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METROLOGIE GENERALE

TECHNIQUE NUMERIQUE

Cette technique connaît un essor considérable à cause


de ses avantages. Le développement de l'électronique
moderne a permis d'abaisser considérablement le coût
des appareils. On parle parfois aussi de technique
digitale (terme anglo-saxon).

Un signal numérique consiste habituellement en une


grandeur qui est nulle ou différente de zéro. Ainsi la
grandeur Y connaît deux états : Y = 0 ou Y  0
C'est un système tout ou rien. Le nombre 15 peut par
exemple être représenté par 15 impulsions de tension
électrique, durée t et amplitude U. Alors qu'en
technique analogique on mesure la valeur U de la
tension, ici c'est le nombre d'impulsion qui est
représentatif de la grandeur à mesurer :
a/ signal analogique
U correspond à x

Après transmission U1  U, il y a erreur de transmission X1  X

b/ signal numérique

N impulsions N impulsions
On voit qu'il n'y a pas de perte d'information après
transmission du signal numérique.
Il y a une modification du message que si :
a/ une impulsion est perdue ou échappe au comptage,
b/ une impulsion étrangère est ajoutée
En conclusion, l'erreur est d'autant plus petite que la
quantité est plus fine.

On distingue en principe deux voies pour quantifier la


grandeur à mesurer.
1/ - Quantification de mesurande
La grandeur à mesurer est décomposée en fractions
tout égales ou incréments, puis on compte le nombre de
ces incréments. Le nombre obtenu est représentatif du
mesurande.
2/-Capteur analogique et conversion analogique / numérique
Lorsque le mesurande ne peut pas être directement
décomposé en incréments on le mesure au moyen d'un
capteur analogique à sortie électrique. Ce signal de
sortie est ensuite transformé en un signal numérique au
moyen d'un convertisseur analogique/numérique.

-1/ Quantification

Considérons une grandeur X. On peut la décomposer en


un certain nombre N d'élément finis X appelés quantas
ou incréments. C'est l'opération de quantification. La
grandeur X peut alors s'écrire :
X = N * X +  * X (N entier)
La fraction  est toujours inférieure à l'unité.
Si la quantité X est connue, on peut indiquer X en
donnant le nombre N de fois qu'il y a d'unités X. Mais
dans la technique numérique, on ne peut traiter que des
quantités discrètes, la fraction  constitue alors une
erreur. Par analogie avec l'indication habituelle des
erreurs, on écrit :
X = N * X  (1/2) X = [N  (1/2)] X
où  (X / 2) est l'erreur de quantification

L'erreur relative est

En pratique l'unité est négligeable devant N, alors : e   (1 / 2N)


-2/ Codage
Un signal numérique se compose d'impulsions ou une suite
d'états 1-0 d'une grandeur physique, habituellement
électrique. Cet état tout-ou-rien est très commode pour la
construction des circuits électriques et il se trouve que c'est
la base de numération qui permet de transmettre la plus
grande quantité d'information.
Supposons qu'on doive transmettre le nombre 548.762. On
pourrait concevoir envoyer autant d'impulsions, mais la
transmission de ce nombre prendrait trop de temps. On
représente alors ce nombre sous forme de code. Les codes
les plus fréquents sont : code binaire,
code Gray (moins d'erreurs de traitement),
code BCD (binary coded decimal),
chaque décimale est représentée en code binaire.
L'opération de quantification est donc toujours suivie du
codage de l'information.
-3/ Comptage
Un signal numérique est très souvent traité par simple
comptage d'impulsions.
a/ Intégration :
Supposons qu'à l'instant t1 le compteur indique X1. A un
instant t2 il indique X2. La progression du compteur
résulte de l'addition de N pas élémentaires X :
  X2 - X1 = N * X = ∑X
 On constate que le compteur est un intégrateur de la
grandeur X par rapport au temps.
 b/ Indétermination de comptage
Considérons une grandeur représentée par une suite
incrémentale. Supposons qu'on mesure la longueur du
segment AB, figure ci-contre, en déplaçant un détecteur
de A en B.
Lorsque le détecteur passe de A à 1, le compteur
indique la distance X. Elle n'est, en réalité, que X - 1
X. Le capteur va ensuite de B. Il donne encore (N – 1)
impulsions, mais là le déplacement réel est (N - 1) + 2
X. Ainsi, tandis que le capteur donne N impulsions et
indique donc la longueur Lm = N * X, la vraie longueur
L = X - 1 X + (N - 1) X + 2 X
L = (N - 1 + 2 )X
Si 1 et 2 tend vers 1, on voit à la limite que

(N - 1) X  L  (N + 1) X
On peut aussi écrire sous la forme :

L = (N  1) X = Lm  X

L'erreur de mesure avec un système incrémental est


donc  1 unité. On peut considérer que cette erreur se
décompose en deux parties égales :  (1/2) X pour
l'erreur de quantification et  (1/2) X comme erreur de
comptage.
-4/ Conversion analogique numérique

Les convertisseurs A / N convertissent une tension


électrique analogique en une suite d'impulsions ou en
une tension alternative dont la fréquence est fonction de
la tension appliquée à l'entrée.
Le processus de conversion A / N demande du temps
qui se décompose ainsi :
temps d'adaptation du circuit d'entrée au mesurande ;
polarité, sensibilité ;
temps pour quantifier le mesurande ;
temps de transmission du signal numérique ;
La somme de ces 3 temps s'appelle temps de
conversion
Parfois le signal numérique est mémorisé encore un
certain temps pour permettre son exploitation. Le
stockage dure souvent jusqu'à la fin du temps de
quantification du cycle suivant. L'opération est cyclique,
de période T0 et de fréquence f0 = (1/T0).
La valeur du mesurande transformée en grandeur
numérique est celle qui existe à la fin de la période de
quantification
Le signal numérique donne une suite de valeurs
instantanées X(t) à intervalles réguliers T0. On voit que
c'est un procédé d'échantillonnage.
On démontre (théorème d'échantillonnage ou de
Shannon) qu'une sinusoïde de fréquence f ou une
composante harmonique d'un signal quelconque peut
être identifiée si f0  2f.
La fréquence d'échantillonnage doit au moins être
double de la fréquence du signal harmonique.
Toutefois, à la limite inférieure de cette inégalité, l'erreur
dynamique de conversion est importante. On peut
démontrer que la fréquence de conversion doit être très
élevée si on veut que l'erreur dynamique soit petite.
Cette erreur s'ajoute à l'erreur de quantification et de
comptage.

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