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LA SPECIALISATION ET GRANDES TENDANCES

 Réaliser par : Encadré par :


 Amine Talha Fatima-ezzahra daoudi
 Hicham Oumazdou Sara Balati Najat baroudi
 Otman lamrenni Douae mohib
 Anass Slimani
plan
Introduction

1 - définition de la spécialisation
2 – les grandes évolutions du commerce international
3 – les firmes multinationales et commerce international
4 – l’externalisation et la délocalisation des services

Conclusion
introduction

 En 1913, l’économie mondiale paraît déjà fortement intégrée, avec une forte ouverture des
économies les unes envers les autres. Les économistes historiens cherchent en fait l’origine de
cette ouverture. Certains affirment que l’émergence de l’économie mondiale date de 1492,
année de la découverte des Amériques par Christophe Colomb, et de 1498, année où Vasco de
Gama mit fin au monopole vénitien et arabe du commerce des épices. Cependant, les
économistes s’accordent pour dire que la première véritable mondialisation de l’économie
débute au XIXe siècle. La preuve de la mondialisation de l’économie se concrétise alors par la
convergence internationale des prix du transport et de l’accélération de l’intensité des échanges
internationaux.
 
Définition de la spécialisation

 Dans la théorie des avantages comparatifs, la spécialisation est la capacité


d'un pays à concentrer sa capacité de production sur un type de bien pour
lequel sa compétence est la meilleure. Il laisse aux autres pays la production
d'autres biens. Le rééquilibrage est réalisé grâce au commerce. Selon la
théorie de Ricardo, cela profite à l'ensemble des pays.

La stratégie de spécialisation consiste pour une entreprise à se concentrer


sur un seul domaine d'activité afin d'en avoir la maîtrise, de profiter de l'effet
d'expérience et de compétences spécifiques.
II/ Les grandes évolutions du commerce international au XXe siècle :
 

A/ Des évolutions cycliques (1913-1947/ 1947-1973)

Le XXe siècle débute par une très forte contraction entre 1913 et 1950 : la croissance du commerce, quasi
nulle, est alors largement en dessous de celle de la production. Puis intervient une période d’explosion du
commerce mondial entre 1947 et 1973. Cette deuxième phase est interrompue en 1973 du fait de la crise du
pétrole.
 
La dislocation des échanges 1913-1947
 

La première guerre mondiale et la crise économique de 1929 contribuent à la désintégration du commerce international dans les années
1930. Par souci de sauvegarde de leur propre économie, les pays adoptent des politiques de restriction des importations. La généralisation
du protectionnisme tarifaire (la pratique des tarifs douaniers, comme par exemple la fait de taxer l’entrée d’un produit à un taux de 70%)
ou quantitatif (comme par exemple l’interdiction totale d’importer un bien ou le fait de n’accepter qu’une quantité limitée de ce bien) ne
fait qu’aggraver la crise économique.
 

La France est l’un des premiers pays à appliquer des mesures de restriction quantitative à une grande échelle afin de combattre la
récession. Elle est suivie par un grand nombre d’autres pays. Ces pratiques protectionnistes amènent alors des représailles de la part des
partenaires qui ont vu se dresser devant leurs produits des barrières protectionnistes. Ces pays ont été amenés à entrer à leur tour à
pratiquer des mesures protectionnistes, ce qui a entraîné une forte diminution des échanges internationaux.
 

Les conflits du début du XXe siècle et la crise économique marquent un nouveau déclin du commerce mondial. En 1948, la part de
l’Europe de l’Ouest dans le commerce mondial est à son niveau le plus bas : elle n’en représente que 35%, au lieu de 60% en 1880. Ce
déclin profite aux Etats-Unis qui a assuré 22% du commerce mondial en 1948.
 
L’âge d’or de la croissance des échanges internationaux (1948-1973)
 

A l’inverse des années d’avant-guerre, la période 1948-1973 peut être considérée comme celle de l’âge d’or de la
croissance économique mondiale et du commerce international. En France, l’économiste français Jean Fourastié a
qualifié cette période de forte croissance de la production et de l’échange par l’expression « les trente
glorieuses ».  
 

Les taux de croissance moyens de la production industrielle avoisinent les 6% l’an ; le Japon connaît même des
taux de croissance largement supérieure à 10%. La croissance du commerce international est en général de 4
points supérieure à celle de la production. 
 

Cette situation de croissance exponentielle de la production et de l’échange international permis à tous les pays
développés d’assurer le plein emploi. Plusieurs pays ont été contraints même de recourir à la main d’œuvre
étrangère pour faire face à une carence à niveau notamment dans certaines branches d’activités, comme les
secteurs du  bâtiment, de l’industrie automobile, l’agriculture, etc.
 
Chocs pétroliers et rupture de la croissance
 

Le début des années 70 a été marqué d’abord par la crise du dollar, en tant que principale monnaie internationale, qui n’est plus convertible
en or comme auparavant. Mais c’est le premier choc pétrolier qui constitue un évènement sans précédent dans l’histoire du commerce
international. Ainsi, à la mi-octobre 1973, l’ensemble des treize membres de l’OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole)
s’accorde pour augmenter en même temps le prix du pétrole brut de 70% ; en décembre 1973, intervient une nouvelle augmentation de 130%.
En quelques mois, le prix du baril de pétrole passe ainsi de 2 à 14 dollars.
 

Ce choc aura un double effet de récession et d’inflation dans les pays industrialisés, combinaison de deux maux appelée stagflation.
Engendrant une ponction importante de revenu des pays importateurs de pétrole, pour payer le même volume de pétrole, la crise de 1973-
1974 casse la croissance économique, accentue la montée du chômage et engendre des déficits considérables des balances des paiements.
Provoquant une hausse des prix de l’énergie importée, le choc pétrolier participe à l’accélération de l’inflation que connaissent tous les pays
développés.
 

Après une période de relative stabilité du prix du pétrole, le second choc pétrolier, lié au déclenchement de la guerre Iran-Irak, intervient en
1979. Il fait passer le prix du pétrole de 12 à 35 dollars le baril. Entre 1978 et 1981, le prix augmente de 167%. Ces deux crises pétrolières,
associées à un dérèglement du système monétaire international, à la recrudescence de la concurrence, liée à l’émergence de nouveaux pays
industriels, et à une montée des déséquilibres macroéconomiques, contribuent largement à ralentir la croissance économique et les échanges
internationaux.
 
B/ Croissance et structure du commerce international.
 

Croissance des échanges

            Tout au long du XIXe siècle, la croissance du commerce est plus vive que celle de la production. Les
économies deviennent, de ce fait, beaucoup plus ouvertes sur l’extérieur. En 1913, les exportations représentent
pour les pays européens, 14% du PNB contre 5,5% en 1830 et 2 à3% au XVIIIe siècle. La valeur totale du
commerce mondial est estimée à 800 millions de livres sterling en 1850 ; à 8 milliards en 1913.
 

            Avec son formidable essor, le commerce international change de nature. Le commerce d’épices des
siècles précédents est remplacé par des échanges de matières premières de base et par un début d’échange de
produits industriels.
 
Structure géographique des échanges
 

            Durant ce XIXe siècle, l’Europe est au cœur du commerce mondial : en 1850 elle réalise 70% de ce
commerce. La Grande-Bretagne en assure 20% à elle seule, suivie de la France et l’Allemagne. Ces trois grandes
puissances réalisent ensemble 40% des échanges mondiaux. De ce fait, la structure des exportations de l’Europe
est fortement dominée par cette même zone, puisqu’elle assure 70% de ses propres débouchés.
 

            Mais, progressivement, le rôle de l’Europe s’affaiblit. Ce déclin est important après 1880 : la part de
l’Europe dans les échanges mondiaux revient aux alentours de 64%, celle de l’Europe de l’Ouest à 50%. On
assiste alors à une légère diversification des destinations. L’Afrique et l’Asie représentant 13% des exportations
européennes au lieu de 6% en 1880. La fin du XIXe marque le déclin de la Grande-Bretagne dans le commerce
mondial. Sa part passe de 20% en 1850 à 14% en 1913. Durant tout ce XIXe siècle, l’Amérique du Nord est le
principal partenaire de l’Europe. Les Etats-Unis sont alors les grands pourvoyeurs de coton de l’Europe, le coton
qui représente, en 1869, les deux tiers de ses exportations.
 
II/ Multinationalisation des firmes et
commerce international
 
A/ L’importance des investissements directs à l’étranger (IDE)
 

Le commerce international est réalisé principalement par les firmes. Mais celles-ci peuvent également
s’implanter à l’étranger afin de mieux contrôler leurs marchés extérieurs ou leurs sources
d’approvisionnement. Elles peuvent établir des succursales de vente, mais aussi des unités de production.
Elles deviennent multinationales et cette multinationalisation va agir sur les flux d’échanges internationaux.
Définitions
 

Une firme multinationale est une entreprise qui fabrique tout ou partie d’un produit à l’étranger. La production
à l’étranger est l’essence même de la multinationalisation : elle nécessite l’établissement de filiales à
l’étranger.
B/ Les principaux facteurs explicatifs de la multinationalisation
 

Depuis la fin des années 50, la multinationalisation des firmes a donné lieu à une immense littérature
économique. Les explications avancées se répartissent pour l’essentiel, en trois grandes rubriques :
1)      la première classe d’explications met l’accent sur les imperfections des marchés, et sur les avantages
stratégiques possédés par les insiders sur les outsiders dans les diverses zones nationales. Cette analyse
correspond notamment à la phase où l’internationalisation par l’exportation des produits plus ou moins
standardisés se heurte aux protections érigées par les pays importateurs, et conduit à l’implantation d’unités de
production dans les zones de marchés.
2)      Une deuxième grande catégorie d’explications est centrée sur les avantages compétitifs qui résultent pour
la firme de l’internationalisation de nouvelles activités, notamment grâce à la réduction des coûts de
transaction. Ces explications veulent rendre compte de la préférence donnée à la création d’unités étrangères
intégrées par rapport à la sous-traitance ou à l’établissement d’alliance avec les firmes locales.
3)      Enfin, la troisième explication est celle des avantages comparatifs des localisations, en fonction
notamment du coût des ressources. Cette explication domine dans les thèses de la « division internationale du
travail » des années 70, qui constatent un mouvement important d’investissements vers les pays du Sud, à faible
coût du travail, pour des activités banalisées de fabrication. 
C/ Ancrage ou nomadisme territorial des firmes multinationales 
 

Les raisonnements économiques traditionnels ignorent une dimension centrale qui est celle de considérer les territoires comme
une structure active et non pas seulement comme un réceptacle ou un périmètre des activités. 
 

Le monde émergent de la globalisation est-il un monde indifférent aux ancrages territoriaux de ses acteurs  ?
 

Plusieurs arguments sont avancés pour refuser l’idée d’indifférence territoriale et montrer le rôle croissant des interactions
territoriales dans la compétitivité des firmes et des économies. L’ancrage territorial des firmes n’est pas seulement une rigidité à
réduire et constitue, dans de nombreux cas, un atout crucial pour plusieurs raisons. 
 

Michaël Porter développe ce thème à propos de l’ancrage des firmes. Il met en avant quatre facteurs reliés entre eux (le losange
de la compétitivité) : 
1)      l’existence d’une concurrence stimulante qui empêche les firmes de s’endormir ;
2)      l’existence d’un marché suffisamment large et sophistiqué ;
3)      l’existence de facteurs de production complexes et spécialisés (en particulier du point de vue des compétences humaines et
des infrastructures techniques) ;
4)      enfin, la présence d’un tissu de relations denses entre les acteurs (fournisseurs, clients, centres de recherche, etc.).
D/EFFETS SUR LES PAYS D’ORIGINES

 En principe l’IDE devrait remplacer un investissement qui n’est pas réalisé sur place : la
production et l’emploi devraient se réduire par rapport au niveau qu’il aurait atteint si
l’investissement avait été fait dans le pays d’origine.
 Dans le secteur primaire ou dans la production des biens intermédiaires, l’investissement à
l’étranger peut être bénéfique puisqu’il assure des sources d’approvisionnement à moindre coût ce
qui permet de restaure la compétitivité du produit final ou d’assurer la survie de certains segments de
production. De plu cet investissement entraîne généralement l’exportation des biens d’équipements
et donc de leur production dans le pays d’origine.
E/EFFET SUR LE PAYS D’ACCUEIL
 Les IDE n’ont pas le même impact selon que le pays d’accueil est développé ou en voie de
développement.
 A priori les effets sur le d’accueil car l’IDE stimule la production ,l’emploi, l’accumulation des connaissances
et de l’expérience ainsi que le développement. La production domestique augmente par la croissance de la
production des firmes reprises par les intérêts étrangers. Ces firmes apportent de nouvelles technologies dans
le pays récepteur ce qui fait augmenter sa productivité et lui fait des économies de dépenses de recherche. Les
apports de travail très qualifié peuvent aussi permettre un transfert de connaissance par l’apprentissage et la
formation de la main d’œuvre. L’allocation des ressources est améliorée si les firmes étrangère investissent
normalement dans les secteurs pour lesquels la nation dispose d’un avantage comparatif qu’elle ne pouvait
pas suffisamment exploiter soit par manque d’entreprise d’entrepreneurs soit faute d’épargne disponible. Ce
qui fait que l’efficacité économique générale devrait augmenter.
Externalisation, délocalisation : Les
nouveaux défis de l'économie mondiale
 Effet direct de la mondialisation, externalisations et délocalisations sont devenues une hantise pour les économies
occidentales. Amorcé depuis une trentaine d’années, principalement dans les industries manufacturières, le
phénomène s’étend à d’autres secteurs d’activité et s’accélère.
 Relayés par les médias, organisations syndicales, pouvoirs publics et opinion s’alarment sur le déclin industriel et
les destructions d’emplois, poussant les gouvernements à adopter des stratégies défensives.
Externalisation et délocalisation : définitions

Externalisation Délocalisation
Appelée aussi sous-traitance ou Business Process Appelée aussi Business Process Outsourcing (BPO) off-
Outsourcing (BPO) in shore: transfert d’une activité de shore: transfert d’une activité de production ou de
production ou de services à l’extérieur de l’entreprise, services à l’étranger, dans des pays à faibles coûts
sur un site situé dans le même pays. salariaux.
Objectifs de l’externalisation et de la délocalisation

 Pour les entreprises, il existe plusieurs raisons d’adopter des mesures d’externalisation ou de délocalisation :
 s’adapter aux mutations internationales
 assurer leur survie grâce à des coûts de production plus faibles
 préserver leur avantage concurrentiel
 pénétrer de nouveaux marchés
 Mais si les externalisations et délocalisations sont la cause de pertes d’emplois sous qualifiés ou moins chers à
l’étranger, elles créent des postes d’emploi à plus forte valeur ajoutée et contribuent à la croissance économique
par le développement de la production, l’amélioration de la qualité et la diversité des biens et services et la
baisse des prix.
Externalisation et délocalisation : évolution et tendance actuelle

 La pratique de ces mécanismes économiques remonte aux années 70 avec, notamment, les industries
automobile, textile, et électronique grand public qui ont externalisé puis déplacé leur production à l’étranger.
Les grands groupes américains ont commencé à déménager leurs services informatiques en Inde depuis une
vingtaine d’années.
 En France, les institutions financières ont eu recours à la création de sociétés filiales pour la gestion des
investissements à partir des années 70. La moitié des banques françaises ont externalisé tout ou partie de leurs
fonctions informatiques.
Externalisation et délocalisation : désindustrialisation ou mutation technologique ?

 A l’échelle macroéconomique, les analystes minimisent l’impact réel des délocalisations et des externalisations
sur les économies des pays occidentaux. En France, par exemple, le phénomène ne concernerait que 1% des
suppressions d’emplois dans l’industrie et seuls 5% des investissements réalisés à l’étranger peuvent être
attribués au financement d’une délocalisation effective.
 De ce fait, il y a moins désindustrialisation que mutation industrielle et internationalisation des activités car la
désindustrialisation ou baisse de l’emploi industriel dans l’emploi total d’un pays serait plutôt le signe d’un
développement avancé: la tertiarisation.
 Face aux craintes soulevées par les délocalisations dans les pays riches, la Commission des Nations Unies pour
le Commerce et le Développement (CNUCED) affirme que le phénomène reste encore marginal, puisqu’en
2001, le marché des exportations de services délocalisés se chiffrait à 32 milliards USD sur un total de 720
milliards USD d’investissements transfrontaliers, soit 12% du total des flux.
 Dans l’industrie américaine, les délocalisations ont détruit 2,7 millions de postes depuis 1999 mais la cause est
avant tout liée aux évolutions technologiques, car, selon une étude de l’Institute for International Economics
(IIE), 350 000 postes seulement sont imputables directement aux transferts de production à l’étranger.
conclusion

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