpréter et
d’apporter une appréciation relativement aux objectifs fixés et la plus-value scientifique du
travail effectué.

IV.1. Régulation de la température du cuiseur


Les résultats des tests de régulation de la figure 36 montrent que le cuiseur est capable de
maintenir la température à une valeur de 80°C, supérieure à la température ambiante. Les
types de cuiseurs rencontrés dans la revue de la littérature ne sont pas destinés à la régulation
de la température. Ceci a été utile pour la cuisson du moût de sorgho qui s’est fait en 1h 21
min. On remarque que la température de la boîte est presqu’égale à celle de la marmite ce qui
caractériserait l’équilibre et l’uniformité de la température dans la boîte. Les mesures ainsi
effectuées sont favorables à la cuisson de la bière de Sorgho selon le procédé de fabrication
amélioré de bière de Sorgho donné par Wouwo [1]. Il faut cependant souligner que cette
cuisson est l’une des étapes de la fabrication de la bière de Sorgho. La cuisson du moût de
Sorgho comporte deux étapes : l’une se faisant à 80°C et l’autre à 100°C. Cette dernière ne
peut se faire que pour une irradiance excédant 700 W/m2. Cette irradiance n’était pas obtenue
de manière permanente pendant les tests qui ont été effectués au mois d’août qui est le mois
le plus défavorable en termes d’irradiance et de la pluviométrie élevée. C’est dire que la
cuisson de la bière de Sorgho ne pourra pas se faire tous les jours du mois d’août. La cuisson
pourrait néanmoins être possible pendant les autre mois du fait de l’irradiance élevé en ces
mois.

IV.2. Configuration du cuiseur conçu et réalisé cuiseur


Le cuiseur réalisé et présenté sur les figures 27, 28 et 29 présente des caractéristiques
quasi-identiques à celle de la conception. Les différences observées peuvent être dues aux
contraintes de réalisation (soudure, matériaux utilisés etc.). En particulier la difficulté de trouver
un miroir parabolique aux dimensions voulues. . L’une des particularités de ce cuiseur réside
dans le fait qu’il est mixte car comportant un réflecteur parabolique et un cuiseur type boîte.

57
Cette particularité est un atout car il permet d’atteindre rapidement de hautes températures (168
°C, figure 34). Et des températures uniformes dans la boîte (figure 36).

IV. 3. Poursuite du soleil


La poursuite du soleil en altitude dans le cuiseur réalisé est assurée par une rotation autour
d’un axe horizontal. Bien que ce système soit manuel il permet d’avoir des températures
élevées. Pour une utilisation plus aisée, et plus efficace il faudrait implémenter et intégrer le
régulateur automatique de température au cuiseur solaire mixte.

IV.4. Appréciation de quelques paramètres influençant la température de la marmite et


caractérisant le cuiseur

Les résultats des mesures effectuées montrent que le sens d’évolution des températures
est fonction de celui de l’irradiance et du taux de l’humidité. Ces résultats sont conformes à
la conclusion de Yacine [22] sur les facteurs dont dépend la température du cuiseur
parabolique.

III.5. Estimation de la rentabilité du cuiseur


Le coût du cuiseur solaire réalisé est de 160 000 FCFA (annexe 6), pour une durée de
vie estimée à 5 ans, nous faisons une petite étude économique comparative avec le mode de
cuisson traditionnel En effet, en supposant 3 cuissons par jour par le cuiseur solaire, on
obtiendrait une cuisson de 10 080 litres de moût de Sorgho au bout de 5ans.

La valeur marchande de cette quantité du bois en zone urbaine comme la ville de Maroua
se chiffre à 211,944 millions CFA soit en moyenne 56F CFA le kg [42] Pour faire cuire un
kilogramme de bière de Sorgho, il faut en moyenne 1 kilogramme de bois. Un Canari de deux
litres pour la cuisson coûte en moyenne 150 FCFA sur le marché et a une durée de vie estimée
à un mois [43].

Pour une cuisson traditionnelle de 10 080 litres de moût de sorgho par un canari de
deux litres, on dépenserait 564 480 FCFA pour l’achat du bois et 9 000 FCFA pour l’achat des
canaris. Ce qui revient à 573 480 FCFA le coût total de la cuisson traditionnelle du moût de
Sorgho. Le temps de retour sur investissement est d’environ 3 mois 2 semaines.

58
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
Le travail que nous avons effectué avait pour but de proposer un système de régulation
de la température dans un cuiseur solaire en vue de cuire le moût de sorgho. Pour atteindre notre
objectif, nous avons conçu et réalisé un cuiseur solaire mixte à régulation manuelle. Ce cuiseur
est composé d’un réflecteur parabolique de 1m de diamètre et de foyer 0,24 m et d’un cuiseur
type boîte de dimensions 240 mm x 240 mm x 140 mm.

Nous avons réalisé des tests pendant plusieurs jours. Il en ressort que sans poursuite du
soleil et sans régulation de la température du cuiseur on obtient une température maximale de
95,5 °C pour une journée pendant laquelle l’irradiance moyenne est de 690,13 W/m2. Sans
régulation et avec poursuite du soleil, l’évolution de la température n’est pas constante et la
température maximale obtenue dans le cuiseur est de 168 °C pour une irradiance moyenne de
716,86 W/m2. Avec une régulation à 80 °C on observe la constance de la température dans le
temps. La cuisson du moût de sorgho a été effectuée à 80°C pendant 1h 16 min sous une
irradiance moyenne de 555,52 W/m2. Le coût du cuiseur solaire réalisé est estimé à 160 000
FCFA pour un temps de retour sur investissement d’environ 3 mois 2 semaines. On a remarqué
entre autre que les températures dans le cuiseur dépendaient de l’irradiance et de l’humidité.

Nous avons proposé une carte de commande automatique de la température du cuiseur


solaire parabolique. Enfin, nous avons effectué un test de cuisson du moût de sorgho à une
température de 80 °C. Ce test révèle une cuisson à environ 80 °C de 2 litres de moût de sorgho.

En perspectives, nous envisageons : évaluer les performances thermiques du cuiseur


notamment, le « first figure of merit »et le « second figure of merit » ; faire des tests de cuisson
de plusieurs types d’aliments ; implémenter le régulateur automatique de température dans le
cuiseur.

59
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Nutrition, CAB International (Ed.), University Press, Cambridge, Great Britain, 224-302

[40] Chevassus., A. Faveier, S. J.C., Joseph, A., (1979). Technologie traditionnelle et valeur
nutritionnelles des « bières » de sorgho du Cameroun. 24 pages.

[41] Nanadoum Maoura, Mbailao Mbaiguinam, Claude Gaillardin et Jacques Pourquie(2006).


Suivi technique, analytique et microbiologique de la « bili bili », bière traditionnelle tchadienne,
Afrique SCIENCE 02(1) 14P

[42] Ministère des Forêts et de la Faune (2014). Stratégie de modernisation de la chaine de


valeur bois- énergie dans la région de l’Extrême Nord Cameroun. Ministère des forêts et de la
Faune, Yaoundé, Cameroun, 118p.

[43] Christian(2002). Seignobos Trente ans de bière de mil à Maroua.35P

63
ANNEXES
ANNEXE 1 : Code Matlab de la modélisation de la réflexion des rayons du soleil sur la
parabole

%Modelisation par la reflexion des rayons du soleil sur la parabole


clear;clc
%Paramètres
Diametre=1;%Diamètre de la parabole (en m)
p=1.2;%Paramètre de la parabole(2py=x^2)
adeg=0;%Anlge (en dégré) entre rayon incident du soleil et axe de la parabole
a=adeg*(pi/180);%Pour avoir l'angle en radian
d=0.20;%Diamètre de la marmite(en m)
h=0.10;%Hauteur de la marmite(en m)
Focale=0.43;%Diastance focale de la parabole
Profondeur=(1/(2*p))*((Diametre/2).^2);%Profondeur de la parabole
Surface_captee_sans_marmite=pi*(Diametre/2)^2;
Surface_captee_avec_marmite=(pi*(Diametre/2)^2)-0.0576;
%Tracé de la parabole, de son axe et de son foyer
x=-Diametre/2:0.01:Diametre/2;
y=(1/(2*p))*(x.^2);
plot(x,y)
grid on
hold on
axis equal
axis([-0.8 0.8 -0.1 1.3])
%Tracé des rayons
x2=1;
j=1;
for x2=-Diametre/2:0.05:Diametre/2;
%Rayons incidents
y2=(1/(2*p))*(x2.^2);
y1=p/2;
x1=x2+(abs(y1-y2))*tan(a);

64
X1=[x2 x1];
Y1=[y2 y1];
plot(X1,Y1,'y')
end

%rayons réfléchis
for x2=-Diametre/2:0.05:Diametre/2;
b=atan(x2/p);%Angle entre la tengente en un point de la parabole et l'axe x
i=a+b;%Angle incident
r=-i;%Angle réfléchi
aprim=r-b;%angle entre les rayons réfléchis du soleil et l'axe de la parabole
y3=p/2;
x3=x2+(y3-y2)*tan(aprim);
XX(j)=x3;
j=j+1;
X2=[x2 x3];
Y2=[y2 y3];
plot(X2,Y2,'r')
end

%Tracé de l'axe optique, du foyer et du plan focal


plot(0,p/2,'o')%Foyer
plot([0 0],[0 p/2+0.2],'k')%Axe de la parabole
plot([-Diametre/2 Diametre/2],[p/2 p/2],'k-.')%Plan focal

%Tracé de la "marmite"
m=(max(XX')+min(XX'))/2;
plot([-d/2+m d/2+m],[0.54 0.54],'black')
plot([-d/2+m -d/2+m],[0.54 0.64],'black')
plot([d/2+m d/2+m],[0.54 0.64],'black')

%calcul du diamètre de la tache d'Airy


65
lambda=1000*10^(-9);%longueur d'onde moyenne de l'infrarouge
Diametre_Airy=2.44*lambda*Focale/Diametre;

%Calcul du diamètre du foyer (tache sur le plan focal)


Diametre_foyer=abs(max(XX')-min(XX'));
%Affichage des paramètres
Diametre_parabole=Diametre
Distance_focale=Focale
Diametre_marmite=d
Diametre_foyer
Distance_marmite_axe=m
Diametre_Airy
Surface_captee_sans_marmite
Surface_captee_avec_marmite
%gtext('Plan focal')
%gtext('Axe optique')
%gtext('Foyer')

ANNEXE 2 : Code Matlab de la modélisation des Courbes des températures en fonction


de la surface de la parabole pour diverses valeurs d'irradiance

% température
z=(0:0.01:10);
%pour Is=184 W/m2
A=0.131*184*(z)+298.15;

%pour Is=284 W/m2


B=0.131*284*(z)+298.15;

%pour Is=384 W/m2


C=0.131*384*(z)+298.15
;
%pour Is=484 W/m2
D=0.131*484*(z)+298.15;

%pour Is=584 W/m2


E=0.131*584*(z)+298.15;
%pour Is=684 W/m2
66
F=0.131*684*(z)+298.15;

%pour Is=784 W/m2


G=0.131*784*(z)+298.15;

%pour Is=884 W/m2


H=0.131*884*(z)+298.15;

%pour Is=984 W/m2


I=0.131*984*(z)+298.15;

%pour Is=1084 W/m2


J=0.131*1084*(z)+298.15;

%pour Is=1184 W/m2


K=0.131*1184*(z)+298.15;

%pour Is=1284 W/m2


L=0.131*1284*(z)+298.15;

%pour Is=1300 W/m2


M=0.131*1300*(z)+298.15;

figure(3)
plot(z,A,z,B,z,C,z,D,z,E,z,F,z,G,z,H,z,I,z,J,z,K,z,L,z,M,'linewidth',1.5)
xlabel('surface de la parabole en m2');
ylabel('température en kelvin');
title('courbe de la température en fonction de la surface de la parabole');
grid on

ANNEXE 3 : Code Matlab de la Variation simultanée des paramètres du modèle

%représentation 3D des trois grandeurs


close all;
clear all;
[x,y]=meshgrid(0:0.1:2.5,200:1:1300);
z=0.131*y.*(x)+298.15;
mesh(x,y,z);
xlabel('surface de la parabole en m2');
ylabel('irradiance en W/m2');

67
zlabel('température en Kelvin');
grid on

ANNEXE 4 : Code de la simulation de la régulation théorique de la température

Close all

t=(0:10:700);

T=(0:10:900);

T=32.37+191*(0.25-0.0864*exp(-0.01328*t));

plot(t,T);

xlabel('temps (min)');

ylabel('température (°C)');

title('courbe de la temperature en fonction du temps');

grid on

ANNEXE 5 : Code du régulateur automatique de température

/*

* Nom du projet: régulateur automatique de température cuiseur solaire

* copyright:

(c) ANGO Jean Materne. mémoire 2017.

* Test configuration:

MCU: PIC18F45K22

oscillateur: HS-PLL, 32.00000 MHZ

*/

// connections du clavier
68
char keypadport at PORTB;

//fin des connections du clavier

//connection de l'écran LCD

sbit LCD_RS at LATC4_bit;

sbit LCD_EN at LATC5_bit;

sbit LCD_D4 at LATC0_bit;

sbit LCD_D5 at LATC1_bit;

sbit LCD_D6 at LATC2_bit;

sbit LCD_D7 at LATC3_bit;

sbit LCD_RS_Direction at TRISC4_bit;

sbit LCD_EN_Direction at TRISC5_bit;

sbit LCD_D4_Direction at TRISC0_bit;

sbit LCD_D5_Direction at TRISC1_bit;

sbit LCD_D6_Direction at TRISC2_bit;

sbit LCD_D7_Direction at TRISC3_bit;

//fin connections du LCD

#define SUIVEUR PORTD.RD0

#define REFROIDISSEUR PORTD.RD1

#define ENTER 15

#define CLEAR 13

#define ON 1

#define OFF 0

void main() {

69
unsigned short kp,txt[14];

unsigned short Temp_Ref; //tempérture référence

unsigned char inTemp;

unsigned int temp;

float mV,TempActuel;

ANSELC = 0; // configure PORTC en numérique E/S

ANSELB = 0; // configure PORTB en numérique E/S

ANSELD = 0; // configure PORTD en numérique E/S

TRISA0_bit = 1; // configure AN0 (RA0) comme entrée

TRISC = 0; // PORTC en sorties (LCD)

TRISD0_bit=0; // RD0 en sortie (suiveur)

TRISD1_bit=0; //RD1 en sortie (refroidisseur)

Keypad_Init(); //Initialise clavier

Lcd_Init(); //Initialise LCD

Lcd_Cmd(_LCD_CLEAR); // Effacer LCD

Lcd_Cmd(_LCD_CURSOR_OFF); //étteind curseur

Lcd_Out(1, 4, "regulateur");

Lcd_Out(2, 2, "Auto tempera");

delay_ms(2000); // delais de 2s

SUIVEUR = OFF;

REFROIDISSEUR = OFF;

//Début, lire la température de référence du clavier

70
START:

Lcd_Cmd(_LCD_CLEAR); //effacer LCD

Lcd_Out(1, 1, "Entrer Temp Ref");

Temp_Ref=0;

Lcd_Out(2, 1, "Temp Ref: ");

while(1)

do

kp = Keypad_Key_click(); // stocker le code touche en variable kp

while (!kp);

if ( kp == ENTER )break;

if (kp > 3 && kp< 8) kp = kp-1;

if (kp > 8 && kp<12) kp = kp-2;

if (kp ==14)kp = 0;

if (kp == CLEAR )goto START;

Lcd_Chr_Cp(kp + '0');

Temp_Ref = (10*Temp_Ref) + kp;

Lcd_Cmd(_LCD_CLEAR);

Lcd_Out(1, 1, "Temp Ref: ");

intToStr( Temp_Ref,Txt); // convertit en Octet

inTemp=Ltrim(Txt);

Lcd_Out_cp(inTemp); // afficher température référence

Lcd_Out(2, 1, "appui # pour cont.");

// attendre jusqu'à ce que # soit appuyé

kp =0;

71
while(kp!=ENTER)

do

kp = Keypad_Key_Click(); // stocker le code de la touche en vraible kp

while(!kp);

Lcd_Cmd(_LCD_CLEAR);

Lcd_out(1, 1, "Temp Ref: ");

Lcd_chr(1,15,223); // code "degree" pour ce LCD

Lcd_chr(1,16, 'C'); // affichage "C" pour Celcius

//Programme boucle

while(1) {

// Affichage température de référence la température actuelle

temp = ADC_Read(0); // Lire température de AN0

mV = temp * 5000.0/1024.0; //Conversion mV

TempActuel = mV/10.0; // Conversion dégrés Celcius

intToStr( Temp_Ref,Txt); // convertir Octect

inTemp=Ltrim(Txt);

//Lcd_Out(1, 1, "Temp Ref: ");

Lcd_Out(1, 11, inTemp); // Affichage température référence

Lcd_Out(2, 1, "Temp= ");

FloatToStr(TempActuel,Txt); // Convertir en Octect

Txt[4] = 0 ;

72
Lcd_Out(2, 7, Txt);

Lcd_Out(2, 12, " ");

// Comparer la température de référence avec la température actuelle

if (Temp_Ref > TempActuel) // si temp Ref supérieure à température


actuelle, actionner le Suiveur

SUIVEUR = ON;

REFROIDISSEUR = OFF;

if (Temp_Ref < TempActuel) // si temp Ref inférieur à température actuelle,


actionner le refroidisseur

SUIVEUR = OFF;

REFROIDISSEUR = ON;

if (Temp_Ref == TempActuel) // si temp Ref égal à température actuelle,


arrêter le refroidisseur et le suiveur

SUIVEUR = OFF;

REFROIDISSEUR = OFF;

Delay_ms(10000); // Attendre 10s et répéter

73
ANNEXE 6 : Coûts des éléments de la réalisation du cuiseur

Tableau 6: Coûts des éléments de la réalisation du cuiseur

Nbres Désignation Prix unitaire Prix total


01 Barre cornière galvanisée de 40 mm 8 000 8 000
01 Barre de cornière de 30 mm 6 000 6 000
1/2 Tube galvanisé de 40 mm de diamètre 6 000 6 000
01 Fer plat 470X30X5 3 000 3 000
1/2 Tôle aluminium de 20/10 3 000 3 000
1/2 Tôle aluminium 15/10 2 500 2 500
02 Boulon M19X40 300 600
02 Boulon M17X40 250 500
02 Ecrou M19 50 100
01 Roulement 5 000 5 000
01 Paquet d’électrodes 5 000 5 000
16 Disque à couper 2 400 2 400
02 Boîtes de colle à bois 2 500 5 000
03 Miroirs d 500X600X3mm 5 000 15 000
01 Vitre 2100X900X3mm 3 000 3 000
01 Contre plaquait de 1200X800X10mm 3 000 3 000
02 Pots de peinture 2 800 5 600
01 Marmite en aluminium 5 000 5 000
- usinage 20 000 36 000
- divers 45 000 45 300
TOTAL : 160 000 FCFA

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