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I. Définitions
Avant de présenter le circuit économique, il convient de préciser un certain nombre de concepts fondamentaux afin d’avoir
une appréciation globale des échanges qui s’instaurent entre les divers pôles de décision d’une nation, à savoir les acteurs
économiques et les marchés.
2. Les marchés
Les agents économiques effectuent des transactions sur 4 grands marchés :
Le marché des biens et des services : c’est celui où de déterminent la production nationale, la demande (par
exemple celle des biens de consommation) et le niveau des prix.
Le marché des facteurs de production : le marché du travail est le plus important marché des facteurs de production.
Il permet de déterminer le niveau des salaires, l’emploi et le chômage.
Le marché des capitaux : sur ce marché s’établit le niveau des taux d’intérêt et le prix des différents actifs financiers.
Le marché des changes : il permet d’échanger la monnaie nationale contre l’ensemble des autres devises et de
déterminer la valeur du taux de change, c’est-à-dire le nombre d’unités de monnaie étrangère que l’on peut obtenir pour
une unité de monnaie nationale.
De manière simplifiée, la liaison entre les agents économiques effectuant des transactions sur les principaux marchés sont
étudiées dans un circuit économique. Nous suivrons trois étapes pour expliciter le schéma simplifié du circuit économique :
Par exemple, les entreprises produisent et vendent des biens et des services (pain, automobile…) pour un montant de 1000
euros.
MARCHE
DES
Offre de travail FACTEURS
MENAGES ENTREPRISES
Biens et
services MARCHE
DES BIENS
ET DES Production
SERVICES
Le circuit des échanges peut donc être appréhendé sous deux optiques différentes : celle de la production et celle du
revenu.
L’optique de la production ou du produit ne prend en considération que les flux réels : Production (offre de biens et
services) = valeurs monétaires des facteurs (offre de facteurs)
L’optique du revenu ne prend en considération que les flux monétaires : Revenu= valeurs monétaires des dépenses de
consommation.
La consommation telle qu’elle vient d’être présentée, est une consommation finale. Elle concerne des biens et des services
vendus sur le marché, mais qui ne font l’objet d’une revente pour être incorporé dans un produit plus élaboré.
Il est également supposé dans cet exemple qu’un bien ou un service final est un bien ou un service vendu sur un marché,
mais non revendu.
MARCHE
DES
CAPITAUX
MENAGES Epargne = 250 ENTREPRISES
Investissement = 250
Biens et
services MARCHE
DES BIENS
ET DES Production
SERVICES
Si les dépenses de consommation constituent une demande de la part des ménages, l’investissement constitue lui aussi une
demande mais elle émane des entreprises. Les biens d’investissement sont des biens « finals » car ils sont achetés sur un
marché, et ne sont pas revendus. Les investissements sont des biens achetés par les entreprises pour produire d’autres
biens (notamment des biens de consommation). Ils viennent grossir régulièrement le stock de capital des firmes. On peut
ainsi distinguer deux catégories d’investissement :
L’investissement en capital fixe : achat de bâtiments et de machines… ;
La formation de stocks (variation de stocks) : ce sont des produits non utilisés ou non vendus à la fin d’une période
donnée (matières premières, biens de consommation) ; ils sont considérés comme un investissement car les
entreprises ont de l’argent immobilisé (« investi »).
En reprenant les deux optiques distinguées précédemment, à savoir « production » et « revenu », nous pouvons écrire :
Demande de biens de
Achat de biens de
consommation : C
consommation : C
Demande de biens =Y=
Epargne : S
d’investissement : I
Cette relation peut être transformée afin de faire apparaître l’égalité suivante :
I=Y-C=S
I=S
Cette égalité signifie que les investissements sont financés par la constitution d’une épargne générée par les entreprises ou
les ménages. L’épargne des entreprises est directement utilisée pour l’autofinancement des investissements. Celle des
ménages doit être empruntée pour assurer le financement des investissements en l’absence d’autofinancement à 100%,
hypothèse retenue dans notre circuit simplifié.
Offre de travail
MARCHE
DES
Revenu = 1000
FACTEURS
Impôts = 150
Dépenses
publiques = 100
Transferts = 50
L’Etat a dans cet exemple, la possibilité de prélever des impôts et taxes uniquement sur les ménages : T= 150 ;
C+I+G = Y=C+S+T-F
L’intégration de l’Etat modifie les égalités du circuit des échanges. La production fait maintenant l’objet de trois emplois ou
trois types de demande finale :
Y=C+I+G
Le revenu issu de la production et des transferts est employé pour les achats de biens de consommation, le paiement des
impôts et la constitution de l’épargne :
Y+F=C+T+S
Si les exportations sont supérieures aux importations, l’effet net (X-M) constitue un accroissement de la demande de la
production et du revenu intérieurs (du pays). Les exportations nettes (X - M) sont alors une composante de la demande
finale :
Y = C + I + G + (X - M)
Opérations Biens
et services
Consommation 650
Investissement 250 100
Production 1 000
Exportation
Importation
Opérations
Répartitions
Impôts 150 150
Revenu 1 000 50** 1 050*
Opérations
financières
Capacité
Besoin
Importations 385,6
Exportations 408,6
Bibliographie :
Bosserelle E., 2000, « Economie Générale », Collection Les fondamentaux, Hachette.
Vanoli A., 2001, “Une histoire de la comptabilité nationale”, Repères, La Découverte.