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La décision de tirage

Réalisé par : TIZI Ghizlane


Plan
 Le rôle d’un éditeur
 A quoi s’engage l’éditeur ?
 La décision de tirage
 Qu’est ce qui détermine la décision de
tirage ?
 Le tirage initial
 La réimpression
Le rôle d’un éditeur
 C'est un médiateur culturel, mais à la fois un chef d'entreprise
qui doit être très attentif aux questions de gestion et de
rentabilité.

 De là, deux politiques éditoriales tout à fait opposées sont


possibles: celle de l'éditeur artisan qui publie des œuvres qui
lui tiennent à cœur, et celle de l'éditeur-manager, qui grâce à
des opérations de marketing, propose au public des «
produits » correspondant exactement à sa demande.

 Il va de soi que ceux qui réussissent savent équilibrer leurs


efforts dans les deux directions.
A quoi s’engage l’éditeur ?
 l’éditeur s’engage à mettre l’ouvrage à la disposition du public, en
respectant les conditions du contrat de l’édition, ainsi qu’à avoir en
stock un nombre suffisant d’exemplaires pour satisfaire à la
demande. Un engagement qui paraît évident, mais, à la réflexion, il
prend en compte plusieurs critères.

 Selon Alvaro Garzon, chef de la section livre à l’UNESCO, l’éditeur


exerce 3 fonctions dont on cite :
« La décision des livres à publier mais aussi les risques financiers
relevant de cette décision »

 Alors c’est l’éditeur qui prend la décision de tirage. Une décision qui
demeure importante et risquée mais à la fois étudiée.
La décision de tirage
Qu’est ce qui détermine la décision de tirage ?

 Cette décision est prise après toutes les étapes


traditionnelles de la création d’un projet
éditoriale, en commençant par le résultat positif
du comité de lecture, tout en passant par l’étape
de fabrication et des opérations techniques
accompagnant le livre, et en arrivant, enfin, à
l’épreuve finale ou le « bon à tirer ».
 Après le bon à tirer, l’impression sera
lancée, mais avant tout, il faut étudier le
devis estimatif donné par le fabricant.
 Selon le devis, l’éditeur prend la décision
de tirage et à la fois le prix de vente, tout
en tenant compte du seuil de rentabilité.
La décision de tirage
Elle s’articule autour de deux parties :

1. Le tirage initial
2. La réimpression
Le tirage initial
« Le tirage est une question de coût…et de bon sens »
(Stéphane Rubin : écrivain ).

 Cette décision est prise quelques semaines d’avance par


l’éditeur, il doit s’assurer du créneau de son imprimeur avant
de décider de lancer le tirage de son livre.

 Et pour fixer la quantité à produire, l’éditeur ne décide pas


du tirage à la légère. Il prend en compte plusieurs
paramètres :
1. notoriété de l'auteur au sein du grand public
2. Les publications antérieures de cet auteur et leur chiffre des
vente ;
3. le nombre d’exemplaires misent en vente le premier jour et
qui résultent des précommandes des détaillants et de
l’office ;
4. Le nombre de points de vente à servir ;
5. Exemplaires remisent à la presse ;
6. Exemplaires remisent à des collaborateurs éditoriaux ou à
des commerciaux ;
7. Exemplaires remisent à l’auteur nécessaires au dépôt
légal et d’autres qui seront offerts.
La réimpression
 Même si un ouvrage connaît un certain succès, et que le
premier tirage est épuisé, l'éditeur ne prend pas le risque d'un
nouveau tirage. Seuls quatre cas de figure l'y décident :

1. une vente très rapide et une forte demande insatisfaite, cas


rare qui concerne surtout les romans ;

2. une actualité qui laisse espérer une nouvelle jeunesse pour le


titre. Une telle situation est exceptionnelle, et si une actualité
aussi extraordinaire se présentait, le réflexe de l'éditeur serait
plutôt de sortir un nouveau titre ;
1. une modification du statut public de l'auteur, qui devient
connu et demandé en tant que personne (et non simplement
en tant qu'auteur), de telle manière que son nom peut porter
le livre ;

2. un livre régional, à l'occasion de la saison touristique ou de la


sortie d'un ouvrage proche dans la même collection

 On parle aussi de réimpression, quand un livre se vend en


petite quantité chaque année, et les éditeurs réimpriment pour
conserver les droits d'exploitation. L'impression numérique
leur permet de réduire ces tirages à quelques centaines
d'exemplaires.

 Mais, en général une décision de réimpression demeure


toujours agréable même si elle est souvent difficile à prendre
…Témoignages
Des tirages et des ventes limités

Le tirage moyen est de 2411 exemplaires, moyenne quelque peu


surévaluée selon M. El Ouazzani (chercheur économique dans le livre :
diagnostic de l’économie culturelle au maroc ) car plusieurs maisons
d’édition, de très petite taille, font des tirages entre 1000 et 1500
exemplaires. Le plus élevé atteint 10 000 exemplaires, mais c’est un cas
unique, puisqu’il s’agit d’un titre renouvelé annuellement.

Au delà de ces exceptions, le volume le plus fréquent, en termes de tirage,


est de2000 exemplaires. Mais malgré ce tirage de faible ampleur, les
invendus restent importants.
…Témoignages
“ Pour Abdelkader Retnani des éditions de la Croisée
des chemins, un best seller au Maroc, c’est « 3 000
exemplaires vendus » ; selon Rachid Chraibi des éditions
Marsam, c’est entre 5 000 et 10 000 exemplaires
vendus ; et quant à Leila Chaouni des éditions Le
Fennec, elle estime « qu’on ne peut pas parler de best
seller si on met trois ans à vendre un livre, même si c’est
à 10 000 exemplaires. Il faut évaluer la quantité et la
durée » “

” Le livre au Maroc Misères et émergence : Actuel


n°81, vendredi 18 février 2011“
Sitographie :
 www.guichetdusavoir.org
 www.imprimermonlivre.com/diffusion.htm
 L'Édition en sciences humaines: la mise
en scène des sciences de l'homme et ... -
Dominique Desjeux, Isabelle Orhant,
Sophie Taponier - Google Livres

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