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EPIDEMIOLOGIE

MR NSANG MBA SYLVAIN ; MPH

1
Attention!!!

Si vous n’êtes pas sur


de l’endroit où vous
voulez aller, vous
risquez de vous
retrouvez ailleurs……..
et de ne pas le savoir

2
OBJECTIF
Ce cours vise à faire acquérir à
l’étudiant les connaissances et
habiletés nécessaires à la réalisation
et à l’interprétation critiques des
études épidémiologiques.
 

3
CONTENU (1)
1- les déterminants de la santé
– Définition des concepts : santé, maladie, problème de
santé
– Déterminants de la santé
 
2- Rappel des principes de base de l’épidémiologie
– Définition de l’épidémiologie
– Buts de l’épidémiologie
– Histoire de l’épidémiologie
– Quelques concepts de base en épidémiologie
 

4
CONTENU (2)
3- Les mesures de fréquence de la maladie
– Définition des concepts : cas, proportion, ratio, indice, taux
– Incidence
– Prévalence
– Mortalité
– Relation entre incidence et prévalence
– Signification des mesures de fréquence
 
4-Les mesures d’association
– Définition des concepts : risque, exposition, facteur de risque, risque
naturel
– Risque relatif / Rapport de cote
– Risque attribuable
– Notion de causalité
 
5
CONTENU (3)
5-Les mesures d’impact
– Fraction étiologique
– Fraction prévenue
– Interprétation des mesures d’impact
 
6- Etudes descriptives
– Définition
– Etudes corrélationnelles
– Etudes de cas et des séries de cas
– Enquêtes transversales
– Formulation d’une hypothèse dans les études descriptives

6
CONTENU (4)
7- Etudes de cohorte
– Définition
– Buts des études cohorte
– Avantages et limites des études de cohorte
 
8- Etudes cas- témoins
– Définition
– Buts des études cas- témoins
– Avantages et limites des études cas- témoins
 
7
CONTENU (5)
9 -Le dépistage
– Définition
– Importance du dépistage en santé publique
– Conditions de mise en œuvre d’un programme de dépistage
 
10- Comparaison des taux
– Ajustement
– Standardisation
 
11 -Les biais
– Définition des concepts : validité, fiabilité, spécificité, sensibilité
– Différents types de biais
 

8
LES DETERMINANTS DE LA SANTE
 

I- Les concepts de santé et de maladie

II- Les déterminants de la santé

9
Les concepts de santé et de maladie
 

La santé ne se résume pas (plus) à


l’absence de maladie.
C’est un état complet de bien être
physique, mental et social ressenti,
exprimé par l’individu et accepté par
l’entourage comme tel.
 

10
La définition proposée par l'Organisation
Mondiale de la santé : « Un état complet
de bien-être physique, mental et social »
et non pas seulement l'absence de
maladie ou d'infirmité, a le mérite de
décrire les différentes composantes d'un
état de santé et d'avoir contribué à
l'évolution du concept de santé vers une
représentation positive de la santé.
11
Le concept de santé peut être analysé selon les
modes d’abord suivants :

• L'abord perceptuel qui définit la santé comme


étant une perception de bien-être ; c'est-à-dire
« une attitude joyeuse envers la vie et
l'acceptation des responsabilités que la vie
impose. ».
La définition de l’OMS présentée plus haut est
basée sur ce concept.
 
12
• L'abord fonctionnel qui décrit la santé
comme étant la capacité de bien
fonctionner ou l’état de capacité optimale
d’un individu en regard de
l’accomplissement efficace des rôles et
des tâches pour lesquels il a été socialisé.
C'est tout ou rien. Il s'agit d'un point de
vue statistique de la santé

13
• L'abord adaptatif dit abord socio-
écologique qui développe une approche
de la santé à partir de la capacité pour un
individu de s'adapter à son environnement
et à ses déficiences.

14
Il est donc important de retenir que :

• La santé n’est pas que l’absence de


maladie, elle est, entre autres, l’expression
positive de cette absence

• La santé est un concept autant social,


mental que physique

15
• Il ne suffit donc plus de ne pas être malade
physiquement ou mentalement pour être en
bonne santé mais il faut aussi être bien inséré
et bien intégré dans sa communauté sociale.
On comprend les difficultés que représente
cette dernière idée.
Un chômeur, un migrant isolé ne peuvent être
considérés comme étant en bonne santé
selon cette définition.

16
Et la maladie alors ?
<<Etre malade>> peut être considéré
comme étant l’expression par un individu
d’une souffrance (physique ou mentale) et
la reconnaissance de cette maladie par
son entourage.
On entend par entourage, tout
l’environnement social et familial au sein
duquel sont inclus les professionnels de la
santé.
17
Cette souffrance peut tirer son origine
d’une pathologie, d’un dysfonctionnement
de l’organisme, d’un malaise
psychologique.
Si nous considérons l’abord adaptatif de la
santé, la maladie correspond alors à un
défaut d’ajustement de l’individu à son
environnement.

18
Problème de santé

Le terme problème de santé renvoie à un


état de santé jugé déficient par l’individu,
par le médecin ou par la collectivité.

19
Les déterminants de la santé

Les déterminants de la santé sont les


éléments observés dont on estime qu'ils
ont une influence sur la santé.
Différentes classifications existent selon
les approches, épidémiologiques ou
globales.

20
L’état de santé d’un individu et d’une
collectivité est influencé par la
combinaison de plusieurs facteurs ;
l’hérédité (la biologie humaine),
l’environnement physique et social dans
lequel les gens vivent, le mode de vie,
l’organisation des soins de santé.
 

21
L’hérédité :

Personne ne reçoit les mêmes qualités à


la naissance et de plus, tout être vivant
réagit différemment aux processus de
vieillissement.
On attribue à ce facteur 16% d’incidence
sur la santé d’un individu.

22
L’environnement :

L’environnement joue également un rôle sur la


santé de l’être humain. Il suffit de penser au
milieu dans lequel nous évoluons (degré de
pollution de l’air, de l’eau, du sol et toutes autres
formes d’agressions nuisibles à la santé comme
le bruit dans les dancings,...) mais aussi à
l’influence du milieu relationnel (niveau de vie, de
bien-être, relation positive avec l’entourage,...).
21-24 % d’incidence sont attribués à ce facteur.

23
Le mode de vie :

Le mode de vie reprend la façon dont


l’homme mange, boit, fume, utilise les
médicaments, ses habitudes quant à la
pratique d’activité physique et sportive,...
On considère que ce facteur joue un rôle
pour 53 % sur la santé de l’être humain.

24
Le système de santé :

Les facteurs sanitaires concernent à la fois ce qui se


rapporte au système de santé lui-même, l'organisation
du système de soins, l'état de ses connaissances
médicales, les possibilités d'application (personnels et
équipements), l'accès aux soins.
Le système de santé aurait une incidence de 10% sur
la santé.
Une étude américaine a conclu qu’il permettait de
réduire la morbidité de 11%.
 

25
Conclusion
• Phénomène complexe, la santé reflète, traduit et
représente les relations entre la société et l’individu.
• Son maintien repose à la fois sur la responsabilité
de chaque individu pour ne pas s’exposer aux
facteurs de risque, pour se traiter en temps utile, et
sur celle de la société qui doit mettre en place les
éléments nécessaires pour prévenir, promouvoir et
garantir la santé de chacun de ses membres quel
que soit leur statut.
 

26
SYSTEME DE SANTE CURATIF ET PREVENTIF
MODELE MEDICAL MODELE GLOBAL

Modèle fermé Modèle ouvert


La prévention est médicale : La prévention est un ensemble de moyens
vaccination et hygiène publique. informatifs, éducatifs, formatifs et médicaux.
Elle utilise les moyens informatifs de
communication.

La maladie est principalement La maladie résulte de facteurs complexes,


organique. organiques, psychiques, sociaux, économiques et
environnementaux.

Elle affecte l'individu Elle affecte l'individu, sa famille et l'environnement.

Elle doit être diagnostiquée et traitée.


L'approche est curative Elle demande une approche continue de la
prévention à la réadaptation qui tienne compte des
facteurs organiques, psychologiques et sociaux.

Par des médecins. Par des professionnels de la santé travaillant en


collaboration avec d'autres professionnels
notamment sociaux et éducatifs.

Dans un système autonome centré Dans un système ouvert et interdépendant avec la


autour d'hôpitaux. communauté.
27
Dis moi et j’oublie
Montre moi et je me souviens
Enseigne moi et je me rappelle
Implique moi et je retiens

28
RAPPEL DES PRINCIPES DE BASE DE L’EPIDEMIOLOGIE
 

• Définition de l’épidémiologie 

• Buts de l’épidémiologie

• Quelques concepts de base en


épidémiologie

29
Définition de l’épidémiologie :

Le terme épidémiologie, d’origine grecque est


composé de :
• Epi = parmi
• Demos = gens
• Logos = doctrine
 
Donc, étymologiquement : epi demos logos =
science de ce qui s’abat sur le peuple

30
Historiquement cette science s'intéresse
d'abord à l'étude des épidémies c'est-à-
dire à l'augmentation inhabituelle du
nombre de cas d'une maladie infectieuse
contagieuse dans une région donnée à un
moment donné.

31
Le sens du mot épidémie ayant été élargi,
au cours du temps, à toute multiplication
du nombre de cas de toute maladie ou de
tout phénomène anormal (accidents,
suicides, ...) l'épidémiologie, elle aussi, ne
s'intéresse plus seulement aux maladies
infectieuses.

32
On peut aussi la définir comme l'étude des
relations existant entre les maladies et
divers facteurs sociaux (mode de vie, lieu
de vie, hygiène de vie, particularités
individuelles) susceptibles d'influencer leur
fréquence, leur distribution, leur évolution.

33
En définitive, l’épidémiologie peut être
définie comme la science qui étudie dans
une population les rapports existant entre
une maladie transmissible ou non, ou un
phénomène de santé déterminé d’une
part, d’autre part les divers facteurs ou
déterminants susceptibles d’en influencer
l’apparition, la fréquence, la distribution et
l’évolution

34
C’est une science fondamentale de la
médecine préventive, communautaire et
clinique qui fournit les données sur
lesquelles se fonde la prise des décisions ;
ce qui permet de maîtriser les problèmes
de santé et leurs conséquences

35
Limitée au début aux seules maladies
infectieuses et contagieuses, son champ a
englobé successivement les maladies
transmissibles, infectieuses ou d’origine
génétique, puis les maladies non
transmissibles et finalement tout
phénomène de santé qu’il soit de nature
biologique ou social.
 
36
Buts de l’épidémiologie
 

Les investigations épidémiologiques font


appel à plusieurs méthodes : les données
de surveillance et les études descriptives
pour étudier la distribution ; les études
analytiques pour étudier les déterminants
(causes, facteurs de risque).

37
Théoriquement, on distingue :
 
• L’épidémiologie descriptive qui étudie la
répartition des maladies ou des phénomènes de
santé dans l’espace, dans le temps, selon les
caractéristiques des personnes (personnes, lieu,
temps)
En effet, la première étape pour comprendre un
problème de santé dans une perspective
épidémiologique consiste à le décrire à l’aide de
caractéristiques ou variables répondant aux
questions qui ? ou ? et quand ?
38
• Qui = personne ; les variables les plus
importantes sont : âge, sexe, éducation,
profession, revenus, appartenance
culturelle et religieuse, taille de la famille,
état nutritionnel et protection vaccinale.
On peut enfin utiliser n’importe quelle
variable intéressante, pourvu que les cas
puissent clairement être classés dans
l’une ou l’autre catégorie.

39
• Ou = lieu ; l’endroit où les gens vivent ou
travaillent peut déterminer en partie les
problèmes de santé ou les maladies dont ils
souffrent et l’usage qu’ils font des services
de santé.
Par exemple les variables peuvent être les
suivantes : ville, village ou habitat isolé,
haute ou basse altitude, proximité de rivière,
forêt animaux sauvages ou substance
toxiques, éloignement par rapport au
dispensaire, centre de santé ou hôpital.
40
• Quand = Temps ; il est important de
savoir à quel moment survient le
phénomène et à quel moment le nombre
de nouveaux cas est le plus élevé.
On peut ainsi regrouper les cas, épisodes
ou évènements par jour, semaine, mois ou
année. L’intervalle de temps dépend de ce
qu’on analyse.

41
• L’épidémiologie analytique ou
étiologique qui recherche les causes des
maladies.
Ici on tente de découvrir les causes des
phénomènes de masse, d’établir les lois et
conditions de leur propagation et de
rechercher les moyens de les maîtriser.

42
• L’épidémiologie évaluative qui évalue
les actions de santé.
L’évaluation épidémiologique s’efforce de
mesurer l’efficacité des différents services
ou programmes de santé et de répondre à
la question : et alors ? Y a –t-il eu une
quelconque amélioration de l’état de
santé.

43
• La surveillance épidémiologique : la
surveillance peut être définie comme le
processus de collecte systématique, de
compilation méthodique et d’analyse des
données, avec diffusion rapide et rétro
information des résultats à l’ensemble de
ceux qui ont besoin d’être informés, en
particulier ceux qui sont en position de réagir.

44
• La surveillance utilise généralement des
méthodes pratiques, uniformes et rapides
plutôt que précises et complètes.
Elle se base généralement sur
l’information collectée de manière
systématique dans les structures de santé,
mais nécessite parfois des enquêtes
ciblées à répétition.

45
Quelques concepts de base en
épidémiologie
• La démarche de l’épidémiologie comporte les étapes
suivantes :

- Collecter des données


- décrire les données
- comparer les données
- rechercher des associations
- confirmer les associations observées
- rechercher la causalité
- évaluer l’impact sanitaire
- évaluer les actions de santé
 

46
Toujours faire la différence entre l’approche
clinique et l’approche épidémiologique

Approche clinique Approche épidémiologie

objectif individu population

diagnostic Interrogatoire, signes facteurs influençant


cliniques, examens de l’apparition, la fréquence, la
laboratoire distribution et l’évolution de
la maladie

thérapie cure Elimination et éradication

évaluation Amélioration des signes et Impact sur l’amélioration de


symptômes la santé

47
+

• les phénomènes de masse ne se limitent pas


aux seules maladies contagieuses
• en général plusieurs facteurs concourent au
développement d’une pathologie
• la preuve statistique ne suffit pas pour établir
la causalité
• toujours établir un rapport entre la santé et les
conditions socio économiques qui prévalent
• toujours avoir à l’esprit la population cible
pour laquelle l’intervention est faite

48
Contrôle d’une maladie
Ensembles des mesures et actions prises
pour:
• Ramener la fréquence
(incidence/prévalence) de cette maladie à
un seuil tel qu’elle ne constitue plus un
problème de santé publique, et
• Maintenir cette fréquence à ce seuil.

49
Élimination
• Ensemble des mesures et actions prises
pour ramener l’incidence d’une maladie à
zéro, dans une région géographique
donnée et maintenir cette incidence à
cette valeur

50
Maladies infectieuses
• Une maladie infectieuse est une maladie
induite par la pénétration dans l’organisme
d’un agent pathogène.
• Un agent pathogène peut être une
bactérie, un virus, un parasite, une levure
ou nu prion.
• La contagiosité est la capacité d’un agent
pathogène de se transmettre d’un individu
à un autre.

51
Mode de transmission

• Par contact direct, d’un individu à un autre


• Par l’intermédiaire d’un véhicule,càd un
objet inanimé (eau, aliments)
• Par l’intermédiaire d’un vecteur càd un
organisme vivant(arthropode ou autre
animal)

52
Vecteur
• C’est un organisme vivant capable de
prendre un agent pathogène d’une source
A vers une source B et de continuer la
transmission.

• Lutte anti vectorielle élimination du


vecteur

53
Porteur sain
Un porteur sain est un organisme vivant qui
porte un agent pathogène et qui peut
transmettre la maladie

54
Endémie,épidémie,pandémie
• Endémie: présence habituelle ou survenue
permanente d’une maladie dans une région
géographique donnée.
• Épidémie:survenue dans une communauté ou
une région géographique donnée et à un moment
donné, d’un nombre de cas d’une maladie ou tout
autre phénomène, en excès, largement au
nombre de cas habituellement attendus dans
cette communauté pour cette période.
• Pandémie: épidémie mondiale
55
Sagesse chinoise

Plus le maitre enseigne


Moins l’élève apprend

56
Attention!!!

Si vous n’êtes pas sur


de l’endroit où vous
voulez aller, vous
risquez de vous
retrouvez ailleurs……..
et de ne pas le savoir

57
LES MESURES DE FREQUENCE DE LA MALADIE
 

• Définition des concepts


 
• Prévalence et Incidence
 
• Mortalité
• Morbidité

• Relation entre les différentes mesures de


fréquence
58
L’épidémiologie comprend à la fois la
description de la distribution des
caractéristiques de survenue de la
maladie dans les populations et
l’identification des facteurs responsables
de la maladie.
Pour cela il est d’abord nécessaire de
mesurer la fréquence de la maladie ou de
l’événement étudiés

59
Ces mesures permettent de comparer la
fréquence des maladies dans différentes
populations, ainsi que dans une même
population, celle des individus exposés ou
non exposés à tel facteur particulier ou
caractéristique.

60
Les données recueillies seront utilisables
soit par les responsables de la santé
publique, soit par les épidémiologistes.
En fonction de l’utilisateur des données et
de l’objectif les données peuvent être
présentées de manière brute, en
proportions, taux et ratios

61
Qu’est ce qu’un cas ?
Mesurer la fréquence de la maladie dans
une population exige la définition des
critères diagnostiques. Dans la pratique
clinique, la définition d’un cas suppose
généralement que la population étudiée soit
divisée en deux classes distinctes : ceux qui
sont affectées par la maladie (les cas) et
ceux qui ne le sont pas
 
62
Cette définition s’appliquait assez bien en
clinique dans le passé.
De plus en plus il apparaît aujourd’hui que la
maladie est un phénomène évolutif existant
sous forme d’un continuum de sévérité,
allant du stade pré clinique généralement
asymptomatique au stade clinique qui
correspond à l’apparition des symptômes.

63
A cet effet, il est capital avant toute
investigation épidémiologique d’adopter
une définition opérationnelle du cas, qui
peut être différente de la définition clinique

64
• Qu’est ce qu’une proportion ?

La proportion se définit comme le pourcentage du nombre


total d’événements qui se produisent dans un jeu de
données, et est généralement exprimée en %.

Une proportion est donc un rapport dont le numérateur fait


partie du dénominateur, tous deux étant mesurés
simultanément. L’équation est (x/y) k, où x est le nombre
d’individus ou d’événements dans une catégorie et y le
nombre total d’individus ou d’événements dans le jeu de
données ; k étant une constante (dans ce cas = 100)
 

65
• Exemple : sur les 120 cas de paludisme
admis au CMA d’Olembe l’année
dernière, 80 étaient des enfants. La
proportion (pourcentage) d’enfants parmi
les cas est (80/120) x100 = 66,7 %
 

66
• Qu’est ce qu’un taux ?
Pour les praticiens de santé publique
intéressés à déterminer qui est à risque et à
suivre le succès des efforts de prévention, la
mesure la plus utile est le taux.
Le taux mesure la fréquence relative des cas
(maladie, décès) dans une population donnée
pendant une période de temps spécifique.

67
Il mesure donc la probabilité de survenue
d'un évènement au cours du temps.
Il exprime un risque de maladie, de
handicap, de décès au sein d'une
population donnée, pour une période
donnée, pour un lieu géographique donné.

68
Le numérateur est un nombre
d'évènements ; le dénominateur
représente la population exposée à la
survenue de cet évènement pour la
période étudiée. L’équation générale est la
même que pour une proportion, c'est-à-
dire (x/y) k bien que dans ce cas x, y et k
ont des significations différentes

69
Indice 
Un indice est un paramètre servant à estimer un
taux dans le cas où le dénominateur de ce dernier
ne peut pas être correctement mesuré. Dans ce
cas le numérateur et le dénominateur se réfèrent à
des événements distincts
 
Exemple : indice de mortalité maternelle par cause
puerpérale = Nombre de décès maternels par
cause puerpérale/Nombre de naissances vivantes

70
• Ratio
Le ratio est l’expression de la fréquence relative de
l’apparition de certains événements par rapport à
d’autres événements, par exemple le rapport entre le
nombre de cas masculins et le nombre de cas
féminins. Dans ce cas, l’équation est (x/y) k, où
x est le nombre d’événements ou d’individus ayant un
attribut spécifique
y est le nombre d’événements ou d’individus ayant un
attribut différent des événements ou individus compris
dans x
k est égal à 1
 

71
Prévalence et Incidence
 

• Prévalence :
la prévalence mesure le nombre total de cas, épisodes ou
événements existant à un moment donné, généralement à une
date particulière. Autrement dit, c’est la proportion d’individus
d’une population, atteints de la maladie à un moment précis,
ce qui permet d’estimer la probabilité (risque) pour un individu
d’être malade à un moment donné ;
La formule du calcul de la prévalence est la suivante :
 
Nombre de cas de la maladie
P= à un moment donné
Population totale
 

72
Ce moment précis peut correspondre à
une date de calendrier ou bien il peut
varier lorsqu’il se rapporte à des
événements tels que le début de la
ménopause ou de la puberté ou le
troisième jour post opératoire, événements
qui diffèrent en temps réel d’un individu à
l’autre.

73
Incidence :
l’incidence mesure le nombre de nouveaux cas,
épisodes, ou événements survenant au cours d’une
période de temps définie, semaine, mois, année.
L’incidence comporte deux mesures spécifiques,
celle de l’incidence cumulative et celle du taux
d’incidence.
L’incidence cumulative (IC) correspond à la
proportion d’individus qui contractent la maladie en
une période de temps donnée et se calcule comme
suit :
74
Nombre de nouveaux cas d’une maladie au
cours d’une période de temps donnée
IC=
Population totale soumise au risque
 

75
• L’incidence cumulative permet d’estimer la
probabilité ou risque, pour un individu, de
développer une maladie au cours d’une
période de temps donnée.
• L’incidence cumulative sous entend que
l’ensemble de la population soumise au
risque au début de l’étude a été suivie,
pendant la période de temps spécifiée, pour
rechercher la survenue du trouble recherché.

76
• Souvent, cependant, les participants entrent
dans l’étude une ou plusieurs années après
son début et seront suivis jusqu’à une date
unique, fixe, de fin d’étude. En outre, même
si tous les sujets entrent dans l’étude à la
même date, certains peuvent être perdus
de vue au cours de la période de suivi si
bien que des informations les concernant
manquent en fin étude
77
• Dans les deux cas, la durée du suivi,
période au cours de laquelle peut survenir
un événement, diffèrera parmi l’ensemble
des participants. Pour tenir compte de la
longueur différente de ces périodes de suivi,
on a définit le concept de personne-temps
à risque. Ce concept intègre dans son
calcul à la fois le nombre de personnes à
risque et la durée du risque de chaque
personne. Le temps doit être exprimé en
jours, mois ou année.
78
Ce concept permet alors de définir le taux
d’incidence (TI) qui se calcule comme suit :
 

Nombre de nouveaux cas d’une maladie


au cours d’une période de temps donnée
TI =
Personne-temps à risque

79
Comme dans toute mesure d’incidence, le
numérateur du taux d’incidence est constitué par le
nombre de nouveaux cas dans la population.
Le dénominateur par contre, correspond à la somme
des durées d’exposition au risque de chaque individu
ou somme des périodes d’exposition de chaque sujet
durant sa période d’observation avant l’apparition de
la maladie. Lorsque l’on présente un taux
d’incidence, il est essentiel de spécifier les unités de
temps retenues, c'est-à-dire si ce taux représente le
nombre de cas par personne-jour, par personne-
mois ou par personne-année, etc.

80
L’incidence est la mesure de base de la
fréquence et elle est le meilleur indicateur de
l’augmentation, la diminution ou la stabilité d’un
phénomène.
Elle est par conséquent la mesure de choix pour
évaluer l’efficacité des programmes de santé.
C’est aussi la mesure qu’on utilise dans les
systèmes de surveillance et pour analyser
l’usage que font les gens des services de santé.

81
Mortalité
• La mortalité se définit simplement comme
le nombre de décès survenus au cours
d’une période de temps
• La mortalité correspond donc à l’incidence
de décès
• Toutefois, du point de vue de l’étude de la
causalité, il est une différence majeure
entre l’incidence et la mortalité

82
Morbidité
• La morbidité se définit comme le nombre
de cas d’une maladie survenus au cours
d’une période de temps
• La morbidité correspond donc à
l’incidence de cas d’une maladie

83
• L’incidence est une mesure de fréquence de
nouveaux cas de la maladie; lorsque l’incidence
décroit cela signifie que la maladie se fait plus rare
• La mortalité en revanche mesure à la fois la
survenue de la maladie et la survie des personnes
atteintes par la maladie. Lorsque la mortalité
décroit, cela peut signifier que la maladie se fait
plus rare ou que les malades survivent plus
longtemps et meurent éventuellement d’une autre
cause

84
• Taux de mortalité = taux brut de mortalité

Nombre de décès
x K durant une année
Population totale

On peut aussi calculer les taux de mortalité


spécifique par âge, par sexe ou par cause
85
Relation entre les différentes mesures
de fréquence
• Pour que ces relations soient vérifiées, il
faut que la population soit stable et la
maladie en situation d’équilibre
• Population stable = à tout moment, la taille
de la population est la même
• Maladie en situation d’équilibre = le débit
des malades et la distribution de la durée
de la maladie sont constantes pour la
période d’observation
86
Prévalence et incidence
• La prévalence varie comme le produit de
l’incidence et de la durée de la maladie
• Autrement dit, la prévalence est
proportionnelle au produit du taux
d’incidence par la durée moyenne de la
maladie
P=IxD

87
Mortalité, incidence et létalité
• M=IxL
• Si le taux de létalité est de 100% , alors le taux de
mortalité est égal au taux d’incidence
• La relation M = I x L décrit les deux principales
approches de l’action médicale face aux
problèmes de santé; pour diminuer la mortalité
due à une maladie donnée, il faut réduire soit
l’incidence (action préventive),soit la létalité
(médecine curative), soit les deux (actions
combinées)
88
LES MESURES D’ASSOCIATION
 

• Notions de risque, facteur de risque,


risque naturel, exposition
• Risque relatif/Rapport de cotes et
risque attribuable

89
Notions de risque, facteur de risque,
risque naturel, exposition
• En épidémiologie, tout comme dans le
langage courant, la notion de risque pour
un individu, fait référence à l’éventualité
d’un événement fâcheux : la maladie ou le
décès.
• Le risque est donc la probabilité d’un état
de santé (par exemple une maladie) au
cours d’une certaine période de temps.
 
90
Risque
• En santé, la notion de risque pour un
individu fait référence à l’éventualité d’un
évènement fâcheux: la maladie ou le
décès.

• Le risque est donc la probabilité d’un état


de santé (maladie) au cours d’une certaine
période de temps.
91
Risque
• La notion de risque est étroitement liée à
celle d’incidence de la maladie qui est le
nombre de nouveaux cas survenant au
cours d’une période déterminée parmi les
individus susceptibles de développer cette
maladie

92
Facteur de risque
• Un facteur de risque indique toute
condition associée à une augmentation du
risque de développer la maladie.
• Un tel facteur est associé à l'augmentation
de la probabilité de souffrir d'une maladie
• Les facteurs associés à une diminution du
risque sont considérés comme des
protecteurs

93
Facteur de risque
• Les facteurs de risque peuvent être
causals (étiologiques) ou non causals
(circonstanciels).

• Du point de vue épidémiologique le facteur


de risque causal se traduit par une relation
dose-effet c’est à dire que tout
changement dans le facteur commande un
changement correspondant dans le risque

94
Facteur de risque
• D’un point de vue ontologique, le facteur de
risque causal coïncide avec un quelconque
maillon de la chaîne causale des
événements qui conduisent à la maladie.

• De façon pratique, il est préférable de


classifier les facteurs de risque selon qu’ils
sont modifiables ou non

95
Facteur de risque
• Dans cette perspective le professionnel de
santé publique s’intéresse davantage aux
facteurs sur lesquels il peut agir pour réduire
l’incidence de la maladie.

• Par ailleurs la connaissance d’un facteur de


risque même non modifiable peut s’avérer
importante: elle permet une meilleure
identification du groupe ou de la population
chez qui l’intervention est effectuée.
96
Risque relatif et risque attribuable

Après avoir identifié un facteur associé à une


augmentation de la fréquence d’un problème de
santé (facteur de risque), d’autres questions se
posent:
• De combien de fois la survenue du problème est
elle augmentée chez les individus exposés au
facteur par rapport à ceux qui ne le sont pas ?
• Combien d’individus parmi ceux affectés par le
problème sont ils à risque à cause du facteur
considéré ?
97
• Il y a des mesures qui apportent une
réponse quantitative à ces questions; ce
sont des mesure d’association.
• Les mesures d’association quantifient la
force de relation possible entre un facteur
de risque (exposition) et un évènement
(maladie)
• Le risque relatif et le risque attribuable sont
des mesures d’association
98
Risque relatif
• Évalue l’importance de l’association entre
exposition et maladie et indique la
probabilité pour un groupe exposé, par
rapport à un groupe non exposé, de
développer la maladie
• On le définit comme le rapport entre
l’incidence de la maladie dans le groupe
exposé et l’incidence correspondante dans
le groupe non exposé.
99
• Lorsque la valeur du risque relatif est supérieure à 1 cela
demande une association positive entre le facteur et le
problème de santé en question, association d’autant plus
forte que la valeur du risque relatif est élevée

• Lorsque la valeur du RR est inférieure à 1, cela demande


une association négative entre le facteur et le problème de
santé en question: l’exposition protège contre la maladie

• Lorsque le RR=1 il n’ya pas d’association entre le facteur et


la maladie; l’exposition au facteur n’a pas d’effet; c’est le
risque naturel qui produit la maladie

100
Risque attribuable
• Mesure d’association qui donne une
information sur l’effet réel de l’exposition
ou excès de risque des sujets exposés par
rapport à ceux qui ne le sont pas
• Autrement dit le risque attribuable mesure
parmi les individus exposés au facteur, le
nombre de ceux qui sont malades à cause
du facteur considéré.

101
PREMIERE PARTIE

102
• Cette probabilité est estimée à partir de
l’observation d’un très grand nombre
d’individus.
• La notion de risque est étroitement liée à
celle d’incidence de la maladie qui est le
nombre de nouveaux cas survenant au
cours d’une période déterminée parmi des
individus susceptibles de développer cette
maladie.
103
• La réalisation d’un événement est
généralement associée à un certain
nombre de conditions ou facteurs.
• Ainsi pour une maladie donnée, un
facteur de risque est toute condition
indiquant un accroissement du risque de
développer cette maladie.

104
• L’identification d’un facteur comme facteur
de risque ne peut être faite à partir de
l’observation d’un seul individu ; de même,
on ne peut davantage identifier un facteur
comme facteur de risque par l’observation
d’un seul groupe d’individus exposés au
facteur.
• Comment pourrait on alors distinguer le
risque d’exposition au risque naturel ?
105
• Par contre l’identification d’un facteur
comme facteur de risque d’une maladie
donnée peut être faite par la comparaison
des fréquences relatives de la maladie,
observées chez deux groupes d’individus.
• Idéalement, ces deux groupes ne se
différencient que par la présence du
facteur chez l’un et son absence chez
l’autre.
106
• Le groupe des non exposés permet
d’évaluer le risque naturel, alors que le
groupe des exposés permet d’estimer
l’apport du facteur dans le risque.
• En pratique donc, un facteur est déclaré
facteur de risque, si le risque calculé chez
les exposés s’avère de façon significative
plus important que le risque naturel estimé
à partir du groupe des non exposés.
107
• Les facteurs de risque peuvent être causals
(étiologiques) ou non causals (circonstanciels).
• Du point de vue épidémiologique le facteur de risque
causal se traduit par une relation dose-effet c’est à
dire que tout changement dans le facteur commande
un changement correspondant dans le risque.
• D’un point de vue ontologique, le facteur de risque
causal coïncide avec un quelconque maillon de la
chaîne causale des événements qui conduisent à la
maladie.

108
• De façon pratique, il est préférable de classifier
les facteurs de risque selon qu’ils sont
modifiables ou non. Dans cette perspective
l’épidémiologiste s’intéresse davantage aux
facteurs sur lesquels il peut agir pour réduire
l’incidence de la maladie.
• Par ailleurs la connaissance d’un facteur de
risque même non modifiable peut s’avérer
importante parce quelle permet une meilleur
identification du groupe ou de la population chez
qui l’intervention est effectuée.
109
 
Risque relatif/Rapport de cotes et risque attribuable
 

• Dans la recherche épidémiologique, après avoir


identifié un facteur associé à une augmentation de
la fréquence d’un problème de santé (facteur de
risque), d’autres questions se posent :
– de combien de fois la survenue du problème est elle
augmentée chez les individus exposés au facteur par
rapport à ceux qui ne le sont pas ?
– combien d’individus parmi ceux affectés par le
problème sont ils à risque à cause du facteur
considéré ?
 

110
• Il y a des mesures qui apportent une
réponse quantitative à ces questions ; ce
sont les mesures d’association et
d’impact.
• Les mesures d’association quantifient la
force de relation possible entre un facteur
de risque (exposition) et un événement
(maladie)

111
• Pour faciliter le calcul des mesures de
l’association, les données épidémiologiques
sont souvent présentées sous forme d’une table
deux par deux, appelée aussi table de
contingence.
• Le nom de la table deux par deux dérive du fait
qu’elle comporte deux lignes et deux colonnes,
chacune correspondant à la présence ou à
l’absence d’exposition ou de maladie.
 
112
exposés Non
exposés
Maladie a b a+b
présente
Maladie c d c+d
absente
a+c b+d a+b+c+d

113
Risque relatif

Le risque relatif (RR) évalue l’importance de


l’association entre exposition et maladie et
indique la probabilité pour un groupe exposé,
par rapport à un groupe non exposé, de
développer la maladie.
On le définit comme le rapport entre l’incidence
de la maladie dans le groupe exposé (que l’on
écrit I1) et l’incidence correspondante dans le
groupe non exposé (Io)

114
• Dans une étude de cohorte, le risque
relatif se calcule comme le rapport entre
l’incidence cumulée des individus exposés
et celle des individus non exposés.
• En nous reportant au modèle de la table
deux par deux, présentée plus haut, la
formule du calcul du risque relatif pour ces
données est :

115
I1 a/(a + c) a(b + d)
RR = = =
Io b/(b + d) b(a + c)

116
• Dans une étude cas-témoins, où la sélection des
participants s’effectue d’après l’état de maladie, il n’est
habituellement pas possible de calculer le taux de
développement de la maladie à partir de l’exposition ou
de la non exposition.
• En conséquence, les formules proposées pour le calcul
du risque relatif dans une étude de cohorte ne peuvent
pas s’appliquer aux données d’une étude cas-témoins.
• On peut cependant estimer le risque relatif en calculant le
rapport des inégalités d’exposition chez les cas et chez
les témoins.

117
• Ce rapport des chances encore appelé
rapport de cotes (odds ratio :OR)
s’exprime par la formule suivante :

a/b ad
RR = OR = =
c/d bc

118
• Lorsque la valeur du risque relatif est supérieure à 1
(RR › 1 ou OR › 1), cela demande une association
positive entre le facteur (exposition) et le problème de
santé en question ; association d’autant plus forte que
la valeur du risque relatif est élevée.
• Lorsque le RR ‹ 1, cela demande une association
négative entre le facteur et le problème de santé en
question : l’exposition protège contre la maladie, c’est
le cas de la vaccination.
• Lorsque le RR= 1, il n y a pas d’association entre le
facteur de risque et la maladie : l’exposition au facteur
n’a pas d’effet, c’est le risque naturel qui produit la
maladie

119
Risque attribuable

• La différence entre le taux d’incidence chez les exposés


et le taux d’incidence chez les non exposés donne le
risque attribuable (RA).
• Le risque attribuable est une mesure d’association qui
donne une information sur l’effet réel de l’exposition ou
excès de risque des sujets exposés par rapport à ceux
qui ne le sont pas.
• Autrement dit le risque attribuable mesure parmi les
individus exposés au facteur, le nombre de ceux qui sont
malades à cause du facteur considéré
 

120
RA = I1 - Io
• Une valeur du risque attribuable
supérieure à 0 (RA › 0) dénote un impact
du facteur d’autant plus important que
cette valeur est élevée.
 

121
Notion de causalité

L’estimation d’un risque est une notion


probabiliste ; à cet égard il faut se rappeler
que :
• la maladie ne se développe pas
nécessairement chez un individu exposé à un
facteur, mais seule la probabilité de contracter
la maladie est plus grande chez cet individu.
• Ceux qui n’ont pas été exposés au risque
peuvent néanmoins contracter la maladie

122
• Dans l’interprétation probabiliste du lien de
causalité entre un facteur de risque et une
maladie, il faut recourir à un certain
nombre de critères.

123
• Pour qu’une association soit causale, il faut
que :
1. l’association observée soit constante (permanente)
2. l’association soit forte
3. cohérence chronologique (le risque doit précéder
la maladie)
4. relation dose – effet (l’effet augmente quand la
dose augmente)
5. accord possible avec les connaissances médicales
6. cohérence avec l’histoire naturelle de la maladie
7. preuves expérimentales sur le modèle animal
124
Sagesse chinoise

Plus le maitre enseigne


Moins l’élève apprend
Arrêt ici

125
LES MESURES D’IMPACT
 

• Fraction étiologique 
• Fraction prévenue
 
• Ces fractions étiologique et prévenue
peuvent être calculées chez les sujets
exposés d’une part, et dans la population
totale d’autre part.

126
• Ces mesures visent à quantifier l’effet d’un
facteur sur la fréquence de la maladie ou du
décès.
• Si le facteur a un effet positif, c’est à dire que sa
présence est associée à une augmentation de
la fréquence de la maladie (RR › 1), on parle
alors de fraction étiologique. Cette mesure peut
être utilisée en santé publique pour reconnaître
l’effet d’un facteur nocif sur la santé de la
population.
127
• Si le facteur a un effet négatif, c’est à dire que
sa présence est associée à une diminution de
la fréquence de la maladie (RR ‹ 1), on parle
alors de fraction prévenue ou évitable.
• Dans ce cas, le facteur joue un rôle protecteur
contre la maladie ; la vaccination par exemple.
• La fraction évitable est souvent utilisée comme
mesure d’effet dans les études ou essais
comparatifs.

128
Fraction étiologique
 

La fraction étiologique (FE) mesure en proportion ou en


pourcentage, la responsabilité du facteur sur le nombre de cas
d’une maladie ou du décès.
 
Chez les exposés
Elle mesure parmi les exposés la proportion de ceux-ci
attribuable au facteur et se calcule de la manière suivante :
 
R1 – Ro RR – 1 OR -1
FE1 = = ou FE1 =
R1 RR OR
 
 (Etudes de cohorte) (Etudes cas-témoins)
129
Dans la population totale
 
Dans la population totale, le risque R t est la somme pondérée
du risque chez les exposés et celui chez les non exposés
Soit P1 la proportion de la population exposée
Po = 1 – P1 = proportion de la population non exposée
 
Rt - R o

Rt = P1R1 + PoRo FEt =

Rt

130
• Cette formule représente la fraction du
risque total attribuable au facteur dans la
population totale.
• Si par exemple FEt = 0, 63, cela veut dire
que 63% des cas sont attribuables au
facteur étudié dans la population.
 

131
• Dans le cas des études cas-témoins, si on
connais PC1 = la proportion des cas
exposés parmi l’ensemble des cas, alors la
fraction étiologique dans la population totale
peut être calculée par la formule :
OR - 1
FEt = PC1 = PC1 x FE1
OR

132
Fraction prévenue
• Soit un vaccin qui protège contre la
maladie M ; dans ce cas le risque R1 de
la maladie chez les exposés (vaccinés)
est inférieur au risque Ro chez les non
vaccinés ;
• cela veut dire que le risque relatif RR ‹ 1.

133
• Pour que l’action du vaccin étudié soit décrite
par une mesure d’association de valeur
supérieure à 1, il serait préférable d’utiliser
comme mesure l’inverse du risque relatif.
• Si l’inverse du RR › 1, alors le facteur a un
rôle protecteur et plus cet inverse est élevé,
plus l’action du facteur est déterminante dans
la lutte contre la maladie.

134
• On conçoit cet inverse comme la mesure
d’efficacité du facteur qui sert à protéger
contre la maladie.
 

Ro 1
Ef = =
R1 RR
135
• Exemple : on a observé 50 cas d’une maladie M
dans un groupe de 1000 vaccinés contre 200 cas
dans un groupe de 1000 sujets non vaccinés.
Calculez la mesure d’efficacité du vaccin
 
Ro 200/1000 200
Ef = = = =4
R1 50/1000 50
 

136
• On peut estimer l’efficacité de ce vaccin à
4 ; cela veut dire que le sujet non vacciné
risque 4 fois plus d’être atteint par la
maladie.
• Cette mesure d’efficacité décrit la force
qu’exerce le facteur dans la protection
d’un individu contre la maladie.

137
Fraction prévenue chez les sujets exposés
 

 
Ro – R1 Ro/R1 - 1 Ef - 1
FP1 = = =
Ro Ro/R1 Ef
 
Cette fraction prévenue mesure en proportion,
parmi tous les cas potentiels, le nombre de ceux qui
ont pu être prévenus par l’action du facteur étudié.
 

138
 

Fraction prévenue dans la population totale


 

• Dans la population totale, le risque Rt est


la somme pondérée du risque chez les
exposés et celui chez les non exposés
• Soit P1 la proportion de la population
exposée
• Po = 1 – P1 = proportion de la population
non exposée
• Rt = P1R1 + PoRo

139
Ro – Rt Ef - 1
FPt = = P1 x = P1 FP1
Ro Ef
 
Elle mesure l’effet total qu’a le facteur
dans la population

140
ETUDES DESCRIPTIVES
• Introduction
• Etudes corrélationnelles
• Etudes de cas et de séries de cas
• Enquêtes transversales
• Formulation d’une hypothèse dans les
études descriptives
• Conclusion

141
Introduction
les études descriptives s’attachent aux
modalités de survenue d’une maladie et
en rapport avec des variables telles que
l’individu, le lieu et le temps.
Elles sont indispensables aux
responsables de la santé publique et aux
épidémiologistes

142
La connaissance des populations et des
sous groupes plus ou moins affectés par
la maladie permet de répartir efficacement
les ressources en ciblant certaines
fractions particulières de la population
pour y développer des programmes
d’éducation sanitaire et/ou de prévention

143
Pour les épidémiologistes l’identification
des caractéristiques descriptives constitue
souvent un premier pas important dans la
recherche des déterminants ou des
facteurs de risque susceptibles d’être
modifiés ou éliminés afin de réduire ou de
prévenir la maladie

144
Les études descriptives utilisent l’information
provenant de sources diverses telles que les
résultats de recensement, les rapports
statistiques de santé publique, les examens
réalisés par la médecine du travail, les
rapports cliniques établis par les hôpitaux ou
les praticiens privés, tout comme les chiffres
nationaux concernant la consommation
alimentaire, médicamenteuse, ou autre.

145
Cette information étant souvent collectée
systématiquement et donc rapidement
disponible, les études descriptives sont
généralement beaucoup moins couteuses
en argent et en temps que les études
analytiques

146
Etudes corrélationnelles
Dans les études corrélationnelles, les
mesures représentatives de
caractéristiques de populations entières
sont utilisées pour décrire la relation entre
la maladie et un facteur donné tel que
l’âge, la saison, le recours au soins ou
encore la consommation d’un aliment,
d’un médicament ou de tout autre produit

147
Le coefficient de corrélation appelé r
mesure l’importance de l’association dans
les études corrélationnelles. Ce coefficient
quantifie l’importance de la relation linéaire
entre exposition et maladie. La valeur du
coefficient r varie entre +1 et -1

148
Les instances sanitaires
gouvernementales et privées recueillent
systématiquement les données
démographiques et celles concernant la
consommation, données qui peuvent être
corrélées avec les incidences de la
maladie, la mortalité ou le recours aux
soins de santé

149
De même la mise à disposition de
données issues des programmes de
surveillance ou des registres de maladies,
nationaux ou internationaux , permet la
comparaison des taux des maladies en
des lieux géographiques différents

150
Avantages et limites
• Le principal intérêt des études corrélationnelles
réside dans leur rapidité de réalisation et leur
cout limité, puisqu’elles utilisent souvent une
information déjà disponible. De ce fait elles
constituent le plus souvent la première étape
pour rechercher une éventuelle relation
exposition-maladie
• Le principal facteur limitant des études
descriptives est l’impossibilité de relier au
niveau individuel, exposition et maladie
151
• L’absence de possibilité de contrôle des
effets d’éventuels facteurs de confusion
constitue un second facteur limitant
important des études corrélationnelles
• En somme, les données corrélationnelles
représentent des taux d’exposition
moyens plutôt que des données
individuelles réelles

152
Ainsi, alors que les données
corrélationnelles peuvent indiquer une
association linéaire positive ou négative
globale, celle-ci peut en réalité masquer
une relation plus compliquée entre
exposition et maladie

153
Etudes de cas et séries de cas
• Alors que les études corrélationnelles
s’intéresse à l’ensemble d’une population, les
études de cas et de séries de cas observent un
seul patient ou un groupe de patients, dont le
diagnostic est le même
• Ces types d’études, où un clinicien avisé
identifie une forme inhabituelle d’une maladie
ou encore les antécédents d’un patient, peuvent
permettre de formuler une nouvelle hypothèse

154
• Les études de cas, qui représentent plus
du tiers de tous les articles recensés sont
fréquemment publiés dans les journaux
médicaux
• Elles concernent les manifestations
cliniques inhabituelles, permettant ainsi
l’identification de nouvelles maladies, ou
s’intéressant aux conséquences
indésirables des expositions
155
• Les séries des cas collectionnent les cas
individuels survenus pour une période
relativement courte
• Ce procédé est historiquement important en
épidémiologie, car il a souvent été utilisé comme
moyen d’identification du début ou de la
présence d’une épidémie
• Dans les études de séries de cas, la recherche
des activités des malades peut aider à formuler
une hypothèse
156
• On peut ensuite réaliser une étude
analytique de type cas-témoins le plus
souvent, pour comparer l’histoire des
sujets de la série à celle d’un groupe
d’individus bien portants et identifier
d’éventuels facteurs responsables

157
• Exemple : le SIDA
• Entre octobre 1980 et mai 1981 5 cas de pneumonie
à pneumocystis carinii furent signalés chez des
hommes jeunes homosexuels et jusque là en bonne
santé habitant Los Angeles. Cette série de cas était
inhabituelle car ce type de pneumonie survenait
jusque là chez des sujets âgés et immunodéprimés
(chimiothérapie )
• En 1981 un nombre inhabituel des cas de sarcome
de Kaposi fut diagnostiqué chez les jeunes
homosexuels
158
• Suite à cette série de cas CDC a mis en
route un programme de surveillance qui a
permis de constater que le risque de
développer ce syndrome concernait
surtout les homosexuels
• D’autres séries de cas ultérieurs on
suggéré que la transmission du SIDA se
faisait également par voie sanguine
(toxicomanes, transfusés, hémophiles)
159
• Ces constatations ont fourni des indices
utilisés pour concevoir et mener des
études analytiques qui ont permis
d’identifier un certain nombre de facteurs
de risque propres au développement du
SIDA

160
Avantages et Limites
• Les études de cas et de séries de cas sont
très utiles pour formuler une hypothèse
• Mais elles ne peuvent pas servir à établir
une association statistique valable

161
• Ces études sont suffisamment amples
pour permettre de quantifier la fréquence
d’une exposition ; mais l’absence d’un
groupe de comparaison limite largement la
possibilité d’interprétation d’une telle
information
• Cette absence peut soit occulter une
relation soit suggérer une association en
réalité inexistante
162
Enquêtes transversales
• Elles sont encore appelées recherche de
prévalence
• Dans ce type d’étude, exposition et état
morbide sont appréhendés au même
moment chez les individus d’une
population bien définie

163
• Il peut s’agir d’une fenêtre chronologique
particulière, comme une année de
calendrier, au cours de laquelle on
procède à l’examen d’un échantillon, ou
bien d’un moment centré sur un
évènement variable d’un individu à l’autre,
tel qu’une visite d’embauche, l’entrée à
l’université ou collège, ou le départ à la
retraite
164
• Les enquêtes transversales fournissent donc
des informations sur la fréquence et les
caractéristiques d’une maladie, reposant sur un
instantané de l’état de santé de l’échantillon, à
un moment donné
Ces données peuvent renseigner les
responsables de la santé publique sur l’état de
santé et les besoins sanitaires d’une population

165
Les enquêtes transversales peuvent aussi
être utilisées pour donner des informations
sur la prévalence des maladies ou
d’autres incidents de santé dans certaines
professions

166
• Exemple: des questionnaires détaillés
peuvent être envoyés aux ouvriers d’une
usine et après analyse des résultats
certaines hypothèses peuvent être
émises, hypothèses qui seront vérifiées
par des études analytiques

167
• Puisque exposition et maladie sont
évaluées au même moment, il est souvent
impossible de déterminer si l’exposition
précède ou résulte de la maladie
• Ce type de dilemme (l’œuf ou la poule)est
fréquent dans presque toutes les données
des études transversales

168
• Exemple: activité physique et MC
• Dans une enquête transversale des chercheurs
ont comparé le taux des MC chez les fermiers
propriétaires de race blanche, selon qu’ils
exécutaient eux-mêmes leur travail ou non
• Le taux de prévalence des MC chez ceux qui
n’étaient pas physiquement actifs était environ
5 fois supérieur à celui de ceux qui travaillaient
de leurs propres mains

169
• Il était néanmoins impossible, à partir de
ces données transversales, de déterminer
si l’activité physique est réellement
préventive ou si les fermiers qui
présentent les symptômes des MC ont
simplement plus tendance à diminuer leur
travail physique
• ICI

170
Formulation d’une hypothèse dans les
études descriptives
• La formulation d’une hypothèse
raisonnable et vérifiable constitue la
première étape de la recherche de
solutions à n’importe quel problème de
santé publique
• Il existe trois méthodes pour formuler une
hypothèse concernant l’étiologie d’une
maladie

171
Méthode des différences
repose sur le postulat que si la fréquence
d’une maladie est très différente dans
deux séries de circonstances, sa cause
peut être un facteur particulier qui n’est
pas le même dans les deux cas

172
• Par exemple si nous croyons actuellement
qu’une grande partie des cancers
humains pourraient être évités en
modifiant des variables environnementales
et celles concernant le style de vie, c’est
parce que l’on a observé la rareté de
certains cancers dans certains pays et
leur fréquence dans d’autres

173
La méthode de la conformité
• Repose sur l’observation d’un seul facteur
commun dans un certain nombre de
circonstances où la fréquence de la maladie
est élevée
• Par exemple, dans le cas du SIDA, sa
fréquence inhabituelle chez les usagers des
drogues IV, chez les transfusés et chez les
hémophiles a soulevé la possibilité d’une
transmission du virus par voie sanguine
174
Méthode des variations concomitantes

• Repose sur le fait que la fréquence d’un


facteur varie proportionnellement à celle
de la maladie
• Les données des études corrélationnelles
sont particulièrement utiles pour formuler
ce type d’hypothèse

175
• Par exemple, pour décrire les modalités de
décès par MC en 1960, les taux de décès de 44
Etats furent corrélés à la vente de cigarettes par
individu
• Les Etats où la vente de cigarettes était la plus
importante avaient les taux de décès les plus
élevés alors que les taux de mortalité les plus
faibles se situaient dans ceux où cette vente
était la plus faible, avec un taux intermédiaire
dans les autres
176
• Quelle que soit la méthode employée, la
formulation de l’hypothèse commence par
l’examen général des caractéristiques
descriptives essentielles de la maladie en
rapport avec l’individu, le lieu
géographique et le temps

177
L’individu
• Les données descriptives concernant l’individu
correspondent à la question, Qui est malade ?
Les caractéristiques de l’individu comportent
obligatoirement les données invariables mais
essentielles de l’âge et du sexe. De plus, des
variables telles que la religion, le statut marital,
le type de personnalité, la race, ainsi que des
facteurs socio économiques tels que
l’éducation, le revenu, ou la profession peuvent
être pris en compte
178
• Chaque variable peut fournir un indice
différent sur les modalités et sur une
étiologie possible de la maladie
• L’âge et le sexe constituent des caractères
individuels tellement fondamentaux qu’ils
doivent être systématiquement notés dans
une étude épidémiologique

179
Le lieu
• La seconde question essentielle posée par
les études descriptives est En quel lieu
s’observent les taux de morbidité les plus
élevés et plus bas ? Les caractères
descriptifs géographiques peuvent donner
des aperçus très importants sur l’étiologie
d’une maladie
• Par exemple, les taux de mortalité de divers
cancers varient beaucoup d’un pays à l’autre

180
• Les fréquences d’une maladie peuvent
être comparées entre pays ou entre
régions d’un même pays. Dans le premier
cas, l’étude des migrants fournit aux
épidémiologistes une opportunité de
séparer les rôles éventuels de la
génétique et de l’environnement

181
• Par exemple la mortalité par cancer du
colon est beaucoup plus faible au Japon
qu’aux Etats Unis. Cette différence peut
théoriquement résulter de différences
génétiques entre orientaux et blancs, mais
aussi d’un ou plusieurs facteurs
alimentaires ou d’autres éléments liés à
des styles de vie différents propres aux
deux cultures
182
• L’étude des migrants venus du Japon aux
USA permet alors de distinguer les
conséquences de la nature et de
l’alimentation
• Outre les comparaisons entre nations, la
fréquence d’une maladie peut être
comparée, sur une population plus
importante, entre diverses régions

183
• Ces données peuvent être présentées de
façon tout à fait utile sur une carte
indiquant soit la localisation des cas
actuels soit les zones dont les fréquences
de morbidité diffèrent

184
Le temps
• Les données descriptives concernant le temps
correspondent aux questions A quel moment
la maladie est elle la plus rare ou la plus
fréquente ? et La fréquence actuelle de la
maladie est elle la même qu’autrefois ?
• Des modifications chronologiques du taux de la
maladie correspondent au concept classique
d’épidémie, augmentation importante de la
morbidité en un laps de temps relativement
court
185
• L’examen de l’évolution séculaire, ou des
changements de fréquence survenant sur
des décennies ou au fil des années peut
être très utile pour étudier l’épidémiologie
d’une maladie

186
Conclusion
• Les données des études épidémiologiques
descriptives sont utiles aux responsables de la
santé publique pour prendre des mesures
sanitaires nécessaires et prévoir les ressources
correspondantes
• Elles sont utiles aux épidémiologistes en
décrivant les différentes formes de la maladie
et l’information qu’elles contiennent leur permet
de formuler des hypothèses étiologiques

187
LES ETUDES LONGITUDINALES

• Concept d’étude longitudinale


• Cohorte-étude de cohorte
• But des études longitudinales
• Avantages et limites des études
longitudinales

188
Concept d’étude longitudinale
• C’est une étude qui évalue le suivi d’un
phénomène dans le temps et dans une
population donnée, pendant une période
donnée.
• Plusieurs termes sont utilisés pour
désigner les études longitudinales.

189
• Longitudinale (par opposition à
transversale) suppose le suivi pendant une
période relativement longue des sujets
d’étude, individuellement ou collectivement
• Prospective (par opposition à rétrospective)
suppose que l’investigateur s’attarde sur la
connaissance des données qui existent
après le début de l’étude

190
• Cohorte (par opposition à cas-témoins)
suppose qu’un groupe de sujets recrutés à
partir d’un moment, est suivi dans le temps
• Incidence (par opposition à prévalence)
suppose que ces études permettent de
déterminer l’incidence d’un phénomène
• Suivi (étude de suivi): la population d’étude
est suivie de manière régulière pendant
une période
191
Cohorte-étude de cohorte
• En épidémiologie, une cohorte est un
ensemble d’individus qui vont être suivi
collectivement pendant une certaine période
• Donc une étude de cohorte est une étude
dans laquelle un ou plusieurs groupes
d’individus sont définis sur la base de la
présence ou de l’absence d’exposition à un
facteur de risque suspecté comme étant à
l’origine d’une maladie.
192
• Au moment où l’exposition est définie,
tous les sujets potentiels doivent être
indemnes de la maladie étudiée, et les
participants sélectionnés seront alors
suivis pendant une période de temps
donnée pour appréhender l’apparition de
cette maladie

193
But des études de cohorte
• La plupart des études de cohorte sont à visée
étiologique, c’est-à-dire qu’elles permettent de
rechercher une relation de cause-effet entre une
exposition et la maladie
• Au cours de la période de suivi, un certain
nombre de cas incidents de la maladie étudiée
vont être diagnostiquées; il s’agit de nouveaux
cas de la maladie survenant dans la population
à risque, parmi les sujets exposés et ceux qui
ne le sont pas
194
• En comparant les taux d’incidence de la
maladie chez les sujets exposés et ceux
qui ne le sont pas, on peut alors
déterminer le risque relatif et le risque
attribuable qui sont des mesures
d’association

195
TABLEAU DE CONTINGENCE(TABLE DEUX PAR
DEUX)
exposés Non
exposés
Maladie a b a+b
présente
Maladie c d c+d
absente
a+c b+d a+b+c+d

196
R1= risque de développer la maladie chez
les exposés = a/(a + c)
Ro = risque de développer la maladie chez
les non exposés = b/(b + d)
RA = R1 - Ro
R1 a/(a + c) a(b + d)
RR = = =
Ro b/(b + d) b(a + c)

197
Surveillance épidémiologique
• Les études longitudinales sont également les
études de surveillance épidémiologique
• La surveillance épidémiologique consiste en
l’étude continue d’une population basée sur le
calcul de l’incidence d’un problème de santé
dans cette population
• La surveillance épidémiologique permet alors de
donner les tendances (stabilité-augmentation-
diminution) de l’incidence du problème au sein
de la population
198
Il s’agit donc d’un processus de collecte, de
compilation et d’analyse des données, ainsi
que sa diffusion à l’ensemble de ceux qui ont
besoin d’être informé pour la prise de décision 

C’est de l’information pour l’action


La surveillance sert à donner l’information
nécessaire pour entreprendre des actions de
santé publique

199
Ainsi tous les nouveaux cas sont enregistrés
et notifiés; cette information est
systématiquement collectée, compilée
analysée et transmise au niveau hiérarchique
qui fait le feed-back sous forme d’instruction.
La surveillance épidémiologique est alors un
outil de prise de décision et d’évaluation des
programmes de santé

200
ARC DE SURVEILLANCE

Problème Collecte des données

Analyse des
ACTION données

201
survie
• Les études longitudinales sont également
les études de survie
• La durée de survie à un évènement pour un
individu est le temps écoulé depuis la date
d’apparition de cet évènement jusqu’à la
date de décès de cet individu
• La fonction de survie correspond à une
probabilité de survie après un certain temps

202
• C’est une fonction décroissante
• Fonction de survie s(t):
• À chaque durée de survie donnée,
correspond une proportion s(t) de
survivants

203
Fonction de survie

30 % de sujets vivants s(t)


25

20

15 Valeur des Y

10

0 Durée de survie (t)


0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5

204
Avantages des études longitudinales

• Sont particulièrement indiquées lorsque


l’exposition est rare
• Offrent la possibilité d’examiner les
conséquences multiples d’une exposition
unique, ce qui permet de décrire tous les
accidents de santé susceptibles d’être en
relation avec un ou plusieurs des facteurs
en question

205
• Les participants n’étant pas malade à
l’époque de la saisie de l’exposition, la
séquence chronologique entre exposition
et maladie est plus facile à éclaircir
• Permettent le calcul direct des taux
d’incidence de la maladie dans les
groupes exposés et non exposés

206
Limites
• Exigent beaucoup de temps
• Nécessitent également beaucoup d’argent
• Ne permettent pas l’évaluation des
maladies rares
• Si la proportion des « perdus de vue » est
élevée, les résultats de l’étude ne seront
pas valables

207
LES ETUDES CAS-TEMOINS
• Définition
• Buts
• Organisation
• Avantages et limites

208
Définition
• Une étude cas-témoins est une étude
d’observation analytique dont les sujets
sont sélectionnés selon la présence (cas)
ou l’absence (témoins) de la maladie
étudiée
• Les groupes sont ensuite comparés
d’après leur exposition ou non à un risque,
ou d’après toute autre caractéristique
intéressante
209
• Il convient de noter que certains auteurs
emploient le terme d’études rétrospectives
pour celui d’études cas-témoins
puisqu’elles recherchent dans le passé la
cause possible d’un effet
• Le terme rétrospectif doit faire référence
au rapport chronologique entre les
évènements en cause et le début de
l’étude
210
• Si tous les cas de maladie ont été
diagnostiqués au début de l’étude, il s’agit
d’une étude cas-témoins rétrospective
• Par contre, si les nouveaux cas survenus
après le début de l’étude sont inclus, il
s’agit d’une étude cas-témoins prospective

211
But des études cas-témoins
• Les études cas-témoins permettent
d’évaluer une association entre exposition
et maladie
• Cette approche a débuté au 20e siècle
dans les pays développés, pour répondre
aux nécessités apparues du fait de la
proportion croissante de maladies
chroniques, et aux grands problèmes de
santé publique
212
• Ainsi, le concept d’étude cas-témoins
permet de résoudre les difficultés
soulevées par l’étude des maladies dont la
période de latence est très longue, puisque
les chercheurs peuvent identifier les
individus malades et les non malades et
ensuite rechercher leurs antécédents
d’exposition, plutôt que d’attendre pendant
plusieurs années la survenue de la maladie
213
• Si la plupart des études cas-témoins
vérifie l’hypothèse d’une étiologie donnée
pour la maladie étudiée, les enquêteurs
recueillent souvent des informations sur
un certains nombre de risques
supplémentaires qu’ils souhaitent
également examiner

214
• Dans d’autres études cas-témoins, dont celles
qui s’intéressent à des maladies dont on sait
peu de choses, il n’y a pas d’hypothèse de
départ et l’on recueille des données sur une
multitude de facteurs de risque potentiels
• Ces études peuvent servir à formuler une
hypothèse, mais sa vérification doit faire l’objet
d’une étude conçue pour répondre à cette
question particulière

215
Organisation
1. Définition et sélection des cas
• Un des premiers éléments à envisager
dans un projet d’étude cas-témoins est la
définition de la maladie ou de l’évènement
étudiés
• Il importe que l’entité de la maladie soit
aussi homogène que possible car très
souvent, les mêmes manifestations d’une
maladie peuvent avoir diverses étiologies
216
• Pour tenter de s’assurer que tous les cas
retenus pour l’étude constituent une entité
homogène, l’une des premières taches est
d’établir des critères diagnostiques précis
de la maladie
• Une fois les critères diagnostiqués et la
définition de la maladie clairement établis,
la sélection des individus malades se fait à
partir d’un certain nombre de sources
217
• Les malades traités dans un hôpital: on parle
d’étude cas-témoins hospitalisés
• Toutes les personnes définies atteintes de la
maladie: on parle d’étude cas-témoins issues
d’une population
• Quel que soit le mode de sélection des cas, les
individus malades peuvent correspondre soit à
des cas incidents (nouveaux cas diagnostiqués)
soit à des cas prévalent(ensemble des cas
présents à un moment donné)
218
2. Sélection des témoins
• Lors de la préparation d’une étude cas-témoins la
sélection d’un groupe de comparaison approprié est
peut être le problème le plus difficile et le plus
critiqué
• Des témoins sont nécessaires pour évaluer si la
fréquence d’une exposition ou d’un caractère donné,
observé parmi les sujets malades, est différente de
celle qu’on pourrait prévoir dans une série d’individus
comparables, indemnes de la maladie

219
La sélection d’un groupe témoin se fait pour
un groupe particulier de cas et comporte la
prise en compte d’un certain nombre
d’éléments dont:
• Les caractéristiques et l’origine des cas
• La nécessité d’obtenir des informations
comparables chez les sujets et chez les
témoins
• Les considérations pratiques et économiques
220
• L’une des sources les plus fréquemment
utilisées pour choisir les témoins dans les
recherches et les cas, proviennent d’un ou
plusieurs hôpitaux, et est constituée de
patients des mêmes hôpitaux, admis pour
une maladie autre que celle faisant l’objet
de l’étude

221
Avantages des études cas-témoins
• Relativement rapides et peu couteuses par
rapport aux autres études analytiques
• Particulièrement bien adaptée à l’évaluation
des maladies à longue période de latence
• Les meilleurs pour l’évaluation des
maladies rares
• Peuvent examiner plusieurs facteurs
étiologiques pour une seule maladie

222
Limites des études cas-témoins
• Ne permettent pas d’évaluer les expositions rares
• Ne permettent pas le calcul direct des taux
d’incidence de la maladie chez les sujets exposés
et non exposés
• Dans certains cas, la relation chronologique entre
exposition et maladie peut être difficile à établir
• Par rapport aux autres études analytiques, les
risques de biais sont importants, particulièrement
ceux de sélection et de mémoire

223
LES BIAIS

• Les concepts de sensibilité, spécificité.


• validité et fiabilité d’une mesure
• les différents types de biais
 

224
Les concepts de sensibilité, spécificité
 

• Sensibilité
La sensibilité est la capacité qu’a un test à être
positif en présence de la maladie. C’est la probabilité
d’avoir un test positif chez un sujet malade.
 
• Spécificité
La spécificité est la capacité qu’a un test à être
négatif en l’absence de maladie. C’est la probabilité
que le test soit en l’absence réelle de la maladie.
 

225
Maladie Maladie
présente absente
Test positif a b a +b
Test négatif c d c+d
a+c b+d a +b +c + d

226
a d
Sensibilité = spécificité =

a+c b+d
 
La sensibilité et la spécificité constituent
les deux mesures de la validité d’un test.

227
• La valeur prédictive positive est la
probabilité qu’une personne qui présente
réellement la maladie ait un test positif
• La valeur prédictive négative est la
probabilité qu’une personne réellement
non malade ait un test négatif

228
a d
VP+ = VP- =
a+b c+d
 
 

229
validité et fiabilité d’une mesure

• La validité d’une mesure est sa capacité à


correctement classer les individus par
rapport à la réalité ; autrement dit c’est la
capacité de celle-ci à mesurer réellement
ce qu’elle doit mesurer : les données
recueillies donnent une image vraie du
sujet traité.

230
• En pratique, la validité peut être évaluée
de deux façons :
• dans les études épidémiologiques, on
utilise généralement des techniques de
collecte de données simplifiées et
standardisées pour les besoins d’enquête.
De telles techniques sont alors comparées
au meilleur examen para clinique qui
existe
231
Exemple : dans une étude sur le cancer
du sein, la validité d’une mammographie
peut être testée par la biopsie
• la deuxième méthode d’évaluation de la
validité d’un test consiste à calculer sa
sensibilité, sa spécificité et sa valeur
prédictive positive

232
Fiabilité
• La fiabilité, encore appelée reproductibilité
mesure le degré de confiance qu’on peut
accorder à la performance d’un test, utilisé
dans des conditions semblables.
• Une mesure fiable est celle qui donne des
résultats constants lorsqu’elle est appliquée
de façon répétitive. Si quelqu’un d’autre fait
le même travail dans les mêmes conditions,
il obtient les mêmes résultats ICI
233
La mesure de la fiabilité de deux façons :
• le même observateur mesure la
caractéristique à deux moments différents
dans les mêmes conditions
• on compare les mesures faites par deux
observateurs différents sur un même sujet,
dans les mêmes conditions
 
 
234
Validité et fiabilité

235
Validité et fiabilité

236
Validité et fiabilité
• Ces figures montrent les concepts de
viabilité et fiabilité d’une manière
graphique différente
• Le centre de la cible représente la vraie
valeur dans la population et chaque
impact de balle la mesure individuelle d’un
échantillon

237
les différents types de biais
 

  Dans une étude épidémiologique, un biais


peut se définir comme toute erreur
systématique ayant pour conséquence une
estimation incorrecte (sous estimation ou
sur estimation) de l’association entre
exposition et risque de maladie.
En d’autres termes, un biais est une
distorsion, une déformation qui affecte
l’estimation d’une mesure
238
Généralement, ces erreurs proviennent du
mode de sélection des sujets retenus pour
l’étude, ou de la manière dont l’information
est collectée, enregistrée ou interprétée.

Elles sont à l’étude épidémiologique ce que


le virus informatique est à l’ordinateur

239
Biais de sélection

C’est une distorsion dans l’estimation d’une


mesure causée par les défauts de lecture au
niveau de la sélection des sujets.
Cette catégorie de biais a pour origine le
processus d’extraction d’un échantillon de
population ayant une taille analysable
compte tenu des ressources, du temps ou
du bon sens

240
Les biais de sélection se produisent donc
lorsqu’il y a une différence de
caractéristique systématique entre les
individus sélectionnés pour l’étude, ou qui
ont accepté de participer à l’étude et ceux
qui n’ont pas été sélectionnés ou qui n’ont
pas accepté de participer à l’étude.

241
Ainsi il y a biais de sélection

• dans les études de cohorte si le recrutement


des sujets est lié à la présence de la
maladie.

• dans les études cas témoins si le


recrutement des sujets est lié à la présence
de l’exposition au facteur étudié.
242
Biais d’information (biais d’observation)

Une deuxième catégorie de biais se


produit au cours du classement des
individus selon l’exposition ou le risque

Distorsion d’une mesure considérée


relevant des erreurs de classification des
sujets.

243
Ces erreurs peuvent affecter aussi bien
l’exposition que la maladie, ou d’autres
variables.

Les biais d’information se produisent


lorsqu’il y a un problème de qualité
(manque de précision) dans la récolte, la
compilation, le codage ou l’analyse des
données entre deux groupes comparés.
244
Par exemple, un sujet malade peut être
classifié comme non malade, un sujet
exposé comme non exposé et vice versa.

Ce biais provient généralement de


l’utilisation d’un instrument d’observation
défectueux ou d’un cadre d’observation
inadéquat.

245
Biais de confusion

Un effet n’a rarement qu’une seule cause.


La règle est plutôt qu’il y a plusieurs causes
pour un même effet

Par exemple, parmi les nombreux facteurs


influençant le risque de maladie
coronarienne figurent l’âge
le sexe, l’alimentation, le tabagisme la
sédentarité
246
• Lors de l’étude d’une association entre
l’exposition à une cause (facteur de risque
ou facteur protecteur) et l’apparition d’une
maladie, un biais peut se produire
lorsqu’un autre facteur existe dans la
population étudiée et est associé à la fois
avec la maladie et le facteur initial étudié.

247
• Cela pose problème lorsque ce second facteur
non essentiel n’est pas distribué de manière
égale entre les sous groupes d’exposition.
• Ainsi le biais de confusion dans l’estimation
d’une association entre un facteur E et une
maladie M peut être défini comme la distorsion
attribuable à un tiers facteur F appelé facteur
confondant ou facteur de confusion

248
Sources de biais
BIAIS DE SELECTION
• Refus de participer à l’étude
• Les non répondants
• Les perdus de vue (jeunes, grands
voyageurs)
• Biais de survie sélective (les exposés
décèdent plus rapidement, un groupe de cas
prévalents comptera un plus grand nombre
de non exposés)
249
Sources de biais
• Biais d’admission (celui qu’engendre
l’hospitalisation dans les études cas-
témoins)
• Surveillance particulière pour les cas
(détection plus facile de l’exposition)

250
Sources de biais
BIAIS D’INFORMATION
• Questionnaire mal construit
• Cadre d’observation défectueux
• Susceptibilité de l’investigateur (l’investigateur
est influencé dans son observation par la
connaissance qu’il a du sujet)
• En gros les cas sont plus soigneusement
investigués que les témoins et les exposés
d’avantage que les non exposés
251
Comment éviter les biais
L’élaboration soigneuse d’un projet d’étude
permet de prévenir et de contrôler au mieux les
biais possibles
BIAIS DE SELECTION
• Surveiller la liste des sujets, chercher à réduire à
néant le nombre de non répondants, de refus, de
perdus de vue
• S’enquérir du processus diagnostique des cas
pour reconnaitre une action possible du facteur
dans le processus
252
Comment éviter les biais
BIAIS D’INFORMATION
• Choisir les instruments d’observation ayant la
plus forte validité intrinsèque possible
• Raffiner les instruments de collecte de
données(questionnaire, interview)
• Définir un cadre rigoureux d’observation
• Utiliser les techniques de simple ou double
aveugle pour manager la susceptibilité de
l’observateur et de l’observé
253
LE DEPISTAGE
• Définition
• Importance du dépistage
• Conditions de mise en œuvre d’un
programme de dépistage
• Quelques exemples
• Conclusion

254
Définition du dépistage
Processus par lequel on sélectionne dans
une population apparemment saine mais
potentiellement à risque, des individus
malades, à un stade pré symptomatique,
en utilisant des méthodes présomptives
simples, non invasives et facilement
applicables à un grand nombre d’individus

255
• Le dépistage consiste donc à appliquer un
test aux sujets encore asymptomatiques
pour les classer en fonction de leur
probabilité de présenter telle maladie

256
• Le programme de dépistage ne
diagnostique pas la maladie
• Les sujets dont le test est positif feront
l’objet d’une évaluation ultérieure par un
test diagnostique qui cherchera s’ils
présentent la maladie ou non

257
Importance du dépistage
• Le concept de dépistage suppose
implicitement que réalisé précocement,
avant l’apparition des symptômes, le
pronostic sera amélioré car un traitement
institué avant la survenue des
manifestations cliniques évidentes sera
plus efficace qu’un traitement plus tardif

258
• Le dépistage est donc un moyen de lutte
contre la maladie et son application se
situe dans le champ de la prévention
• La prévention s’effectue généralement à
trois niveaux

259
La prévention primaire
Consiste à empêcher la survenue d’un phénomène de
santé en évitant l’exposition aux facteurs de risque
connus
• Exemples:
• utilisation du préservatif pour prévenir le VIH/SIDA et
les IST;
• utilisation de la moustiquaire imprégnée pour prévenir
le paludisme;
• CCC: communication pour le changement de
comportement pour adopter des comportement de
santé préventive

260
La prévention secondaire
• Consiste à limiter les conséquences
fâcheuses de la maladie en intervenant
avant l’apparition des symptômes, ou alors
à un stade précoce de la maladie
• Il s’agit donc de la détection précoce
(dépistage) et du traitement rapide de la
maladie

261
La prévention tertiaire
• Consiste à limiter la progression et / ou les
complications de la maladie lorsqu’elle est
confirmée afin d’améliorer la qualité de la
vie des malades et de retarder la survenue
de la mort
• Il s’agit de la médecine curative et
réhabilitative
• Exemple: traitement ARV chez les malades
HIV confirmés
262
Conditions de mise en œuvre d’un
programme de dépistage
1. Il faut que le problème soit important: la maladie
dépister doit constituer un problème de santé
publique:
• Sur le plan épidémiologique: prévalence et
incidence, morbidité et létalité élevées
• Sur le plan social: perception par la population
comme étant un problème grave (souffrance
énorme)
• Sur le plan technologique: il existe des moyens
de vulnérabilité du problème
263
2.Il faut qu’il existe des mesures curatives
efficaces (intervention efficace) pour
résoudre le problème lorsqu’il est détecté
précocement

3. Il faut qu’il existe un test de dépistage non


invasif, éthique (moralement acceptable),
facile à administrer, ayant une sensibilité et
une valeur prédictive positive élevées
264
4. Acceptabilité des tests de dépistage et de
confirmation ainsi que de l’intervention
proposée par la population
• Acceptabilité socio culturelle, religieuse
• Participation communautaire dans la prise
de décision

265
5. Est-ce que le dépistage, la confirmation
diagnostique et l’intervention sont
réalisable avec les moyens déjà existants
ou alors les ressources mobilisables
pendant la planification

266
6. Est-ce que le programme de dépistage, la
confirmation diagnostique et l’intervention
renforcent le système de santé dans sa
globalité, et par là améliorent la santé des
populations et favorisent le
développement socio économique à
travers l’application des principes des
soins de santé primaires

267
7. Rapport cout opportunité
• N’existe-il pas des solutions alternatives
plus efficaces et à moindre cout pour lutter
contre le problème en question

268
Quelques exemples
Programmes:
• TBC
• VIH/SIDA
• Paludisme
• Diabète /HTA
• PMI (CPN/ Nourrisson)

269
Conclusion
• Le principal objectif du dépistage est la
réduction de la mortalité et de la morbidité
spécifique d’une maladie par un diagnostic
et un traitement précoces

270
• Toutefois dans le contexte des soins de santé
primaires, lorsque la population n’est pas
entièrement couverte par les soins préventifs
et curatifs de base, les activités de dépistage
auront tendance à accentuer les inégalités
dans l’allocation des ressources, car les
privilégiés, ceux qui ont déjà le meilleur accès
aux services de santé sont vraisemblablement
ceux qui vont participer au dépistage

271

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