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LE MATERIAU BOIS

1
Formation du bois

2
le tronc comprend :
le rhytidome est la partie externe de l’écorce. Il protège l’arbre
contre les attaques biologiques (insectes), contre les gelures,
contre le dessèchement (coup de soleil) et contre les blessures
(chutes de pierres).
.

3
Le liber est la partie interne de l’écorce. C’est
l’appareil conducteur de la sève élaborée (descendante)
formée de glucose transformé en amidon.
C’est pourquoi une blessure du liber (par ex. gravure
au couteau ) peut freiner ou stopper la croissance de toute
une partie de l’arbre

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le cambium est le tissu de croissance de l’arbre. Les cellules
vivantes du cambium se multiplient par division, croissent jusqu’à
leur taille définitive, se rigidifient (croissance des parois
cellulaires) et meurent. Ces vaisseaux cessent peu à peu
d'alimenter l'arbre après quelques années. Ils se bouchent et
s'imprègnent de différentes substances : résines, etc.
La croissance se développe principalement dans trois directions:
longitudinale (croissance en hauteur), radiale vers l’intérieur
(xylème, formation du bois) et radiale vers l’extérieur (phloème,
formation du liber).

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l’aubier représente le système conducteur de la
nourriture de l’arbre, des racines à la couronne. Il
transporte la sève brute (montante), un mélange de
sels nutritifs dissous dans l’eau que les racines
prélèvent du sol. L’aubier reprend aussi l’effort
principal des charges mécaniques (en traction et en
compression) dus aux vents, à la neige et au poids
propre de la couronne.

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le bois de cœur (ou le bois parfait ou duramen) est ’élément de
soutien central de l’arbre.
En revanche, il ne remplit plus de fonction conductrice des
substances nutritives. Le centre du tronc, la moelle, peut, à partir
d’un certain âge, être creux.

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Coupe transversale :

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Le bois est un matériau composite, naturel.
•Composition:
Organique
 Cellulose: 40 à 50 %;
 Hémicellulose: 25 à 40 %;
 Lignine: 20 à 35 %.

Chimique
 Carbone : 50%
 Oxygène : 43%
 Hydrogène : 6%
 Azote : 1%

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Évolution des matériaux dérivés du bois massif

Enjeu et objectif Cadre réglementaire


Demandes du marché
Produit végétal
Sciage Eurocode 5
Certification
Tri Séchage Chartes de qualité
Matériau Aboutage PV essais, …
Rabotage
Collage

? Importation
Produits de construction
Production locale
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 le bois existe sous 2 formes :
• Le bois vert : au dessus du Point de Saturation des fibres
(de 30% à plus de 200%)
(le bois dans l’arbre )

• Le bois sec : au dessous du Point de Saturation des fibres


(entre 4% et 30%)
(le bois mis en œuvre)
PSF : point de saturation des fibres

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Deux types de bois :

Les résineux :

 Arbres à feuilles persistantes : tous les arbres a aiguilles.


Ils  gardent presque  tous leurs aiguilles pendant l'hiver. 
Ex :le sapin

Les feuillus :

Arbre avec des feuilles caduques . Exemples: Chêne, Hêtre,


Charme, , Bouleau.
La plupart perdent leur feuilles pendant l'hiver.
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Préparation ;

L'abattage
Après la sélection, selon l'âge et la grosseur,
L'arbre est ébranché sur place. Il prend alors le nom de grume.
L'écorçage
On écorce les résineux soit à la main dans la forêt ou
mécaniquement en scierie sous des rouleaux crantés.
Les feuillus sont plus rarement écorcés. 
Le transport
les grumes sont transportées vers les scieries par Camion ou train.
Dans de vastes pays comme le Canada ou en Afrique , le transport
se fait par les fleuves et rivières. 

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Il existe plusieurs méthodes de débitage : 
Débit sur boule ou en plot ,débit sur dosse , débit quartier

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Déformation des débits
Débit sur dosse

Débit sur maille


Ou sur quartier

15
Différents types de débit :

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17
LES PROPRIETES PHYSIQUES

L'hygroscopicité :
C'est le taux d'humidité que le bois absorbe dans l'air. Elle
dépend de l'espèce et de l'environnement de croissance (lieu,
température, altitude).
le taux d'humidité de référence pour les caractéristiques d'un
bois est de 8 à 12%.

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Le bois contient de l’eau
Le bois est un matériau hygroscopique
(hygroscopie = capacité d’un matériau à absorber ou désorber de
l’eau venant de l’air ambiant)

Définition de l’humidité (teneur en eau) du bois


(moisture content)
Masse – Masse anhydre
Teneur en eau (en %) :
Masse anhydre

Pour des bois sur pieds, l’ordre de grandeur des humidités est de :
Résineux 100 à 200 %.
Feuillus 80 à 100%.
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L’hygroscopicité :
• À l’état vert ou même transformé, le bois retient une
certaine quantité d’eau qui assure son équilibre avec
les conditions climatiques environnantes (température,
humidité et pression). Le bois est un matériau
hygroscopique.

L’eau dans le bois :


• Eau libre : Elle est retenue dans les canaux des cellules
(lumens) par des mécanismes de condensation capillaire.
• Eau liée : Elle est contenue dans le bois au dessous du
point de saturation des fibres (PSF). Cette eau réside
essentiellement dans les parois cellulaires.
• Le PSF varie entre 25 et 35% selon les essences et les
espèces
20
Point de
Humidité du bois : Saturation
des Fibres

 30%

Saturé

Anhydre

21
EAU LIBRE

LI EE
EAU

22
La mesure de l’humidité du bois
 Méthode directe (pesée d’une éprouvette avant et après passage à
l’étuve)

 Méthodes indirectes (intérêt d’une mesure non destructive in situ)

- Electriques (différence de comportement entre l’eau conductrice et le bois


isolant)..

- Spectrométrie infrarouge
La spectrométrie en réflexion diffuse dans le proche infrarouge est une méthode sans
contact de mesure du rayonnement réfléchi par l’échantillon. Ce rayonnement
dépend de la constitution chimique du bois . Les molécules d’eau absorbent la
lumière infrarouge de façon sélective à 3 longueurs d’onde différentes .

23
24
Graphique des taux d’humidité du bois

120%

80%

Pas de retrait
Eau libre

Séchage Naturel
44%

Point de saturation

28%

22% Charpente

Eau d’imprégnation
Limite du séchage naturel

Retrait
15%

Séchage Artificiel
12% Menuiserie
9% Parquets
8 Meubles
%

0%

Bois anhydre 25
Localisation et circulation de l’eau dans le bois :

Les variations du taux d’humidité au-delà du point de saturation


des fibres n’affectent plus les propriétés mécaniques car ses
variations sont alors liées à la quantité d’eau libre des vides cellulaires.
Les qualifications du bois selon le taux d’humidité sont données
dans le tableau :

Au-delà du point de saturation Vert

Au point de saturation Mi- sec

De 22% à 18% Commercialement sec

De 17% à 13% Sec à l’air

Inférieur à 13% Desséché

A 0% Anhydre
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Rétractabilité
On désigne sous le terme de rétractibilité, le phénomène
de variation de volume du bois, quel qu’en soit le sens :

Gonflement
OU

Rétraction

Quand on sèche Le Bois L’eau libre


Qui est évacuée la première et on
obtient le point de saturation.

Si l’on poursuit le séchage L’eau d’imprégnation


Contenue dans les parois des cellules qui s’évacue.
27
Rétractabilité

La rétractabilité correspond à la diminution de


volume du bois, au fur et à mesure qu’il
sèche.
Le retrait est évalué à partir d’éprouvette dont
on mesure la variation la variation de
volume entre l’état saturé et l’état anhydre :

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Rétractabilité
Définition :
• Pour les taux d’humidité inférieur au SPF, au cours d’une
désorption (séchage), ou d’une adsorption (reprise d’humidité),
une éprouvette de bois subit des variations dimensionnelles,
respectivement un retrait ou un gonflement regroupés sous le
terme de rétractabilité.
. Coefficient de rétractibilité :
Pour caractériser les variations de volume, au voisinage d’une
humidité H on introduit le coefficient de rétractibilité ou coefficient
de retrait volumique  V
V H  V0
V  (Généralement exprimé en %)
VH : volume de l’échantillonVà0
l’humidité H.
V0 : volume de l’échantillon à 29

l’humidité nulle.
Rétractabilité
Le coefficient de rétractibilité.

C’est la variation volumique ou linéaire en pourcentage correspondant a


une variation de 1% du degré d’humidité du bois

Quelques coefficients de rétractibilité

Essence Coefficient r

Acajou d’Afrique
Okoumé 0,180
Noyer 0,096
Hêtre 0,095
Sapin 0,175
Chêne 0,140
Pin 0,130
0,136

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Rétractabilité
Principaux types d’inconvénients:
– Variations de dimension :
Les principaux types de défaits classiques dus au retrait ou au
gonflement sont :
• Pour le retrait :
– Désemboîtement des assemblages (tenons et mortaises, rainures et
languettes).
– Desserrage des assemblages des charpentes boulonnées.
– Fendage des éléments dont le retrait est freiné.
• Pour le gonflement :
– Déformations.
– Flambage des éléments de fort élancement dont le gonflement est
gêné.

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SECHAGE :
But du sechage :
Donner aux bois débités un taux d'humidité en rapport avec le
travail à effectuer.
Séchage naturel:
Laisser le bois à l'abri des intempéries (sous un toit) pendant
plusieurs mois, voire des années.
Séchage artificiel :
Le principe d'un séchoir consiste à accélérer l'évaporation de l'eau par
chauffage du bois. Le taux d'humidité et la température sont
soigneusement choisis au cours du séchage pour assurer un séchage
efficace sans créer de dommage au bois.
Le séchage artificiel présente des risques s'il est mal conduit. S'il est
trop brutal, les parties externes du bois sèchent notablement plus vite
que ses parties centrales. Le retrait, qui n'est alors pas identique
partout, peut alors créer des contraintes qui causent des ruptures.
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Séchage du bois
Le bois est dit sec lorsqu’il atteint un degré d’humidité résiduelle
compris entre :
-8 et 12% pour une utilisation intérieure
-13 et 20% pour une utilisation extérieure

LE SECHAGE : INFLUENCE SUR LA RETRACTATION


Toutes les espèces présentent une rétractation radiale et tangentielle,
caractérisée par un coefficient et qui indique la propension à la
déformation Plus le bois est frais, plus il va ‘bouger’ jusqu’à ce
qu’il atteigne l’humidité résiduelle d’équilibre. Le bois est alors sec.
Le bois sec présente une durabilité importante ; de plus un bois
dont l’humidité résiduelle est inférieure à 22% n’est pas attaqué par
les champignons.

33
Séchage naturel

34
Séchage artificiel

35
Séchage artificiel

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Masse volumique :
Définition :
La masse volumique constitue la caractéristique physique du
bois la plus importante. Ainsi que celle des assemblages.
La masse volumique se définit selon lamformule :

Avec : m la masse volumique du bois (Kg)
V
V son volume (m3).

Il existe une corrélation positive entra la masse volumique et la


plupart des propriétés mécaniques du bois.
La norme EN 338 intègre dans les exigences des classes de résistance
les valeurs limites de la masse volumique.

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La densité et dureté
Les parois cellulaires des bois sont plus ou moins épaisses, e ,
selon les essences et leur vitesse de croissance.
Les résineux à croissance rapide ont des cernes d'accroissement
plus larges et forment un bois plus léger, par rapport aux mêmes
essences à croissance lente.
Les feuillus à croissance rapide ont des cernes d'accroissement
plus larges et un bois plus dense par rapport aux mêmes essences
à croissance lente.
La masse volumique (ou densité) des bois est très variable selon
les espèces (de 350 à 1 100 kg/m3).
En tant que matériau hygroscopique, l'eau liée que le bois
contient s'ajoute à la masse de la matière ligneuse. Sa masse
volumique varie donc avec son humidité.
Pour la densité, l'humidité de référence est de 12 %.
38
La densité traduit la structure anatomique

Panacoco
Balsa D=1,2 g/cm3
D=0,15 g/cm3

La composition chimique des parois est assez stable de sorte que :


la densité (sèche) des parois est constante égale à 1,53

Les variations de densité des bois entre essences, entre arbres … ne sont donc que
le reflet de variations de porosité (quantité de parois/vide)

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Pour les essences suivantes l’ordre de grandeur de la masse
volumique est :

Essences M/V approximative


(Kg/m3)
Feuillus Hêtre 680
Chêne 630
Orme 650
Résineux Sapin 410
Epicéa 430
Pin sylvestre 500

40
La conductibilité :
C'est l'aptitude à transmettre la chaleur, le son.
Les propriétés thermiques dépendent de l'espèce, de
l'humidité, du sens ( par rapport aux fibres) de transmission de
la chaleur et de la structure interne du bois.
Les propriétés phoniques sont principalement influencées par
l'espèce (largeur des cernes) et le sens de propagation du son.

La dilatabilité :
C'est l'aptitude a varier dimensionnellement sous l'effet de la
chaleur. Elle dépend principalement du taux d'humidité et des
variations de température. .

41
Bâtiments bois à basse consommation d’énergie RIOM
2
déc

Coefficients de conductivité thermique 2010

Le bois matériau de structure et isolant


Comparaison des coefficients de transmission thermique de
matériaux de construction courants

(W/m°C) Écart / bois

Aluminium 230 1 917


Acier 52 433
Granite 3.5 29
Béton 1.75 15
Plâtre 0.5 4
Chêne 0.23 2
Sapin, épicéa 0.12 1
Liège 0.10 1 Valeur de calcul
Balsa 0.054 0,5 pour le bois :
Laine minérale 0.040 0,3  = 0.12 W/m°C
Conformité réglementaire : Bois de structure
label Acermi ou Avis technique CSTB = résineux
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La combustibilité :
Aptitude a brûler. Elle dépend du taux d'humidité, de la
densité et des dimensions de l'arbre.
Le bois Brûle lentement : 0,3 à 0,7 mm/minute.
Produit ignifuge : protège le bois contre le feu

La couleur
Elle est due a la présence de pigment propres à chaque arbre.
Elle est fonction de l'espèce, du degré d'hétérogénéité du bois,
de l'environnement de croissance (sol,humidité,
température,...). 

43
L'odeur :
Elle est due aux sécrétions provenant de l'arbre, aux altérations
(attaques d'insectes, de champignons, détériorations du tronc) et au
taux d'humidité du bois.

La texture :
Lorsque l'on regarde un bois coupé, on distingue souvent des cernes.
La texture est le rapport entre la largeur d'un cerne d'été (en général
plus foncé) sur la somme des largeurs d'un cerne d'été et de printemps
(cerne en général plus clair).
Le grain
C'est l'impression visible créée par les séparations entre les différents
éléments constitutifs du bois, notamment les vaisseaux . Il dépend de
l'espèce, de l'orientation de la coupe, de l'environnement de croissance
et de la structure des tissus (plus ou moins serrés) 
44
PROPRIÉTÉS MÉCANIQUES :
-Introduction à l’étude du comportement mécanique du
matériau bois :
Modélisation de la grume idéale, paramètres géométriques :

 La grume ou le tronc idéal est assimilé à un volume de matière


Lignocellulosique admettant des symétries matérielles cylindriques,
supposé continu au sens du mécanicien.
 En s’appuyant sur la géométrie du tronc, la présence d’enveloppes
cylindriques – cernes naturelles – et celle de rayons ligneux, et en
négligeant la conicité des cernes, le tronc possède une symétrie de
révolution autour de son axe.

45
    anisotropie 

46
Elasticité tridimensionnelle à partir d’essais
sur cube

47
Illustration de la variété du comportement mécanique :
On considère un échantillon prismatique de bois de section
So = a x a
sur lequel on repère deux points A et B distants de l0 et positionnés
suivant le grand axe e3 de l’éprouvette: le principe de l’essai est
d’imposer un doublet de forces équilibrées croissant parallèlement
au fil et de rendre compte par un graphique contrainte (F/So)
déformation

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Compression axiale :
Description de l’essai :

L’essai normalisé (NF B 51007) est exécuté sur éprouvette de 20 x 20


mm de section et 60 mm de longueur.
a vitesse d’application de
l’effort est de 40 MPa/min.
L’effort est appliqué par un plateau à rotule pour obtenir une bonne
répartition sur la surface perpendiculaire au fil du bois. L’éprouvette se
raccourcit et sa section transversale augmente sous l’effet du coefficient de
Poisson.
Il se produit finalement une rupture caractéristique de l’état de l’éprouvette
 Bois à 12%: rupture selon le plan de cisaillement maximum c’est-à-dire selon un
plan orienté à 450 sur le plan radial.
 Bois très sec: fente de l’éprouvette.
 Bois humide : déformation en S de l’éprouvette.

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Essais sur Bois :

Il faut distinguer la direction de l’effort par rapport au fil du


bois:
• Effort parallèle au fil : compression axiale ou de fil.
• Perpendiculaire au fil : compression transversale ou
de flanc.
• Formant un certain angle avec le fil : compression
oblique.

50
51
Caractéristiques mécaniques du
bois:

52
Les caractéristiques des bois en compression axiale sont données dans
le tableau suivant :
Masse Compr
Classe volumique ession Essences
(kg/m3) (MPa)

Légers Epicéa – Sapin – Spruce


400 – 500 30 – 45
RESINEUX Mi-lourds
Lourds 500 – 600 35 – 50 Pin sylvestre–Pin maritime
600 – 700 40 – 55
Pin d’Oregon
Mélèze – Pin Laricio –
Pitchpin

Légers 400 – 650 30 – 50 Chêne et Hêtre tendres –


Mi-lourds 650 – 800 50 – 70 Acajous
FEUILLUS Lourds 800 – 1000 60 – 80 Chêne et Hêtre durs – Iroko
Charme – Buis - Chêne
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Traction et compression ne sont pas les
seuls modes de déformation et de
chargement :
Le cisaillement

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Les grandeurs techniques :
Le comportement élastique orthotrope est définit à partir de
trois modules d’élasticité,
Les modules d’élasticité ou modules d’Young :

1 1 1
ER = ET = EL 
S 11 S 22 S 33

55
Les grandeurs techniques 

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Fendage :
Le fendage est une caractéristique propre aux matériaux fibreux.
L’essai normalisé (NF B 51 011) est effectué avec une éprouvette
normalisée . L’effort est appliqué selon une direction
radiale. La charge de rupture est proportionnelle à la largeur de
l’éprouvette 1 et la résistance au fendage f fend exprimée en
N/mm a donc pour expression:

f fend  P
l
Avec: P est la charge de rupture en N.
l : est la largeur fendue en mm.

57
Les ordres de grandeur de la résistance au fendage sont les suivants:
 Résineux: de 10 à 15 N/mm
 Feuillus fissiles : de 6 à 15 N/mm
 Feuillus peu fissiles : de 15 à 30 N/mm

Eprouvette normalisée de fendage


58
Cisaillement :
• La résistance au cisaillement est fonction de l’orientation de
l’effort par rapport au fil du bois.
• Dans le sens transversal au fil on ne peut parler de
cisaillement, la résistance du bois est systématiquement
limitée par la compression transversale.

Cisaillement transversal du fil

59
• Dans un plan longitudinal au fil, on distinguera le cisaillement
sous un effort parallèle au fil du bois et perpendiculaire au fil.
Le cisaillement parallèle au fil peut être obtenu par
compression ou par traction

Cisaillement longitudinal par Cisaillement longitudinal par


compression traction
60
Les valeurs des résistances au cisaillement sont les suivantes:
• Résineux 2,5 à 3,5 MPa
• Feuillus tendres 3 à 5 MPa
• Feuillus durs 5 à 7,5 MPa

Flexion statique :

Essai normalisé :

L’essai normalisé (NF B 51 008) est effectué sur une éprouvette de


20 x 20 mm de section et de 340 mm de longueur. La distance entre
axes des appuis est de 280 mm et l’effort est exercé au milieu de la
portée tangentiellement aux cernes annuels.

61
Flexion dynamique :
Alors qu’en flexion statique, l’effort croit lentement
jusqu’à rupture, en flexion dynamique, l’effort est appliqué
instantanément.

Importance de l’essai :
L’essai de flexion dynamique permet de déceler le bois
anormal qui a une résistance plus faible. C’est le cas
notamment des bois attaqués par les champignons ou ayant
subi des traitements spéciaux tels qu’étuvage ou séchage à
haute température.

62
Classes de résistances :
Afin de garder le processus de spécification du bois
simple et d’éviter toute confusion, un système de classes de
résistance est introduit. Il permet d’affecter les
combinaisons d’essences et de classes dont les propriétés
de résistance et de rigidité sont similaires.

Le système de classes de résistance est établit dans la


norme EN 338. Il consiste en neuf classes pour les
essences résineuses et le peuplier et six classes pour
les essences feuillues. Il fournit les propriétés
caractéristiques de résistance, de rigidité et de masse
volumique pour chaque classe.

63
C14 C16 C18 C22 C24 C27 C30 C35 C40
fm,k (1) 14 16 18 22 24 27 30 35 40

ft,0,k 8 10 11 13 14 16 18 21 24

ft,90,k 0.3 0.3 0.3 0.3 0.4 0.4 0.4 0.4 0.4

fc,0,k 16 17 18 20 21 22 23 25 26

fc,90,k 4.3 4.6 4.8 5.1 5.3 5.6 5.7 6.0 6.3

fv,k 1.7 1.8 2.0 2.4 2.5 2.8 3.0 3.4 3.8

En KN/mm2
E0,moyen (2) 7 8 9 10 11 12 12 13 14

E0.05 (3) 4.7 5.4 6.0 6.7 7.4 8.0 8.0 8.7 9.4

E90,moyen 0.23 0.27 0.30 0.33 0.37 0.40 0.40 0.43 0.47

Gmoyen 0.44 0.50 0.56 0.63 0.69 0.75 0.75 0.81 0.88

En kg/m3
k 290 310 320 340 350 370 380 400 420
(1) résistance caractéristique en flexion. 64
(2) module d’élasticité longitudinal moyen.
D30 D35 D40 D50 D60 D70
En N/mm2

fm,k 30 35 40 50 60 70

ft,0,k 18 21 24 30 36 42

ft,90,k 0.6 0.6 0.6 0.6 0.7 0.9

fc,0,k 23 25 26 29 32 34

fc,90,k 8.0 8.4 8.8 9.7 10.5 13.5

fv,k 3.0 3.4 3.8 4.6 5.3 6.0

En KN/mm2
E0,moyen 10 10 11 14 17 20

E0.05 (3) 8 8.7 9.4 11.8 14.3 16.8

E90,moyen 0.64 0.69 0.75 0.93 1.13 1.33

Gmoyen 0.60 0.65 0.70 0.88 1.06 1.25

En kg/m3
k 530 Tableau
560 : Classes
590 de650résistance
700 et valeurs
900
caractéristiques selon la norme EN338. Essences 65
Dureté :
Elle consiste à faire pénétrer dans le matériau une pièce de forme
définie sous un certain effort.
Dureté Brinell :
L’essai est effectué avec une bille de 10 mm de diamétre.
L’effort est de 490 N pour les bois durs et de 98 N pour les
bois tendres .

66
2P
HB 
D ( D  D 2  d 2 )

Dureté Brinell
P: effort exercé exprimé en kg
D diamètre de la bille en mm;
d : diamètre de l’empreinte en mm.

67
Indice Chalais Meudon :
L'échelle de dureté des bois peut être exprimée en indice Chalais
Meudon.
La dureté d’un bois donnée par l’échelle dite de Chalais-Meudon
est l’inverse de mesure d’une profondeur d’entaille dans un
échantillon de bois sec de 2 cm d’épaisseur.
L’entaille est le résultat de l’application d’une charge de 200 kg
pendant 5 secondes par l’intermédiaire d’un cylindre métallique de
3 cm de diamètre

68
Echelle de Chalais -Meudon

lasses de densité et Densité Dureté (Echelle Essences


de dureté Chalais Meudon)

Bois très lourds et 0,85 à 1 >9 Azobe, Ipe, Ebène,


très durs Palissandre,
Cocobolo
Bois lourds et durs 0,7 à 0,85 5à9 Frêne, Hêtre, Teck,
Charme, Chêne
Bois mi-lourds et 0,56 à 0,7 2,5 à 5 Chêne tendre,
mi-durs Châtaignier,
Bouleau, Noyer,
Acajou, Bouleau
Bois légers et 0,45 à 0,55 1,25 à 2,5 Epicéa, Sapin, pins
tendres
Bois très légers et < 0,45 <1,25 Peuplier, Samba,
très tendres Balsa
69
Dureté Janka :
Une bille de 11,3 mm de diamètre est enfoncée dans le bois jusqu’à son
plan diamétral dont la section est de 1 cm’. Le chiffre de dureté Janka est
l’effort correspondant à la pénétration de la bille jusqu’à son plan diamétral.

Dureté Janka

70
Fluage :
Lorsque sous l’action d’une charge permanente, les déformations ont
tendance à augmenter en fonction du temps. C’est le phénomène de
fluage.
Le bois a un comportement particulier vis à vis de ce phénomène.

- En traction, le fluage est pratiquement inexistant.


- En compression, le fluage est plus net au delà de la période élastique.
- En flexion, le fluage est plus facile à mettre en évidence. Ainsi après
un mois environ sous une contrainte de 10 MPa, la flèche au moment de
la mise en charge augmente d’environ 50 %. Sous une contrainte plus
importante (20 à 30 MPa) la déformation peut doubler. Le rapport de la
flèche F1 après un temps t par rapport à la flèche initiale au moment de la
mise en charge F0, est appelé coefficient de fluage.

Coefficient de fluage: F1/F0> 1.


71
Quelques varietes de bois
Pin maritime 
•Bois très résineux
•Bassin occidental de la méditerranée
• Bois parfait, fil plus ou moins droit.
•Aubier différencié. Dur et lourd. Retrait total moyen,
moyennement nerveux.
•Résiste bien à la compression. N il supporte assez bien le
clou. Se peint assez bien. Bois parfaitement durable,
Utilisation :Charpente, coffrage, menuiserie intérieur,
parquets, moulures, poteaux. Bois de débitage

72
73
Châtaignier. 
•France.
• Grain mi-fin, fil droit; structure hétérogène. Aubier différencié,
blanchâtre, très mince.
•Mi-dur, mi-lourd. Retrait total assez faible. Moyennement à peu
nerveux.
• Se prête mieux à tous travaux d'usinage, de façonnage et de
finition. Se cintre bien.
• Bois parfait très durable aux intempéries mais sujet à une
échauffure particulière.
Utilisation : Menuiseries intérieure et extérieure. Revêtements
de sol. Ameublement. Clôtures, pieux. Montants d'échelles.
Emplois limités en raison des faibles dimentions des débits

74
Chêne. 
•Toutes régions de plaine et moyenne altitude ( qlq sujets
dans Atlas au Maroc)
•Grain grossier, fil droit. Structure Hétérogène. Aubier
distinct, blanchâtre. Mi-dur, mi-lourd à lourd. Retrait total
fort.
• Exellentes résistances mécaniques (bois à croissance
rapide). Résiste bien en compression, très bien en flexion,
assez résilient. Adhérent,
•quelquefois difficile à travailler si les accroissements sont
trop larges.
•Séchage très délicat. Se cloue, se vise, se colle sans
difficulté. Finition relativement aisée. Bois parfait très
durable, 

Utilisation :Ameublement, décoration. Menuiserie


intérieure et extérieure. Revêtement de sol ( parquets). 75

Escalier. tonnellerie... 
Acajou :
• Côte-d'Ivoire. Cameroun, Gabon. Bois parfait,
• Reflet satiné. Grain mi-fin, contre-fil plus ou moins accusé et
régulier. Aubier mince. Tendre et léger. Retrait total moyen, .
Résistances mécanique moyennes. Elastique, résistant au choc.
Bonne cohésion transversale.
•Travail facile , se peint, se vernit sans difficulté. . Aucun
problème de collage. Moyennement durable.
Utilisation :Menuiserie extérieure et intérieure, décoration. 

76
Teck. 
•Thailande, Indonésie, Birmanie, Viêt-nam.
•Bois parfait, grain plutôt grossier, fibre droit. Structure
hétérogène Mi-dur et mi-lourd. Retrait total très faible.
•Résistances mécaniques moyennes. Plutôt élastique,
moyennement résistant aux chocs.
• Travail assez aisé, se polit très bien. Résiste aux
champignons et aux insectes.
Utilisation : Menuiserie extérieur et intérieure, meuble de
jardin, placage.

77
Hêtre:
• Toutes régions .
•Grain fin à très fin, structure homogène. Fil droit. Maillure très
apparente sur quartier. Aubier généralement non distinct. Mi-dur, mi-
lourd, retrait total élevé
• Bonnes résistances à la compressions axiale et transversale. Raide en
flexion,
•se travaille plus ou moins bien . Se tourne et ce cintre bien, se colle de
façon satisfaisante. Assez dur à clouer et visser Assez peu durable,
s’échauffe facilement.
Utilisation :Ameublement, contreplaqués, escalier, revêtements de sol,
jeux et jouets. 

78
Frêne:
• Toutes régions, plaines et vallées humides.
•Fils droit parfois ondulé. Grain assez grossier. Structure très
hétérogènes. Retrait total moyen à fort , à croissance rapides.
• Excellentes résistances mécaniques. Résiste bien en
compression, très bien en traction et en flexion. Elastique et très
résilient.
•Sciage assez difficile Usinage facile. Se ponce bien, prend bien
les peintures, vernis et cires. Bois non durable.
Utilisation : Ameublement et décoration. Plaçages .Inapte aux
emplois extérieurs.

79
Palissandre de Rio, Palissandre de l'Inde et brésil:
• Inde, Brésil 
•Bois parfait. fils droit ou légèrement ondulé, grain fin. Très
ramagé sur dosse. bois parfait, contre-fil plus ou moins
marqué, grain assez grossier. . Durs et lourds. Retrait total
plutôt faible.
•Faibles résistances mécaniques, cassants au choc. Difficiles
à travailler. Le palissandre de l'Inde désaffûte les outils. Se
polissent très bien. Collage et vernissage faciles. Très
durables.
Utilisation :Ameublement et décoration intérieure.
Aménagement intérieurs ( massif et plaqué).

80
PRODUITS DERIVES

81
Panneaux à base de bois

Panneaux à base de
bois

Panneaux de Panneaux de Panneaux


Panneaux de fibres
contreplaqué particules lamifiés OSB

82
Fabrication de contreplaqué:

Les dérouleuses détachent les feuilles de placages des


troncs en longues bandes continues qui sont ensuite
enroulées sur des bobines en attendant d’être découpées83
Fabrication de contreplaqué:
Ces feuilles continues sont ensuite séchées et massicotées afin de
les mettre à dimension.
Cette opération génère des bandes de placage dont la dimension est
inférieure à celle des produits finis : leur jointage permet de
reconstituer des feuilles entières.
Le massicotage permet aussi l’élimination des défauts rédhibitoires
pour l’obtention d’un produit final de qualité.
Les feuilles de placage sont triées selon leur qualité : elles seront
utilisées en parements, en contre-parements ou en plis intérieurs.
L’opération d’encollage consiste à déposer de la colle sur les faces
de ces feuilles de placage, celles-ci étant ensuite superposées à fil
croisé, afin d’obtenir une structure équilibrée, selon la
composition du panneau fabriqué. Ces empilages sont ensuite
pressés à chaud : ceci permet d’assurer la prise de la colle, assurant
une liaison chimique et physique entre les différents plis.
84
Contraplaqué à plis

Pli extérieur

Pli transversal

Pli central

Pli transversal

Pli extérieur

Vue en coupe

Il est constitué de couches appelées « plis »en nombre


impair croisées à 90°.

85
Différents essences de contreplaqué:
Acajou,
niangon,
iroko,
framiré,
sapelli ,
sipo,
oukoumé

pin maritime,

peuplier…

86
Différents types de contreplaqué:

87
Propriétés physiques des contreplaqués: 
Masse volumique: en général, compte tenu de la quantité de liant et
de la pression de collage, la masse volumique du contreplaqué est
supérieure à celle de l’essence le constituant.
Teneur en humidité: les placages sont hygroscopiques comme le
bois massif mais la présence des plans de collage fait que la teneur
en humidité varie moins que celle du bois massif.
Variations dimensionnelles: compte tenu de la composition à fils
croisés, les variations dimensionnelles dans le plan sont faibles. En
épaisseur dans le cas de placages déroulés, le retrait ou le
gonflement radial est similaire à celui du bois massif de même
essence.
Fluage: en raison de la présence des plans de collage, la
déformation différée du contreplaqué est légèrement supérieure à
celle du bois massif.
88
Le Latté

Pli extérieur

âme

Pli extérieur

Vue en coupe

Il est constitué
de plis et d’une âme de lattes de bois
de largeur comprise entre 7 et 30mm
89
Panneaux de particules

C’est un bois produit à partir


de particules de bois et d'une 
résine synthétique mis sous
pression et extrudés.

L'orientation aléatoire des


particules donne au panneau
une tenue identique dans
toutes les directions.

90
Le panneau à particukles est un panneau polyvalent,
Il peut être ignifuge , cintré, laqué ou melaminé
Procédé de fabrication :

•le déchiquetage du bois en particules,


•le triage, lavage et dépoussiérage des particiules,
•le défibrage par traitement à la vapeur,
•l'encollage des fibres,
•le séchage,
•le pressage,
•le refroidissement et la stabilisation,
•la mise au format.

91
Etapes de réalisation des panneaux de
particules

92
On distingue :
Panneaux de particules :
Les particules représentent 85% du poids du panneau et sont, en
général, à base de résineux (épicéa et pin); les feuillus (hêtre) sont
utilisés pour les panneaux fortement sollicités. ( Nouveau bois,
MDF,…)

Panneaux OSB :
Les panneaux à lamelles orientées (Oriented Strand Board);

93
Le MDF :
Un panneau de fibres à densité moyenne ou MDF ( Medium
Density Fiberboard )est un panneau composite de fibres de bois à
moyenne densité (avec des masses volumiques variables : 800 kg/m³
pour le HDF, 750 kg/m³ pour le MDF, 600 kg/m³ pour le light
MDF), . ce panneau issu d'un procède industriel  continu, est
constitué de fibres de bois et d'un liant synthétique à base de résine 
urée-formol que l'on soumet à des contraintes de température et de
pression2.
Matériau industriel récent (1966), le MDF présente de multiples
avantages :
•il est quasiment isotrope
•sa texture fine le rend facile d'emploi en décoration,
•il est moins cher que le bois massif,
•il est disponible en de multiples épaisseurs,
•il permet l'utilisation de bois  de première éclaircie (arbres de faible
94
diamètre, qui ne peuvent pas être valorisés en bois massif).
MDF

95
Le mélaminé 
Le mélaminé est un matériau généralement utilisé pour construire
du mobilier .
Description :
Il s'agit de panneaux de bois recouverts d'une feuille imprégnée
d'une molécule , la mélamine.
Cette substance est utilisée pour ses caractéristiques intéressantes,
à savoir sa rigidité, sa solidité et sa résistance à la chaleur.
La feuille est collée à chaud et sous pression sur ces panneaux qui
sont, soit du MDF ou des panneaux de particules (agglomerés ).
Le stratifié résulte du collage d'une feuille de 0,7 mm sur un
aggloméré  avec une colle de contact.
Les meubles mélaminés ou stratifié présentent des  chants  bruts
et inesthétiques qu'il vaut mieux recouvrir.
Pour ce faire, on utilise des chants thermocollants, autocollants ou
à coller, réalisés en pvc ou polyester.
96
Le mélaminé 

97
Les panneaux à lamelles orientées (OSB)

98
LE BOIS LAMELLE COLLE
Historique :
En 1890, le maître charpentier allemand Otto HETZER songea à
remplacer les boulons qui servaient à assembler les lamelles de
bois par de la colle résorcine. La charpente lamellée collée était
alors née.
Au Maroc : la société SEDEC est pionnière dans le domaine du
lamellé collé.

Règlement de calcul : Eurocode 5


•s

99
Le lamellé-collé ou boi
Définition :
On appelle bois lamellé collé, des pièces massives reconstituées à
partir de lamelles de bois de dimensions relativement réduites par
rapport à celles de la pièce et généralement expurgés de défauts .
la fabrication d'une pièce de grande dimension ou de formes
particulières qui n'auraient pu être obtenues par utilisation du même
matériau sans transformation,l'amélioration de la résistance
mécanique par rapport à une pièce de bois massif (grâce au triage et
à la purge des défauts).

100
Les 9 étapes de fabrication du lamellé-collé

Finition et
préservation
101
Avantages du lamellé collé

102
Un pont en lamelle collé Une salle couverte en LC

Une charpente en bois lamellé-collé

103
Le lamellé-collé associe par collage à plat et à fils parallèles
plusieurs lamelles de bois massifs (3,5 - 4,5 cm d'épaisseur).
Ce mode de fabrication fait du lamellé-collé en fait un matériau :
Aux caractéristiques constantes et garanties :
• séchage maîtrisé,
• stabilité dimensionnelle,
• dimensionnement précis association possible (acier, béton, LVL…),
•esthétique des formes (poteaux ronds, charpentes cintrées...).
D'une très grande résistance :
•mécanique (flexion, compression, torsion),
•au feu et à la chaleur (faible conductivité thermique et maintien des
caractéristiques jusqu'à 100 C° avec une colle appropriée)
•aux ambiances agressives  (potasse, soufre, chlorure de sodium,
acide sulfurique...).

104
Les étapes de fabrication du lamellé-collé
Les bois employés sont essentiellement des résineux
•Réception et tri des bois
•Séchage et stabilisation : à leur arrivée les bois ont un taux d’humidité de
20% (parfois 25%). Or pour le collage, il est nécessaire qu’ils soient amenés
à un équilibre hygroscopique de 8 à 14%, d’où la nécessité d’un séchage.
•Purge des lamelles (flashes, gerces, noeuds)
•Calibrage :Les planches sont mises à une épaisseur maximale de 50
mm, pour une longueur comprise entre 1 .5 et 5 m
•Aboutage et mise en longueur
•Encollage
•Pressage et mise en formes
•Rabotage
•Taille
•Finition et préservation
105
Aboutage :

Les structures en lamellé collées se caractérisent par des éléments


de grande longueur. Pour obtenir ces pièces, il est nécessaire
d’assembler les lamelles entre elles bout à bout.

Entures courtes   Micro-entures

106
Orientation I des entures Orientation II des entures
Lamellé collé

107
Salle couverte en bois lamellé collé

108
Usinage du bois : le materiel utilisé
Scie circulaire stationnaire

La lame d'une telle scie est encastrée dans une table.


La lame passe à travers une fente prévue à cet effet. Un
mécanisme est prévu pour régler la hauteur de la lame qui dépasse
au-dessus du plan de travail, mais aussi son inclinaison pour
permettre des coupes de biais (entre 0° et 45°).
Elle possède le plus souvent un guide parallèle à la lame et un
guide coulissant perpendiculaire à la lame, ce qui permet
d'effectuer des coupes droites longitudinales et transversales.
Elle sert à faire des coupes régulières et particulièrement précises.

109
Scie circulaire stationnaire

110
Scie à ruban

La scie à ruban est une


machine-outil qui met en
rotation une bande en acier
fermée sur elle-même ; elle sert
essentiellement au délignage de
plateaux en menuiserie et elle
permet aussi le chantournage
grâce à des lames de faible
largeur.

111
Toupie
Une toupie est une machine-outil d'usinage du bois. Elle permet de
profiler des sections de bois(des moulures).
L'outil est fixé sur un arbre  vertical logé dans un trou au milieu
d'une table en acier. Le réglage de la profondeur est effectué grâce à
un guide rectiligne localisé de part et d'autre de l'outil en laissant
plus ou moins dépasser l'outil.
Le réglage de la hauteur s'effectue avec une manivelle.
Certaines toupies sont équipées :
d'un entraîneur : L'entraîneur est pourvu de rouleaux caoutchoutés
(pour l'adhérence) qui emporte la pièce vers l'outil et la maintient
résolument contre le guide.
d'un guide à chariot qui permet l'installation d'une règle mobile
perpendiculaire à l'outil pour utiliser la toupie comme
une tenonneuse

112
Toupie

113
Raboteuse
Une raboteuse est une machine-outil des métiers du bois.
Elle permet de usiner une pièce de bois, préalablement dressée
avec une dégauchisseuse, pour l'amener à épaisseur désirée par
enlèvements successifs de matière.

114
Dégauchisseuse
La dégauchisseuse est un outil de menuiserie qui permet de
dégauchir le bois, c'est-à-dire à le rendre droit.
Tenonneuse
Une tenonneuse est une machine-outil utilisée dans le
façonnage de tenons dans les pièces de bois. Elle possède une
règle chariot qui amène la pièce à la rencontre de l'outil.
Catégories :
Machine-outil pour l'ameublement - Machine-outil - Usinage
Tenonneuse simple

115
Scie à panneau horizontal ou vertical

Les panneaux sont chargés un à un ou par piles sur la table


horizontale, soit manuellement, soit avec un dépileur. Le
panneau ou la pile est situé manuellement ou
automatiquement sous la barre de pression qui maintient les
panneaux en position au cours du déplacement du bloc
moteur et de la scie. La table est pourvue de roulements ou
de coussin d'air pour favoriser la manipulation des pièces
pour la coupe des panneaux.

116
Scie à panneau horizontal

117
L’assemblage du bois

Divers assemblages

118
Assemblage en T et mi-bois

119
Assemblage en L

Assemblage a enfourchement

120
PRÉSERVATION DU BOIS :

Le bois est sujet à diverses attaques dues à l’humidité qui favorise l’attaque
par les champignons et les insectes.
le risque d’incendie nécessite de sa part une protection du bois contre le
feu.

Altérations biologiques 
Destructeurs végétaux :
Nous distinguerons les altérations des bois fraîchement abattus et
celles des bois mis en œuvre.
1) Altérations des bois fraîchement abattus :
Bleuissement :
L’aubier des bois résineux en général est attaquable par les
champignons de bleuissement à cause des substances nutritives qu’il
contient.

121
L’échauffure :
C’est une altération qui attaque fréquemment l’hêtre et parmi les
essences résineuses, elle attaque surtout le sapin et l’épicéa aussitôt
après l’abattage.

2) Altérations des bois mis en œuvre :


Les agents cryptogamiques s’attaquent au bois mis en œuvre
entraînant une modification de la couleur du matériau,
accompagnée d’une destruction de la matière sous une forme ou
une autre (pourritures fibreuses, pourritures cubiques, pourritures
molles) et par la même une diminution de densité.

a) Pourriture fibreuse 
b) Pourriture cubique 
c) Pourriture molle 

122
Destructeurs animaux :
On distingue des insectes xylophages, spécifiques des bois verts et
des insectes spécifiques des bois sec.

Insectes lignivores des bois verts


Insectes lignivores des bois secs

Mesures de protection :
La norme EN 335-1 introduit cinq classes de risque et donne les agents
biologiques correspondant à chaque situation :
Classe de risque 1 : situation dans laquelle le bois ou le produit à base de
bois est sous abri, entièrement protégé des intempérie et à l’abri de toute
humidification.
Classe de risque 2 : situation dans laquelle le bois ou le produit à base de bois
est sous abri, entièrement protégé des intempéries mais où une humidification
temporaire peut se produire.
Classe de risque 3 : situation dans laquelle le bois ou le produit à base de bois
est à l’extérieur mais séparé du sol.
123
continuellement exposé aux intempéries, soit protégé des intempéries mais
sujet à des fréquentes humidifications.
 Classe de risque 4 : situation dans laquelle le bois ou le produit à base de
bois est en contact avec le sol ou l’eau douce et est constamment exposé à
une humidification.
Classe de risque 5 : situation dans laquelle le bois ou le produit à base de
bois est constamment exposé à l’eau salée.

Protection du bois contre l’humidité :


Les niveaux d’exposition du à l’humidité sont liés aux risque d’infestations.
Ainsi, dans l’Eurocode 5, sont prévues trois classes de service :
Classe de service 1 : caractérisée par une humidité dans les matériaux
qui correspond à une température de 20°C et une humidité relative
ambiante ne dépassant 65% que pendant quelques semaines au cours
de l’année.
Classe de service 2 : caractérisée par une humidité dans les matériaux
qui correspond à une température de 20°C et une température relative
ambiante ne dépassant 8% que pendant quelque semaines au cours de
l’année.
124
Classe de service 3 : caractérisée par des conditions climatiques
conduisant à des humidités plus élevées.

Produits de traitements : xyloprotecteurs


a)Produits hydrosolubles 
b)Produits en solvants organiques 
c)Produits huileux 

Comportement du bois au feu 

Le bois n’est pas défavorisé par rapport aux autres matériaux de


Construction au point de vue de l’incendie.
il est susceptible de fournir un aliment à l’incendie, contrairement au fer,
de la pierre ou du béton,
les pièces de bois de section un peu forte brûlent
lentement, sans se déformer, et Ne perdent que lentement leur
résistance mécanique, elles sont moins dangereuses que les pièces
enfer
qui portées à de fortes températures se dilatent et perdent rapidement la
plus grande partie de leur Résistance mécanique, ou que les parties 125en
pierre ou en béton qui, le plus souvent, se fendent ou éclatent.
Facteurs influençant le comportement du bois au feu :

La combustibilité du bois dépend :


Du rapport surface/volume : plus ce rapport est grand, plus la
combustion démarre facilement.
De la masse volumique : plus elle est élevée plus la vitesse de
combustion est petite.

Modifications chimiques et physiques pendant la combustion du


bois :

Quand le bois et les matériaux à base de bois brûlent, la


décomposition chimique débute par la formation de charbon de
bois et dégagent des gaz. L’inflammation spontanée d’une mince
couche de bois survient pour une place de température entre 340 et
430°C ou l’ordre de 150°C, si la pièce de bois est soumise à cette
température pendant un temps assez long.

126
Respect de certaines précautions de construction contre le feu :

Suppression des arêtes vives et des angles.


Eviter l’emploi des pièces présentant des surfaces rugueuses et
des aspérités.
Emploi des pièces d’assez forte section.

Ignifugation du bois :

Ignifuger des matériaux inflammables, c’est leur faire subir un traitement


qui va les rendre plus difficilement inflammables
Il existe des ignifuges organiques ou minéraux :
Ignifuges organiques : ce sont des produits, qui brûlent, ou bien
dégagent des gaz inertes, ce qui diminue la proportion d’oxygène, ou
bien forment un produit expansé, type mousse, riche en carbone long à
brûler, très isolant thermiquement et offrant une grande résistance au
passage de l’air.
Ignifuges minéraux : ce sont surtout des sels solubles dans l’eau :
borates, phosphates, sulfates, chlorures ou carbonates métalliques qui se
décomposent sous l’action de la chaleur en absorbant des calories.
127
 
Il existe plusieurs types de procédés d’ignifugation dont :
Ignifugation en profondeur : par le trempage ou injection sur une
profondeur de 10 à 20 mm. Il faut veiller à n’effectuer aucun usinage, sur
des bois ignifugés car ceci peut mettre à nu du bois non traité.
Enduits, enrobements et revêtements étanches : Leur principal rôle
est un rôle d’isolation thermique du matériau, le plus connu et le plus
utilisé est le plâtre.

128
Défauts du bois

129
130
131
CLASSEMENT AEV DES FENETRES EN BOIS
Le DTU n° 36.1/37.1 (P 20-201 ) permet de déterminer le
classementà retenir pour une fenêtre en fonction de son
exposition, en prenant en compte les paramètres suivants:
- Ia région ,
- Ia situation de la construction:
- a: I'intérieur des grands centres urbains,
- b: les villes petites et moyennes ou à la périphérie des
grands centres urbains,
- c: en rase campagne,
- d: en bord de mer ou situées dans les villes côtières si
elles sont par rapport au littoral à moins de 15 fois leur
hauteur lorsque les fenêtres en question sont situées sur une
façade non abritée,

132
Classement AEV :

Le classement AEV définit pour chaque fenêtre les résistances de


cette dernière par rapport à l'air (perméabilité), à l'eau
(étanchéité ) et au vent (résistance).
Trois facteurs entre dans la définition du classement AEV :
-La situation géographique
-Le type d'environnement (ville / Campagne..)
-La hauteur de la fenêtre
Le classement AEV peut être définit à partir de la carte et du
tableau suivant:

133
Classement AEV :
 La perméabilité à l’air est notée de 1 à 4 : 
on parle de perméabilité pour une fenetre qui ne laisse pas rentrer l’air
dans l’ habitation.
En tant que menuiserie efficace, Une fenêtre se doit d’être imperméable
à l’air afin d’ assurer, surtout en hiver, une isolation optimale.
Essai de perméabilité à l'air (classement A)
On mesure le débit d'air en m3/h.m2 d'ouvrant qui passe à travers la
fenêtre en fonction de la pression.
4 classes d'étanchéité existent :
non classé, normale (A1),
améliorée (A2),
renforcée (A3).
très renforcée (A4)

134
Classement AEV :
Essai de perméabilité à l'eau (classement E)

On mesure la pression PE maximale sous laquelle la fenêtre


reste étanche pour un débit d'eau de 1 I/min.m2.
En fonction des résultats obtenus, les classements sont:
- E1 (normale) : 50 < PE < 150 Pa,
- E2 (améliorée): 150 < PE < 300 Pa
- E3 (renforcée): 300 < PE < 500 Pa
- EE (exceptionnelle): pour PE > 500 Pa.

135
Classement AEV :
La résistance au vent est notée selon 2 critères :

- Déformation sous les charges reproduisant les effets du vent:


sous la pression Pi correspondant au classement Vi attribué, la
flèche de l'élément le plus déformé, hormis les vitrages, ne doit pas
dépasser 1/200e de sa portée.
- Résistance à une pression brusque: sous Pi correspondant à Vi,
la fenêtre ne doit pas se rompre ni s'ouvrir brutalement.
- Déformation sous les charges verticales: la flèche verticale des
traverses dormantes ne doit pas gêner l'ouverture et celle des
traverses intermédiaires, placées au-dessus des vitrages fixes, est
limitée à 3 mm si la hauteur des feuillures à verre est inférieure ou
égale à 16 mm, à 4 mm dans le cas contraire.

136
Classement AEV :

137

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