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Séminaire d’approfondissement (en 4 Séances)

Architecture bioclimatique et constructions durables

• Présenté par : Mr. El Hassani Salim


• Architecte diplômé de l’E.N.A
• Adresse mail : sel_hassani@hotmail.com
Séminaire d’approfondissement (en 4 Séances)

Architecture bioclimatique et constructions durables


- Les thèmes développés au cours de ce séminaire seront :
• La durabilité et le développement durable
• Le rayonnement solaire
• Les gaz à effets de serre
• La réglementation thermique des constructions en France et au Maroc
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• Les constructions durables
• Les matériaux de construction durables
• L’énergie grise des bâtiments
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• Les déperditions de chaleurs et les ponts thermiques
• Les matériaux d’isolation thermique
• Le double et le triple vitrage des baies vitrées
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• Les énergies à sources renouvelables
• Les principes de l’architecture bioclimatique et l’habitat passif
• L’optimisation des orientations des bâtiments et dimensions des pièces
Séminaire d’approfondissement (en 4 Séances)

Architecture bioclimatique et constructions durables

• La durabilité et le développement durable


La Durabilité :

Le terme durabilité ou soutenabilité est un néologisme utilisé depuis les années


1990 pour désigner la configuration de la société humaine qui lui permette
d'assurer sa pérennité et celle des ressources naturelles exploitées.

Cette organisation humaine repose sur le maintien d'un environnement naturel


vivable, sur le développement économique et social à l'échelle planétaire,
et selon les points de vue sociaux, sur une organisation sociale équitable.

En d’autres termes, la durabilité est la qualité de ce qui dure longtemps.


c'est l'aptitude d'un bien à accomplir une fonction jusqu'à ce qu'un état limite
soit atteint, ce qu'on appelle couramment la solidité d'un objet ou d'un
équipement.

La période de transition vers la durabilité peut se faire par le biais


du développement durable.
La Développement durable :

La première définition du développement durable apparaît en 1987 dans


un rapport nommé Brundtland, publié par la Commission mondiale
sur l'environnement et le développement.

« Le développement durable est un développement socio-économique qui répond


aux besoins des populations du présent sans compromettre la capacité des
générations futures de répondre aux leurs».

*Deux concepts sont inhérents à cette notion :


- - Le concept de « besoins », et plus particulièrement des besoins essentiels
des plus démunis, à qui il convient d'accorder la plus grande priorité,
- - Et l'idée des limitations que l'état de nos techniques et de notre organisation
sociale impose sur la capacité de l'environnement à répondre aux besoins
actuels et à venir.
Les objectifs du développement durable :

En 1987, le Rapport Brundtland définissait le développement durable comme


l'objectif de développement compatible avec les besoins des générations futures.

L'objectif du développement durable est de définir et d’inclure trois piliers


de schémas viables qui concilient les trois aspects des activités humaines
et qui sont d’ordre économique, environnemental ou écologique, aussi
que d'équité social.

Ces « trois piliers » sont à prendre en compte par les collectivités locales
comme par les entreprises et les individus.

La finalité du développement durable est de trouver un équilibre cohérent


et viable à long terme entre ces trois enjeux.

À ces trois piliers s'ajoute un enjeu transversal, indispensable à la définition


et à la mise en œuvre des politiques et des actions relatives au développement
durable : celui de la bonne gouvernance.

La bonne gouvernance consiste en la participation de tous les acteurs (citoyens,


entreprises, associations, élus…) au processus de décision, elle est de ce fait
une forme de démocratie participative
. Le développement durable n'est pas un état statique d'harmonie, mais
un processus de transformation dans lequel l'exploitation des ressources naturelles,
le choix des investissements, l'orientation des changements techniques
et institutionnels sont rendus cohérents avec l'avenir comme avec les besoins
du présent.
La Développement durable : Ressources, Actions et objectifs :

- Les actions à entreprendre par le processus du développement durable sont


de restaurer, protéger et mieux gérer les ressources naturelles qui sont les trois
principaux éléments nécessaires à la vie sur notre planète terre, et qui sont
l’eau, l’Air et le sol arable, tout cela en cohérence pour avoir un développement
socio-économique des pays qui préservera un environnement vivable pour
une plus longue durée de temps.
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• Les rayonnements solaires sur terre


Composition et rôle du rayonnement solaire :

Le rayonnement solaire est l'ensemble des ondes électromagnétiques émises par le Soleil.

Il est composé de toute la gamme des rayonnements, de l'ultraviolet lointain comme


les rayons gamma aux ondes radio en passant par la lumière visible.

L’émission d'ondes électromagnétiques par le Soleil est convenablement modélisée par un


corps noir à 5800 kelvins, et peut donc être décrit par la loi de Planck.

* la répartition du rayonnement est à peu près pour moitié dans la lumière visible 54 %,
pour moitié dans l'infrarouge ‘sensation de chaleur’ 42 %, avec 4 % des ultraviolets.

Rayonnement solaire sur la Terre

Une faible partie du rayonnement solaire parvient jusqu'à la surface de la Terre, des
ondes radio décamétriques aux rayons ultraviolets les plus mous, le reste étant réfléchi
ou absorbé par l'atmosphère et l'ionosphère.
Rayonnement solaire sur la Terre

Lorsqu'il atteint la surface de la Terre, en fonction de (l'albédo) qui est le pouvoir


réfléchissant de la surface frappée, une partie plus ou moins importante
du rayonnement est réfléchie.

L'autre partie de ce rayonnement est absorbée par la surface de la Terre,


convertie en chaleur ou par les êtres vivants qui y vivent, en particulier les
végétaux (photosynthèse).

Cette source d'énergie, appelée énergie solaire, est à la base de la vie.

Importance pour le maintien d’équilibre de l’écosystème

- Il est majeur pour la vie sur terre. Le rayonnement solaire est en effet :
- Source d'énergie solaire, énergie rayonnante qui rend possible la vie sur Terre
d'une part par apport d'énergie thermique, chaleur qui permet la présence d’eau
à l’état liquide et de vapeur, et d'autre part en tant que source d'énergie
lumineuse (lumière du jour ou ensoleillement diurne).
- Nécessaire à la photosynthèse processus utilisé par les végétaux, mais aussi par
certains micro-organismes.
- Permet l'orientation de nombreuses espèces, grâce à la polarisation naturelle
de la lumière solaire, même quand elle est réfléchie par la lune, lors du clair
de lune, certaines espèces utilisent la polarisation de la lumière réfléchie par
l'eau ou la cuticule de certaines plantes.

- Contribue à l'épuration chimique de l'eau en détruisant certaines molécules


écotoxiques ou indésirables, quand l'eau n'est pas trop turbide.

- La lumière solaire (UV) a formé et entretient la couche d'Ozone qui protège


les écosystèmes d'un excès d'UV cancérigènes et destructeurs, tout en
contribuant à former au niveau du sol de l'ozone troposphériques toxique
et écotoxique, principalement à partir des polluants dits "précurseurs de l'ozone",
émis par les moteurs, chaudières centrales, incendies...

- Les UV solaires contribuent aussi à détruire une partie des microbes vivants
ou survivants dans les couches supérieures des eaux superficielles et océaniques.

- La chaleur apportée par le soleil a un effet synergique qui renforce l'effet


désinfectant des UV solaires, mais quand le ciel est lumineux mais couvert,
cet effet disparaît.
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• Les différents gaz à effets de serre


Les gaz à effets de serre:
Les gaz à effet de serre GES sont des composants gazeux qui absorbent
le rayonnement infrarouge émis par la surface terrestre et contribuent à l'effet
de serre.

L'augmentation de leur concentration dans l'atmosphère terrestre est l'un des


facteurs à l'origine du réchauffement climatique.

Un gaz ne peut absorber les rayonnements infrarouges qu'à partir de trois atomes
par molécule, ou à partir de deux si ce sont deux atomes différents.

Les principaux gaz à effet de serre


* Les principaux GES naturellement présents dans l'atmosphère sont :

- la vapeur d'eau (H2O) et les gouttelettes d'eau des nuages sont à l'origine
de 72 %, soit près des trois quarts de l'effet de serre total.
- Le dioxyde de carbone (CO2), est le principal (en quantité) gaz à effet de serre
produit par l'activité humaine, 74 % du total, tous modes d'émissions réunis.
- Le méthane (CH4), gaz naturel comme le propane (C3H8), ou le butane (C4H10).
- Le protoxyde d'azote (N2O) ; gaz utilisé dans l’anesthésie dentaire
- L'ozone (O3).
Les gaz à effets de serre industriels:

* Les gaz à effet de serre industriels comprennent aussi des hydrocarbures halogénés
comme :

- Les hydro chlorofluorocarbures, comme le HCFC-22 (un fréon)


- Les chlorofluorocarbures (CFC)
- Le tétrafluorométhane (CF4)
- L'hexafluorure de soufre (SF6) et le penta fluorure de soufre trifluorométhyle (CF3-SF5)

* Ce sont tous des gaz utilisés dans les mécanismes de réfrigérateurs domestiques.
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• La réglementation thermique en France


La réglementation thermique des construction en France:

La réglementation thermique française est celle cadrant la thermique des bâtiments


pour les constructions neuves en France.

Elle a pour but de fixer une limite maximale à la consommation énergétique


des bâtiments neufs pour le chauffage, la ventilation, la climatisation, la production
d’eau chaude sanitaire et l'éclairage.

La Réglementation Thermique 2012 (RT 2012) succède à plusieurs versions antérieures,


aux exigences et aux champs d'application croissants.

Suite au premier choc pétrolier de 1973, le premier ministre Pierre Mesmer instaure
par décret la première réglementation thermique en France en 1974 (RT 1974).

Après le décret du 10 avril 1974, la RT 1974 s'appliquait, dès le 1er mai 1974, aux
bâtiments neufs d'habitation ou aux projets de construction, imposant une isolation
thermique des parois et un réglage automatique des installations de chauffage.

Lors de cette première RT 1974, l'isolation des murs se faisait principalement par lame
d'air et l'isolation des toitures par un matériau isolant de 4 à 6 cm d'épaisseur.
La réglementation thermique des construction en France:

En conséquence au Deuxième choc pétrolier de 1979, application en 1982 de la RT 1982


qui durcit la réglementation thermique avec la publication de l'arrêté du 24 mars 1982
relatif aux équipements et caractéristiques thermiques des bâtiments d'habitation et
de l’aération des logements, aération générale ou permanente, aération permanente
pouvant être limitée a certaines pièces.

Il y a aussi une prise en compte des apports internes et externes comme l'énergie
solaire et de l'occupation.

L'objection de cette nouvelle RT est la réduction des besoins de chauffage des


logements neufs, et une réduction de la consommation énergétique de 20%
(170 kWh/m2/an) par rapport à la RT 1974 (225 kWh/m2/an).

La RT 2012 oblige les habitations neuves à consommer au maximum 50 kWh/m2/an.


Cette valeur change notamment en fonction de la région et de l'altitude à laquelle
l'habitation se situe.

* Cette consommation maximale définit les bâtiments basse consommation.


La réglementation thermique des construction en France:
La RT 2012 est appliquée aux constructions neuves, depuis le 28 octobre 2011
pour les bâtiments publics d'enseignement, d'accueil de la petite enfance et les bâtiments
tertiaires, elle est généralisée depuis le 1er janvier 2013 aux bâtiments d'habitation,
universitaires d’enseignement et de recherche, hôtels, restaurants, commerces, gymnases
et salles de sport y compris les vestiaires, établissements de santé, établissements
d’hébergement pour personnes âgées, aérogares, tribunaux et palais de justice
et bâtiments à usage industriel et artisanal (arrêté du 28 décembre 2012).

Elle impose aussi d’autres contraintes :

* La perméabilité à l’air des habitations neuves est limitée et contrôlée par mesure en fin
de travaux, Cela définit l'étanchéité du bâtiment.

* En résidentiel, la surface de baie doit être égale au minimum à 1/6 de la surface


habitable.
* Une maison individuelle doit utiliser de l'énergie renouvelable ou une solution alternative
relativement écologique.

Avec la RT 2020, les bâtiments neufs devront être à énergie positive. Cela signifie qu'ils
produiront plus d'énergie qu'ils n'en consommeront.
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Architecture bioclimatique et constructions durables

• La réglementation thermique au Maroc


Approches de la réglementation thermique des constructions au Maroc:
Le Règlement Thermique de Construction au Maroc (RTCM) vise essentiellement
à améliorer les performances thermiques :

- Réduire les besoins de chauffage et de climatisations des bâtiments

- Améliorer le confort thermique des bâtiments non climatisés

- Réduire la puissance des équipements de chauffage et de climatisation à installer

- Inciter les architectes, ingénieurs et maîtres d’œuvre à l’utilisation des approches


de conception thermique performante de l’enveloppe du bâtiment

- Mettre à la disposition des maîtres d’ouvrage, décideurs publics et bailleurs de fonds,


un outil permettant d’améliorer la productivité de leurs investissements

- Aider à la réalisation de diagnostics énergétiques des bâtiments

Par ailleurs, le RTCM constitue un document de base pouvant être incorporé dans
les cahiers des charges des projets de construction, extension ou rénovation
des bâtiments.
C’est un outil d’aide à l’optimisation thermique et énergétique de l’enveloppe
du bâtiment, intervenant au stade de la conception.
Le règlement thermique des constructions au Maroc:
Le règlement thermique des constructions au Maroc actuel concerne uniquement
l’enveloppe des bâtiments et couvre à la fois le secteur de l’habitat et les bâtiments
tertiaires (tous les bâtiments recevant du public).
Dans l’habitat, le règlement couvrira, a priori, toutes les catégories socio-économiques
des bâtiments, à savoir l’habitat économique et tous les types de standings.
Pour les bâtiments tertiaires, quatre segments sont particulièrement couverts,
à savoir :

- Les hôtels
- Les bâtiments administratifs et bureaux
- Les bâtiments d’éducation et d’enseignement supérieur
- Les hôpitaux
Le zonage du RTCM:
Tableau 2. Zones climatiques
Zone 1 Agadir
Zone 2 Tanger
Zone 3 Fès
Zone 4 Ifrane
Zone 5 Marrakech
Zone 6 Errachidia
La carte du zonage du RTCM:
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Architecture bioclimatique et constructions durables

• Les constructions durables ou Ecoconstructions


Écoconstruction :

L'écoconstruction ou construction durable est la création, la restauration,


la rénovation ou la réhabilitation d'un bâtiment en lui permettant de respecter
au mieux l'écologie à chaque étape de la construction, et plus tard, de son utilisation
(chauffage, consommation d'énergie, rejet des divers flux : eau, déchets).
Cette notion, apparue à la fin des années 1940 cherche aussi à intégrer le plus
respectueusement possible le bâti dans le milieu naturel en utilisant au mieux des
ressources peu transformées, locales, saines, et dans le milieu urbain, de travail ou
rural en favorisant les liens sociaux.
Une écoconstruction vise à consommer peu d'énergie pour le chauffage et l'eau chaude.
Sa conception bioclimatique et la composition de ses parois lui permettent
de consommer le moins possible d'énergies d'appoint, optimisant les apports solaires,
les déphasages et une ventilation bien dimensionnée. Notons qu'une maison BBC
(bâtiment basse consommation) ou HQE (haute qualité environnementale) n'est pas
forcément éco construite : elle peut être isolée en laine de verre ce qui augmente
nettement son coût en énergie grise, et peut diminuer son efficacité d'isolation en été.
Une écoconstruction bien réalisée tendrait à stocker ses surplus d'énergie produits
pendant les périodes creuse afin de pouvoir les utiliser lors des pics de consommation.
Écoconstruction :

L'écoconstruction est née il y a plus de quarante ans, à la fois de la crise pétrolière


et de l'apparition du syndrome du bâtiment malade, ses buts sont de réduire
la dépendance aux énergies fossiles et de créer des intérieurs qui ne rendent pas
les occupants des habitations malades.
Aussi que la valorisation des énergies utilisant les ressources naturelles permettant
de se rapprocher des bâtiments de type habitat passif qui consomment très peu
d'énergie, ainsi que l'emploi de matériaux à faible Énergie grise constituent
également des thèmes prioritaires à satisfaire.

Les ouvrages concernés par la « Construction durable » peuvent être de différentes


tailles, allant de la maison individuelle à un projet immobilier complexe où peuvent
se côtoyer : Locaux tertiaires, bâtiments publics, logements collectifs, aménagement
d'éco-quartiers et même des implantations industrielles illustrant les politiques
conjointes de développement durable d'un territoire et d'une entreprise.

Ce type de construction apporte généralement un meilleur confort thermique


et hygrothermique et un impact positif sur la santé des usagers et habitants du fait
de l’emploi de composants et matériaux moins toxiques.
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Architecture bioclimatique et constructions durables

• Les matériaux de constructions durables.


Matériaux et équipements écologiques :

Les écoconstructions utilisent des matériaux de construction et d'isolation écologiques


tels que les pierres, la brique de terre crue, le chanvre, la paille, la fibre de bois,
la laine de mouton, la ouate de cellulose…

L'emploi de matériaux dont les matières premières incorporent beaucoup d'énergie


d'extraction, de fabrication ou de transport, est à éviter le plus possible.
Pour améliorer davantage l'isolation, il est également possible d'utiliser une toiture
végétale ou bien un mur végétalisé.

En plus de l'économie d'énergie obtenue par une bonne isolation, l'utilisation des
énergies renouvelables et naturelles comme l'énergie solaire passive, les panneaux
photovoltaïques, les chauffe-eau solaires, les éoliennes, l'énergie hydraulique (turbine
hydraulique, les moulins à eau), et toutes les énergies issues de la biomasse, telles que
le bois, le biogaz, le compostage, permettent également de réduire l'empreinte
écologique de ces bâtiments.

Les écoconstructions peuvent également chercher à intégrer des systèmes de traitement


des déchets (phytoépuration, lagunage, composteur, toilettes sèches…) et de récupération
d'eau pluviale, participant ainsi à l'amélioration de la résilience écologique autour de la
battisse.
Les Eco matériaux de construction :

Un éco matériau parfois dit « matériau écologique » ou « matériau bio source »


et parfois aussi qualifié de « matériau sain », est un matériau de construction produit
manufacturé en général, ou à mettre en œuvre sur le site de construction,

qui répond aux critères techniques habituellement exigés des matériaux de construction,
et qui sont, les performances techniques et fonctionnelles, la qualité architecturale,
la durabilité, la sécurité, la facilité d’entretien, la résistance au feu, et à la chaleur.

mais aussi à des critères environnementaux ou socio-environnementaux, tout au long


de son cycle de vie, c'est-à-dire de sa production à son élimination ou recyclage,

* Il n'y a pas encore de définition officielle de l'éco matériau, mais on admet généralement
qu'il doit répondre aux critères et principes du développement durable et donc :

- Provenir pour ses matières premières de ressources durablement renouvelables et réellement


renouvelées, sans que cela se fasse au détriment d'autres milieux naturels ou espèces,
- Présenter des qualités techniques et performances durables dans le temps.
- Être sain, c'est-à-dire ne pas générer d'impacts négatifs sur la santé, tant lors de
sa production que de sa Mise en œuvre et tout au cours de sa vie, y compris durant
sa phase d'élimination.
Les Eco matériaux de construction :

- Favoriser le confort de l’habitant et de celui qui le met en œuvre, artisan, ouvrier…


- Être aussi solide et sûr qu'un matériau de construction classique.
- Avoir un impact coût environnemental et énergétique faible ou neutre.
En particulier le matériau de base ne devrait pas être rare, et il doit induire
une consommation d'énergie la plus faible possible sur l'ensemble de son cycle de vie,
cette consommation devant être en quelque sorte largement compensée par le fait que son
usage permette d'importantes économies d’énergie durant toute la durée de vie du bâtiment
grâce à ses performances d’isolant.
Souvent ces matériaux sont totalement biodégradables et ne consomment donc pas d'énergie
en fin de vie,
- L’éco matériau son écobilan doit en particulier, comme celui des autres matériaux prendre
en compte l'énergie grise dépensée pour l'extraction, le transport et la transformation
des matières premières, la fabrication, le stockage et la distribution et la fin de vie
du matériau.

- L’empreinte énergétique d'un éco matériau, c'est-à-dire l'énergie nécessaire à sa fabrication


et mise en œuvre, doit être la plus faible possible (en tenant aussi compte de l'énergie grise.
Exemples d'éco matériaux :

Le béton :

Le classique parpaing ou bloc de béton s'avère être un étonnant éco matériau :


constitué de 87 % de granulats (graviers, pierres et sable), de 6 % d'eau, il ne nécessite que 6 %
de ciment chauffé.
Étant moulé à froid et sans transport (production locale et non dé localisable),
C'est un matériau demandant une quantité moyenne d'énergie grise.

le béton est le meilleur choix économique pour une construction durable. Son inertie
thermique (capacité à stocker la fraicheur) rend votre habitation confortable même en période
de forte chaleur, ce qui génère des économies d’énergie.
Exemples d'éco matériaux :

Le béton cellulaire :
Le béton cellulaire durci en autoclave, est un béton léger ayant une masse volumique faible
grâce aux bulles de gaz qu’il contient.
Ce gaz provient d'une réaction chimique qui a lieu lors de sa fabrication.
Le béton cellulaire est un matériau de construction porteur et préfabriqué destiné au gros
œuvre du bâtiment.
Le béton cellulaire est un mélange finement moulu et aéré de calcaire et d'ardoise polie,
qui forme en premier lieu une mousse minérale molle à l'étuve à la vapeur.
Une fois mise en forme durcie par autoclavage à chaud sans rétrécissement dimensionnel
notable, puis cuite et asséchée, elle emprisonne grâce au réseau minéral de silicates
de calcium hydratés à base de tobermorite, définitivement et de manière stable
une grande proportion d'air et de gaz dans une structure dite cellulaire, ce qui lui confère
de bonnes propriétés en termes d'isolation thermique et de légèreté.

Le béton cellulaire est un matériau dit à isolation répartie.

La performance thermique du matériau correspond à une conductivité thermique notée


lambda de 0,12 W m−1 K−1.
Exemples d'éco matériaux :

Le béton cellulaire :
À la fois porteur et isolant, ce procédé garantit la pérennité de l’isolation pas d’affaiblissement
ni de détérioration possible, comme cela peut être le cas pour une isolation rapportée.

Sa structure alvéolaire constituée de millions de bulles d’air lui confère ses propriétés d’isolant
thermique.

Emprisonné de façon homogène dans la masse du matériau, l’air assume son rôle d’isolant,
tout en garantissant une bonne inertie thermique au bâtiment.
Exemples d'éco matériaux :

La brique :
La brique est fabriquée à base d’argile, de sable et souvent avec des rajouts de végétaux.

Il existe trois type de brique crue, la brique adobe un matériau qui existe depuis des millénaires,
la brique de terre extrudée non résistante à l’eau et la brique terre comprimée utilisée pour construire
les murs d’une maison.

Ce matériau n’est pas assez aussi résistant que le béton mais est caractérisé par sa capacité
d’absorption de la chaleur et de l’humidité ce qui représente un avantage pour une maison
écologique.

La brique est également caractérisée par son isolation phonique et acoustique.


Exemples d'éco matériaux :

Le bois :
Le bois, à condition de choisir des essences naturellement résistantes aux insectes,
champignons, UV, et non imbibées de pesticides non dégradables ou produisant
des dioxines ou furanes si le bois est brûlé en fin de vie.
le bois massif présente un grand intérêt en tant que puits de carbone, mais une utilisation
généralisée serait source de déforestation. L'agrosylviculture pourrait être une source
complémentaire de bois et fibre..
Le bois devient de plus en plus utilisé pour construire les maisons écologique.
C’est un excellent isolant et il est beaucoup plus performant que la brique et le béton.
L’efficacité thermique du bois est même supérieure aux normes, Par exemple, pour une
épaisseur identique au béton, une maison à ossature bois peut vous faire gagner jusqu’à 50%
de votre budget isolation.

Le bois est un régulateur hygrométrique, il évite la condensation et contribue à une


atmosphère plus saine dans votre logement.
Exemples d'éco matériaux :

La pierre :
La pierre naturelle, autrefois appelée pierre à bâtir, est un matériau de construction
constitué de la roche d'où elle est extraite.
Elle se distingue des produits manufacturés tels que, les blocs de béton ou les briques
d'argile, qui sont appelés pierre artificielle.

Les pierres utilisées en construction doivent avoir une résistance mécanique suffisante, ainsi
qu'une durabilité en rapport avec leur prix de mise en œuvre, celui-ci cumulant les coûts :
d'extraction du matériau en carrière, d'acheminement du matériau brut ou taillé, jusqu'au
lieu de construction, de préparation du matériau, par exemple taille des pierres en blocs,
et de l'appareillage.

Les principales roches utilisées en construction sont le granite, le calcaire, le grès, la pierre
meulière, la marne, l'ardoise, le marbre.
Ces matériaux présentent de nombreux avantages, création d’emplois locaux et, qualité
de vie dans l’habitat et pour les ouvriers lors de la construction, faibles répercussions
environnementales, moindre ponction sur les ressources naturelles, diminution
de l'empreinte écologique de la construction, et réduction du bilan du point de vue
des émissions de gaz à effet de serre.

Mais peuvent être parfois un peu plus coûteux à l'achat, ou nécessiter un temps de mise
en œuvre légèrement plus long.
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Architecture bioclimatique et constructions durables

• L’énergie grise des bâtiments.


Energie grise des matériaux :
L’énergie grise des matériaux correspond à la somme de toutes les énergies nécessaires
à l’extraction, à la fabrication, au transport au site, à l'utilisation et enfin au recyclage
des matériaux.

L’énergie grise est l’énergie intrinsèque est la quantité d'énergie consommée lors du cycle
de vie d'un matériau ou d'un produit de la production, l'extraction, la transformation,
la fabrication, le transport, la mise en œuvre, l'entretien et enfin le recyclage, à l'exception
notable de l'utilisation.

L'énergie grise est en effet une énergie cachée, indirecte, au contraire de l'énergie liée
à l'utilisation, que le consommateur connaît, ou peut connaître aisément. Chacune des étapes
mentionnées nécessite de l'énergie, qu'elle soit humaine, animale, électrique, thermique
ou autre.

En cumulant l'ensemble des énergies consommées sur l'ensemble du cycle de vie, on peut
prendre la mesure du besoin énergétique d'un matériau.
Energie grise des matériaux :

L'énergie consommée au cours du cycle de vie d'un bâtiment peut être divisée en énergie
opérationnelle, énergie grise et énergie de mise hors-service.
L'énergie opérationnelle est requise pour le chauffage, le refroidissement, la ventilation,
l'éclairage, l'équipement et les appareils.
L'énergie de mise hors-service est l'énergie utilisée pour la démolition/déconstruction
du bâtiment et le transport des matériaux démolis/récupérés vers les centres
d'enfouissement/recyclage.
L'énergie grise non renouvelable est requise pour produire initialement un bâtiment
et le maintenir pendant sa durée de vie utile.
Elle comprend l'énergie utilisée pour acquérir, traiter et fabriquer les matériaux
de construction, y compris tout transport lié à ces activités, énergie indirecte, l'énergie
utilisée pour transporter les produits de construction sur le site et construire le bâtiment
énergie directe, et l'énergie consommée pour maintenir, réparer, restaurer, remettre
en état ou remplacer des matériaux, des composants ou des systèmes pendant la durée
de vie du bâtiment énergie récurrente.
Les bâtiments consomment jusqu'à 40% de toute l'énergie et contribuent jusqu'à 30%
des émissions annuelles mondiales de gaz à effet de serre.
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Architecture bioclimatique et constructions durables

• Les déperditions de chaleur et les ponts thermiques.


Déperdition thermique :

La déperdition thermique est la perte de chaleur que subit un bâtiment par ses parois,
et ses échanges de fluide avec l'extérieur.
Elle est d'autant plus significative quand l'isolation thermique est faible.
Les déperditions thermiques se produisent de trois façons :
 les déperditions à travers les parois, dites surfaciques.
 les déperditions par ponts thermiques.
 les déperditions par renouvellement d'air.
Ponts thermiques :
Il y a pont thermique dès qu’il y a discontinuité entre des matériaux et des parois de structure.
Les ponts thermiques principaux d’un bâtiment se situent aux jonctions des façades
et planchers, façades et refends, façades et toitures, façades et planchers bas.
Ainsi qu’à tous les percements portes, fenêtres, balcons.
Ce sont les ponts thermiques structuraux. Ces ponts thermiques sont plus ou moins importants
selon la constitution des parois isolées ou non.
Un pont thermique est donc une zone ponctuelle ou linéaire qui, dans l'enveloppe
d'un bâtiment, présente une variation de résistance thermique.
Il s'agit d'un point de la construction où la barrière isolante est rompue laissant apparaître
des déperditions de température.

Il est important de les limiter pour améliorer les performances


énergétiques des bâtiments en matière de consommation d’énergie.
Ponts thermiques :
Un pont thermique est donc créé si :
 il y a changement de la géométrie de l'enveloppe.
 il y a changement de matériaux et ou de résistance thermique.
 il y a une discontinuité de l'isolant à travers la paroi ou la jonction mur-sol / mur-toiture.

Il existe trois principaux types de ponts thermiques :

 les ponts thermiques linéaires, liés à la jonction de deux parois.


Par exemple, la jonction entre plancher et mur extérieur et entre mur extérieur et mur
de refend.
 les ponts thermiques ponctuels, liés à la jonction de trois parois.
Par exemple, un angle entre un plancher et deux murs.
 les ponts thermiques structurels ou intégrés, liés à la technique de mise en œuvre
d’un isolant.
En effet, une paroi étant constituée de plusieurs éléments assemblés entre eux
par collage, vissage ou assemblage mécanique, la mise au point de cet assemblage
peut être à l'origine d'un pont thermique.
Les ponts thermique linéaires :
Les ponts thermiques les plus courants sont les ponts thermiques linéaires.
 1- jonction entre le plancher bas et le mur extérieur
 2 -jonction entre le plancher intermédiaire et le mur extérieur
 3 -jonction entre le plancher haut et le mur extérieur
 4 -jonction entre dalle et balcon
 5 -jonction entre le mur de refend et le mur extérieur

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Il existe aussi d’autres ponts thermiques plus fréquents sont :
 le pourtour des menuiseries
 les seuils des portes et fenêtres
 la jonction entre le plancher haut et le mur pignon
 les gaines et conduits
Pertes énergétiques

Les ponts thermiques sont une cause principale des déperditions thermiques des bâtiments.
Ces pertes de chaleur nécessitent une quantité de chauffage supplémentaire et donc
une consommation énergétique plus élevée.
De plus, si on ne tient pas compte des déperditions dues aux ponts thermiques, l’installation
de chauffage peut être sous-dimensionnée.

Les solutions pour traiter les ponts thermique

Au niveau de la conception, il est impératif de choisir des procédés de construction


et des composants réduisant au maximum les pertes surfaciques par les parois et intégrant
les pertes les plus réduites possibles au niveau des jonctions de ces parois.
Quels que soient les systèmes d’isolation, il existe des solutions qui traitent à la fois
de thermique, d’acoustique et/ou de sécurité incendie.

D’une façon générale, dans le cas des maisons individuelles, il faut une très bonne isolation
du plancher et, selon le procédé d’isolation des murs , le plancher sera traité par une dalle
flottante ou un système maçonné intégrant l’isolation thermique .
Le rupteur de pont thermique :

Un rupteur de pont thermique est un dispositif structurel d'isolation thermique spécialement


conçu pour traiter les ponts thermiques principalement au niveau des jonctions dalle/façade
ou dalle/balcon. positionné en bout de dalle, il permet d’avoir une isolation continue.
Il est composé d’un isolant et il relie le mur extérieur au plancher grâce à des aciers de structure.
L’utilisation de ce dispositif permet de réduire les fuites de chaleur grâce à la mise en place
d’une interposition d’un élément isolant entre l’intérieur et l’extérieur du bâtiment.
Il intègre, en supplément de l’élément isolant, des éléments destinés à assurer la continuité
mécanique entre les parois et/ou à renforcer la sécurité au feu entre les locaux adjacents.
Le rupteur de pont thermique :
Le rupteur de pont thermique permet de traiter les ponts thermique suivants :
1 - La jonction plancher bas-mur extérieur.
2 - La jonction plancher intermédiaire-mur extérieur.
3 - La jonction plancher haut-mur extérieur.
4 - La jonction plancher-balcon.

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Les planelles isolantes :
Pour éliminer les ponts thermiques dans un mur en maçonnerie, il existe les planelles
isolantes.
Elles sont disposées en bout de dalle et offrent une continuité d’isolant à la structure.
Elles sont généralement moins utilisées que les rupteurs thermique. Planelle isolante
Chape flottante sur isolant :
La chape flottante sur isolant est utilisée pour traiter les ponts thermiques de la jonction
plancher bas/Mur extérieur.
Le principe est simple, il s’agit de désolidariser la chape du plancher bas du mur extérieur
par la mise en œuvre d’un isolant sous la chape.
Séminaire d’approfondissement (en 4 Séances)

Architecture bioclimatique et constructions durables

• Les matériaux d’isolation thermique.


Isolation thermique

La réduction des consommations d’énergie dans le bâtiment est un enjeu majeur pour
faire face a la raréfaction des ressources énergétiques fossiles et au problème du
changement climatique.

Pour répondre a ce défi, l’isolation des bâtiments est une nécessite et représente un
moyen efficace et rentable. Une division par 4 a 10 des consommations de chauffage
est possible pour la majorité des bâtiments grâce a une isolation performante.

On trouve sur le marché un grand nombre de produits d’isolation qui permettent


d’apporter des solutions aux problématiques techniques des différents systèmes
constructifs.

Retenir la chaleur est essentiel pour limiter les consommations d’énergie mais insuffisant
pour assurer un bon confort thermique tout au long de l’année.

Il faut également pouvoir stocker de la chaleur dans le bâtiment pour limiter les
variations de température et valoriser au mieux les apports solaires gratuits.

C’est la notion d’inertie thermique qui entre en jeu.


Isolant thermique
Un isolant thermique est un matériau ayant une faible conductivité thermique, c'est-à-dire
un matériau capable d'opposer au flux thermique qui le traverse, une grande résistance
thermique.
En construction, l'isolant permet d'assurer une bonne isolation thermique en réduisant
les fuites de chaleur refroidissement l’hiver ou l'entrée de la chaleur garde au frais l’été.
Une isolation thermique performante est traduite par l'utilisation d'un isolant à conductivité
thermique(λ) basse, en outre pour une performance globale des parois, il est nécessaire
d'éviter la présence de ponts thermiques.
L'isolation thermique est un des investissements d'économie d'énergie des plus rentables,
notamment dans la construction neuve et peut être considérée comme l'équipement
d'énergie renouvelable avec la plus longue durée de vie plus de 100 ans pour les bons isolants
de parois opaques.
Principaux isolants thermiques
Les principaux isolants thermiques utilisés pour l’isolation des murs, planchers et toitures sont :
 le chanvre, le béton de chanvre, la brique de chanvre.
 la laine de mouton, bonne résistance au feu.
 la laine de verre, bon marché, proposée en panneaux ou en rouleaux.
 la laine de roche, laine minérale, elle ne fond pas au contact de la flamme,
la laine de roche provoque des fibroses pulmonaires, prouvé chez l'animal.
 la fibre de bois, laine de bois, sous forme flexible à rigide. Elle est inflammable
 Les plaques de liège.
 la ouate de cellulose, fabriqué à partir de journaux recyclés, bon déphasage,
prix inférieur aux laines minérales.
 la paille, est inflammable.
 la perlite : Roche d'origine volcanique, ininflammable.
 Une lame d’air non ventilée.
 Les mousses de polymère :
 Polyuréthane, faible conductivité thermique initiale, chère, elle est très stable
dans le temps et inflammable.
 Polyisocyanurate, faible conductivité thermique, elle est stable dans le temps,
résiste mieux au feu et est recyclable avec récupération d'énergie.
 polystyrène expansé : il présente les avantages des polymères et de l'air.
Léger, rigide, fragile, facile à découper, il doit être protégé des rongeurs,
ne nécessite pas de pare-vapeur. Existe en plaques incompressibles pour l’isolation
des dalles flottantes. il est très inflammable.
 polystyrène extrudé, il est très inflammable.
 mousse phénolique, mousse polymère dont la conductivité thermique initiale
est la plus faible parmi les mousses commerciales les plus courantes, résiste très
bien au feu mais engendre des problèmes non négligeables de corrosion dus à
l'acide qu'elle contient.
La conductivité thermique du matériau lambda λ
La conductivité thermique traduit la propriété qu’ont les corps à transmettre la chaleur
par conduction.
Elle correspond au flux de chaleur qui traverse en 1 seconde un matériau d’une surface
de 1m² et de 1m d’épaisseur pour un écart de température de 1°C entre les 2 faces.
Elle est désignée par le coefficient λ, exprime en W/(m.K).
Plus la conductivité thermique est faible, plus le matériau est isolant.
La résistance thermique du matériau R
La résistance thermique d’un matériau traduit sa capacité à résister a la transmission
de chaleur. Elle dépend de l’épaisseur du matériau (e, en mètre) et de sa conductivité
thermique (λ) : R=e/λ
Elle est désignée par le coefficient R et exprimée en m².K/W.
La résistance thermique totale d’une paroi est égale a la somme des résistances thermiques
de chacune des couches des matériaux qui la constitue : Rparoi = Rmateriau1+Rmateriau2+…
Plus la résistance thermique est élevée, plus la paroi considérée est isolante.
La transmission thermique du matériau U
Pour caractériser une paroi, on utilise aussi fréquemment le coefficient de transmission surfacique
(U), qui est l’inverse de la résistance thermique (R) : U = 1/R. Ce coefficient est exprimé
en W/(m².K).
U est également utilisée pour quantifier la performance des vitrages (Ug,g comme Glass),
des menuiseries (Uf, f comme Frame) et des fenêtres (ensemble menuiserie et vitrage)
(Uw, w comme Window).
Plus la valeur de U est faible, plus la paroi est performante thermiquement.
La masse volumique Ro
La masse volumique ou densité d’un matériau est exprimée en kg/m3.
Il s’agit de la masse du matériau par unité de volume. D’une manière générale,
les matériaux apportant de l’inertie possèdent une forte masse volumique.

La capacité thermique massique du matériau CP


C’est la capacité du matériau a emmagasiner la chaleur par rapport a son poids.
Elle caractérise la quantité de chaleur a apporter a 1 kg de matériau pour élever
sa température de 1°C. Elle est exprimée en J/(kg.K).
Inertie thermique
L’inertie thermique est la capacité d’un matériau a stocker de la chaleur ou de la fraicheur.
Elle dépend principalement de la masse volumique et de la capacité thermique massique
du matériau.

Plus ces dernières sont élevées, plus un matériau présente une inertie importante.
Ce sont donc généralement les parois lourdes (mur ou dalle maçonnés, chape, cloison lourde)
qui participent a l’inertie thermique d’un bâtiment permettant de lisser les variations
de sa température intérieure.
Capacité hygrothermique
En complément de l’inertie thermique, certains matériaux peuvent apporter une plus
value dans la régulation de la température et de l’humidité des locaux, grâce a leur
capacité hygrothermique.

Encore peu caractérisée, cette notion est particulièrement présente dans le cadre
des matériaux bio sources qui agissent comme de véritables matériaux a changement
de phase.
Déphasage thermique

Le déphasage thermique définit le temps que met un front de chaleur pour traverser
une épaisseur donnée de matériau.

Cette notion dynamique dépend également principalement de la masse volumique


et de la capacité thermique massique du matériau.

La prise en compte du déphasage thermique est notamment utile en été pour décaler
au cœur de la nuit plus fraiche la pénétration de la chaleur reçue par les parois
extérieures durant la journée.
Séminaire d’approfondissement (en 4 Séances)

Architecture bioclimatique et constructions durables

• Le double et le triple vitrage des baies vitrées.


Le double vitrage

Un double vitrage est une paroi vitrée constituée de deux vitres séparées par une épaisseur
d’air immobile, dite lame d’air.
Une variante, le vitrage à isolation renforcée, est rendue encore plus performante
par l'ajout d'un traitement par une couche isolante en polyester collée sur une ou plusieurs
des faces intérieures du double vitrage.
Le survitrage est la technique d'ajout d'une deuxième vitre à une fenêtre ancienne
initialement dotée d'un simple vitrage sans avoir à changer la fenêtre complète.
Le double vitrage

Le double vitrage s'est imposé à la fin des années 1970 suite aux prises de conscience
engendrées par les deux premiers chocs pétroliers.
L’intérêt du double vitrage est de permettre une meilleure isolation thermique, la lame d’air
immobile constituant un bon isolant, bien meilleur que le verre lui-même.
Le double vitrage permet ainsi de réduire l’effet de paroi froide d’où une diminution
de la condensation et une diminution des pertes de chaleur en hiver.
L'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie rappelle toutefois que seulement
10 à 15 % de la chaleur d'un logement s’échappe par les fenêtres.

Afin d’améliorer l’isolation, la lame d’air immobile et remplacée par une lame de gaz inertes
(argon, krypton), gaz moins conducteurs de la chaleur que l'air, ils limitent les pertes dues à
la conduction ou la convection.
Le triple vitrage et le double vitrage à film suspendu
Pour augmenter encore les performances thermiques, il est possible de multiplier les lames
de gaz, en insérant, soit un troisième verre, soit un ou plusieurs films polyester, double
vitrage à film suspendu.
Le film en polyester tendu parallèlement entre les deux vitrages crée une double chambre
thermique.
Cela permet d'atteindre quasiment les performances thermiques du triple vitrage, mais avec
les caractéristiques de poids d'un double vitrage.
Le triple vitrage
Le triple vitrage, comme son nom l’indique, se compose de 3 couches de verre de 4 mm à 6 mm
d’épaisseur entre lesquelles deux lames de gaz Argon ou Krypton de 12 mm à 18 mm, jouent
le rôle d’isolant.
Pour le double vitrage à gaz rare, il n’y a qu’une lame de gaz Argon de 16 mm pour les plus
performants.
Ainsi, le triple vitrage est plus isolant que son aîné avec un coefficient Ug (coefficient
de déperdition de chaleur du vitrage seul) plus faible : 0,7 W/m²K contre 1,1 W/m²K
pour le double vitrage soit une augmentation des performances de près de 40%.
A noter que le double et le triple vitrage offrent une isolation acoustique comparable.
Les seuls inconvénients du triple vitrage, c’est qu’il fait moins bien pénétrer la lumière
dans l’habitation aussi que son poids de sa menuiserie est élevé.
Le double vitrage à film suspendu
Le double vitrage à film suspendu est un double vitrage qui permet l'optimisation
des déperditions de chaleur et ainsi de limiter la consommation d'énergie d'un bâtiment.
Introduit dans les années 1970, il repose sur l'introduction d'un film transparent de
polyester entre deux vitrages.
Ce procédé permet de proposer des cloisons vitrées offrant une très grande résistance
thermique.

Ce type de double vitrage se caractérise par la présence d'un film polyester tendu entre les
deux vitrages, ce qui crée une double chambre thermique pouvant être remplie de gaz rares.
Cela permet d'atteindre les performances thermiques du triple vitrage, mais avec
les caractéristiques d'épaisseur et de poids d'un double vitrage.
Le film intermédiaire est produit par pulvérisation cathodique qui consiste à déposer
des multicouches de métaux précieux fins sur les faces extérieures et intérieures du film.
Séminaire d’approfondissement (en 4 Séances)

Architecture bioclimatique et constructions durables

• Les énergies à sources renouvelables.


Les énergies renouvelables :
Les énergies renouvelables désignent un ensemble de moyens de produire de l’énergie
à partir de sources ou de ressources théoriquement illimitées, disponibles sans limite
de temps ou constituables plus rapidement qu’elles ne sont consommées.
Les énergies renouvelables sont des sources d'énergie dont le renouvellement naturel est assez
rapide pour qu'elles puissent être considérées comme inépuisables à l'échelle du temps humain.
Elles proviennent de phénomènes naturels cycliques ou constants induits par les astres
le Soleil surtout, pour la chaleur et la lumière, mais aussi la Lune pour les marées et l’énergie
hydraulique, et la Terre pour la géothermie.
Leur caractère renouvelable dépend d'une part de la vitesse à laquelle la source est consommée,
et d'autre part de la vitesse à laquelle elle se régénère.
On parle généralement des énergies renouvelables par opposition aux énergies tirées
des combustibles fossiles dont les stocks sont limités et non renouvelables à l’échelle
du temps humain : charbon, pétrole, gaz naturel…
Au contraire, les énergies renouvelables sont produites à partir de sources comme les rayons
du soleil, ou le vent, qui sont théoriquement illimitées à l’échelle humaine.
Les énergies renouvelables sont également désignées par les termes énergies vertes, ou énergies
propres.
Le faible impact environnemental de leur exploitation en fait un élément majeur des stratégies
des entreprises en matière de développement durable.
Les énergies renouvelables :
L'énergie solaire, l'énergie éolienne, l’énergie hydraulique, l’énergie géothermique,
et l’énergie biomasse sont les cinq principaux types d'énergies renouvelables utilisées
dans le domaine de la construction.
L’énergie solaire
Le Soleil est la principale source des différentes formes d'énergies renouvelables,
son rayonnement est le vecteur de transport de l'énergie utilisable lors de la photosynthèse,
ou lors du cycle de l'eau qui permet l'hydroélectricité et l'énergie des vagues énergie
holométrique, la différence de température entre les eaux superficielles et les eaux profondes
des océans énergie thermique des mers)ou encore la diffusion ionique provoquée par l’arrivée
d’eau douce dans l’eau de mer énergie osmotique.

Cette énergie solaire alliée à la rotation de la Terre est à l'origine des vents énergie éolienne
et des courants marins énergie hydrolienne.

La chaleur interne de la Terre géothermie est assimilée à une forme d'énergie renouvelable,
et le système Terre-Lune engendre les marées des océans et des mers permettant la mise en
valeur de l'énergie marémotrice.

L'énergie solaire comme la chaleur interne de la Terre proviennent de réactions nucléaires fusion
nucléaire dans le cas du Soleil, fission nucléaire dans celui de la chaleur interne de la Terre.
Rayonnement solaire sur la Terre :
Le Soleil émet un rayonnement électromagnétique dans lequel se trouvent notamment
les gamma, X, la lumière visible, l’infrarouge, les micro-ondes et les ondes radios
en fonction de la fréquence d’émission.

Tous ces types de rayonnements électromagnétiques véhiculent de l’énergie.

Le niveau d’éclairement énergétique mesuré à la surface de la Terre dépend de la longueur


d’onde du rayonnement solaire.

Deux grandes familles d'utilisation de l'énergie solaire à cycle court se distinguent :

- l'énergie solaire passive, utilisation de la chaleur transmise par rayonnement direct.


- l'énergie photovoltaïque, utilisation du rayonnement lui-même pour produire de l'électricité.
L’énergie solaire passive
La plus ancienne et certainement la plus importante, quoique discrète, utilisation de l'énergie
solaire consiste à bénéficier de l'apport direct du rayonnement solaire, c'est-à-dire l'énergie
solaire passive.
Pour qu'un bâtiment bénéficie au mieux des rayons du Soleil, on doit tenir compte de l'énergie
solaire lors de la conception architecturale, façades doubles, surface vitrée orientée vers
le Sud, etc.
L'isolation thermique joue un rôle important pour optimiser la proportion de l'apport solaire
passif dans le chauffage et l'éclairage d'un bâtiment.
Dans une maison solaire passive, l'apport solaire permet de faire des économies d'énergie
importantes.

L’énergie solaire photovoltaïque

L'énergie solaire photovoltaïque est une énergie électrique produite à partir du rayonnement
solaire grâce à des panneaux ou des centrales solaires photovoltaïques.
Elle est dite renouvelable, car sa source le Soleil est considérée comme inépuisable à l'échelle
du temps humain.
En fin de vie, le panneau photovoltaïque aura produit 20 à 40 fois l'énergie nécessaire
à sa fabrication et à son recyclage.
Énergie éolienne
L’activité solaire est la principale cause des phénomènes météorologiques.

Ces derniers sont notamment caractérisés par des déplacements de masses d’air à l’intérieur
de l’atmosphère.
C’est l’énergie mécanique de ces déplacements de masse d’air qui est à la base de l’énergie
éolienne. L’énergie éolienne consiste ainsi, à utiliser cette énergie mécanique.

Les éoliennes transforment l’énergie mécanique en énergie électrique, soit pour l’injecter
dans un réseau de distribution, soit pour être utilisée sur place, site isolé de réseau de distribution.

Pour résoudre le problème d'espace, elles sont de plus en plus souvent placées en mer.

L'éolien se développe également à l'échelle individuelle.

Le petit éolien est généralement utilisé pour produire de l'électricité, qui sera consommée
directement sur place.
Énergie hydraulique

À l’instar de l’énergie éolienne, les énergies hydrauliques, à l'exception de l'énergie


marémotrice ont leur origine principale dans les phénomènes météorologiques
et donc à l'énergie solaire.

Le soleil provoque l'évaporation de l’eau, principalement dans les océans et en libère


une partie sur les continents à des altitudes variables.

On parle du cycle de l'eau pour décrire ces mouvements.

L’eau en fait, la vapeur d'eau acquiert, en altitude, une énergie potentielle de pesanteur,
lorsque l'eau tombe, une partie de cette énergie peut être captée et transformée
dans des barrages hydroélectriques, lors du retour de l’eau vers les océans.

Avant l’avènement de l’électricité, les moulins à eau permettaient de capter cette énergie
mécanique pour entrainer des machines ou des outils, machines à tisser, moulins à moudre
le blé, etc.
L’énergie Géothermie
Le principe consiste à extraire l’énergie géothermique contenue dans le sol pour l’utiliser
sous forme de chauffage ou pour la transformer en électricité.

Dans les couches profondes, la chaleur de la Terre est produite par la radioactivité
naturelle des roches du noyau et de la croûte terrestre, c’est l’énergie nucléaire produite
par la désintégration de l’uranium, du thorium et du potassium.

Par rapport à d’autres énergies renouvelables, la géothermie profonde ne dépend pas


des conditions atmosphériques, soleil, pluie, vent.

Pour autant l’énergie géothermique comporte elle aussi des risques au niveau humain.

Les techniques évoluent et permettent de chercher la chaleur à de plus grandes


profondeurs.

Il a été montré que la modification des pressions dans les sous-sols avait un impact sur
l'activité sismique. La fréquence des tremblements de terre mais aussi leur puissance peut
être augmentée à cause de l'exploitation de cette énergie.
La géothermie très basse énergie exploite la chaleur de la couche superficielle du sol,
qui provient, non pas des profondeurs de la croûte terrestre, mais du soleil et du ruissellement
de l'eau de pluie, elle est utilisée pour :

- La climatisation passive avec par exemple, le système du puits provençal, le puits canadien, etc.
- Le chauffage et la climatisation avec la pompe à chaleur géothermique, sont considérées
comme exploitant une énergie partiellement renouvelable car une grande partie de l’énergie
qu’elles fournissent provient de l'énergie solaire emmagasinée chaque été dans la terre par
le soleil, elles assurent une production d’énergie thermique très supérieure à l’énergie électrique
consommée.
L’énergie biomasse
L'énergie issue de la biomasse est une source d'énergie renouvelable qui dépend du cycle
de la matière vivante végétale et animale.
L'énergie biomasse est la forme d'énergie la plus ancienne utilisée par l'homme depuis
la découverte du feu à la préhistoire.

Cette énergie permet de fabriquer de l'électricité grâce à la chaleur dégagée par la combustion
des matières comme le bois, les végétaux, les déchets agricoles, les ordures ménagères
organiques, ou du biogaz issu de la fermentation de ces matières, dans des centrales biomasse.

La biomasse par combustion


Les déchets sont directement brûlés en produisant de la chaleur, de l’électricité ou les deux.
Cela concerne le bois, les déchets des industries de transformation du bois et les déchets
végétaux agricoles.
La biomasse par méthanisation
Les déchets sont d'abord transformés en un biogaz, par fermentation grâce à des micro-organismes
bactéries.

Le biogaz est ensuite brûlé. Ce biogaz est proche du gaz naturel et majoritairement composé
de méthane. Cela concerne les déchets ménagers, le fumier et lisier d'animaux, les boues
de stations d'épuration, les papiers et cartons.
L’énergie biomasse
Elle est exploitée par combustion ou métabolisation.

Cette énergie est renouvelable à condition que les quantités brûlées n’excèdent pas
les quantités produites, parmi les déchets brulés on peut citer notamment le bois
et les déchets ménagers et agricoles.

Jusqu'au XVIIIe siècle, la biomasse était la principale ressource énergétique utilisée par
l'humanité, en particulier sous forme de bois, c'est encore aujourd'hui, et de loin, la principale
énergie renouvelable la biomasse et les déchets fournissent de l'énergie primaire produite dans
le monde.

Mais cette ressource produit de nombreux polluants et a l'inconvénient majeur d'exiger


des surfaces considérables pour sa production, en outre, sa production sous forme
de biocarburants entre en conflit avec la production vivrière, l'utilisation énergétique
de la biomasse restera donc toujours limitée par ces multiples contraintes.
Séminaire d’approfondissement (en 4 Séances)

Architecture bioclimatique et constructions durables

• Les principes de l’architecture bioclimatique et l’habitat passif.


L’habitat passif :
L'habitat passif désigne un bâtiment dont les dépenses d'énergie de chauffage sont réduites
d'environ 80 % par rapport à une maison neuve construite selon les normes allemandes
d'isolation thermique de 1995, normes déjà très exigeantes.
L'habitat passif est une notion désignant un bâtiment dont la consommation énergétique
au mètre carré est très basse, voire entièrement compensée par les apports solaires
ou par les calories émises par les apports internes (matériel électrique et habitants).
L'énergie solaire passive permet donc de chauffer, tout ou partie, d'un bâtiment pour
un coût proportionnel quasi nul, en tirant parti des conditions d'un site et de son
environnement, selon les principes de l'Architecture bioclimatique.
Un bâtiment passif assure le confort avec très peu d'énergie, aussi qu’ne maison passive
est une construction si performante qu'il est possible d'y vivre en situation de confort
avec très peu de chauffage en hiver et sans climatisation en été.
Architecture bioclimatique
L'architecture bioclimatique est une discipline de l'architecture, l'art et le savoir-faire de tirer
le meilleur parti des conditions d'un site et de son environnement, pour une architecture
naturellement plus confortable pour ses utilisateurs.

Dans la conception d'une architecture dite bioclimatique, les conditions du site et de l'environnement
(le climat et le microclimat, la géographie et la géomorphologie) ont une place prépondérante
dans l'étude et la réalisation du projet d'architecture.

Une étude approfondie du site et de son environnement permet d'adapter l'architecture, le projet
d'architecture aux caractéristiques et particularités propres au lieu d'implantation, et permet
d'en tirer le bénéfice des avantages et de se prémunir des contraintes.

La conception architecturale bioclimatique


La conception bioclimatique a pour objectif principal d'obtenir des conditions de vie,
confort d'ambiance, adéquats et agréables, températures, taux d'humidité, salubrité, luminosité,
de manière la plus naturelle possible.

en utilisant avant tout des moyens architecturaux, les énergies renouvelables disponibles
sur le site (énergie solaire, géothermie, éolienne, et plus rarement hydraulique), et en utilisant
le moins possible les moyens techniques mécanisés et le moins d'énergies extérieures au site
généralement polluantes et non renouvelables, tel que les énergies fossiles ou l'électricité,
produites et apportés de loin à grands frais.
La conception architecturale bioclimatique
Les concepteurs d'architectures bioclimatiques (architectes), plutôt que de considérer
l'environnement comme étant hostile au confort de l'être humain, le considèrent comme
la source potentielle de son confort, et recherchent une symbiose de manière à le préserver
pour les générations futures.
Ainsi dans la pratique la conception bioclimatique est accompagnée de réflexions
et de démarches plus larges sur le respect de l’environnement et de la biosphère,
et a donc une dimension écologique et s'inscrit dans les principes du développement durable.
L'architecture bioclimatique fait appel à des stratégies, et techniques de construction simples
qui permettent de chauffer, rafraîchir, ventiler l'intérieur d'une construction.
Ces techniques utilisent généralement des savoir-faire, des matériaux et des systèmes
simples bien que, de plus en plus, certains systèmes utilisent l'électronique pour un contrôle
automatique.
Afin de concevoir une architecture assurant le meilleur confort, au coût énergétique le plus
réduit possible, dans le respect de l'environnement, une démarche bioclimatique se conduit
en prenant en compte les quatre piliers d'une construction soutenable :
 La meilleure insertion du bâtiment dans son site.
 L’utilisation des matériaux de construction durables.
 les économies d'énergie et la sobriété d'usage dus à l’isolation thermique des façades.
 La veille sur le confort et la santé des usagers des bâtiments.
La conception architecturale bioclimatique d'un habitat passif se base sur six grands principes :

1. L’orientation optimisée des pièces de vie à l’intérieur des bâtiments, avec captation optimale
de l'énergie solaire passive, grandes baies vitrées orientées Sud, concevoir avec le soleil.

2. L’utilisation des matériaux de constructions porteurs durables et à faible énergie grise.

3. L'isolation thermique des façades extérieures doit être renforcée, avec la suppression
des ponts thermiques, l'étanchéité à l'air doit être excellente pour la réduction des pertes de chaleur.

4. L’utilisation des énergies renouvelables pour chauffer, refroidir et produire de l'électricité nécessaire
au bon fonctionnement des bâtiments.

5. L’utilisation du double vitrage dans la fabrication des fenêtres.

6. L’utilisation de la ventilation à double flux avec récupération de chaleur, puits canadien.


Le solaire passif

Pour valoriser le potentiel fourni par le soleil en hiver, au printemps et en automne,


il est nécessaire de capter sa chaleur, la stocker et la restituer.

L'énergie solaire est captée par les parties vitrées de la maison.


Ces vitrages isolants sont dimensionnés selon l'orientation du bâtiment :

40 à 60 % de surface vitrée sur la façade sud,


10 à 15 % au nord,
et moins de 20 % sur les façades est et ouest.

L'énergie solaire, qui pénètre par les fenêtres, est stockée à l'intérieur par des matériaux
à forte inertie thermique.

La chaleur accumulée dans le bâtiment doit être restituée dans la pièce par convection
et rayonnement, avec un étalement dans le temps. Afin d'éviter l'inconfort occasionné
par les surchauffes en été, l'ensoleillement direct des façades est à maîtriser grâce
à des protections solaires constructives (auvent, pare-soleil, persienne…) et à des vitrages
avec un facteur solaire suffisamment faible pour limiter les apports énergétiques.

Ces mesures constructives peuvent être complétées par des stores et une protection végétale.
L’isolation thermique
L'isolation thermique est le premier principe de la construction passive.
Elle doit être hautement performante et appliquée sur toute l'enveloppe extérieure
du bâtiment, sans interruption afin de limiter les ponts thermiques. La construction doit être
assez compacte afin de limiter sa surface extérieure. Toutes les parties opaques du bâtiment
sont à isoler de façon optimale.
La suppression des ponts thermiques
À partir du moment où le bâtiment est sérieusement isolé, les ponts thermiques, c’est-à-dire
les endroits où la chaleur s’échappe plus vite qu’à d’autres, doivent être limités au maximum.
Ils sont dus à l’assemblage des éléments structurels, mur avec dalle ou aux balcons a chaleur
est transmise par conduction et dissipée à l'extérieur.
Dans la maison passive, il faut réduire ces ponts drastiquement car, au niveau d'isolation exigé,
ils prennent une part excessive dans les déperditions de chaleur.
L'étanchéité à l'air
Limiter les déperditions thermiques induit l'étanchéité à l'air.
La maitrise des infiltrations d'air parasites garantit la durabilité des systèmes constructifs
et des isolants en évitant la condensation dans l'épaisseur des matériaux.

Les déperditions de chaleur par une mauvaise étanchéité à l'air sont préjudiciables
aux économies d'énergie. L'étanchéité à l'air doit être soigneusement conçue, en portant
une attention particulière à sa continuité entre les éléments structurels, aux encadrements
de baies et aux pénétrations (conduits de cheminée, canalisations…),
La ventilation mécanique centralisée à double flux ou VMC à double flux

Une maison passive étant très étanche il faut un système de ventilation performant afin
d'assurer le renouvellement de l'air.

Une ventilation à double flux avec récupérateur de chaleur est incontournable dans le cas
d'une maison passive afin de limiter le rejet de calories via le système de ventilation.

La VMC à double flux extrait l'air vicié des pièces humides (WC, SDB, cuisine) et insuffle l'air
extérieur dans les pièces à vivre.

Un échangeur de chaleur assure la récupération de l'air extrait pour réchauffer l'air insufflé.

La VMC peut être associée à un puits canadien. Le puits canadien ou provençal est un système
géothermique permettant de réchauffer en hiver et de rafraîchir en été l'air insufflé.
Séminaire d’approfondissement (en 4 Séances)

Architecture bioclimatique et constructions durables

• L’optimisation des orientations des bâtiments et dimensions des pièces.


Les surfaces et dimensions minimales des pièces

Salle de bain avec douche carrée de 80 cm : 2,25 m² 1,50 m x 1,50 m

Toilette de service : 1,25 m² 0,90 m x 1,40m

Salon / Séjour : 12 m² 2,80 m x 4,30 m

Cuisine : 5 m² 1,80 m x 2,80 m

Chambre à coucher deux personnes : 9 m² 3,00 m x 3,00 m

Chambre à coucher une personne : 7,5 m² 2,70 m x 2,80 m

Largeur couloir d’entrée : 1,30 m

Largeur couloir de distribution entre les pièces : 1,00 m

Largeur des escaliers : 1,20 m


Les orientations optimales des pièces
Les dix notions importantes à retenir de ce cours sont:

1 – Les pourcentages des rayonnements solaires reçus sur terre.

2 – Le type de rayonnement solaire reçus sur terre, responsable de la chaleur ressentie.

3 – Les matériaux de construction porteurs durables .

4 – L’énergie grise.

5 – Le rôle des rupteurs thermique dans une construction.

6 – L’habitat passif.

7 – Les six grands principes d’une conception architecturale bioclimatique d’un habitat passif.

8 – Les énergies renouvelables.

9 – Les surfaces et dimensions minimales des pièces d’une habitation.

10 – Les orientations optimales des pièces d’une habitation.


Réviser bien votre cours et bon courage.

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