Cours installations électriques schémas et technologie d’électricité L1 GENIE ELECTRIQUE

SCHEMAS ET NORMES DES INSTALLATIONS

ELECTRIQUES
Objectifs :
A la fin de la séance l'étudiant doit être capable de :
o Reconnaître la normalisation industrielle ;
o Représenter un appareil électrique normalisé ;
o Identifier un appareil dans un schéma électrique ;
o Etablir un repère d'identification des appareils électriques
INTRODUCTION
Une installation électrique est un ensemble cohérent de circuits électriques, d'appareillages électriques.
Elle peut se situer dans un bâtiment ou un ensemble de bâtiments à usage d'habitation, industriel,
commercial, ou de bureaux.
 L'étude de l'installation électrique se fait par un architecte et/ou un bureau d'étude en techniques
spéciales et/ou l'entreprise d'électricité,
 La réalisation de l'installation électrique se fait par entreprise d'électricité ou un électricien

A.GENERALITES SUR LES SCHEMAS ELECTRIQUUES

Un schéma montre les différentes parties d’un réseau, d’une installation d’un ensemble d’appareils qui
sont fonctionnellement reliés et connectés. Il utilise à cet effet des symboles, des traits et des repères.
I. Définitions
1.1. Schéma
Le schéma d’électricité est une représentation conventionnelle des installations électriques. Il représente
les différentes liaisons entre les éléments d’une installation électrique. Un schéma électrique a pour but :
 D’expliquer le fonctionnellement de l’équipement (il peut être accompagné de tableaux et de
diagramme),
 De fournir les bases d’établissement des schémas de réalisation,
 Et de faciliter les essais et la maintenance.
1.2. Diagramme
Il permet de comprendre un schéma en donnant des informations supplémentaires.
1.3. Tableau
Il complète un schéma électrique et préciser l’emplacement et le raccordement des différents éléments
d’une installation électrique.
II. Classifications des schémas
2.1. Classification selon le but envisagé et le mode de représentation
2.1.1. Le plan d’implantation
Ce plan établi par l’architecte indique sur le plan du bâtiment l’emplacement prévu des appareils
d’utilisation et de commande, le passage de la ligne d’alimentation. Les liaisons entre les appareils de
commande et d’utilisation sont représentés par des traits interrompus. Ce plan nécessite l’emploi de
symboles particuliers.

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Plan d’implantation d’une armoire de commande

Plan d’implantation d’une installation de bâtiment

2.1.2. Les schémas explicatifs
Ils facilitent l’étude et la compréhension du fonctionnement d’une installation ou d’une partie
d’installation. On distingue :
 Le schéma fonctionnel permettant de comprendre le fonctionnement global de l’installation,
 Le schéma des circuits électriques permet de comprendre en détail le fonctionnement d’installation,
 Le schéma d’équivalence qui permet l’analyse et le calcul des caractéristiques d’un circuit électrique
2.1.3. Les schémas fonctionnels
Destinés à faire comprendre le fonctionnement. Il représente par des symboles ou des figures simples une
installation ou partie d’installation avec leurs interdépendances fonctionnelles, mains sans que toutes les
liaisons soient représentées.

Schéma fonctionnel de démarrage de moteur asynchrone

Schéma fonctionnel d’un système automatique de production

2.1.4. Le schéma développé

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C’est un schéma d’étude, explicatif ou encore de principe. Il permet une compréhension rapide du
fonctionnement d’un équipement ou d’une installation. Il ne tient pas compte de la disposition réelle des
appareils.
Les circuits sont représentés par des traits horizontaux ou verticaux limités par des traits plus épais
perpendiculaire figurant les conducteurs d’alimentation. Ces schémas se divisent en deux parties :
 Circuit de puissance : alimentation des récepteurs ou générateurs traversés par de grosses intensités
qui doit être figuré en traits épais.
 Circuit de commande : relais bobines, traversé par de faibles intensités, qui doit être représenté en
traits fins

2.1.5. Les schémas de réalisation

Ils sont destinés à guider la réalisation et la vérification des connexions d’une installation ou d’un
équipement. Le tracé des connexions intérieures et extérieures peut tenir compte de la disposition des
éléments et des dispositifs de raccordement.

2.1.6. Les schémas généraux :

Plusieurs types de schémas peuvent être combinés en un seul dessin qui constitue un schéma général. Un
même document peut constituer le schéma de réalisation et les schémas explicatifs. Les schémas
indiquent la répartition, la constitution des canalisations, des appareils d’utilisation et de commande. Ces
schémas sont divisés en deux grands groupes.
a) Les schémas généraux de distribution : considérés comme des schémas
D’études, ils ne tiennent pas compte de la disposition réelle des appareils, mais ils indiquent à partir de
l’origine du branchement, la répartition des circuits vers les utilisations, la nature des conducteurs, le
calibre de protection.
Les conducteurs définissant une canalisation sont représentés par un seul trait, barrés de petits traits
obliques indiquant le nombre de conducteurs

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b) Les schémas généraux de réalisations : réalisé d’après la disposition réelle de l’installation et de

l’appareillage, ils représentent les liaisons entre les récepteurs et l’ensemble de l’appareillage et
éventuellement la nature des canalisations et leurs modes de poses. Ils peuvent être représentés sous
deux formes :
 Forme unifilaire : ils indiquent la répartition des circuits et la constitution des canalisations (les
conducteurs constituant une canalisation sont représentés par un seul trait barré de petits traits
indiquant le nombre de conducteurs de la canalisations)
L’emploi de symboles normalisés est obligatoire, cette forme ne montre pas de détails dans les
raccordements aux bornes des appareils.

 Forme multifilaire : convient pour les schémas de réalisations en montrant la répartition des circuits
suivant le tracé unifilaire précédant (chaque conducteur est représenté par un trait, les traits indiquent
les liaisons et l’ensemble des récepteurs)

L’emploi de symboles normalisés est obligatoire.

2.1.7. Les schémas généraux :
C’est une représentation adoptée pour simplifier certain plan de détail dont la représentation graphique
est défilement réalisable : équipement automatique par exemple :
o Un trait unique représente l’ensemble des conducteurs et porte le nom de faisceau
o On ne trace pas de traits obliques sur le faisceau pour indiquer le nombre de conducteurs qu’il
contient mais l’extrémité de chacun est repérée par une lettre ou un chiffre
o On ne représente pas les éléments divers des appareils, mais uniquement pour chacun, un volume
renfermant les bornes de raccordements
2.2. Diagrammes ou tableaux explicatifs
Ils facilitent la compréhension des schémas et donnant des informations supplémentaires. On distingue :

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 Le diagramme ou tableau de séquence qui facilite l’analyse des actions se succédant dans un ordre
déterminé,
 Le diagramme ou tableau de séquence temps qui tient compte de la valeur
des intervalles de temps entre les actions successives
III. NORMALISATION DES INSTALLATIONS ELECTRIQUES
3.1. Définition d’une NORME
C’est l’ensemble des règles techniques qui permettent de standardiser l’appareillage électrique, sa
représentation et son branchement. Les normes électriques sont publiées par des organismes officiels :
A l’échelle nationale : « AMANORM » : Agence Malienne de Normalisation
A l’échelle internationale :
o C.E.I : Commission Electrotechnique Internationale : crée en 1906 prépare les normes applicables à
l'électricité et à l'électronique.
o CENELEC : Comité Européen de la Normalisation ELECtrotechnique crée en 1973 au niveau
européen a pour rôle de supprimer les entraves techniques aux échanges européens pour aboutir à
des prescriptions nationales identiques entre les pays.
En France : Il existe deux bureaux de normalisation :
o C.E. F : Le Comité Electrotechnique Français : qui a été créé en 1907. Ce comité participe entre eux
aux études de la commission électrotechnique internationale.
o U.T.E : a été créé en 1947. Elle prépare les projets de normes en vue de leur présentation aux
procédures d'enregistrement et d’homologation
3.2. Les Normes française (NF)
3.2.1. Les normes homologuées
Les textes établis par l’UTE sont des données de référence que l'on appelle norme. Toutes les normes
homologuées qui ont fait l'objet d'un arrêt ministériel seront obligatoirement des références dans les
marchés publics et sont publiés au journal officiel.
Les normes françaises de réalisation :
NF C 15-100 : installations électriques à basse tension
NF C 13 100 : postes de livraison
NF C 14 100 : installations de branchement (basse tension)
Les normes françaises de conception :
NF C 15-100 : classification des degrés de protection
NF C 20 030 : protection contre les chocs électriques
NF C 71 008 : baladeuses
3.2.2. Classification des normes françaises
La référence des normes françaises comprend trois lettres et cinq chiffres comme l'indique la figure
suivante :

o NF : Normes Françaises
o C : Classe C : c'est une lettre indiquant le domaine indiquant le domaine traité par la norme. "C"
désigne l'électricité.
o 0 : Groupe 0 : c'est le groupe des généralités, il existe dix groupes de 0 à 9
3.2.3. NFC15-100 :
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Norme de mise en œuvre des installations électrique BT (<1200V), (Particulièrement axée sur les
protections contre les contacts directs et indirects, les brulures, les incendies et les explosions)

3.3. Symboles :
Chaque équipement électrique est désigné par un symbole qui le représente dans un schéma. Ces
symboles sont standardisés par les organismes de normalisation.
3.3.1. Symboles électriques alimentation

3.3.2. Symboles architecturaux

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3.3.3. Symboles électriques « bobines »

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3.3.4. Symboles électriques « boutons poussoirs ou tournants »

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3.3.5. Symboles électriques « capteurs »

3.3.6. Symboles électriques « contacts »

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3.3.7. Symboles électriques « récepteurs »

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3.3.8. Symboles électriques « protection »

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IV. REPERAGE DES SCHEMAS ELECTRIQUUES

Pour faciliter la réalisation, la modification et la maintenance des installations et équipements électrique,
les bornes de raccordement et les conducteurs doivent être repérés identiquement sur les schémas et sur
l’installation
4.1. REPERAGE DES CONDUCTEURS
Un conducteur est représenté par un trait. Dans le cas d'un croissement de conducteurs,
leurs symboles ne doivent pas être modifiés

Le repérage des conducteurs se récapitule par les tableaux suivants :

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4.2. REPERAGE DES BORNES ET DES RELAIS

Les bornes des appareils tels que les bobines, les résistances, les impédances sont marquées par des
repères alphanumériques comme l'indique le tableau suivant tel qu’on affecte des numéros impairs à
l’entrée et des numéros pairs à la sortie

4.3. REPERAGE DES CONTACTS

Tous les appareils de coupure doivent avoir leur contact qui se déplace :
Soit de gauche à droite ;

Soit de bas en haut.

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On distingue deux modes de repérage des contacts pour les schémas de montage industriel :
o Le repérage du circuit de commande,
o Le repérage du circuit de puissance.
4.3.1. Le circuit de commande :
Les bornes des contacts des circuits de commande sont repérées par deux nombres à deux chiffres (les
nombres impairs désignent les entrées des contacts et les nombres pairs désignent les sorties des contacts)
notons que le nombre est constitué de deux chiffrés :
o Le chiffre des unités précise la fonction
 1-2 pour les contacts à ouverture (NF ou NC)
 3-4 pour les contacts à fermeture (NO)
 5-6 pour les contacts à ouverture spéciaux
 7-8 pour les contacts à fermeture spéciaux
o Le chiffre des dizaines indique le numéro d’ordre de chaque contact
Le rang 9 (et 0, si nécessaire) est réservé aux contacts auxiliaires des relais de protection.

4.3.2. Les circuits de puissances

Schémas de puissance : contacteurs, sectionneurs, interrupteur et relais de protection. Les bornes sont
repérées par un seul chiffre

 1 à 6 tripolaires
 1 à 8 en tétrapolaires
Les chiffres impairs sont placés en haut et la progression arithmétique s'effectue de haut en bas et de
gauche à droite.

Appareil tripolaire Appareil tetrapolaire

4.4. REPERAGE DES ELEMENTS

Les repères d'identification sont des ensembles comprenant des signes distinctifs (=, +, -
, :) et les indications alphanumériques permettant d'identifier les éléments d'un schéma.
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L'emplacement de chaque identification se décompose en quatre blocs d'information répétés

par des signes distincts.

4.4.1. La subdivision : bloc 1, symbole " = " :

La subdivision permet d'effectuer la relation entre les éléments dispersés en précisant leur remplacement.
Exemple : Laboratoire pneumatique N° , désigné par : = LP1
4.4.2. L'emplacement : bloc 2, symbole " + " :
Il se compose de deux parties :
 La première partie représentée par un seul chiffre précisant le sous- ensemble ;
 La deuxième partie représentée par une lettre désignant la ligne sur laquelle est
positionnée le symbole de l'élément à repérer, et un chiffre définissant la
colonne sur laquelle est positionnée le même symbole.
Exemple : sous ensemble 4, ligne D, colonne 3, désignés par : + 4D
4.4.3. L'identification de la fonction : Bloc 3, symbole "-" :
Ce bloc comprend trois parties :
 Partie A : cette partie est désignée par une lettre qui définit la nomination de
l'élément à repérer voir (Tab.2.3) à la fin du deuxième chapitre.
Exemple : K : contacteur ;
 Partie B : elle est désignée par un numéro de l'élément concerné.
Exemple : K1 : contacteur N°1 ;
 Partie C : désignée par une lettre qui indique la fonction concernée.
Exemple : contacteur principal N°1, désigné par : - K1M
4.4.4. Les bornes : bloc 4, symbole " : " :
Toutes les bornes doivent être repérées par des lettres ou des chiffres. Exemple : A1 est la borne d'entrée
du relais du contacteur principal K1M
désignée par : A1
Le repère est le suivant :

On lit la borne A1 du relais du contacteur principal N°1 situé au croisement de la

ligne D et la colonne 3 du tiroir N°4 de l'armoire du laboratoire pneumatique N°1

4.5. REPERAGE DES CONDUCTEURS DE RACCORDEMENT

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Le repérage des conducteurs très utile pour un dépannage ou modification de

l'installation électrique. Il existe plusieurs façons de repérage des conducteurs, les plus
répondus sont
4.5.1. Le repérage indépendant :
Chaque conducteur porte un numéro indépendant du bornier. Il est à noter que ce type de repérage doit
être détaillé sur un tableau annexe qui est disponible lors d'une intervention ;

4.5.2. Le repérage dépendant :

Chaque conducteur possède le même numéro que celui de borne

4.5.3. Le repérage composé :

Chaque conducteur porte à son extrémité l'identification de son emplacement et celui de l'autre bout du
conducteur.

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