Thème 1: L’Europe, un théâtre

majeur des guerres totales.

 Chapitre 1/4:
Civils et militaires dans la WW1.

Comment la violence de la WW1 fragilise-t-elle les Etats et les sociétés?

 III) La guerre touche aussi les civils.
A) « L’ Arrière »: les femmes dans la WW1 (E.P.I.)
Consigne/ Analyser le document et déduire une définition de « l’Arrière ».

Aides:
-Nature du doc,
-A qui s’adresse ce document,
-Repérer les personnages,
-Etudier leur position,
-Citer le document,
-Comment participent-ils (elles) à la guerre?

Définition « Arrière » (à connaître):

C’est l’inverse du front,
ceux qui ne combattent pas
dans les tranchées
(Femmes, Enfants, Blessés,
Agés…).
Affiche de l’été 1914. Le président s’adresse aux paysannes. Affiche publicitaire pour de l’engrais

A l’Arrière, le rôle des femmes est essentiel.

Puisque les hommes sont au combat, elles les remplacent aux champs. Dès 1914, le président
s’adressent à elles comme à des soldats qui doivent assurer les récoltes pour nourrir les poilus.
 Les munitionnettes.
-où sont prises ces
photos?
-Analyser les perso.
-Que font-elles?

Dans les usines, leur travail est

indispensable pour fabriquer les
casques, les obus, les uniformes,
les fusils.
Ce sont les « munitionnettes ».
Le nombre d’ouvrières explose.
Leur efficacité est égale à celle
des hommes.
Sophie Meunier, Infirmière-major, opère un poilu bléssé. Les « petites curies »
Culture générale: Savez-vous qui est Marie Curie?
Dans quel domaine a-t-elle brillé?

Même si elles ne combattent pas, 100 000 femmes deviennent

infirmières de guerre ou ambulancières.
100 meurent au front. 1000 obtiennent la croix de guerre.
La physicienne Marie Curie (double prix Nobel) invente les « petites
curies », unité mobile de radiologie. Elles sauvent la vie de milliers de
soldats.
 « Mon filleul devinera bien
Qu’entre nos cœurs est un doux lien. »

Les « marraines de guerre »

écrivent à leur filleul-poilus pour
les soutenir moralement.

Carte postale d’une « marraine de guerre » pour le nouvel an

 Et plus encore…
-Elles doivent continuer à s’occuper, seules, du foyer
et des enfants.

-Les institutrices assurent l’enseignement.

-Malgré la pénurie, la hausse des prix, elles participent à

l’effort de guerre en prêtant de l’argent au gouvernement.
Elles espèrent ainsi améliorer le confort de leur hommes.

L’absence ou la mort du mari, du fils, du père

reste le plus difficile à supporter.
 Arrestation de Louise Weiss, une suffragette, lors d’une manifestation.

A la fin de la guerre, elles réclament plus d’égalité. Les suffragettes

exigent le droit de vote.
En France, elles ne l’obtiennent pas, pour le moment…
 Carte postale envoyée par un
« poilu » à sa famille.

« L’inefficacité des projectiles ennemis est l’objet de tous les commentaires. Leurs obus éclatent
mollement et tombent en pluie inoffensive. Quant aux balles allemandes, elles ne sont pas
dangereuses: elles traversent les chairs de part en part sans faire aucune déchirure. »
Extrait d’un journal français, l’Intransigeant, Aout 1914

-Les courriers sont censurés, les informations

sont truquées (propagande).
B) Le génocide* arménien
Les Arméniens sont un peuple ancien, chrétien et sans pays…
Q1: Où vit le
peuple arménien?
Q2: Quelle est leur
religion? Est-ce la
même que celle du
reste de la
population?
Q 3: Rappeler à
quel camp
appartiennent la
Russie et les
Ottomans.
Q4: Décrire les
mouvements de
troupes de 1915.
Q4: Comment cela
se passe-t-il pour
l’empire Ottoman
Les Arméniens sont une minorité chrétienne dans l'Empire Ottoman, un
Etat musulman. Quelques-uns vivent en Russie, un Etat chrétien.
En janvier 1915, les Ottomans (Alliance) attaquent les Russes (Entente).
C’est une lourde défaite pour les Ottomans.
Q5: D’après vous, de quoi les Arméniens ont-ils été accusé par le gouvernement turc?
Les Arméniens sont accusés (à tort!) de trahison par les Ottomans.
A l’aube, je fus réveillé par le bruit des tirs. Les agresseurs n’étaient pas les Arméniens mais les
autorités ottomanes elles-mêmes! Soutenues par la population des environs, elles attaquaient et
détruisaient le quartier arménien. Les assassins pénétraient dans les maisons, et, après avoir
poignardé leurs victimes sans défense, obligeaient les femmes , les mères et les filles de ces
pauvres créatures à trainer les blessés dans la rue par les pieds ou les bras.
Je réussis à approcher le maire de Van et lui ordonnai de cesser le massacre. Il me stupéfia en
répondant qu’il ne faisait rien d’autres qu’accomplir un ordre clair du gouverneur de la province:
Exterminer tous les hommes arméniens de 12 ans et plus. »
Témoignage d’un officier de l’armée ottomane positionné à Van

Q5: Où ont lieu les massacres d’Arméniens? Qui est massacré? Par qui? Comment?
 Massacre des hommes arméniens dans la ville à
Trébizonde (Turquie)

Le gouvernement ottoman
ordonne le massacre des
hommes (+12ans)
arméniens dans toutes les
villes du pays.

« Nous sommes arrivés à Deir-es-Zor le 24 juin 1915, après avoir parcouru à pied des déserts
inconnus durant 47 jours! A l’extérieur de la ville, près de 150 tentes de déportés arméniens
étaient dressées. Elles étaient faites de vieilles nappes et de draps tendus entre 4 morceaux de
bois. C’est sous ces petites carrés que vivaient, en pleine canicule désertique de juin, plus de 3000
Arméniens, qui ne pouvaient garder à l’ombre que leur tête. Il n’y avait aucune assistance; les
déportés avaient commencé à manger toutes sortes de cadavres d’animaux, d’insectes des
champs, ainsi que des végétaux séchés. Tous les jours on dénombrait 300 à 400 morts qui étaient
jetés au fleuve ou dans des trous naturels. »
Témoignage de Mihran Aghazarian, 1919
Q6: Qu’arrive-t-il aux survivant(e)s?
Q7: Vers où les Arméniens étaient-ils déportés?
Q8: Décrire les conditions de vie des déportés?
1 2

3 1. Colonne de déportés en direction du camp d’Alep (Syrie)

2. Conditions de vie inhumaines dans les camps en plein désert
3. Une Arménienne agenouillée devant le cadavre de son enfant,
1915.

Femmes et enfants sont déportés

dans des camps de concentration
dans le désert. Ceux qui ne
mouraient pas sur la route étaient
achevés dans les camps

1.5 million d’Arméniens (2/3 de la population) sont génocidés*, les

survivants fuient vers la Russie et l’Europe.