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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Agriculture , du Développement Rural et de la Pêche

Institut National des Sols,


de l'Irrigation et du Drainage
I.N.S.I.D

Elaboration d’un calendrier


d’irrigation pour les céréales.

Par:
HAMZAOUI Med
Hamzaoui_ing@hotmail.com
Plan de présentation
INTRODUCTION
LE PILOTAGE EN IRRIGATION
 QUELLE DOSE D’IRRIGATION ?
 A QUELLE FREQUENCE ?
 QUAND IRRIGUER ?

ROLE DU PILOTAGE
METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES EN PILOTAGE
 Le pilotage basé sur l’établissement d’un calendrier
 Le pilotage basé sur l’observation de la culture
 Le pilotage basé sur le bilan hydrique
 Le pilotage basé sur la mesure de l’état hydrique du sol
 Le pilotage basé sur les avertissements irrigation
 Le pilotage basé sur le contrôle de l’état hydrique de la plante

Calendrier d’irrigation du blé

Exemple d’élaboration d’un calendrier d’irrigation à l’aide d’un CROPWAT


CONCLUSION
INTRODUCTION
La superficie agricole irriguée en Algérie est passée de 350.000 hectares en
1999 à 1 million d’ha en 2012 avec l’objectif d’atteindre 1,6 million ha à moyen terme.
Citons que ce domaine est exposé à beaucoup de défis, parmi lesquels la mauvaise
gestion de l'irrigation notamment en périodes clés du cycle de la culture.

D’où la nécessité de proposer des solutions pratiques pour faire face à ce défi.
Parmi ces solutions, la gestion de l’irrigation via l’utilisation de calendriers simples.

Il s’agit d’une gestion pratique de l’irrigation permettant d’assurer une économie


d’eau sans baisse de rendement.
La validation de ces calendriers d'irrigation aux près des parcelles
d'agriculteurs a montré une économie d'eau intéressante et une amélioration de sa
productivité.
Lors d’enquêtes menées ,il a été demandé aux agriculteurs enquêtés :

« Comment décidez-vous de démarrer votre campagne d’irrigation ? ».

A cette question, des réponses très diverses ont été apportées :

« Quand le sol devient sec » ;


« Quand la couleur du sol change » ;
« Quand mon voisin démarre » ;
« Quand la bêche ne rentre plus dans le sol » ;
« Quand le conseiller dit de démarrer » ;
« Quand la plante montre qu’elle souffre, que les feuilles se recroquevillent ».
LE PILOTAGE EN IRRIGATION

On ne peut déclencher l’arrosages des cultures que lorsqu’un

déficit hydrique du sol se fait sentir, c’est à dire lorsque la RFU


(réserve facilement utilisable) a été épuisée.

La dose et la fréquence qu’il faut apporter aux cultures sont


fonction des besoins en eau de ces cultures.
QUELLE DOSE ?

La dose d’irrigation correspond à la quantité d’eau qu’il faut


apporter à chaque passage pour combler le déficit du sol.

Donc à chaque fois il faut remplir la RFU .


À QUELLE FRÉQUENCE ?

La dose distribuée aux cultures va être consommée dans un

temps plus ou moins long. Cette période est appelée fréquence,

elle est étroitement liée à la plante, au sol et aux conditions

climatiques.
Le pilotage de l'irrigation, appelée encore conduite
ou programmation des arrosages.

il consiste à répondre à 3 questions essentielles :

quand irriguer,
quelle dose prévoir,
Et comment l'apporter ?
QUAND IRRIGUER ?

Le moment d’irrigation dépond de plusieurs facteurs dont


essentiellement :
le stade végétatif de la plante
le sol
le climat

Quand irriguer ?
Cette question concerne la position des apports dans le temps:
À quelle date ,à quelle heure irriguer une parcelle?

l’agriculteur se pose ces questions:


Quand dois-je réaliser les apports ?
Quand dois-je renouveler un apport ?
Quand dois-je arrêter les apport ?
Combien irriguer ?

Cette question concerne les quantités d’eau à appliquer sur une


parcelle. et donc la dose unitaire à apporter à chaque irrigation pour
combler le déficit du sol. donc à chaque fois il faut remplir la RFU
(réserve en eau facilement utilisable par la plante ).

Comment irriguer ?
Cette question concerne la manière de réaliser les apports.

Les réponses sont très différentes selon :


Le type de sole ,type de matériel et le mode d’irrigation.
Pour bien connaître le moment opportun de
déclenchement des irrigations il faut effectuer un

pilotage des irrigations.

Le pilotage ne peut se faire n’importe comment,


mais avec le plus de précision que possible pour éviter
que la plante ne souffre du stress hydrique.
Eviter le stress
hydrique

Imposer à la plante un ROLE


niveau de consommation Maximiser le
DU PILOTAGE
en eau réduit rendement et la qualité

De répartir les irrigations


sur l’ensemble du cycle de
culture
Méthodes et techniques utilisées en pilotage
Le pilotage basé sur l’établissement d’un calendrier

Le pilotage basé sur l’observation de la culture

Le pilotage basé sur le bilan hydrique

l’échantillonnage
Le pilotage basé sur la mesure de l’état hydrique
du sol
la tensiométrie

Le pilotage basé sur les avertissements

la température
de surface du
Le pilotage basé sur le contrôle de l’état hydrique couvert végétal
de la plante
Le pilotage basé sur
l’établissement d’un calendrier

Le dessèchement d'un sol cultivé dépend du type de culture,


de la température, de l'humidité de l'air, du vent et de l'ensoleillement.

Les chutes de pluie éventuelles viennent modifier ces considérations.


Ce qui est nécessaire est un système renseignant en permanence
sur les conditions hydriques au niveau des systèmes racinaires.

Il est alors possible d'anticiper et de maîtriser l'irrigation.


Selon le type de sol

Type de sol Calendrier

Sols peu la capacité de rétention de l’eau est très faible ; il


profonds faut que l’apport en eau soit à dose d’arrosage faible
et/ou sol et que l’arrosage soit fréquent.
sableux

Sols limoneux la capacité de rétention de l’eau est supérieure aux


sols sableux ou peu profonds.
La fréquence des arrosages est plus faible,
mais la dose d’arrosage est plus forte.

Sols argileux La capacité de rétention est plus forte,


la fréquence d’arrosage serait la plus faible
possible, et la dose d’arrosage la plus forte possible.
Selon le climat

Climat ETo

Climat I Pour ce type de climat l’évapotranspiration de la culture

de référence est de Eto = 4-5 mm/jour


Climat II Eto = 6-7 mm/jour

Climat III Eto = 8-9 mm/jour


Calendrier d’irrigation pour les cultures principales
durant la période de pointe

Sols peu profonds-sableux Sols limoneux Sols argileux


Espacement des Dose Espacement des Dose Espacement des Dose
arrosages (jours) d’arrosage arrosages (jours) d’arrosage arrosages (jours) d’arrosage
(mm) (mm) (mm)
I II III I II III

Climat I II III

Agrumes 8 6 4 30 11 8 6 40 15 10 8 55
Arbres fruitiers 9 6 5 40 13 9 7 60 16 11 8 70
Oignons 3 2 2 15 4 3 2 20 7 5 4 30
Pomme de
terre 6 4 3 30 8 6 4 40 10 7 5 50
Tomates 6 4 3 30 8 6 4 40 10 7 5 50
Olivier 11 8 6 40 15 11 8 55 19 13 10 70
Haricot 6 4 3 30 8 6 4 40 10 7 5 50
Lentilles 6 4 3 30 8 6 4 40 10 7 5 50
Pois 6 4 3 30 8 6 4 40 10 7 5 50
Maïs 8 6 4 40 11 8 6 55 14 10 7 70
Luzerne 9 6 5 40 13 9 7 60 16 11 8 70
Orge / Avoine 8 6 4 40 11 8 6 55 14 10 7 70
Blé 8 6 4 40 11 8 6 55 14 10 7 70
LE PILOTAGE BASÉ SUR
L’OBSERVATION DE LA CULTURE

Les changements dans les


Caractéristiques des plantes
doivent être observés sur
l’ensemble des cultures et non sur
chaque plante individuellement.
Le pilotage basé sur
le bilan hydrique
Bilan = Gains (P + R ) – Pertes ( ETR + D )

Calculé à partir de : ……………………………………….…......Valeur en mm d'eau

♦ La demande en eau due au climat………………...... ETP


propre à la culture……………... ETM; ETR

♦ L'offre en eau par la pluie………………………P


par le sol ……………………. . .R
( réserves du sol )

♦ Les pertes ruissellement, drainage …….. ...D

Pour en déduire
L'irrigation apport d'eau …………………….I
Présentation schématique du bilan hydrique dans la zone radiculaire
Le pilotage basé sur la mesure
de l’ état hydrique du sol

Deux grandes méthodes sont utilisables :

la mesure de teneur

ET

la mesure de tension
La mesure de teneur en eau du sol s'effectue efficacement à l'aide :

d’un prélèvements
d’échantillons

Ou par

des mesures
effectuées dans le
sol en place
Prélèvement d’ échantillons
du sol
Mesure dans le sol en place

A l’aide d'une sonde à neutrons.


Les avertissements irrigation

les avertissements délivrent une information, fournie


périodiquement au moyen de divers supports, en vue
d'aider les irrigants dans leur décision.
Moyens de diffusion de l'information
♦ Presse, radio, répondeur téléphoniques.
♦ Bulletins écrits transmis par courrier ou par fax.
♦ Téléchargement des données météorologiques.
Température de
surface du couvert
Les besoins en eau des céréales sont très différents suivant leurs
stades de développement.
Les besoins les plus élevés surviennent autour de la floraison.
Leur augmentation significative débute à partir du stade 2 nœuds.
La phase post-floraison jusqu’au stade maturité physiologique nécessite
une bonne alimentation hydrique pour assurer le remplissage des grains
d’une part, et limiter l’échaudage d’autre part grâce à la capacité «
réfrigérante » de l’eau.
Durant toute la durée du cycle, la consommation du blé dur comme du
blé tendre pour un rendement attendu de 100 q/ha est de 400-450 mm
Une irrigation bien conduite permet de gagner 5 à 8 q/ha pour un
apport de 30mm, mais il faut pour cela tenir compte des besoins en eau
des céréales à chaque stade de leur développement, ainsi que des
réserves en eau du sol.
Exemple d’élaboration d’un

calendrier des irrigations pour la

Tomate à l’aide d’un CROPWAT


Département Irrigation et Drainage
Département Irrigation et Drainage
CONCLUSION
Le pilotage nous a permis d’appréhender la
relation disponibilité de l’eau dans le sol, et la période
de déclenchement des irrigations.

En fin ces méthodes permettent la gestion


rationnelle des ressources hydriques et il réduit les
risques de
salinisation provoqués par l’excès d’eau d’irrigation.
Département Irrigation et Drainage
Département Irrigation et Drainage
Réserver l’irrigation en priorité pour la période autour de la floraison
La période de floraison est d’autant plus déterminante que les plantes sont sensibles au
manque d’eau et que la probabilité d’un épuisement de la réserve en eau est forte. En cas
de mauvaise alimentation hydrique durant ce stade, la fécondation est mal assurée, ce qui
limite le nombre de grain par épi. Si ce déficit se poursuit après floraison, une autre
composante du rendement, le PMG, est également affecté du fait d’un mauvais
remplissage des grains. Il est donc primordial de positionner les tours d’eau de
manière à couvrir les besoins en eau durant les périodes de floraison et de remplissage.
Cependant, l’irrigation est fortement déconseillée pendant une durée de 8 jours
après la sortie des étamines car elle pourrait créer des conditions favorables aux
maladies telles que les fusarioses des épis. Ainsi, si le risque de stress hydrique durant
floraison est jugé élevé, il convient de réaliser un tour d’eau juste avant épiaison de
manière à subvenir aux besoins de la plante durant cette période. En cas de sécheresse
prolongé, un autre tour d’eau peut être réalisé après floraison pour assurer un bon
remplissage des grains.
Côté conduite, le blé a reçu trois apports d’azote (total : 233 unités), trois
fongicides et deux irrigations.
. On combine ainsi des valeurs élevées pour les trois composantes du
rendement : le nombre d’épis/m² (575), le nombre de grains par épi (47)
et le Pmg (55 g). Le résultat est ce record historique de 120 quintaux de
moyenne !
Déclenchement de la 1ère irrigation en vue d’assurer l’absorption de l’azote apporté au stade
épi 1 cm :
A partir du stade épi 1 cm, bien que le blé entre dans sa phase de grande consommation d’eau, la
préoccupation principale consiste à veiller à son alimentation en azote qui peut être pénalisée
lorsque l’azote apporté par l’engrais ne peut être mis à disposition des racines en raison d’absence
de pluie pendant plusieurs semaines après l’apport. Un tel scénario peut se produire après l’apport
du stade épi 1 cm avec une fréquence de 1 à 2 années sur 5 selon les régions.
ont montré qu’avec 25 jours sans pluie après l’apport, le rendement était pénalisé de 10 à 20 q/ha.
De nombreux essais réalisés à ARVALIS ont montré
qu’il est nécessaire d’avoir au moins 15 mm dans les 15 à 20 jours qui suivent un apport d’azo
te pour que la culture puisse en maintenir un niveau d’alimentation azotée qui ne pénalise pas
significativement le rendement
. C’est le 1er élément à prendre en compte pour décider du démarrage de l’irrigation. L’irrigation
permettra de limiter le risque de carence azotée début montaison (perte de talles non récupérable).
Règle de décision : si la pluie cumulée depuis l’apport d’azote jusqu’à 15 à 20 jours (selon le type
de sol) après stade épi 1cm est inférieure à 15 mm avec une fourniture en azote faible (blé peu
poussant) => une irrigation de 20 mm est conseillée pour l’azote.

Département Irrigation et Drainage


Département Irrigation et Drainage
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