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BTS MAINTENANCE INDUSTRIELLE

COURS D’ELECTRICITE BATIMENT

Chapitre unique : Normes et Schématisation d’une


installation électrique

Animé par : Ing. Holman ZOLA

Année Académique : 2021 / 2022


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SOMMAIRE
Partie A : Normes

Partie B : Schématisation d’une installation électrique

I. Symbolisés normalisés

II. Classification des schémas selon le mode de représentation

III. Schémas électriques tertiaires (ou domestiques)


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Partie A : Normes
1. Définition
Document technique ayant pour objet de définir des règles de l’art et des critères de sécurité ainsi que les
moyens et méthodes pour les contrôler.

2. Normes mondiales
Les normes mondiales sont les suivantes :
ANSI : normes américaines ( American National Standards Institute) ;
CSA : normes canadiennes ;
JIS : normes japonaises ;
IEC : normes internationales ;
NF : normes françaises.

3. Les normes internationales IEC


La Commission Electrotechnique Internationale (IEC - pour International Electrotechnical Commission), fondée
en 1906, a pour mission principale de favoriser la coopération internationale en matière de normalisation.
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Elle se fixe pour objectifs :
 d’améliorer la sécurité des personnes ;
 d’évaluer la qualité des produits et services ;
 de contribuer à la protection de l’environnement.

4. Les différentes normes en France


Les normes se classent suivant trois(3) domaines d’application :
 les normes de qualité ;
 les normes de matériel qui se subdivisent en deux (2) catégories :
• les normes d’appareillage ;
• les normes « ensemble d’appareillage ».
 les normes d’installation.

4. 1. Normes de qualité
Elles s’appliquent au procédé de fabrication et visent à garantir la qualité du constructeur et des fournisseurs :
• ISO 9003 : contrôle final des produits ;
• ISO 9002 : contrôle final des produits et du processus de fabrication ;
• ISO 9001 : contrôle final des produits, du processus de fabrication et de conception.
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4. 2. Normes de matériel
Elles s’appliquent à l’appareillage ou à un ensemble d’appareillages et visent à garantir le bon
fonctionnement en sécurité du matériel concerné :

les normes appareillage :


•NF EN 60947-1 : dispositions générales ;
•NF EN 60947-2 : pour les disjoncteurs ;
•NF EN 60947-3 : pour les interrupteurs ;
•NF EN 60947-4 : pour les contacteurs.

les normes «ensemble d’appareillages» :


•NF EN 60439-1 : dispositions générales et tableaux de distribution BT;
•NF EN 60439-2 : pour les canalisations électriques préfabriquées ;
•NF EN 60439-3 : pour les ensembles de répartition fixes et accessibles;
•NF EN 60439-4 : pour les ensembles de chantiers.

4. 3. Normes d’installation
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Elles s’appliquent à l’installation et visent à garantir le respect des règles de l’art :
 Décodage des normes d’électrotechnique

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 Exemple de décodage

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• NF C 12-100 : installations dans les ERP (Etablissements Recevant du Public) et les IGH (Immeubles
de Grande Hauteur) ;
• NF C 13-100 : postes de livraison établis à l'intérieur d'un bâtiment HTA/BT et alimentés par
un réseau de distribution public HTA ;
• NF C 13-200 : installations électriques haute tension ;
• NF C 14-100 : installation de branchement de 1re catégorie ;

• NF C 15-100 : installations électriques basse tension .


• NF C 15-211 : installations électriques basse tension dans les locaux à usage médical.

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Partie B : Schématisation d’une installation électrique
I.1. Définitions
 Schéma électrique
Un schéma électrique représente, à l'aide de symboles graphiques, les différentes parties d'un réseau,
d'une installation, d'un équipement qui sont reliées et connectées fonctionnellement.
 Diagramme
Il permet de comprendre un schéma en donnant des informations supplémentaires.
 Tableau
Il complète un schéma électrique et préciser l’emplacement et le raccordement des différents éléments
d’une installation électrique
I.2. But
Un schéma électrique à pour but :
od'expliquer le fonctionnement de l'équipement (il peut être accompagné de tableaux et de diagramme) ;
ode fournir les bases d'établissement des schémas de réalisation ;
ode faciliter les essais et la maintenance. 9
I. Symboles normalisés

Cliquer ici

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II. Classification des schémas selon le mode de représentation
Il existe plusieurs types de schémas :
oSelon le nombre de conducteurs ;
oSelon l'emplacement des symboles ;
oSelon l’emplacement des matériels.

II.1. Selon le nombre de conducteurs

 Représentation unifilaire
Ce schéma permet, en simplifiant le tracé de l’installation, de prévoir le nombre exact de
conducteurs utilisés dans le circuit électrique.
Ce schéma ne montre pas dans le détail les raccordements aux bornes des appareils. Emploi
obligatoire des symboles normalisés.

 Représentation multifilaire
Chaque conducteur est représenté par un trait. 11C’est le schéma de câblage.
 Equivalences entre les représentations unifilaire et multifilaire
• Cas industriel

Représentation unifilaire 12
Représentation multifilaire
• Cas tertiaire

BD : Boite de
dérivation

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• Tableau de correspondance

II.2. Selon l'emplacement des symboles : schéma développé


C’est un schéma théorique ne tenant pas compte de la disposition de la pièce ou de
l’appareil. Ce schéma permet la compréhension d’un circuit ou d’une installation.
Il peut être constitué des circuits de puissance et de commande.

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• Cas industriel

Circuit de puissance Circuit de commande Circuit de signalisation

N.B : Un schéma développé doit avoir une légende15dans laquelle sont indiquées les lettres repères
des différents organes et leurs noms correspondant et la fonction de différents organes.
• Cas tertiaire

II.3. Selon l’emplacement des matériels


Les schémas les plus couramment utilisés sont appelés « schéma architectural (cas tertiaire)
ou schéma d’implantation (cas industriel) ».
C’est un schéma établi par l’architecte ou le concepteur indiquant sur le plan du bâtiment (ou
armoire) l’emplacement prévu des appareils d’utilisation et de commande, le passage de la
ligne d’alimentation. Les liaisons entre les appareils de commande et d’utilisation sont
représentées par des traits interrompus (cas tertiaire).
Ce schéma nécessite l’emploi des symboles particuliers.
16
• Cas industriel

17
• Cas tertiaire

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III. Schémas électriques tertiaires (ou domestiques)
L’électricité dans le logement est source de bien-être : elle apporte la lumière et l’énergie
nécessaire au fonctionnement des appareils.
L’installation électrique intérieure d’un local à l’usage d’habitation ou de bureau doit être en
conformité avec la norme NF C 15-100.
III.1. Les différents circuits
Chaque circuit est désigné en fonction des récepteurs qu’il alimente.
On distingue deux (2) lignes principales dans une installation électrique domestique, à savoir :
 Les lignes normales
Ces lignes peuvent alimenter plusieurs points et peuvent donc être coupées. On les regroupe
dans des boites de dérivation.
Exemples : circuit 16 A pour les prises de courant normales ; circuit 10 A pour les circuits
d'éclairage (ou foyer lumineux) et les prises commandées.
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 Les lignes spécialisées
Ce sont les lignes qui alimentent des prises où l'on branche des appareils bien précis. Ces
circuits sont continus du tableau aux points d'utilisation. Pas de coupure en cours de route.
Exemples : circuit 32 A pour le plaque de cuisson ou la cuisinière électrique ; circuit 20 A pour
le lave-linge ; circuit 20 A pour le sèche-linge ; circuit 20 A pour le lave-vaisselle ; circuit 20 A
pour le chauffe-eau.

III.2. Nombre de circuits terminaux


La norme impose un nombre minimum des équipements dans chaque pièce, comme indiqué
dans le tableau ci-dessous.

Toutes les prises sont obligatoirement équipées de broche de terre. C’est une assurance de
confort mais aussi de sécurité, en évitant trop de branchements sur des multiprises.

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Remarque :
Les nombres de prises et de points d’éclairage peuvent varier en fonction de dimension des
pièces, car le nombre proposé dans le tableau est minimal.
La hauteur d’installation des prises est normalisée :
•Les prises 16 A + terre et 20 A + terre sont installées de façon que la distance entre l’axe des
alvéoles et le sol soit au minimum de 5 cm.
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• Les prises 32 A + terre sont installées à un minimum de 12 cm du sol par l’axe de leurs
alvéoles.
Ces valeurs sont minimales, rien ne vous empêche de les installer plus haut. Dans une
installation encastrée, installer les prises à 25 ou 30 cm du sol facilite leur utilisation.
La hauteur d’installation des interrupteurs est également normalisée. Ils doivent être installés
à une hauteur comprise entre 0,80 m et 1,30 m (1,10 m est une solution courante et
adaptée à la plupart des cas).

III.3. Protection des circuits terminaux


Le rôle essentiel de la protection est d’ouvrir le circuit en cas de surcharge ou particulièrement
de court-circuit.

Le choix de leur calibre (courant nominal maximal du disjoncteur ou fusible) dépend de la


section des conducteurs à protéger.
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• Tableau de section des conducteurs d’alimentation et protection contre les surintensités

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III.4. Repérage des conducteurs
Dans l’électricité domestique, on utilise les conducteurs rigides de couleurs suivantes :
•Bleu : Conducteur neutre.
•Rouge, Noir, Marron : Conducteur Phase.
•Vert / Jaune : Conducteur PE (Protection Electrique).
III.5. Différents types de montages électriques en domestiques
1. Montage dit « Simple allumage (S.A) »
a. Fonction à remplir
Ce montage permet d’établir ou d’interrompre un circuit électrique, d’un seul endroit, à l’aide
d’un appareil de commande manuelle.

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b. Schéma de principe (ou développé)
Légende :
F1 : coupe circuit bipolaire du
circuit éclairage ;
Q1 : interrupteur unipolaire ;
E1 : lampe d’éclairage ;
E2 : lampe d’éclairage.

Schéma architectural Schéma multifilaire 25


Schéma unifilaire
2. Montage dit « Double allumage (D.A) »
a. Fonction à remplir
Il permet d’allumer ou d’éteindre ensemble ou séparément deux circuits d’éclairage
différents d’un seul endroit.

b. Schéma de principe

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c. Schémas architectural, multifilaire et unifilaire

3. Montage dit « Va-et-vient (V&V) »


a. Fonction à remplir
Ce montage permet de commander l’allumage et l’extinction de point(s) lumineux de deux
endroits différents. Et de 2 endroits emplacements seulement.

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Le va-et-vient en 3D
Navettes
Schéma architectural

Schéma multifilaire Schéma unifilaire

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4. Montage avec télérupteur
a. Fonction à remplir
Ce montage permet de commander un circuit d’éclairage d’un nombre quelconque (ou plusieurs)
d’endroits.

b. Schéma développé
Un télérupteur est constitué d’une bobine, d’un ou de plusieurs contacts et d’un système
mécanique qui mémorise la position du contact.
Le montage télérupteur est composé de 2 circuits :
•Le circuit commande qui permet d’alimenter la bobine du télérupteur par des boutons poussoirs.
. 29
• Le circuit de puissance ou d’utilisation où les lampes sont commandées par le contact du
télérupteur. Un système d’accrochage mécanique permet de maintenir le contact dans la
position d’ouverture ou de fermeture du circuit.

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• Fonctionnement : La première impulsion alimente la bobine K et enclenche le contact « k »
qui se ferme. L’impulsion suivante alimente la bobine K et enclenche le contact « k » qui
s’ouvre.
Le montage peut avoir un circuit de commande sous une tension différente de la tension de
puissance sur les appareils d’éclairage. Généralement cette tension est de sécurité et en
TBT (Très Basse Tension- 6 V - 12 V - 24 V ) et fournie par un transformateur abaisseur de
tension.

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c. Schéma multifilaire, circuit de commande alimenté en 220 V

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d. Schémas architectural, multifilaire et unifilaire

Schéma architectural
Schéma multifilaire

Schéma unifilaire
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5. Montage avec minuterie
a. Fonction à remplir
Il permet de commander d’un ou plusieurs endroits un circuit s’ouvrant automatiquement au
bout d’un temps prédéterminé.
b. Schéma développé

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• Fonctionnement : Une impulsion sur un des points d’allumage (bouton poussoir) permet la
mise sous tension d’un ou de plusieurs points lumineux pendant un temps Tm
prédéterminé. L’extinction du ou des points lumineux est automatique.
Une différence de fonctionnement existe :
• Lorsque l’on appuie sur un poussoir, la temporisation reprend son cycle pour le temps de
réglage total initial (montage avec effet) ;
• L’action sur un poussoir quand la minuterie est en marche n’a aucun effet, l’éclairage se
‘coupera’ de toute façon à la fin du temps préréglé (montage sans effet).
Suivant le type de câblage, la réinitialisation est effective ou non.

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• Avec le montage avec effet, la bobine est constamment sous tension lorsque l’on appuie
sur un poussoir, la temporisation redémarre ;
• Avec le montage sans effet, la tension aux bornes de la bobine n’est effective qu’à la
première commande. Tant que le contact est fermé, il n’y pas de possibilité d’avoir une
tension (d’enclenchement) aux bornes de la bobine.
c. Schéma multifilaire

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d. Schémas architectural, multifilaire et unifilaire

Schéma architectural Schéma multifilaire

Schéma unifilaire
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6. Autres montages

Cliquer ici

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7. Prise de courant
a. But du montage
Ce montage permet un raccordement électrique d’appareils mobiles.

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b. Schémas

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8. Prise commandée
a. But du montage
Elle est destinée à alimenter des appareils d’éclairages mobiles.

b. Schéma développé

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