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SNSE, ISET de Radès, département GE 2012/2013

Chapitre 1

Généralités

OBJECTIFS GENERAUX

Cette partie s'appuie sur les règles et les conventions de représentation des différents schémas
d'équipements et d'installations.
Elle constitue un ensemble de références qui doit faciliter la communication et la compréhension
entre concepteur, installateur et utilisateur.

Le contenu proposé doit permettre de :


- Identifier le type de schéma, tableaux, diagrammes utilisé.
- Choisir le mode de représentation le mieux adapté à l'usage. -
Prendre conscience de l'importance des normes.

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Généralités
1. Présentation
Les installations électriques sont des ensembles techniques destinés à transformer l'énergie
électrique en une autre forme d'énergie : lumière, force motrice, chaleur, froid, signaux, énergie
chimique…

Quelle que soit leur complexité, les installations électriques comportent au minimum :
une source de courant ou de tension (Fig.1.1.a) : arrivée d'un réseau électrique,
transformateur, ou pile…,
un organe de protection électrique contre les surintensités (Fig.1.1.b) : coupe-circuit,
disjoncteur, sectionneur porte fusible, relais magnétothermique...,
des canalisations (Fig.1.1.c) qui assurent les liaisons entre les différents appareils :
conducteurs, câbles…,
un appareil d'utilisation : lampe, radiateur, moteur…

2. Définitions
2.1. Schéma
Le schéma d'électricité est une représentation symbolique et conventionnelle des installations
électriques.
Il représente les différentes liaisons entre les éléments d'une installation, d'un appareil ou d'un
ensemble d'appareils. Il comporte :
• Des symboles : qui représentent des éléments d'installation, des machines, des appareils, des
organes de machine ou d'appareil.
A défaut de symboles classiques un schéma peut également introduire :
• Des traits qui représentent des connexions électriques, des liaisons mécaniques ou des
conditions d'interdépendance entre différentes parties. Ces traits peuvent également indiquer le
groupement de certains éléments.
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• Des repères qui permettent l'identification des installations, des machines, des appareils, de leurs
organes, de leurs bornes et des conducteurs aboutissant.

2.2. Diagramme
Le diagramme aide à la compréhension d'un schéma en donnant des informations complémentaires.
Il facilite l'analyse d'actions successives en précisant, le cas échéant, la valeur des intervalles de
temps.

2.3. Tableaux
Un tableau complète ou remplace un schéma. Il permet de préciser :
- l'emplacement des parties d'une installation,
- le raccordement électrique entre les différents éléments ou parties d'une installation.

3. Schémas électriques et représentations graphiques normalisées


La représentation graphique conventionnelle d'une installation (ou d'une partie d'installation) est
réalisée à l'aide des schémas qui montrent les relations mutuelles des différentes parties de
l'équipement (Fig.1.2.a) et les moyens de liaison employés à cet effet.

Les schémas donnent rapidement, sous une forme simplifiée, une idée claire et précise du
fonctionnement d'une installation électrique et de l'établissement de ses connexions.
Un schéma comporte : des symboles (Fig.1.2.b), qui représentent des éléments d'équipement, des
machines, des appareils, des organes de machine ou d'appareil ;
des traits (Fig.1.2.c), qui représentent des connexions électriques, des liaisons mécaniques
;
des repères (Fig.1.2.d), qui permettent d'identifier les appareils ou les organes des
appareils, les bornes et les conducteurs qui aboutissent à ces bornes.

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4. Classification des schémas

Les schémas électriques peuvent être classés selon le but envisagé ou selon le mode de
représentation.

4.1. Classification selon le but envisagé

4.1.1. Les schémas explicatifs : ils facilitent la compréhension et l’étude d’une installation, on
distingue :
- le schéma fonctionnel pour une compréhension globale,
- le schéma de principe ou de circuits pour une compréhension en détail,
- le schéma d’équivalence pour l’analyse et le calcul des éléments (connaître
la puissance de chaque élément, dimensionner la section des conducteurs…) 4.1.2. Les
diagrammes :
- le diagramme de séquences (ou tableau de séquences) pour comprendre
étape par étape le fonctionnement du système,
- le diagramme temporel (ou séquences temporelles) pour avoir une idée sur
l’évolution temporelle. 4.1.3. Le schéma de connexions (intérieures ou extérieures) : c’est
l’inscription des références des câbles sur leurs bouts et sur les borniers, et cela pour la
vérification et la validation de l’installation.
4.1.4. Le schéma de disposition pour montrer l’emplacement des différents éléments d’une
installation.

4.2. Classification selon le mode de représentation

4.2.1. Représentation selon l’emplacement des matériels


Représentation architecturale ; ce type de représentation est couramment utilisé et définit
sommairement l’architecture d’un local, l’emplacement approximatif des appareils de
commandes, des appareils d’utilisations ainsi que leur dépendance. Exemple

Architecture du local

Interrupteur de commande

Figure 1.3 : Exemple d’une représentation architecturale

4.2.2. Représentation selon l’emplacement des symboles


Représentation développée ou schéma développé : les symboles des différents éléments d’un
même appareil ou d’un même ensemble d’appareils sont disposés de manière que le tracé de
chaque circuit puisse être facilement suivi.
Pour l’alimentation, en courant continu ou en courant alternatif monophasé : on représente soit
deux lignes verticales de part et d’autre pour les schémas horizontaux et par deux lignes
horizontales pour les schémas verticaux et en triphasé on représente quatre lignes (3ph+N) ou
trois lignes (3ph).
La phase : L1 Le neutre : N
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La polarité positive : L+ La
polarité négative : L-
Le conducteur de protection : PE
Exemple :

Figure 1.4 : Exemple d’une représentation développée

Remarque :
La protection par fusible est installée sur les phases ou la polarité positive (de l’alimentation) ; la
polarité négative peut être protégée par fusible pour couvrir l’alimentation, mais le neutre n’est pas
protégé.

Représentation rangée ou schéma rangé : les symboles des différents éléments d’un même
appareil sont séparés et disposés de façon que l’on puisse tracer facilement les symboles des
liaisons mécaniques entre différents éléments qui manœuvrent ensemble. Exemples :

W1 Alimentation L1
triphasée L2
L3
N

Figure 1.5 : Exemples d’une représentation rangée

Représentation assemblée : les symboles des différents éléments d’un même appareil ou d’un
même équipement sont représentés juxtaposés sur le schéma. C’est la même représentation que
celle rangée à l’exception que les différents éléments d’un même appareil sont placés les uns à
coté des autres.

4.2.3. Représentation selon le nombre de conducteurs


Représentation multifilaire ou schéma multifilaire : c’est la représentation la plus fidèle
possible de l’emplacement réel des différents éléments et des conducteurs (emplacement et
nombre). C’est un schéma de câblage très pratiquent. Exemple :

Q1

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Figure 1.6 : Exemple d’une représentation multifilaire

Représentation unifilaire ou schéma unifilaire : respecte le plus fidèlement possible la position


réelle de tous les appareils qui composent le circuit mais avec la simplification de représenter un
seul trait pour plusieurs conducteurs d’un même conduit (passent ensemble). Exemple :

Q1

Figure 1.7 : Exemple d’une représentation unifilaire

Représentation en faisceaux : c’est une représentation unifilaire pour les schémas de connexions
de borniers à borniers.
Exemple :

X1 1 2 3 4
5 6 7

1 2 3 4 5
6 7

Figure 1.8 : Exemple


d’une représentation en
faisceaux

5. Normalisation

5.1. Définition
La normalisation comprend l’ensemble des règles techniques qui permettent :
• de spécifier, de standardiser les différents appareils, • d’uniformiser leur
représentation graphique et leur schéma de branchement.

5.2. Organismes officiels


Au niveau mondial, la commission électrotechnique internationale (CEI), créée en 1906, prépare les
normes applicables à l’électricité et à l’électronique.
Au niveau européen, le Comité Européen de Normalisation Electrotechnique (CENELEC) créé en
1973, a pour rôle de supprimer les entraves techniques aux échanges européens pour aboutir à des
prescriptions nationales identiques entre pays ; ses travaux sont basés sur les normes internationales.
En Tunisie l’INNORPI, Institut National de Normalisation (tunisien), établi la norme tunisienne :
NT.

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5.3. Normes françaises (N.F)


Les textes établis par L’union technique de l’électricité (U.T.E.) sont des données de référence que
l’on appelle Normes. Il en existe deux types qui sont :
• Les normes enregistrées qui ont fait l’objet d’une décision du commissaire à la normalisation
; la liste de ces normes qui ne s’imposent pas dans les marchés publics, est publiée au bulletin
mensuel de la normalisation française.
• Les normes homologuées qui ont fait l’objet d’un arrêté ministériel ; la liste de ces normes
qui sont obligatoirement des références dans les marchés publics est publiée au journal
officiel (J.O.)

5.4. Etapes de la création d’une norme


On réunit, sur un problème qui se pose fréquemment :
• des fabricants du produit,
• des utilisateurs (industriels ou consommateurs),
• des représentants des pouvoirs publics, • des personnalités scientifiques.
Les différents stades de l’élaboration de la norme sont ainsi définis :

Première étape : Programme


Mise au programme des travaux de normalisation sur suggestion reconnue valable par le
commissaire à la normalisation et rédaction d’un document de base par un rapporteur ou un
organisme officiel.
Deuxième étape : Préparation du projet de norme
Examen du document préparatoire par une commission de représentants des producteurs,
usagers, distributeurs, administrations, organismes scientifiques et techniques, personnalités
qualifiées.
Etudes techniques approfondies et mise au point d’un projet de norme.
Troisième étape : Enquête publique et mise au point du texte final
Diffusion par l’organisme officiel du projet de norme auprès des établissements, organismes ou
personnes désireux de participer à l’enquête.
Examen par la commission, des réponses et rédactions du texte final.
Quatrième étape : Homologation
Etablissement par l’organisme officiel de l’arrêté d’homologation, publié au Journal Officiel.

5.5. Classification des normes françaises


La référence d’une norme française comprend trois lettres et cinq chiffres.

Exemple : NF C 0 3 206

NF : Initiales de Norme Française


C : Classe C : lettre indiquant le domaine traité par la norme : l’électricité.
0 : Groupe 0 : c’est le groupe de généralités. Il existe 10 groupes de 0 à 9.
3 : Sous groupe 3 : texte qui traite des schémas et des symboles.
Chaque groupe peut être divisé en dix sous groupes.
Les trois derniers chiffres sont une référence pour le texte proprement dit.

Exemple des normes appartenant au groupe et sous groupe suivant :

• Groupe 0 : Généralités
-sous groupe 3 : Schémas, symboles.
-sous groupe 4 : Repérage étiquette.
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• Groupe 1 : Installations électriques


-sous groupe 5 : Installations à basse tension et équipements correspondants.

• Groupe 4 : Mesure, commande, régulation


-sous groupe 5 : Relais électriques

• Groupe 6 : Appareillages, matériel d’installation


-sous groupe 3 : Appareillage industriel à basse tension.

6. Représentations symboliques
La signification des symboles est définie par sa forme mais en aucun cas par sa dimension ou
l'épaisseur de ses traits.

6.1. Les conducteurs


Un conducteur est représenté par un trait. Dans le cas d'un croissement de conducteurs, leurs
symboles ne doivent pas être modifiés (fig.1.9).

Symbole Croissement Connexion Connexion Connexion non évidente conducteur de deux évidente évidente
(mettre un point)
conducteurs S'il y une connexion

Fig.1.9. Représentation des traits

6.2. Appareils de coupure


Tous les appareils de coupure doivent avoir leur contact qui se déplace :

a. Soit de gauche à droite 

Contact ouvert Contacte fermé


au repos au repos
(a) (b)

Fig.1.10. Représentations des contacts à la fermeture (a) et des


contactes à l'ouverture (b)

b. Soit de bas en haut 

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Contact ouvert Contacte fermé


au repos au repos
(a) (b)

Fig.1.11. Autres représentations des contacts à la fermeture


(a) et des contactes à l'ouverture (b)
6.3. Les relais et composants résistifs
Ils peuvent être éventuellement représentés sous les deux formes suivantes (fig.1.12).

Symbole d'un relais ou (bobine) Symbole d'une résistance

Fig.1.12. Représentation des composants

7. Repérage des schémas électriques


Pour faciliter la réalisation, les modifications et la maintenance des installations et des équipements
électriques les bornes de raccordement et les conducteurs doivent être repérés identiquement sur les
schémas et sur l'installation.

7.1. Repérage des conducteurs


Le repérage des conducteurs se récapitule par le tableau suivant (Tab.1.1).
Désignation des  Repères  Désignation des conducteurs  Repères 
conducteurs 
Phase1 L1 Conducteur de protection PE
2 L2 Conducteur de protection non mis à la terre PU
Phase Conducteur de protection et conducteur
Alternatif L3 neutre confondus PEN
Phase3 Conducteur de terre E
N
Conducteur de terre sans bruit TE
Neutre Masse, châssis MM

Tab.1.1. Repérage des conducteurs

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7.2. Repérage des bornes des relais


Les bornes des appareils, telles que les bobines, les résistances et les impédances, sont marquées par
les repères alphanumériques comme l'indique le tableau suivant (Tab.2.2), tel qu'on affecte des
numéros impairs à l'entrée et des numéros pairs à la sortie.

Bornes d'appareils  Repères  Exemples 


Phase1 U U1 V1 W1
2 V
Phase
Alternatif W
W2 U2 V2
Phase3 N
Plaque à bornes d'un moteur
Neutre
asynchrone

Relais ne comporte qu'un A1A2


circuit d'alimentation
Relais comportant plusieurs A1B1
circuits d'alimentation
A2B2

Tab.1.2. Repérage des bornes

7.3. Repérage des contacts


On distingue deux modes de repérage des contacts pour les schémas de montage industriel :

Repérage des circuits de commande ; Repérage


des circuits de puissance.
Les bornes des contacts des circuits de commande sont repérées par deux nombres de deux chiffres;
tels que les nombres impairs désignent les entrées des contacts et les nombres pairs désignent les
sorties des contacts (Tab.2.3) ; notant que le nombre est composé de deux chiffres, tel que :

a. Le chiffre d'unité précise la fonction

Chiffres  Les fonctions  Symboles 


Entrées  Sorties     

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1 2 Contact fermé au repos

3 4 Contact ouvert au repos

5 6 Contact spécial fermé au repos

7 8 Contact spécial ouvert au repos

Tab.1.3. Repérage de la fonction

 
b. Le chiffre des dizaines indique le numéro d'ordre de chaque contact

Exemple :

11 95

12 96

(a) (b) (c) (d) (e) (f)

Fig.1.13. Repérage des contacts auxiliaires

(a) : Contact fermé au repos


(b) : Contact ouvert au repos
(c) : Contact temporisé fermé au repos
(d) : Contact temporisé fermé au repos
(e) : Contact d'un relais magnétothermique fermé au repos (f) : Contact d'un relais
magnétothermique ouvert repos

8. Symboles de quelques appareils de commande et récepteurs


Les symboles utiles de quelques appareils dans les installations domestiques, extraits de normes sont
représentés dans la figure suivante :

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Chapitre 2

Les installations
d'éclairage domestique
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OBJECTIFS GENERAUX

Apprendre les schémas des montages d'éclairage des locaux d'habitation.


- Décoder la partie électrique d'un plan architectural.
- Comprendre les fonctions des différents éléments d'une installation d'éclairage
domestique. - Décoder les différents montages.

Les installations intérieures des locaux


d’habitation
1. Introduction
Les installations domestiques sont conformes à la norme française NFC15-100, qui impose des
sections pour les conducteurs selon le courant supporté (à partir de la puissance consommée) ainsi
que les calibres des appareils de protection. Un conducteur de terre est nécessaire pour chaque
installation électrique pour assurer une protection au local. Les installations électriques dans les
locaux à caractère domestique sont généralement des montages d'éclairage, des alimentations des
prises de courant et des alimentations des éléments chauffants.
Les symboles qu'on va utiliser sont tirés de la norme NFC03202…NFC03211.

2. Caractéristiques d’une installation 


2.1. Caractéristiques de l’alimentation

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Domaine Entre phase & terre Entre phase


Très basse tension TBT U ≤ 50 V U ≤ 50 V
Basse tension BT 50 < U ≤ 600 V 50 < U ≤ 1000 V
Tab.2.1. Caractéristiques de l’alimentation

2.2. Puissance installée • En fonction


du type de logement

Nombres de pièces Puissance Calibre du


Type de logement
principales Minimale en KW disjoncteur
Type I 1 3 15 à 45 A
Type I bis à VI 1à6 6 15 à 45 A
Tab.2.2. Puissance installée en fonction du type de logement

• En fonction des besoins de l’habitation

P à installer 3 KW 6 KW 9 KW 12 à 18 KW
Eclairage+
Electroménager
Cuisinière +1 +2 +2
Machine à laver Appareil Appareils appareils
Lave-vaisselle important importants importants
Chauffage électrique
Tab.2.3. Puissance installée en fonction des besoins de l’habitation

2.3. Préparation de l’installation


Lorsque l’entreprise doit réaliser une installation, elle doit définir :
• l’emplacement exact des interrupteurs, lampes, prises de courant, radiateurs électriques ;
• la position de l’arrivée de courant.
En fonction des techniques de construction du bâtiment, on détermine :
• le nombre et la nature des circuits,
• l’emplacement des canalisations avec le nombre de conducteurs et leurs sections,
• le passage dans les murs, cloisons, planchers ou plafonds,
• les positions possibles des boites de raccordement et de dérivation.
Le cahier des charges est le document qui sert de contrat entre le client et l’entrepreneur. Il est établi
par l’architecte et l’utilisateur ou maître d’ouvrage.
Pour réaliser une installation électrique, l'entreprise doit tenir compte à la fois: -
des besoins en électricité de l'utilisateur ; - des règlements normatifs et de
sécurité.

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À partir de ces données, l'entreprise doit être capable de déterminer les solutions technologiques à
adopter en fonction du matériel existant dans les différents catalogues des constructeurs.
Le résultat de ce travail sera le projet d'installation qui comportera :
- les schémas de l'installation ; -
la nomenclature du matériel ; -
le plan de travail.

2.4. Cahier des charges


C'est le document qui sert de contrat entre le client (appelé maître d'ouvrage) et l'entrepreneur de
construction
NB : le maître d’œuvre est celui qui dirige le chantier.
Le cahier des charges est établi par l'architecte, souvent aidé d'un ingénieur ou d'un technicien
spécialiste des fluides. Il comprend essentiellement: - un descriptif, - des plans.
2.4.1. Descriptif
Le descriptif précise, pour toutes les professions qui vont se succéder lors de la construction d'un
bâtiment, les matériaux, les règlements, les dispositions particulières.
Plus spécialement, pour l'électricien, le descriptif va préciser, en fonction de la nature du local, les
installations électriques à réaliser. Par exemple, en fonction de la nature des pièces d'une maison
d'habitation (chambre, cuisine, salle de séjour) et de leurs dimensions, le client, le maître
d'ouvrage, et l'architecte, décident ensemble du nombre de prises de courant, de points lumineux et
d'appareils électroménagers.
2.4.2. Mode d’établissement
En fonction de la nature des pièces : chambre, salle de séjour, entrée et de leurs dimensions. Le
maître d’œuvre et l’architecte déterminent sur le plan de la maison, les positions :
• Des appareils d’éclairages et de leur commande.
• Des prises de courant.
• Des appareils électroménagers.

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2.4.3. Exemple de plan architectural d’une villa type 2

Disjoncteur de branchement

Fig.2.1. Plan architectural d’une villa type 2

2.5. Analyse fonctionnelle d’une installation

Fonctions Solutions

Source d’énergie Arrivée STEG

Contrôler l’énergie Compteur énergie + disjoncteur de branchement

Répartir protéger Tableau de répartition (inters différentiels, disjoncteurs, fusibles.)

Transmettre l’énergie Canalisations électriques (câbles, fils sous conduits …)

Commander l’énergie Appareils de commande (interrupteurs …)

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Utiliser l’énergie Récepteurs (éclairage, chauffage.)

Tab.2.4. Analyse fonctionnelle d’une installation

3. Schéma d'une installation électrique à usage d'habitation


Toute installation électrique fait l'objet d'un schéma qui indique :
• Le type de conducteur.
• Le nombre de conducteur par circuits.
• La section des conducteurs.
• Le type de dispositif de protection des circuits.
• La valeur nominale ou de réglage de la protection.
Tableau donnant la valeur des protections à installer en fonction de la section des conducteurs :

3.1. Cas d'un fusible

Section des conducteurs (mm²) 1,5 2,5 4 6

Calibre du fusible (A) 10 20 25 32

Tab.2.5. Calibre fusible en fonction de la section

3.2. Cas d'un disjoncteur

Section des conducteurs (mm²) 1,5 2,5 4 6

Courant nominal du disjoncteur (A) 16 20 32 38

Tab.2.6. Calibre disjoncteur en fonction de la section

Exemple: Schéma unifilaire d'une distribution générale d'une installation domestique

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Fig.2.2. Schéma unifilaire d'une distribution générale

Légende:
F1: fusible de protection (accompagnement de disjoncteur)
P1: compteur actif monophasé
Q1: disjoncteur monophasé

4. Les schémas d'éclairage


4.1. Le montage simple allumage
On veut commander une ou plusieurs lampes d'éclairage d'un seul endroit. Les lampes sont éteintes
si l'interrupteur est ouvert et sont allumées s'il est fermé.
On prend comme exemple la commande de deux lampes.

Fig.2.3. Structure d’un montage simple allumage

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4.1.1. Schéma développé


Le schéma développé du montage est le suivant :

Fig.2.4. Schéma développé d’un montage simple allumage

Légende:
F1: fusible de protection
Q1: interrupteur unipolaire (n°1)
E1, E2 : lampes d'éclairage

4.1.2. Schéma architectural

Fig.2.5. Schéma architectural d’un montage simple allumage

4.1.3. Schéma multifilaire

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Fig.2.6. Schéma multifilaire d’un montage simple allumage

4.1.4. Schéma unifilaire

Fig.2.7. Schéma unifilaire d’un montage simple allumage

4.2. Le montage double allumage avec le commutateur n°5

Double Points lumineux :

Lampes
Fig.2.8. Structure d’un montage double allumage

4.2.1. Schéma développé


Soit le schéma développé du circuit suivant :

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Fig.2.9. Schéma développé d’un montage double allumage

Légende:
F1: fusible de protection
Q1: commutateur n°5
E1, E2, E3 : lampes d'éclairage

Fonctionnement:
Contact '1' de Q1 E1
Ouvert Eteinte
Fermé Allumée

Contact '2' de Q1 E2, E3


Ouvert Eteintes
Fermé Allumées

4.2.2. Le schéma architectural

Fig.2.10. Schéma architectural d’un montage double allumage

4.2.3. Le schéma multifilaire

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Fig.2.11. Schéma multifilaire d’un montage double allumage

4.2.4. Le schéma unifilaire

Fig.2.12. Schéma unifilaire d’un montage double allumage

4.3. Le montage double allumage avec le commutateur n°6

Ce montage permet de commander d'un seul endroit un circuit parmi deux.


4.3.1. Schéma développé
Prenons l'exemple d'un local comprenant deux lampes chacune dans un circuit d'éclairage
différent.

Fig.2.13. Schéma développé d’un montage double allumage avec le commutateur n°6

Légende:
F1: fusible de protection

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Q1: commutateur n°6


E1, E2 : lampes d'éclairage

Fonctionnement : Lorsque le commutateur est à la position 1, la lampe E1 est allumée et E2 est


éteinte; si le commutateur est à la position 2 c'est la lampe E1 qui est éteinte et E2 est allumée.
4.3.2. Le schéma architectural

Fig.2.14. Schéma architectural d’un montage double allumage avec le commutateur n°6

4.4. Le montage d'allumage "va et vient" avec deux commutateurs n°6


Ce montage permet de commander un circuit d'éclairage de deux endroits différents.
Soit l'exemple du schéma suivant :

Inverseurs unipolaires

Fig.2.15. Structure d’un montage « va et vient »

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4.4.1. Schéma développé

Fig.2.16. Schéma développé d’un montage « va et vient »

Légende:
F1: fusible de protection
Q1et Q2 : commutateurs n°6
E1, E2 : lampes d'éclairage

Fonctionnement : Si les deux commutateurs sont sur les mêmes positions (1-1 ou 2-2) alors les
lampes sont allumées, si non c'est-à-dire ils sont sur des positions différentes (1-2 ou 2-1) alors
les deux lampes sont éteintes. On peut résumer le fonctionnement par le tableau suivant :

Commutateur Commutateur Lampes


Q1 Q1 E1, E2
1 1 Allumées
1 2 Eteintes
2 1 Allumées
2 2 Eteintes

4.4.2. Le schéma architectural

Fig.2.17. Schéma architectural d’un montage « va et vient »

Exercice: Faire les schémas multifilaire et unifilaire d’un montage d’allumage « va et vient ».

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4.5. Le montage d'allumage avec Télérupteur


Ce montage permet de commander un circuit d'éclairage de plusieurs endroits différents.
Electriquement, un télérupteur électromécanique est constitué d'une bobine et d'un contact à
accrochage mécanique. Lorsque la bobine est alimentée (par action sur un bouton poussoir) le
contact se ferme. Au relâchement du bouton poussoir, la bobine se désexcite mais le contact reste
fermé. Il faudra exciter une deuxième fois la bobine pour que le contact s'ouvre.
La bobine est commandée par les boutons poussoirs et les lampes d'éclairage par le contact du
télérupteur.
Considérons l'exemple suivant : la commande de deux lampes de quatre endroits différents.

Coupe circuit 10 A
Points d’allumage :
boutons poussoirs

Fig.2.18. Structure d’un montage Télérupteur

4.5.1. Schéma développé

F1

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Fig.2.19. Schéma développé d’un montage Télérupteur

Légende:
F1: fusible de protection
S1, S2, S3 et S4 : boutons poussoir
K: Télérupteur
E1, E2 : lampes d'éclairage

Le diagramme de séquence expliquant le fonctionnement du montage est le suivant :

Si représente l'un des quatre boutons poussoirs

4.5.2. Le schéma architectural

Fig.2.20. Schéma architectural d’un montage Télérupteur

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4.5.3. Le schéma multifilaire

4.5.4. Le schéma unifilaire

Fig.2.22. Schéma unifilaire d’un montage Télérupteur

4.6. Le montage d'allumage avec minuterie


Ce montage permet de commander un circuit d'éclairage de plusieurs endroits différents. La mise en
service est manuelle et la mise hors service est automatique.

Boutons poussoirs

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Fig.2.23. Structure d’un montage d’allumage avec minuterie

Electriquement, une minuterie électromécanique est constituée d'une bobine et d'un contact
temporisé et à accrochage mécanique.
Lorsque la bobine est alimentée (par action sur un bouton poussoir) le contact se ferme. Au
relâchement du bouton poussoir, la bobine se désexcite mais le contact reste fermé pendant un
certain temps après lequel il s'ouvre.
La bobine est commandée par les boutons poussoirs et les lampes d'éclairage sont commandées par
le contact temporisé de la minuterie.
Considérons l'exemple de la commande de deux lampes de trois endroits différents. Deux montages
sont possibles :
• Montage ‘avec effet’
• Montage ‘sans effet’
4.6.1. Montage 'avec effet'

4.6.1.1. Schéma développé

Légende:
F1: fusible de protection
S1, S2, et S3 : boutons poussoir
K: minuterie 2 minutes
E1, E2 : lampes d'éclairage

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Le diagramme de séquence expliquant le fonctionnement du montage est le suivant :

Exercice: Faire les schémas multifilaire et unifilaire sachant que le branchement, d'une minuterie
'avec effet', est le même que celui d'un montage avec télérupteur.
4.6.2. Montage 'sans effet'
4.6.2.1. Schéma développé

Fig.2.25. Schéma développé d’un montage d’allumage avec minuterie ‘sans effet’

Légende:
F1: fusible de protection
S1, S2, et S3 : boutons poussoir
K: minuterie 2 minutes
E1, E2 : lampes d'éclairage

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Le diagramme de séquence expliquant le fonctionnement du montage est le suivant :

4.6.2.2. Schéma architectural

Fig.2.26. Schéma architectural d’un montage d’allumage avec minuterie ‘sans effet’

4.6.2.3. Schéma multifilaire

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Fig.2.27. Schéma multifilaire d’un montage d’allumage avec minuterie ‘sans effet’

4.6.2.4. Schéma unifilaire

Fig.2.28. Schéma unifilaire d’un montage d’allumage avec minuterie ‘sans effet’

4.7. Les montages d'allumage des tubes fluorescents


Pour éviter l'éblouissement des personnes, répartir correctement les éclairements, ou réaliser un
éclairage qui se rapproche le plus possible de la lumière du jour, il est parfois préférable de
remplacer les lampes à incandescence par des tubes fluorescents.
4.7.1. Principe du tube fluorescent:
C'est un tube de verre recouvert de poudre fluorescente, rempli de gaz rare et contenant quelques
gouttes de mercure. Une différence de potentiel est appliquée entre deux électrodes placées aux
extrémités du tube ce qui provoque une ionisation du gaz et un déplacement d'électrons d'une
électrode à l'autre. Ces électrons, frappant les atomes de mercure, vont permettre de créer des
rayons ultra violets qui, au contact de la poudre fluorescente, se transforment en rayons visibles. Un
tube fluorescent ne se raccorde pas comme une lampe à incandescence. En effet dés que l'arc

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électrique est établi, la résistance du tube diminue, ce qui entraîne une augmentation importante du
courant et la destruction des électrodes.
Pour y remédier, il faut brancher en série avec le tube fluorescent une inductance, appelée ballast,
dont un des rôles est de limiter le courant qui passe dans le circuit après l'amorçage du tube.
4.7.2. Branchement d'un tube fluorescent a allumage par starter
4.7.2.1. Schéma développé

Fig.2.29. Schéma développé d’un tube fluorescent


Légende:
F1: fusible de protection
Q1: interrupteur
L1: ballast
E1: tube fluorescent
V1: starter

4.7.2.2. Schéma architectural

Fig.2.30. Schéma architectural d’un tube fluorescent

4.7.3. Fonctionnement
Le starter est constitué d'un tube de verre rempli de gaz neutre dans lequel est installé un bilame.
Lorsque l'interrupteur Q1 est fermé, la tension d'alimentation (n'étant pas suffisante pour amorcer
le tube fluorescent) crée un arc électrique dans le starter. La bilame, sous l'effet du dégagement de
chaleur, se déforme et ferme le circuit. Un courant traverse donc les électrodes du tube

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fluorescent et les échauffent. La bilame, du fait de l'extinction de l'arc électrique dans le starter, se
refroidit et revient dans sa position d'origine.
A cet instant (ouverture du circuit) le ballast provoque une surtension aux bornes du tube
fluorescent qui s'allume.
C'est un amorçage à chaud, c'est-à-dire que les électrodes sont préchauffées (pendant la fermeture
du starter) avant l'amorçage définitif du tube fluorescent.
Remarque:
L'utilisation d'un tube fluorescent possède un inconvénient majeur du point de vue électrique. Le
courant qui traverse le montage est en retard de phase sur la tension; de l'ordre de 60° dû à la
présence du ballast (inductance); ce qui donne un faible cosinusϕ=0,5. Donc la puissance fournie par
la source est bien supérieure à la puissance absorbée par le montage. Pour y remédier, il faut changer
le montage par l'ajout d'une capacité.
4.7.4. Montage compensé
On ajoute n condensateur en parallèle sur le circuit ballast et tube fluorescent. Son action permet
de réduire le déphasage entre courant et tension d'un angle proche de zéro; ce qui fait rapprocher
le cosinusϕ proche de 1.

Fig.2.31. Schéma développé d’un montage compensé

Légende:
F1: fusible de protection
Q1: interrupteur
L1: ballast
E1: tube fluorescent
V1: starter
C1: condensateur

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4.7.5. Montage surcompensé


Si on ajoute un condensateur en série avec le ballast et le tube fluorescent, on obtient un courant
en avance sur la tension d'un angle proche de 60° d'ou un cosinusϕ de l'ordre de 0,5. C'est un
montage surcompensé:

Fig.2.32. Schéma développé d’un montage surcompensé

Légende:
F1: fusible de protection
Q1: interrupteur
L1: ballast
E1: tube fluorescent
V1: starter
C1: condensateur

Remarque:
Ce type de montage est peu utilisé; et la tension de service du condensateur est voisine de 450V.

4.7.6. Montage ‘DUO’


Le montage DUO est l'association en parallèle d'un montage de tube fluorescent avec un montage
surcompensé.

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V2

Fig.2.33. Schéma développé d’un montage ‘DUO’

Le premier montage a un cosinusϕ proche de 0,5 avec un retard du courant sur la tension
d'alimentation; le deuxième montage a aussi un cosinusϕ proche de 0,5 avec une avance du
courant sur la même tension, ce qui donne cosinusϕ global du montage proche de 1.
Remarque:
Un tube fluorescent alimenté sur le réseau 50Hz, s'allume et s'éteint 100 fois par seconde, c'est un
effet de papillotement; or pour un montage DUO, le courant du premier montage est en retard d’à
peu près de π/2 sur le courant du second, ce qui fait un éclairage en opposition du montage
compensé sur le montage surcompensé, donc élimination de l'effet de papillotement.

5. Les schémas des prises de courant


Les prises de courant sont des appareils de raccordement qui servent de liaison entre une
canalisation fixe et un récepteur mobile. Du point de vue électrique, elles sont caractérisées par:
- une tension nominale,
Exemple: 250V, 400V
- un courant maximal à ne pas dépasser,
Exemple: 10A, 20A, 32A

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- un nombre de broches et leur affectation


P: pôle actif (phase ou neutre) T:
conducteur de protection (terre)
Exemple: 2P, 2P+T, 3P+T, 4P+T. 5.1.
Schéma développé

Fig.2.34. Schéma développé des prises de courant

Légende:
F1, F2 et F3: fusibles de protection
X1, X2, X3 et X4 : prises de courant 250V, 16A, 2P+T
X5 : prise de courant 250V, 16A, 2P+T
X6 : prise de courant 380V, 32A, 2P+T

5.2. Schéma architectural

Fig.2.35. Schéma architectural des prises de courant

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5.3. Schéma multifilaire

Fig.2.36. Schéma multifilaire des prises de courant

5.4. Schéma unifilaire

Fig.2.37. Schéma unifilaire des prises de courant

46
Chapitre 4

Projet d’éclairage

OBJECTIFS GENERAUX

Exploiter les tableaux de valeurs et les documents techniques pour dimensionner un projet
d'éclairage.

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Préciser la méthode préconisée pour la détermination du nombre de points lumineux à installer pour
obtenir un niveau d’éclairement donné avec un type de luminaire.

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Projet d’éclairage

1. Introduction
Réaliser un projet d'éclairage consiste à déterminer l'éclairage artificiel qu'il faut installer dans un
lieu afin de l'adapter à une activité donnée, en tenant compte du confort visuel que requiert cette
activité (suivant les réglementations en vigueur).
2. Etude préliminaire
2.1. Les différentes familles d'appareils d'éclairage
2.1.1. Lampes à incandescence
Un filament en tungstène est porte à une température de 2250° à 2400°. Pour éviter la
détérioration du filament, on le place à l'abri de l'oxygène dans une ampoule contenant un gaz
inerte (argon, krypton).

Fig.4.1. Lampe à filament de tungstène

2.1.2. Lampes à fluorescence


On provoque une décharge électrique dans un tube contenant de l'argon et une très faible quantité
de mercure. Elle entraine l'ionisation du gaz, qui entraine à son tour la vaporisation du mercure.
C'est la phase d'amorçage du tube. Elle nécessite une tension assez élevée. Une fois l'ionisation
réalisée, une tension plus faible suffit pour entretenir le déplacement des électrons dans le tube,
de la cathode vers l'anode. Sur leur parcours, les électrons entrent en collision avec les atomes de
mercure.
Chaque collision libère des photons, qui donnent des rayons ultraviolets, invisibles Aussi
l'intérieur du tube est-il tapisse de poudres fluorescentes qui, excitées par les rayons ultraviolets,
vont émettre la majeure partie de la lumière utile.
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Fig.4.2. Tube fluorescent


2.1.3. Les tubes néons
Dans un tube comportant un gaz à faible pression, on dispose deux électrodes. En appliquant
entre les électrodes une forte différence de potentiel, on constate l'apparition d'une lueur à
l'intérieur du tube. Ces tubes sont surtout utilisés pour les enseignes lumineuses et la décoration.
La couleur varie selon la nature du gaz.

Fig.4.3. Enseigne lumineuse


2.1.4. Lampes à décharge
L'ampoule ovoïde contient un mélange gazeux azote-argon, l'intérieur de l'ampoule est évertue
d'un poudrage fluorescent.

Fig.4.4. Lampe au mercure

2.2. Comparaison des différentes lampes


Le tableau suivant présente la technologie, le domaine d’utilisation, les avantages ainsi que les
inconvénients des différentes lampes.

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Technologie Utilisation Avantages Inconvénients


Incandescence Usage Branchement direct Efficacité lumineuse
standard domestique. sans appareillage faible.
Eclairage intermédiaire. Consommation électrique
localisé Prix d'achat peu élevé importante.
Décoratif. Facile à recycler. Forte dissipation de
Allumage instantané. chaleur.
Bon rendu des Faible durée de vie.
couleurs.

Tube Magasins, Efficacité lumineuse Puissance lumineuse


fluorescent bureaux, élevée. unitaire faible.
ateliers Rendu des couleurs Sensible aux
Extérieurs moyen. températures
extrêmes.
Difficile à recycler.
Lampe fluo Usage Bonne Investissement initial
compacte domestique. efficacité élevé par rapport aux
Bureaux. lumineuse. Bon lampes à incandescence
Remplace les rendu des Difficile à recycler
lampes à
Incandescence couleurs.
sensibles aux nombre
de commutations.
LED Signalisation. Insensibles aux Prix relativement élevé.
(feux nombre de Rendu des couleurs
tricolores, Commutations. moyen.
éclairage de Faible consommation Gamme de puissance
secours). d'énergie. Réduite.

Hall. Basse température.


Tab.4.1. Tableau comparatif des différentes lampes

2.3. Caractéristiques des sources lumineuses


2.3.1. Le confort visuel
La notion de confort visuel met en relation deux critères :
• Le niveau d'éclairements (en lux).

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• La température des couleurs.

La courbe suivante met en relation ces deux paramètres et fait apparaitre une zone d'éclairage
confortable.

Fig.4.5. Confort visuel


2.3.2. Température de couleur
Elle caractérise l'ambiance colorée (chaude ou froide) que les tubes fluorescents peuvent offrir.

Température apparente Température de couleur


Chaude (blanc, rose) < 3000 °K
Intermédiaire (blanc) 3300 à 5500 °K
Froide (blanc, bleute) > 5500 °K
Tab.4.2. Température de couleur

2.3.3. Indice de rendu des couleurs


Il caractérise l'aptitude des lampes à ne pas déformer les couleurs habituelles des objets éclaires.
Il est compris entre 0 et 100. S'il n'y a aucune différence d'aspect l'indice vaut 100.

Rendu des couleurs IRC


Médiocre 60 < IRC < 80
Moyen 80 < IRC < 85
Bon IRC > 85

Fig.4.6. Indice de rendu des couleurs Tab.4.3. Indice de rendu des couleurs

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3. Principe de la photométrie
La photométrie est la science qui étudie le rayonnement lumineux du point de vue de la perception
par l'œil humain.
La plupart des appareils de mesure en photométrie, qui ne font pas intervenir directement l'œil en
tant qu'élément sensible, sont étalonnés en fonction de la courbe de sensibilité relative de l'œil
humain.

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La lumière est une radiation électromagnétique formée de particules, véritables grains de lumières
porteurs d’énergie appelés photons d’où son nom d’énergie radiante.

La lumière se déplace dans l’air à la vitesse de 300000 km/s.


3.1. Ensemble des radiations
Une radiation est caractérisée par sa longueur d’onde ( λ ).
La longueur d’onde est donnée par la relation :

λ= v
Avec : f
V : Vitesse de la lumière, en m/s
F : Fréquence, en Hz (Hertz) λ :
Longueur d’ondes, en m
3.2. Décomposition de la lumière
Le rayonnement d’une source lumineuse se définit comme une émission d’énergie comportant
plusieurs radiations élémentaires, pouvant être décomposées par un prisme.

Fig.4.7. Décomposition de la lumière

3.3. Sensibilité de l’œil aux différentes radiations

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Fig.4.8. Echelle des radiations Fig.4.9. Radiations de la lumière visible


L’œil est un récepteur sélectif, sa sensibilité dans le visible n’est pas constante : elle est maximale
pour les radiations situées au voisinage 5500 Å dans le jaune vert et décroît de part et d’autre de ce
maximum.

Longueur d'ondes en Angstroms (Å)

Fig.4.10. Sensibilité de l’œil aux différentes radiations

Chaque source lumineuse fournit un ensemble de radiations différentes. L’étude de spectres


lumineux (analyse spectrale) fournit des renseignements importants pour le choix des lampes
d’éclairage, d’autant que la sensibilité de l’œil est différente selon les couleurs.

4. Les grandeurs photométriques


La technique de l’éclairage se réfère à la photométrie, qui mesure les grandeurs lumineuses, l’intensité
lumineuse, le flux lumineux et l’éclairement.
4.1. L’intensité lumineuse : I.

L'intensité lumineuse (I) est la quantité de flux lumineux émise dans une direction particulière. Elle
permet de caractériser les luminaires en indiquant sur un graphe leur intensité lumineuse dans les
différentes directions (pour une source lumineuse de 1 000 lm).

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I = L.S avec :
I en candelas (cd) ;
L Luminance en cd/m2 ;
S surface en m2
4.2. Le Flux lumineux :φ
C’est la quantité de lumière émise par une source lumineuse. Symbole : φ ou F. Unité :
Lumen (lm)
Le flux lumineux émis par une source lumineuse est la caractéristique essentielle.
Exemple : Une lampe à incandescence de 100 W fournie un flux lumineux de 1200 Lumens.
4.3. L’Eclairement : E.

L’éclairement est la quantité de flux lumineux éclairant une surface. La grandeur la plus
représentative de la qualité de l'éclairage est la luminance. C'est en effet la lumière réfléchie que
perçoit l'œil humain. Cependant celle-ci étant difficilement mesurable, ce sera l'éclairement,
représentant la lumière incidente, qui sera dans la pratique considéré.

φ
E=
Avec : S
2
E en lumen par m ou lux, θ
flux lumineux en lumens, S
surface en m2.
Exemple : L’éclairement recommandé dans une salle de classe est de 300 Lux.

L’éclairement se mesure à l’aide d’un luxmètre. Cet appareil est muni d’une sonde, constituée par une
cellule photoélectrique de surface bien déterminée.

Surface recevant

S le flux φ

Source de lumière

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Fig.4.11. Mesure de l’éclairement

4.4. L’Efficacité Lumineuse : fe


C’est le quotient de la quantité de lumière émise par la puissance électrique que consomme la source.
Elle caractérise la source au point de vue rendement.
Symbole : fe. Unité : lumen/Watt (lm/W)

φ 
fe=
P
Avec:
ɸ: Flux lumineux, en lumens (lm),
P : Puissance, en W, fe : Efficacité
lumineuse, en lm/W.
Exemple : Un tube fluorescent de 36 W fournit un flux lumineux de 3 450 lumens.

Les tubes fluorescents présentent une efficacité lumineuse bien meilleure que les lampes à
incandescence dont l'efficacité lumineuse est d'environ 10 lm/W.

4.5. La luminance : L.
Deux sources lumineuses peuvent avoir la même intensité lumineuse I, l’une provoquera un
éblouissement, l’autre pas.
La différence c’est la luminance ; elle peut caractériser aussi bien une source lumineuse qu’une surface
réfléchissante.
Symbole : L. Unité : candela / m² (cd/m²)

4.6. Qualité désirée d’une température de couleur


La température de couleur, mesurée en kelvin (K), donne des indications sur la teinte de la lumière
émise par l'ampoule.

Qualité désirée Valeurs limites de l’IRC Exemples d’applications

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Appréciation aussi exacte que IRC > 90 Contrôle, sélection, examen …


possible des couleurs. Laboratoires.
Excellent rendu des couleurs Industrie textile.

Imprimerie.

Rendu des couleurs de bonne qualité IRC > 80 Certains ateliers.

Eclairage agréable Bureaux.

Rendu des couleurs acceptable IRC > 70 Ecoles.

Magasins de vente.

Rendu des couleurs médiocre mais 60 < IRC < 70 Industrie : ateliers, mécanique.
secondaire

Tab.4.4. Qualité désirée d’une température de couleur

4.7. Classification photométrique des luminaires


Il y a des luminaires qui engendrent des cônes lumineux très évases, d'autres très étroits. Ce critère très
simple permet de construire 5 catégories de luminaires.
La répartition photométrique est caractérisée par les flux repères de F1 à F5 conformément a la norme
NF C 71-120.
D'après la norme NFC 71-121 les luminaires sont repartis en 20 classes repérées de A à T.
Ex : éclairage direct et intensif A, B, C, D, E ; indirect T.
Classe Catégorie de luminaire
A, B, C, D, E F1 direct intensif
F, G, H, I, J F2 direct extensif
K, L, M, N F3 semi-direct
O, P, Q, R, S F4 mixte
T F5 indirect
Tab.4.5. Classification photométrique des luminaires

5. Projet d’éclairage
Réaliser un projet d'éclairage consiste à déterminer l'éclairage artificiel qu'il faut installer dans un
lieu afin de l'adapter à une activité donnée, en tenant compte du confort visuel que requiert cette
activité.
Nous devons connaitre :

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• La nature de l'activité prévue,


• Les dimensions,
• La couleur des murs et du plafond.

Partant d'un local à éclairer dont on connaît les dimensions, la couleur des murs et la nature des
tâches qui y seront accomplies, le projet consiste à déterminer le type, le nombre et la disposition
des luminaires nécessaires pour réaliser un éclairage convenable.
Un projet d'éclairage comporte :
- un cahier des charges qui indique les données.
- le projet proprement dit, qui utilise une méthode de calcul d'éclairage.
- l'implantation des lampes et l'alimentation électrique.

5.1. Cahier des charges


Le cahier des charges est précisé particulièrement par les données sur :
• Le local à éclairer.
• Les types de lampes préconisées.
• Les appareils d'éclairage.
• Autres conditions.

5.1.1. Le local à éclairer


Les éléments à prendre en compte dans un local à éclairer sont :
- la nature de l'activité prévue,
- les dimensions,
- la couleur des murs et du plafond.

5.1.2. Les types de lampes préconisées.


Selon le type de travail, on précisera le type de lampe à employer (incandescence, fluorescence)
sans en donner les caractéristiques précises.
Le choix peut être aussi fonction des économies d'énergie.

5.1.3. Les appareils d'éclairage.


En fonction des dispositions constructives, on peut être conduit à choisir un type d'appareil à
encastrer ou à suspendre.

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Selon la nature de l'activité, certains règlements relatifs aux locaux spécialisés sont à prendre en
compte : indice de protection, classe d'appareillage électrique, température ambiante, luminance
acceptable, ambiances dangereuses, etc...

5.1.4. Autres conditions.


Le cahier des charges peut préciser par exemple :
- les critères d'implantation (pour éviter des reflets gênants).
- les conditions de maintenance (aspect esthétique à concilier avec les facilités d’accès). -
l'éclairage de sécurité (les normes imposent un éclairage de sécurité dans tous les
établissements assujettis à la législation du travail).

5.2. Eclairement
La destination d'un local permet de déterminer le niveau d'éclairement à réaliser sur le plan de
travail. Le tableau des éclairements recommandés en fonction de la destination des locaux donne
des indications sur les éclairements recommandés (voir tableau suivant).

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Tab.4.6. Eclairements recommandés en fonction de la destination des locaux

5.3. Les Caractéristiques du local


Un local, en général de forme parallélépipédique, est caractérisé par le rapport de ses dimensions.
On utilise pour cela deux facteurs : K et J.
5.3.1. Indice du local : K

Fig.4.12. Dimensions du local

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Avec :
a : longueur du local en m, b : largeur du local en m,
h : hauteur du luminaire au dessus du plan utile en
m.
On arrondit les valeurs de K aux nombres :
0,6 – 0,8 – 1 – 1,25 – 1,5 – 2 – 2,5 – 3 – 4 – 5
5.3.2. Rapport de suspension : J

J=

Avec :
h : hauteur du luminaire au-dessus du plan utile (m),
h1 : hauteur de suspension du luminaire (m), h2 :
hauteur du plan utile(m).
On ne retient que deux valeurs :
j = 0, pour un luminaire contre le plafond, j
= 1/3, pour un luminaire suspendu.
Remarque :
On ne considère jamais la hauteur totale d'un local mais la hauteur des luminaires au-dessus du plan
utile.
5.3.3. Rapport de facteurs de réflexion
Suivant la couleur des différentes parois, la réflexion de la lumière sera plus ou moins
importante, ce qui se traduit pour les calculs par un coefficient de réflexion donne par le tableau
ci-dessous.
Très clair Clair Moyen Sombre Nul
Plafond 8 7 5 3 0
Murs 7 5 3 1 0
Plan utile 3 3 1 1 0
Tab.4.7. Rapport de facteurs de réflexion

Exemple :
753 signifie :
- réflexion du plafond 70 %
- réflexion des murs 50 %
- réflexion du plan utile 30 %

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5.4. L'utilance Ui
C'est le rapport du flux utile (reçu par le plan utile) au flux total sortant des luminaires. Son symbole
est Ui. On détermine le facteur d'utilance à l'aide de tableaux comportant trois variables :
• la valeur de J (facteur de suspension).
• la valeur de K (indice du local).
• les facteurs de réflexion des parois.

Il existe autant de tableaux que de classes de luminaires (voir document en annexe 1).
Utilisation des tableaux des utilances.
1) Choisir le tableau correspondant à la classe du luminaire de A à T (voir tableau en annexe).
2) Retenir le tableau correspondant à J (soit J = 0, soit J = 1 / 3).
3) Rechercher le facteur U à l'intersection de la ligne donnant la valeur K et de la colonne
correspondant aux trois facteurs de réflexion. 4) Si la valeur trouvée est 88 on obtient : Ui = 0,88.
5.5. Facteur d’empoussièrement d1 Il existe trois niveaux :
Niveau Facteur d’empoussièrement d1
Faible 1.1
Moyen 1.25
Fort 1.4
Tab.4.8. Facteur d’empoussièrement
5.6. Facteur de dépréciation d2
En cours d'utilisation, le flux émis par une lampe baisse; les causes sont diverses:
• Les lampes se couvrent de poussière; les parois du local sont moins réfléchissantes.
• Les lampes ont tendance à s'user et le flux lumineux produit diminue.
• Selon la maintenance, changement périodique des lampes.
Niveau Facteur Facteur Compensateur
Facteur lampes
d'empoussiérage d'empoussiérage maintenance de dépréciation
Faible 0,9 0,9 0,8 1,25
Moyen 0,8 0,9 0,7 1,40
Elevé 0,7 0,9 0,6 1,60
Tab.4.9. Facteur de dépréciation

Le facteur compensateur de dépréciation est le chiffre par lequel il faut multiplier l'éclairement moyen
en service pour connaitre le flux à installer initialement;

5.7. Flux lumineux à fournir F


Pour éclairer la totalité du plan utile d'une pièce rectangulaire (surface = a.b) au niveau d'éclairement E
avec des lampes, il faut installer des lampes donnant au total un flux F (en lumens).
E. a. b. d1. d2
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F=
η. Ui
Avec :
E : éclairement demandé en lux,
a : longueur du local en m, b :
largeur du local en m, Ui :
facteur d'utilance, η
Rendement du luminaire.
5.8. Nombre de luminaires
Connaissant le flux lumineux total, et le flux lumineux produit par chaque luminaire, on en déduit le
nombre de luminaires à installer.
F
N=
f
Avec :
N : nombre de luminaires,
F : flux lumineux total à produire en lumens,
f : flux lumineux produit par un appareil. 5.9.
Implantation des sources
La répartition des luminaires peut être fonction :
• de l'emplacement des postes de travail,
• de la constitution du plafond,
• de la présence d'obstacle (poutres apparentes, caissons, etc...),
• du nombre de point lumineux.

Les valeurs des distances entre luminaires dépendent de la classe des luminaires et de la hauteur utile
h.
Le tableau ci-dessous donne des coefficients de distance maximale entre deux luminaires, en fonction
de la classe du luminaire.

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Tab.4.10. Coefficient d’interdistance des luminaires


Les valeurs de l’inter distances DM (distance entre les luminaires) sont des valeurs minimales. En
bordure des murs, on prendra DM / 2 de façon à ce que les angles ou le milieu du local présentent le
même éclairement.

Fig.4.13. Implantation des sources lumineuses


Exemple :
Luminaires encastrés dans le plafond de classe B implanté dans un local de hauteur 3 m, longueur 10
m et largeur 4,75 m (hauteur du plan utile : 0,85 m).
1- Calculer la distance entre les luminaires (DM).
Luminaire de classe B donc DM = 1,1 x H3
H3 = H – H1 = 3 – 0,85 = 2,15 m (H2 = 0, car luminaires encastrés) D’où
DM = 2,36.
2- Calculer le nombre de luminaires dans le sens longitudinal (NA). Il
faudra dans le sens de la longueur NA = A / DM = (10 / 2,36) =
4,23 On retiendra 4 appareils dans la longueur.
3- Calculer le nombre de luminaires dans le sens transversal (NB). Il
faudra dans le sens de la longueur NB = B / DM = ( 4,75 / 2,36 ) =
2 On retiendra 2 appareils dans la largeur.
Conclusion : il faut 8 appareils dans ce local.

80
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5.10. Applications
On désire réaliser l'installation d'éclairage d'une salle de classe. On a choisi un éclairage direct par
tubes fluorescents à allumage par starter de 2 x 58 W incandia (Luminaire Classe B ; plafonniers
encastrés dans le plafond avec diffuseur opale).
On donne :
Longueur de la salle = 7,20 m
Largeur de la salle = 6,30 m
Hauteur totale de la salle = 2,65 m
Hauteur du plan utile = 0,85 m
Couleur du plafond : blanc mat
Couleur des murs : banc mat
Couleur du sol : foncées
Niveau d'empoussiérage de la salle : moyen Travail
demandé :
En utilisant les données, les formules et les tableaux :
1) Déterminer l'éclairement de la salle.
2) Calculer l'indice du local K.
3) Calculer le rapport de suspension J.
4) Donner la valeur des facteurs de réflexion en %.
5) Déterminer l'utilance.
6) Donner le facteur de dépréciation.
7) Calculer le flux lumineux total à fournir.
8) Calculer le nombre de luminaires à installer sachant que ces luminaires produisent leur flux
lumineux maximum.
9) Déterminer l’implantation des luminaires dans la salle.

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Annexe 1

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Annexe 2

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Travaux
Dirigés

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Exercice 1 (avec correction)

La figure ci-dessous (fig.1.), représente le plan architectural d’une maison type 3 (3 = 2 chambres + 1
salon).

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Fig.1. Plan architectural d’une maison type 3

1. Repassez au stylo, sur le plan architectural, tous les symboles se rapportant à l’éclairage de la
maison.
2. Pour chaque pièce de la maison, comptabilisez dans le tableau ci-dessous, le nombre de points
lumineux, le nombre de points d’allumage et indiquez le type de commande, ainsi que le nombre de
prises de courant.

Nombre de Nombre de Nombre de


Pièce points points Type de commande prises de
lumineux d’allumage courant
Salon 1 1 1 double allumage 5
Parc
Cuisine
Chambre 1

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Chambre 2
SbB
WC
Hall
Terrasse
Total

3. Déterminez le nombre de départs à constituer, pour les circuits de prises de courant et


d’éclairages.
4. Complétez le schéma du tableau de répartition de la maison ci-dessous en indiquant pour
chaque départ le calibre du disjoncteur ainsi que la section du câble à utiliser.
Tableau de répartition

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Solution
1. Repassez au stylo rouge, sur le plan architectural, tous les symboles se rapportant à l’éclairage de la
maison.
2. Tableau ci-dessous, (nombre de points lumineux, le nombre de points d’allumage et indiquez le type
de commande, ainsi que le nombre de prises de courant et le nombre de circuits spécialisés).

3. Le nombre de départs à constituer


Pour les circuits de prises de courant : 2 départs

Pour les circuits d’éclairage : 3 départs

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Pour les circuits spécialisés : 2 départs

4. Le schéma du tableau de répartition de la maison :

Tableau de répartition

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Circuit prises Circuit prises

SdB Salon Chambre 1 et 2, SdB Cuisine

Exercice 2
La figure 2 de la page suivante représente le plan architectural incomplet d'un étage d'une villa.
1. Compléter le schéma architectural en représentant au salon, à la cuisine, à la salle d'eau, au séjour et
aux terrasses de la figure2:
- les appareils de commande à leur place adéquate, -
leurs liaisons électriques avec les points lumineux -
les prises de courants nécessaires.

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2. Donner le nom de chaque montage d'éclairage utilisé pour chaque local et justifier votre choix.
3. Que doit-on prévoir dans cette installation électrique pour protéger les personnes contre un défaut
d'isolement?
4. Cette installation est alimentée en 230 V~, 50Hz monophasée. Compte tenu des récepteurs, le
distributeur d’énergie propose un disjoncteur de branchement réglé à 25A.

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A partir de ce plan architectural, réaliser le schéma unifilaire du tableau de répartition en indiquant la


section des conducteurs à utiliser ainsi que le calibre du disjoncteur correspondant.
5. Quel est l’intérêt de la division d’une installation électrique ?

Exercice 3
La figure ci-dessous représente l’installation électrique d’une villa type 2 ( 1 chambre + 1 séjour).

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Lave-linge, Plaque de cuisson, Chauffe eau,

Fig.3. Plan architectural d’une villa type 2

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Exercice 17
Pour établir les besoins pour l’éclairage d’une salle de réunion, nous devons définir les besoins en
fonction de plusieurs paramètres.
Donnée du local à étudier.
Salle de travaux pratiques.
Longueur : 10 m. Largeur : 6 m. Hauteur total: 2,5 m.
Hauteur du plan utile : 0,6 m.
Empoussièrent moyen.
Les murs et le plafond étant de couleur très claire, celui du sol est clair.
Les sources lumineuses seront directement fixées au plafond. L'éclairage sera fluorescent du type
Profil Paraplume Aluminium de chez CLAUDEPOCHE. Chaque plafonnier sera composé de 2
tubes de 36 W chacun de rendement 0.61 st de classe D. Chacun de ces tubes produit 3450 lumens.
Étude de la caractéristique de la salle à étudier.
D'après les annexes
1. Déterminer l'éclairement recommandé du local (E en lux).
2. Déterminer l'indice du local et donner le rapport de suspension j.
3. Déterminer le facteur de réflexion.
4. Déterminer le facteur d’utilance u.
5. Calculer le flux lumineux total.
6. Déterminer le nombre de luminaire total nécessaire pour éclairer ce local.
7. Dessiner la salle et implanter les luminaires de façon équilibrée dans la salle et indiquer les inters
distances.

Annexes
Éclairement recommandé sur le plan de travail (en Lux) suivant la norme EN 12464-1
Type d'intérieur, tâche ou activité E (lux) Plan de référence
Salle de classe en primaire et 300 Banc secondaire

Salle de classe pour les cours du


500 Banc
soir et enseignement aux adultes
Tableau noir 500 La surface verticale du tableau
Salle de dessin industriel 750 Table à dessin
Salle de travaux pratiques et Table de laboratoire, Table de
500
laboratoire travail
Atelier d'enseignement 500 Établi, axe machine outil
Salle de pratique informatique 500 Table de travail
Zones de circulation et couloirs 100 Sol
Escaliers 150 Escalier
Salles des professeurs 300 Table de travail

Bibliothèque : rayonnages 200 Rayonnage


Bibliothèque : salle de lecture 500 Table de travail
Hall de sport, gymnases et 300 Voir EN 12193 piscines
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Cantine scolaire 200 Table

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Tableau des utilances

Exercice 18
On désire réaliser l'installation d'éclairage d'une salle de classe. On a choisi un éclairage direct par
tubes fluorescents à allumage par starter de 2 x 58 W incandia (plafonniers encastrés dans le plafond
avec diffuseur opale).
Cette salle de classe est utilisée 8 heures par jour, 5 jours sur 7 sur une durée de 38 semaines par an. On
donne :
Longueur de la salle = 7,20 m
Largeur de la salle = 6,30 m
Hauteur totale de la salle = 2,65 m
Hauteur du plan utile = 0,85 m
Couleur du plafond : blanc mat
Couleur des murs : banc mat
Couleur du sol : foncées
Niveau d'empoussiérage de la salle : moyen En
utilisant les tableaux donnés en annexe :
1. Calculer la durée d'utilisation annuelle de la salle.
2. Déterminer l'éclairement de la salle.
3. Calculer la surface de la salle.
4. Calculer l'indice du local K.
5. Calculer le rapport de suspension J.
6. Donner la valeur des facteurs de réflexion en %.
7. Déterminer la classe du luminaire et son rendement.
8. Déterminer l'utilance.
9. Donner le facteur de dépréciation.
10. Calculer le flux lumineux total à fournir.
11. Calculer le nombre de luminaires à installer sachant que ces luminaires produisent leur flux lumineux
maximum.
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12. Déterminer l’implantation des luminaires dans la salle.


13. Calculer le nombre de lampes ordinaires (lampes à incandescence) de même puissance (40 W) pour
cette installation. Conclusion.

104
Exercice n° 2(10 pts)

On désire réaliser l’éclairage d’un local.


Les données du local à étudier :

Salle de classe d'un établissement d'enseignement.


Longueur : 10 m.
Largeur : 5 m.
Hauteur h : (la distance entre le luminaire et le plan de travail) : 2,5 m.
Empoussièrent moyen.
Les murs et le plafond étant de couleur très claire, celui du sol est clair.
Les sources lumineuses seront directement fixées au plafond. L'éclairage sera fluorescent.
Chaque plafonnier sera composé de 2 tubes de 36 W chacun. Chacun de ces tubes produit 3450 lumens
et de rendement 0,67.

1. D'après les annexes fournies, déterminer l'éclairement recommandé du local (E en lux).

2. Déterminer l'indice du local, et le rapport de suspension.

3. Déterminer le facteur de réflexion (voir tableau en annexes).

La classe du luminaire est D.

4. Déterminer le facteur d’utilance.

5. Calculer le flux lumineux total.

6. Déterminer le nombre de luminaire à installer.

7. Dessiner la salle et implanter les luminaires de façon équilibrée dans la salle et vérifier que
l’espacement entre luminaires est inférieure à la distance maximale.

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ANNEXES

Le tableau indiquant le facteur de réflexion :

Très Moye Som


Clair Nul
clair n - bre
Plafond 8 7 5 3 0
Murs 7 5 3 1 0
Plan utile 3 3 1 1 0

La distance maximale dl entre luminaires dépend de leur classe et de la hauteur du luminaire


audessus du plan utile (h):

dl maximale entre 2 luminaires


A 1xh
B 1,1 x h
C 1,3 x h
D 1,6 x h
E 1,9 x h
F 2xh
G 2xh
H 1,9 x h
I 2xh
J 2,3 x h

En cours d'utilisation, le flux lumineux émis par une lampe baisse (poussières, parois du local moins
réfléchissantes…). On tient alors compte d'un facteur de compensation d:

Niveau d'empoussièrement d
Faible 1,25
Moyen 1,40
Elevé 1,60

Le tableau suivant donne le facteur d’utilance correspondant

Luminaire classe D
D
J=0
Facteur de
873 871 77 3 771 753 751 731 711 551 531 511 331 311 000
réflexion
0,60 66 61 65 60 52 50 43 38 49 42 38 42 38 36
0,80 78 71 75 69 63 59 52 47 58 52 47 51 47 45
1,00 86 77 83 76 71 66 60 55 65 59 54 58 54 52

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1,25 93 83 90 81 79 73 67 62 72 66 62 65 62 59
1,50 98 86 95 85 85 78 72 67 76 71 67 70 66 64
2,00 105 92 10 2 90 93 84 79 75 82 78 74 77 73 71
2,50 110 95 10 6 93 98 88 84 80 86 82 79 81 78 76
3,00 113 97 10 9 96 102 91 87 84 89 86 83 84 82 79
4,00 117 100 11 3 98 108 95 92 89 93 90 88 89 86 84
5,00 120 101 11 6 100 111 97 95 92 95 93 91 91 89 87

Tableau : Exploitation des caractéristiques du local et des luminaires

Le tableau suivant indique le niveau d’éclairement recommandé :

Eclairement
Exemple d'activité Exemple d'activité recommandé
(lux)
BUREAUX ET LOCAUX SALLES DE SPECTACLE
ADMINISTRATIFS - Foyers 150
- Bureaux de travaux - Amphithéâtres 100
généraux - Salles de cinéma 50
- Dactylographie - Salles des fêtes 300
- Salles des rdinateurs
- Salles de dessin,tables
- Bureaux paysage
SALLES DE SPORT
- Gymnases 300
- Tennis entraînement 300
ÉTABLISSEMENTS - Tennis compétition 600
D'ENSEIGNEMENT - Patinage entraînement 100
- Salle de classe - Patinage hockey 250
- Tableaux - Basket-ball et volley-ball:
- Amphithéâtres - entraînement 200
- Laboratoires - compétition 500
- Salle de dessin d'art - Piscine bassin 150
- Bibliothèques, tables de - douche- vestiaires 100
lecture - Ping-pong entraînement 250
- Ping-pong compétition 700

MAGASINS
- Éclairage général
- Sur les comptoirs HABITATIONS
- Self-services - Eclairage nécessaire pour
500
- Grandes surfaces les différentes activités
- Vitrines sur rues - Lecture 300
- Réserves à marchandises - Travail d'écolier 300
- Salles d'exposition - Couture 500-750
- Chambre à coucher,
200
éclairage localisé
- Préparation culinaire 300

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- Coin bricolage (suivant


300
ETABLISSEMENTS activité)
CULTURELS
- Bibliothèques rayons
- Salles de lecture
- Tables de lecture LOCAUX INDUSTRIELS
les nombreux cas possibles étant traités dans les
recommandations relatives à l'éclairage intérieur
de l'A.F.E., nous donnerons ci-après, les niveaux
MUSÉES d'éclairement recommandés en fonction du type
- Éclairage général intérieur d'activité
- Peinture à l'huile maxi. - Cours et entrepôts 30
- Manuscrits, dessins - Parcs, allées de
50
tapisseries maxi. communication
- Chargement et
déchargement, 100

HÔTELS
- Réception, halls
- Salles à manger
- Cuisines
- Chambres et annexes

HÔPITAUX ET CLINIQUES
- Réception, attente 150
- Salles d'examen 500
Tableau : Eclairement recommandé suivant les normes

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