RÉPUBLIQUE DU BÉNIN

MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE

SCIENTIFIQUE

ÉCOLE SUPÉRIEURE DES MÉTIERS DES ÉNERGIES RENOUVELABLES

Thème 1

Code de bonne pratique de l’éclairage intérieur

Filière: Energies Renouvelables et Efficacité Energétique

(ENREE) Présenté par:

Sous la direction: M. LANTEVI Narcisse AGOLIGAN Célébrité

Matière: Ambiance Lumineuse

 PLAN
INTRODUCTION
1. PRÉSENTATION DU CODE DE BONNE PRATIQUE DE L’ÉCLAIRAGE INTÉRIEUR
2. LA NOTION DE FACTEUR DE MAINTENANCE
3. LA NOTION D’UGR
4. LA QUALITÉ DE L’ÉCLAIRAGE INTÉRIEUR DANS LE BÂTIMENT
5. LE CONFORT VISUEL DANS LE BÂTIMENT
6. L’UTILISATION RATIONNELLE DE L'ÉNERGIE DANS LE BÂTIMENT
7. EVALUATION D’UNE INSTALLATION ET VÉRIFICATION SUR SITE
CONCLUSION
RÉFÉRENCES 2
INTRODUCTION

3
1. PRÉSENTATION DU CODE DE BONNE PRATIQUE DE L’ÉCLAIRAGE
INTÉRIEUR

LE CODE DE BONNE PRATIQUE PROPOSÉ ICI EST UN COMPLÉMENT À LA NORME

NBN EN 12464-1, D’UNE PART EN ABORDANT PLUS PROFONDÉMENT DES NOTIONS
TELLES QUE CELLES DE L’ESPACE, L’ÉCLAIREMENT, LE FACTEUR DE
MAINTENANCE, L’UGR, …, ET D’AUTRE PART EN TRAITANT DES ASPECTS
COMPLÉMENTAIRES TELS QUE CEUX DU DIMENSIONNEMENT, DE L’UTILISATION
RATIONNELLE DE L’ÉNERGIE ET DE LA VÉRIFICATION DES PERFORMANCES DE
L’INSTALLATION D’ÉCLAIRAGE. CE CODE DE BONNE PRATIQUE CONCERNE LES
ESPACES DE TRAVAIL INTÉRIEURS, TELS QUE CONSIDÉRÉS DANS LA NBN EN 12464-1.
4
 2. LA NOTION DE FACTEUR DE MAINTENANCE

LE FACTEUR DE MAINTENANCE EST FONCTION DE PLUSIEURS PHÉNOMÈNES LIÉS

AU VIEILLISSEMENT DE L’INSTALLATION ET DES LOCAUX ET TIENT COMPTE :

• DE LA DIMINUTION DU FLUX LUMINEUX DES LAMPES;

• DE LA FRÉQUENCE DES PANNES DES LAMPES SANS REMPLACEMENT IMMÉDIAT;

• DE LA DIMINUTION DU RENDEMENT DES LUMINAIRES (LIÉE À LEUR

ENCRASSEMENT);

• DE L’ENCRASSEMENT DU LOCAL.

5
ELLE SE TRADUIT PAR L’UTILISATION D’UN FACTEUR MULTIPLICATIF, SYMBOLISÉ
MF, QUE L’ON COMBINE À L’ÉCLAIREMENT INITIAL (EI ) LORS DU
DIMENSIONNEMENT DE L’INSTALLATION POUR OBTENIR L’ÉCLAIREMENT À
MAINTENIR (EM).

EM = EI × MF [LX]

6
 LES QUATRE ÉLÉMENTS DE LA DIAPOSITIF 5 SE RETROUVENT DANS LA
DÉFINITION DU FACTEUR DE MAINTENANCE AU TRAVERS DE QUATRE FACTEURS
MULTIPLICATIFS.

MF = LLMF × LSF × LMF × RSMF

OÙ :

• LLMF EST LE FACTEUR DE MAINTENANCE DU FLUX LUMINEUX DE LA LAMPE;

• LSF EST LE FACTEUR DE SURVIE DE LA LAMPE;

• LMF EST LE FACTEUR DE MAINTENANCE DU LUMINAIRE;

• RSMF EST LE FACTEUR DE MAINTENANCE DES PAROIS DU LOCAL. 7

MISE EN ÉVIDENCE DE L’IMPORTANCE DU FACTEUR DE MAINTENANCE

Figure 1 : Dépréciation de l’éclairage relatif au cours du temps

8
Le calcul détaillé du facteur de maintenance MF est possible pour chaque configuration mais,
dans la pratique, il est possible d’utiliser les valeurs par défaut suivantes :

9
Tableau 1 : Valeurs par défaut du
facteur de maintenance

10
 3. LA NOTION D’UGR
L’UGR - UNIFIED GLARE RATING (INDICE UNIFIÉ DE L’ÉBLOUISSEMENT DIRECT) - EST UN
INDICE UNIFIÉ AU NIVEAU INTERNATIONAL, DÉVELOPPÉ PAR LA CIE (COMMISSION
INTERNATIONALE DE L’ÉCLAIRAGE) POUR L’ÉVALUATION DE L’ÉBLOUISSEMENT DIRECT
EN FONCTION DE LA DISPOSITION DES APPAREILS D’ÉCLAIRAGE, DES
CARACTÉRISTIQUES DU LOCAL (DIMENSIONS, RÉFLEXIONS) ET DU POINT
D’OBSERVATION DES OCCUPANTS.

DE MANIÈRE CONCRÈTE, UNE VALEUR D’UGR EST CALCULÉE POUR UNE POSITION
DONNÉE DE L’OBSERVATEUR DANS UN LOCAL ET CETTE VALEUR EST COMPARÉE À UNE
VALEUR LIMITE : L’ÉBLOUISSEMENT D’INCONFORT LIMITE (DE L’INSTALLATION
D’ÉCLAIRAGE) QUI EST LA VALEUR LIMITE DE L’ÉBLOUISSEMENT FIXÉE PAR LA NORME,
PERMETTANT D’ÉVITER TOUTE GÊNE LORS DE L’ACCOMPLISSEMENT DE LA TÂCHE. 11
POUR UNE POSITION DONNÉE D’UN OBSERVATEUR, L’UGR EST CALCULÉ SUR BASE
DE LA FORMULE SUIVANTE :

OÙ : • LB EST LA LUMINANCE D’ARRIÈRE FOND [CD/M2] ET EST CALCULÉE SUR BASE DE

L’ÉCLAIREMENT DIRECT DES SURFACES INDUIT PAR LES LUMINAIRES;

• L EST LA LUMINANCE DES PARTIES LUMINEUSES DU LUMINAIRE [CD/M2] ET EST DÉTERMINÉE

SUR BASE DE L’INTENSITÉ LUMINEUSE DU LUMINAIRE DANS LA DIRECTION DE L’OBSERVATEUR;

• Ω EST L’ANGLE SOLIDE DE VUE DE L’OBSERVATEUR EXPRIMÉ EN STÉRADIANS [SR];

• P EST L’INDICE DE POSITION DE GUTH [-]. CET INDICE DE POSITION EST FONCTION DE LA
POSITION RELATIVE DE L’OBSERVATEUR PAR RAPPORT AU LUMINAIRE ET EST OBTENU PAR
INTERPOLATION DE LA TABLE DONNÉE PAR LE RAPPORT TECHNIQUE CIE 117.
12
CONCRÈTEMENT, PLUS LA VALEUR D’UGR EST BASSE ET PLUS L’ÉBLOUISSEMENT DIRECT
EST FAIBLE. DES VALEURS D’UGR INFÉRIEURES À 10 N’ENTRAÎNENT AUCUN
ÉBLOUISSEMENT PERCEPTIBLE. CE N’EST QU’AUX ALENTOURS DE 22 QUE
L’ÉBLOUISSEMENT DEVIENT GÊNANT. C’EST AU-DELÀ DE 28 QUE L’ÉBLOUISSEMENT EST
MÊME INSOUTENABLE. TYPIQUEMENT, LA NORME NBN EN 12464-1 PROPOSE LES VALEURS
SUIVANTES :

TABLEAU 2 : VALEURS D’UGR TYPES 13

 4. LA QUALITÉ DE L’ÉCLAIRAGE INTÉRIEUR DANS LE BÂTIMENT

UN BON ÉCLAIRAGE PERMET, DE PAR LA QUANTITÉ, LA DISTRIBUTION ET LA

QUALITÉ DE LA LUMIÈRE, D’EFFECTUER UNE TÂCHE NÉCESSITANT UNE ACUITÉ
VISUELLE SANS FATIGUE. UN ENVIRONNEMENT DE QUALITÉ SERA OBTENU
GRÂCE À UN NIVEAU D’ÉCLAIREMENT SUFFISANT, ACCOMPAGNÉ D’UNE
RÉPARTITION AGRÉABLE DE LA LUMIÈRE DANS LA PIÈCE QUI NE GÉNÉRERA NI
OMBRE GÊNANTE NI ÉBLOUISSEMENT.

POUR CE FAIT, LES CRITÈRES A PRENDRE EN COMPTE SONT :

14
- LE NIVEAU D’ÉCLAIREMENT : LE NIVEAU D’ÉCLAIREMENT CARACTÉRISE LA
QUANTITÉ DE LUMIÈRE REÇUE PAR UNE SURFACE, UNE PAROI OU UN OBJET.
AINSI, UN NIVEAU D’ÉCLAIREMENT MINIMAL EST REQUIS POUR UNE VISION
CLAIRE ET SANS FATIGUE. IL IMPORTE D’ADAPTER LE NIVEAU D’ÉCLAIREMENT
EN FONCTION DU TYPE DE LOCAL ET DES ACTIVITÉS QUI Y SONT RÉALISÉES.

Figure 2 : Exemple d’objet soumis à deux éclairements différents. 15

- LA DISTRIBUTION DE LA LUMIÈRE : IL FAUT TROUVER LE JUSTE ÉQUILIBRE ENTRE
UN ÉCLAIRAGE UNIFORME ASSURANT LE CONFORT VISUEL ET UN ÉCLAIRAGE
PLUS ACCENTUÉ CRÉANT UNE AMBIANCE LUMINEUSE DYNAMIQUE ET
INTÉRESSANTE CAR SI LES LUMINANCE SONT TROP IMPORTANTES, CELLES-CI
SERONT SOURCE D’ÉBLOUISSEMENT ET DE FATIGUE, A L’INVERSE, DE TROP
FAIBLES DIFFÉRENCES DE LUMINANCE CRÉENT UN ESPACE MONOTONE ET SANS
RELIEF.

Figure 3 : Une même scène, éclairée de trois manières différentes pour assurer le même niveau
d’éclairement sur la table. 16
- LES OMBRES GÊNANTES : ELLES SONT, DANS LA MAJORITÉ DES CAS, CRÉÉES PAR
DIFFÉRENTS ÉLÉMENTS DE MOBILIER, VOIRE PAR L’OCCUPANT LUI-MÊME,
AINSI, LES OMBRES CRÉÉES PAR UN ÉLÉMENT PLACÉ ENTRE LA SOURCE ET LA
ZONE ÉCLAIRÉE PEUVENT DIMINUER SENSIBLEMENT LA QUALITÉ D’UN
ÉCLAIRAGE. POUR ÉVITER CELA, IL EST PRÉFÉRABLE D’INSTALLER UN
ÉCLAIRAGE SPÉCIFIQUE PLACÉ DIRECTEMENT AU-DESSUS DU PLAN DE
TRAVAIL.

Figure 4 : Ombre gênante 17

- L’ÉBLOUISSEMENT : L’ÉBLOUISSEMENT SURVIENT LORSQU’UNE SOURCE DE
LUMINANCE EXCESSIVE SE TROUVE DANS LE CHAMP DE VISION OU QU’IL
EXISTE DE TROP GRANDS CONTRASTES DE LUMINANCE (DANS LE TEMPS OU
DANS L’ESPACE). DEUX TYPES D’ÉBLOUISSEMENT SONT À DISTINGUER :

• L’ÉBLOUISSEMENT DIRECT PROVOQUÉ PAR LA PRÉSENCE D’UNE SOURCE

LUMINEUSE INTENSE (FENÊTRE, LAMPE, ETC.) DANS LE CHAMP DE VISION
(FIGURE 5)

• L’ÉBLOUISSEMENT INDIRECT DÛ À LA RÉFLEXION D’UNE SOURCE LUMINEUSE

PAR UNE SURFACE RÉFLÉCHISSANTE (FEUILLE DE PAPIER GLACÉ, ÉCRAN DE
Figure 5 : Figure 6 :
TÉLÉVISION, ETC.) (FIGURE 6).
Eblouissement Eblouissement
direct. indirect.
18
POUR LIMITER OU RÉDUIRE L’ÉBLOUISSEMENT, IL FAUT
PAR EXEMPLE :

– EFFECTUER UNE ADAPTATION DU LUMINAIRE AU (À

L’IMPLANTATION DU) POSTE DE TRAVAIL

– PRIORISER L’ÉCLAIRAGE INDIRECT

– PRÉCONISER DES SURFACES DE COULEURS MATES

- UTILISER DES LUMINAIRES À LUMINANCES LIMITÉES

19
- LE RENDU DES COULEURS : C’EST-À-DIRE, LA CAPACITÉ DE LA SOURCE DE
LUMIÈRE À REPRODUIRE DE FAÇON AUSSI FIDÈLE QUE POSSIBLE LES COULEURS
DES SURFACES.

CETTE PROPRIÉTÉ EST CARACTÉRISÉE PAR L’INDICE DE RENDU DES COULEURS

RA. (EN ANGLAIS: COLOUR RENDERING INDEX CRI).

LE MEILLEUR RENDU DES COULEURS CORRESPOND À L’INDICE RA = 100.

LES SOURCES DE LUMIÈRE SONT CLASSÉES EN DIFFÉRENTS NIVEAUX DE RENDU

DES COULEURS:

RA > 90 TRÈS BON RENDU DES COULEURS

20
RA > 80 BON RENDU DES COULEURS
- LA TEMPÉRATURE DE COULEUR : IL FAUT PRÉCONISER DES SOURCES
LUMINEUSES DONT LA TEMPÉRATURE DE COULEUR ET L’ÉCLAIREMENT
PERMETTENT D’AVOIR UNE ZONE NEUTRE DE CONFORT (B).

Figure 7 : Diagramme de Kruithof recommandant le

niveau d’éclairement en fonction de la température de
couleur. 21
 5. LE CONFORT VISUEL DANS LE BÂTIMENT

EN PLUS DES EXIGENCES REPRISES DANS LA NBN EN 12464-1 (NIVEAU

D’ÉCLAIREMENT MOYEN, UNIFORMITÉ, UGR ET INDICE DE RENDU DES COULEURS),
D’AUTRES FACTEURS INTERVIENNENT POUR ATTEINDRE UN CONFORT VISUEL
SATISFAISANT :

• L’ÉQUILIBRE DES LUMINANCES DANS L’ENSEMBLE DU LOCAL (LUMINANCES DES

DIFFÉRENTES PAROIS, DES SURFACES DE TRAVAIL, DES ÉCRANS D’ORDINATEUR, …);

• OUTRE LA TEMPÉRATURE DE COULEUR ET L’INDICE DE RENDU DES COULEURS,

DANS LE CAS D’APPLICATIONS PARTICULIÈRES, IL EST IMPORTANT D’OPTER POUR
DES SOURCES AYANT UN EXCELLENT RENDU DES COULEURS POUR LA COULEUR
22
PRINCIPALE DES ÉLÉMENTS MANIPULÉS;
• L’ABSENCE DE PAPILLOTEMENT EST ÉGALEMENT PRIMORDIALE POUR
GARANTIR LE CONFORT VISUEL.

• L’ABSENCE D’OMBRES - Y COMPRIS D’OMBRES PORTÉES PAR LES OCCUPANTS OU

D’ÉVENTUELS ÉLÉMENTS MOBILIERS

• L’ABSENCE D’ÉBLOUISSEMENT PAR REFLETS SUR DES SURFACES BRILLANTES,

OU PAR EFFET DE VOILE.

23
 6. L’UTILISATION RATIONNELLE DE L'ÉNERGIE DANS LE BÂTIMENT

L’UTILISATION RATIONNELLE DE L’ÉNERGIE EST UN ÉLÉMENT QUI DOIT ÊTRE PRIS EN

COMPTE DÈS LA PHASE DE CONCEPTION DE L’INSTALLATION D’ÉCLAIRAGE. LE
CONCEPTEUR VEILLERA À :

• RESPECTER LES VALEURS DE LA NORME NBN EN 12464-1 SANS LES EXCÉDER OUTRE
MESURE.

• OPTER POUR DU MATÉRIEL DE QUALITÉ (LAMPES, BALLAST1 ET LUMINAIRE);

• LIMITER LE FLUX HÉMISPHÉRIQUE SUPÉRIEUR DES LUMINAIRES DANS LES LOCAUX OÙ

L’ÉCLAIRAGE INDIRECT N’EST PAS INDISPENSABLE;

• VEILLER, DANS LA MESURE DU POSSIBLE, À COMBINER INTELLIGEMMENT

L’ÉCLAIRAGE GÉNÉRAL DU LOCAL À L’ÉCLAIRAGE DÉDICACÉ AUX ZONES DE TRAVAIL;
24
 • NE FOURNIR QUE LA QUANTITÉ DE LUMIÈRE NÉCESSAIRE, LÀ OÙ ELLE EST
NÉCESSAIRE ET QUAND ELLE EST NÉCESSAIRE.

• IL FAUT PRIVILÉGIER UNE BONNE GESTION DE L’ÉCLAIRAGE (LE CONTRÔLE

HORAIRE, LA DÉTECTION DE PRÉSENCE OU D’ABSENCE, LA GESTION DU FLUX
LUMINEUX EN FONCTION DE LA DISPONIBILITÉ D’ÉCLAIRAGE NATUREL, ETC…)
EN FONCTION DE L’ACTIVITÉ, DE LA PRÉSENCE, DE L’APPORT D’ÉCLAIRAGE
NATUREL, PERMETTANT À LA FOIS D’AMÉLIORER LE CONFORT VISUEL ET
D’EFFECTUER DES ÉCONOMIES D’ÉNERGIE. …

25
 • LIMITER LA PUISSANCE INSTALLÉE DE L’INSTALLATION TOUT EN VEILLANT À
GARANTIR LE CONFORT DES OCCUPANTS. A TITRE INDICATIF, NOUS RENSEIGNONS
ICI QUELQUES PUISSANCES INSTALLÉES RÉVÉLATRICES D’UNE INSTALLATION
D’ÉCLAIRAGE ÉNERGÉTIQUEMENT QUE L’ON PEUT CONSIDÉRER COMME
ÉNERGÉTIQUEMENT BIEN CONÇUE :

- MAX. 2 À 2,5 W/M2 PAR 100 LUX POUR LES LOCAUX DE BUREAUX, LES SALLES DE
COURS, …

- MAX. 3,5 W/M2 PAR 100 LUX POUR LES GRANDS HALLS (LA HAUTEUR N’EXCÉDANT
TOUTEFOIS PAS 5 M)

- MAX. 3,5 W/M2 PAR 100 LUX POUR LES CIRCULATIONS

26
 7. EVALUATION D’UNE INSTALLATION ET VÉRIFICATION SUR SITE
L’ÉVALUATION D’UNE INSTALLATION S’OPÈRE A TRAVERS L’ÉVALUATION DE LA QUALITÉ DE
L’ÉCLAIRAGE ET L’ÉVALUATION DE L’ EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE DE L’ INSTALLATION.

• EVALUATION DE LA QUALITÉ DE L’ÉCLAIRAGE :

ELLE PRENDS EN COMPTE LA MESURE DU NIVEAU D’ÉCLAIREMENT ET DU RISQUE

D’ÉBLOUISSEMENT.

LA MESURE DU NIVEAU D’ÉCLAIREMENT SE FAIT A TRAVERS DEUX MÉTHODES : LA PREMIÈRE

MÉTHODE EST BASÉE SUR LA MESURE DE L’ÉCLAIREMENT ET FOURNIT DES RÉSULTATS TRÈS
PRÉCIS. ELLE NÉCESSITE TOUTEFOIS UN APPAREILLAGE SPÉCIFIQUE (LUXMÈTRE) (FIGURE 8).

LA DEUXIÈME MÉTHODE, DITE MÉTHODE DU FLUX LUMINEUX, EST TRÈS SIMPLISTE. ELLE
PERMET UNE ESTIMATION DE L’ÉCLAIREMENT MOYEN SUR LA BASE DU FLUX LUMINEUX DES
LAMPES INSTALLÉES ET DE LA SURFACE DU LOCAL (TABLEAU 6). 27
Figure 8 : Mesure d’éclairement au Tableau 2 : Détermination de l’éclairement moyen par la

moyen d’un luxmètre méthode du flux lumineux.

28
L’ÉBLOUISSEMENT DIMINUE LA PERCEPTION DES OBJETS ET PROVOQUE
PROGRESSIVEMENT UNE FATIGUE VISUELLE.

LA PREMIÈRE MÉTHODE POUR ÉVALUER LES RISQUES D’ÉBLOUISSEMENT EST

BASÉE SUR LA DÉTERMINATION DE L’INDICE D’ÉBLOUISSEMENT UNIFIÉ (UGR).
CET INDICE SE CALCULE, POUR UNE POSITION ET UNE DIRECTION
D’OBSERVATION FIXÉES, À L’AIDE DE LA FORMULE DONNÉE PLUS HAUT.

NB : DANS LA PRATIQUE, L’UGR EST RELATIVEMENT COMPLIQUÉ À MESURER SUR

SITE ET DEMANDE UN APPAREILLAGE IMPORTANT (LUMINANCEMÈTRE, ETC.). SA
MESURE PEUT SE RÉALISER AU MOYEN D’UN APPAREIL PHOTO MUNI D’UN
OBJECTIF SPÉCIAL (‘ŒIL DE POISSON’). SUR LA BASE DE PRISES DE VUE, LES
LUMINANCES DE TOUS LES POINTS DE LA SCÈNE SONT CALCULÉES SELON UNE
29
MÉTHODE DE TYPE HDR (HIGH DYNAMIC RANGE). L’UGR EST ENSUITE
LA SECONDE MÉTHODE POUR ÉVALUER LE RISQUE D’ÉBLOUISSEMENT CONSISTE À
MESURER LA LUMINANCE, À L’AIDE D’UN LUMINANCEMÈTRE, SELON UNE DIRECTION
DE REGARD ET UN ANGLE DONNÉ. LES VALEURS SONT ENSUITE COMPARÉES À DES
VALEURS LIMITES. (TABLEAU 3)

Tableau 7 : Luminance maximale en fonction de la

direction du regard.

LA TROISIÈME MÉTHODE D’ÉVALUATION REPOSE SUR UNE IDENTIFICATION DES

30
SOURCES POSSIBLES D’ÉBLOUISSEMENT.
• ÉVALUATION DE L’ EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE D’UNE INSTALLATION :

EN PLUS DE L’ÉVALUATION DU CONFORT VISUEL, IL IMPORTE D’ÉVALUER

L’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE DE L’INSTALLATION D’ÉCLAIRAGE. CETTE
EFFICACITÉ PEUT, ELLE AUSSI, ÊTRE DÉTERMINÉE DE DIFFÉRENTES MANIÈRES
PLUS OU MOINS PRÉCISES.

LA PREMIÈRE MÉTHODE POUR ÉVALUER L’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE D’UNE

INSTALLATION D’ÉCLAIRAGE EST FONDÉE SUR LA DENSITÉ DE PUISSANCE
NORMALISÉE (DPN) DE L’INSTALATION. LES VALEURS DE DPN SONT UN INDICE
DE L’EFFICACITÉ DE L’INSTALLATION. ELLE S’EXPRIME PAR LA FORMULE
la puissance totale (Ptot) de l’installation
SUIVANTE : la superficie du local (Alocal)
31
l’éclairement moyen (Emoyen)
LE TABLEAU 4 DONNE DIFFÉRENTES VALEURS CIBLES PERMETTANT DE CARACTÉRISER
L’EFFICACITÉ D’UNE INSTALLATION D’ÉCLAIRAGE.

Tableau 4 : Efficacité de l’installation d’éclairage en

fonction de la densité de puissance installée.

LA SECONDE MÉTHODE EST UNE ÉVALUATION QUALITATIVE QUI CONSISTE À REPÉRER LES
INDICES DE NON-EFFICACITÉ DE L’INSTALLATION. PARMI CHAQUE ÉLÉMENT CONSTITUTIF DE
L’INSTALLATION (SOURCES LUMINEUSES, LUMINAIRES ET MODE D’ÉCLAIRAGE, COULEUR DES
PAROIS ), UNE INDICATION PEUT ÊTRE DONNÉE SUR SON EFFICACITÉ. 32
- VÉRIFICATION SUR SITE :

APRES L’ÉVALUATION DE L’INSTALLATION, LA VÉRIFICATION SUR SITE INTERVIENT AFIN DE S’ASSURER

DE LA FIABILITÉ ET DE L’EXACTITUDE APPROXIMATIVE DES RÉSULTATS OBTENUES APRÈS ÉVALUATION
NOTAMMENT POUR UNE INSTALLATION DÉJÀ EXISTANTE. POUR CE FAITE, EN CAS DE NÉCESSITÉ D’UNE
MESURE SUR SITE DE L’ÉCLAIREMENT MOYEN ET DE L’UNIFORMITÉ DE L’ÉCLAIREMENT, LES
QUELQUES ÉTAPES SUIVANTES DOIVENT ÊTRE SUIVIES :

• LES MESURES DOIVENT ÊTRE FAITES APRÈS QUE L’INSTALLATION AIT AU MOINS FONCTIONNÉ UNE
CENTAINE D’HEURES AU TOTAL.

• LE LOCAL DOIT ÊTRE DÉGAGÉ DE TOUT MOBILIER DONT LA PRÉSENCE N’ÉTAIT PAS PRÉCISÉE DANS
LE CAHIER DES CHARGES SPÉCIFIQUES.

• AVANT DE PROCÉDER AUX MESURES D’ÉCLAIREMENT, IL EST INDISPENSABLE DE MESURER LA

TENSION D’ALIMENTATION DES APPAREILS D’ÉCLAIRAGE (CELLE-CI DOIT ATTEINDRE AU MINIMUM 220
V)

• LES POINTS DE MESURE SERONT DISPOSÉS SYMÉTRIQUEMENT DANS L’ESPACE 33

• LA MESURE D’ÉCLAIREMENT EST FAITE EN CHAQUE POINT DE MAILLAGE TEL
QUE DÉFINI CI-DESSUS, LE LUXMÈTRE ÉTANT PLACÉ PARALLÈLEMENT À LA
SURFACE ÉCLAIRÉE (HORIZONTALEMENT DANS LE CAS D’UNE SURFACE DE
TRAVAIL HORIZONTALE, VERTICALEMENT POUR UN TABLEAU, EN OBLIQUE POUR
UN POSTE DE TRAVAIL OU UNE TABLE À DESSIN INCLINÉS, …). POUR
L’ÉCLAIREMENT HORIZONTAL, LA HAUTEUR DE MESURE EST CELLE DE LA
HAUTEUR DE PLAN DE TRAVAIL.

• POUR LES MESURES DANS DES LOCAUX BÉNÉFICIANT D’ÉCLAIRAGE NATUREL,

LE PLUS SIMPLE EST D’EFFECTUER LES MESURES DE NUIT, EN OCCULTANT LES
34
 • LA MOYENNE ARITHMÉTIQUE DES VALEURS OBTENUES AUX DIFFÉRENTS
POINTS DE MAILLAGE ÉQUIVAUT À L’ÉCLAIREMENT MOYEN. LA PRÉCISION DE
MESURE AINSI ATTEINTE EST ÉVALUÉE À 5 %. L’UNIFORMITÉ EST LE RAPPORT
ENTRE LA VALEUR MESURÉE LA PLUS FAIBLE ET L’ÉCLAIREMENT MOYEN.

• IL EST IMPORTANT DE COLLATIONNER TOUTES LES INFORMATIONS DANS UN

RAPPORT (TENSION MESURÉE, TEMPÉRATURE AMBIANTE, ÂGE DE
L’INSTALLATION, DURÉE DE FONCTIONNEMENT AVANT MESURE, CROQUIS
D’IMPLANTATION, LUXMÈTRE UTILISÉ, FACTEURS DE CORRECTION INTÉGRÉS,
TYPE DE SOURCES EN PRÉSENCE, COEFFICIENT DE RÉFLEXION DES PAROIS, …).
35
CONCLUSION

36
 RÉFÉRENCES
- "CODE DE BONNE PRATIQUE EN ECLAIRAGE INTÉRIEUR"

(BODART, MAGALI ; ET. AL. CODE DE BONNE PRATIQUE EN ECLAIRAGE INTÉRIEUR. IBE-BIV :

BRUXELLES (2007) (ISBN:_) 35 PAGES HTTP://HDL.HANDLE.NET/2078.1/185492)

DOCUMENT DE RÉFÉRENCE EN COMPLÉMENT À LA NORME NBN EN 12464-1

- GUIDE PRATIQUE ET TECHNIQUE DE L’ÉCLAIRAGE RÉSIDENTIEL

(DOCUMENT RÉDIGÉ DANS LE CADRE DU PROJET DE RECHERCHE ECLOS SOUTENU VIA LE

PROGRAMME MINERGIBAT DU SERVICE PUBLIC DE WALLONIE/ A. DENEYER, P. D’HERDT ET B.
DEROISY (CENTRE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE DE LA CONSTRUCTION) ET B. ROISIN, M.
BODART ET J. DELTOUR (UNIVERSITÉ CATHOLIQUE DE LOUVAIN))
37
MERCI POUR VOTRE AIMABLE ATTENTION

38