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EXPOSE 

: THEORIE GENERALE DE L’ETAT

CHAPITRE PREMIER: LES ELEMENTS DE L’ETAT


SECTION IV : LA SOUVRAINETE

ENSEIGNANT: MONSIEUR GUIGMA

Janvier 2022
PRESENTÉ PAR LE GROUPE 8
NOM PRENOM SECTION
BIDIMA Emmanuel GRH
GANAMÉ Bongouba Damien CASU
KABORE Sandrine GRH
KABORE Yoro GRH
OUEDRAOGO Salam CASU
ZONG-NABA Larba CAC
PLAN

INTRODUCTION

• I. CLARIFICATION CONCEPTUELLE
• II. LA SOUVERAINETE, CONDITION DE L’ETATEITE
• III. LES DIFFÉRENTES NOTIONS DE LA SOUVERAINETÉ
CONCLUSION
INTRODUCTION 1/3

• Aussi nécessaire que soit la société, son organisation ne va pas de soi.


• Elle suppose d’abord des règles qui assurent son fonctionnement et s’imposent
aux individus.

• Le mode de dévolution et de gestion du pouvoir d’etat depuis les sociétés


primitives jusqu’à nos jours a été et demeure l’objet de réflexions de moult
penseurs.
INTRODUCTION 2/3

• C’est dans cette dynamique que des philosophes comme Jean BODIN et thomas
HOBBES ont épilogué sur la notion de souveraineté avec des points de vue
souvent contradictoires.
INTRODUCTION 3/3

• Quel sens revêt ce concept polysémique ?


• Quelles peuvent être les relations qui existent entre l’Etat et la souveraineté ?
• Quelles sont les différentes optiques sous lesquelles il importe de considérer la
souveraineté ?
I. CLARIFICATIONS CONCEPTUELLES 1/6

• Etroitement lié à la notion d’Etat, le terme souveraineté appelle des clarifications


et plusieurs auteurs se sont attelés à cela.
• Le philosophe français Jean BODIN a, dans sa doctrine de la souveraineté marqué
une certaine rupture avec la conception médiévale de la notion de souveraineté.
• Pour lui en effet, la souveraineté s’entend du pouvoir de commandement le plus
élevé, le pouvoir de commandement suprême ou encore la puissance absolue et
perpétuelle d’une république.
I. CLARIFICATIONS CONCEPTUELLES 2/6

• Les détenteurs de telle autorité seraient selon lui, le monarque héréditaire ou le


monarque à vie ; ainsi, un monarque élu temporairement n’est pas un souverain.

• Aussi, un prince ou monarque qui détient une charge temporaire et s’efforce de la


conserver à vie devient un tyran mais néanmoins il devient un souverain.

• Le souverain ne rend compte à personne sinon à Dieu ; il n’est même pas lié par
ses propres lois qu’il édicte.
I. CLARIFICATIONS CONCEPTUELLES 3/6

• Il doit cependant se conformer aux lois de la nature et celles divines.


• Pour les auteurs du moyen âge, c’est Dieu qui est la source de tout droit et non
l’Etat tandis que pour BODIN, le droit tire son essence de la souveraineté.
• Toutefois, BODIN reconnait que la souveraineté telle que prônée par lui-même
peut se transformer en véritable pouvoir de domination ;
• Aussi, le prince souverain aura t-il souvent de l’éclairage du parlement pour la
prise de certaines décisions.
I. CLARIFICATIONS CONCEPTUELLES 4/6

• Comme attributs du prince souverain, on retient un homme d’Etat qui a :


• de la vision,
• le droit d’édicter des lois,
• le droit de battre la monnaie,
• le droit de déclarer la guerre,
• le droit de faire la paix,
• le droit de faire percevoir l’impôt, etc.
I. CLARIFICATIONS CONCEPTUELLES 5/6

• De leur côté, Thomas HOBBES et les ténors du contrat social soutiennent que le
pouvoir d’Etat doit être détaché de Dieu.

• Ils prônent une démarcation d’avec la conception de BODIN qui, dans sa théorie,
fait comprendre que le pouvoir d’Etat qui est étroitement lié à la souveraineté du
prince tire sa légitimité de Dieu de qui le prince est l’image sur terre.
I. CLARIFICATIONS CONCEPTUELLES 6/6

• Pour eux, le pouvoir d’Etat trouve sa légitimité dans le peuple.


• C’est le peuple en effet qui aurait cédé sa souveraineté à une tierce personne à
travers un pacte social et cette tierce personne a pour mission de représenter le
peuple, d’agir au nom et dans l’intérêt du peuple.

• En conséquence, tout compte doit être rendu au peuple et non à Dieu.


II.LA SOUVERAINETÉ, CONDITION DE
L’ETATEITÉ

L’ETAT COMME ENTITÉ 1/3


• L’Etat constitue une entité indivisible et indépendante de l’extérieur, face à laquelle
aucun autre pouvoir extérieur ne peut légiférer de façon impérative.

• L’Etat décide ainsi seul des organes et de la personne qui est habilité à établir le
droit et à conduire la destinée de la nation.
II.LA SOUVERAINETÉ, CONDITION DE
L’ETATEITÉ

L’ETAT COMME ENTITÉ 2/3


• Ces derniers doivent bénéficier d’une indépendance et d’une légitimité tant à
l’intérieur qu’à l’extérieur.

• De même, les autres puissances doivent se garder de s’immiscer dans les affaires
internes de l’Etat en question mais de respecter sa souveraineté.
II. LA SOUVERAINETÉ, CONDITION DE L’ETATEITÉ
L’ETAT COMME ENTITÉ 3/3
• La souveraineté d’un Etat suppose qu’il a un territoire bien délimité, une
communauté humaine, un pouvoir souverain et une reconnaissance par ses paires
au plan international.
• L’Etat se trouvant être à la disposition des hommes peut être modifié ou supprimé
par la conquête, l’annexion ou l’occupation.
• C’est ainsi lorsqu’une association conquiert la souveraineté sur un territoire
déterminé, elle devient souveraine.
• De part cette conquête ou annexion, les entités étatiques peuvent donc disparaitre,
modifier ou renaitre : c’est la base théorique du colonialisme ou de légitimation
d’une guerre.
• L’Etat est également une entité qui a les prérogatives de la puissance publique
autrement dit le monopole de la violence.
II.LA SOUVERAINETÉ, CONDITION DE
L’ETATEITÉ
L’ETAT, SOURCE ET LÉGITIMATION DU DROIT
• L’Etat, en plus d’être une entité centrale, indépendante de l’extérieure, est à l’origine
de l’ordre juridique.
• Selon BODIN, le souverain qui est habilité et légitimé peut alors créer les règles de
droit, les modifier ou les abroger puisse qu’il a la qualité de représentant de Dieu.

• Ce pouvoir de modification lui permet de transformer ce qui était injuste auparavant en


juste et vice versa. Il tire sa légitimation du pouvoir.
• Le pouvoir est donc le fondement unique du droit.
II.LA SOUVERAINETÉ, CONDITION DE
L’ETATEITÉ
LA SOUVERAINETÉ DU PRINCE – SOUVERAINETÉ DU PEUPLE 1/2
 LA SOUVERAINETÉ DU PRINCE
• Pour BODIN, la souveraineté de l’Etat est identique à la souveraineté organique du
prince.
• Celui-ci, en tant que prince par la grâce de Dieu, se détache du peuple. Il est ainsi
créé une autorité à vrai dire sécularisée, c’est-à-dire détachée du pape, mais
toutefois surnaturelle et transcendantale, supérieure à l’homme normal.
• Le sujet doit non seulement obéir à cette autorité parce qu’elle détient le pouvoir,
mais encore parce qu’elle représente la royauté de Dieu sur cette terre.
• C’est donc ce processus de pensée qu’il convient de chercher à légitimer l’etat
autoritaire
II. LA SOUVERAINETÉ, CONDITION DE L’ETATEITÉ

LA SOUVERAINETÉ DU PRINCE – SOUVERAINETÉ DU PEUPLE 2/2


LA SOUVERAINETÉ DU PEUPLE
• Le contrat social libère la souveraineté de ses liens transcendantaux c’est-
à-dire les liens du prince avec Dieu, et la met à la disposition du peuple.
• En effet, le peuple cède tous ses droits au monarque ou conclut un contrat
social avec celui-ci.
• La souveraineté du prince tire son essence de la souveraineté du peuple.
Le véritable souverain, c’est le peuple.
• Le pouvoir trouve donc sa légitimation dans les hommes et non en Dieu.
II.LA SOUVERAINETÉ, CONDITION DE
L’ETATEITÉ
LES PROBLÈMES DE LA SOUVERAINETÉ DE L’ETAT
• La souveraineté en tant que notion juridique implique l’existence d’un droit qui lui
est supérieur.

• Cela fait l’objet d’un débat entre deux théories:

• La doctrine du droit naturel qui reconnait un ordre juridique supérieur à la


souveraineté de l’Etat

• la théorie de thomas HOBBES, John AUSTIN et Hans KELSEN qui font découler le
droit de la seule souveraineté.
III. LES DIFFÉRENTES NOTIONS DE LA
SOUVERAINETÉ

• La notion de souveraineté est définie par divers auteurs dans les acceptions
différentes.

• Ces sont la souveraineté politique et juridique la souveraineté absolue et relative,


etc.
III. LES DIFFÉRENTES NOTIONS DE LA
SOUVERAINETÉ

LA NOTION POLITIQUE ET JURIDIQUE


• Jean BODIN sur la doctrine de la souveraineté a fait un éclairage sur les différentes
acceptions politico-juridiques de la souveraineté.

• En effet, la souveraineté juridique est la compétence suprême. Elle englobe le droit


de prendre des décisions obligatoires (édicter des lois).

• La souveraineté politique quant à elle est vue comme étant la plénitude du pouvoir,
le pouvoir de commandement.
III. LES DIFFÉRENTES NOTIONS DE LA
SOUVERAINETÉ
LA SOUVERAINETÉ INTÉRIEURE ET EXTÉRIEURE
• Il y’a lieu de faire la distinction entre la souveraineté intérieure et la souveraineté
extérieure.

• La souveraineté intérieure est la capacité pour un souverain de dominer, de


gouverner ses sujets et d’administrer son territoire sans une interférence ou une
immixtion d’une puissance extérieure.

• La souveraineté extérieure, elle se rapporte au droit international public qui est le


droit qui lie les Etats entre eux et le droit de déclarer la guerre ou de faire la paix.
III. LES DIFFÉRENTES NOTIONS DE LA
SOUVERAINETÉ

LA SOUVERAINETÉ ORGANIQUE
• La souveraineté organique fait appel à l’organe qui exerce à l’intérieur du pays le
pouvoir suprême dans sa plénitude.
• Selon BODIN, le prince ou le monarque est l’organe habilité.
• Dans les démocraties populaires ou chez T. HOBBES, il s’agit du peuple ou du
parlement qui est cet organe.
III. LES DIFFÉRENTES NOTIONS DE LA
SOUVERAINETÉ

LA SOUVERAINETÉ ABSOLUE ET LA SOUVERAINETÉ RELATIVE


• La souveraineté absolue est la compétence suprême ou la compétence de tout
pouvoir.
• Il s’agit de la souveraineté du prince ou du monarque selon Jean BODIN.
• La souveraineté relative est l’ensemble des attributions dont un Etat a
normalement besoin pour s’affirmer.
• Exemple entre autre la défense nationale, la police.
III. LES DIFFÉRENTES NOTIONS DE LA SOUVERAINETÉ

LA SOUVERAINETÉ POSITIVE ET NÉGATIVE

• La souveraineté positive désigne la marge de manœuvre dont dispose un etat.


• La souveraineté négative signifie le champ libre qui est conféré ou concédé à un
Etat par le système juridique ou les rapports de force.
CONCLUSION

• Aux termes de notre analyse sur la souveraineté nous avons clarifié ce concept
selon la doctrine de Jean BODIN et de Thomas HOBBES.

• En outre, nous avons pu relever les relations qui existent entre elle et l’Etat
• Enfin les différentes notions de souveraineté ont été abordées pour nous permettre
de nous forger une idée sur ce concept qui a traversé les temps.

• Mais sommes-nous réellement souverains dans un monde en perpétuelle mutation


marqué par la mondialisation ?
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