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Pr Mathieu Milh
Service de Neuropédiatrie
INSERM U 910
Marseille
Introduction
● Crise d’épilepsie et maladie épileptique : 2 notions très
différentes
2
Quelles sont les grandes causes de
convulsions chez l’enfant?
1. Causes occasionnelles urgentes :
1. Infectieuses
2. Traumatiques
3. Métaboliques
4. Toxiques
5. Vasculaires
2. Causes occasionnelles non urgentes
1. Crises fébriles
2. Autres crises occasionnelles
3. Epilepsie débutante
4. Crise chez un épileptique connu
3
Quel bilan d’une première crise?
● Crise sans critère de gravité :
● Age > 1 an
● Durée < 15 minutes, pas de cyanose prolongée, pas de détresse
respiratoire ou hémodynamique
● Examen normal au décours
● Autres situations :
● Age < 1 an sans fièvre : imagerie
● Examen anormal au décours :
- Sd méningé, tr. Du comportement, fièvre mal tolérée : LCR
- Signe neurologique focal, trouble de la conscience : Imagerie
● Hospitalisation
4
Crises prolongées : sommaire
5
Conséquences des crises convulsives
prolongées chez 186 enfants :
morbidité rare, pas de mortalité
279 crises > 5 min. chez 186 enfants
(prévalence : 47,5 /100 000/an)
Aiguë
Isolée ● Pas de mortalité
Crises (Nombre d’épisodes)
Fébrile
idiopathique
directement en lien
avec la crise
● Anomalies neurologiques
permanentes n=4
(2,2 % ; m : 16 min.)
Âge (années)
Âge des patients et étiologie de la crise aiguë épileptique
3) Metsäranta P et al. Outcome after prolonged convulsive seizures in 186 children: low morbidity, no mortality. DMCN. 2004;46:4-8
6
Une épidémiologie différente de l’adulte
Incidence/
100 000/An -Mortalité basse
50 -Morbidité faible
-Risque d’épilepsie ultérieure : 25%
10 -Premier facteur pronostic : étiologie
<1 an 1-4 5-15 >15ans
7
Le cerveau de l’enfant n’est pas un
petit cerveau adulte
● Moins de mort neuronale induite ● GABA moins inhibiteur
par l’état de Mal.
9
Crise d’épilepsie : Quels risques ?
10
Quels patients sont à risque de faire
une crise prolongée ?
● Patients à risque
● Epilepsie ou patients avec antécédents d’état de mal épileptique
et particulièrement si épilepsie symptomatique
● Certains syndromes épileptiques : syndrome de Dravet,
certaines épilepsies focales…
● 1ère crise épileptique en particulier si fébrile avant 1 an
11
Facteurs déterminant la durée de la 2nde crise :
la durée de la 1ère 7)
7) Shinnar S et al. How long do new-onset seizures in children last? Ann Neurol. 2001;49:659-6 12
Que faire en cas de crise qui se prolonge ?
Pourquoi traiter au bout de 5 minutes?
13
Τ1 seizures in children last? Ann Neurol. 2001;49:659-6
7) Shinnar S et al. How long do new-onset Τ2
7) Shinnar S et al. How long do new-onset seizures in children last? Ann Neurol. 2001;49:659-6 13
Traitement d’un état de mal épileptique de l’enfant survenu
hors de l’hôpital : analyse d’une étude prospective
6) Chin RFM et al. Treatment of community-onset, childhood convulsive status epileptus: a prospective,
population-based study. Lancet
Neurol. 2008;7:696-703
14
Association entre retard de traitement
et délai de réponse 5)
5)
5)Eriksson
ErikssonK et al.
K etTreatment delay and the
al. Treatment risk ofand
delay prolonged
the status epilepticus.
risk of prolonged Neurology.
status2005;65:1316-18
epilepticus. Neurology. 2005;65:1316-
18 15
Prise en charge en urgence, quel
traitement?
Crise inaugurale
● Méthodologie 2,8)
● 28 enfants (5 à 19 ans) atteints d’épilepsie sévère présentant une crise
convulsive prolongée (> 5 min), en centre spécialisé.
● Critères d’évaluation 8)
● Critère principal : disparition des signes cliniques de la crise convulsive
dans les 10 minutes suivant l’administration du médicament
● Critères secondaires : délai de réponse
2) Avis de la Commission de Transparence 18 juillet 2012
8) Scott RC et al. Buccal midazolam and rectal diazepam for treatment of prolonged seizures in childhood and adolescence: a randomised trial.
Lancet. 1999;353:623-626
17
Midazolam buccal vs diazepam intrarectal
Scott RC et al. Lancet. 1999 8)
8) Scott RC et al. Buccal midazolam and rectal diazepam for treatment of prolonged seizures in childhood and adolescence: a randomised trial.
Lancet. 1999;353:623-626
18
Etude McIntyre. Efficacité et tolérance du midazolam buccal comparé au
diazepam intrarectal : un essai pseudo-randomisé contrôlé en service
d’urgence 2, 9)
● Méthodologie 2)
● Etude pseudo-randomisée, en groupes parallèles, en ouvert, multicentrique,
menée au Royaume-Uni
● Schéma 2)
Diazepam intrarectal
110 épisodes, n=85 enfants
219 épisodes convulsifs doses 2,5 – 5 – 7,5 -10 mg
n = 177 patients Midazolam soluction buccal suivant l’âge
109 épisodes n=92 enfants Dosage : 0,5 mg/kg
● Critères d’évaluation 2)
● Critère principal : disparition des signes cliniques de la crise convulsive dans
les 10 minutes suivant l’administration du médicament, sans dépression
respiratoire, sans récurrence dans l’heure
● Critères secondaires : pourcentage de crises convulsives résolues en moins
de 10 minutes, délai de réponse, incidence des dépressions respiratoires,
sans récurrence dans l’heure
2) Avis de la Commission de Transparence 18 juillet 2012
9) McIntyre J et al. Safety and efficacy of buccal midazolam versus rectal diazepam for emergency treatment of seizures in children: a randomised
controlled trial. Lancet. 2005;366:205-10
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Midazolam buccal Diazepam rectal Difference en
(109 episodes) (110 episodes) pourcentage
(IC 95%)
Succès thérapeutique (%)
Tous épisodes 61 (56%) 30 (27%) 29% (16 to 41)
Episodes initiaux 49 (53%) 24 (28%) 25% (11 to 39)
Temps (mins) de l’arrêt de la crise après le traitement (median, IQR)
Tous épisodes 8 (5-20) 15 (5-31)
Episodes initiaux 10 (5-22) 15 (6-32)
Arrêt de la crise dans les 10 min (%)
Tous épisodes 71 (65%) 45 (41%) 24% (11 to 37)
Episodes initiaux 56 (60%) 36 (42%) 18% (4 to 33)
Injection de lorazepam IV (%)
Tous épisodes 36 (33%) 63 (57%) 24% (12 to 37)
Episodes initiaux 33 (36%) 47 (55%) 19% (5 to 35)
9) McIntyre J et al. Safety and efficacy of buccal midazolam versus rectal diazepam for emergency treatment of seizures in children: a randomised
controlled trial. Lancet. 2005;366:205-10
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Conclusion
* L’efficacité clinique du midazolam buccal peut être considérée comme non-inférieure à celle de diazepam intrarectal
dans le traitement des crises aiguës convulsives chez l’enfant 11)
● Crise d’épilepsie(1)
● 3 mois – 5 ans
● Pic : 18 mois
● Fréquence ~ 5 %
● 70 % de CFS
● Pas d’infection cérébrale
3 12 18 36 60 (mois)
Physiopathologie :
● Facteurs génétiques +++ (1/3 cas familiaux)(1)
2- Chen et al. Febrile seizures in the developing brain result in persistent modification of neuronal excitability in limbic circuits. Nat Med. 1999;5(8):888-94
3- Auvin S and Vallée L. Febrile seizures: current understanding of pathophysiological mechanisms. Arch Pediatr. 2009;16(5):450-6
Evaluation clinique face au patient qui vient
de faire une crise fébrile
4-Marie Christine Picot and Agathe Roubertie.Definition, classification, and epidemiology of acute seizure in chilhood. 1-10 In Acute Seizures in children
in the Emergency Setting. Edited by Stéphane Chauvin and Raman Sankar. John Libbey Eurotext. 2013
1-Stéphane Auvin and Raman Sankar. Febrile seizure, 93-100 In Acute Seizures in children in the Emergency Setting. Edited by Stéphane Chauvin and
Raman Sankar. John Libbey Eurotext. 2013
24
Place de la ponction lombaire dans les CFS
5- Clinical Practice Guideline-Febrile Seizures:Guideline for the Neurodiagnostic Evaluation of the Child With a Simple Febrile Seizure. From the
American Academy of pediatrics. Pediatrics. 2011;127(2)389-94
Evaluer le risque de récidive de crise fébrile
8- Berg AT et al. Predictors of Recurrent Febrile Seizures: A Prospective Cohort Study. Archives of Pediatrics & Adolescent Medicine. 1997;151(4):371-378.
9- Berg AT et al. A prospective study of recurrent febrile seizures. NEJM. 1992;327:1122-7
10- Sadleir L and Scheffet IE. Febrile seizures BMJ. 2007;(334):307-11
Facteurs étudiés R R (95% Cl) p
Age par paliers de 6 mois ≥ 18 0.78 (0.68-0.89) .001
mois
Histoire familiale de crises fébriles 1.72 (1.19-2.49) .004
Durée de la fièvre > 1 h 0.45 (0.31-0.65) .001
Température 0.81 (0.70-0.94) .005 Modèle de risques proportionnels
multivariés prédictifs d’1 première
récurrence d’une crise fébrile
*21 enfants ayant des données manquantes sur au moins 1 variable ont été exclus de l’analyse
multivariée.
● Anamnèse et clinique
➜ Rôle faible de l’âge comme paramètre isolé pour les
infections graves du SNC
● PL si signe clinique
● Ou discutée si antibiothérapie antérieure…
● Traitement secours si risque de crises prolongées
● Pas d’utilité de la prescription de traitement d’urgence
et/ou PAI en cas de CFS
● < 5 min
● Sans facteur de risque de récidive
Quels sont les mécanismes de
pérennisation des crises ?
● Internalisation des récepteurs GABA après 30 minutes de crise
généralisée.
(Naylor D et al. J neurosci. 2005)
Potentialisation des
récepteurs NMDA
A court terme
A long terme
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En conclusion
● Intérêt démontré de traiter par benzodiazépines une crise
épileptique de plus de 5 minutes
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Etat de Mal épileptique
: les 3 états
REFRACTAIRE
ETAT
PREVENTION
Coma
Phénytoïne ou médicamenteux
Benzodiazépines phénobarbital
Prévention de l’état de Mal :
rôle des benzodiazépines en ambulatoire
Alternatives :
DIAZEPAM IV : 0.2 mg/kg
MIDAZOLAM IM : 0.2 mg/kg
LORAZEPAM IV : 0,1 mg/kg
Benzodiazépines